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BELGICATHO - Page 1792

  • Le tragique destin d’un roi improbable

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    Le 21 juillet prochain, la Belgique aura un nouveau roi. Au son d’un minimum de tambours et trompettes, crise oblige. Après le retrait d’un vieux roi fatigué, son fils devra assurer la relève dans des circonstances telles que personne ne voudrait se tenir à sa place. A quelle figure sera-t-il tenté de s’identifier ? A celle, noble et émouvante, de son oncle, le roi Baudouin, qui porta la croix d’une charge assumée dans des circonstances terribles et qui sut, jusqu’à la fin, rester fidèle à sa foi et à ses convictions quitte à mettre en jeu son trône plutôt que d’apposer sa signature au bas d’une loi inique sanctionnant la destruction de l’embryon dans le sein maternel ? Ou à celle d’un père qui, plutôt que de surfer sur la vague de ferveur monarchique qui suivit le décès de son frère, se résigna à servir de royale caution à la transformation d’un pays en laboratoire des lois les plus libérales et dont les seules impatiences furent suscitées par l’incapacité de la classe politique à le doter d’un gouvernement ? Le règne d’Albert II correspond à ce moment de déliquescence où la Belgique, du libéralisme social de Verhofstadt au socialisme libéral de Di Rupo, a sombré dans toutes les dérives d’un désordre éthique généralisé coïncidant avec une répudiation systématique de son identité catholique. C’est au cours de ces années également que l’unité du pays s’est délitée au point que l’on se demande aujourd’hui s’il pourra survivre aux prochaines élections.

    Philippe au palais royal fait singulièrement penser, mutatis mutandis, à Louis XVI aux Tuileries, lorsque le gouvernement révolutionnaire, ayant doté la France d’une constitution, voulut imposer au roi un rôle qui devait l’amener à sanctionner des lois inconciliables avec sa foi catholique et ses convictions monarchiques. On connaît la suite tragique des évènements et, bien sûr, on n’imagine pas un tel dénouement dans le scenario de la Belgique de demain. Il n’empêche que les loups campent déjà autour du trône sans se cacher. Le terrain est préparé depuis longtemps. La timidité et les hésitations du prince ont été exploitées à satiété. Mais le sale travail de certains journaleux est allé bien au-delà de cela puisqu'on n'a pas hésité à s’en prendre à sa vie privée et familiale en des termes tels qu’aucun père de famille n’aurait pu le supporter. Mais il y a aussi la pression exercée sans relâche par des « constitutionnalistes » bien en vue pour signifier au futur roi dans quelles limites institutionnelles on entend bien l’enfermer. Et ne sera-t-il pas contraint à s’y résigner, lui qui devra s’engager solennellement à « observer la constitution et les lois du peuple belge » ? Et puis, il y a cette présence haineuse de ceux qui, au nord du pays, sont décidés à en finir avec la monarchie pour faire triompher leurs revendications nationalistes.

    Bref, il faut être terriblement courageux pour accepter de prendre la relève en de telles circonstances à moins d’être résigné d’avance à consentir à toutes les limitations auxquelles le futur souverain sera inévitablement soumis. Le ton est déjà donné par ces restrictions financières apportées au fonctionnement de la monarchie et par le pauvre décorum qui entourera l’accession au trône en ce 21 juillet où l’on fêtera du même coup la fête nationale, le départ d’Albert II, ses vingt ans de règne et l’avènement du nouveau souverain. Avec un maigre défilé militaire qu’il faudra bien étoffer avec quelques effectifs de la protection civile, de la police et des pompiers, sur une place des Palais où l’on a rebouché en toute hâte les trous provoqués par l’affaissement des égouts. Pourvu que cela tienne !

    (A l'appui de nos dires et confirmant nos appréhensions, on pourra lire ce "papier" commis par un journaliste du Vif.)

  • Les taux de natalité s'effondrent en Afrique du Nord

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    Voici, lue sur le blog du « salon beige,  une Analyse intéressante de Philip Jenkins, membre de la communion anglicane, professeur de sciences humaines à la Pennsylvania State University : une analyse à mettre en rapport avec l’article que nous avons publié et commenté ici : 2013 : le monde plus religieux sauf l’Europe ? ». JPS.

    "Une révolution est en train de bouleverser l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Non, il ne s’agit pas de celle dont les médias ont parlé [...]. Beaucoup de sociétés musulmanes sont en train de vivre une transformation démographique à laquelle l’Occident prête peu d’attention mais qui va les rendre beaucoup plus européennes : plus stables, plus ouvertes aux droits des femmes et, surtout, plus “laïques”. Ce changement est sous-jacent à toutes les rébellions politiques.

    Dans cette histoire, le chiffre magique est 2,1 ; c’est celui qui représente le taux de fertilité dont une société a besoin pour que sa population reste à un niveau constant. [...] Selon un stéréotype très répandu, les Européens ont perdu la vision à long terme qui leur aurait permis d’avoir des familles nombreuses [...]. Les experts sont, pour la plupart d’entre eux, préoccupés lorsqu’ils comparent ces taux de fertilité européens avec les profils démographiques notoirement élevés du Tiers-Monde, qui se sont désormais également répandus au Moyen-Orient. Il n’est pas difficile d’imaginer un scénario dans lequel les musulmans du Moyen-Orient deviendraient plus nombreux que les Européens, ceux-ci ne progressant pas, ce qui créerait une Eurabie islamisée.

    Mais il y a un problème. Au cours des trente dernières années, ces pays du Moyen-Orient où l’on trouvait habituellement un grand nombre d’enfants et d’adolescents ont commencé à subir une impressionnante transformation démographique. Depuis le milieu des années Soixante-dix, le taux de fertilité s’est effondré en Algérie, où il est passé de 7 à 1,75, en Tunisie, où il est passé de 6 à 2,03, au Maroc, où il est passé de 6,5 à 2,21, et en Libye, où il est passé de 7,5 à 2,96. Aujourd’hui le taux de l’Algérie est à peu près équivalent à celui du Danemark ou de la Norvège ; celui de la Tunisie est comparable à celui de la France. [...]"

    Michel Janva »

    Référence : Les taux de natalité s'effondrent en Afrique du Nord 

  • Le Vatican pourrait entériner la fin du dialogue avec la FSSPX

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     D’Aymeric Christensen sur le site de « La Vie » :

    « Après la déclaration commune des évêques de la Fraternité Saint-Pie-X, publiée à l'occasion du 25e anniversaire de leur ordination illicite par Mgr Marcel Lefebvre, Rome aurait l'intention de clore officiellement le dialogue ouvert en 2009 avec les lefebvristes. Cette information est rapportée par le magazine allemand Focus (cité parl'agence Apic), qui précise que le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, Mgr Gerhard Ludwig Müller, devrait s'exprimer à ce sujet très prochainement.

    Dans ce communiqué, que nous évoquions le 28 juin dernier dans la Matinale chrétienne de La Vie, les trois évêques de la Fraternité (Mgr Fellay, Mgr Tissier de Mallerais et Mgr de Galarreta – Richard Williamson ayant été exclu l'an dernier) réaffirmaient les fondamentaux lefebvristes, notamment le rejet de Vatican II.

    La déclaration précisait ainsi que « la cause des erreurs graves qui sont en train de démolir l’Église ne réside pas dans une mauvaise interprétation des textes conciliaires (…) mais bien dans les textes mêmes », et que « cinquante ans après le Concile, (...) les sacres conservent toute leur justification. »

    Par sa forme sans concession et sa réaffirmation du bien fondé des ordinations épiscopales de Mgr Lefebvre, le texte constituait un véritable défi lancé au Vatican, auquel celui-ci pourrait donc désormais répondre.

    Ouvert par Benoît XVI en 2009, avec la levée des excommunications qui pesaient sur les évêques de la FSSPX, le processus de dialogue avait abouti à fin 2011 à une proposition de reconnaissance canonique par l'Eglise, contre la reconnaissance par les lefebvristes d'un« préambule doctrinal » incluant l'acceptation du concile Vatican II. Après plusieurs allers-retours, la Fraternité avait finalement refusé l'an dernier de signer ce protocole, laissant la discussion au point mort.

    Par ailleurs, l'année écoulée a aussi été l'occasion pour la FSSPX de hausser le ton à plusieurs reprises, comme pour pousser Rome à adopter à son égard une nouvelle position canonique, qui reviendrait sur la levée des excommunications. Une éventuelle déclaration de Mgr Müller devrait permettre d'éclairer la réponse choisie par le Vatican. 

    • Edit 08.07, 17h45 : Dans le journal italien La Repubblica, Enzo Bianchi, fondateur de la communauté monastique de Bose, qui dit tenir cette information « de bonnes sources », affirme que la Fraternité Saint-Pie-X serait sur le point de célébrer de nouvelles ordinations épiscopales. Un tel acte, s'il avait lieu, constituerait une ultime provocation vis-à-vis de Rome, et ne serait probablement pas sans conséquences.

     Ici : Le Vatican pourrait entériner la fin du dialogue avec la FSSPX

    Une dérive alors sans doute irréversible après l’échec des efforts entrepris par Benoît XVI, un schisme fruit d’intransigeances réciproques relatives à un concile controversé et d’obstinations souvent attisées, de part et d’autre, comme le montre encore le brûlot lancé le 8 juillet dans la « Reppublica »  par le célèbre « prieur » progressiste Enzo Bianchi.  JPS.

  • 2013 : le monde plus religieux sauf l’Europe ?

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    Les religions - surtout le christianisme et l'islam- comptent plus de croyants dans le monde mais l'Europe n'est plus le centre de la chrétienté. C’est ce qu’on peut lire sur le site aleteia qui se réfère au quotidien italien « La Stampa » du 4 juillet :

     « Le plus prestigieux centre de statistique religieuse au monde, le Center for the Study of Global Christianity de South Hamilton (Massachusetts), vient de publier son rapport tant attendu : « Christianity in its global Context, 1970-2020 »  (Le  christianisme dans son contexte global, 1970-2020), présentant toute une série de statistiques mises à jour en 2013, avec une projection jusqu’en 2020.

    L’essentiel du résultat de cette vaste enquête peut se résumer en une phrase: le monde devient non pas moins, mais plus religieux. En particulier, le nombre de chrétiens et de catholiques est en augmentation, mais principalement en Afrique et en Asie, tandis que les Amériques restent stables et que l’Europe devient moins religieuse, moins chrétienne et moins catholique.

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  • L'attitude criminelle de l'Occident en Syrie

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    De l'Oeuvre d'Orient :

    «L’Occident a une attitude criminelle en Syrie»

    Le Patriarche latin de Jérusalem et un vicaire patriarcal pour la Jordanie ont rencontré Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, lors de leur visite en France cette semaine. Leur conseil à l'Occident ? Ecoutez les Syriens avant d'agir.

    SB Fouad Twal et le Ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius, à Paris - Juillet 2013

    Depuis plus de deux ans de conflit en Syrie, la communauté internationale a souvent changé d’avis lorsqu’il s’agissait d’imaginer une solution à une éventuelle sortie de crise. Près de 100 000 morts plus tard, plus d’un million de réfugiés plus tard, l’actualité est pourtant toujours à l’immobilisme.

    Sa Béatitude Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem, était en France ces jours-ci pour recevoir des mains de notre ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, les insignes de Grand Officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur. Accompagné par Monseigneur Maroun Lahham, vicaire patriarcal pour la Jordanie, ils ont accepté de répondre au terme de leur visite aux questions des journalistes.

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  • L'homélie de François à Lampedusa

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    Homélie du pape François auprès des migrants de Lampedusa le 8 juillet 2013 (via La Vie)

    Immigrés morts en mer, dans ces bateaux qui au lieu d’être un chemin d’espérance ont été un chemin de mort. Ainsi titrent des journaux. Il y a quelques semaines, quand j’ai appris cette nouvelle, qui malheureusement s’est répétée tant de fois, ma pensée y est revenue continuellement comme une épine dans le cœur qui apporte de la souffrance. Et alors j’ai senti que je devais venir ici aujourd’hui pour prier, pour poser un geste de proximité, mais aussi pour réveiller nos consciences pour que ce qui est arrivé ne se répète pas. Que cela ne se répète pas, s’il vous plaît ! Mais tout d’abord, je voudrais dire une parole de sincère gratitude et d’encouragement à vous, habitants de Lampedusa et Linosa, aux associations, aux volontaires et aux forces de sécurité, qui avez montré et montrez de l’attention aux personnes dans leur voyage vers quelque chose de meilleur. Vous êtes une petite réalité, mais vous offrez un exemple de solidarité ! Merci ! Merci aussi à l’archevêque Mgr Francesco Montenegro pour son aide, son travail et sa proximité pastorale. Je salue cordialement le Maire, Mme Giusi Nicolini, merci beaucoup pour ce qu’elle a fait et fait. Je désire me tourner en pensée vers les chers immigrés musulmans qui commencent, ce soir, le jeune du Ramadan, avec le vœu d’abondants fruits spirituels. L’Église vous est proche dans la recherche d’une vie plus digne pour vous et vos familles. A vous : (oshià) !

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  • Humaine ou inhumaine, l'écologie ?

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    L’homme est-il de trop dans la nature ?

    de HENRI HUDE sur Ecologie Humaine

    « Ecologie humaine » vient combler un grand vide dans la vie politique et culturelle de la France (mais pas seulement de la France... (ndB)). « Ecologie » tout court, c’est trop court. Si on en reste là, demain sera inhumain.

    UNE ECOLOGIE HUMAINE OU INHUMAINE ?

    Humaine ou inhumaine ? Tel est pour l’écologie le choix. Il faut donc déployer la richesse de sens que renferme cette expression : « écologie humaine ».

    Le mot  « écologie » compose logos et oikos (ou oikia) qui signifie « la maison ». Qu’est-ce donc que l’« écologie humaine » ? La science et la pratique de cette nature qui inclut l’homme et qui est ainsi sa « maison », la « maison de l’homme ».

    Oikos signifie en même temps « famille ». L’écologie, c’est la science et la pratique de cette « famille » humaine vivant dans sa « maison », la nature. Si les mots ont leur plein sens, l’écologie est familiale ou n’est pas.

    « Si les mots ont leur plein sens, l’écologie est familiale ou n’est pas. »

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  • Morsi et la légitimité démocratique

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    Lu sur Causeur.fr :

    Le 3 juillet 2013, Mohamed Morsi, président de la République Égyptienne, a été écarté du pouvoir par les forces armées, qui ont suspendu la constitution, nommé un magistrat président par intérim et promis de nouvelles élections dans un délai rapproché.
    La plupart des réactions occidentales ont été marquées par une sorte d’embarras. D’un côté, le programme des Frères musulmans n’ayant rien de démocratique, du moins selon nos critères, la légitimité de la confrérie apparaissait douteuse. Mais d’un autre, M. Morsi tirait son pouvoir d’une élection au suffrage universel direct, la première jamais tenue dans des conditions de compétition réelle entre les candidats.

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  • Aujourd'hui sur Euthanasie Stop - 8/7/2013

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    L'évolution de la législation concernant l'euthanasie. Où en sommes-nous et jusqu'où aller?

    Publié par Dr Georges CASTEUR (Huisarts, Oostende)

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    Ce plat pays pour qui ils ont donné leur vie...

    Publié par Jean PIRNAY (Ingénieur process informations)

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    La vie de l'être humain : un bien sacré à respecter à tout prix

    Publié par Micheline van HOOREBEKE (Indépendante)
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    Découvrez nos autres articles en Néerlandais : 

    Minderjarigen : Euthanasie blijft verdelen

    Publié par Euthanasiestop.be in de PERS (Pers)

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    Ter BESCHERMING van de bewoners

    Publié par Johan LIEVENS (Jurist)
    Lire « Ter BESCHERMING van de bewoners »

  • Encyclique Lumen Fidei : le commentaire de l’abbé de Tanoüarn

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    Extraits :

     (…) "A quatre mains", c'est ainsi qu'elle est présentée, elle est signée Franciscus, François pape. Mais elle est manifestement le dernier document qui soit rédigé par le pape Benoît. On reconnaît et son style, archidocumenté que ce soit dans l'ordre sacré ou dans l'ordre profane (Nietzsche, Rousseau, Wittgenstein), et sa manière, douce ne prenant jamais l'adversaire de front mais ne lui laissant aucune chance, et aussi sa volonté de faire le point sur tous les sujets afférents au sujet principal, comme on le fait dans un cours bien professé : salut par la foi, rapport foi et science, foi et société, foi et Eglise etc. C'est tout Benoît XVI, cela. - Un peu difficile à lire ? - C'est vrai, avouons-le. Comme ses trois autres encycliques d'ailleurs. Mais pour celui qui veut se donner la peine de la lire, quelle fécondité !

    (…) L'ancien Préfet du Saint Office qu'est Benoît XVI n'oublie pas de le mentionner, en matière de foi, il n'y a pas de détails :

    "Étant donné qu’il n’y a qu’une seule foi, celle-ci doit être confessée dans toute sa pureté et son intégrité. C’est bien parce que tous les articles de foi sont reliés entre eux et qu’en nier un seul, même celui qui semblerait de moindre importance, revient à porter atteinte à tout l’ensemble. Chaque époque peut rencontrer plus ou moins de difficultés à admettre certains points de la foi : il est donc important de veiller, afin que le dépôt de la foi soit transmis dans sa totalité (cf. 1 Tm 6, 20), et pour que l’on insiste opportunément sur tous les aspects de la confession de foi. Et puisque l’unité de la foi est l’unité de l’Église, retirer quoique ce soit à la foi revient à retirer quelque chose à la vérité de la communion" (n. 48).  

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  • D'où vient l'univers?

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    Un de nos correspondants et amis, Jean-Pierre Snyers (dont le blog est accessible ICI), rouvre un débat vieux comme le monde. Saint Thomas d’Aquin lui-même envisage l’hypothèse que ce dernier soit co-éternel à Dieu. En ce sens que le créé procède sans cesse de l’incréé, comme le flux éternel d'une source éternelle. Rien ne prouve, par ailleurs, que le « big bang » soit un commencement absolu de la création. Et, s’agissant de la question du rapport entre l’éternité et le temps, la question est aussi de savoir s’il n’y a pas un temps de l’éternité. Sans quoi, comment expliquer la doctrine du purgatoire, du jugement particulier et du jugement dernier (lui-même suivi de cieux nouveaux et d'une terre nouvelle)?  L'échange est lancé... JP Schyns (JPS).

    D'où vient l'univers? De quoi tient-il sa réalité? A-t-il une raison d'être?... Chacun le sait, toute existence provient d'une autre existence. Rien ne surgit de rien. Cela dit, en remontant le plus loin possible dans le passé, une question se pose: qu'en est-il de la première existence; de celle qui a permis la naissance des suivantes? Serait-elle issue du néant, d'un vide absolu? Impensable. Comment une présence pourrait-elle naître d'une absence? Le non-être est stérile.

    Poursuivons. Si l'inexistant s'avère incapable d'engendrer l'existant, il s'ensuit inévitablement que l'existence première est incréée. Sans commencement, source de tout ce qui a de la réalité, elle est la réalité sans laquelle rien n'aurait émergé.  Mais quel nom lui donner? Comment parvenir à se la représenter?

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  • Une encyclique, deux papes, une atmosphère étrange au Vatican ?

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    C’est le point de vue de Jean-Marie Guénois dans le Figaro :

    Une encyclique, deux papes. Étrange atmosphère, vendredi, au Vatican. Alors qu'était publiée la première encyclique du pape François, intitulée «Lumière de la foi», très largement rédigée par son prédécesseur, Benoît XVI - qui n'apparaît pas comme cosignataire du texte -, ce dernier s'est présenté publiquement aux côtés de son successeur pour l'inauguration d'une statue de saint Michel archange, dans les jardins du Vatican. Seront-ils à nouveau côte à côte pour la canonisation commune de Jean-Paul II et de Jean XXIII, également annoncée vendredi? Rien ne l'interdit. Il faudra toutefois attendre pour le savoir. Cette cérémonie interviendra «avant la fin de l'année», assure le Vatican, mais la date est inconnue.

    Connue en revanche, lisible en quatre-vingts pages, la première encyclique du Pape François, Lumen Fidei, («Lumière de la foi»), selon les premiers mots de la lettre, qui donnent toujours le titre, est en réalité une encyclique d'une facture… propre à Benoît XVI. Tout le trahit dans le texte: style, points d'insistance, références théologiques et littéraires. Ce document était bien avancé, le 11 février, quand le pape allemand abdiqua. Cette encyclique fut même donnée comme «abandonnée» après la renonciation du Pape. Il apparaît que François, qui reprend le texte à son compte - car une double signature est canoniquement impossible, deux papes ne peuvent avoir autorité de signer en même temps un document -, souhaite ainsi rendre hommage à son prédécesseur.

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