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BELGICATHO - Page 1704

  • Quand le gouvernement luxembourgeois veut tenir l'Eglise catholique à distance

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    Lu sur la-croix.com :

    Au Luxembourg, le gouvernement veut mettre l’Église catholique à distance

    Le nouveau gouvernement prévoit de supprimer l’enseignement religieux à l’école et de revoir à la baisse le financement des cultes.

    Dès 2014, le programme officiel de la Fête nationale devrait aussi voir disparaître le traditionnel Te Deum célébré dans la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, qui relèverait de la seule initiative de l’Église catholique.

    L’audience de l’Église catholique reste pourtant assez forte, et les Luxembourgeois demeurent attachés à la place des cultes dans l’espace public.

    Dix enfants âgés de onze ans sont installés en « U » sur des sièges en mousse. Au centre, quelques bougies sont allumées. L’enseignante raconte un épisode de l’histoire de sainte Élisabeth du Portugal (1271-1336), lorsqu’elle désobéit à son mari en distribuant de la nourriture aux paysans menacés par la famine. L’enseignante invite à s’exprimer, puis encourage le silence. Ni temps de prière, ni cours magistral, ces 45 minutes ont vocation à ouvrir chaque enfant à la dimension spirituelle. Aux murs, Martin Luther King, sœur Emmanuelle, un arbre symbolisant les trois religions monothéistes, une croix colorée, une chronologie du christianisme…

    LE GOUVERNEMENT VEUT REMPLACER LE COURS DE RELIGION PAR UNE « ÉDUCATION AUX VALEURS » 

    Ce cours d’enseignement religieux, catholique mais abordant aussi les autres religions, a bien lieu à l’école publique. Au Luxembourg, tous les élèves ont au choix dans leur emploi du temps, deux fois par semaine, un cours de religion (1) ou un autre de morale. La première option est la plus populaire, suivie par 70 % des élèves à l’école fondamentale (équivalent de notre école élémentaire) et 60 % au lycée (qui comprend aussi nos années de collège). Dans un pays dont le premier journal – le Luxemburger Wort – et la principale communauté étrangère – portugaise – sont catholiques, l’audience de l’Église reste particulièrement forte.

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  • Les appointements de Mgr Léonard

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    Les appointements de Mgr Léonard faisaient hier la une de La Meuse (SudPresse) et, relayées par des agences de presse, ces informations furent reprises par les autres médias trop heureux, une fois encore, de prendre l'Eglise en point de mire. Info.catho.be avait consacré une note à cette question le 27 août dernier:

    Les salaires de l'Eglise de Belgique

    La question de plafonner les anime actuellement les débats dans notre société. C’est l’occasion de mener plus loin la réflexion et de voir comment l’ de  conçoit la gestion des salaires.

    Patrick Dubois, délégué épiscopal pour le Temporel dans le diocèse de Malines-Bruxelles, explique que l’Eglise a le souci de pratiquer une forme d’équité et de retenue par rapport aux questions d’« C’est un équilibre permanent entre, d’une part, rémunérer des compétences nécessaires pour assurer la gestion des projets pastoraux, des évêchés ou des différentes activités et, d’autre part, ne pas tomber dans les excès que l’on rencontre dans le secteur privé ».

    Le centre interdiocésain a établi pour l’ensemble des évêchés de Belgique des barèmes en fonction des responsabilités que chacun assume. Ces barèmes sont suivis par chaque diocèse afin de pratiquer une certaine forme d’équité entre les différents acteurs dans l’Eglise.

    Des salaires calqués sur l’administration publique

    Les prêtres sont rémunérés par l’Etat selon des barèmes comparables à ceux d’un chef de service dans l’administration. Un prêtre touchera un salaire net qui se situe entre 1.000 et 1.200 euros. Il peut également bénéficier d’avantages comme par exemple la mise à disposition d’une cure (ndlr: habitation d’un curé) par la fabrique d’église ou par la commune. Les prêtres qui célèbrent des messes peuvent recevoir également un complément de rémunération sous formes d’intentions de messe que l’on appelle le casuel. Cette rémunération supplémentaire est surtout représentative pour les prêtres retraités qui peuvent ainsi recevoir un petit complément à leur pension.

    Les évêques sont eux aussi rémunérés par le ministère de la justice. Ils bénéficient d’un barème plus élevé que celui appliqué aux prêtres, correspondant à des responsabilités de chef de département dans l’administration soit environ 3000 euros bruts par mois.

    L’archevêque, Mgr Léonard, touche 75.000 euros par an; une rémunération équivalente à un directeur dans l’administration publique, soit entre 5000 et 6000 euros bruts par mois. Patrick Dubois précise toutefois que Mgr Léonard ne thésaurise rien de sa rémunération: « Mgr Léonard fait chaque mois des dons et ne garde pratiquement rien du solde de sa rémunération nette. L’archevêque pratique vraiment la pauvreté que suggère notre Saint Père François« .

    Du côté des laïcs, les assistants paroissiaux sont rémunérés selon des barèmes établis par le ministère de la justice.  Ces barèmes sont publics et accessibles via le moniteur belge.  Les laïcs engagés par les « asbl » de l’Eglise sont rémunérés en fonction des barèmes du centre interdiocésain.

    MVL

  • Le projet de loi du gouvernement espagnol à propos de l'avortement

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    Nous avons évoqué la "fausse marche-arrière" de l'avortement en Espagne en reproduisant sur belgicatho la traduction d'un article de la Bussola Quotidiana. Il n'empêche que le projet du gouvernement espagnol soulève un immense tollé à travers l'Europe où le monde du politiquement correct, choqué par ce "retour en arrière", se livre à un concert d'indignation. Il suffit, pour s'en convaincre, de se livrer à une petite recherche sur google. Du moins pourrait-on s'attendre à ce que Radio Vatican apporte son soutien à ce qu'il peut y avoir de positif dans le projet Gallardon, mais ce n'est pas vraiment le cas comme on peut le constater sur son site :

    L'avortement en question en Espagne

    "La famille, un lieu privilégié" : c’est le thème de la VIIème rencontre européenne des familles qui se tient à Madrid, la capitale de l’Espagne. Le Pape François s’adressera aux participants par vidéoconférence dimanche lors de la prière de l’angélus. 

    Cette rencontre se déroule dans un pays qui a été marqué cette semaine par le projet de loi du gouvernement de Mariano Rajoy sur l’avortement. Il prévoit de n’autoriser l’interruption volontaire de grossesse que dans deux cas bien précis : le viol et le risque pour la santé de la mère. Ce projet défendu par le ministre de la justice Alberto Ruiz Gallardon, devrait être adopté sans problème par le Parlement, le Parti Populaire y possédant la majorité absolue. 

    Cependant, ce projet n’en finit pas de créer des remous en Espagne. Après les protestations de la gauche et des mouvements féministes, des réserves exprimées par des députés du Parti Populaire, ce sont les psychiatres qui montent au créneau. Selon le projet gouvernemental, ils auront leur mot à dire, devant évaluer le cas échéant, si une grossesse présente un risque psychique pour la mère. Selon la présidente de l’Association espagnole de neuropsychiatrie (AEN), le gouvernement veut imposer aux psychiatres « un rôle qui ne leur correspond pas. L’interruption de grossesse est une question qui n’a rien à voir avec la santé mentale, la femme qui avorte n’est pas une malade mentale », s’est indignée Eudoxia Gay. 

    Selon le père Patrick Royannais, prêtre de la paroisse française de Madrid, ce projet ne s’attaque malheureusement pas aux raisons qui poussent des femmes à avoir recours à l’avortement. (Propos recueillis par Xavier Sartre sur RV)

  • Un livre au titre provocateur : "Marie-toi et sois soumise !"

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    De Marie d'Armagnac sur l'Homme Nouveau :

    Marie-toi et sois soumise !

    Marie-toi et sois soumise ! Provocateur mais inspiré de saint Paul, ce titre est celui d’un essai d’une journaliste italienne. Son livre vient d’être édité en Espagne par l’archevêque de Grenade mis en cause en France par Marianne (numéro 868, du 7 au 13 décembre). Réponse de l'auteur, Costanza Miriano, dans cet entretien accordé à L'Homme Nouveau.

    Vous avez publié un livre au titre choc. De quoi s’agit-il ?

    Costanza Miriano : Le livre s’intitule Marie-toi et sois soumise, c’est une série de lettres destinées à des amies sur les thèmes du mariage, de la féminité, de l’identité masculine et féminine, de l’éducation. En téléphonant à une amie qui ne se décidait pas à se marier, je me suis rendu compte que ses objections quant au mariage reflétaient celles de tout le monde. J’ai aussi réalisé que le fait de ne pas s’engager « pour toujours » la rendait profondément malheureuse. Ce livre a commencé avec 800 exemplaires. Il y a eu ensuite dix-huit réédi­tions, c’est devenu un modeste phénomène éditorial en Italie. Mon livre a été traduit en Espagne et en Pologne. Les versions française (prévue aux éditions de l'Emmanuel pour mi-2014) et portugaise sont en cours de traduction.

    Comment expliquez-vous ce succès en Italie ?

    Vraiment, je ne me l’explique pas ! En réalité, j’ai lu tellement de livres sur le mariage, j’ai voulu m’en faire l’interprète. Je me vois plus comme une traductrice que comme un écrivain. Comme si j’avais voulu traduire la sagesse de l’enseignement de l’Église sur le mariage d’une façon accessible et compréhensible, par exemple pour mes collègues du TG3 (la télévision la plus à gauche) qui sont très éloignées du discours ecclésial sur le mariage. Je n’ai jamais pensé avoir dit ou écrit quelque chose de bouleversant. Peut-être que le fait d’utiliser ce langage était nécessaire. J’ai commencé à intervenir à l’invitation de groupes, d’associations, de paroisses, le bouche à oreille a fonctionné. Aujourd’hui je suis invitée un peu partout en Italie, en Espagne. Je ne crois pas que la foi se transmette avec un seul livre, mais aussi grâce à ce type de bouche à oreille. Nous avons besoin, pour nous aider, de témoignages, de voir des personnes incarnées. Je crois être une personne ultra-normale, et j’essaie d’incarner, avec mes chutes, mes défauts, tout ce que l’Église nous dit, dans sa grande sagesse maternelle. Toutes ces personnes qui m’ont écrit se retrouvent dans ce livre. J’espère avoir donné un peu de courage à toutes ces femmes catholiques.

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  • Comprendre le monde contemporain en dix articles

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    De Jacques Leirens, prêtre, docteur en médecine et en philosophie, sur didoc.be :

    Comprendre le monde contemporain (1/10)

    « Qu’est-ce que la postmodernité ? » est le premier d’une série de dix articles. Dans ces textes, différents auteurs tentent une réflexion sur les idées qui configurent le monde actuel de la philosophie, de la science et de la culture, sur les principes qui orientent aujourd’hui notre manière de voir et d’agir. Ils s’interrogent aussi sur les atouts et les défis du message chrétien dans une culture postmoderne.

    1. Postmodernité, postmodernisme et modernité

    La postmodernité et le postmodernisme ne sont pas faciles à enfermer dans une définition. Strictement parlant, il faut les distinguer, mais cela reste une question fort débattue. La postmodernité se réfère à la période historique qui succède à la modernité, ainsi qu’à ses caractéristiques politiques et socio-économiques. Et le postmodernisme est un méli-mélo de courants qui surgissent dans la seconde moitié du 20ème siècle, dans la culture au sens large, d’abord en architecture, ensuite dans le reste du monde des arts, et finalement en philosophie. Il s’agit de courants qui marquent si profondément notre mode de vie et de pensée qu’on peut parler à juste tire d’une véritable mentalité postmoderne.

    On peut rassembler ces courants postmodernes sous un dénominateur commun : tous sont d’une manière ou d’une autre une réaction contre la modernité, en particulier contre le rationalisme de la modernité. Les penseurs postmodernes sont déçus par le bilan du rationalisme moderne : les idées éclairées (égalité et liberté), les grandes idéologies (marxisme et libéralisme), les systèmes politiques et économiques (démocratie et marché libre), les sciences naturelles et la technique, qui faisaient miroiter un progrès certain, n’ont pas tenu leurs promesses. Devenus méfiants, ils rejettent les théories rationalistes, dans leur prétention à vouloir tout expliquer et à créer un monde meilleur et pacifique. Un regard sur la première moitié du 20ème siècle suffit à constater que ces prétentions ont en effet été frustrées.

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  • 150.000 euros pour un promoteur de l'euthanasie

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    Lu sur le blog de J. Smits :

    Belgique : 150 000 € pour un promoteur de l'euthanasie


    S'engager pour rendre l'euthanasie socialement acceptable mérite bien une récompense. C'est ce qu'a estimé l'Université libre de Bruxelles (Vrije Universiteit Brussel, VUB) qui vient d'accorder une bourse  de 150.000 euros au Pr Wim Distelmans pour son « engagement social en faveur d'une fin de vie digne ». Il y est déjà titulaire de la chaire « Pour le droit à une fin de vie digne »

    Le site de la VUB exprime sa gratitude avec une naïve candeur :

    « L'Université libre de Bruxelles désire ainsi exprimer sa reconnaissance à l'égard du travail de Wim Distelmans dans un domaine très important sur le plan idéologique et qui, jusqu'à une date récente, était difficile à défendre auprès d'un large public flamand. »

    En d'autres termes, Wim Distelmans a su rendre l'inacceptable acceptable, il a fortement contribué à changer les codes moraux d'une population jusque-là enfoncé dans l'obscurantisme du refus de l'euthanasie, il a été l'un des artisans-clef de sa légalisation en Belgique il y a dix ans.

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  • L'aube spirituelle de l'humanité

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    455px-Marcel_OTTE.jpgNotre ami Ludovic Werpin a rencontré Marcel Otte qui lui a accordé un entretien autour de son livre "A l'aube spirituelle de l'humanité" (2012). Le point que l'auteur fait sur quelques questions préhistoriques et la position qu'il exprime sur l'origine de la spiritualité étant susceptibles de nourrir notre réflexion, nous les reproduisons ici, ce qui n'implique pas que les vues de Marcel Otte coïncident avec une vision catholique des choses telle qu'elle fut exposée, par exemple, dans les travaux du défunt cardinal Julien Ries sur l'émergence de l'Homo Religiosus.

    Entretien avec Marcel Otte, le 12 décembre 2013, à Liège

    Il y aura trois parties à cet entretien : la première concerne tout ce qui a trait à l’évolution de l’homme ; la deuxième portera sur quelques sites préhistoriques de la région wallonne où vous avez fouillé ; et la troisième partie, sur votre livre « à l’aube spirituelle de l’humanité ».

    À propos de l’évolution de l’homme

    L.W. Je souhaitais commencer par les découvertes récentes, au Tchad, de Michel Brunet et de son équipe, de Toumaï (Shahelanthropus Tchadensis) et d’australopithèque Bahrelghazali. Quelle est l’importance de ces découvertes ?

    M.O. C’est fondamental, en tout cas Toumaï. Bahrelghazali n’est pas encore bien défini. Toumaï présente un intérêt fort important du fait qu’il est très ancien, 7 millions d’années, mais en même temps, très évolué. Ce n’est pas un australopithèque ; c’est déjà un primate orienté vers l’hominidé. On doit considérer, pour toutes sortes de raisons, que les australopithèques ne font pas partie des ancêtres de l’homme. Ce sont des primates anthropomorphes et bipèdes, mais qui ont disparu. Toumaï est plus proche de nous que les australopithèques, bien que nettement plus ancien. D’autre part, les australopithèques ont duré au moins jusqu’à un million d’années, ce qui est extrêmement récent par rapport à l’origine de l’homme qui se situe, au moins, à 3 millions, 3 millions et demi d’années. Donc, on a deux filières parallèles. Ceci pour dire que Toumaï a remis en question l’ancienne idée, mais qui était déjà caduque, que les australopithèques auraient donné les hominidés mais cela n’allait déjà pas, parce qu’il y avait une superposition de dates. L’idée que l’australopithèque Afarensis [Lucy] aurait été l’ancêtre de l’homme est tout à fait abandonnée ; l’intérêt de Afarensis c’est qu’il était bien connu, presque complet… en plus, il y a de nombreuses variétés à l’intérieur des australopithèques. Ce sont des primates anthropomorphes bipèdes, mais éteints. Il y a eu plusieurs lignées de primates qui se sont mis à marcher et pas seulement les hommes ; le phénomène se retrouve en Chine avec le gigantopithèque qui est également un grand primate, le plus grand qui ait jamais existé : il faisait trois mètres de hauteur ; il a disparu. Donc il faut bien voir que la belle théorie d’une seule évolution, ça ne va pas du tout. Juste avant (si l’on peut dire quand on travaille à cette échelle), avant 10 millions, les primates que l’on retrouve, donc le ramapithèque, le kényapithèque ne sont ni sur la lignée des primates actuels ni sur celle des hominidés ; donc avant 10 millions d’années, les 2 lignées ne se distinguent pas. Là, on serait sur un ancêtre commun.

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  • Francescomania, gare au retour de flamme ?

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    Sur Causeur.fr, Théophane Le Méné met le doigt sur toute l'ambiguïté de la "francescomania" qui s'est emparée de la planète. Et qu'en sera-t-il demain ?

    François, le pape que vous adorerez détester

    Vers un prochain basculement de l’opinion ?

    Il y a encore quelques mois, personne ne connaissait son visage et les premiers commentateurs soulignaient d’abord sa fragile santé, comme pour se rassurer, tandis qu’ils évoquaient en se pinçant le nez la connivence idéologique du nouveau pape avec son prédécesseur, le bienheureux Jean-Paul II. L’eau a depuis coulé sous les ponts, et le pape François s’est révélé au point que, récemment, l’hebdomadaire  américain Time décidait de consacrer homme de l’année 2013 : une décision qui a semblé faire consensus, tant le nouveau souverain Pontife a su séduire au-delà-même du sérail catholique. A la surprise de beaucoup et pour l’inquiétude de quelques-uns, aussi, car plaire au système, n’est-ce pas s’y complaire ?

    « Je veux pouvoir casser du pape, je veux un pape ringard » nous avait averti dans une tribune du Monde la jeune romancière Solange Bied-Charreton au moment du conclave. Car, justifiait-elle, avec tout le sarcasme qu’on lui connait, « comment existerais-je si je ne puis contester le monde ancien, m’affirmer sans avoir à détruire des siècles et des siècles d’histoire ? » Son vœu pieux n’aura pas été entendu, du moins pour le moment. Car pour le moment, le pape François est devenu, au gré de ses déclarations interprétées à l’avantage de chacun, une idole polymorphe. Ainsi les féministes se sont-elles réjouis lorsque Jorge Mario Bergoglio a affirmé que l’Eglise était obsédée par l’avortement tandis que les pro-life exultaient qu’il se rende à la marche pour la vie à Rome en mai dernier ; les militants homosexuels ont apprécié que le souverain Pontife se refuse à les juger et les opposants au mariage homosexuel qu’il dénonce ce projet comme « une tentative pour détruire les intentions de Dieu » ; la gauche s’est félicitée que l’homme en blanc confesse ne jamais avoir été de droite et la droite lui a su gré de reconnaître qu’il n’était pas marxiste…  En clair, tout le monde a vu midi à sa porte et chacun se demande désormais, entre conservatisme et progressisme, où les conduit le pape François. N’est-ce pas aussi cela l’universalisme de l’Eglise ?

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  • Ces chrétiens qu'on persécute

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    Lu ICI :

    "Le silence sur les chrétiens persécutés"

    Des milliers de chrétiens meurent chaque année dans le monde à cause de leur foi. Ils sont principalement la cible de persécutions dans les pays du Sud.

    Qu'ils soient catholiques, protestants, anglicans ou orthodoxes, des milliers de chrétiens meurent chaque année à cause de leur foi. Ils sont de plus en plus souvent ciblés ensemble dans les pays du Sud, notent des experts à l'occasion des célébrations de Noël.

    Comment se fait-il qu'en Occident sécularisé, règne "le silence de Noël sur les chrétiens persécutés", s'est interrogé lundi en une du Corriere della Sera le fondateur de la Communauté Sant'Egidio, Andrea Riccardi, très impliqué en Afrique.

    Dans La Stampa, le pape François avait dénoncé début décembre l'"oecuménisme du sang". "on tue les chrétiens dans certains pays sans leur demander s'ils sont anglicans, luthériens, orthodoxes ou catholiques. Leur sang est mêlé". Cela devrait rapprocher ces églises concurrentes, estime le pape. De la Syrie au Nigeria ou au Pakistan, les chrétiens sont menacés collectivement.

    Alors que les chrétiens sont quelque 2,3 milliards, les estimations de ceux tués chaque année en raison de leur foi varient énormément: de 9000 (un par heure) à 100 000 (onze par heure).

    Liste noire

    Selon le groupe évangéliste américain Open Doors, la Corée du Nord, l'Arabie Saoudite, l'Afghanistan, l'Irak, la Somalie, les Maldives, le Mali, l'Iran, le Yémen et l'Erythrée sont à la tête de la liste noire. La situation des fidèles chrétiens s'aggraverait rapidement en Syrie et en Ethiopie.

    Open Doors va jusqu'à parler de cent millions de chrétiens persécutés. Evaluation contestée par différents observateurs qui estiment que ces chiffres prennent en compte des populations entières, et non des chrétiens que leur témoignage personnel mettrait en danger.

    Offensive globale?

    La controverse porte également sur l'hypothèse d'une offensive globale contre les chrétiens, alors que, pour certains, les causes sont locales et multiples. En outre des chrétiens, par exemple en Centrafrique ou au Sud-Soudan, se rendent aussi coupables de violences et représailles, souvent à résonance ethnique.

    Auteur en octobre d'un livre intitulé "La guerre globale contre les chrétiens", le vaticaniste renommé John Allen pointe ce phénomène silencieux et négligé qui touche le Sud -- Afrique, Asie, Moyen-Orient.

    Boucs émissaires

    John Allen juge que les chrétiens sont souvent des boucs émissaires, notamment quand ils appartiennent aux "minorités linguistiques et culturelles". Il reproche aux chrétiens d'Occident, d'oublier, de méconnaître, de refuser de prendre en considération leur sort tragique. (...) - Source: ATS

  • Euthanasie des mineurs; le nouvel évêque de Liège prend position

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Bertrand Henne recevait ce matin le nouvel évêque de Liège Jean-Pierre Delville.

    Bertrand Henne : Vous êtes le nouvel évêque de Liège et vous étiez jusqu’ici professeur d’histoire du christianisme à l’Université Catholique de Louvain. 2013, pour vous qu’est-ce que c’est ?

    Jean-Pierre Delville : Un événement qui m’a marqué, c’est la visite du pape François à Lampedusa au mois d’août. C’était en pleines vacances, il faisait chaud, c’était un moment calme, il a dit : moi je ne prends pas de vacances mais je vais me rendre sur un lieu symptomatique, symbolique, cette île de la Méditerranée où échouent beaucoup d’Africains qui essaient d’arriver en Europe.

    Avec un naufrage en octobre qui a fait près de 300 morts mais ce n’est qu’un naufrage parmi de nombreux naufrages…

    Tout à fait et donc on peut dire que sa visite était un peu prophétique puisque justement l’endroit a été malheureusement illustre quelques mois plus tard et il disait là-bas : nous devons nous rendre compte de l’injustice qui est vécue par les Africains qui doivent tenter, au péril de leur vie, de passer la Méditerranée pour arriver en Europe, il n’y a pas vraiment un accueil correct, au contraire , il y a parfois cette condamnation à mort sur la Méditerranée donc nos législations doivent changer pour favoriser une certaine qualité d’accueil et je crois que c’est assez prophétique comme message.

    Il y a deux choses dans cet événement que vous venez de pointer, il y a l’action du nouveau pape, dont on va parler un peu plus tard, mais pour rester sur ce qu’il a voulu dénoncer, est-ce que vous parlez d’un manque d’humanité finalement de l’Europe, cette Europe forteresse, c’est aussi quelque chose qui vous touche personnellement ?

    Oui, c’est un risque ce manque d’humanité parce que vous vous rendez compte que l’Europe devient multiculturelle et elle l’est à la base, multiculturelle, or, la vitalité de notre société dépend de facto pas mal des étrangers qui arrivent et donc nous ne pouvons pas simplement dire qu’il y a trop d’étrangers, ils font partie du dynamisme culturel de l’Europe et on dit parfois : qui payera nos pensions plus tard ? Je réponds : s’il y a des jeunes qui travaillent et qui sont étrangers, ce sont eux qui payeront les pensions et donc il faut qu’il y ait un accueil par rapport à cette population jeune, dynamique mais qui est parfois bloquée.

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  • Les caresses de Dieu

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    Fils_prodigue-rembrandt-b-271ko.jpg

    L'enfant prodigue par Rembrandt

    Hier, jour de Noël, le pape concluait ainsi son message :

    Chers frères et sœurs, en ce monde, en cette humanité aujourd’hui est né le Sauveur, qui est le Christ Seigneur. Arrêtons-nous devant l’Enfant de Bethléem. Laissons notre cœur s’émouvoir, n'ayons pas peur de cela, n'ayons pas peur que notre coeur s'émeuve, nous avons besoin que notre coeur s'émeuve. Laissons-le se réchauffer à la tendresse de Dieu ; nous avons besoin de ses caresses. Les caresses de Dieu ne font pas de blessures. Les caresses de Dieu nous donnent paix et force. Nous avons besoin de ses caresses.

    Dieu est grand en amour, à Lui la louange et la gloire dans les siècles ! Dieu est paix : demandons-lui qu’il nous aide à la construire chaque jour, dans notre vie, dans nos familles, dans nos villes et dans nos nations, dans le monde entier. Laissons-nous toucher par la bonté de Dieu.

  • Le message de Noël du pape François

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    Sans titre.pngMessage de Noël du pape François (source : zenit.org)

    « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes qu’il aime » (Lc 2,14)

    Chers frères et sœurs de Rome et du monde, joyeux Noël ! Je fais mien le chant des anges, qui apparurent aux bergers de Bethléem dans la nuit où naquit Jésus. Un chant qui unit ciel et terre, adressant au ciel la louange et la gloire, et à la terre des hommes le vœu de paix.  Je vous invite tous à vous unir à ce chant : ce chant est pour chaque homme et pour chaque femme qui veille dans la nuit, qui espère un monde meilleur, qui prend soin des autres en cherchant à faire humblement son devoir.

    Gloire à Dieu ! Noël nous appelle à cela avant tout : à rendre gloire à Dieu, parce qu’il est bon, il est fidèle, il est miséricordieux. En ce jour, je souhaite à tous de reconnaître le vrai visage de Dieu, le Père qui nous a donné Jésus. Je souhaite à tous de sentir que Dieu est proche, de demeurer en sa présence, de l’aimer, de l’adorer. Et que chacun de nous puisse rendre gloire à Dieu, surtout par sa vie, une vie dépensée pour son amour et pour celui des frères.

    Paix aux hommes. La paix véritable n’est pas, nous le savons, un équilibre entre des forces contraires. Ce n’est pas une belle « façade », derrière laquelle il y a des oppositions et des divisions. La paix est un engagement de tous les jours, qu’on fait avancer à partir du don de Dieu, de sa grâce qui nous a été donnée en Jésus Christ. Mais la paix est artisanale! En regardant l’Enfant dans la crèche, Enfant de paix, pensons aux enfants qui sont les victimes plus fragiles des guerres, mais pensons aussi aux personnes âgées, aux femmes maltraitées, aux malades… Les guerres brisent et blessent tant de vies !

    Le conflit en Syrie en a trop brisé ces derniers temps, fomentant haine et vengeance. Continuons à prier le Seigneur, pour qu’il épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l’accès aux aides humanitaires. Nous avons vu combien la prière est puissante ! Et je suis heureux qu’aujourd’hui des croyants de diverses confessions religieuses s’unissent aussi à notre supplication pour la paix en Syrie. Ne perdons jamais le courage de la prière !

    Et j'invite aussi les non-croyants à désirer la paix, avec un désir qui dilate le coeur. Tous unis, soit par la prière, soit par le désir, mais tous pour la paix.

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