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BELGICATHO - Page 1862

  • Ces programmes d'éducation sexuelle qui font plus de tort que de bien

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    Friday-Fax-Header-French.jpgRemise en question du rapport de l’Onu sur l’éducation sexuelle intégrale

    NEW YORK, 1er mars (C-FAM) Alors que le Comité des droits de l’homme se penche sur le rapport du Commissaire des droits de l’Homme sur le Programme d'éducation sexuelle intégrale, un nouvel examen du programme polémique conclut que celui-ci pourrait causer plus de mal que de bien.

    Le rapport, publié en décembre par un commissaire des droits de l’homme de plus en plus critiqué, conclut que la santé des adolescents dépend d’une « éducation intégrale à la sexualité et du plein accès à des services de santé sexuelle et reproductive confidentiels, adaptés aux jeunes, et fondés sur les preuves (scientifiques) actuelles. »  Le week end dernier, des médecins présents à la conférence ont soumis leurs propres preuves qu’une approche différence est nécessaire.

    « Il est clair pour moi que ces programmes d’éducation sexuelle font plus de mal que de bien », déclarait le chercheur en santé publique Dr Jokin de Irala. Il a appelé les médecins et scientifiques à fournir aux organisations internationales « des rapports qui font la distinction entre ce qui serait réellement fondé sur des preuves scientifiques, et ce qui se fonde sur une idéologie, puisqu’ils pensent qu’ils n’ont ni dogme ni idéologie »

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  • Pour une réforme des organes conventionnels de l'ONU

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    Friday-Fax-Header-French.jpgDes militants chrétiens demandent une réforme des organes conventionnels de l’Onu (C-fam)

    Par Stefano Gennarini, J.D.

    NEW YORK, 1ermars (C-FAM) Les associations de défense de la vie se sont exprimées cette semaine lors d’un forum spécial tenu au siège de l’Onu. Elles y ont demandé à L’Assemblée générale une réforme des organes conventionnels. Ces derniers outrepassent leur mandat en promouvant l’avortement, l’homosexualité et des programmes d’éducation sexuelle controversés.  L’Onu est en cours d’examen des organes conventionnels, et tente d’identifier des possibles pistes de réforme d’un système ralenti, inefficace et coupable d’abus de son autorité.Les organes conventionnels ont été créés pour faire le suivi du respect par les Etats membres de neuf traités de l’Onu. Mais ils ne parviennent à examiner que 120 des 320 rapports soumis annuellement par les Etats membres.

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  • Vers un renforcement du caractère confessionnel de l’Etat libanais ?

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    De Tristan Denonne sur le blog du “Monde des religions”:

    “Un projet de loi prévoit que chaque électeur vote pour les candidats de même religion que lui.

    Voter pour quelqu’un de sa confession ? Le débat fait rage au Liban, depuis que le pays se dirige à grand pas vers un système fédéral confessionnel. Un projet de loi, dit du « rassemblement orthodoxe », a été adopté par des commissions parlementaires mixtes, en vue des élections législatives de juin prochain. Selon ce texte, les électeurs de chaque communauté religieuse — maronite, chiite, sunnite, druze… — voteraient exclusivement pour les candidats de leur confession.

    Cette proposition est soutenue par les principaux partis chrétiens, qui reprochent à l’ancien système de faire élire une majorité des députés chrétiens par les voix d’électeurs musulmans. Ils dénoncent notamment les lois « concoctées par l’occupant syrien (1976-2005), analyse France 24, qui, afin de museler les partis antisyriens, détournait à son avantage le système confessionnel libanais déjà bien complexe. » C’est pour eux une façon de recouvrer leur poids. Le projet n’aurait cependant pas vu le jour sans le soutien inattendu des forces politiques chiites, comme le Hezbollah et Amal, qui n’ont rien à y perdre donc tout à y gagner.

    Ce mode de scrutin déboucherait presque automatiquement sur l’élection de 64 électeurs chrétiens et 64 électeurs musulmans. Il « instituerait de facto une sorte de fédéralisme communautaire, analyse le quotidien L’Orient le Jour, d’autant plus étranger à l’esprit du Pacte et de la Constitution qu’il n’est pas d’ordre géographique ». Le chef de l’État Michel Sleimane a d’ailleurs condamné le projet en rappelant qu’un député est « le représentant de la Nation » et non celui de sa communauté. Il est d’ailleurs précisé dans la Constitution que « la suppression du confessionnalisme constitue un but national essentiel. »

    Sur internet, dans les médias, les opposants au confessionnalisme dénoncent avec vigueur ce projet de loi. « Avant la guerre de 1975, personne ne se souciait de la communauté à laquelle appartient l’autre, souligne Sana’ Beydoun, responsable dans une ONG. Aujourd’hui, le confessionnalisme s’infiltre dans tous les détails de la vie. » Des internautes se demandent même, avec ironie, s’ils doivent se convertir au judaïsme pour voter librement. En effet, les juifs n’ayant pas de représentant au Parlement prévu par la loi, comme les chrétiens ou les musulmans, le projet prévoit qu’eux pourront voter pour le candidat de leur choix.”

     Ici:Élection confessionnelle au Liban ?

  • Le patriarcat orthodoxe de Moscou réagit aux nouvelles lois anglaise et française concernant la famille

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    Déclaration du Service de communication du DREE (Département des Affaires Ecclésiastiques Extérieures du Patriarcat de Moscou) sur les dernières modifications de la législation familiale en France et en Grande-Bretagne :

    Le processus de légalisation des unions homosexuelles se poursuit en Europe. Des projets de loi allant dans ce sens ont récemment été approuvés par les chambres basses des parlements français et britannique. Ceci se déroule non seulement contre l’opinion d’une partie des députés, mais sur fond de manifestations de protestation massives de la part des citoyens.

    Ces décisions prises dans le domaine législatif témoignent du bouleversement qui se produit dans la conception du mariage en tant que tel au sein des sociétés européennes. La reconnaissance juridique des unions homosexuelles et leur assimilation au mariage est une révolution dans la sphère des normes législatives régulant les relations familiales, y compris celles concernant l’imposition fiscale, l’instruction, la santé, l’éducation des enfants, etc.

    La légalisation des unions homosexuelles est une étape dans le processus qui consiste à donner un sens entièrement nouveau au mariage et à la famille, diamétralement opposé à la conception chrétienne. A l’origine, ce processus est à mettre en relation avec la complaisance envers l’individualisme et l’hédonisme au niveau de la société, de l’état et, en définitive, de toute l’humanité.

    Dans les pays s’étant engagés dans une révision radicale de l’éthique familiale traditionnelle, ce processus a entraîné une crise démographique gravissime empirant d’année en année. La révision des normes fondamentales du droit familial, dont a vécu la communauté humaine durant des siècles et qui figurent toujours dans le code moral des principales religieux mondiales, conduit à l’auto-liquidation de peuples entiers.

    En ce sens, la norme législative permettant aux couples homosexuels d’adopter et d’élever des enfants paraît particulièrement dangereuse. Il va de soi que ces enfants envisageront les parents, la famille, les valeurs morales et civiques d’une façon très différente de la conception traditionnelle. Ceci favorisera une érosion toujours plus grande des différences entre les sexes et, dans l’avenir, le rejet de l’image de la femme comme mère, épouse et gardienne du foyer dans la conscience populaire. Le renoncement définitif à une représentation selon laquelle l’homme et la femme ont leur vocation propre et se complètent mutuellement dans la vie familiale risque d’avoir des conséquences destructives pour l’homme et pour la société.

    L’Église orthodoxe russe maintient et défend la conception chrétienne originelle du mariage et de la famille, bénit les unions conjugales par un Sacrement et affirme l’importance du mariage pour la prospérité et le développement de la société en général.

    Notre Église exprime sa solidarité avec les chrétiens, les adhérents d’autres religions ainsi que les personnes défendant une idéologie athée qui restent fidèles à la conception traditionnelle du mariage comme union d’un homme et d’une femme et s’élèvent contre toute autre représentation du mariage imposée à toute la société – par une réforme juridique radicale – n’ayant aucun précédent dans l’histoire de l’humanité.

    Comprenant le danger de ces processus, nous estimons qu’il est important de développer le dialogue avec toutes les forces civiles, religieuses ou areligieuses, défendant les représentations traditionnelles des valeurs familiales. Ce critère est l’un des plus importants dans le choix que fait l’Église orthodoxe russe de ses partenaires dans le dialogue interchrétien et interreligieux.

  • Ni collège électeur complet ni date d'entrée en conclave

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    Du Vatican Information Service (VIS) : UN PROCESSUS DE REFLEXION

    La quatrième congrégation générale a débuté à 9 h par la prière de tierce, en présence de 153 Cardinaux dont 113 électeurs.  Ne manquent plus à ce jour que le Cardinal Kazimiercz Wycz, Archevêque de Varsovie (Pologne), qui arrivera dans la soirée, et le Cardinal Jean Baptiste Pham Minh Man, Archevêque de Hochiminville (Vietnam), qui arrivera demain. (...)

    Les 18 interventions de ce matin ont porté sur des thèmes généraux touchant à l'Eglise et au monde contemporain, sur la nouvelle évangélisation tout particulièrement, mais aussi sur le fonctionnement du Saint-Siège et ses relations avec les épiscopats. Il a aussi été question du profil que devrait avoir le prochain Pape pour un bon gouvernement de l'Eglise. A ce jour il y a eu 53 interventions de Cardinaux, limitées en principe à 5 minutes en raison du nombre des Cardinaux désireux d'intervenir.

    A propos de l'annulation des points de presse tenus par les prélats américains, le P.Lombardi a indiqué que "les congrégations générales ne sont ni un synode ni un congrès sur le déroulement desquels on peut fournir le plus d'information possible. C'est un processus de réflexion destiné à prendre la décision d'élire le Pape. C'est pourquoi il est question de respecter une réserve qui garantie la liberté de l'ensemble du collège devant prendre une si grave décision. Je ne serais par ailleurs pas surpris qu'il puisse y avoir des pauses pour la communication, mais seulement en harmonie entre tous les membres du Collège cardinalice qui décident de quand et comment communiquer". Quant à la date d'entrée en conclave, elle n'est toujours pas fixée, les Cardinaux désirant se préparer à fond et sans hâte. Il ne leur a pas semblé utile à ce jour de fixer une date, une grande partie du Collège estimant que cela forcerait leur dynamique de réflexion. De toute manière, il manque encore quelques Cardinaux pour que le Collège électeur soit au complet, et puisse décider de l'entrée en conclave. En conclusion, le P.Lombardi a confirmé que l'anneau de Benoît XVI a été rendu inutilisable.

  • Les trois messages de la démission de Benoît XVI selon Jean-Marie Guénois

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    Sur son « religioblog » (extrait) :

    (…) il faut reconnaitre que Benoît XVI a réussi sa sortie. La dernière journée, jeudi 28 février, a été grandiose... de majesté et de simplicité[...Mais] la vérité des relations intra-cléricales n'a rien à voir avec l'image gommée et onctueuse du prélat de curie. Benoît XVI n'a quasiment jamais réuni son conseil des ministres. S'il est un moment où tous les problèmes doivent être mis sur la table, c'est bien celui-là. Cette période de pré-conclave est un conseil d'administration de l'Eglise catholique dont le programme n'a jamais été aussi chargé.

    Mais derrière les affaires, la technicité des questions, derrière les grandeurs et les scandales, derrière les enjeux, les priorités et les urgences, il y a aussi un message d'une simplicité biblique que Benoît XVI a voulu exprimer en renonçant à sa charge.

    Les trois mots de ce message ont chacun un sens littéral précis. Mais ils ont aussi une signification inconsciente. Comme l'ombre porté d'un objet ensoleillé le définit parfois mieux que sa face la plus éclairé.

    - Premier message : l'effacement devant la fonction. Les spécialistes de ressources humaines ou des entreprises, les experts en gouvernance et politique, apprécient l'ampleur et le détachement de cet acte de renonciation face au pouvoir. Mais son sens profond n'est dans cet aspect mondain. Il est dans la vision même de cette charge cléricale et papale.

    Benoît XVI a démontré qu'elle « n'appartient » pas à celui qui l'a reçu, ni même à ceux qui ont voté pour lui. On la pensait quasi divine, la voilà caduque. Les canonistes et autres spécialistes de l'Eglise discuteront à l'infini. Les prélats vaniteux en prendront pour leur grade. Mais quel exemple chrétien s'il en est !

    - Deuxième message : la nature de l'Eglise. Benoît XVI l'a dit sur tous les tons. Elle n'est pas une organisation ou une construction conçue et testée en laboratoire. Le Pape n'oppose pas esprit et structure mais il pense que la partie structurelle de l'Eglise dépend foncièrement de son être spirituel. Si ce dernier se dessèche son corps se calcifie. Les sépulcres blanchis dénoncés par le Christ ne sont pas loin. Ils sont même là du reste, visibles. Plutôt dorés et de styles baroques, avec ou sans cols romains, ils sont splendides mais froids comme le marbre et vides comme des timbales qui résonnent.

    La question que je me pose depuis trois semaines et le pourquoi de cet insistance du désormais « pape émérite » sur ce point. Il l'a dit avec des mots différents lors de ses deux dernières audiences, devant la foule et devant les cardinaux. L'Eglise catholique serait-elle donc en train de perdre de sa substance spirituelle ? Et pourquoi ?

    -Troisième message : l'unité interne de l'Eglise. Voici une phrase toute récente de Benoît XVI, le 13 février, deux jours après son annonce, lors de l'homélie de la messe des Cendres. Il évoquait « le visage de l'Église », à ses yeux « parfois, défiguré ». Et avançait cette explication : « Je pense en particulier aux coups portés contre l'unité de l'Église, aux divisions dans le corps ecclésial. » Il est revenu encore sur le sujet en saluant une dernière fois les cardinaux qu'il a comparé à un « orchestre » dont il attend « l'harmonie ».

    Mais fallait-il que le chef d'orchestre casse sa baguette et se retire de la scène pour que ce message passe ? Fallait-il que les Lefebvristes devant qui il s'est mis à genoux, cédant à toutes les demandes, lui refuse jusqu'au bout cette main tendue, l'humiliant aux yeux du monde, de l'Eglise, et de certains cardinaux ennemis de ce projet ?

    Fallait-il que les courants internes au Vatican et autres groupes de pressions, se déchaînent sous son pontificat pour finalement, et objectivement, abattre cet homme de paix en l'usant - moralement - jusqu'à la corde ?

    Ces diviseurs là, plus sûrs que jamais de leur vérité, resteront dans leurs tranchés. Mais qui sera capable de porter une Eglise en pièces détachées ? "

    Voir tout l'article ici: Benoît XVI a réussi sa sortie mais va-t-il réussir sa démission ?

    Depuis le règne de saint Grégoire le Grand (590-604) un pape signe toujours « servus servorum Dei »: comment pourrait-on entendre autrement le premier message  supposé d’ « effacement devant la fonction » ? Celle de Pierre à qui le Christ a dit « pais mais agneaux » mais aussi « pais mes brebis » est indissociable de sa personne. Au moins autant que celle des autres apôtres. L’Eglise n’est pas l’Etat, les pasteurs ne sont pas des fonctionnaires, les évêques (et le premier d’entre eux a fortiori) sont revêtus en plénitude du sacerdoce institué par le Christ : non pas à temps limité ou partiel mais « in aeternum ». Certes, la papauté n’ajoute pas une sacramentalité distincte de celle de l’épiscopat, dont aucun membre ne peut démissionner, mais elle l’incarne au plus haut point. C’est pourquoi la renonciation d’un évêque, fut-il le pape, à sa juridiction, est toujours un acte grave. Et il ne devrait jamais être assimilé, comme on le voit dans la mentalité « postconciliaire », à une banale mise à la retraite…

    Le second message est en effet que la partie structurelle de l'Eglise dépend foncièrement de son être spirituel . Le slogan «  adaptez l’Eglise aux temps et la foi se renouvellera » est illusoire et même dangereux. Au contraire : « Vivez de l’Esprit et l’Eglise se régénérera »…

    L’unité qui constitue l’objet du troisième message est une préoccupation récurrente : beaucoup de rameaux se sont détachés de la Mère-Eglise au fil des siècles et bien rares sont ceux qui ont réussi une nouvelle greffe sur son unique tronc. Les nouveaux schismes latents, qui divisent l’Eglise postconciliaire depuis près d'un demi-siècle, échapperont-ils à la règle ? C’est, pour le prochain pontificat, un enjeu au moins aussi important que le « dialogue » avec les frères historiquement séparés ou les grandes religions du monde…

  • Quel Pape pour quelle Eglise ?

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    Lu dans « La Libre » ce manifeste signé par le Doyen du Chapitre cathédral de Liège, Armand Beauduin et consorts :

    « Election papale. Le Pape se retire. La décision de Benoît XVI, à quelques exceptions près, a fait l’unanimité. On en a dit l’humilité, le courage et surtout le réalisme. Pour le peuple chrétien, l’élection d’un nouveau Pape est l’occasion de s’interroger sur l’Eglise qu’il souhaite et d’exprimer ses aspirations. Pour relever les défis actuels de l’Eglise et plus encore ceux de la société où il est appelé à témoigner de l’Evangile, le peuple chrétien souhaite que l’homme qui la représentera aux yeux du monde ait le regard tourné vers l’avenir. Le monde est entré dans une nouvelle ère. Les jeunes générations en témoignent. Partout, on prend conscience qu’une manière renouvelée de vivre et de proposer l’Evangile s’impose. Mais cela ne se fera pas dans nos sociétés sans une condition indispensable : une Eglise plus diverse, plurielle sur le plan des formes d’expression et de compréhension du message originel, adaptées aux circonstances et aux cultures locales. D’où l’urgence prioritaire dans l’Eglise d’aujourd’hui de desserrer les liens de la centralisation que la plupart des chrétiens et des responsables eux-mêmes s’accordent à reconnaître comme excessive. Cela supposerait des réformes attendues depuis des décennies, notamment une vraie réforme de la Curie (les ministères du Vatican), que le pape Paul VI avait tentée sans y parvenir. Que soit pleinement reconnue l’autorité des assemblées régionales et diocésaines. Que la procédure de nomination des évêques soit rendue aux diocèses et aux régions ecclésiastiques, quitte à demander le placet de l’évêque de Rome. Que les synodes, conseils, assemblées ne soient pas réduits à n’être que "consultatifs" mais que la fidélité à l’Evangile et la communion ecclésiale trouvent aussi à se vivre dans des procédures démocratiques. Depuis le XIe siècle, les canonistes romains ont concentré progressivement le pouvoir entre les mains de l’évêque de Rome. Que le droit canon s’accorde aux perspectives ouvertes par le concile Vatican II et comble son retard à cet égard. Les communautés chrétiennes, depuis le concile, ont considérablement mûri au contact des Ecritures. Elles sont confrontées aujourd’hui aux mêmes défis que la société : le défi écologique, le dialogue interreligieux et interconvictionnel, le scandale des pauvretés, etc. Face à ces défis, on peut faire confiance au "sens de la foi du peuple de Dieu tout entier", dont le concile Vatican II a parlé ( LG 12), pour qu’il trouve sa voie et fasse entendre l’Evangile. Des attentes, à cet égard, se font jour un peu partout dans les communautés vivantes. Elles se manifestent notamment lorsque, en fonction de leurs besoins, ces communautés prennent des initiatives inédites, s’organisent à partir de leurs propres ressources et expriment, par exemple, leur souhait de proposer à l’ordination des personnes mariées ou bien encore d’ouvrir les diverses charges ministérielles aux femmes. Laissons les communautés locales et régionales trouver des solutions à leurs problèmes d’organisation. Les tentatives qui n’ont pas d’avenir tomberont d’elles-mêmes. Et laissons les théologiens et théologiennes, plus nombreuses aujourd’hui, chercher librement des chemins nouveaux pour que la "bonne nouvelle" puisse être mieux accueillie par nos contemporains. Signataires : Armand BEAUDUIN, Ignace BERTEN, Catherine CHEVALIER, Etienne CHOMÉ, Paul DE CLERCK, Bernard DE GUCHTENEERE, Alice DERMIENCE, Eddy ERNENS, , Gregorio FERRERAS, Camille FOCANT, André FOSSION, Alain GODET, Omer HENRIVAUX, Jean-Philippe KAEFER, Brigitte LAURENT, Dominique MARTENS, Etienne MAYENCE, Jacques SCHEUER, Paul TIHON, Thierry TILQUIN, Bernard VAN MEENEN, Jacques VERMEYLEN, Michel VINCENT, Bernadette WIAME. Cette déclaration a été rédigée à l’initiative de membres de la section belge francophone de l’AETC (Association européenne de théologie catholique - http://www.eurotheo.eu) et proposée à la cosignature de théologiens et théologiennes de Belgique francophone.

    Référence: http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/801074/quel-pape-pour-quelle-eglise.html

    En avril 2009, sous la signature  du Vicaire Général du diocèse de Liège Alphonse Borras, André Fossion, Ignace Berten et alii, un « collectif » de théologiens belges se réclamant d’une « Association Européenne de Théologie Catholique (AETC) » avait publié dans la « Libre » une carte blanche intitulée Que faites-vous encore dans cette Eglise ? se désolant des initiatives de Benoît XVI et dénonçant le divorce « mortifère » entre les idéaux de liberté du monde moderne et l’Eglise catholique romaine

    Le même « collectif » a donc de nouveau les honneurs de « La Libre », ce 5 mars 2013. Les signatures sont à peu près les mêmes, à quelques exceptions près : celle d’Alphonse Borras a disparu (réserve oblige, s’il est sur la « terna » pour succéder à Mgr Jousten ?) mais on y trouve, à la première place, le doyen du chapitre cathédral de Liège, Armand Beauduin, ancien directeur général du SeGEC (secrétariat général de l’enseignement catholique). Cette fois, on se félicite de la démission de Benoît XVI, qualifiée d’acte réaliste, humble et courageux, pour mieux resservir ensuite la panoplie des réformes de structures attendues par les représentants auto-proclamés de « la base ».

     Chanson connue! Mais, comme l’a justement remarqué (ici Que faut-il attendre du prochain Pape? ) le chanoine Eric de Beukelaer, Curé-Doyen de Liège Centre, la question est de savoir si l’eau ne passe plus parce que les canalisations sont bouchées ou s’il y a encore de l’eau dans les canalisations. Dans l’Europe postmoderne, le trésor de la foi en un Christ crucifié – « scandale pour les juifs, folie pour les peuples » (1 Cor 1, 23) – n’est plus de l’ordre de l’évidence culturelle. Pour le répandre, il faut s’en laisser pétrir et accepter de parfois vivre à contre-courant de l’opinion commune.  Le slogan «  adaptez l’Eglise aux temps et la foi se renouvellera » est illusoire et même dangereux. Au contraire : « Vivez de l’Esprit et l’Eglise se régénérera »…

    Voir aussi sur ce chapitre notre « post » du 19 février dernier :  Quand le microcosme s'agite

  • Belgique :la Société médicale belge de saint Luc monte au créneau

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    ROME, 4 mars 2013 (Zenit.org) - La Société médicale belge de saint Luc adresse une motion contre « la banalisation de la mort » alors que sont en cours au gouvernement les débats concernant l’extension de la loi sur l’euthanasie envers les enfants et les personnes en état de démence.  

    Dans un message publié sur le site de la fédération internationale des associations de médecins catholiques (FIAMC), le Dr Paul Deschepper, président d’honneur de la Société médicale belge de saint Luc, dénonce une « interprétation molle » de la loi actuelle sur l’euthanasie, « aucun cas n’ayant été retenu comme non conforme aux exigences de la loi ».

    « La notion de qualité de vie est une notion extrêmement subjective », fait observer la Société, qui s’inquiète des « dérapages » qui suivraient l’extension de la loi : « on ne promulgue pas des lois pour de grandes exceptions », rappelle le texte.

    Motion contre la banalisation de la mort en Belgique

    La Société médicale belge de saint Luc asbl. veut exprimer son point de vue concernant la discussion au Sénat belge sur l’extension de la loi sur l’euthanasie envers les enfants et les personnes en état de démence. La prédiction que la loi sur l’euthanasie du mois de mai 2002 nous amènerait sur une pente glissante quand on renonce au commandement “Tu ne tueras pas” se confirme: l’opinion publique et les responsables politiques désirent une extension de la loi sur l’euthanasie pour les enfants et les personnes en état de démence. Les médias y collaborent activement.

    Après dix ans d’application de la loi sur l’euthanasie, aucun cas n’a été retenu comme non conforme aux exigences de la loi***, preuve d’une interprétation molle de cette loi.

    Ceci a été prouvé par surcroît en janvier 2013 par l’euthanasie des jumeaux sourds- muets Verbessem.

    On a l’intention d’étendre les semaines prochaines cette loi vers les enfants et les personnes en état de démence. Allons-nous déraper vers des situations où un adolescent avec un diabète du type I trouve à un certain moment que sa qualité de vie devient insuffisante et qu’il puisse demander une euthanasie?

    On ne conçoit pas que l’autodétermination ne peut pas évoluer vers un déterminisme extrême de la personne !

    La notion de qualité de vie est une notion extrêmement subjective. Il y a quelques mois, nous puissions voir à la VRT (télévision flamande) comment des malades atteints de la maladie de Alzheimer s’amusaient agréablement entre eux, pour eux la qualité de vie avait une toute autre expression.

    Le fait qu’en Hollande (avec 16 millions d’habitants) nul cas d’euthanasie d’enfants n’a été signalé les deux dernières années, prouve que cette loi est inutile, on ne promulgue pas des lois pour de grandes exceptions !

    Est-ce qu’on ne conçoit pas que nous ne pouvons pas évoluer vers une situation dans le genre : « vous demandez, nous tournons ! »

    Au nom de la Société Médicale belge de Saint Luc : Dr. Paul Deschepper, président d’honneur, 3 mars 2013 »

    Rappelons que le  Président en exercice de la Société Médicale Belge Saint-Luc, le  Pr. Bernard Ars, sera tout prochainement l’invité du groupe éthique sociale affilié à l’Union des étudiants catholiques de Liège : avec le nouveau Doyen de la Faculté de Médecine de l’Ulg, le Pr. Vincent d’Orio, et le Pr. Paolo Simoni, membre de cette même Faculté, il participera le mardi 19 mars prochain à une table ronde que le cercle étudiant précité organise sur le thème « Les droits de l’homme au défi des progrès scientifiques et médicaux ». Cette manifestation aura lieu à 18h. dans le bâtiment du rectorat de l’université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (salle des professeurs). Parcours fléché. Ouvert à tous.

    Inscription préalable obligatoire par tél. au numéro 04.344.10.89 ou e-mail : info@ethiquesociale.org . Renseignements aux mêmes adresses ou sur le site internet : www.ethiquesociale.org

  • Un pape québécois ?

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    a8b7e220495ba2ebe8d31b66c23e.jpgLe grand quotidien d’information montréalais « Le Devoir » donne la mesure de l'hostilité des faiseurs d’opinion sur ce « papabile » que l’on dit proche de Benoit XVI :

    Monseigneur Marc Ouellet a été nommé cardinal par le pape Jean-Paul II en 2003.

    Le cardinal Marc Ouellet incarne bien le dicton voulant que nul n’est prophète en son pays. Ainsi, à l’heure où les médias du monde entier le positionnent tout en haut de la liste des papabile pouvant succéder à Benoit XVI, le souvenir de son passage controversé à l’archevêché de Québec entre 2003 et 2010 fait sourciller plusieurs observateurs québécois. Retour en arrière.

    Il y a eu un vibrant plaidoyer pour le retour à l’enseignement religieux à l’école. La construction d’un confessionnal en verre à la basilique de Québec. Une prise de position sans équivoque contre l’avortement, même en cas de viol. Des dissensions avec les prêtres et les évêques du Québec. Il a choqué, il a dérangé : le septennat québécois de Marc Ouellet a eu les apparences d’un véritable chapelet de difficultés, qui font douter certains de ses aptitudes à diriger l’Église universelle.

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  • De Jean-Paul II à Benoît XVI : le point de vue de Chantal Delsol

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    « Un pape intellectuel :

     À  la fin du XXe siècle, nous avions à nous débarrasser du fléau communiste. Le choix d’un pape polonais a été bienvenu. Cet homme, comme on pouvait attendre d’un Polonais, était un soldat fervent, brave et joyeux. Il a contribué largement à nous débarrasser du fléau, et il a réuni la jeunesse en lui disant : maintenant que cela est passé, vous n’aurez plus peur de rien. Mais les temps qui s’ouvrent ensuite doivent faire face à d’autres tragédies. Le temps de la chrétienté est en train de passer. Cela ne veut pas dire que le christianisme s’effondre ou s’efface, ou plutôt, c’est plus compliqué que cela. Car le christianisme reste bien vivace dans d’autres continents, où même il se développe. Mais la chrétienté indique des terres, des pays, des sociétés, où le christianisme inspire la culture commune, où la morale générale est d’obédience chrétienne, où les lois répondent aux principes chrétiens, où la politique, l’économie, les mœurs sont influencées par l’Évangile. Cela ne signifie pas des théocraties. Les deux glaives restent séparés mais la tonalité des mœurs est chrétienne : par exemple, ce sont des sociétés où l’on ne jette pas dans l’Achéron les enfants surnuméraires. C’est bien cela qui est en train de se passer. Aussi un pape intellectuel, capable d’écrire sur la raison et la foi, sur le relativisme et le nihilisme, était-il le bienvenu. Son influence restera marquante, car le processus est loin encore de son achèvement ».

     Extrait du mensuel « La Nef », n0 246, mars 2013, p.25

    Chantal DELSOL, est delsol1.jpgprofesseur de philosophie politique à l’université de Paris-Est, et membre de l’Institut. Son essai remarqué sur « l’âge du renoncement » (Editions du Cerf, 2011) est encore dans toutes les mémoires. Elle sera l’invitée de l’Union des Etudiants Catholiques à l’Université de Liège le mardi 21 mai prochain : (bâtiment du rectorat, place du XX août, 7, 1er étage salle des professeurs) pour un lunch-débat  (à partir de 18h) sur le thème du mythe des droits de l’homme confrontés à la diversité culturelle. Plus de détails ici : www.ethiquesociale.org