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Témoignages - Page 52

  • A Cuba, l'horreur du régime communiste : tous les prisonniers politiques sont torturés

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    De Marinellys Tremamunno sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    A Cuba, l'horreur du régime communiste. Tous les prisonniers politiques sont torturés

    02-06-2023

    Le rapport de l'organisation à but non lucratif Prisoners Defenders révèle l'horreur des prisons cubaines. Tous les prisonniers politiques, y compris les femmes et les enfants, ont subi des tortures physiques et psychologiques en prison. Il existe des cas de prisonniers tués par leurs tortionnaires et de nombreux prisonniers tentent de se suicider. Outre la crise économique désormais chronique, les Cubains fuient la terreur du régime : rien que l'année dernière, quelque 400 000 d'entre eux ont fui le pays. Pourtant, le régime communiste cubain ne fait pas la une des journaux, Borrell, au nom de l'UE, ne rencontre pas les victimes. Et nos régions, qui accueillent des médecins cubains, concluent des contrats millionnaires avec La Havane. 

    "Gabriela a été torturée pour être descendue dans la rue et à l'âge de 17 ans, quand ils l'ont emmenée en prison, les gardiens l'ont violée. Et qu'arrive-t-il aux femmes adultes ? María Cristina et Angélica ont été arrêtées et battues jusqu'à ce qu'elles s'évanouissent. María Cristina a été transférée dans un lieu appelé "prison du sida". Toutes deux sont encore détenues aujourd'hui".

    Les histoires horribles de Gabriela, María Cristina et Angélica ne sont que trois des 181 cas couverts par la première étude sur la torture à Cuba, réalisée par l'organisation à but non lucratif Prisoners Defenders, basée en Espagne. Un véritable manuel d'horreur qui, dans ses 271 pages (lire ici), détaille ce que subissent les victimes du régime cubain.

    Le rapport, intitulé "La torture à Cuba", a été présenté mardi dernier, 30 mai, lors d'une conférence de presse en ligne dirigée par Javier Larrondo, militant des droits de l'homme et président de Prisoners Defenders. La vice-présidente du Parlement européen, Dita Charanzová, Javier Nart, membre du Parlement européen et vice-président de la Dcam (Délégation pour les relations avec les pays d'Amérique centrale), et Juan Salafranca, secrétaire général adjoint du PPE, entre autres, ont également participé à cette conférence de presse.

    Javier Larrondo a expliqué que les 181 cas ont été choisis, à titre d'échantillon, parmi les 1 277 prisonniers politiques enregistrés sur l'île au cours des 12 derniers mois, d'avril 2022 à mars 2023. "Et nous avons confirmé que tous les prisonniers politiques, tous, ont été torturés, et que 80 % d'entre eux ont subi plus de cinq types de torture", a-t-il déclaré. Le président de Prisoners Defenders a assuré que l'étude montrait qu'"à Cuba, toute personne détenue pour avoir exprimé une opinion contraire au système actuel a été torturée. Ils les torturent sans pitié et sans relâche, avec pour seule limite d'éviter trop de preuves ou d'éviter la mort du détenu. Tant que c'est possible, car cela s'est aussi produit".

    En outre, sur les 181 cas documentés, quatre victimes étaient mineures au moment de leur arrestation et 22 avaient moins de 21 ans : "Jonathan Torres Farrat, détenu à l'âge de dix-sept ans, a subi quinze types de torture ; Gabriela Zequeira Hernández, dix-sept ans, quatorze types de torture ; Brandon David Becerra Curbelo, dix-sept ans, huit types de torture ; Cristian Enrique Salgado Vivar, dix-sept ans, huit types de torture".

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  • Au Soudan : le massacre des innocents; des enfants meurent tous les jours faute de soins

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    D'Anna Bono sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Soudan, le massacre des innocents. Des enfants meurent faute de soins

    01-06-2023

    "Que Dieu nous pardonne si nous n'avons pas fait de notre mieux" : c'est ainsi que s'exprime l'un des médecins qui tentent de soigner les enfants de l'orphelinat de Mygoma, à Khartoum, au milieu de la guerre civile qui a éclaté au Soudan. Cinquante enfants, dont près de la moitié sont des nourrissons, sont morts de faim, de maladie, de manque de soins. Depuis le début de la guerre, l'orphelinat manque de tout : médicaments, nourriture, personnel, électricité. Toutes les guerres apportent leur lot de souffrances. Mais on n'était pas préparé à l'horreur de ce qui se passe au Soudan.

    On sait que les guerres n'épargnent pas les civils. Les pertes humaines et matérielles sont considérées comme des "effets secondaires" des combats, et certaines guerres sont déclenchées précisément pour cibler les civils : les dépouiller de tout, les maltraiter, les tuer, les forcer à fuir. Les guerres n'épargnent même pas les enfants. Nous les connaissons réfugiés par millions, avec les adultes, et avec eux tués et blessés ; nous les connaissons victimes de la violence, de l'exploitation sexuelle, obligés d'assister aux tortures infligées à leurs familles, obligés de devenir eux-mêmes porteurs de souffrance et de mort lorsqu'ils sont enrôlés ou kidnappés par les combattants.

    Mais on n'est pas préparé à l'horreur de ce qui se passe au Soudan depuis que l'affrontement politique du 15 avril entre le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l'armée et de la junte militaire qui a pris le pouvoir par un coup d'État en 2021, et le général Mohamed "Hemeti" Dagalo, son adjoint et chef des Forces de soutien rapide (FSR), un corps paramilitaire de 100 000 hommes, a pris la forme d'un conflit armé. Selon l'Unicef, après les 10 premiers jours de guerre, on comptait déjà 190 enfants tués, 1 700 blessés, 368 000 personnes déplacées et 82 000 réfugiés dans les pays voisins. Depuis, le bilan s'est encore alourdi, malgré les jours de trêve convenus par la suite et qui n'ont été que partiellement respectés.   

    Ce qui se dessinait était un scénario de guerre effrayant, malheureusement habituel. Mais le 29 mai, l'agence de presse Reuters a publié une nouvelle terrifiante. À Khartoum, la capitale du pays, principal théâtre des affrontements armés, dévastée par les bombardements et les raids, se trouve un orphelinat public, Mygoma, une grande structure de trois étages au cœur de la ville qui accueille des centaines d'enfants de moins de cinq ans, dont de nombreux nourrissons, soit orphelins de leurs parents, soit abandonnés parce que nés en dehors du mariage.

    Au début du conflit, ils étaient environ 400, auxquels se sont ajoutés dans les jours qui ont suivi d'autres employés provenant d'hôpitaux et d'autres centres d'aide touchés par les bombardements. Mais la quasi-totalité du personnel ne se présentait plus au travail, l'approvisionnement régulier en nourriture, médicaments et autres produits de première nécessité était interrompu. Les enfants ont donc été presque totalement abandonnés à leur sort. Ne pouvant compter que sur une poignée de personnes, le Dr Abeer Abdullah, restée à son poste, a tenté de s'occuper d'eux. Dès les premiers jours, elle a pu compter sur un autre médecin, Abdullah Adam, qui s'est porté volontaire et a également lancé un appel à l'aide en ligne. Mais seules quelques personnes ont répondu à l'appel et aucune n'était pédiatre.

    "Ils avaient besoin d'être nourris toutes les trois heures, mais il n'y avait personne", a expliqué désespérément le Dr Abdullah à Reuters, au téléphone depuis l'orphelinat, alors que l'on entendait les cris et les gémissements des enfants en arrière-plan. Pour les protéger, les quelques employés et bénévoles font dormir les enfants sur le sol, loin des fenêtres et des balles. Mais ils ont beau faire, ils ne parviennent pas à les aider comme ils le devraient. Les plus jeunes, en particulier, ont commencé à tomber malades et à mourir : de faim, de déshydratation, de l'aggravation d'un état de santé déjà critique qui ne pouvait plus être traité, et de maladies apparues en raison de soins insuffisants. La situation est aggravée par les coupures de courant incessantes. En l'absence de ventilateurs de plafond et de climatiseurs en état de marche, les chambres deviennent chaudes et étouffantes. Le manque d'électricité rend également impossible l'exécution de tâches ordinaires telles que la stérilisation du matériel.

    "Nous continuons à perdre deux, trois, quatre et même plus chaque jour", a écrit Hadhreen, une ONG qui aide à collecter des fonds pour payer les fournitures et les personnes qui travaillent encore à Mygoma, sur Facebook le 16 mai, "presque tous sont âgés de six à 18 mois. Cela continuera ainsi, sans personnel et avec un manque de fournitures, tant que les combats se poursuivront". Le 26 mai, on dénombrait au moins 50 enfants morts, dont près de la moitié étaient des nourrissons. Les petits corps sont transférés dans une pièce située près de la porte d'entrée de l'orphelinat. Ils y sont lavés et enveloppés dans des morceaux de tissu blanc, conformément à la tradition de la religion islamique. Même dans la mort, écrit Maggie Michael, auteur du rapport spécial publié par Reuters, la guerre les hante. Les orphelins étaient auparavant enterrés dans un certain cimetière à l'ouest de Mygoma, mais il est désormais trop dangereux de les y emmener. Les volontaires ont alors commencé à les enterrer dans un autre cimetière, situé au nord-est, mais l'itinéraire pour s'y rendre est également devenu dangereux. Le 24 mai, faute de pouvoir s'y rendre, deux enfants ont été enterrés dans un carré près de l'orphelinat, a déclaré le Dr Abdullah, consterné, au téléphone.

    Doaa Ibrahim est l'une des médecins qui ont tenté d'aider les enfants de Mygoma. "J'ai nourri un enfant, donné des antibiotiques à d'autres, changé des couches à d'autres encore. Lorsque je m'arrêtais pour me reposer, je ne savais pas combien d'entre eux j'allais trouver morts à mon réveil". Bientôt, elle s'est effondrée, submergée par l'angoisse, est tombée malade et a dû quitter Mygoma. "Que Dieu nous pardonne, dit-elle, si nous n'avons pas fait de notre mieux.

  • Rwanda : Michela Wrong, journaliste et spécialiste de l'Afrique, dénonce les "assassins sans frontières"

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    D'IRIS-France.org :

    Rwanda : assassins sans frontières. Avec Michela Wrong

    31 mai 2023

    Pascal Boniface reçoit Michela Wrong, journaliste et spécialiste de l'Afrique.

  • L'Afrique qui résiste : non à la contraception, oui à Humanae Vitae

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    Lu dans la Nuova Bussola Quotidiana (Luisella Scrosati) :

    « Les paroles prophétiques de Paul VI dans Humanae Vitae trouvent surtout confirmation en Afrique, victime des tentatives néo-malthusiennes de l'Occident qui subordonne l'aide à l'acceptation d'anti-valeurs sur la sexualité et la famille. Mais une culture pro-vie plus forte que l'idéologie résiste sur le continent noir

    Peu se souviennent que Paul VI, dans sa ferme condamnation de la contraception, avait clairement conscience que les diverses techniques qui empêchent l'acte conjugal de conserver son sens procréateur auraient été de plus en plus utilisées par les agences néo-malthusiennes, avec l'intention de mettre fin à ce , selon leur point de vue, constituerait la grande calamité de la société mondiale : la surpopulation. Humanae Vitae voyait déjà assez clairement la grande « tentation des autorités d'opposer à ce danger des mesures radicales » (§ 2).

    Non seulement un diagnostic, mais une véritable dénonciation était venue de la plume de Paul VI : « Il faut aussi réfléchir à l'arme dangereuse qui serait ainsi mise entre les mains des pouvoirs publics, insouciants des nécessités morales. Qui pourra reprocher à un gouvernement d'appliquer à la solution des problèmes communautaires ce qui était reconnu comme licite aux époux pour la solution d'un problème familial ? Qui empêchera les gouvernants de favoriser et même d'imposer à leurs peuples, chaque fois qu'ils le jugeront nécessaire, la méthode de contraception qu'ils jugeront la plus efficace ? (§17).

    Aujourd'hui, il est plus clair que jamais que la peur de Paul VI est devenue une réalité ordinaire. Et ce qui nous le rappelle, c'est surtout l'expérience africaine, qui s'est exprimée lors du Congrès dédié à l'HV, organisé les 19-20 mai derniers, par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune, et dont les vidéos des interventions et quelques sont maintenant disponibles des rapports écrits  (voir ici ).

    Obianuju Ekeocha , biologiste, président de Culture of Life Africa, est parti d'une grande vérité souvent oubliée : « Il n'y a pas d'endroit où la théorie et la pensée malthusiennes se traduisent en politiques nationales comme à travers le continent africain ». et une croissance démographique irresponsable.

    L'Afrique a en effet le taux le plus élevé d'enfants par femme (4,5): un mirage pour notre Italie, dont la population est aujourd'hui au bord de l'extinction. Mais pourquoi l'Afrique continue-t-elle à avoir ces taux de natalité ? La réponse d'Ekeocha est tout sauf défensive : "Pourquoi en savons-nous si peu sur la contraception ? Pourquoi n'avons-nous pas d'éducation ? Ou n'avons-nous pas accès à la contraception chimique ? Non, la contraception ne réussit pas à percer, du moins dans certaines régions d'Afrique, à cause de l'attitude que nous avons envers les enfants. Les enfants sont toujours considérés comme l'accomplissement de la vie conjugale; les enfants sont une fête. En effet, le taux de natalité élevé correspond également à une utilisation modeste de la contraception et à un fort taux d'arrêt de la même contraception. C'est pourquoi il y a une poussée pour répandre les implants contraceptifs sous-cutanés,

    On parle de chiffres fous, qui s'élèvent à environ 9 milliards de dollars par an , "pour combattre l'ennemi imaginaire de la fertilité des femmes africaines", explique Ekeocha. De l'argent destiné uniquement à cet effet : « Il existe de nombreux cas dans lesquels un hôpital qui ne dispose pas d'antibiotiques vitaux est entièrement approvisionné en médicaments et dispositifs contraceptifs ». Tout comme fleurissent les projets sur la "santé de la reproduction" qui s'adressent désormais directement aux enfants africains, leur rendant facilement accessible la contraception dans leurs écoles. Les écoles dans lesquelles très souvent "il n'y a presque pas de livres à la bibliothèque" ou même les bibliothèques elles-mêmes manquent à l'appel.

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  • Souvenir d'un organiste engagé, par le Dr Denis Crouan

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    Souvenir d'un organiste engagé, par le Dr Denis Crouan

    http://visitationpourlavie.free.fr/Deniscrouansouvenirorgue.pdf 

    Plusieurs chemins peuvent conduire à la liturgie. L’un d’eux est tracé par la musique. C’est celui qu’a emprunté par Denis Crouan, auteur d’un bref récit dans lequel il montre comment, enfant, il a été touché par les sonorités de l’orgue, instrument au sujet duquel le concile Vatican II nous enseigne qu’il « peut ajouter un éclat admirable aux cérémonies de l’Église et élever puissamment les âmes vers Dieu et le ciel. » (Const. « Sacrosanctum Concilium », n. 120)

    L’orgue va conduire l’Auteur à s’intéresser au chant puis, parallèlement, à la liturgie qui est la matrice du chant sacré ; liturgie qu’il vivra avant, pendant et après le Concile. Depuis son poste d’organiste « engagé », il observera son évolution et les déformations « à la limite du supportable » (Cf. Benoît XVI, Motu proprio « Summorum pontificum », juillet 2007) que des clercs lui feront subir, non sans violence dans bien des cas, jusqu’à lui faire perdre son sens. Il observera la chute de la pratique dominicale et des vocations sacerdotale ainsi que le remplacement de la foi catholique par une religion du sentimentalisme douceâtre faussement qualifiée de « catholique ». (Cf. Discours du pape Benoît XVI au cours de son voyage en Allemagne en 2011)

    Le récit autobiographique que nous livre Denis Crouan est vivant, souvent amusant. Ce n’est que progressivement, à travers son histoire personnelle et ses expériences, que l’on découvre le rôle que doit jouer la liturgie pour un catholique ainsi que l’infini respect que doivent avoir les prêtres pour la célébration du Culte divin déterminé par l’Église. Ce respect fera singulièrement défaut durant les « années de plomb » qui suivront le Concile, provoquant chez de nombreux fidèles un désir légitime de ne plus participer à des messes paroissiales privées de dignité, de sacralité, de noble simplicité et de silence.

    Cliquer pour télécharger

    SOUVENIRS D.pdf
    20,8 Mo
  • À Liège, le dimanche 4 juin 2023 à 15h : concert « Mozart à l’église du Saint-Sacrement » (Bd d’Avroy, 132)

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  • Quand TF1 découvre le pèlerinage de Pentecôte de Paris à Chartres

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    https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/chartres-le-pelerinage-des-records-95114883.html

  • Pourquoi le pèlerinage de Chartres séduit toujours plus

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    Le coup de froid jeté par le pape François depuis deux ans sur la liturgie traditionnelle n’a visiblement pas éteint la ferveur des catholiques attachés à la messe en latin, dite de saint Pie V. Cette année, pour la Pentecôte (fête célébrée 50 jours après Pâques marquant la révélation de l’Esprit Saint à la Vierge Marie et aux apôtres), pas moins de 16000 personnes venues de toute la France, dont près de 2000 de l’ouest (parmi eux, 500 Bretons), mais aussi d’Europe et d’autres pays du monde, sont déjà inscrites à la 41e édition du pèlerinage organisé entre Paris et Chartres par l’association Notre-Dame de Chrétienté

    Lu dans « Il Sismografo » :

    (Jean-Marie Guénois, Le Figaro) ENQUÊTE –

    « En ce week-end de Pentecôte, 16.000 pèlerins quitteront le parvis de l’église Saint-Sulpice à Paris pour rejoindre à pied la Beauce et sa célèbre cathédrale. Une affluence record. Au cœur d’une plaine de France, la colonne des pèlerins se déploie vers la cathédrale de Chartres. Charles Péguy chanta ce paysage, «océan des blés», «mouvante écume». C’était en 1912. Lui marchait pour implorer la guérison de son fils Pierre. «La route nationale est notre porte étroite», confiait-il à la suite de l’Évangile. Plus d’un siècle plus tard, l’atmosphère semble immuable. À l’horizon, au-dessus des épis de blé, les deux flèches de l’édifice religieux pointent vers le ciel. Notre-Dame de Chartres demeure un cap recherché.

     Ils seront 16.000 catholiques à cheminer ce week-end de Pentecôte de Paris à Chartres sous la conduite de l’association Notre-Dame de Chrétienté. Présidée par un laïc, Jean de Tauriers, animée par des laïcs, cette organisation unie à Rome se revendique de la «tradition» dans l’Église. Ce qui signifie qu’elle se reconnaît dans la messe, dite en latin, selon le rite du missel de 1962, avant le concile Vatican II.

     Cette nouvelle édition du «pèlerinage de Chartres» a engrangé comme jamais les inscriptions, au point d’avoir refusé du monde. Avec un tiers de demandes supplémentaires en un an, les responsables assurent qu’ils ont dû prendre cette décision pour tenir compte des normes de sécurité. Une première en quatre décennies pour ce pèlerinage lancé en 1983 par des catholiques français, inspirés par l’expérience du pèlerinage de Czestochowa en Pologne. Depuis, la colonne de priants, tel un fleuve tranquille, ne cesse de grossir.

     Le périple n’est pas une promenade de santé. Chapelet à la main, bannière au vent, les 16.000 participants, répartis par «chapitres» de plusieurs dizaines de personnes et accompagnés par 330 prêtres, avalent les 97 kilomètres en seulement trois jours. Soit 30 kilomètres quotidiens, ce qui est beaucoup, même pour des marcheurs confirmés. Ils dorment sommairement en deux bivouacs sur des terres agricoles louées pour l’occasion. Entre les premiers arrivants et les derniers pèlerins qui fouleront l’esplanade de la cathédrale de Beauce, lundi 29 mai en début d’après-midi, en ayant quitté l’église Saint-Sulpice de Paris samedi au petit jour, trois à quatre heures s’écouleront… La longue file des marcheurs s’étire sur près de 10 kilomètres! La route ouverte par Péguy apparaît désormais bien étrécie.

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  • Ce qui attire et reste fécond dans l’Église ne s’apparente nullement aux vieilles lunes du progressisme

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    De Christophe Geffroy sur le site de La Nef en éditorial du numéro du mois de juin :

    Forces vives du catholicisme : voir enfin la réalité !

    ÉDITORIAL

    La Croix publiait le 5 mai une enquête sur le thème : « Pourquoi les familles catholiques ont du mal à transmettre leur religion », soulignant au passage qu’en France 91 % des musulmans, 84 % des juifs et seulement 67 % des catholiques conservent leur religion d’une génération à l’autre (1). Certes, le phénomène minoritaire explique sans doute en grande partie le fort taux de transmission dans les familles musulmanes et juives, tandis que la désaffection touche davantage une religion « majoritaire » dans un contexte socio-politique où le christianisme est marginalisé. Ceci étant dit, ce statut « majoritaire » des chrétiens est maintenant dépassé quand seulement 25 % des 18-59 ans se déclarent catholiques contre 43 % douze années plus tôt. La situation est donc inquiétante. La Croix note toutefois que certains fidèles transmettent la foi bien mieux que les autres : « Ces familles catholiques observantes et plutôt conservatrices pilotent avec succès leur reproduction spirituelle, sélectionnant avec attention la sociabilisation religieuse de leurs enfants (écoles catholiques, mouvements de jeunesse, cercles amicaux…). » Et le fait que le catholicisme devienne minoritaire accentue ce phénomène, note Yann Raison du Cleuziou, interrogé dans l’article de La Croix : « Dans un paysage minoritaire, une religion a tendance à se restructurer pour ne pas disparaître. Cette reconfiguration aboutit à une intensification de l’entre-soi autour de pratiques marquantes. »

    Tirer les conclusions…

    Ce qui est extraordinaire, c’est l’incroyable con­traste entre l’accord assez unanime sur le constat, relayé même par La Croix, journal guère connu pour ses positions « conservatrices », et l’absence totale de conclusions tirées de ce constat ! Que faut-il de plus pour que nos élites catholiques comprennent que ce qui attire et reste fécond dans l’Église ne s’apparente nullement aux vieilles lunes du progressisme ? Celles-ci – ordinations d’hommes mariés et de femmes, bénédiction des couples de personnes de même sexe, acceptation de la contraception, assouplissement de la morale chrétienne, etc. – n’ont rien résolu partout où elles ont été mises en œuvre (comme dans le protestantisme), quand elles n’ont pas simplement détérioré la situation. Dès lors pourquoi ses revendications occupent-elles une place disproportionnée dans les préoccupations des médias ou des instances religieuses ? Pourquoi en rester à une vision trop horizontale de l’Église où la grâce ne semble plus compter, où le prêtre est désacralisé pour conjurer toute forme de « cléricalisme » ? Et pourquoi ceux qui, à l’inverse, prônent un retour à une certaine verticalité en replaçant l’Eucharistie bien célébrée au centre de la vie chrétienne, la pratique régulière de la confession, la promotion de l’adoration et des piétés populaires, sont-ils trop peu encouragés et soutenus par les autorités, quand ils ne sont pas tout simplement persécutés ?

    Les chrétiens « progressistes » sont nos frères et ont le droit d’exprimer leurs positions – lesquelles devraient quand même être circonscrites par le cadre du Magistère. Mais est-il normal, alors qu’ils sont minoritaires et loin de représenter les forces vives de l’Église, qu’il y ait un tel décalage entre le pouvoir qu’ils ont encore et la réalité de la base du catholicisme français, mal représentée à tous les niveaux, parfois même suspecte car trop conservatrice ?

    Vatican II vraiment menacé ?

    Dans un entretien avec les jésuites de Hongrie publié le 9 mai, le pape François s’est inquiété : « la résistance [au concile Vatican II] est terrible », « il existe un incroyable restaurationnisme », fruit d’une « maladie nostalgique » ; « le danger aujourd’hui est le retour en arrière, la réaction contre la modernité » ; c’est ainsi qu’il justifie son motu proprio Traditiones custodes (2021). Hormis la Fraternité Saint-Pie X qui, de par sa position canonique, n’est pas concernée par ce motu proprio, et quelques personnalités traditionalistes faciles à identifier, on ne comprend pas de qui parle le pape ! Le propos est pourtant d’une rare violence et vise une petite partie de son troupeau : ce sont ses propres fils qu’il fustige ainsi, sans jamais les nommer précisément ni démontrer le bien-fondé de ses accusations, comme si la « modernité » était en soi inattaquable. Il jette le discrédit sur toute une mouvance qui n’est pourtant pas homogène et dont la plupart ne remettent pas plus en cause Vatican II (qu’ils n’ont pas lu) que l’ensemble des catholiques ordinaires.

    Dans le présent contexte de l’« effondrement » du catholicisme (G. Cuchet), la priorité est-elle vraiment de punir indistinctement des fidèles qui ne se reconnaissent pas dans la description que l’on fait d’eux ? Et ainsi de marginaliser une partie de l’Église qui porte de nombreux fruits, qui pratique avec ferveur une belle liturgie, transmet mieux qu’ailleurs la foi, suscite des vocations… ? Les « tradis » ne sont pas les seuls à avoir tenu bon sur ces aspects, ils s’inscrivent dans l’orbite conservatrice bien plus large qu’évoquait l’enquête de La Croix. Notre pauvre Église européenne est déjà bien trop fragmentée, pourquoi s’épuiser dans de vaines divisions au lieu d’essayer d’unir toutes ses forces vives ?

    (1) Chiffres tirés de la publication en avril de l’enquête Trajectoires et origines (TEO) de l’Insee. Cf. Guillaume Cuchet, « Le catholicisme risque de ne plus rester longtemps la première religion du pays », La Croix du 22 mai 2023.

     

    Sommaire du numéro 359 de juin 2023 de La Nef :

    En bref : le pape François défend la natalité

    ÉDITORIAL
    Voir enfin la réalité !, par Christophe Geffroy

    ACTUALITÉ
    Écoles privées et mixité sociale, par Anne Coffinier
    Les chrétiens oubliés de Birmanie, par Rainer Leonhardt
    Ukraine : comment rétablir la paix en Europe ?, par Michel Pinton
    Fitch : pourquoi la France est moins bien notée, par Pierre Vermeren
    Arabie-Séoudite et Iran : un accord historique, par Annie Laurent

    ENTRETIEN
    Saisir l’histoire d’un diocèse, entretien avec Mgr François Touvet

    DOSSIER LA CRISE DE L’AUTORITÉ
    La crise de l’autorité, par Philippe Bénéton
    « Anarchisme chrétien » ?, par Jacques de Guillebon
    Autorité : une citadelle à rebâtir, par Élisabeth Geffroy
    L’autorité dans l’éducation, entretien avec Christian Flavigny
    L’autorité dans l’Armée, par Henri Hude
    L’Église comme figure d’autorité, par le Père Philippe Capelle-Dumont

    VIE CHRÉTIENNE
    Le fléau de l’ébriété chez les jeunes, par l’abbé Laurent Spriet
    Question de foi Long life to the King…, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Jacques et Raïssa Maritain cœur à cœur, par Henri Quantin
    Notes de lecture, par Yves Chiron, Christophe Geffroy, Jacques de Guillebon, Patrick Kervinec, Rainer Leonhardt, Pierre Mayrant, Anne-Françoise Thès, Michel Toda et Constance de Vergennes
    Pour bien se former spirituellement, entretien avec le P. Armand Levillain
    Musique Mozart par Leonskaja, par Hervé Pennven
    Cinéma Harold Fry et L’homme debout, par François Maximin
    Sortir L’inconnu me dévore, par Constance de Vergennes
    À un clic d’ici, par Léonard Petitpierre
    Et pour les jeunes…, par Valérie d’Aubigny
    Un livre, un auteur, entretien avec Jean-François Chemain
    Brèves
    Rencontre Sonia Drapeau, par Marine Tertrais

    DÉBATS / POINT DE VUE
    Le laïc et le saint prêtre, par Pierre Vétois
    Crise sociale et institutionnelle ?, par Guilhem Le Gars

    CONTRE-CULTURE
    Inquiétudes pour l’agriculture, par Jacques de Guillebon

  • Plus de pèlerins que jamais participeront au traditionnel pèlerinage de Chartres cette année

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    D'Edward Pentin sur son site :

    Le nombre record de pèlerins à Chartres est un "témoignage étonnant de la popularité du rite traditionnel parmi les jeunes catholiques".

    25 mai 2023

    Pèlerins marchant sur la dernière ligne droite vers Chartres (Edward Pentin)

    Plus de pèlerins que jamais participeront au traditionnel pèlerinage de Chartres cette année - si nombreux que, malgré Traditionis Custodes et les restrictions du pape François sur la messe traditionnelle en latin, les organisateurs ont dû, pour la première fois, clôturer les inscriptions dix jours à l'avance.

    Plus de 16 000 pèlerins marcheront de l'église Saint-Sulpice à Paris à la cathédrale Notre-Dame de Chartres pendant le week-end de la Pentecôte, du 27 au 29 mai, soit une distance d'environ 60 miles.

    Ce pèlerinage traditionnel et profondément historique, qui remonte au XIIe siècle, a été relancé en 1983 par l'association Notre-Dame de Chrétienté et, ces dernières années, à l'exception de l'époque de Covid, sa popularité n'a cessé de croître.

    "Ayant participé au pèlerinage de Chartres chaque année depuis 30 ans, je peux dire qu'il n'y a jamais eu d'attente que le pèlerinage soit complet, étant donné que le centre ville de Chartres est si grand", a déclaré Michael J. Matt, rédacteur en chef du Remnant Newspaper, qui dirige le chapitre américain, c'est-à-dire le groupe de pèlerins. "Le fait que le pèlerinage ait atteint sa capacité maximale cette année n'est rien de moins qu'un témoignage étonnant de la popularité de la messe en latin parmi les jeunes catholiques".

    L'année dernière, j'ai eu la chance de participer au pèlerinage pour la première fois (une foule record de 15 000 personnes y a également assisté cette année-là) et j'ai trouvé que c'était une célébration de la foi extrêmement édifiante, une occasion de rencontrer un groupe extrêmement diversifié de jeunes catholiques pour la plupart (l'âge moyen est de 20,5 ans cette année), et de marcher à travers les rues de Paris et la belle campagne française jusqu'à la pittoresque ville médiévale de Chartres.

    Comme tous les pèlerinages, celui de Chartres est une métaphore de la vie : le temps est changeant, le soleil chaud de la fin du printemps se mêle aux nuages et aux averses occasionnelles, et le terrain est tantôt plat et facile, tantôt rocailleux et exigeant. L'année dernière, le ciel s'est déchaîné lors de la première journée complète du pèlerinage, transformant une grande partie du chemin en un marécage boueux, mais cela n'a pas entamé les esprits.

    Tout au long du parcours, on est accompagné par un esprit de camaraderie vibrant et vivant, et l'aspect pénitentiel du pèlerinage est toujours présent. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un long pèlerinage, le rythme est rapide et la distance à parcourir est relativement courte, ce qui en fait parfois une expérience exténuante, du moins pour les plus âgés d'entre nous.

    Cette année, des pèlerins de 28 pays, mais surtout de France, prieront tout au long du chemin, récitant le Rosaire et chantant des chansons. L'année dernière, derrière notre chapitre, nous avions un groupe particulièrement exubérant de Saint-Tropez, en France, dont les chants chaleureux pouvaient presque être entendus sur la Côte d'Azur, tandis que devant nous, des pèlerins portugais se promenaient paisiblement le long du chemin, comme s'ils profitaient d'un dimanche après-midi dans l'Algarve. Ce que l'on sait peut-être moins, c'est que tous les pèlerins ne sont pas catholiques : un petit nombre d'entre eux sont d'autres confessions ou n'en ont aucune.

    Environ 300 prêtres et religieux parcourront le chemin cette année et les prêtres seront toujours présents pour entendre les confessions. La messe traditionnelle en latin est, bien entendu, largement disponible. Cette année, le lundi de Pentecôte, l'ancien nonce apostolique en Ukraine et en Suisse, Mgr Thomas Gullickson, offrira la messe pontificale solennelle à Notre-Dame de Chartres en présence de l'évêque de Chartres.

    "Nous espérons sincèrement que le Vatican verra dans cet événement une expression non polémique et joyeuse de la jeunesse, de la vitalité et du pouvoir unitif de la messe en latin", a déclaré Michael Matt.

    Voir l'excellent documentaire récent de Michael qui explore l'histoire, le présent et l'avenir du pèlerinage :

    Pour plus d'informations :

    Le pèlerinage traditionnel de Chartres en France est victime de son propre succès

    Encore plus d'"effet François" : La participation record au prochain pèlerinage de Chartres oblige les organisateurs à fermer les inscriptions

    Un nombre record d'inscriptions pour le pèlerinage de Chartres 2023 (français)

    Le pèlerinage de Chartres, 30 ans après

  • Messe « tradi » : un rite qui attire les jeunes catholiques

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    Enquête SONDAGE EXCLUSIF du journal « La Croix » :

    Entre sacralité, tradition et identité, une partie de la jeunesse catholique française semble sensible à la messe tridentine. L’édition 2023 du pèlerinage de Chartres prévoit d’ailleurs de battre des records de fréquentation, notamment grâce aux jeunes.

    À l’occasion de la Pentecôte, La Croix a commandé un sondage exclusif pour étudier les orientations des jeunes catholiques qui se rendent aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), cet été à Lisbonne. Les résultats montrent une jeunesse confiante en l’Église, conservatrice et très pratiquante, à rebours de la société.

  • Bruxelles (église Sainte-Anne à Auderghem), 8 juin : "Le Sacré-Coeur de Jésus plus que jamais pour aujourd'hui"

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    P. Edouard Marot et Mme Alicia Beauvisage © Vatican Media

    P. Edouard Marot Et Mme Alicia Beauvisage © Vatican Media

    « Le Sacré Cœur de Jésus, plus que jamais, pour aujourd’hui »

    Témoignage du p. Edouard Marot et de Mme Alicia Beauvisage (zenit.org, archive du 4 février 2021)

    lls ont rencontré le pape François à l’occasion d’une audience générale, en novembre 2016: il leur a pris les mains et les a posées avec la sienne sur le petit reliquaire de sainte Marguerite-Marie qu’Alicia a trouvé dans une brocante le lendemain de la mort du pape Jean Paul II, le 3 avril 2005, et c’était le dimanche de la Miséricorde Divine .

    Lire la suite