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BELGICATHO - Page 1859

  • Le CDF a cessé d'exister

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    CDF – Chrétiens Démocrates Fédéraux

    Communiqué du 10 mars 2013

    Le CDF met fin à ses activités

    Réunis en kern ce 10 mars 2013, les instances des Chrétiens Démocrates Fédéraux – Christen Democraten Federaal (CDF) ont décidé de mettre fin à l’expérience entamée il y un peu plus de dix ans.

    Fondé à la Pentecôte 2002, au lendemain de la mutation du PSC en cdH, le CDF s’est donné pour mission ces dix dernières années d’offrir aux électeurs de notre pays la possibilité de continuer à voter pour une formation défendant un projet politique d’inspiration clairement chrétienne démocrate.

    • Primauté de la personne, impliquant respect de la vie, de la dignité, de la liberté et de la responsabilité de chacun.
    • Valorisation de la famille, fondée sur l’engagement d’un homme et d’une femme, en leur permettant de se consacrer à l’éducation de leurs enfants.
    • Promotion d’un enseignement revalorisé et de qualité pour tous, dans le respect d’un véritable pluralisme des réseaux garantissant un réel libre choix des parents, des jeunes, de pouvoirs organisateurs et d’équipes pédagogiques autonomes.
    • Favorable à une économie libre et responsable, portée par une conscience du bien commun et dans le respect de l’environnement, contribuant au recul de la pauvreté et au progrès de l’humanité, où chaque être humain est acteur et non spectateur de sa destinée et de celle de la société.
    • Un Etat garantissant paix civile et sociale, solidarité envers les plus démunis et accomplissant des missions de service public que l’initiative privée ne peut assurer.
    • Défenseur du fédéralisme d’union, fondée sur la monarchie constitutionnelle et parlementaire comme garante de l’unité et de la solidarité entre les Belges. Une Belgique insérée au sein d’une Union Européenne plus efficace et transparente, fonctionnant selon le principe de subsidiarité.
    • Des citoyens responsables et marquant leur adhésion aux droits et devoirs attachés à cette citoyenneté.

    Sur tous ces grands axes, dirigeants et militants, adhérents du CDF, se sont donnés ou ont généreusement soutenu le projet, sans compter, années après années, s’impliquant dans la vie locale ou réagissant dans le domaine de l’opinion, participant à toutes les élections.

    Malgré des débuts prometteurs: un congrès fondateur à Namur (plus de 800 participants) et un second congrès de plus de 1.200 participants à Louvain-la-Neuve, sans oublier que le CDF a compté jusque 4.500 membres dans les deux premières années, les résultats électoraux n’ont hélas pas suivi et l’effritement des membres et électeurs, ainsi que des militants actifs n’a cessé de se faire ressentir, de plus en plus durement.

    Les causes sont multiples, bien sûr. Relevons notamment, le seuil électoral fixé à 5% dès 2003, à l’instigation d’un cdH qui craignait l’émergence d’un nouveau parti chrétien démocrate ; son corollaire, l’argument du vote utile ; le financement électoral, réservé par eux-mêmes aux seuls partis présents au Parlement fédéral ; des procédures électorales et leur interprétation de plus en plus restrictives ; présence quasi inexistante des nouvelles formations dans les médias et les débats politiques.

    Le CDF ne pouvant plus raisonnablement compter sur une base assez large pour poursuivre le travail qu’exige un parti politique, ni sur un nombre suffisant de candidats capables de se présenter et défendre valablement son programme lors des différents scrutins, nous avons pris, à contrecœur certes, la décision de mettre fin à l’aventure ; restant convaincus du bien-fondé du projet en tant que tel, aujourd’hui autant qu’il y a 10 ans, mais devant nous rendre à l’évidence de l’état des lieux face auquel nous sommes confrontés.

    Nous voulons témoigner de notre infinie reconnaissance envers toutes celles et tous ceux qui ont cru en ce projet, aux premières heures et jusqu’à ce jour, qui ont permis au CDF d’exister vraiment dans le champ politique, d’avoir pu imposer une marque et d’avoir certainement influencé une part du débat public. L’axe politique défendu par le CDF reste pertinent, au vu des défis actuels, tant éthiques que sociaux, économiques et financiers, en matière d’enseignement, de démocratie ou de solidarité nationale et internationale.

    Nous ne doutons pas d’ailleurs que plusieurs parmi nous continueront de s’engager d’une manière ou d’une autre dans la société, nous les y encourageons, les jeunes en particulier, afin que « la chose publique » soit l’affaire de tous.

    Pierre-Alexandre de Maere d’Aertrycke, Président, co-fondateur

    Christine Dupuis, co-fondatrice

    Jean-Marie Bourgeois, Secrétaire Politique

    Emmy Ruritariye, Secrétaire Générale adjointe

  • Géographie du catholicisme

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    On pourra examiner sur chiesa.espresso la nouvelle donne catholique à travers le monde. C'est à la tête d'une Eglise désertée en Europe mais plus vivante que jamais sur les autres continents que se trouvera le nouveau pape:

    Le nouveau pape que les cardinaux s’apprêtent à élire guidera une Église qui a connu, au cours du siècle dernier, la plus vigoureuse croissance numérique de son histoire en même temps qu’un très fort changement de sa répartition géographique, les États-Unis constituant le point focal de cette évolution.

    Les catholiques représentaient, il y a un siècle, un sixième de la population mondiale et la moitié des chrétiens, deux proportions inchangées aujourd’hui. Mais, en chiffres absolus, ils sont quatre fois plus nombreux. En 1910, ils étaient 291 millions. En 2010, ils sont 1,1 milliard.

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  • « Je ne vous laisserai pas orphelins » : un hommage à Benoît XVI

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    misa26.jpgAlors que s’est achevé le pontificat de Benoit XVI, le Centre Île de Meuse (Opus Dei) à Liège, nous communique cette tribune de Xavier Echevarria, Evêque, Prélat de l’Opus Dei (photo),  parue sur le site du journal la Croix, le jour même où la renonciation du pape devint effective :

     « Je ne vous laisserai pas orphelins » (Jn, 14,18) dit le Christ aux apôtres. Il leur promit le Saint-Esprit qui, à son tour, ferait d’eux de véritables fils du Père. Je ne vous laisserai pas orphelins : voici les mots qui me viennent à l’esprit au moment où s’achève le pontificat de Benoît XVI. Il ne nous laisse pas orphelins, parce que son magistère est toujours vivant, parce qu’il va nous accompagner par sa prière et par son affection paternelle, parce que sa figure de Bon Pasteur s’affermit de jour en jour et, enfin, parce que le Saint-Esprit continuera de guider son Église avec un nouveau pape.

    La richesse du magistère de Benoît XVI montre son extraordinaire capacité à exprimer des vérités profondes avec des mots simples. Il a tiré profit de l’apparente « éclipse de Dieu » pour nous inviter à redécouvrir le sens de Dieu, Créateur et Rédempteur, qui est toujours à l’œuvre dans notre monde.

    Il nous a fermement rappelé que l’essence même de Dieu est l’amour et que, de ce fait, l’amour est la raison d’être et le chemin de l’homme. En cette Année de la Foi, celui-ci pourra s’appuyer sur les références sûres que sont le Catéchisme de l’Église Catholique et son Compendium, fruits du Concile Vatican II, et pour lesquels le cardinal Ratzinger joua un rôle essentiel. Le Catéchisme de l’Église Catholique nous invite à contempler et à vivre l’Église comme une Communion des Saints dans laquelle aucun baptisé ne se sent étranger et où l’on apprend à exercer la charité dans la vérité.

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  • Le pape à venir

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    Excellent "recadrage" de l'abbé Eric Iborra (sur Liberté politique) :

    Les dernières paroles publiques du bien aimé pape Benoît XVI, prononcées du balcon de la loggia de la résidence pontificale de Castel Gandolfo, étaient aussi pour nous : « Nous allons de l'avant, avec le Seigneur, pour le bien de l'Église et du monde ». « Aller de l'avant », selon ses vœux, c'est maintenant tourner notre regard vers le collège des cardinaux, dont les rencontres prépareront l'ouverture du conclave auxquels seuls les cardinaux électeurs prendront part.

     « ALLER DE L'AVANT », c'est donc attendre la désignation de celui que le Seigneur a choisi pour guider l'Église dans la tumultueuse traversée de ce monde. « Que le Seigneur vous montre celui qui est voulu par lui » disait Benoît XVI aux cardinaux au moment de prendre congé d'eux.

    Qui sera-t-il ? Nous n'en savons rien, mais nous l'attendons dans la foi. Et dans la prière, pour que « pleinement dociles à l'action de l'Esprit Saint », selon les mots du Pape, les cardinaux renoncent à toute vue humaine, trop humaine, de la charge. Pour qu'ils soient libres vis-à-vis du monde de la liberté même du martyr dont le rouge de leur habit est un symbole.

    Benoît XVI les y invitait lors de ses adieux, leur demandant – je le cite – « à grandir encore dans cette unité profonde, en sorte que le collège des cardinaux soit comme un orchestre où les diversités, expression de l'Église universelle, concourent toujours à une concorde et à une harmonie supérieures ». Car il sait que « tout royaume divisé en lui-même sera dévasté ».

    C'est à cette prière pour l'unité que nous sommes invités pendant cette période de vacance du Siège apostolique. C'est dans cet esprit que l’Eglise y ajoute les oraisons Pro eligendo Summo Pontifice à chaque messe jusqu'à l'élection du Souverain Pontife. Car le Seigneur ne nous laissera pas orphelins. Lui-même ne cesse de se rendre visible dans son Église, et en particulier à travers ceux qui représentent la tête de son Corps mystique, les prêtres, le sacerdoce. Et pour que l'unité du Corps soit visiblement manifestée, il a choisi Pierre pour la signifier, Pierre à qui il remet les clefs du Royaume des cieux. Le successeur de Pierre est le signe visible de cette unité nécessaire. Le pape qui sera élu représentera visiblement le chef invisible de l'Église.

    L’Église n’est pas aux ordres du monde

    Qui sera-t-il ? Encore une fois nous n'en savons rien, mais nous nous gardons en tout cas des spéculations de certains médias qui veulent réorganiser l'Église à la manière dont ils poussent les parlements occidentaux à bouleverser la société des hommes.

    Nous nous méfions de ceux qui ne mettent jamais les pieds dans une église mais qui prétendent nous dicter ce que l'Église a à penser, à dire et à faire. Nous nous gardons de ceux qui nous déclarent nous imposer un prélat venu du tiers-monde, mais à condition bien sûr qu'il partage les préjugés libéraux de ceux qui font l'opinion occidentale. Nous nous méfions des donneurs de leçon en modernité chrétienne, car nous ne voulons pas nous dissoudre dans une comprehensiveness à l'anglicane, aussi large d'esprit qu'elle est vide de contenu.

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  • Une parole agissante, capable de transformer nos vies

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    Evangile du jour : Jean, 4, 43-54

    Jésus, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, partit pour la Galilée. (Lui-même avait attesté qu'un prophète n'est pas honoré dans son propre pays.) Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu'ils étaient allés eux aussi à cette fête. 

    Ainsi donc Jésus revint à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Vous ne pourrez donc pas croire à moins d'avoir vu des signes et des prodiges ? » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : «Va, ton fils est vivant. »

    L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu'il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s'était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C'est hier, au début de l'après-midi, que la fièvre l'a quitté. » Le père se rendit compte que c'était justement l'heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, avec tous les gens de sa maison. 

    Tel est le second signe que Jésus accomplit lorsqu'il revint de Judée en Galilée.

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (homélies.fr) (Archive 2009)

    C’est avec le quatrième évangile que nous cheminerons désormais vers Pâques. Nous y entrons au chapitre 4 avec le second signe que Jésus accomplit, et qui se situe, comme le premier, à Cana en Galilée. Jésus est en provenance de Judée et a pris le temps de s’arrêter deux jours en Samarie où il a reçu un bon accueil après la rencontre avec la femme samaritaine au bord du puits de Jacob (Jn 4, 1-42).

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  • Mgr Maroy : « et si la Belgique se penchait sur la RDC ? »

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    Lu sur le site des médias catholiques belges :

    De passage en Belgique, Mgr François-Xavier Maroy, archevêque de Bukavu à l’Est du Congo, souhaite que la Belgique intervienne militairement au Congo. Il pèse à peine ses mots : « Pourquoi ne pas participer à une mission de paix en tant qu’ancien colonisateur ? Que d’autre fait la France au Mali ? »

    Originaire de la capitale du Kivu, Mgr François-Xavier Maroy Rusengo sait bien que le siège d’archevêque de Bukavu qu’il occupe n’est pas des plus stables. Il est déjà le troisième successeur du jésuite Christophe Munzihirwa Mwene Ngabo, assassiné en octobre 1996. Par ailleurs, il a aussi la charge, en tant qu’administrateur, du diocèse d’Uvira, depuis la nomination de Mgr Jean-Pierre Tafunga Mbayo au siège archiépiscopal de Lubumbashi.

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  • Conclave : 7 façons de se tromper à coup sûr...

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    De Jean-Marie Guénois (Figaro) sur son « religioblog », à propos du conclave qui s’ouvre à Rome ce mardi 12 mars :

    « Les pronostics pour l'élection du nouveau Pape cette semaine se suivent et se... ressemblent. L'expérience des précédents conclaves a démontré la fragilité des prévisions. Le cru 2013 est de ce point de vue, plus ouvert que jamais. Néanmoins, voici sept façons de se tromper à coup sûr... 

    que vous découvrirez sur "religioblog" : Conclave : 7 façons de se tromper à coup sûr... 

  • Cauchemar pour les chrétiens de Lahore

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    De Daniel Hamiche

    Un quartier chrétien mis à feu et à sang par des musulmans à Lahore

    L’épouvante ce matin dans un quartier chrétien de Lahore, la Joseph Colony… Une foule importante de musulman pakistanais l’a attaqué, pillant les habitations en incendiant une centaine et laissant au mois trente-cinq blessés sur le carreau. À l’origine de cette nouvelle poussée de haine furieuse, une altercation non éclaircie hier après-midi entre un jeune chrétien Sawan Masih, 26 ans, et un coiffeur musulman Imran Shahid dans l’échoppe duquel il était entré pour se faire couper les cheveux. Pour Sawan Masih le coiffeur aurait refusé de le servir au motif qu’il était chrétien et aurait proféré des exécrations contre le christianisme. Pour le coiffeur, le jeune homme était ivre et aurait blasphémé le nom de Mahomet… Il a sitôt couru au poste de police le plus proche pour dénoncer le chrétien comme blasphémateur. Sawan Masih a été arrêté peu après : il risque la prison à vie… Mais ce n’est pas suffisant pour l’imam du quartier qui appelle lui à l’assassinat du jeune chrétien.

    Source : Asia News

    Voir aussi : http://www.lalibre.be/actu/international/

  • "Douze salopards" au Conclave ?

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    C'est ce qu'affirme le SNAP, un collectif américain constitué de victimes de la pédophilie ecclésiastique. Mais qu'est-ce qui se cache derrière ce groupe de pression dont les accusations ont été largement répercutées par la presse ? Massimo Introvigne nous livre un éclairage solidement étayé dans un article que notre amie de "Benoît-et-moi" a fort opportunément traduit; merci à elle : http://benoit-et-moi.fr/2013-I/articles/pressions-sur-le-conclave.php

  • Opter pour la radicalité évangélique, ici et maintenant

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    Michel Zanotti-Sorkine a invité, hier à Koekelberg, à opter pour la radicalité évangélique. Il a réfuté les objections habituelles qui nous confortent dans notre tiédeur et qui nous font abaisser l’évangile à notre niveau plutôt que de nous laisser élever par lui en suivant le Christ comme Il nous y invite. Ne s’est-on pas installé dans des accommodements faciles en se retranchant derrière de subtiles distinctions ? Je pense tout particulièrement à cette distinction entre conseils et préceptes évangéliques, les préceptes étant censés régir la vie de tout chrétien tandis que les conseils invitant à la perfection ne s’adresseraient qu’à ceux qui y seraient appelés par vocation particulière. Utile distinction permettant de se donner bonne conscience en ajustant l’évangile à notre médiocrité. Cela me rappelle une vieille amie qui avait toujours à la bouche cette parole facile : « le Bon Dieu n’en demande pas tant ! ». Aujourd’hui, face à une société complètement déboussolée livrée à tous les errements qui la font consentir à l'avortement, à l'euthanasie, à une destruction systématique de la famille, à une propagande homosexualiste insensée, sur fond d’égoïsme individualiste et d’hédonisme matérialiste, nous n’avons d’autre choix que d’opter pour la radicalité évangélique, ici et maintenant. Cela s’applique en priorité au  lien que nous entretenons avec ce que nous avons. Nous nous sommes très bien habitués à vivre cette contradiction entre le fait d’entendre cette invitation au détachement et celui de consacrer beaucoup de temps et d’énergie à ce que nous possédons. Des chrétiens embourgeoisés vivant dans une opulence bien affichée peuvent-ils être des témoins crédibles ? C’est une question extrêmement embarrassante que l’on préfère fuir mais qui est pourtant essentielle. « Il est vraiment très difficile pour ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le Royaume des Cieux » « Peut-être parce que, trop souvent, ce sont nos richesses qui nous possèdent. Peut-être aussi parce qu’elles sont ce que nous n’avons pas partagé avec plus pauvre que nous ; et même si cette radicalité de l’évangile nous déplaît, nous ne pouvons pas la gommer... Peut-être enfin parce que nos richesses nous apprennent à nous suffire par nous-mêmes et ne nous enseignent pas à être dans la position de celui qui reçoit. » (Marie-Noëlle Thabut)

  • Avec Mgr Léonard à Koekelberg ou quand la foi soulève les montagnes...

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    Qui croirait que dans la capitale de ce pays, marqué par le matérialisme et le rejet de ses racines chrétiennes, il suffit que l’archevêque lance une simple invitation pour qu’elle soit aussitôt suivie, avec un grand enthousiasme, par de très nombreuses personnes heureuses de s’engager dans une démarche de conversion ? C’est pourtant ce à quoi l’on a assisté ce samedi après-midi. La basilique de Koekelberg était noire de monde (plus de deux mille personnes) et il a manqué de chaises pour y installer tous les participants. Le thème de ce rassemblement était la conversion du cœur et la guérison du monde, de véritables urgences quand on jette les yeux sur la société d’aujourd’hui.

    En première partie, le Père Zanotti-Sorkine, venu de Marseille pour la circonstance, a exhorté l’assemblée à s’engager dans une réelle conversion du cœur pour qu’il soit habité par l’amour de Dieu et du prochain. La vie du chrétien se devrait d’être axée sur la prière, sur les sacrements et de s’inspirer de la vie et des paroles de Jésus, tout en se confiant à Marie. La foule a applaudi à de nombreuses reprises des paroles fortes invitant à la radicalité et à porter aux hommes d’aujourd’hui le Christ de façon crédible. Il a également insisté sur la nécessité pour les prêtres d’exercer en priorité leur apostolat en étant présents dans leurs églises pour y confesser et célébrer une liturgie digne de ce nom, tandis que les laïcs devraient un peu moins hanter les sacristies pour être davantage dans le monde et y rayonner leur foi.

    En seconde partie, Mgr Léonard a présidé une eucharistie très fervente accompagnée de chants largement empruntés au répertoire du Renouveau charismatique. Souffrant d’une extinction de voix, le primat de Belgique a cependant délivré un message stimulant, susceptible de redynamiser les baptisés. Son homélie commentant la parabole du fils prodigue fut un beau moment de méditation sur l’ampleur de la miséricorde du Père dont l’amour surabonde et relève un fils qui ne voyait en son père qu’un patron et se comportait comme un appointé soucieux de ses seuls droits.

    Cette très belle réussite n’est que le début d’une remobilisation qui devrait déboucher sur de nouvelles propositions. « Maranatha » (« Reviens, Seigneur Jésus ») est le nom qui est donné à cette initiative qui se veut œcuménique (et même, plus tard, ouverte aux autres religions). La première activité annoncée est un grand pèlerinage en Terre Sainte durant l’été prochain mais d’autres convocations devraient suivre et ce blog les relayera avec joie. Cela fait longtemps, sur belgicatho, que l’on aspire à voir nos évêques lancer un tel appel, nous invitant à une démarche exceptionnelle à la hauteur des défis des temps présents et de la gravité d’une situation dont on ne parvient plus à mesurer l’ampleur. On peut espérer (rêver ?) que les évêques des autres diocèses entreront dans cette dynamique et que cette mobilisation sera relayée dans les paroisses. 

  • Cardinal Journet : le pape est le vicaire du Christ, pas de l’Eglise

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    Lu sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau »

    charles-journet-temoin_Small.jpgLe Conclave s'ouvrira mardi 12 mars prochain. Le programme prévoit pour ce premier jour de la réunion des cardinaux qui verra l'élection du prochain pape la messe pro elegendo Pontefice à la basilique Saint-Pierre, célébrée le mardi matin. L'après midi aura lieu l'entrée des cardinaux en conclave. Nous profitons de ces jours qui nous séparent de la joie de connaître le prochain successeur de saint Pierre pour approfondir plusieurs aspects de la théologie touchant au ministère pétrinien. À ce titre, nous publions ci-dessous un court texte du cardinal Journet. 

     «  Simon, fils de Jean, dit le Seigneur, sois le pasteur de mes brebis. Il ne dit pas : de tes brebis. Elles seront toujours à lui. Elles ne changeront pas de maître. Je suis, dit-il encore, le bon pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. Il les appelle par leur nom, elles écoutent sa voix, et Il les emmène (Jean, X). Ce sont donc les brebis du Christ, ce ne sont pas ses brebis à lui que paîtra Simon Pierre. C'est au nom du Christ, ce n'est pas en son nom à lui qu'il emmènera. Voilà tout ce qu'on veut rappeler quand on dit que Pierre est le vicaire de Jésus-Christ, puisqu'il est convenu que le pouvoir exercé au nom d'un autre se nomme un pouvoir vicaire.

    Pierre est le vicaire du Christ ; il n'est pas le vicaire de l'Église et de la multitude chrétienne. La juridiction né remonte pas de l'Église jusqu'à lui, elle descend de lui jusqu'à l'Église. Le Christ la lui donne directement et immédiatement, il ne la donne pas d'abord à l'Église avec charge de la lui transmettre (1). Plus encore, il la lui donne antérieurement au choix par l'Église d'une constitution. »

     (1) Le concile du Vatican (Vatican I) dénonce comme contraire à l'Écriture et à la Tradition, l'erreur de ceux qui prétendent « que le primat de juridiction a été donné immédiatement et directement non pas à Pierre, mais à l'Église, et par elle à Pierre son ministre ». Denz., n°1822.

     Extrait de L'Église du Verbe incarné, essai de théologie spéculative, tome 1, deuxième édition corrigée et augmentée, Desclée de Brouwer, 1955, pp.541-542. 

    Ici : Le Pape, vicaire du Christ, non de l'Église