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Témoignages - Page 4

  • Elles ont avorté et témoignent

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    Alors que la question de l'avortement revient dans les négociations préalables à la formation d'un nouveau gouvernement en Belgique, les témoignages réunis par l'ECLJ pourraient éclairer la lanterne des négociateurs :

    Ci-dessus, le témoignage de Valérie, le 4e témoignage et ci-dessous, les précédents témoignages.

    Cette page sera mise à jour progressivement, alors pour être sûr de ne manquer aucune vidéo:
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    Le 1er témoignage est uniquement disponible sur notre chaîne Spotify.

    Appel à une politique de prévention de l’avortement
    Lire le texte complet de la pétition
  • « Même en Europe, le christianisme est persécuté » Entretien avec Mgr Orlando Antonini

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    « Même en Europe, le christianisme est persécuté »
    Entretien de Martina Pastorelli avec Mgr Orlando Antonini*
    (source : La Verità, 8 septembre 2024, p. 12)

    Que le christianisme traverse une période difficile en Europe, entre les attaques menées par la culture sécularisée et les obstacles posés à la liberté religieuse, est un fait bien connu, représenté symboliquement ces derniers jours par l'image d'un autre lieu catholique à moitié détruit. de culte - l'église de l'Immaculée Conception de Saint-Omer, dans le nord de la France - après avoir été incendiée. Face à cette offensive, il y a un haut prélat qui voit dans le moment historique actuel le début d'une nouvelle persécution contre les chrétiens : Mgr Orlando Antonini, archevêque titulaire de Formia qui a été diplomate du Saint-Siège et nonce apostolique dans divers pays, ouvertement l'a dénoncé dans une récente homélie à Santa Maria di Collemaggio (L'Aquila), en parlant des "chrétiens qui sont devenus la cible d'attaques et de dérision à cause de notre foi et de nos principes moraux".

    Votre Excellence, à quoi faisiez-vous référence ?

    Je vais juste mentionner quelques épisodes. Comment ne pas qualifier de « début de persécution » le fait qu'à Paris en août dernier six chrétiens aient été arrêtés pour avoir protesté contre la parodie de la Cène lors de l'inauguration des Jeux Olympiques ? Comment ne pas qualifier de « début de persécution » le fait qu'en Irlande, en mai 2022, l'enseignant Enoch Burke ait été emprisonné pendant 400 jours pour ne pas avoir qualifié une personne transgenre de « politiquement correcte » ? Le pape François a déclaré que cela est même allé jusqu'à vous retirer votre emploi si vous ne respectez pas les lois qui vont à l'encontre de Dieu le Créateur : il n'a pas cité ces cas par discrétion, mais ils arrivent. Lorsque, au vu des signes, des questions diaboliques telles que le genre s’insinuent dans la législation, alors les cas de persécution se multiplient, avec des plaintes, des arrestations, des amendes, des licenciements, etc. Peu importe la manière dont ces militants chrétiens sont qualifiés : du moment qu'ils ne troublent pas l'ordre public, car en réalité ils ne le troublent pas. Quant à la tolérance qu'on invoque pour les réprimer, tant qu'il ne s'agit pas de la phrase attribuée à Dostoïevski : "La tolérance atteindra un tel niveau qu'il sera interdit aux gens intelligents de faire la moindre réflexion pour ne pas offenser les idiots". N’oubliez jamais que la liberté religieuse est le test décisif de l’existence ou non de tous les autres droits.
     
    Quelles seront les caractéristiques de cette persécution ?

    Ceux que je viens de dire. Peut-être que la seule chose qui n’arrivera pas ici est la peine de mort, mais uniquement parce qu’elle a été abolie dans la législation. Ce qui est frappant dans la persécution subtile qui a lieu en Occident, c'est qu'elle ne vient pas d'étrangers à l'Église - ce qui ne serait pas très surprenant - mais de groupes d'individus qui étaient baptisés, confirmés et communiqués et qui, peut-être sans même avoir approfondi et vécu la foi, l'ont rejetée. Le fait que des sujets bibliques soient encore mis en scène confirme ce que disait Benedetto Croce, à savoir que nous « ne pouvons pas ne pas nous appeler chrétiens », ce qui indique qu'au cours de ces deux millénaires les valeurs évangéliques sont devenues culture. Qu'aujourd'hui, la noble défense de l'inclusion masque en réalité le désir tout sauf noble de renier l'héritage culturel qui nous définit comme civilisation, pose un  problème majeur de formation pour l'Église : étant donné qu'actuellement, malgré les efforts généreux des catéchistes, l'accueil des La confirmation représente désormais pour beaucoup le blocage de la pratique chrétienne, je crois qu'une  repensation radicale de l'initiation est nécessaire,  avec un catéchuménat post-baptismal vers la Confirmation et la Communion dans lequel on entre par choix, au moment de la « conversion » au Christ du baptisé ; ce qui, bien sûr, pourrait aussi arriver très tôt - pensez à l'exemple de Carlo Acutis - si les familles chrétiennes, contrairement à ce qu'elles n'ont pas fait depuis les années 1960, étaient capables de transmettre la foi à leurs enfants. Il ne s'agit pas d'avoir une Église de personnes « pures » (car nous serons toujours pécheurs), mais de membres qui approfondissent leur foi et essaient d'être cohérents avec elle dans la vie.  

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  • En France : le succès insolent des écoles libres hors-contrat (non subventionnées)

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    Du site Pour une école libre au Québec :

    France — L’insolent succès des écoles libres hors contrat (non subventionnée)

    6 septembre 2024

    À rebours de la tendance générale en France, les écoles libres hors contrat ouvrent plusieurs centaines de classes en cette rentrée, souligne Michel Valadier, directeur de la Fondation pour l’école dans le Journal du dimanche.

    Ce lundi 2 septembre, 12 millions d’élèves prendront le chemin de l’école pour effectuer leur rentrée scolaire, dont 10 millions dans les écoles publiques. À cette occasion, L’institution scolaire connaît une crise très grave depuis plusieurs dizaines d’années. 27 % des élèves entrant en 6e ne savent pas lire ou compter convenablement (1).

    Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) mesure les performances des systèmes éducatifs des pays membres et non membres de l’OCDE. Cette évaluation se déroule tous les 3 ans et vise à tester les compétences des élèves de 15 ans en lecture, sciences et mathématiques. En 2024, l’on constate que la France a dégringolé à la 23e place sur 85 pays participants.

    Un autre phénomène également inquiétant, mais rarement évoqué est celui de la fermeture de 3 000 classes à la rentrée (2 500 dans le public et 500 dans le privé sous contrat). Ceci résulte de la baisse du nombre de naissances. Ainsi, Mme Belloubet, ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, déclarait au Sénat le 9 avril 2023 que « depuis 2017 la France a perdu 400 000 élèves ».

    Plus de 300 nouvelles classes dans les écoles libres hors contrat

    Et pourtant un certain type d’écoles connaît une croissance insolente : les écoles libres hors contrat. Elles ouvrent en septembre 2024 plus de 300 classes, réparties dans 100 nouvelles écoles !

    Les chiffres présentés dans ces deux graphiques montrent l’ampleur de ce phénomène :

    En 30 ans, le nombre d’établissements est passé de 40 à près de 2 600, soit une multiplication par 65 ! 4,4 % des établissements scolaires en France sont désormais des écoles libres hors contrat. Et ils scolarisent 130 000 élèves, ce qui représente 6,5 % des élèves qui ne fréquentent pas l’école publique.

    L’Administration prend depuis dix ans conscience de cette évolution et agit dans un domaine où elle excelle : la réglementation. Les lois se sont accumulées pour durcir les conditions d’ouverture, élargir et systématiser les inspections plus ou moins intrusives, parfois sous couvert de lutte contre l’islamisme alors que le nombre d’écoles de confession musulmane est modeste (58 recensées) et que — rappelons-le — la totalité des terroristes islamistes identifiés jusqu’ici sont passés par l’école publique.

    Mais ces tracasseries n’ont aucun effet visiblement, les fondateurs d’écoles s’adaptent et se professionnalisent. Un créateur d’école en témoignait encore récemment : « Finalement, l’Administration nous oblige à être très rigoureux dès le départ, cela nous rend plus solides et rassure les familles ! ». La DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance), organisme statistique de l’Éducation nationale, leur consacre depuis deux ans une étude spécifique. Bref, de guerre lasse, le ministère apprend à « faire avec » les écoles libres hors contrat.

    Fuite des familles vers le privé

    Les familles du public qui le peuvent fuient vers le privé sous contrat [subventionné, mais moins libre quant au recrutement et programme scolaire] et ce phénomène s’étend de plus en plus fortement vers les écoles libres dites hors contrat, malgré les défis entre autres financiers que cela implique.

    Que penser de cet évitement qui prend chaque année plus d’ampleur ? La crise de l’école publique remonte à plus de 50 ans, lorsque les pédagogistes ont considéré que le professeur, devenu enseignant n’avait « rien à transmettre » (2) et ont imposé des méthodes déstructurantes et déresponsabilisantes (méthode globale, fin de l’enseignement chronologique de l’Histoire, nouvelle classification des espèces en SVT, suppression des notes, etc.) Et ceci dans un contexte de contestation de toute autorité et de perte du pouvoir pour les directeurs d’établissement.

    Par ailleurs, certains observateurs considèrent que le phénomène est aggravé par l’immigration liée au regroupement familial, des familles souvent concentrées aux mêmes endroits et dont les enfants se retrouvent dans les mêmes classes alors que le français n’est pas toujours leur langue maternelle, ce qui rend très difficile le travail des professeurs (3).

    Du côté des écoles privées sous contrat, le constat est moins dramatique, mais n’est pas sans nuages pour autant. D’une part, elles sont souvent limitées dans l’ouverture de nouvelles classes en raison de « l’accord » Lang/Cloupet de 1992 qui limite à 20 % maximum le nombre de classes sous contrat.

    Et d’autre part, elles traversent une crise d’identité. En effet, la plupart de ces écoles ont cessé d’être confessionnelles et ne font que « proposer » un enseignement religieux. Le catéchisme ou encore les prières ne font plus partie de l’emploi du temps de tous les élèves. Malgré le fameux « caractère propre » concédé par la loi Debré de 1959, elles se retrouvent piégées depuis l’abandon quasi général du contrat simple qui, lui, permet de conserver cette liberté, ce qui n’est pas le cas du contrat d’association. La façon dont s’est conclue la polémique autour du Collège Stanislas à Paris au printemps dernier l’illustre bien. Jusqu’ici tous les élèves suivaient les cours de catéchisme, ce ne sera plus le cas. Le Directeur diocésain a en effet écrit le 24 mai 2024 qu’à partir de cette rentrée, les temps de prières et le catéchisme « seront nécessairement facultatifs » (4), dans une école pourtant catholique.

    27 % des écoles libres hors contrat sont confessionnelles, toutes confessions confondues (5). Leurs créateurs sont motivés par le souhait qu’ils ont d’offrir aux élèves une école en cohérence avec les croyances et les valeurs de leurs parents.

    Et, tout comme les fondateurs des écoles aconfessionnelles, ils ne se résignent pas face à la baisse inexorable du niveau et veulent promouvoir des méthodes pédagogiques efficaces et éprouvées.

    Finalement, tous ces fondateurs ont un point commun : ils ont pris en main ce problème et exercent leur droit à la liberté de l’enseignement. Ce faisant, nul doute qu’ils contribuent avec courage et détermination à résoudre la crise de l’école en France.

    Sources :

    1. DEPP – série études n° 2023-07, novembre 2023.
    2. Témoignage de François-Xavier Bellamy in Les Déshérités ou l’urgence de transmettre — Plon.
    3. « L’immigration, ce tabou dans l’effondrement du niveau scolaire ». Joachim Le Floch-Imad, Le Figaro du 7 décembre 2023.
    4. Le Figaro du 31 mai 2024.
    5. Fondation pour l’école

  • Le pape trouve de fervents partisans parmi la communauté transgenre d'Indonésie

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    D'Emma Bubola sur le New York Times :

    Le pape trouve de fervents partisans parmi la communauté transgenre d'Indonésie

    Pour de nombreuses femmes transgenres vivant en marge de la société indonésienne, l'Église catholique est un refuge et le pape François un héros personnel.

    Reportage à Jakarta, Indonésie

    5 septembre 2024

    Le groupe de femmes transgenres du sud de Jakarta s'est mis sur son trente-et-un. Elles portaient des plumes, de la soie, des paillettes et de longs cils. Chacune porte un chapelet autour du cou.

    « Le pape François mérite notre plus belle tenue », a déclaré Elvi Gondhoadjmodjo, alors que le groupe se préparait à apercevoir le pape jeudi, lors de sa visite en Indonésie.

    Pour de nombreuses femmes transgenres vivant en marge de la société indonésienne, l'Église catholique est un havre de paix et le pape François, avec ses messages de tolérance et d'ouverture à l'égard de la communauté L.G.B.T.Q., est devenu un héros personnel. Ils ont été enthousiasmés par sa visite de quatre jours.

    « Lorsque nous avons eu François comme pape, j'ai réalisé que Dieu nous écoutait vraiment », a déclaré Mami Yuli, chef de la communauté et fervente catholique, qui s'est fait tatouer un chapelet sur la poitrine. « Ce n'est pas le pape mais Dieu lui-même qui nous rend visite , a déclaré Mami Yuli, leader de la communauté transgenre de Jakarta et fervente catholique.

    Après avoir quitté le refuge où beaucoup d'entre elles vivent, le groupe de dix femmes transgenres s'est serré dans deux voitures de location et s'est rendu au stade Bung Karno de Jakarta, où le pape devait tenir une messe plus tard dans la journée de jeudi. Elles n'avaient pas de billets d'entrée, mais espéraient au moins pouvoir apercevoir le pape à l'extérieur.

    Leur enthousiasme et la proximité qui existe depuis des années entre la communauté transgenre et l'Église catholique de Jakarta contrastent fortement avec les attitudes moins favorables de l'Église dans d'autres pays et avec les positions exprimées par certains responsables ecclésiastiques. Mais cela montre aussi que le message de tolérance de François a trouvé un écho dans certains coins du monde catholique, à des milliers de kilomètres du Vatican.

    « Le pape François nous a demandé à plusieurs reprises de ne pas les juger », a déclaré le révérend Agustinus Kelik Pribadi, prêtre de l'église catholique Saint-Étienne à Jakarta Sud. Il faisait référence à la célèbre question du pape « qui suis-je pour juger ? » à propos des prêtres homosexuels, qui, pour beaucoup, reflétait son attitude générale à l'égard de la communauté L.G.B.T.Q. « Nous devons écouter.

    Les catholiques ne représentent qu'une très faible minorité dans une Indonésie dominée par les musulmans. Pourtant, des dizaines de femmes transgenres qui ne sont pas nées dans l'Église ont été baptisées à Jakarta ces dernières années. Elles venaient de presque tous les coins du pays, a déclaré le révérend Adrianus Suyadi, prêtre jésuite à la cathédrale de Jakarta.

    Les liens entre l'Église et la communauté des femmes transgenres de Jakarta sont le résultat du travail de l'archevêque de la ville, le cardinal Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, ont déclaré les prêtres. Le cardinal a demandé aux prêtres d'accueillir les personnes transgenres dans leurs paroisses dans le cadre d'une campagne de respect de la dignité humaine. Mami Yuli, leader de la communauté transgenre, a également fait pression sur l'Église.

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  • Mère Teresa de Calcutta : Fais le quand même…

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    « Les gens sont souvent déraisonnables, illogiques et centrés sur eux-mêmes, Pardonne leur quand même...

    Si tu es gentil, les gens peuvent t'accuser d'être égoïste et d'avoir des arrières pensées,

    Sois gentil quand même...

    Si tu réussis, tu trouveras des faux amis et des vrais ennemis,

    Réussis quand même...

    Si tu es honnête et franc, il se peut que les gens abusent de toi,

    Sois honnête et franc quand même...

    Ce que tu as mis des années à construire, quelqu'un pourrait le détruire en une nuit,

    Construis quand même...

    Si tu trouves la sérénité et la joie, ils pourraient être jaloux,

    Sois heureux quand même...

    Le bien que tu fais aujourd'hui, les gens l'auront souvent oublié demain,

    Fais le bien quand même...

    Donne au monde le meilleur que tu as, et il se pourrait que cela ne soit jamais assez,

    Donne au monde le meilleur que tu as quand même...

    Tu vois, en faisant une analyse finale, c'est une histoire entre toi et Dieu, cela n'a jamais été entre eux et toi. 

    Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta »

  • Quand des jeunes se convertissent...

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    Du site "Chrétiens dans la Cité" (Denis Sureau) :

    Quand les jeunes se convertissent

    Cet été, les lieux de retraites spirituelles ont fait le plein. La plateforme Ritrit (ritrit.fr) qui centralise les offres de retraites spirituelles a enregistré plus de 56 000 réservations en 2023 contre 16 000 en 2022.

    Or près de 59 % des demandes viennent des jeunes de moins de 39 ans. Cette dynamique n’est pas sans lien avec la hausse de 31 % des baptêmes d’adultes cette année, dont un tiers était composé d’étudiants. Le 27 août, le quotidien Libération a publié un dossier de quatre grandes pages sur ce phénomène : Catholicisme chez les jeunes, baptêmes un peu, beaucoup, à la folie. Avec pour accroche : « L’Église catholique a enregistré en 2024 un bond spectaculaire de baptêmes de jeunes adultes. Plusieurs d’entre eux ont grandi dans des familles non croyantes. Quête de sens, influence des réseaux sociaux, droitisation du débat public… Les origines de cet engouement sont multiples. »

    Les chiffres sont clairs : 7135 adultes ont été baptisés cette année à Pâques, le double qu’il y a dix ans. La forte augmentation déjà observée l’an dernier s’accentue : +31 % par rapport à 2023. C’est chez les jeunes de 18 à 25 ans que la hausse est la plus forte : ils représentent 36 % des baptisés adultes, alors qu’ils ne représentaient que 23 % avant la pandémie, soit une progression d’environ 150 % en cinq ans. Le phénomène concerne aussi les 11-17 ans : en 2024, le nombre de baptêmes d’adolescents a explosé : 5025 (chiffre non exhaustif) contre 2861 en 2023 et 1629 en 2016.

    Comment comprendre cette évolution ? On notera évidemment qu’elle doit être rapprochée de la chute du nombre de baptêmes d’enfants : environ 200 000 aujourd’hui, moitié moins qu’en 2000. Si selon une enquête 61 % des nouveaux baptisés viennent encore de familles de tradition chrétienne (un nombre qui diminue chaque année), on peut imaginer que les grands-parents ont joué un rôle dans la transmission de la foi. L’historien Charles Mercier, interrogé par Libération, ajoute : « il y a aussi une transmission intragénérationnelle de la foi, via un copain qui a été davantage socialisé dans le catholicisme. Le recrutement par les pairs peut aussi s’effectuer en ligne, chez des jeunes qui se posent des questions métaphysiques depuis, par exemple, leur cours de philo en terminale, et qui se retrouvent en contact avec des influenceurs cathos. » L’impact de ces derniers est tout sauf marginal : 1,2 million d’abonnés sur TikTok pou le compte du Père Matthieu Jasseron (repris par Marie de Nazareth) ; le dominicain Paul-Adrien en a 395 000 sur YouTube, 124 000 sur TikTok, 100 000 sur Instagram ; Sœur Albertine, de la Communauté du Chemin Neuf, en a 232 000 sur Instagram, 145 000 sur TikTok. À cela s’ajoutent des émissions religieuses comme En Quête d’esprit et des films chrétiens sur la chaîne C8. Et des événements tels que les Journées mondiales de la jeunesse ou le Pèlerinage de Chartres portent également des fruits. La moisson est toujours abondante… 

  • 56 000 morts dans les violences ethniques et religieuses au Nigeria ; les chrétiens touchés de manière disproportionnée

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    De Tyler Arnold sur CNA :

    56 000 morts dans les violences ethniques et religieuses au Nigeria ; les chrétiens sont touchés de manière disproportionnéebouton de partage sharethis

    3 septembre 2024

    Un nouveau rapport révèle que les violences ethniques et religieuses au Nigeria ont coûté la vie à près de 56 000 personnes dans ce pays d'Afrique de l'Ouest en quatre ans – et les victimes étaient en majorité chrétiennes.

    Le rapport, publié par l'Observatoire pour la liberté religieuse en Afrique, a révélé plus de 11 000 incidents de violence extrême d'octobre 2019 à septembre 2023. Ces violences ont fait 55 910 morts dans 9 970 attaques meurtrières, ainsi que 21 621 enlèvements dans 2 705 attaques.

    Le nombre total comprend les décès de civils, de membres de groupes terroristes et de membres des forces armées nigérianes. Sur le total des décès, 30 880 étaient des civils.

    Parmi les civils, au moins 16 769 chrétiens ont été tués, 6 235 musulmans ont été tués et 154 adeptes de religions traditionnelles africaines ont été tués. La religion de 7 722 victimes n'est pas connue.

    Les pertes pour les chrétiens ont toutefois été bien plus élevées dans les États où les attaques ont eu lieu. En termes de population des États, le rapport a révélé que les chrétiens avaient 6,5 fois plus de risques d’être tués dans les violences. De même, en tenant compte de la population des États, les chrétiens avaient 5,1 fois plus de risques d’être victimes d’enlèvement.

    « Des millions de personnes sont laissées sans défense », a déclaré Frans Vierhout, analyste principal à l’Observatoire de la liberté religieuse en Afrique,  dans un communiqué .

    « Pendant des années, nous avons entendu des appels à l’aide ignorés alors que les terroristes attaquaient des communautés vulnérables », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, les données parlent d’elles-mêmes. »

    Selon le rapport, 81 % des meurtres de civils ont été commis contre des communautés locales. Environ 42 % de ces meurtres ont été perpétrés par des bergers peuls armés, qui, selon les chercheurs, ont envahi de petites colonies agricoles chrétiennes pour tuer, violer, enlever et brûler des habitations.

    Selon les données, les bergers peuls, qui sont des musulmans sunnites, ont tué au moins 9 153 civils chrétiens et au moins 1 473 civils musulmans lors d'attaques communautaires. La religion d'au moins 1 267 victimes des attaques des bergers peuls est inconnue.

    Environ 41 % des attaques contre les communautés terrestres ont été menées par divers groupes, que le rapport classe dans la catégorie « autres groupes terroristes ». Cependant, le rapport précise que la catégorie « autres » comprend probablement « différents groupes de « bandits peuls » qui font autant partie de la milice ethnique peul… que des bergers peuls armés ».

    Les « autres » groupes terroristes sont responsables de 10 274 ​​meurtres lors d’attaques communautaires terrestres, dont au moins 3 804 chrétiens et 2 919 musulmans. La religion d’environ 3 503 victimes est inconnue.

    Au moins 78 personnes tuées par des bergers peuls et des attaques d'« autres groupes terroristes » adhéraient à des religions traditionnelles africaines.

    « Les milices ethniques peules ciblent les populations chrétiennes, tandis que les musulmans souffrent également gravement de leurs mains », a déclaré le révérend Gideon Para-Mallam, autre analyste de l'Observatoire de la liberté religieuse en Afrique, dans un communiqué.

    « Les kidnappeurs œuvrent à des fins islamistes », a-t-il ajouté. « Lorsque des jeunes femmes sont kidnappées, torturées et violées, l’espoir d’une vie conjugale normale et d’une famille peut disparaître. »

    Les groupes islamistes Boko Haram et l'État islamique en Afrique de l'Ouest ont mené environ 11 % des attaques communautaires. Boko Haram a tué au moins 851 civils chrétiens et 491 musulmans lors de ces attaques, tandis que la religion de 609 victimes est inconnue. L'État islamique a tué au moins 265 chrétiens et 127 musulmans, tandis que la religion de 296 victimes est inconnue.

    Nina Shea, directrice du Centre pour la liberté religieuse de l'Institut Hudson, a déclaré à CNA que « le nombre de personnes tuées et enlevées est stupéfiant et que la documentation est désormais irréfutable ».

    « Les militants peuls mènent une guerre religieuse, un djihad, contre des communautés agricoles chrétiennes sans défense dans de vastes régions du Nigeria », a-t-elle affirmé. « Il est tout aussi indéniable et choquant que le gouvernement nigérian ait observé et toléré ces attaques incessantes pendant de nombreuses années. L’objectif des militants d’éradiquer la présence chrétienne par le meurtre, la conversion forcée à l’islam et l’expulsion des chrétiens de leur terre natale semble être partagé par le gouvernement d’Abuja [la capitale du Nigeria], sinon il prendrait des mesures. »

    Shea a critiqué le Département d’État américain (DOS) pour son refus répété de désigner le Nigéria comme un « pays particulièrement préoccupant », une liste de pays responsables de graves violations de la liberté religieuse.

    Le Nigeria a été ajouté pour la première fois à la liste en 2020, la dernière année de l'administration de l'ancien président Donald Trump. Cependant, il en a été retiré en 2021, au cours de la première année de l'administration du président Joe Biden. Le rapport du DOS impute la violence nigériane à des « affrontements intercommunautaires » et à une concurrence pour les ressources.

    Tyler Arnold est journaliste pour la Catholic News Agency, basé au bureau de Washington d'EWTN News. Il a précédemment travaillé à The Center Square et a été publié dans divers médias, notamment The Associated Press, National Review, The American Conservative et The Federalist.

  • À quoi ressemble la vie d'un catholique dans le plus grand pays musulman du monde

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    De Courtney Mares sur le NCR :

    À quoi ressemble la vie d'un catholique dans le plus grand pays musulman du monde

    Bien qu’ils soient minoritaires, les catholiques d’Indonésie jouent un rôle actif dans la vie sociale, religieuse et culturelle du pays.

    La cathédrale catholique Notre-Dame de l'Assomption à Jakarta, Indonésie
    La cathédrale catholique Notre-Dame de l'Assomption à Jakarta, en Indonésie (photo : EWTN News / EWTN)

    En tant que catholique vivant dans le plus grand pays musulman du monde, Baso Darmawan n'hésite pas à faire le signe de croix lorsqu'il prie avant un repas dans un restaurant de la capitale animée de Jakarta.

    Darmawan dit connaître personnellement de nombreux Indonésiens convertis de l'islam au catholicisme, y compris son propre père. Il a déclaré à CNA que vivre aux côtés de ses voisins musulmans à Bogor, en Indonésie, peut également être un rappel quotidien de la foi.

    « Comme les musulmans prient cinq fois par jour, j’utilise parfois leur appel à la prière pour me rappeler de prier l’Angélus ou l’Office des Heures, car l’heure est similaire à nos horaires de prière », a-t-il déclaré.

    L'Indonésie, quatrième pays le plus peuplé au monde, abrite plus de musulmans que tout autre pays. Si 87 % de la population est musulmane, 29 millions de chrétiens sont également répartis sur les 17 000 îles de ce vaste archipel.

    Alors que le pape François se rend en Indonésie cette semaine, la relation délicate et complexe entre les communautés musulmane et catholique du pays sera mise en lumière.

    Dans la capitale Jakarta, la mosquée Istiqlal est située en face de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption. Les deux bâtiments partagent même un parking. De nombreux Indonésiens, y compris les catholiques locaux, y voient un signe de tolérance religieuse et de coexistence pacifique dans le pays.

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  • Burkina Faso : des précisions sur le massacre du 25 août où de nombreux chrétiens ont trouvé la mort

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    ACN dénonce de nouveaux meurtres perpétrés par des terroristes islamistes au Burkina Faso

    Des djihadistes ont tué 26 personnes dans une église, dont de nombreux chrétiens.

    Des sources locales ont informé la fondation internationale Aid to the Church in Need (ACN) d’une nouvelle attaque extrémiste au Burkina Faso. L’attaque a eu lieu le 25 août dans la ville de Sanaba, dans le diocèse de Nouna, à l’ouest du pays. Un grand groupe d’insurgés a encerclé le village, rassemblé la population et ligoté tous les hommes de plus de 12 ans – chrétiens, adeptes du culte traditionnel et ceux qu’ils considéraient comme opposés à l’idéologie djihadiste – avant de les emmener dans l’église évangélique voisine. Là, ils ont égorgé 26 hommes au total, dont des catholiques.

    Vandalisme de l'église paroissiale dans le quartier de Zekuy-Doumbala, Burkina Faso
    Vandalisme de l’église paroissiale dans le quartier de Zekuy-Doumbala, Burkina Faso

    L’attaque est survenue un jour seulement après l’attaque du village de Barsalogho dans le diocèse de Kaya, où selon des sources locales consultées par ACN, le nombre de morts est supérieur à 250 – alors que le chiffre officiel est de 150 – et quelque 150 blessés graves.

    En outre, les mêmes sources ont fait état d’attaques contre trois paroisses proches de la frontière avec le Mali, également dans le diocèse de Nouna, ces derniers jours. « En conséquence, environ 5000 femmes et enfants ont trouvé refuge dans la ville de Nouna. Il n’y a pas un seul homme parmi eux. On ne sait pas où se trouve la population masculine, nous ne savons pas s’ils se sont échappés et se sont cachés ou s’ils ont été assassinés », explique la source.

    Dans le diocèse de Nouna, un grand nombre de lieux de culte catholiques, protestants et animistes ont été détruits ou incendiés ces derniers mois. « À Zekuy, un catéchiste a été alerté de l’attaque lorsqu’il a entendu le bruit des motos et a réussi à sauver le Saint Sacrement de l’église paroissiale, s’enfuyant avec le reste de la population dans la forêt », a déclaré un témoin du diocèse à la fondation. « Par chance, ce jour-là, il n’y a pas eu de victimes, mais l’église a été vandalisée, ils ont cherché à profaner le tabernacle, cassé toutes les statues et défiguré par des inscriptions en arabe la fresque représentant le Sacré Cœur. »

    Le tabernacle a été profané lors du vandalisme de l'église
    Le tabernacle a été profané lors du vandalisme de l’église

    On estime qu’environ 100 chrétiens ont été tués dans la zone pastorale de Zekuy-Doumbala depuis mai 2024. D’autres ont été kidnappés, sans que l’on sache où ils se trouvent.

    La vague de violence au Burkina Faso s’inscrit dans une évolution alarmante qui a plongé le pays dans une crise de plus en plus grave depuis 2015. ACN appelle ses bienfaiteurs et amis à prier pour les victimes de la violence au Burkina Faso et pour le retour de la paix et de la sécurité.

  • 2 septembre : les martyrs de septembre 1792

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    1906026849.jpg"Après la chute de la Monarchie le 10 août 1792, la fièvre monte à Paris. De nombreux suspects sont arrêtés : laïcs, prêtres séculiers, religieux, souvent réputés réfractaires, même si ce n’est pas le cas de tous. Environ 350 ecclésiastiques sont ainsi incarcérés, dont plus de la moitié étrangers à la capitale. Entre le 2 et le 5 septembre, des bandes armées d’hommes et de femmes envahissent les prisons parisiennes pour se livrer à l’exécution collective des détenus au couvent des Carmes, à l’abbaye de Saint-Germain, au séminaire Saint-Firmin, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.

    Le couvent des Carmes, avec son très vaste enclos, est le premier et le plus symbolique théâtre des tueries. Au témoignage de l’abbé Saurin, jésuite rescapé, le contraste est saisissant entre la sérénité qui règne au-dedans, parmi les ecclésiastiques prisonniers, groupés autour de trois évêques, et, au dehors, le hurlement de la foule, les canonnades, les roulements de tambour, et finalement, le 2, vers quatre heures du soir, le tocsin de Saint-Sulpice qui donne le signal aux émeutiers. La tuerie qui a commencé dans le jardin s’achève, après un simulacre de jugement, au pied du petit escalier faisant communiquer la chapelle, où les prisonniers ont d’abord reflué et se sont mutuellement donné l’absolution, et le jardin. " Je n’ai entendu se plaindre aucun de ceux que j’ai vu massacrés " écrira l’abbé de la Pannonie, blessé et rescapé de la tragédie des Carmes.

    Parmi les 3 000 victimes de septembre 1792, 191 personnes mortes pour leur foi ont été béatifiées par Pie XI le 17 octobre 1926. 86 prêtres étaient membres du clergé parisien. Les quatre laïcs et de nombreux religieux béatifiés appartenaient aussi à l’Église de Paris."

    http://viechretienne.catholique.org/saints/3806-bienheureux-martyrs-de-septembre

  • Il n’y a pas de place pour Dieu au Danemark, ni besoin de lui en Norvège

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    De sur First Things :

    La foi de mes pères

    29 août 2024

    Cet été, mon mari et moi avons fait une croisière dans les fjords à couper le souffle de Norvège et du Danemark, en faisant escale dans des villes et des villages. Au cœur de chaque petit hameau se dresse une jolie église en bois (ou en pierre, si l’église d’origine en bois avait brûlé). Et, invariablement, nos guides nous disaient, avec plus ou moins de satisfaction, que « personne en Norvège ou au Danemark ne va plus à l’église ». Le luthéranisme dévot de mes ancêtres, qui a tant façonné et défini mes grands-parents et mes parents, est mort et enterré. 

    Selon les guides, la question est désormais de savoir quoi faire de tous les bâtiments religieux. Les paroisses ne sont plus en mesure de s'en occuper, et c'est la ville et l'État qui doivent en prendre en charge l'entretien. Dans la plupart des cas, les églises, si elles sont ouvertes, sont devenues des « centres culturels » pour des concerts et des pièces de théâtre, et sont bien entretenues. 

    Mais au cœur du centre-ville de Bergen, en Norvège, au bout d'une vaste place, se dresse l'église Saint-Jean, actuellement recouverte d'un tissu blanc disgracieux, son clocher dépassant bizarrement du sommet. Notre guide nous a expliqué que cela faisait un certain temps que les choses étaient ainsi en raison d'un désaccord sur ce qu'il fallait faire du bâtiment. On ne savait pas si l'église était réellement en cours de rénovation ou si elle était simplement recouverte pour protéger les passants des chutes de pierres. 

    En juin dernier, un immense drapeau palestinien a été peint sur le tissu. Le drapeau a depuis été retiré, mais l’incident met en lumière une triste vérité : l’islam est la seule religion en plein essor à Bergen. 

    Le christianisme est peut-être mort en Scandinavie, mais le zèle religieux ne l’est certainement pas. Partout, nous avons eu droit à des conférences passionnées sur le changement climatique et le développement durable. Les voitures électriques sont de rigueur et le traitement des déchets est tout simplement miraculeux. Bergen est fière de son système de canalisations coûteux et élaboré qui, selon notre guide, transporte et transforme immédiatement les déchets. Jetez-les ici : ils sont rapidement rachetés, sanctifiés et recréés là-bas. Les Norvégiens ne se soucient peut-être plus beaucoup de leur propre rédemption, mais ils sont profondément pieux quant à la rédemption de leurs déchets. 

    Lors de notre dernière escale en Norvège, tôt un dimanche matin, notre bateau a accosté à Kristiansand et nous nous sommes dirigés vers le cœur de la charmante ville portuaire où la cathédrale de Kristiansand, l'une des plus grandes églises de Norvège, domine la place. Bien que son site Internet annonce des services à 11 heures, nous n'avons trouvé aucun panneau extérieur, les portes étaient verrouillées et personne ne se promenait. Plus tard, nous sommes revenus avec un guide, qui ne savait rien des services, mais nous a parlé des concerts d'orgue quotidiens pour les touristes. 

    Bien que l'extérieur soit en pierre néogothique (trois églises précédentes sur le site ont brûlé), l'intérieur est un mélange de bois peint et non peint, typiquement norvégien et absolument magnifique. J'ai imaginé mes ancêtres se rassemblant pour chanter ici, et j'ai pleuré de voir à quel point il était vide ce dimanche-là. 

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  • Burkina Faso : Une milice islamiste a assassiné au moins 200 habitants d’un bourg le 24 août. Le lendemain, 26 fidèles étaient tués dans une église.

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    De sur le site du Figaro :

    Une «attaque lâche et barbare» : des djihadistes commettent un effroyable massacre au Burkina Faso

    29 août 2024

    RÉCIT - Une milice islamiste affiliée à al-Qaida a assassiné au moins 200 habitants d’un bourg le 24 août, la pire tuerie de l’histoire du pays. Le lendemain, 26 fidèles étaient tués dans une église.

    Même dans un Burkina habitué aux violences et au sang, la vidéo a horrifié. Diffusés sur les réseaux sociaux et les boucles WhatsApp, deux petits films montrent des djihadistes en tenues militaires juchés sur de petites motos qui longent une tranchée fraîchement ouverte. Au fond, on peut voir des amas de cadavres enchevêtrés, plusieurs dizaines, fauchés par des rafales d’armes automatiques, au milieu de pelles, de pics abandonnés. Comme pour le confirmer, un homme barbu en treillis et turban achève de quelques balles des victimes. Dans le fond, on entend les tirs claqués et des voix, étrangement juvéniles, crient « Allah o Akbar ».

    Le massacre, le plus important jamais subi par le pays, remonte au 24 août. À Barsalogho, dans le centre-nord du Burkina, des hommes s’affairent depuis la veille à creuser des tranchées à quelque 3 kilomètres du centre, la limite « sûre » de ce gros bourg depuis des mois sous blocus du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans…

    La suite est réservée aux abonnés mais on pourra trouver d'autres informations ICI.