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Témoignages - Page 2

  • Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840)  martyr en Chine (11 septembre)

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    Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840) 
    martyr, de la Congrégation de la Mission  

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    Les années de formation

    Rien n'arrive par hasard. Ni la vie, ni la mort, ni la vocation. JEAN-GABRIEL PERBOYRE naquit à Mongesty, près de Cahors, dans la France méridionale, le 6 janvier 1802, dans une famille qui donna à l'Église trois Lazaristes et deux Filles de la Charité. Dans un tel environnement, il respira la foi, il reçut des valeurs simples et saines et comprit le sens de la vie comme un don.

    Dans l'adolescence, celui " qui appelle chacun par son nom " semblait l'ignorer. Il s'adressa à son frère cadet pour qu'il entre au séminaire. On demanda à Jean-Gabriel d'accompagner le petit frère durant quelque temps, en attendant qu'il s'habitue à son nouveau cadre. Il y était arrivé par hasard et il aurait dû en sortir vite. Mais le hasard révéla aux yeux étonnés du jeune homme des horizons insoupçonnés et que sa voie était ici au séminaire.

    L'Église de France était alors à peine sortie de l'expérience de la Révolution française, avec les vêtements empourprés du martyre de quelques-uns et avec la souffrance de l'apostasie d'un certain nombre. Le panorama offert par les premières années du XIX` siècle était désolant: édifices détruits, couvents saccagés, âmes sans pasteurs. Ce ne fut donc pas un hasard si l'idéal sacerdotal apparut au jeune homme, non comme un état de vie agréable, mais comme le destin des héros.

    Ses parents, surpris, acceptèrent le choix de leur fils et l'accompagnèrent de leurs encouragements. Ce n'est pas un hasard si l'oncle Jacques était Lazariste. Cela explique qu'en 1818 mûrit chez le jeune Jean-Gabriel l'idéal missionnaire. À cette époque la mission signifiait principalement la Chine.

    Mais la Chine était un mirage lointain. Partir voulait dire ne plus retrouver l'atmosphère de la maison, ni en sentir les parfums, ni en goûter l'affection. Ce fut naturel pour lui de choisir la Congrégation de la Mission, fondée par saint Vincent de Paul en 1625 pour évangéliser les pauvres et former le clergé, mais d'abord pour inciter ses propres membres à la sainteté. La mission n'est pas une propagande. Depuis toujours l'Église a voulu que ceux qui annoncent la Parole soient des personnes intérieures, mortifiées, remplies de Dieu et de la charité. Pour illuminer les ténèbres, il ne suffit pas d'avoir une lampe si l'huile vient à manquer.

    Jean-Gabriel n'y alla pas par demi-mesure. S'il fut martyr, c'est parce qu'il fut saint.

    De 1818 à 1835, il fut missionnaire dans son pays. Tout d'abord, durant le temps de la formation, il fut un modèle de novice et de séminariste. Après l'ordination sacerdotale (1826), il fut chargé de la formation des séminaristes.

    L'attrait pour la mission

    Un fait nouveau, mais non fortuit certes, vint changer le cours de sa vie. Le protagoniste en fut encore une fois son frère Louis. Lui aussi était entré dans la Congrégation de la Mission et il avait demandé à être envoyé en Chine, où, entre temps, les fils de saint Vincent avaient eu un nouveau martyr en la personne du bienheureux François-Régis Clet (18 février 1820). Mais, durant le voyage, le jeune Louis, alors qu'il n'avait que 24 ans, fut appelé à la mission du ciel.

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  • Léon XIV donne sa première interview exclusive au correspondant de Crux pour sa nouvelle biographie

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    De Crux :

    Léon XIV donne sa première interview exclusive au correspondant de Crux pour sa nouvelle biographie

    ROME – Penguin Random House a annoncé lundi que le pape Léon XIV, notoirement timide face aux médias, a accordé sa toute première interview papale à la correspondante principale de Crux, Elise Ann Allen, dans le cadre de sa nouvelle biographie du pontife.

    Intitulé León XIV : ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI , ou « Léon XIV : Citoyen du monde, missionnaire du XXIe siècle », le livre sera publié par Penguin Peru en espagnol le 18 septembre et sera disponible dans les librairies de tout le pays.

    Les éditions anglaise et portugaise du livre, qui sortiront dans les librairies d'Espagne, du Mexique et de Colombie cet automne, seront publiées début 2026. Des extraits choisis de l'interview du pape seront publiés en espagnol et en anglais le 14 septembre, avant la publication du livre.

    Son entretien avec Allen, mené en deux séances d'une heure et demie pour un total d'environ trois heures de conversation, est le premier qu'il donne depuis qu'il a pris ses nouvelles fonctions de leader des 1,3 milliard de catholiques du monde.

    Une première interview sur la vie du pape, son expérience missionnaire et sa carrière ecclésiale a été réalisée le 10 juillet à la Villa Barberini, la résidence d'été papale à Castel Gandolfo.

    Une deuxième interview discutant de questions d'importance contemporaine tant dans l'Église que dans les affaires mondiales a eu lieu à la résidence du pape Léon, à l'intérieur du Palazzo Sant'Uffizio du Vatican, le 30 juillet.

    « Un nouveau chapitre de l'histoire de l'Église catholique s'ouvre. Avec l'élection de Robert Prévost sous le nom de Léon XIV, le monde se prépare à le découvrir, lui et les traces de son passé qui éclaireront l'orientation de son pontificat », pouvait-on lire dans un communiqué de presse publié le 8 septembre par Penguin, annonçant la publication du livre et l'interview.

    Le livre, selon le communiqué, présente le pape au monde en retraçant « un profil complet et sans précédent du pape Léon XIV, depuis son enfance à Chicago jusqu'à ses années de missionnaire au Pérou et son rôle clé au Vatican ».

    Les témoignages d’amis proches et de collaborateurs aux États-Unis, au Pérou et à Rome dressent un portrait intime du nouveau pape sur le plan humain, selon ceux qui le connaissent et travaillent à ses côtés depuis des années.

    Tout au long du livre, le pape Léon XIV réfléchit sur sa propre enfance, son arrivée au Pérou en tant que jeune missionnaire et son expérience pastorale formatrice pendant une période tumultueuse pour la société péruvienne.

    Il évoque également ses fonctions de prieur général de l'ordre des Augustins, d'évêque de Chiclayo et de préfet du Dicastère des évêques du Vatican. Il décrit sa relation avec le pape François et partage ses impressions personnelles sur la façon dont il a vécu le conclave et son élection à la papauté.

    En regardant vers l'avenir, Léon partage sa perspective sur le fait d'être le premier pape américain et péruvien, sa compréhension du rôle de la papauté et l'importance de construire des ponts de dialogue, ainsi que son approche des questions géopolitiques actuelles telles que les guerres à Gaza et en Ukraine, l'engagement du Saint-Siège avec la Chine et les États-Unis, et les finances du Vatican.

    Le pape Léon XIV a également offert son point de vue sur des questions internes clés de l’Église, telles que la crise des abus sexuels commis par le clergé, la synodalité, le rôle des femmes dans l’Église, l’inclusion des catholiques LGBTQ+ et l’importance de l’œcuménisme et du dialogue interreligieux.

    « Elise Ann Allen nous a donné un portrait magistral et étonnamment intime de notre nouveau pape », a déclaré le célèbre biographe papal Austen Ivereigh, dont la biographie du pape François « Le Grand Réformateur » est devenue une référence mondiale sur le pontife argentin.

  • Le Royaume-Uni organise la plus grande Marche pour la vie de son histoire

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    Du Catholic Herald :

    8 septembre 2025

    Le Royaume-Uni organise la plus grande Marche pour la vie de son histoire

    Le samedi 6 septembre, les rues de Londres ont été le théâtre de la plus grande Marche pour la vie jamais organisée au Royaume-Uni, avec plus de dix mille défenseurs du droit à la vie réunis dans une manifestation pacifique et joyeuse pour soutenir les enfants à naître et leurs parents. Marqué par une présence remarquable de jeunes, de familles et d'enfants, l'événement a mis en évidence un élan générationnel croissant au sein du mouvement pro-vie britannique, malgré les origines très différentes de nombreux participants.

    La marche de cette année a été importante non seulement par son ampleur, mais aussi par le message profond d'unité qu'elle a envoyé à toutes les confessions chrétiennes. Sept évêques catholiques romains, deux évêques de l'Église d'Angleterre, des membres du clergé orthodoxe, des pasteurs évangéliques et des leaders chrétiens de tout le Royaume-Uni se sont tenus côte à côte dans une puissante démonstration de solidarité. Un message spécial de soutien du pape Léon XIV a été lu à la foule, offrant encouragement et bénédictions.

    La marche a été précédée d'un sommet sur les droits humains pro-vie, avec un panel juridique et des interviews en direct de femmes touchées par l'avortement, des sessions pour les enfants de tous âges et des stands de nombreuses organisations pro-vie présentant leur travail.

    Les discours principaux ont été prononcés par Carla Lockhart, députée pro-vie, Sara Spencer, sage-femme écossaise (censurée pour sa position pro-vie), Isabel Vaughan-Spruce, codirectrice de March for Life UK (actuellement sous enquête policière pour avoir prié en silence près d'un centre d'avortement), et Josiah Presley, survivant de l'avortement. Chaque discours a mis en évidence le coût personnel et politique de la défense de la vie, mais aussi l'espoir et la conviction qui alimentent le mouvement.

    Josiah Presley a partagé son témoignage profondément émouvant, celui d'un survivant d'une tentative d'avortement chirurgical, élevé par des parents adoptifs aimants. Autrefois rempli d'amertume, il a raconté comment sa rencontre avec Jésus-Christ à l'âge de seize ans a changé sa vie. Il a exhorté la foule à ne pas se contenter de dire la vérité, mais à agir en conséquence.

    Malgré un contexte tendu en raison d'une manifestation pro-avortement bruyante, la foule de la Marche pour la vie, qui la dépassait largement en nombre, est restée pacifique, joyeuse et résolue, un contraste frappant remarqué par de nombreux spectateurs.

  • Christianophobie et haine antichrétienne en Europe : une étude approfondie

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    De Thibault van den Bossche sur le site de l'ECLJ :

    Christianophobie et haine antichrétienne en Europe

    8 septembre 2025

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    Sommaire
     
     
     
     
     
     
     
    En 2023, 2 444 actes de haine visant des chrétiens ont été recensés en Europe, dont 232 agressions physiques[1]. Ces chiffres, en constante augmentation ces dernières années, traduisent une progression inquiétante de l’intolérance antichrétienne. Des agressions, des profanations d’églises, des interdictions de prier, ou des licenciements pour motifs religieux se multiplient, sans toujours provoquer de réaction institutionnelle. Cela entraîne une marginalisation des chrétiens dans la sphère publique, ainsi qu’une criminalisation progressive de convictions inspirées du christianisme.
    Mettre en lumière ce phénomène, qu’on peut appeler christianophobie, antichristianismehaine et crimes antichrétiens, est nécessaire pour permettre aux opinions publiques et aux décideurs de travailler à mieux protéger la liberté religieuse en Europe.
     
  • 1700 nouveaux martyrs au XXIe siècle «morts pour témoigner de l'Évangile»

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    D'Isabella H. de Carvalho sur Vatican News :

    «Morts pour témoigner de l'Évangile», 1700 nouveaux martyrs au XXIe siècle

    Lors d'une conférence dans la Salle de presse du Saint-Siège, les membres de la «Commission des nouveaux martyrs - Témoins de la foi» ont présenté le travail accompli jusqu'à présent et ont annoncé la célébration œcuménique du 14 septembre, qui sera présidée par le Pape Léon XIV. «Ces frères et sœurs ont ancré leur espérance non pas dans la réalité du monde, mais dans le cœur de Dieu», a affirmé Mgr Fabio Fabene, secrétaire du dicastère des Causes des Saints et président de la Commission.

    8 septembre 2025

    Environ 1 700 martyrs et témoins de la foi du XXIe siècle ont été reconnus par la Commission instituée en 2023 par le Pape François auprès du dicastère des Causes des Saints. Ce chiffre a été rendu public lundi 8 septembre, dans la Salle de presse du Saint-Siège, à l'occasion de la conférence de présentation du travail accompli jusqu'à présent par la «Commission des nouveaux martyrs - Témoins de la foi» et de la célébration œcuménique qu'elle organise dimanche prochain, 14 septembre, jour de l'Exaltation de la Sainte Croix, dans la basilique papale Saint-Paul-hors-les-Murs, et qui sera présidée par Léon XIV.

    Trois cent quatre martyrs originaires des Amériques, 153 européens, tués sur le vieux continent ou en mission dans le monde, 277 touchés au Proche-Orient et au Maghreb, 357 témoins de la foi en Asie et en Océanie et 643 en Afrique, cette dernière étant la terre «où les chrétiens meurent le plus», a expliqué Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant'Egidio et vice-président de la Commission composée de 11 membres. Les histoires étudiées ont été signalées sous toutes les latitudes, par différentes Églises et confessions chrétiennes, ainsi que par des diocèses, des conférences épiscopales, des instituts religieux et d'autres réalités ecclésiales. Ce sont des vies qui témoignent de la persécution religieuse, de la violence des organisations criminelles, de l'exploitation des ressources naturelles, des attentats terroristes, des conflits ethniques et d'autres causes pour lesquelles les chrétiens sont encore tués. «Malheureusement, les chrétiens continuent de mourir, a poursuivi Andrea Riccardi, parce qu'ils sont témoins de l'Évangile, parce qu'ils sont passionnés par Dieu, par leurs frères et sœurs, parce qu'ils sont d'authentiques serviteurs de l'homme, parce qu'ils sont des communicateurs libres de la foi». «Souvent, le chrétien, par sa simple présence en tant que personne honnête, respectueuse de la loi et dévouée au bien commun, dérange ceux qui veulent mener à bien des projets criminels», a-t-il fait savoir.

    La conférence de presse tenue dans la Salle de presse du Saint-Siège, lundi 8 septembre 2025.
    La conférence de presse tenue dans la Salle de presse du Saint-Siège, lundi 8 septembre 2025.

    La seule célébration œcuménique du Jubilé

    La mémoire de ces nouveaux martyrs sera commémorée lors de la «seule célébration œcuménique à Rome pendant toute l'année jubilaire», qui aura lieu lors de la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, a déclaré Mgr Fabio Fabene, secrétaire du dicastère des Causes des Saints et président de la Commission. Vingt-quatre délégués des Églises chrétiennes et des grandes communautés seront présents à la liturgie de la Parole. «La vitalité du baptême nous unit tous, a commenté le prélat; chez les chrétiens qui ont donné leur vie, s'accomplit l'œcuménisme du sang, comme aimait à le définir saint Jean-Paul II. C'est précisément dans le martyre que l'Église est déjà unie». À son tour, le Pape Léon XIV «souhaite que le sang de ces martyrs soit une semence de paix et de réconciliation, de fraternité et d'amour, comme il l'a écrit à l'occasion de la récente attaque terroriste au Congo». «Le fil rouge de la liturgie est donné par l'Évangile des béatitudes, écrit dans la chair des Églises de ces fils qui ont perdu la vie en défendant dans l'amour l'Évangile, les plus pauvres, l'espérance», a souligné Mgr Marco Gnavi, secrétaire de la Commission.

    La célébration comprendra également des lectures tirées du chapitre 3 du Livre de la Sagesse, du Psaume 120 et d'un passage de la lettre de saint Paul apôtre à Timothée. Après l'homélie, la liturgie se poursuivra avec la mémoire des martyrs témoins de la foi, où, après la proclamation de chaque béatitude, suivront deux intentions de prière et quelques mots pour rappeler l'histoire de certains témoins, comme Sœur Leonella Sgorbati, tuée en Somalie en 2006, ou un groupe de chrétiens évangéliques tués par des terroristes en 2019 au Burkina Faso. 

    Dans le sillage de la Commission voulue par Saint Jean-Paul II

    Lors de la conférence de presse, il a également été souligné que le travail d'étude et d'approfondissement mené par la Commission s'inscrit dans la continuité de l'organe créé par Jean-Paul II à l'occasion du Jubilé de 2000 pour analyser et recueillir les histoires des témoins de la foi du XXe siècle, qui ont ensuite été exposées dans le mémorial des nouveaux martyrs du XXe siècle dans l'église Saint-Barthélemy sur l'île Tibérine. Le Pape Jean Paul II avait lui aussi célébré une commémoration œcuménique en mémoire de ces martyrs le 7 mai 2000 au Colisée.

    Un signe d'espoir pendant l'Année sainte

    Les membres de la Commission ont également insisté sur l'importance de ces témoignages de vie en cette Année sainte consacrée à l'espérance. «Ces frères et sœurs», a déclaré Mgr Fabene, «ont ancré leur espérance non pas dans la réalité du monde, mais dans le cœur de Dieu, ils ont espéré en Dieu et leur récompense est pleine d'immortalité». Mgr Gnavi a ajouté que «l'espérance a été le motif de leur vie avant leur mort», car ils l'ont portée «dans des contextes de conflit ethnique, d'abus de pouvoir, d'humiliation des pauvres» et là où était présent le «Mal avec un grand M». «L'espérance chrétienne n'est pas un état d'esprit ou un optimisme», a finalement soutenu Andrea Riccardi, «mais l'espérance chrétienne a-t-il dit mûrit dans le souvenir de la fidélité de Dieu et mûrit dans le souvenir des femmes et des hommes qui ont cru en un Dieu qui leur était fidèle même dans des circonstances défavorables».

  • Saint Pierre Claver (9 septembre)

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    Du site des Jésuites de la Province de France :

    Pierre Claver naquit à Verdu, en Espagne, en 1580. Il étudia les lettres et les arts à l'université de Barcelone à partir de 1596 et entra dans la Compagnie en 1602. Spécialement encouragé par saint Alphonse Rodriguez, portier du collège de la Compagnie à Majorque, il répondit à la vocation missionnaire qu'il entendit alors.

    Ordonné prêtre en 1616 dans la mission de Colombie, c'est là que, jusqu'à sa mort, il exerça son apostolat parmi les Noirs réduits en esclavage, devenu par un vou spécial " esclave des Nègres pour toujours ". Epuisé, il mourut à Carthagène, en Colombie, le 8 septembre 1654. il fut canonisé en 1888 par Léon XIII.

    Lettre de saint Pierre Claver

    Annoncer l'Evangile aux pauvres, guérir les coeurs blessés ; annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres.

    Hier, 30 mai 1627, jour de la Sainte Trinité, débarquèrent d'un énorme navire un très grand nombre de Noirs enlevés des bords de l'Afrique. Nous sommes accourus portant dans deux corbeilles des oranges, des citrons, des gâteaux et je ne sais quoi d'autre encore. Nous sommes entrés dans leurs cases. Nous avions l'impression de pénétrer dans une nouvelle Guinée ! Il nous fallut faire notre chemin à travers les groupes pour arriver jusqu'aux malades. Le nombre de ceux-ci était considérable ; ils étaient étendus sur un sol humide et boueux, bien qu'on eût pensé, pour limiter l'humidité, à dresser un remblai en y mêlant des morceaux de tuiles et de briques ; tel était le lit sur lequel ils gisaient, lit d'autant plus incommode qu'ils étaient nus, sans la protection d'aucun vêtement.

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  • La martyre hongroise Maria Magdolna Bodi, "martyre de la pureté", a été béatifiée

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    De kath.net/news :

    La martyre hongroise Maria Magdolna Bodi béatifiée

    7 septembre 2025

    La martyre Maria Magdolna Bodi béatifiée à Veszprem - Une jeune femme catholique a été abattue par des soldats soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale alors qu'elle résistait à un viol - Le cardinal Erdö a présidé la cérémonie de béatification.

    Budapest (kath.net/ KAP) 
    L'apôtre laïque et martyre hongroise Maria Magdolna Bodi (1921-1945) a été béatifiée samedi devant environ 10 000 fidèles. Représentant le pape Léon XIV, le cardinal hongrois Peter Erdö, archevêque d'Esztergom-Budapest et primat de Hongrie, a présidé la cérémonie à Veszprém. De nombreux évêques, prêtres, religieux et fidèles de Hongrie et des pays voisins y ont participé. Le pape François a officiellement reconnu le martyre de Bodi en mai 2024.

    La béatification était initialement prévue pour le 26 avril 2025, mais a été reportée en raison du décès du pape François le lundi de Pâques. Le pape Léon XIV a fixé la nouvelle date au 6 septembre. Parmi les personnes présentes figuraient l'évêque Aurelio García Macías, du Dicastère romain pour le culte divin, l'archevêque Gergely Kovacs d'Alba Iulia et Cristiana Marinelli, postulatrice de la cérémonie. L'État hongrois était représenté par le vice-Premier ministre Zsolt Semjen et le secrétaire d'État Miklos Soltesz.

    Dans son homélie, Erdö a qualifié la nouvelle bienheureuse de « martyre de la pureté ». « Parler de pureté aujourd'hui exige du courage ; ce n'est pas un accomplissement extraordinaire, mais une grande décision qui naît de l'amour personnel pour le Christ », a déclaré le cardinal. Chacun, quel que soit son état de vie, est appelé à la pureté : les couples mariés à la fidélité, les jeunes à une préparation rigoureuse aux grandes décisions de leur vie, et ceux qui ont choisi le célibat ou la virginité à se consacrer totalement au Christ et au service de l'humanité. Même s'il est difficile de vivre cet idéal aujourd'hui, « la grâce divine peut transformer la vie d'une personne en un miracle », a déclaré Erdö.

    Avec Maria Magdolna Bodi, après Anna Kolesarova (1928-1944), martyre slovaque béatifiée en 2018, une autre jeune femme d'Europe centrale et orientale, tuée pendant la Seconde Guerre mondiale pour sa foi et pour protéger sa dignité, est honorée.

    Bodi travaillait comme ouvrière et, par conviction religieuse, s'engageait auprès des enfants, des personnes âgées et des nécessiteux. Le jour de la fête du Christ-Roi en 1941, elle fit vœu privé de chasteté éternelle, ne pouvant entrer dans un ordre religieux en raison de sa naissance illégitime. Lorsque le front atteignit son village natal de Liter à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la jeune femme, alors âgée de 23 ans, chercha refuge dans un bunker avec d'autres femmes et enfants. Le 23 mars 1945, des soldats soviétiques entrèrent dans le village et attaquèrent les femmes qui se tenaient à l'entrée du refuge. Magdolna Bodi résista, avertit ses compagnes et tenta de s'enfuir, mais fut rattrapée par un soldat et abattue de six balles.

    L'évêque de Veszprém de l'époque, le cardinal Jozsef Mindszenty, lança les premières démarches en vue de sa béatification en 1945. Sous le régime communiste, le processus fut interrompu et ne fut relancé qu'en 2011 par l'archevêque Gyula Marfi. En 2024, le pape François a signé le décret reconnaissant son martyre.

    Violences commises par les soldats de l'Armée rouge

    La reconnaissance du martyre de Mária Magdolna Bódi attire l'attention sur la souffrance de nombreuses femmes hongroises victimes de violences sexuelles commises par les soldats de l'Armée rouge en 1945. Les témoignages, les statistiques et l'évolution de la natalité démontrent l'ampleur du phénomène : on estime le nombre de viols entre 80 000 et 250 000.

    Les soldats soviétiques étaient particulièrement cruels en Hongrie. La Yougoslavie, la Tchécoslovaquie et la Bulgarie étaient considérées comme des États amis, ce qui explique pourquoi les soldats y étaient moins violents. De plus, la langue slave commune à la population facilitait la communication avec les occupants. Les victimes de violences sexuelles ne parlaient pas de ce qui leur était arrivé ; pendant des décennies, seules des choses positives étaient autorisées à être dites sur l'armée soviétique.

    Image : Maria Magdolna Bondi © bodimariamagdolna.hu

  • Saint Pier Giorgio Frassati et saint Carlo Acutis : tous deux amoureux de Jésus et prêts à tout donner pour Lui

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    MESSE ET CANONISATION DES BIENHEUREUX :

    - PIER GIORGIO FRASSATI
    - CARLO ACUTIS

    CHAPELLE PAPALE

    HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV

    Place Saint-Pierre
    XXIIIe dimanche du temps ordinaire, 7 septembre 2025

    source

    Paroles prononcées avant la messe de canonisation

    Bonjour à tous ! Bon dimanche et bienvenue ! Merci !

    Frères et sœurs, aujourd'hui est un jour de grande fête pour toute l'Italie, pour toute l'Église, pour le monde entier ! Et avant de commencer la célébration solennelle de la canonisation, je voulais vous saluer et vous dire quelques mots, car si cette célébration est très solennelle, c'est également un jour de grande joie ! Je veux surtout saluer les nombreux jeunes, les enfants, qui sont venus pour cette messe ! C'est vraiment une bénédiction du Seigneur : nous retrouver tous ensemble, vous qui êtes venus de différents pays. C'est vraiment un don de la foi que nous voulons partager.

    Après la messe, si vous pouvez patienter un peu, j'espère venir vous saluer sur la place. Et donc, si vous êtes loin maintenant, nous espérons au moins pouvoir nous saluer...

    Je salue les familles des deux bienheureux, bientôt saints, les Délégations officielles, les nombreux évêques et prêtres qui sont venus. Applaudissons-les tous, merci également à vous d'être ici ! Religieux et religieuses, l'Action catholique !

    * * *

    Chers frères et sœurs,

    dans la première lecture, nous avons entendu une question : « [Seigneur,] qui aurait connu ta volonté, si tu ne lui avais pas donné la sagesse et si tu ne lui avais pas envoyé ton Esprit Saint d’en haut ? » (Sag 9,17). Nous l’avons entendue après que deux jeunes bienheureux, Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis, ont été proclamés saints, et cela est providentiel. En effet, dans le Livre de la Sagesse, cette question est attribuée précisément à un jeune homme comme eux : le roi Salomon. À la mort de David, son père, il s’était rendu compte qu’il disposait de beaucoup de choses : le pouvoir, la richesse, la santé, la jeunesse, la beauté, le royaume. Mais c’est précisément cette grande abondance de moyens qui avait fait naître en lui une question : « Que dois-je faire pour que rien ne soit perdu ? ». Et il avait compris que la seule façon de trouver une réponse était de demander à Dieu un don encore plus grand : sa Sagesse, afin de connaître ses projets et d’y adhérer fidèlement. Il s’était en effet rendu compte que c’était le seul moyen pour que chaque chose trouve sa place dans le grand dessein du Seigneur. Oui, car le plus grand risque de la vie est de la gaspiller en dehors du projet de Dieu.

    Dans l’Évangile, Jésus nous parle lui aussi d’un projet auquel il faut adhérer pleinement. Il dit : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple » (Lc 14, 27) ; et encore : « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple » (v. 33). Il nous appelle, en effet, à nous lancer sans hésitation dans l’aventure qu’il nous propose, avec l’intelligence et la force qui viennent de son Esprit et que nous pouvons accueillir dans la mesure où nous nous dépouillons de nous-mêmes, des choses et des idées auxquelles nous sommes attachés, pour nous mettre à l’écoute de sa parole.

    Au cours des siècles, de nombreux jeunes ont dû faire face à ce choix décisif dans leur vie. Pensons à saint François d’Assise : comme Salomon, lui aussi était jeune et riche, assoiffé de gloire et de renommée. C’est pourquoi il était parti à la guerre, dans l’espoir d’être fait ‘‘chevalier’’ et d’être couvert d’honneurs. Mais Jésus lui était apparu en chemin et l’avait amené à réfléchir à ce qu'il était en train de faire. Rentré en lui-même, il avait posé à Dieu une question simple : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » [1]. Et à partir de là, revenant sur ses pas, il avait commencé à écrire une histoire différente : la merveilleuse histoire de sainteté que nous connaissons tous, se dépouillant de tout pour suivre le Seigneur (cf. Lc 14, 33), vivant dans la pauvreté et préférant à l’or, à l’argent et aux tissus précieux de son père l’amour pour ses frères, en particulier les plus faibles et les plus petits.

    Et combien d’autres saints et saintes pourrions-nous rappeler ! Parfois, nous les représentons comme de grands personnages, oubliant que tout a commencé pour eux lorsqu’ils ont répondu ‘‘oui’’ à Dieu alors qu’ils étaient encore jeunes, et se sont donnés pleinement à Lui, sans rien garder pour soi. Saint Augustin raconte à ce propos que, dans le  « nœud tortueux et enchevêtré » de sa vie, une voix, au plus profond de lui, lui disait : « Je te veux » [2]. Et ainsi Dieu lui a donné une nouvelle direction, une nouvelle voie, une nouvelle logique, dans laquelle rien de son existence n’a été perdu.

    Dans ce contexte, nous regardons aujourd’hui saint Pier Giorgio Frassati et saint Carlo Acutis : un jeune homme du début du XXe siècle et un adolescent de notre époque, tous deux amoureux de Jésus et prêts à tout donner pour Lui.

    Pier Giorgio a rencontré le Seigneur à travers l’école et les groupes ecclésiaux – l’Action catholique, les Conférences de Saint Vincent, la FUCI, le Tiers-Ordre dominicain – et en a témoigné par sa joie de vivre et d’être chrétien dans la prière, l’amitié et la charité. À tel point que, le voyant parcourir les rues de Turin avec des charrettes remplies d’aides pour les pauvres, ses amis l’avaient rebaptisé “Entreprise Transport Frassati ” ! Aujourd’hui encore, la vie de Pier Giorgio est une lumière pour la spiritualité laïque. Pour lui, la foi n’a pas été une dévotion privée : poussé par la force de l’Évangile et son appartenance à des associations ecclésiales, il s’est engagé généreusement dans la société, a apporté sa contribution à la vie politique et s’est dépensé avec ardeur au service des pauvres.

    Carlo, quant à lui, a rencontré Jésus en famille, grâce à ses parents, Andrea et Antonia – présents ici aujourd’hui avec ses deux frères, Francesca et Michele – puis à l’école, lui aussi, et surtout dans les sacrements, célébrés dans la communauté paroissiale. Il a ainsi grandi, intégrant naturellement dans ses journées d’enfant et d’adolescent la prière, le sport, les études et la charité.

    Pier Giorgio et Carlo ont tous deux cultivé l’amour pour Dieu et pour leurs frères à travers de simples moyens, à la portée de tous : la messe quotidienne, la prière, en particulier l’adoration eucharistique. Carlo disait : « Devant le soleil, on se bronze. Devant l’Eucharistie, on devient saint ! », et encore : « La tristesse, c’est le regard tourné vers soi-même, le bonheur, c’est le regard tourné vers Dieu. La conversion n’est rien d’autre que le déplacement du regard du bas vers le haut, un simple mouvement des yeux suffit ». Une autre chose essentielle pour eux était la confession fréquente. Carlo a écrit : « La seule chose que nous devons vraiment craindre, c’est le péché » ; et il s’étonnait parce que – ce sont toujours ses propos – « les hommes se soucient tant de la beauté de leur corps et ne se soucient pas de la beauté de leur âme ». Enfin, tous deux avaient une grande dévotion pour les saints et pour la Vierge Marie, et pratiquaient généreusement la charité. Pier Giorgio disait : « Autour des pauvres et des malades, moi je vois une lumière que nous n’avons pas » [3]. Il appelait la charité « le fondement de notre religion » et, comme Carlo, il l’exerçait surtout à travers de petits gestes concrets, souvent cachés, vivant ce que le pape François a appelé « la sainteté ‘‘de la porte d’à côté’’ » (Exhort. ap. Gaudete et exsultate, n. 7).

    Même lorsque la maladie les a frappés et a fauché leurs jeunes vies, cela ne les a pas arrêtés et ne les a pas empêchés d’aimer, de s’offrir à Dieu, de le bénir et de le prier pour eux-mêmes et pour tous. Un jour, Pier Giorgio a dit : « Le jour de ma mort sera le plus beau de ma vie » [4] ; et sur la dernière photo, qui le montre en train d’escalader une montagne du Val di Lanzo, le visage tourné vers son objectif, il avait écrit : « Vers le haut » [5]. Du reste, encore plus jeune, Carlo aimait dire que le Ciel nous attend depuis toujours, et qu’aimer demain, c’est donner aujourd’hui le meilleur de nous-mêmes.

    Très chers amis, les saints Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis sont une invitation adressée à nous tous, surtout aux jeunes, à ne pas gâcher la vie, mais à l’orienter vers le haut et à en faire un chef-d’œuvre. Ils nous encouragent par leurs paroles : « Non pas moi, mais Dieu », disait Carlo. Et Pier Giorgio : « Si tu places Dieu au centre de chacune de tes actions, alors tu iras jusqu’au bout ». Telle est la formule simple, mais gagnante, de leur sainteté. C’est aussi le témoignage que nous sommes appelés à suivre, pour goûter pleinement la vie et aller à la rencontre du Seigneur dans la fête du Ciel.


    [1]  Leggenda dei tre compagni, cap. I: Fonti Francescane, 1401.

    [2]  Les Confessions, II, 10,18.

    [3]Nicola Gori, Al prezzo della vita: “L’Osservatore romano”, 11 febbraio 2021.

    [4] Irene Funghi, I giovani assieme a Frassati: un compagno nei nostri cammini tortuosi: “Avvenire”, 2 agosto 2025.

    [5]  Ibid.

  • Canonisations de Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis, dimanche 7 septembre en direct sur KTO

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    De KTO :

    Canonisations de Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis, dimanche 7 septembre en direct sur KTO

    05/09/2025

    L'Eglise accueille deux nouveaux saints ! Ce dimanche 7 septembre 2025, les jeunes bienheureux italiens Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati sont canonisés lors d'une célébration présidée par le pape Léon XIV sur la place Saint-Pierre à Rome. Une messe à suivre en direct sur KTO et ktotv.com.

    Messe de canonisation de Carlo Acutis et de Pier Giorgio Frassati

    Dimanche 7 septembre à 10h

    Pier Giorgio Frassati, au service des pauvres

    Né en 1901, ce passionné d’alpinisme et membre actif de l’Action catholique dévoua sa vie au service des pauvres, avant de mourir à 24 ans d’une poliomyélite foudroyante. Inlassablement, il a visité les maisons des plus démunis à Turin, sa ville natale, et leur a consacré tout son argent. Nourriture, bois de chauffage, achat de médicament, il œuvre avec humilité auprès de ceux qui en ont le plus beoin, et toujours avec le sourire aux lèvres. A ses obsèques, des centaines de pauvres sont présents et sa famille découvre avec stupéfaction tout le bien que Pier Giorgio faisait autour de lui.

    Un premier miracle obtenu par son intercession avait été reconnu dans les années 1930, quelques années après sa mort. Il a ainsi été béatifié par le pape Jean-Paul II en 1990. Un second miracle lui étant attribué a été reconnu en novembre 2024, après la guérison inexpliquée et sans séquelle d'un jeune américain plongé dans le coma après une grave chute.

    pier giorgio frassati

    Carlo Acutis, saint patron des geeks

    Né en 1991 en Angleterre, Carlo Acutis est issu d’une famille italienne aisée et a grandi à Milan. Très tôt, il a manifesté un fort amour pour Dieu. Il a d’ailleurs obtenu la permission de faire sa première communion avant l’âge prévu. Passionné de nouvelles technologies et nourri par l’adoration et l’eucharistie quotidienne, il a mis son talent d’informaticien au service de l’évangélisation, gérant par exemple le site internet de sa paroisse milanaise, puis lançant d’autres initiatives numériques. Il est atteint en 2006 d’une leucémie foudroyante. Il meurt à l’âge de 15 ans, et son témoignage se répand rapidement dans toute l’Italie puis le monde.

    Après un premier miracle reconnu en 2020, qui avait conduit à sa béatification la même année, le Vatican a reconnu un second miracle en mai 2024. Une guérison miraculeuse d'une adolescente après une grave chute, obtenue grâce à l'intercession du futur saint.

    carlo acutis
     
  • L'Église catholique de l'État balte d'Estonie recevra son premier bienheureux samedi

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    De Luke Coppen sur le Pillar :

    Qui est le premier bienheureux d’Estonie ?

    L'archevêque Eduard Profittlich, SJ, deviendra le premier bienheureux de l'État balte le 6 septembre.

    Archevêque Eduard Profittlich, SJ Crédit : Domaine public.

    Le cardinal autrichien Christoph Schönborn présidera au nom du pape Léon XIV la béatification de l'archevêque Eduard Profittlich, SJ, le 6 septembre, sur la place de la Liberté dans la capitale, Tallinn.

    L'évêque de Tallinn, Philippe Jourdan, a décrit l'événement comme « non seulement un moment majeur pour les catholiques estoniens, mais pour la nation tout entière ».

    « Pour la première fois, quelqu’un sera déclaré bienheureux en Estonie après avoir vécu, servi et souffert ici même sur notre terre, au cœur de l’Estonie », a-t-il écrit en août.

    Qui était l'archevêque Profittlich ? Et quel est son héritage ?

    Qui était-il ?

    Eduard Gottlieb Profittlich est né le 11 septembre 1890 dans une famille d'agriculteurs à Birresdorf, un village de Rhénanie, en Prusse. Huitième d'une famille de dix enfants, il fut baptisé le jour de sa naissance.

    Il souhaitait suivre son frère aîné, Peter, dans l'ordre des Jésuites. (Peter mourut en mission au Brésil en 1915, à l'âge de 37 ans.) Mais les parents de Profittlich insistèrent pour qu'Eduard entre au séminaire de Trèves, estimant qu'il serait plus à l'aise financièrement en tant que prêtre séculier. Il quitta le séminaire en 1913, après seulement deux semestres, pour entrer au noviciat jésuite aux Pays-Bas voisins.

    Contraint d'interrompre ses études lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il passe les années de guerre à servir comme infirmier et assistant chirurgical dans un hôpital militaire en Belgique.

    Après son ordination sacerdotale en 1922, Profittlich se porta volontaire pour servir dans la mission jésuite russe. Il fut envoyé à Cracovie, en Pologne, pour se préparer à cette mission, où il acquit une excellente maîtrise du polonais.

    Alors qu'il était à Cracovie, les relations entre le Vatican et le nouveau gouvernement communiste russe se sont détériorées, rendant impossible son voyage dans le pays.

    Il fut alors envoyé à Opole, ville alors allemande mais aujourd'hui polonaise, pour y servir comme prédicateur et maître de retraite. Il fut ensuite transféré à Hambourg, où il fut chargé de l'accompagnement pastoral des immigrants polonais.

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  • 12 choses à savoir sur le futur saint Carlo Acutis

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    De Francesca Pollio Fenton et Courtney Mares sur CNA :

    12 choses à savoir sur le futur saint Carlo Acutisbouton de partage sharethis

    C'est officiel ! Le 7 septembre, le pape Léon XIV canonisera le bienheureux Carlo Acutis et le bienheureux Pier Giorgio Frassati, premiers saints de son pontificat. Joueur et programmeur informatique, grand amateur d'Eucharistie, Carlo Acutis sera le premier saint catholique millénaire.

    Alors, qui est le bienheureux Carlo ? Voici ce que vous devez savoir :

    1. Il est né à Londres en 1991

      Carlo Acutis est né le 3 mai 1991 à Londres, où son père travaillait. Quelques mois plus tard, il s'installe à Milan avec ses parents, Andrea Acutis et Antonia Salzano.

    2. On lui a diagnostiqué une leucémie

      Carlo a reçu un diagnostic de leucémie à l'adolescence. Avant sa mort en 2006, il a offert ses souffrances pour le pape Benoît XVI et pour l'Église, déclarant : « J'offre toutes mes souffrances au Seigneur pour le pape et pour l'Église afin de ne pas aller au purgatoire, mais d'aller directement au ciel. »

    3. Carlo a aimé Dieu et l'Eucharistie dès son plus jeune âge

      Dès son plus jeune âge, Carlo éprouvait un amour particulier pour Dieu, même si ses parents n'étaient pas particulièrement pieux. Antonia Salzano, sa mère, raconte qu'avant Carlo, elle n'allait à la messe que pour sa première communion, sa confirmation et son mariage.

      Enfant, Carlo aimait réciter le chapelet. Après sa première communion, il allait à la messe aussi souvent que possible à la paroisse située en face de son école primaire. Son amour pour l'Eucharistie a également inspiré une profonde conversion à sa mère. Selon le postulateur qui défendait sa cause de canonisation, il « parvenait à entraîner sa famille, ses parents, à la messe tous les jours. Ce n'était pas l'inverse ; ce n'étaient pas ses parents qui amenaient le petit garçon à la messe, mais c'est lui qui parvenait à se rendre à la messe et à convaincre les autres de communier quotidiennement. » 

      En octobre 2023, Salzano a évoqué la dévotion de son fils au Saint-Sacrement dans l'émission « EWTN News Nightly ». Elle a déclaré : « Il disait : “Il y a des files d'attente devant un concert, devant un match de football, mais je ne vois pas ces files d'attente devant le Saint-Sacrement”… L'Eucharistie était donc pour lui le centre de sa vie. »

    4. Son témoignage de foi a conduit à des conversions

      Le témoignage de foi de Carlo, enfant, a conduit des adultes à se convertir et à se faire baptiser. Rajesh Mohur, qui travaillait comme jeune fille au pair pour la famille Acutis lorsque Carlo était jeune, s'est converti de l'hindouisme au catholicisme grâce à son témoignage. Carlo a appris à Mohur à prier le rosaire et lui a parlé de la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. Mohur a déclaré que l'une des choses qui l'ont le plus impressionné, en tant que non-chrétien, a été le témoignage de l'amour et de l'intérêt de Carlo pour les pauvres – son interaction avec le sans-abri qui s'asseyait à l'entrée de l'église et apportait des Tupperware remplis de nourriture aux personnes vivant dans la rue.

    5. Il a défendu l'enseignement de l'Église

      Carlo n'avait pas peur de défendre l'enseignement de l'Église, même lorsque ses camarades de classe étaient en désaccord avec lui. Nombre de ses camarades de lycée se souviennent de sa défense passionnée de la protection de la vie dès la conception, lors d'un débat en classe sur l'avortement. 

    6. Il a défendu les plus vulnérables

      Carlo était un ami fidèle. Il était connu pour défendre les enfants victimes de harcèlement scolaire, notamment les enfants handicapés. Lorsque les parents d'un ami ont divorcé, Carlo a fait un effort particulier pour l'inclure dans la vie familiale des Acuti. Avec ses amis, il a parlé de l'importance d'aller à la messe et de se confesser, de la dignité humaine et de la chasteté.

    7. Carlo était un génie de l'informatique

      Carlo était fasciné par le codage informatique et a appris seul quelques langages de programmation de base, dont le C et le C++. Il a utilisé ses compétences informatiques et sa maîtrise d'Internet pour aider sa famille à monter une exposition sur les miracles eucharistiques , qui a ensuite été présentée dans des milliers de paroisses sur les cinq continents. Son directeur spirituel a attesté que Carlo était personnellement convaincu que les preuves scientifiques des miracles eucharistiques aideraient les gens à comprendre la présence réelle de Jésus dans l'Eucharistie et à revenir à la messe.

    8. Il a équilibré le plaisir avec la foi

      Carlo adorait jouer aux jeux vidéo. Sa mère se souvient qu'il aimait la Nintendo Game Boy et la GameCube, ainsi que la PlayStation et la Xbox. Il parlait avec ses amis joueurs de l'importance d'aller à la messe et de se confesser, et limitait ses parties de jeux vidéo à deux heures par semaine maximum. Carlo aimait aussi Spider-Man et Pokémon.

    9. Carlo est décédé en 2006 et a été béatifié en 2020

      Carlo est décédé le 12 octobre 2006 et a été enterré à Assise. Initialement, des rumeurs affirmaient que son corps était intact, mais l' évêque d'Assise a précisé, avant sa béatification, que son corps n'était pas intact. Son corps repose dans une tombe en verre à Assise, où il est visible vêtu d'un jean et d'une paire de baskets Nike. Des milliers de personnes sont venues prier sur sa tombe lors de sa béatification en octobre 2020.

    10. Les miracles attribués à l'intercession de Carlo

      Le pape François a reconnu un deuxième miracle attribué à l'intercession de Carlo dans un décret du 23 mai 2024. Le miracle concernait la guérison d'une jeune fille de 21 ans du Costa Rica nommée Valeria Valverde, qui était sur le point de mourir après s'être gravement blessée à la tête dans un accident de vélo alors qu'elle étudiait à Florence en 2022. Le premier miracle qui a conduit à sa béatification concernait la guérison d'un garçon de trois ans au Brésil en 2013 à qui on avait diagnostiqué une malformation du pancréas depuis sa naissance.

    11. Son tombeau est devenu un lieu de pèlerinage

      Des centaines de milliers de pèlerins du monde entier se sont rendus sur la tombe de Charles depuis l'annonce de sa canonisation. Ses restes reposent dans l'église Sainte-Marie-Majeure du sanctuaire de la Spogliazione (ou du Dépouillement) à Assise, patrie de saint François et de sainte Claire.

    12. Comment regarder sa canonisation

      La canonisation de Carlo Acutis, ainsi que celle de Pier Giorgio Frassati, sera retransmise en direct sur EWTN à 3 h HE le dimanche 7 septembre, et la reprise aura lieu à 15 h HE le même jour. Le pape Léon XIV présidera la messe et les canonisations des deux jeunes bienheureux depuis la basilique Saint-Pierre de Rome.

    Cet article a été initialement publié le 20 octobre 2020 et a été mis à jour le 2 septembre 2025.

  • Pier Giorgio Frassati : une vie bien remplie

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    D'Élisabeth Hüffer sur le Tagespost :

    « Une vie bien remplie »

    Profondément priant, plein d'humour, avec beaucoup de temps pour les amis et un alpiniste enthousiaste : le frère dominicain Philipp Wagner sur le futur saint laïc dominicain Pier Giorgio Frassati.
    Frassati
    Photo : Die Tagespost avec AI | La vie chrétienne est réalisable, joyeuse et belle, comme en témoigne Pier Giorgio Frassati.

    C'est ainsi que Jean-Paul II a parlé de lui lors de sa béatification. Pier Giorgio a cherché à vivre concrètement les Béatitudes du Sermon sur la Montagne. On peut les parcourir individuellement et les comparer à sa vie : la douceur et la justice envers les pauvres transparaissent très fortement en lui dès son plus jeune âge. L'engagement pour la justice sociale était son objectif, sa principale activité parallèlement à ses études. Tout cela était combiné à une intense vie de prière.

    Qu’ont transmis les parents à leur fils ?

    Issu d'une famille de la haute société, la foi y jouait un rôle mineur. Son père, Alfredo, était un « agnostique » italien typique, fondateur et rédacteur en chef du journal « La Stampa » et ambassadeur à Berlin de 1920 à 1922. Après la marche fasciste sur Rome, il démissionna immédiatement. Pier Giorgio hérita ainsi de son éducation le courage civique et l'aversion pour une « institution menaçant la démocratie ». 

    Pier Giorgio a-t-il été éduqué à la foi et à la charité à la maison ?

    Sa mère, Adélaïde, souffrait d'une grave détresse psychologique. Il n'avait pas de famille catholique pour le soutenir, mais, grâce à sa foi profonde, il était déjà actif socialement dès son plus jeune âge. Ce n'était pas courant dans sa bulle sociale. Ses parents furent complètement surpris par ses funérailles. Ils savaient que Pier Giorgio passait beaucoup de temps avec ses amis, mais ils ignoraient qu'il se souciait des ouvriers. Plus de 10 000 personnes ont assisté à ses funérailles. Imaginez, à une époque sans réseaux sociaux. Des gens sont venus et ont compris : c'était une personne très spéciale, en qui ils avaient rencontré Dieu. 

    Le charisme dominicain est la prédication. Pier Giorgio appartenait à l'ordre laïc dominicain. Où le caractère dominicain est-il manifeste dans sa vie ?

    L'engagement de Pier Giorgio dans le monde, notamment sur les questions politiques, le lie à l'Ordre des Prêcheurs. Non seulement pour exercer la charité, mais aussi pour communiquer l'Évangile de manière très concrète. L'impulsion qui l'a poussé à rejoindre l'Ordre des Prêcheurs en tant que laïc est née de sa rencontre avec le dominicain Filippo Robotti, qui souhaitait enseigner la doctrine sociale catholique aux ouvriers de la région du Lingotto . Ce n'était pas une tâche facile, car les socialistes et les communistes, dans ce climat tendu, s'appropriaient la classe ouvrière. Pier Giorgio accompagnait le père Robotti, presque comme un garde du corps, lorsqu'il partait pour ses conférences et ses discours. Frassati considérait sa mission comme un engagement pour le monde. C'est pourquoi il n'est pas devenu novice dominicain. Il souhaitait se concentrer sur les questions sociales. Il a étudié l'ingénierie afin de pouvoir travailler avec les ouvriers en difficulté.

    Dans quelle mesure Pier Giorgio est-il un modèle pour les tertiaires dominicains d'aujourd'hui ? Et aussi pour tous les laïcs de l'Église catholique ?

    Ce qui est exemplaire chez lui, c'est qu'il était tout à fait normal, terre-à-terre et vivait d'une profonde piété. Au quotidien, il s'efforçait d'accomplir les choses essentielles avec sainteté. Il avait le sens de l'humour, savait faire la fête comme tous les étudiants et n'était pas prétentieux. Il existe une photo de lui fumant la pipe dans les montagnes. La pipe a été retouchée pour sa béatification. Il existe aussi des photos de lui assis avec des étudiants à une table remplie de bouteilles de vin vides.

    C'était un homme incroyablement pieux qui prenait l'Évangile à cœur, assistait à la messe tous les jours et récitait le chapelet. Dans les années 1920, ce n'était pas inhabituel pour un jeune catholique engagé . Ce qui était remarquable, c'était le sérieux et la ferveur avec lesquels il menait sa vie de prière. Ainsi, il ne se démarquait pas de ses amis comme un « pieux cinglé ».

    Car la sainteté ne signifie pas se promener en toute ascèse, pieux et, pour le dire crûment, le visage pâle, et faire le moins d'exercice possible. C'est le cliché négatif. Pier Giorgio a vraiment eu une vie bien remplie ; il était alpiniste et se rendait souvent en montagne avec sa communauté autofondée, la « Société des Personnages Obscurs ». Tout cela s'accompagnait toujours d'une vie de prière intense, d'un engagement social et d'une foi inébranlable.