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Témoignages - Page 56

  • 100 jours du blocus de l'Artsakh : de la mort lente aux opérations létales

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    L'éditorial d'Ara Toranian sur Nouvelles d'Arménie :

    Blocus : de la mort lente aux opérations létales

    Dans la longue liste des crimes commis par l’Azerbaïdjan contre la population du Haut-Karabakh, le lâche assassinat le 5 mars de trois policiers arméniens, pères de famille, qui étaient stationnés à l’entrée du village de Lissagor, a franchi un nouveau palier dans l’ignominie. Cette opération militaire n’est pas seulement une énième violation meurtrière du cessez-le-feu. Elle marque le passage d’une politique de nettoyage ethnique par mort lente à un recours assumé aux actions létales. Cette accélération du mouvement ne change rien sur le fond. Il s’agit toujours pour le régime Aliev de laisser libre cours à sa haine, dans la perspective d’éliminer les Arméniens, non sans les avoir auparavant brisés. C’est la fonction du blocus mis en place depuis le 12 décembre dernier. Une réalité dont on ne cerne pas toujours le contenu, la signification, les conséquences concrètes. Mais qui se traduit par la faim, l’humiliation, et une claustrophobie collective.

    Depuis presque trois mois, les rayons sont vides en Artsakh. Les 120 000 hommes femmes et enfants vivant dans l’enclave arménienne sont coupés du monde. Plus rien ne passe. Ni par la terre ni par le ciel. Ni homme ni marchandise. Le blocus mis en place par l’Etat azerbaïdjanais vise clairement à les affamer, en provoquant des carences alimentaires. Il entend aussi briser l’échine de cette population. Car non seulement les énergies sont rationnées, alors que les températures avoisinent les -10 degrés, mais tous les produits de première nécessité font défaut. On dit que la République du Haut-Karabakh est une prison à ciel ouvert. Mais du moins, même en univers carcéral, est-il possible de « cantiner ». Peut-on imaginer ce qu’est le quotidien de ces gens, de ces femmes, de ces enfants privés depuis des mois de savon, de dentifrice, de couches, de tampons, de lessives, de papiers toilette, de piles, de liquide vaisselle ou d’essence ? Le régime dictatorial d’Aliev est en train, sous les yeux d’un monde indifférent, de ramener au Moyen-Age toute une population, dont il prétend par ailleurs régenter l’avenir. Cette situation est unique. Nulle part sur la planète, et jamais depuis le ghetto de Varsovie, un peuple n’a été soumis à un tel traitement, inhumain, humiliant. Ces personnes ne demandaient pas de missiles ni de chars, mais de l’aspirine et du shampoing. Le meurtre organisé du 5 mars va-t-il changer la donne ?

    Le président de la République française a écouté courtoisement, le 23 janvier dernier, l’appel des coprésidents du CCAF et d’une délégation d’intellectuels qui l’ont alerté sur la situation, lui demandant d’agir. Il était question d’envoyer en Artsakh un camion de produits de « première nécessité » pour cette population en détresse. Plus de deux mois plus tard, on ne détecte aucune initiative en ce sens. Silence radio. A l’image de ce désert de la consommation qu’est devenu le Haut-Karabakh, où les enfants rêvent devant un œuf à la coque tandis que leur procurer un fruit relève de la mission impossible.

    Alors que la pression s’accroît, que les menaces se multiplient et que les violences criminelles recommencent, cette situation confine aujourd’hui à l’intolérable. Mais la honte ne touche pas seulement celles et ceux qui n’ont plus la possibilité de vivre dans la dignité la plus élémentaire, celle qui a trait notamment à l’alimentation ou à l’hygiène, mais aux dirigeants mondiaux qui s’en lavent les mains tout en contribuant à l’opulence sans limites de l’oligarchie azerbaïdjanaise et à la mégalomanie dangereuse de la dynastie Aliev.

    Cette forme de complicité ne peut plus durer. La Cour International de Justice a réclamé le 22 février dernier la libre circulation dans le corridor de Latchine. Les nations civilisées doivent réagir. Et en ce qui nous concerne, le temps est venu pour la France de passer des paroles aux actes, en s’impliquant concrètement sur le front humanitaire et en saisissant sur le plan diplomatique les instances internationales au nom de la « responsabilité de protéger ». Avant qu’il ne soit vraiment trop tard.

  • Nigeria : un séminariste tué pour avoir enseigné le « Notre Père » à son ravisseur

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    De John Newton (Traduction Zenit) sur zenit.org :

    Un séminariste tué pour avoir enseigné le « Notre Père » à son ravisseur

    Des témoins sortent du silence et témoignent

    27 mars 2023

    Deux étudiants catholiques enlevés dans un séminaire du nord-ouest du Nigeria ont raconté les faits qui ont conduit l’un de leurs camarades au martyre.

    Pius Tabat et Stephen Amos ont été enlevés au séminaire du Bon Pasteur de Kaduna avec Peter Umenukor et Michael Nnadi. Ce dernier a été tué par ses ravisseurs.Lors d’une conférence en ligne organisée par l’organisation caritative catholique Aide à l’Église en Détresse (AED), les deux hommes ont raconté avoir été surpris par des coups de feu lorsque leurs ravisseurs ont fait irruption dans le séminaire le soir du 8 janvier 2020.

    Pius Tabat a déclaré : « Lorsque nous sommes arrivés à la porte, un pistolet a été braqué sur nos têtes. L’homme armé a pris nos téléphones, nos appareils et nos objets de valeur et nous a demandé de sortir. Ils nous ont fait franchir la clôture et nous éloigner pour que nous ne soyons pas repérés par les forces de sécurité. Cette nuit-là, nous sommes partis dans la brousse. » Le groupe de quatre séminaristes a marché pendant trois ou quatre heures, ensuite on les a obligés à monter sur des motos pour le reste du trajet.

    Le séminariste poursuit : « Plus tard, ils nous ont demandé d’appeler nos parents pour les informer que nous avions été enlevés. Ils nous frappaient pendant ces appels. Nous criions de douleur alors que nos parents écoutaient au téléphone. Cette pratique a duré environ deux semaines. Chaque fois que nous téléphonions, ils nous frappaient. » Ils ont été battus sans relâche « tous les jours, sans pitié ». Le soir, on leur demandait de chanter des chansons et des chants chrétiens pendant que leurs ravisseurs continuaient à les frapper.

    « Un de nos frères [Peter Umenukor] est tombé très malade, presque à l’article de la mort. Ils l’ont emmené et laissé au bord de la route, et ils ont dit à quelqu’un d’aller le chercher. Heureusement, il a survécu. » Michael Nnadi, 18 ans, a été assassiné pour avoir prêché l’Évangile, selon son meurtrier, Mustapha Mohammed, le chef de gang. Ce dernier a finalement été arrêté fin avril 2020.

    Pius Tabat a déclaré : « Au cours de ces journées, l’un des ravisseurs a commencé à poser des questions, et Michael a essayé de lui expliquer notre foi chrétienne. À un moment, il a demandé qu’on lui enseigne le « Notre Père », et Michael le lui a appris. Soit les ravisseurs ont deviné ce qui se passait, soit le garçon lui-même le leur a dit. Nous étions assis les yeux bandés et ils sont venus le chercher… Plus tard, le soir même, le chef du gang nous a dit qu’ils avaient tué notre frère et que, s’ils n’étaient pas payés le lendemain matin, ils nous tueraient aussi. Ce fut l’une des nuits les plus longues de notre vie. »

    Il ajoute : « Le matin, ils nous ont appelés et nous ont rendu nos téléphones portables pour que nous puissions appeler nos parents et leur dire au revoir avant qu’ils ne nous tuent. Nous les avons appelés et sommes retournés dans nos tentes, laissant nos vies entre les mains de Dieu. Mais ce jour-là, ils ne nous ont pas tués. » Trois jours plus tard, ils ont finalement été libérés. « Nous ne pensons pas que ce soit une coïncidence que nous ayons été libérés quatre jours après l’assassinat de notre camarade. C’était comme si son sang nous avait libérés, il a payé le prix de notre liberté. »

    Le séminariste ajoute : « Il a été exécuté de sang-froid, son seul crime était d’être chrétien et séminariste catholique. » Pius Tabat et Stephen Amos pensent que l’attaque du séminaire pourrait être due à l’hostilité de leurs ravisseurs envers la foi des étudiants.

    Tabat continue : « Nos ravisseurs étaient des bergers peuls, ils parlaient la langue peul. Nous ne pouvons pas savoir quelle était leur motivation, mais les personnes que nous avons rencontrées en captivité étaient pour la plupart chrétiennes ; il n’est donc pas exagéré de dire qu’il s’agit avant tout d’une attaque contre notre foi chrétienne. Les lieux de culte ou les chefs musulmans ne sont jamais attaqués dans notre région, il semble donc que nous ayons été pris pour cible en raison de notre foi catholique. »

  • Pour les élections en RDC : un mauvais signal concernant la lutte espérée contre l’impunité et la corruption

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    Lu sur le site web « Afrikarabia » :

    Cela y est : Felix Tshisekedi s’offre Bemba (Equateur) et Kamerhe (Sud Kivu). L’hypothèse d’un renouveau aux mains propres, avec Fayulu, Katumbi et Mukwege, va-t-elle s’éloigner encore. Que va faire l’Eglise congolaise pour illustrer les bonnes paroles de la récente tournée du pape François ?

    Lu sur le site web « Afrikarabia » :

    « Le départ de ministres proches de Moïse Katumbi du gouvernement nécessitait un réaménagement de l’exécutif congolais et la nomination de nouveaux ministres. Depuis 3 mois, le projet était dans l’air. Mais plutôt qu’un simple remaniement technique ou un jeu de chaise musicale, Félix Tshisekedi a préféré frapper un grand coup, avec un remaniement plus large, très stratégique et très politique à l’approche de la présidentielle. Trois surprises composent le nouveau gouvernement Sama Lukonde, qui reste à son poste : la nomination de Jean-Pierre Bemba au ministère de la Défense, celle de Vital Kamerhe à l’Economie et enfin celle d’Antipas Mbusa Nyamwisi à l’Intégration régionale. Trois figures emblématiques de la politique congolaise, longtemps restés en réserve, font donc leur entrée au gouvernement.

    Un homme à poigne pour les FARDC

    Jean-Pierre Bemba sera en charge de la Défense, alors que l’armée congolaise peine à restaurer la sécurité à l’Est et que le M23 contrôle toujours de vastes territoires au Nord-Kivu. L’ancien seigneur de guerre du MLC, qui avant de se muer en parti politique était un groupe armé, prend donc les commandes d’une armée fantôme, qui n’est plus que l’image d’elle-même. Mal commandée, mal équipée et rongée par la corruption, l’armée doit profondément se réformer. Félix Tshisekedi, qui a échoué à ramener la paix à l’Est après la mise en place de l’état de siège, cherche donc un homme fort pour remettre de l’ordre dans les FARDC.

    Un geste vers l’Ouganda

    Du temps où Jean-Pierre Bemba était à la tête de sa milice, il avait pour parrain l’Ouganda voisin. Ce qui tombe plutôt bien pour Félix Tshisekedi, qui compte sur Kampala pour lutter contre les ADF, un groupe armé affilié à l’Etat islamique, qui sévit en Ituri. En faisant entrer Bemba au gouvernement, le chef de l’Etat espère donc relancer la collaboration sécuritaire avec l’Ouganda. La nomination de Mbusa Nyamwisi, nommé à l’Intégration régionale, acte également cette volonté de repositionnement de Kinshasa envers son puissant voisin. Félix Tshisekedi avait déjà appelé Kampala à la rescousse pour combattre les ADF, mais sans résultat. Pire, le dernier rapport de l’ONU soupçonnait l’Ouganda d’avoir laissé entrer les rebelles du M23 prendre le contrôle de la ville frontière de Bunagana. Les ex-chefs de guerre, Bemba et Mbusa Nyamwisi (un des fondateurs de la rébellion du RCD) auront donc la délicate mission d’améliorer la coopération ougando-congolaise.

    Bemba: la mauvaise réputation

    Rappeler deux ex-seigneurs de guerre pour régler l’insécurité endémique qui règne à l’Est du Congo est une veille recette qui n’a jamais restauré la paix dans cette région. D’autant que c’est un étrange signal qu’envoie Kinshasa aux défenseurs des droits humains concernant les nombreux crimes commis dans cette zone en toute impunité depuis bientôt 30 ans. L’ancien chef de guerre, Jean-Pierre Bemba, n’a jamais vraiment eu bonne réputation. Ses propres troupes ont souvent été laissées en déshérence et se sont livrées à de nombreuses exactions au début des années 2000. Jean-Pierre Bemba avait d’ailleurs été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis par ses miliciens en République centrafricaine, avant d’être acquitté en appel en 2018. On se souvient aussi de la tristement célèbre opération « effacer le tableau », menée par les troupes du MLC et du RCD-N en 2002 en Ituri. Une opération marquée par de nombreuses atrocités contre les civils.

    Des nouveaux ministres puissants dans leur province

    Le nouveau ministre de l’Intégration régionale, Mbusa Nyamwisi n’a guère meilleure réputation. L’Armée populaire congolaise (APC), la branche militaire du RCD est accusée, en 2000, d’avoir tué 1.500 personnes, principalement de l’ethnie Hema, dans la région de Bunia (Ituri). Sa milice prélèvait également des taxes aux commerçants voulant traverser sa zone de contrôle, selon un rapport de l’ONU de 2002. Les bons rapports entretenus par Mbusa Nyamwisi avec le président ougandais, Yoweri Museveni, et sa forte implantation politique dans la zone de Beni et Bunia, font pourtant de cet ancien rebelle un nouvel allié de poids pour le président Tshisekedi à la veille des élections. Jean-Pierre Bemba, toujours très puissant en Equateur, assure lui aussi le soutien de sa province au président sortant. Et il en va naturellement de même pour Vital Kamerhe, le nouveau ministre de l’Economie, très bien implanté dans le Sud-Kivu.

    Kamerhe,l’allié incertain

    La nomination du patron de l’UNC à un poste gouvernemental n’est pas une surprise, même si celui-ci lorgnait sur la Primature plutôt qu’un simple poste de vice-Premier ministre. Mais après sa mésaventure judiciaire dans l’affaire de détournement de fonds du « programme des 100 jours« , puis sa condamnation à 20 ans de prison et son blanchiment de dernière minute, on se demandait si Vital Kamerhe était toujours un allié fiable du président Tshisekedi ? Plusieurs contentieux planent en effet entre les deux hommes. L’accord de coalition électorale avec Félix Tshisekedi, signé en 2018, prévoyait que Vital Kamerhe occuperait la Primature en cas de victoire du patron de l’UDPS. Mais le nouveau président ne le nommera qu’au poste de directeur de cabinet. Et puis il y a bien sûr le passage par la case prison, qui reste en travers de la gorge à Vital Kamerhe.

    Du neuf avec du vieux

    L’arrivée du patron de l’UNC à un poste gouvernemental-clé remet en selle l’ancien président de l’Assemblée nationale. Comme pour Jean-Pierre Bemba, la nomination de Vital Kamerhe dans le nouvel exécutif permet à Félix Tshisekedi de renforcer sa majorité présidentielle, forte de l’UDPS, mais aussi maintenant du MLC et de l’UNC. Le candidat-président s’assure ainsi le soutien de deux poids lourd de la politique tout en les neutralisant pour le scrutin à venir. Le chef de l’Etat en profite également pour contrer un possible front « anti-Tshisekedi » qui est en train de se nouer dans l’opposition autour de Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo et Denis Mukwege. Avec ce remaniement, Félix Tshisekedi a l’air de faire du neuf avec du vieux. Le nouvel exécutif congolais ressemble à un énième partage du pouvoir, qui pourrait être payant pour Tshisekedi en cas de report des élections pour négocier une transition politique. Si le chef de l’Etat apparaît plus fort politiquement, marginalisant un peu plus ses concurrents en affichant une large coalition, ce tour de passe-passe peine à cacher les entailles aux deux principes défendus par le président Tshisekedi depuis des mois : la lutte contre la corruption et la promotion de la justice transitionnelle pour combattre l’impunité. Deux bonnes intentions qui restent des voeux pieux avec les nominations de Jean-Pierre Bemba, Mbusa Nyamwisi et Vital Kamerhe. »

    Christophe Rigaud – Afrikarabia

    Ref. Pour les élections en RDC : un mauvais signal concernant la lutte espérée contre l’impunité et la corruption

    A propos de l'auteur

    Journaliste, directeur du site Afrikarabia consacré à l'actualité en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique centrale.

  • Rome : un mémorial consacré aux martyrs chrétiens du XXème siècle vient d'être inauguré

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    De Vatican News (it) (Michele Raviart) :

    A Rome, le Mémorial des nouveaux martyrs des XXe et XXIe siècles est inauguré

    Il memoriale dei nuovi martiri

    Dans la crypte de la basilique Saint-Barthélemy sur l'île, que saint Jean-Paul II a voulu comme lieu symbolique pour les chrétiens morts pour leur foi au XXe siècle, des dizaines de reliques et d'objets de martyrs des cinq continents sont exposés au public. Cette nouvelle exposition a été promue par la Communauté de Sant'Egidio avec le soutien financier de l'archidiocèse de Chicago. Le cardinal De Donatis : "Jamais dans l'histoire de l'Eglise, tant de personnes n'ont été persécutées pour l'Evangile".

    La chasuble de Monseigneur Óscar Romero tué à San Salvador en 1980 et l'étole de Don Pino Puglisi, tué par la mafia à Palerme en 1993. Le livre de prières de Maximilien Kolbe, mort à Auschwitz, les outils avec lesquels Charles de Foucauld a construit son ermitage dans le Sahara, mais aussi le bréviaire du père Jacques Hamel abattu par des djihadistes en France en 2016 et les objets liturgiques de l'archevêque chaldéen Bulos Faraj Rahho et du prêtre chaldéen Ragheed Aziz Ghanni tués à Mossoul par l'État islamique. Tels sont quelques-uns des reliques et objets personnels provenant de tous les continents exposés dans le " Mémorial des nouveaux martyrs ", inauguré hier à Rome dans la basilique de San Bartolomeo all'Isola à l'initiative de la Communauté de Sant'Egidio.

    Un lieu dédié aux martyrs modernes

    Après le Jubilé de l'an 2000, c'est saint Jean-Paul II qui a souhaité que la basilique de l'île du Tibre devienne un lieu de mémoire pour les martyrs du XXe siècle, victimes surtout des totalitarismes nazi et communiste. Au fil des ans, des centaines de reliques ont été données et exposées dans les chapelles de l'église. Aujourd'hui, après plusieurs travaux de restauration et de préparation, a rappelé le curé Don Angelo Romano, un nouvel espace d'exposition a été ouvert dans la crypte de la basilique, à l'emplacement d'un temple et d'un puits dédiés au dieu de la médecine Esculape dans la Rome antique. Des dizaines d'objets et de témoignages organisés selon des critères géographiques pour montrer comment, dans tous les endroits du monde, aujourd'hui encore, des personnes risquent leur vie pour leur foi dans le Christ.

    "Jamais dans l'histoire de l'Église nous n'avons eu autant de persécutés pour l'Évangile", a rappelé le cardinal vicaire Angelo De Donatis, en soulignant le lien particulier de la ville de Rome non seulement avec les martyrs des premières communautés chrétiennes, mais aussi avec tous ceux qui perdent leur vie pour leur foi dans le Christ. "Il y a une continuité. L'Église de Rome a toujours vénéré les martyrs, mais aujourd'hui encore, les martyrs sont nombreux", explique-t-il à Vatican News. "Jean-Paul II a voulu ce lieu précisément pour que les gens puissent voir par eux-mêmes comment le martyre est encore une réalité dans l'Église aujourd'hui. Il y a tant de régions dans le monde, dit le cardinal, où les chrétiens sont persécutés et, dans certaines situations, de manière subtile et non manifeste.

    "Il me semble très opportun que ce mémorial des martyrs, déjà présent dans la basilique Saint-Barthélemy depuis de nombreuses années, soit mis en valeur", a commenté Monseigneur Fabio Fabene, secrétaire du Dicastère pour les causes des saints. "Vraiment ici, comme le dit le Pape, nous touchons à ce qu'est le martyre du sang qui unit tous les baptisés, au-delà des différentes confessions. Il est impressionnant", souligne-t-il, "de voir à travers les images, les écrits, leurs souvenirs, comment la concrétude du témoignage chrétien est le don de la vie par tant de nos frères et sœurs qui, surtout aux XXe et XXIe siècles, ont été martyrisés. Ici, nous pouvons vraiment faire l'expérience des paroles du Pape qui nous dit que notre temps est encore un temps de martyrs. Le même Fabene a annoncé, en vue du Jubilé de 2025, la création d'une Commission chargée de recueillir "les noms et les témoignages des personnes qui", au cours des dernières décennies, "par leur exemple et leur sang versé, ont édifié l'Église".

    Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant'Egidio - à laquelle l'Église est confiée depuis 1993 - a rappelé, au cours de la conférence de présentation, le rôle précis de saint Jean-Paul II dans le choix de la basilique, visitée également par Benoît XVI et François, comme lieu symbolique du martyre. Le pape Wojtyla, a souligné Riccardi, "connaissait bien le martyre" et a contribué à révéler au monde que celui des martyrs n'était pas seulement une expérience liée aux premiers siècles du christianisme, mais un drame qui a accompagné tout le XXe siècle, des Arméniens au début du siècle aux chrétiens de Russie et d'Europe de l'Est pendant le communisme. D'autre part, le préfet Fabrizio Gallo, du Fonds italien pour les édifices de culte, propriétaire de la basilique, a souligné dans son discours que grâce au Plan national de récupération et de résilience, de nombreuses églises italiennes feront à l'avenir l'objet d'importants travaux.

    L'archidiocèse de Chicago, dirigé par le cardinal Blase Cupich, titulaire de l'île Saint-Barthélemy, a également apporté une contribution financière importante aux travaux du Mémorial des nouveaux martyrs. "Ce mémorial des nouveaux martyrs est un symbole pour tous les chrétiens et un rappel que la vie chrétienne doit témoigner chaque jour de l'Évangile et du Christ ressuscité". Le cardinal souhaite que tous les chrétiens et catholiques puissent le visiter.

  • 26 mars à Lasne : "dimanche autrement autour de Mgr Boleslas Sloskans"

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    source

    Dimanche autrement autour de Mgr Boleslas Sloskans

    Sainte-Gertrude à Lasne

    L’Unité pastorale de Lasne vous propose un Dimanche autrement autour de la figure de

    Mgr Boleslas Sloskans

    évêque persécuté en URSS à l’époque bolchévique

    Le dimanche 26 mars 2023 en l’église Sainte-Gertrude de Lasne

    Je n’en veux pas à ceux qui m’ont persécuté… je n’ai pas de haine contre eux :
    je les ai toujours considérés comme mes frères.

    9h30 : film documentaire sur le Vénérable Mgr B. Sloskans

    Ce film de 57 min. fait découvrir une figure lumineuse : Mgr Boleslas Sloskans, un évêque selon le cœur de Dieu. Le scénario passionnant progresse avec de nombreuses images d’archives, des textes autobiographiques, de riches interviews, de magnifiques images filmées sur les lieux. Le spectateur entre peu à peu en communion avec un homme transfiguré. Il a souffert, en Union soviétique, pour la liberté de la conscience et de la foi. Tout au long de sa vie, il s’est livré, par amour, pour les frères. Il a vécu les 35 dernières années de sa vie en Belgique. Les catholiques belges l’appelaient le « saint évêque ». Jean-Paul II l’a proclamé vénérable en 2004.

    Un évêque selon le cœur de Dieu

    10h30 : questions-réponses avec le Père Jerumanis, postulateur de la cause de béatification de Mgr Sloskans, et Madame Rita Briede, vice-postulatrice.

    11h : Messe présidée par le Père Jerumanis, suivie du verre de l’amitié.

    Venez nombreux écouter ces témoins exceptionnels, co-auteurs du documentaire !

    Illustration : Fondation Sloskans, www.sloskans.com, 2018

  • Chine : les parents d’élèves forcés de dénoncer les croyances religieuses

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Au Zhejiang, les parents d’élèves forcés de dénoncer les croyances religieuses

    23/03/2023

    Le 15 février, les autorités de Wenzhou, dans la province de Zhejiang, dans l’est de la Chine, ont demandé aux parents d’élèves en école maternelle de s’engager à « n’adhérer à aucune croyance religieuse ». Ils sont aussi censés « respecter de manière exemplaire l’idéologie du Parti et les lois et les règlements du pays ». La décision surprend certains enseignants, malgré une série de restrictions dans la région ces dernières années, la ville comptant une importante population chrétienne.

    L’église catholique Notre-Dame de Lourdes de l’île de Shamian, dans la province de Guangdong.

    Dans le district de Longwan, dans la ville chinoise de Wenzhou (dans la province de Zhejiang, dans l’est du pays), les autorités ont demandé aux parents d’élèves en école maternelle de signer un formulaire imposant aux familles de « ne pas adhérer à une croyance religieuse ». Cet ordre contredit le droit à la liberté religieuse garanti par la Constitution du pays communiste, selon une information rapportée le 20 mars par le groupe ChinaAid, une organisation chrétienne défendant l’État de droit et la liberté religieuse en Chine.

    Un enseignant en école maternelle de Wenzhou, sous condition d’anonymat, assure que cette décision est surprenante. « Autrefois, le département de l’éducation interdisait déjà toute forme de superstition ou de participation à des organisations religieuses pour les enfants en école maternelle, mais il n’empêchait pas les familles des élèves de croire et de participer à des activités religieuses », souligne-t-il.

    Selon les conditions imposées par le formulaire, les parents doivent s’engager à n’adhérer à aucune croyance religieuse, à ne participer à aucune activité religieuse, et à « ne pas propager ou diffuser une religion dans aucun lieu ». Les parents sont également censés « respecter de manière exemplaire l’idéologie du Parti communiste et les lois et les règlements du pays », et ne rejoindre « aucun ‘Falun Gong’ ni aucune autre organisation sectaire ».

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  • Six nouveaux vénérables dont une veuve, mère de quatre enfants

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    De Vatican News (Tiziana Campisi) :

    Une veuve, mère de quatre enfants, parmi les six nouveaux Vénérables

    Lors de l'audience qu’il a accordée ce jeudi 23 mars au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour la Cause des saints, le Saint-Père a approuvé les décrets sur les vertus héroïques de cinq femmes - trois religieuses et deux laïques - et d'un prêtre salésien, missionnaire en Équateur.

    L'Église compte six nouveaux vénérables. Dans la matinée de ce jeudi 23 mars, François a autorisé la promulgation de décrets qui reconnaissent les vertus héroïques d'un prêtre, de trois religieuses et de deux laïques. Il s’agit des serviteurs de Dieu: Carlo Crespi Croci, salésien ; Maria Caterina Flanagan, religieuse de l'Ordre du Très-Saint-Sauveur de Sainte-Brigitte; Léonilde de Saint-Jean-Baptiste, de la congrégation des Sœurs Missionnaires des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie ; Maria do Monte Pereira, de la congrégation des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur ; Teresa Enríquez de Alvarado, mère de famille ; Maria Domenica Lazzeri, fidèle laïque.

    Une mère généreuse et attentionnée

    Teresa Enríquez de Alvarado a vécu en Espagne entre les XVe et XVIe siècles. Dès son enfance, elle a été éduquée à une vie de foi. Dame d'honneur d'Isabelle de Castille, elle épouse un ministre de la reine, à la demande de sa famille. Elle devient mère de quatre enfants. En 1503, elle reste veuve. La foi ferme qu'elle possède et l'amour pour Jésus dans l'Eucharistie la conduisent à se détacher des fastes de la cour d'Espagne pour se consacrer à la prière et aux activités caritatives. Elle se retire à Torrijos, près de Tolède, et y mène une vie austère et sìengage pour les moins fortunés. Elle se convertit en mère et éducatrice de jeunes devenus orphelins en raison de la peste et de la famine. Elle soigne les filles, les femmes de la rue et les malades. Elle s'engage à faire revivre le culte du Saint-Sacrement. Elle gère également le patrimoine familial avec intelligence et prudence, l'affectant principalement à des œuvres de charité et à l'édification de lieux de culte. Elle contribue à la naissance de diverses confréries, d'un monastère et de quatre couvents. Elle meurt le 4 mars 1529 et aux derniers temps de sa vite terrestre, son image émerge dans les congrès eucharistiques.

    La spiritualité de Don Bosco parmi les peuples de l'Équateur

    Missionnaire en Équateur, le père Carlo Crespi Croci, prêtre salésien, est originaire de Legnano, en Italie, où il est né en 1891. Après ses études et son ordination sacerdotale, il part en 1923 pour Cuenca où, pendant 59 ans, il mène des initiatives visant à l'évangélisation et la promotion humaine et chrétienne. Il se fait connaître à la fois pour ses qualités d'évangélisateur - alliées à un authentique témoignage chrétien - et pour sa renommée de scientifique, notamment dans les domaines de la botanique et de l'archéologie. Les pierres angulaires de sa vie spirituelle et missionnaire sont l'Eucharistie et sa consécration à Marie Auxiliatrice, et à son modèle saint Jean Bosco qu'il essaie d'imiter en diffusant la foi surtout parmi les jeunes. Dans les dernières années de sa vie, il se consacre au ministère de la confession, passant même 17 heures par jour au confessionnal. Il est décédé à l'âge de 90 ans.

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  • Le représentant du Saint-Siège à l'ONU : "Un chrétien sur sept souffre de persécution aujourd'hui"

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    De Vatican News :

    Un chrétien sur sept victime de persécution, clame le Saint-Siège à l'ONU

    «La violence et les mesures répressives se sont intensifiées ces dernières années. Les croyants se voient souvent refuser le droit d'exprimer et de pratiquer leur foi, même lorsque cela ne met pas en danger la sécurité publique ou ne viole pas les droits d'autrui», a indiqué l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève lors de la 52e session du Conseil des Droits de l'homme.

    Un chrétien sur sept souffre de persécution aujourd'hui. C'est ce qu'a déclaré  le représentant du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d'autres Organisations Internationales à Genève, Mgr Fortunatus Nwachukwu qui vient d’être nommé par le Pape, secrétaire du dicastère pour l'Évangélisation, Section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières. Dans son discours prononcé à l’occasion de la 52e session du Conseil des Droits de l'homme des Nations Unies, le nonce a souhaité attirer l'attention de la communauté internationale sur «la situation de nombreux individus et communautés qui souffrent de persécutions en raison de leurs croyances religieuses». La paix exige aussi la reconnaissance universelle de la liberté religieuse, a poursuivi le prélat en citant le Pape. «Il est inquiétant que des personnes soient persécutées simplement parce qu'elles professent publiquement leur foi et que, dans de nombreux pays, la liberté religieuse soit restreinte». Selon lui, environ un tiers de la population mondiale vivrait dans ces conditions.

    Renforcement des mesures répressives et abus

    Ces dernières années, ajoute-t-il, une intensification des mesures répressives et des abus, y compris de la part des autorités nationales, a été remarquée à l'encontre des minorités religieuses dans de nombreux pays du monde. «Les croyants se voient souvent refuser le droit d'exprimer et de pratiquer leur foi, même lorsque cela ne met pas en danger la sécurité publique ou ne viole pas les droits d'autres groupes ou individus». En outre, il alerte sur la profanation et la destruction de lieux de culte et de sites religieux, ainsi que sur les attaques violentes contre les chefs religieux, «elles se sont récemment intensifiées et deviennent de plus en plus courantes, ce qui est effrayant».

    Une discrimination subtile et insidieuse

    Au nom du Saint-Siège, le diplomate s’inquiète de voir que «derrière une façade de tolérance et d'inclusion», une discrimination est perpétrée de manière «plus subtile et insidieuse» sur les croyants. «Dans un nombre croissant de pays, nous assistons à l'imposition de diverses formes de censures qui réduisent la possibilité d'exprimer ses croyances publiquement et politiquement, sous prétexte d'éviter d'offenser les sensibilités des autres», et ainsi, poursuit Mgr Fortunatus Nwachukwu, «on perd beaucoup d'espace pour un dialogue sain et même pour un discours public. Au fur et à mesure que cet espace diminue, notre capacité à exprimer le droit fondamental à la liberté religieuse, ainsi que la liberté de pensée et de conscience, qui sont également une condition préalable indispensable pour parvenir à la paix et à la construction d'une société juste, diminue également».

    Violence également dans les pays où les croyants ne sont pas des minorités

    Rappelant certains appels du Pape, le nonce a souligné qu’il est impossible d’ignorer le fait que la violence et les actes de discrimination contre les chrétiens, augmentent même dans les pays où ils ne sont pas minoritaires. La liberté religieuse y est également menacée «lorsque les croyants voient leur capacité à exprimer leurs convictions dans la vie de la société restreinte au nom d'une conception erronée de l'inclusion. La liberté religieuse, qui ne se réduit pas à la liberté de culte, est l'une des conditions minimales d'un mode de vie digne», a rappelé le prélat. Et de conclure, en affirmant que «les gouvernements ont le devoir de protéger ce droit et de veiller à ce que toute personne, d'une manière compatible avec le bien commun, jouisse de la possibilité d'agir selon sa conscience, y compris dans la sphère publique et dans l'exercice de sa profession de foi».

  • Le Vatican reste largement silencieux alors que la Chine oblige les catholiques à "s'adapter à la société socialiste"

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le Vatican reste largement silencieux alors que la Chine oblige les catholiques à "s'adapter à la société socialiste"

    Depuis de nombreuses années, des voix bien informées mettent en garde le Vatican contre les dangers de la sinisation.

    20 mars 2023

    Alors que le Parti communiste chinois continue d'appliquer son programme de sinisation, imposant des contrôles de plus en plus stricts sur les religions et les cooptant pour promouvoir la doctrine marxiste, le Vatican reste largement silencieux en dépit de l'incompatibilité totale de ce programme avec la foi catholique.

    Dans un discours prononcé le 5 mars à l'occasion de l'ouverture du Congrès national du peuple chinois, le Premier ministre chinois sortant Li Keqiang s'est vanté de l'ampleur de la sinisation des religions, affirmant qu'elle avait été réalisée "progressivement" et soulignant la nécessité pour le PCC de "guider activement les religions pour qu'elles s'adaptent à la société socialiste".

    L'objectif global de la sinisation est l'acculturation et l'assimilation forcées de la culture communiste chinoise dans la société - un programme qui a conduit à la persécution brutale des Ouïghours islamiques dans la province chinoise du Xinjiang, ainsi que des minorités dans d'autres régions telles que le Tibet et la Mongolie intérieure.

    Dans le même temps, les autorités de la province du Henan, dans le centre-nord de la Chine, qui compte le pourcentage le plus élevé de chrétiens dans le pays, ont mis en œuvre le programme de sinisation avec zèle, obligeant tous les fidèles à s'inscrire pour pratiquer leur culte dans des églises, des mosquées ou des temples bouddhistes. 

    Par le biais d'une application téléphonique créée par le gouvernement, les croyants doivent fournir des informations personnelles telles que leur nom, leur numéro de téléphone, les détails de leur carte d'identité, leur résidence permanente, leur profession et leur date de naissance, a rapporté Asia News le 8 mars. 

    Dans le même temps, les organismes publics qui représentent ostensiblement les intérêts de l'Église catholique et d'autres intérêts de la société civile ne sont qu'une couverture pour approuver sans discussion une telle politique, estiment les observateurs de la Chine. 

    Le président chinois Xi Jinping, qui a fêté le 14 mars son dixième anniversaire en tant que secrétaire général du PCC, continue de consolider son pouvoir et celui du parti communiste chinois. Il reste également "pleinement engagé dans la sinisation de toute la société civile, en particulier des groupes religieux", a déclaré Nina Shea, maître de conférences et directrice du Centre pour la liberté religieuse de l'Institut Hudson. 

    "Le PCC suit le modèle soviétique des années 1970 et 1980 de répression des églises par la surveillance, la cooptation, la réglementation et l'endoctrinement", a déclaré Mme Shea au Register. "L'objectif est de mettre fin aux croyances et aux enseignements catholiques et chrétiens tout en conservant leurs formes publiques afin de dissimuler la répression et de mieux infiltrer l'Église et ses enseignements. 

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  • La foi simple et forte d'un jeune Pakistanais

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    PAKISTAN - Sacrifier sa vie pour sauver celle des autres : la foi simple et forte du jeune Akash

    21 mars 2023

    "Nous n'avons pas besoin et nous ne voulons pas de guerre civile. Nous, chrétiens, sommes des hommes de paix. Ne laissons pas la douleur obscurcir notre regard : que ce soit toujours le regard du Christ et de son Évangile. Quel avenir voulons-nous construire pour le Pakistan ? Un avenir d'harmonie et de réconciliation". Tels sont les mots de l'Archevêque de Lahore, Son Exc. Mgr Sebastian Shaw, rapportés par l'Agence Fides, avec lesquels il s'est adressé à la foule de plus de 10 000 fidèles participant, le 17 mars 2015, aux funérailles des victimes de l'attentat contre l'église catholique Saint John et l'église protestante Christ Church à Youhanabad, une banlieue chrétienne de la périphérie de Lahore. Le double attentat, commis le dimanche 15 mars, avait fait 15 morts et plus de 80 blessés, dont certains sont décédés dans les jours qui ont suivi.

    Parmi les victimes de l'attentat contre l'église Saint John, un jeune catholique pakistanais, Akash Bashir, est devenu le premier "Serviteur de Dieu" de l'histoire de l'Église du Pakistan, le 31 janvier 2022. Ce jeune homme de 20 ans faisait partie des volontaires chargés d'assurer la sécurité des fidèles à l'extérieur de l'église, compte tenu de la situation extrêmement tendue et de la succession d'attaques et de menaces à l'encontre des communautés chrétiennes. Akash avait assumé cette tâche avec un grand sens des responsabilités, et n'avait pas hésité à sacrifier sa vie pour sauver celle de centaines de personnes qui priaient à l'intérieur de l'église à ce moment-là : pour arrêter un terroriste kamikaze, il est mort avec lui.

    Un geste qui n'est certainement pas attribuable à l'impulsion du moment, fruit et expression d'une foi simple, mûre et caractérisée par le témoignage, comme le souligne le père Pierluigi Cameroni, sdb, postulateur général : « Akash a vécu un engagement concret à partir de la foi pour faire croître la paix, la coexistence, la justice et la miséricorde, et étendre ainsi le Royaume de Dieu dans le monde. Dans le silence et l'anonymat, il a vécu pleinement l'Évangile, en vivant le présent avec dévouement et générosité ».

    Né à Risalpur, au Pakistan, le 22 juin 1994, Akash était un enfant très fragile qui a à peine survécu à un climat défavorable, à la pauvreté de sa famille et à une mauvaise alimentation. Ces facteurs ont probablement influencé son développement : ce n'est qu'à l'âge de quatre ans qu'il a appris à marcher et à parler, et il a traîné un problème de bégaiement jusqu'à la préadolescence. Au lieu de l'abattre, ces difficultés ont contribué à renforcer son caractère. À Risalpur, Akash a reçu les sacrements du baptême, de la première communion et de la confirmation à l'église St. La proximité de Risalpur avec l'Afghanistan et la multiplication des attentats terroristes en 2007 ont poussé les parents d'Akash à émigrer vers l'est du Pakistan, au Pendjab, plus précisément à Lahore, dans le district de Youhanabad, près de la famille de la mère d'Akash. Le père d'Akash y a trouvé un emploi de peintre et, en 2008, toute la famille a été réunie à Lahore.

    "À Lahore, explique le père Cameroni, Akash a fréquenté la St. Dominic High School pendant un an, à partir du 25 septembre 2008. Il a ensuite abandonné l'école en raison de ses mauvais résultats scolaires, puis s'est inscrit au RCCM - Community Boys Middle School - et enfin, en septembre 2010, au Don Bosco Technical and Youth Centre, fondé en 2000 pour accueillir les élèves rejetés par les écoles traditionnelles. Akash a fréquenté l'institut jusqu'au 24 février 2011, mais n'a pas réussi l'examen de promotion. Les Salésiens du district de Youhanabad gèrent un internat pour les enfants et les jeunes, une école primaire, une école technique, des ateliers pour les jeunes femmes et un cours du soir. Les Salésiens ont fondé leur première mission au Pakistan dans la ville de Quetta en 1998, et une autre à Lahore l'année suivante".

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  • 21 mars : Journée mondiale de la trisomie 21

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    De Grégoire François-Dainville, Directeur de la Fondation Jérôme Lejeune :

    Chers amis,

    Cette année encore, la Fondation Jérôme Lejeune s’engage pour la journée mondiale de la trisomie 21. Elle propose, à cette occasion, une campagne pleine de pep’s, destinée à un public large et plutôt jeune qu’elle veut sensibiliser à la trisomie 21, pour permettre, à travers « un échange de regards », d’amorcer un dialogue.

    Pour atteindre cet objectif, la Fondation est descendue dans la rue, micro et caméra en main ; elle a interrogé passants, zoneurs et habitués du quartier des Halles à Paris. Une trentaine de personnes s’est prêtée au jeu des questions sur leur expérience de la trisomie 21. Les réponses, sincères, n’ont rien de formaté.

    « Maintenant, c’est à vous d’écouter les trisomiques », demande Théophile, 26 ans, les yeux plantés dans l’objectif de la caméra. Comme Alexis, 36 ans, et Maud, 29 ans, il a une trisomie 21. Tous les trois ont réagi aux réponses du micro-trottoir. Ils offrent à qui veut bien le recevoir, le témoignage d’une vie pleinement vécue, heureuse, avec ses aléas, ses difficultés, mais aussi ses petits pas et ses grandes victoires.

    Je suis heureux de partager avec vous la vidéo de la campagne avec le micro-trottoir et les réactions de Théophile, Alexis et Maud.  Vous pouvez les retrouver dès maintenant sur la page de la Fondation dédiée à la campagne.

  • Une pluie miraculeuse

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    Du site du Midi Libre :

    Quelques heures après une procession contre la sécheresse, une pluie "miraculeuse" est tombée sur Perpignan

    19/03/2023

    Alors qu'une procession inédite a été organisée à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ce samedi 18 mars 2023 pour invoquer Saint-Gaudérique, patron des agriculteurs, et le prier de faire enfin tomber la pluie, il vient de beaucoup pleuvoir dans la région !

    Hasard ou miracle ? Quelques heures après la très médiatique et hors du temps procession pour implorer Saint-Gaudérique, patron des agriculteurs, et le prier de faire enfin tomber la pluie, on apprend qu'il a plu dans les Pyrénées-Orientales en 3 heures l'équivalent de 3 semaines de pluies d'un mois de mars !

    Comme le révèle L'Indépendant, une dépression, qui a traversé les P.-O. entre samedi soir 22 heures et ce dimanche matin, a fait tomber dans la région de Perpignan l'eau tant attendue depuis des mois. Car il faut bien dire que le département a basculé depuis plusieurs semaines en "alerte renforcée" à la sécheresse, et subit déjà des restrictions dignes d'un été très chaud...

    Le plus important cumul depuis septembre 2022

    Ainsi, et bien au-delà des précipitations anticipées par Météo France, il est en effet tombé 36,8mm de pluie en 24 heures à Perpignan, soit le plus important cumul quotidien depuis le 23 septembre 2022.

    Alors que le prévisionniste tablait sur 10 à 15 mm de précipitations sur l'ensemble du week-end, il a finalement plu en quelques heures autant d'eau qu'entre janvier et février 2023 cumulés.