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Témoignages - Page 52

  • RDC : l’Eglise catholique et les églises protestantes réclament plus d’attention de la part de l’UE et spécialement de la Belgique

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    Lu sur le site web de « La Libre Afrique » :

    EVEQUE-1.jpgLes deux principales confessions religieuses congolaises, la catholique et les protestantes, ont demandé jeudi à l’Union européenne et à ses États membres – et en particulier à la Belgique – une « implication sincère » à l’égard de la République démocratique du Congo (RDC), un pays en proie à des décennies de violences et qui doit organiser des élections générales à la fin de l’année. Une délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), principale fédération protestante du pays, a mené durant quatre jours une « mission de plaidoyer » à Bruxelles, auprès de responsables belges et européens, rencontrant notamment l’archevêque de Malines-Bruxelles, cardinal Jozef De Kesel, et le nonce apostolique auprès de l’Union européenne, Mgr Noel Treanor.

    Les délégués des deux églises ont ensuite, lors d’une conférence de presse, dénoncé une « grave détérioration » de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC et surtout dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, avec une ‘multiplication » des groupes armés, locaux et étrangers.

    Avec de « graves conséquences », a souligné le secrétaire exécutif de la commission justice et paix de la Cenco, le père Clément Makiobo.

    Selon les deux églises, depuis 2021, au moins 10.100 personnes ont été massacrées et plus de quatre millions d’autres ont été déplacées, alors que de graves violations des droits humains ont été enregistrées.

    « À cause de cette insécurité, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne peut organiser les opérations électorales en cours (l’enregistrement des électeurs qui se déroule dans l’ensemble du pays, ndlr) dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyaragongo » dans le Nord-Kivu, ont souligné la Cenco et l’ECC dans une déclaration conjointe.

    Elles déplorent que la paix ne soit pas encore rétablie dans cette région en dépit des nombreuses initiatives militaires – comme le déploiement d’une force régionale de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) – et diplomatiques, comme des médiations menées par le Kenya et l’Angola entre les présidents congolais et rwandais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et Paul Kagame.

    RDC : l’Eglise catholique et les églises protestantes réclament plus d’attention de la part de l’UE et spécialement de la Belgique

  • Un juif et un chrétien face à l’euthanasie : «  la fin de vie n’est pas absurde  »

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    Un sens à la vie images (6).jpg

    Propos recueillis par Fabrice Madouas ( site web de France Catholique, vendredi 10 mars 2023) :

    « Face au rouleau compresseur de la mort programmée, les opposants peinent à se faire entendre. Quels arguments utiliser pour réveiller la conscience [des Français] ? Débat entre Grégor Puppinck, juriste et catholique, et Elie Botbol, médecin et talmudiste.

    Les sondages et le vote intermédiaire de la Convention citoyenne sur la fin de vie laissent entendre que les Français seraient favorables à la légalisation de l’euthanasie. Qu’en pensez-vous ?

    Élie Botbol : Les sondages donnent un état de l’opinion à l’instant T, qui n’est pas forcément éclairé par une réflexion préalable. La Convention citoyenne me paraît un outil plus intéressant : elle est censée nourrir la réflexion de ses membres en leur fournissant des données objectives aussi bien que des avis. Elle permet la confrontation des arguments. Cela dit, ses premières conclusions me semblent refléter surtout l’esprit de transgression propre aux sociétés sécularisées. Les vents dominants peuvent influencer aussi le jugement…

    Grégor Puppinck : Il y a ce que l’on dit, et il y a ce que l’on vit. En matière de fin de vie, il est prudent de distinguer les idées de l’expérience. Une personne peut avoir une conviction quand elle est en bonne santé et changer d’avis à l’approche de la mort : on aurait tort de ne pas en tenir compte.

    Cela étant, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme en matière d’euthanasie et de suicide assisté me paraît refléter assez bien l’état de l’opinion publique occidentale : choisir les conditions de sa mort serait un droit reconnu à tous ceux qui voudraient, selon les juges européens, éviter une fin de vie indigne et pénible. Ce «  droit  » est donc justifié par la peur de la déchéance physique et morale. Comment expliquer cette peur sinon par l’absence, par la disparition de l’espérance ? J’y vois la conséquence de la sécularisation de la société, et de sa médicalisation. La sécularisation rend la vie absurde, la médicalisation la prolonge. Il n’est pas étonnant que la population, face à l’absurdité de la vie, et plus encore d’une fin de vie subie, veuille exprimer ce qui lui reste d’humanité en décidant de sa mort. D’un point de vue matérialiste, maîtriser sa mort, c’est exprimer sa volonté, c’est donc agir humainement en prenant le contrôle de sa vie dans ses ultimes instants. Subir sa mort serait inhumain et absurde, la décider serait humain et volontaire. À cette évolution, qui peut sembler inéluctable, j’oppose l’expérience de la fin de vie de nos proches, qui peut nous montrer que la fin de vie n’est pas absurde, malgré ce que l’on en dit.

    Les partisans du suicide assisté fondent leur revendication sur la liberté de l’homme ; ceux qui défendent l’euthanasie disent agir par compassion, pour abréger les souffrances. Ces arguments vous semblent-ils recevables ?

    B.Je crois qu’il faut revenir aux fondamentaux. Si l’on considère la vie pour ce qu’elle nous apporte de jouissances, il est logique qu’on soit prêt à y mettre un terme dès lors qu’elle procure plus de désagréments que de joies. Mais si l’on considère que la vie est un bien en soi, qu’elle a une valeur propre, alors les sacrifices qu’entraîne la fin de vie, les abandons auxquels oblige la vieillesse, sont plus facilement acceptés. Et cela nous renvoie à ce que dit la Bible – que l’homme est à l’image de Dieu. C’est fantastique ! Cela signifie que la vie de l’homme est indisponible, et que la vie du corps et celle de l’esprit sont indissociables. Si la vie participe du divin, si la vie ne se résume pas à nos humaines contingences, si elle est si grande qu’elle échappe à notre échelle de valeur, alors l’homme ne doit la «  manipuler  » qu’avec d’extrêmes précautions, à son début comme à sa fin. Si l’on considère la vie comme un bien inaltérable, inaliénable, incessible, alors nous sommes prêts à trouver les moyens de rendre sa fin acceptable en la sublimant, en y associant les valeurs de réparation ou de rédemption.

    Ref.  la fin de vie n’est pas absurde  

  • Hongrie : pas de visite prévue du pape sur la tombe du cardinal Mindszenty

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    Lu sur Il Sismografo :

    Hongrie

    La non-visite de François sur la tombe du Card. József Mindszenty (Esztergon-Budapest) est triste pour les catholiques hongrois et pas seulement.

    L'affaire du vénérable primat hongrois est une blessure dans la vie de l'Église et sa béatification avance lentement. Le cardinal József Mindszenty, arrêté et torturé par le gouvernement communiste de l'époque il y a 75 ans, s'est finalement auto-accusé en ajoutant deux lettres sous sa signature : C.F. [coactus feci, c'est-à-dire : je l'ai fait parce qu'on m'y a forcé]). Il y a cinquante ans, le pape Paul VI déclara le siège d'Esztergom-Budapest vacant, Mindszenty ayant refusé d'y renoncer.

    Officiellement, dans le programme de la visite du Saint-Père en Hongrie du 28 au 30 avril prochain, Pèlerinage Apostolique n° 41, il n'est pas question d'une éventuelle visite à la tombe de József Mindszenty, qui se trouve dans la ville archiépiscopale d'Esztergom, à environ 60 km de Budapest. Il s'agit d'une absence significative, d'un vide douloureux pour tous, qui réveille une blessure.

    Les visites du pape François

    Dans le cas de la première visite de François en Hongrie, le 21 septembre 2021 pour la clôture du 52e Congrès eucharistique international, cette non-présence sur la tombe du card. Mindszenty pouvait se comprendre, voire se justifier. François n'était pas en visite en Hongrie à ce moment-là. Il s'agissait d'une sorte d'étape "technique" en Slovaquie. Cette fois, 48 ans après la mort du cardinal (6 mai 1975), la visite du pontife est différente, c'est celle promise au pays, à la nation, et ainsi conçue dès le départ mais ensuite, étonnamment, réduite à quelques places dans le centre de la capitale magyare. La seule raison plausible, à respecter absolument, est la santé du pape François. Il semble évident que cette situation actuelle conseille d'éviter un aller-retour de 120 km entre la nonciature et le siège épiscopal d'Esztergom-Budapest. Seule cette réalité pourrait expliquer l'absence d'hommage papal sur la tombe d'un géant du catholicisme dans l'histoire de la Hongrie et de l'Europe.

    Certains en Hongrie pensent que le Saint-Père pourrait, par surprise, se rendre à Esztergom-Budapest. D'autres, plus imaginatifs, exprimant plutôt un souhait propre, imaginent que le Pontife pourrait annoncer une prochaine béatification.

    József Mindszenty, personnalité hors du commun, a été pendant quelques décennies un homme d'église très clivant et polémique dans le contexte des controverses et des antagonismes de l'Ostpolitik vaticane mise en place pour trouver un modus vivendi avec les régimes communistes. Il est évident que le cardinal hongrois était farouchement opposé, comme il l'a fait savoir dès le jour de son ordination presbytérale (12 juin 1915), aux gouvernements totalitaires. Son travail pastoral était toujours chargé d'un contenu social et il critiquait sévèrement l'anachronisme et les injustices des domaines ecclésiastiques. Des pans importants de la société et l'Église elle-même ne l'appréciaient pas. De nombreuses légendes noires ont circulé à son sujet, et circulent encore aujourd'hui. Aujourd'hui encore, ceux qui le présentent comme un anticommuniste fasciste ne manquent pas.

    Le pape Jean-Paul II s'est rendu sur la tombe de Mindszenty il y a 32 ans.

    Lors de son premier voyage en Hongrie, du 16 au 20 août 1991, alors qu'il arrivait à Budapest après les JMJ en Pologne (Czestochowa), le pape Jean-Paul II s'est rendu directement au siège primatial d'Esztergom-Budapest, avant tout événement, pour se recueillir sur la tombe du cardinal József Mindszenty. József Mindszenty, dont la dépouille était revenue d'Autriche quelques mois plus tôt et avait été inhumée dans la crypte de la cathédrale Notre-Dame et Saint-Adalbert. Dans l'homélie de la messe célébrée le 16 août, le pape a évoqué le cardinal en ces termes : "Au début de ma visite en Hongrie, je souhaite rendre un hommage cordial à la chère et vénérable mémoire de feu le cardinal József Mindszenty, qui a laissé un témoignage éclatant de fidélité au Christ et à l'Église et d'amour pour sa patrie. Son nom et sa mémoire resteront toujours présents". (Homélie) [1]

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  • Comment évangéliser aujourd'hui ? Les réponses du Club des Hommes en noir

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Quelle est la nécessité de l'évangélisation ? Comment s'inspirer des missionnaires pour évangéliser aujourd'hui ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence, les abbés Barthe et Guelfucci, le père Thomas et Jean-Pierre Maugendre.

  • Inde : les chrétiens du Chhattisgarh demandent protection contre les violences brutales dont ils sont l'objet

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les chrétiens du Chhattisgarh demandent protection contre les violences dans le centre de l’Inde

    02/03/2023

    Le 23 février, une délégation du forum œcuménique EUF (Ecclesia United Forum) a rencontré le ministre en chef de l’État central du Chhattisgarh, Bhupesh Baghel, afin de lui demander de protéger les communautés chrétiennes locales face aux violences. Le père Johnson Thekkadayil, membre de la délégation et basé au Chhattisgarh, explique qu’ils ont appelé à prendre des « mesures immédiates » contre « les attaques brutales ciblant les chrétiens, en particulier dans les régions indigènes ».

    Des chrétiens de Delhi, le 30 mars 2018, le jour du Vendredi Saint.

    Les chrétiens de l’État central du Chhattisgarh ont à nouveau appelé, leur ministre en chef, Bhupesh Baghel, à les protéger alors que plusieurs centaines de chrétiens indigènes de la région continuent de vivre dans la forêt par crainte des violences.

    Une délégation du forum œcuménique EUF (Ecclesia United Forum) a rencontré Bhupesh Baghel le 23 février afin de lui demander de prendre des « mesures immédiates », explique le père Johnson Thekkadayil, qui vit au Chhattisgarh. « Les attaques brutales ciblant les chrétiens du Chhattisgarh, en particulier dans les régions indigènes, se poursuivent toujours à un rythme soutenu », ajoute-t-il.

    Les chrétiens de la région de Bastar, majoritairement Adivasis (indigènes), ont subi une vague de violences sans précédent, sous la forme de boycotts sociaux, d’attaques et d’expropriation territoriale. La situation au cours des six derniers mois a forcé plus d’un millier d’entre eux à fuir de chez eux par sécurité.

    Le gouvernement de l’État, dirigé par le parti de l’opposition du Congrès, affirme protéger la laïcité mais les responsables chrétiens de la région estiment qu’il ne protège pas suffisamment les chrétiens. Le gouvernement, de son côté, assure que son administration a rétabli la paix dans la région et que les chrétiens qui avaient pris la suite sont rentrés chez eux. Il affirme également avoir agi fermement contre les coupables.

    « Ils ne peuvent rentrer chez eux par peur d’être attaqués »

    Selon les responsables chrétiens du Chhattisgarh, l’action des autorités locales reste inadaptée. « Plusieurs centaines de chrétiens survivent toujours dans la nature sans nourriture, sans toit ni vêtements. Ils ne peuvent rentrer chez eux par peur d’être attaqués et tués », ajoute le père Thekkadayil. « Les églises sont maintenues fermées. Certains disent même que la police ne permet pas aux chrétiens de se rassembler chez eux pour prier », poursuit-il.

    « Des chrétiens sont toujours chassés, torturés et mutilés dans cette région indigène, et ils sont menacés afin de les pousser à renoncer à leur foi dans le Christ », a affirmé la délégation chrétienne dans sa déclaration adressée au ministre en chef. Les chefs de villages « leur imposent ce qu’ils doivent croire, où ils doivent travailler, vivre et aller », a ajouté la délégation dans son communiqué, en dénonçant une atteinte aux droits fondamentaux et constitutionnels des villageois chrétiens.

    « Des femmes et des enfants sont déshabillés de force et agressés » pour avoir enfreint leurs interdictions, a ajouté la délégation. « Les chrétiens n’ont pas le droit d’enterrer leurs morts. Les attaquants déterrent les corps et forcent les chrétiens à les emmener hors de leurs terres et de leurs villages. Ils seraient aussi forcés de consommer de l’alcool et de participer à des pratiques superstitieuses. »

    Les chrétiens forment 2 % de la population du Chhattisgarh sur 30 millions d’habitants

    Selon le communiqué, des commerçants sont également interdits de vendre de la nourriture, des médicaments et autres produits aux chrétiens. « Des chrétiens n’ont pas non plus le droit de puiser de l’eau dans les puits publics », ont poursuivi les responsables chrétiens du Chhattisgarh. « Les églises et les maisons chrétiennes sont attaquées, pillées et démolies avec des bulldozers. Les documents fonciers des chrétiens sont volés et brûlés », ont-ils affirmé. Selon eux, des chrétiens indigènes sont aussi arrêtés et envoyés en prison sans aucun fondement, « et peu d’entre eux ont été libérés au bout de plusieurs semaines, sans explication ». « Les chrétiens au Chhattisgarh sont devenus des réfugiés dans leur propre État, et ils continuent de vivre dans la peur. »

    Le père Thekkadayail confie que le ministre en chef lui a assuré son soutien pour la défense de la paix et de l’harmonie dans la région. Le 2 janvier, Mgr Victor Henry Thakur, archevêque de Raipur, a également appelé le ministre en chef à protéger les chrétiens après une attaque contre l’église du Sacré-Cœur dans le district de Narayanpur. Une foule a tout détruit à l’intérieur de l’édifice, dont un crucifix.

    Les chrétiens représentent moins de 2 % de la population locale sur plus de 30 millions d’habitants, dont une majorité d’hindous et de religions indigènes.

    (Avec Ucanews)

  • Liège, église du Saint-Sacrement: conférence de Carême le samedi 11 mars 2023 à 15h00

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  • Essaimage : Une abbaye à construire !

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    Notre-Dame de la Garde 2023.02-07-Vue-axo-generale-620x330.jpg

    "Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    « L’abbaye Sainte-Marie de la Garde, fille du Barroux, démarre un magnifique projet : ériger une abbaye au XXIe siècle. Pour soutenir ce projet enthousiasmant, nous avons organisé une campagne de dons en partenariat avec CredoFunding, ce qui nous fournit l’occasion de présenter ce projet et l’abbaye elle-même : soyez généreux en ce temps de carême !

    Entretien avec son Père Abbé, Dom Marc Guillot.

    La Nef – L’abbaye se lance dans d’importants travaux : pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit précisément ?

    Dom Marc Guillot – Dans trois semaines à peine, les pelleteuses s’activeront à Sainte-Marie de la Garde. Implantés depuis vingt ans en ce lieu, le moment est venu pour nous d’agrandir de façon conséquente nos bâtiments. Ces extensions s’imposent tant pour la cohérence du fonctionnement de notre vie conventuelle que pour pouvoir recevoir les fidèles désireux de se ressourcer à l’abbaye. Aujourd’hui, nous n’avons toujours pas de cloître, ni de lieu de culte et de bibliothèque suffisamment adaptés. De plus, le fait d’avoir été gratifiés par la Providence de quelques vocations ces dernières années exige de nouvelles cellules et des espaces pour le travail. Ajoutons qu’au fil des ans, nous sommes toujours plus connus dans la région, ce qui a pour conséquence une augmentation régulière du nombre de personnes souhaitant venir vivre leur messe dominicale à l’abbaye et bénéficier de l’aide spirituelle qu’ils peuvent y trouver : réalité dont il nous faut tenir compte maintenant.

    Quel style architectural avez-vous choisi et pourquoi ? Quels seront les acteurs de ce chantier ?

    Nous avons fait le choix de construire une abbaye bénédictine d’esprit roman. L’édifice se réinscrira dans une histoire millénaire, celle de l’architecture religieuse monastique européenne. Pensons seulement à ces abbayes parsemant notre terre de France et empreintes de simplicité et de noblesse, d’harmonie et de lumière. Tout cela dans l’unique dessein d’évoquer la beauté de Dieu et de Lui attirer les âmes. Par ailleurs, outre les architectes, les bureaux d’études, les entreprises locales et les frères qui suivront de près l’évolution des travaux, nous aurons un compagnonnage merveilleux : celui de la pierre. Oui ! nous avons dessein de bâtir en pierre pleine, laquelle aura une durée de vie minimale espérée de 500 ans ! Mais si nous optons pour ce mode constructif, c’est surtout parce que les maçonneries de pierre massive offrent un rendu d’une beauté incomparable, une isolation thermique pérenne, une résistance au temps particulièrement intéressante. C’est aussi une réponse aux attentes de notre époque contemporaine, si soucieuse de mettre à l’honneur les matériaux naturels.

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  • L’Église dans tous ses états

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    Lu dans le mensuel « La Nef » n° 356 Mars 2023 :

    « Mgr André Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles, nous offre des mémoires passionnants brossant 50 ans de débats dans l’Église.

    La Nef – Vous évoquez à propos du concile Vatican II un « agenda caché » et un « méta-concile » : que voulez-vous dire ? Le concile est-il une des causes de la crise que connaît l’Église ?

    Mgr André Léonard – Tous les textes du concile sont doctrinalement corrects, sans quoi ils n’eussent pu être adoptés à une large majorité. Mais le contact avec certains experts et journalistes me donna à penser que certains textes seraient interprétés ensuite de manière tendancieuse. Ce que me confirma plus tard mon évêque, secrétaire de la Commission doctrinale. Il avait contribué, judicieusement, à ce que la Constitution sur l’Église parle de l’ensemble du Peuple de Dieu et, seulement après, de la hiérarchie. Il comprit après le concile que l’agenda caché de certains théologiens était d’en conclure que l’autorité des évêques découlait démocratiquement du peuple et non du Christ lui-même. Ce fut le début de ce que certains appelèrent le « méta-concile », à savoir le concile revu et corrigé « par après » (« méta », en grec).

    Que retenez-vous de plus marquant de votre formation philosophique ? Où en sont les études de philosophie dans les séminaires et que faire pour rendre ces derniers plus « attractifs » pour les futures vocations ?

    Le plus important pour moi fut de confronter la pensée de Thomas d’Aquin avec la philosophie moderne (Descartes, Kant, Hegel) et la philosophie contemporaine (Sartre, Husserl, Heidegger). Je le fis dans un ouvrage intitulé : Foi et philosophies. Guide pour un discernement chrétien (Bruxelles, Culture et Vérité/Lessius). Pas mal de séminaires en Europe se servent encore de ce livre pour confronter la pensée chrétienne avec la culture contemporaine.

    Quant aux Séminaires, ils doivent posséder trois qualités pour attirer les jeunes d’aujourd’hui : une vie liturgique et spirituelle intense, une doctrine irréprochable et une initiation pratique au contact pastoral avec les croyants et les incroyants.

    Vous expliquez l’importance d’Humanae vitae (1968) : en quoi cette encyclique fut-elle un tournant ? En quoi la contraception « artificielle » a-t-elle été une révolution sous-estimée ?

    L’enjeu essentiel était, pour Paul VI, de protéger le lien étroit entre l’amour conjugal et le don de la vie. Il eut le tort d’avoir raison trop tôt. Aujour­d’hui, nous constatons le grand danger d’une dissociation entre les deux aspects : d’une part, une vie sexuelle qui tourne en rond sur elle-même et, d’autre part, une procréation sans lien avec une union conjugale concrète.

    Paul VI et Jean-Paul II n’ont pas réprouvé la contraception parce qu’elle est « artificielle ». Les méthodes non contraceptives, très fiables aujourd’hui, pour pratiquer une parenté responsable, sont aussi « artificielles » à leur manière, en exigeant quelques observations. Mais elles ont le grand mérite de mettre l’homme et la femme sur pied d’égalité, par la concertation, tandis que la contraception hormonale est toujours à charge de la femme seule…

    Comment analysez-vous la réforme liturgique de Paul VI et la situation présente, avec un mouvement traditionaliste fermement attaché à la messe dite de saint Pie V ?

    Les Églises d’Orient connaissent plusieurs rites. L’Église latine d’Occident en connaît deux formes, celle qui dérive de Vatican II et celle qui fut fixée par saint Pie V. Ce fut sagesse de la part de Benoît XVI de conserver l’une et l’autre. On ne peut pas proscrire un rite qui a nourri tant de saintes vies et attire toujours aujourd’hui des catholiques épris de recueillement, de silence et de chant grégorien. Le nouveau missel est parfaitement correct. Il a même l’avantage d’avoir une très riche liturgie de la Parole. Célébré le plus souvent par un prêtre faisant face à l’assemblée (ce qui n’a pas été voulu par le concile et n’avait jamais existé auparavant et n’existe toujours pas en Orient), il comporte le danger du « cléricalisme », l’individualité du prêtre risquant d’être trop importante. L’idéal serait que, de part et d’autre, un certain nombre de prêtres soient disposés à célébrer dans les deux formes du rite romain selon les nécessités pastorales. Un peu de souplesse…

    Que retenez-vous de votre expérience d’évêque ? Comment être évêque dans notre Europe déchristianisée avec des diocèses dont le nombre de fidèles et de prêtres ne cesse de baisser ?

    Je n’ai pas de leçons à donner. Mais je fus bien inspiré de pratiquer ce que le concile de Trente demandait aux évêques : la visite régulière de toutes les paroisses. Durant mes 25 années d’épiscopat (19 à Namur et 6 à Bruxelles), j’ai passé près de 5 ans, hors de l’évêché, visitant, en habitant sur place, tous les doyennés et presque toutes les paroisses des deux diocèses. Ce furent des occasions splendides de connaître les gens, croyants ou incroyants, d’apprendre beaucoup, d’enseigner et d’évangéliser.

    Propos recueillis par Christophe Geffroy »

    Ref. L’Église dans tous ses états

     

  • Une future bienheureuse et cinq nouveaux vénérables

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    De Vatican News :

    L’Église compte une future bienheureuse et cinq nouveaux vénérables

    Ce jeudi 23 février, le Pape François a reçu le cardinal Semeraro, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints. Il a autorisé son dicastère à promulguer plusieurs décrets, permettant à une fondatrice italienne, Elisabetta Martinez, de devenir bienheureuse, et à cinq serviteurs de Dieu originaires d’Italie, d’Espagne ou encore du Brésil de devenir vénérables.

    Au cours de l'audience accordée ce jeudi matin au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Souverain pontife a autorisé la promulgation des décrets concernant:

    - le miracle attribué à l'intercession de la vénérable servante de Dieu Elisabetta Martinez, fondatrice de la congrégation des Filles de Sainte Marie de Leuca, née le 25 mars 1905 à Galatina (Italie) et décédée le 8 février 1991 à Rome (Italie);

    Sr Elisabetta Martinez sera prochainement béatifiée
    Sr Elisabetta Martinez sera prochainement béatifiée

    - les vertus héroïques du serviteur de Dieu Giuseppe di Sant'Elpidio (né Giulio Bocci), prêtre profès de l'ordre des Frères mineurs capucins, fondateur de la congrégation des Sœurs franciscaines de la vocation, né le 15 mars 1885 à Sant'Elpidio a Mare (Italie) et mort le 23 novembre 1974 à Pesaro (Italie);

    Père Giuseppe di Sant'Elpidio
    Père Giuseppe di Sant'Elpidio

    - les vertus héroïques du serviteur de Dieu Aloísio Sebastião Boeing, prêtre profès de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus, fondateur de la Fraternité mariale du Cœur de Jésus, né le 24 décembre 1913 à Vargem di Cedro (Brésil) et mort le 17 avril 2006 à Jaraguá do Sul (Brésil);

    Don Aloísio Sebastião Boeing (1913-2006)
    Don Aloísio Sebastião Boeing (1913-2006)

    - les vertus héroïques de la servante de Dieu Maria Margherita Lussana (née Teresa Caterina), cofondatrice de la Congrégation des Ursulines du Sacré-Cœur d'Asola, née le 14 novembre 1852 à Seriate (Italie) et morte le 27 février 1935 dans cette même ville;

    Sr Maria Margherita Lussana (1852-1935)
    Sr Maria Margherita Lussana (1852-1935)

    - les vertus héroïques de la servante de Dieu Francisca Ana María Alcover Morell, fidèle laïque, poétesse et journaliste, née le 19 octobre 1912 à Sóller (Espagne) et morte le 10 mars 1954;

    La désormais vénérable Francisca Ana María Alcover Morell (1912-1954)
    La désormais vénérable Francisca Ana María Alcover Morell (1912-1954)

    - les vertus héroïques de la servante de Dieu Albertina Violi Zirondoli, fidèle laïque et mère de famille, membre du mouvement des Focolari, née le 1er juillet 1901 à Carpi (Italie) et morte le 18 juillet 1972 à Rome (Italie).

    Albertina Violi Zirondoli (1901-1972)
    Albertina Violi Zirondoli (1901-1972)
  • Les ecclésiastiques de l'année

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    De George Weigel sur First Things :

    LES ECCLÉSIASTIQUES DE L'ANNÉE

    Mgr Gudziak et Sa Béatitude Shevchuk, archevêque Majeur de Kyiv-Halytch.

    22 février 2023

    Lorsqu'ils travaillaient ensemble il y a quelques années à l'Université catholique ukrainienne - la seule institution catholique d'enseignement supérieur dans l'ancien espace soviétique - le père Borys Gudziak et le père Sviatoslav Shevchuk ne s'imaginaient pas occuper leurs fonctions actuelles. Ils ne pouvaient pas non plus imaginer qu'ils seraient au centre d'événements historiques épiques en 2022-2023, défendant l'ordre et la décence dans la politique mondiale au milieu d'une guerre brutale. Dans cette circonstance totalement imprévue, cependant, et à partir de leurs positions actuelles de responsabilité dans l'Église ukrainienne gréco-catholique, l'archevêque majeur Shevchuk (le chef de l'UGCC) et l'archevêque Gudziak (l'archéparque de Philadelphie pour les Ukrainiens gréco-catholiques) ont apporté un témoignage mondial puissant aux vérités de la foi catholique au milieu de l'assaut génocidaire d'un monstre moral sur le peuple d'Ukraine. 

    Lorsque j'ai rencontré Borys Gudziak pour la première fois chez des amis communs lors d'une réception après le baptême, il était étudiant en doctorat à Harvard. Et je n'avais pas la moindre idée que j'allais un jour transmettre la thèse qu'il écrivait (et qui est devenue par la suite un livre important) à Jean-Paul II autour de la table du dîner papal. Mais en ce dimanche après-midi du milieu des années 1980, j'ai eu le sentiment qu'il s'agissait de quelqu'un avec qui je serais en conversation pour le reste de ma vie - et il en a été ainsi. 

    C'est le père Gudziak qui a incité l'archevêque Shevchuk, le chef nouvellement élu de la plus grande des Églises catholiques orientales, à me rencontrer lorsque Shevchuk et moi étions à Rome en avril 2011. Huit semaines auparavant, j'avais passé deux heures avec le métropolite Hilarion Alfayev du Patriarcat orthodoxe russe de Moscou, qui avait dit plus d'une fois des choses amères (et fausses) sur l'UGCC (Ukrainian Greek Catholic Church) lors de notre rencontre à la Bibliothèque du Congrès. J'avais rédigé un mémorandum sur cette réunion, que Gudziak pensait que son ancien collègue devrait voir pendant que Shevchuk rencontrait divers officiels du Vatican (souvent très intéressés par l'orthodoxie russe) après son accession au siège métropolitain de Kyiv-Halych. Le nouvel archevêque majeur était terriblement occupé, mais il m'a accordé une heure pendant laquelle j'ai été frappé à la fois par son amabilité immédiate et par son calme remarquable alors qu'il lisait un mémorandum qui lui annonçait de sérieuses difficultés œcuméniques - sa seule remarque pendant la lecture du mémorandum étant un "Oh, mon Dieu" occasionnel. 

    Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022, l'archevêque Shevchuk a inspiré son Église et le peuple ukrainien tout entier par des réflexions quotidiennes qui abordent la souffrance de l'Ukraine à travers le prisme d'une foi cruciforme. Il est resté à son poste alors que Kiev était bombardée à maintes reprises par les agresseurs, maintenant un programme rigoureux de prière et de culte liturgique qui démontre sa détermination, et celle de toute son Église, à maintenir une vie spirituelle de louange, de culte et d'intercession dans les conditions les plus difficiles. L'archevêque majeur a également travaillé sans relâche pour sensibiliser les autorités romaines aux réalités de la guerre, à sa cause et à la conduite barbare de la Russie dans le cadre de son "opération militaire spéciale", offrant un jour au pape François un fragment de mine russe qui avait détruit la façade d'une église gréco-catholique au début de la guerre. 

    L'archevêque Gudziak, tout en dirigeant et en renouvelant son archéparchie, a soutenu sans relâche l'université qu'il a construite de toutes pièces avec d'autres, et qui est restée au service du pays qu'elle contribue à former. Il a également été un défenseur très convaincant de la cause de l'Ukraine aux États-Unis, à Rome et dans toute l'Europe. Je ne peux imaginer un autre homme d'Église qui aurait pu retenir l'attention des participants au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, comme l'a fait récemment Mgr Gudziak, alors qu'il parlait des enjeux en Ukraine comme étant rien de moins que les principes fondamentaux de la doctrine sociale catholique, notamment la dignité de la personne humaine, le bien commun et la solidarité. Dans un environnement dominé par les préoccupations de l'élite en matière de résultats financiers, Mgr Gudziak a fait réfléchir les "gens de Davos" au sens transcendant de la vie humaine, qui se dévoile chaque jour lorsque les Ukrainiens affrontent courageusement la mort, sachant que la mort n'est pas la fin de leur histoire individuelle, ni de l'histoire humaine. C'était un message pascal et évangélique bien plus puissant que tous ceux que j'ai pu voir transmis par les diplomates du Vatican lors de leurs apparitions occasionnelles à Davos. 

    L'archevêque Shevchuk et l'archevêque Gudziak sont de brillants exemples de zèle et de courage apostoliques. Ils peuvent être de tels modèles parce qu'ils sont des hommes de sainteté. Puissent-ils nous inspirer tous, et en particulier leurs frères évêques, à vivre la foi sans crainte, en toute saison et hors saison - et en tout danger.

    La chronique de George Weigel est diffusée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver. 

    George Weigel est Distinguished Senior Fellow du Ethics and Public Policy Center de Washington, D.C., où il est titulaire de la chaire William E. Simon en études catholiques.

    Lire également : Mgr Shevchuk : "Nous ne nous sentons pas abandonnés"

  • Il y a 75 ans : la mort de Franz Stock

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    Du Centre International Franz Stock (Chartres) :

    HISTOIRE DE FRANZ STOCK – AUMÔNIER EN ENFER

    Franz_Stock_portrait

    Franz Stock est né à Neheim, en Rhénanie du Nord-Westphalie, dans une famille ouvrière et avait adhéré très tôt aux Compagnons de Saint-François pour organiser des pèlerinages et des rencontres en France et en Allemagne. Ses goûts et sa culture le portaient vers la France, pays qu’il aimait profondément.

    Il fut ordonné prêtre au diocèse de Paderborn, après avoir passé deux années à Paris, au Séminaire des Carmes. Il reviendra à Paris comme aumônier de la colonie allemande.

    En 1940, devenu aumônier des prisons de Fresnes, du Cherche-Midi et de la Santé, il incarna pour les résistants prisonniers, dans cet univers de tortures, de brutalités et de grandes angoisses,  la miséricorde divine et l’amour du Christ pour l’humanité souffrante, sans acception de classes, de nationalités, de convictions politiques ou d’opinions.

    C’est en remplissant ce rôle difficile, au péril de sa propre vie, dans l’enfer des prisons, en faisant preuve d’une étonnante audace, de prudence et de tact, que Franz Stock mérite d’être appelé l’aumônier de l’enfer, ou archange dans l’enfer.

    Accompagnant jusqu’au bout, parfois jusqu’au poteau d’exécution, les résistants condamnés à mort, il s’employait de tout son être à consoler les condamnés et à apporter, du mieux qu’il le pouvait dans ces circonstances tragiques, un soutien discret aux familles des prisonniers vivant dans l’angoisse perpétuelle.

    À la libération de Paris, fait prisonnier, il accepta, sur demande de l’abbé Le Meur, lui-même un rescapé des prisons, à former et à diriger près de Chartres, au Coudray, un Séminaire pour les prisonniers allemands, étudiants en théologie.

    C’est là qu’il assura, deux années durant, avec des professeurs de théologie venus du diocèse de Fribourg-en-Brisgau, la formation de plusieurs centaines de prêtres et de théologiens appelés à renouveler le clergé dans l’Allemagne d’après-guerre, en leur transmettant son immense charité et son idéal de paix.

    Quelques mois seulement après la fermeture de son « Séminaire derrière les Barbelés », Franz Stock expira (le 28 février 1948), à l’âge de 44 ans seulement, le cœur brisé à la vue des souffrances incommensurables endurées par ceux, prisonniers français ou allemands, dont le destin lui avait confié la garde.

  • Confessions : « De plus en plus de jeunes ! »

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    saint louis d'antin 1280px-eglise_saint-louis_d_antin___paris__35155445671_-ff2ba.jpgPropos recueillis par Émilie Pourbaix et publié sur le site web de France Catholique ce 23.02.23 :

    " Dans une période de désaffection des sacrements, le sanctuaire Saint-Louis-d’Antin, qui propose des confessions toute la journée, ne connaît pas la crise. Explications du curé de la paroisse, le Père Antoine Devienne.

    Comment évolue la fréquentation de la confession à Saint-Louis ?

    Père Antoine Devienne : Cela fait soixante ans que la paroisse Saint-Louis d’Antin propose des confessions, treize heures par jour. Nous assurons un accueil environ six fois plus important que dans les autres sanctuaires parisiens. Or, nous constatons que la fréquentation des confessionnaux est stable sur une vingtaine d’années. Cela ne baisse pas.

    Et quelle est la tranche d’âge de vos pénitents ?

    Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la confession ne concerne pas une tranche d’âge vieillissante de fidèles : dans mes quinze heures de confession par semaine, depuis cinq ans, je constate avec étonnement que les personnes qui y ont recours sont de plus en plus jeunes ! La part des pénitents de moins de 45 ans qui se confessent est largement majoritaire : étudiants, jeunes professionnels… Les têtes blanches vénérables sont minoritaires.

    Comment expliquez-vous cette stabilité : est-ce l’offre qui crée la demande ?

    Ici, les gens savent qu’ils trouveront toujours un prêtre pour se confesser, ce qui n’est pas le cas sur les paroisses classiques, en raison des nombreuses occupations des prêtres. C’est également l’anonymat que les gens recherchent ici. Enfin, il y a un effet d’émulation collective : voir autant de gens en train de faire la queue pour se confesser permet de comprendre que c’est une démarche normale de la vie chrétienne, qui participe de la démarche de conversion. "

    Ref. Confessions : « De plus en plus de jeunes ! »

    Extrait du même site web « France Catholique » rédigé par un jeune homme au cours d’une retraite, voici un guide pour se préparer à la confession. Lire ici : Examen de conscience : pour bien se confesser