Quel regard portez-vous sur le « Printemps arabe » ?
Si j'avais à regarder ces événements populaires dans d'autres pays pour lesquels je sais qu'il existe des problèmes graves d'ouverture au peuple, de participation des différents partis au gouvernement, alors je dirais que c'est un réveil populaire pour les libertés. Mais il faut aussi aller regarder au fond des choses pour comprendre qu'une partie de la population veut prendre le pouvoir des mains d'une autre qui accapare soi-disant l'autorité. En ce qui concerne la Syrie, on parle d'une majorité religieuse dont l'adhésion va à l'Islam sunnite et qui veut reprendre le pouvoir dans un pays convaincu que l'autorité a été usurpée par une minorité. Or cette minorité a été - durant des siècles- bannie et même abusée, car elle n'est pas de la même famille religieuse. On comprend pourquoi on manifeste surtout après la prière du vendredi. Il s'agit donc de remplacer un pouvoir par un autre. Mais cet autre pouvoir n'est pas un parti. Ces gens demandent leurs droits civils au nom d'une majorité religieuse. Celle-ci pourrait jouer un rôle de réunificateur sur la base de la religion. Certains disent que les Syriens pourront trouver leur voie dans la démocratie. Ce n'est pas si clair. Un changement n'est pas toujours pour le mieux. Un changement empreint de vengeance serait vraiment catastrophique dans un pays aussi complexe que la Syrie.
"Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont exercé des pressions sur le pape Pie XII pour qu’il ne dise rien sur les brutalités nazies, évitant ainsi que ses protestations aient d’autres conséquences, révèlent des documents jusqu’ici inédits.
Notre société est bouleversée et, face à ces bouleversements, nous sommes amenés à prendre position, et il est à supposer que nous le fassions loyalement, en toute honnêteté. Le fait que ces changements nous éloignent de plus en plus de ce que, a posteriori, nous qualifierions de « berges calmes » où nous nous sentions en sécurité pourrait nous conduire à « forcer » un peu nos positions. Ainsi pourrions-nous idéaliser à l’extrême des situations antérieures où cela ne se justifie pas ou rejeter des changements et des adaptations qui ne méritent pas tous d’être diabolisés.
C'est assez inattendu et c'est à découvrir sur le site de Famille Chrétienne :