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BELGICATHO - Page 453

  • LVe Journée mondiale de la Paix : le message du pape François

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    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS

    POUR LA CÉLÉBRATION DE LA LVe JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX

    1er JANVIER 2023 (source)

    Personne ne peut se sauver tout seul.
    Repartir après la Covid-19 pour tracer ensemble des sentiers de paix

    « Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur, vous n’avez pas besoin, frères, que je vous en parle dans ma lettre. Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit » (Première Lettre de Saint Paul aux Thessaloniciens 5, 1-2).

    1. L'Apôtre Paul invitait par ces mots la communauté de Thessalonique à rester ferme dans l'attente de la rencontre avec le Seigneur, les pieds et le cœur sur terre, capable de porter un regard attentif sur la réalité et les événements de l'histoire. C'est pourquoi, même si les événements de notre existence semblent tragiques et que nous nous sentons poussés dans le tunnel sombre et pénible de l'injustice et de la souffrance, nous sommes appelés à garder le cœur ouvert à l'espérance, en faisant confiance à Dieu qui se rend présent, nous accompagne avec tendresse, nous soutient dans notre fatigue et, surtout, guide notre chemin. C'est pourquoi saint Paul exhorte constamment la communauté à veiller, en recherchant le bien, la justice et la vérité : « Ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres » (5, 6). C'est une invitation à rester en éveil, à ne pas nous enfermer dans la peur, la souffrance ou la résignation, à ne pas céder à la distraction, à ne pas nous décourager, mais à être au contraire comme des sentinelles capables de veiller et de saisir les premières lueurs de l'aube, surtout aux heures les plus sombres.

    2. La Covid-19 nous a plongés dans la nuit, déstabilisant notre vie ordinaire, chamboulant nos plans et nos habitudes, bouleversant l'apparente tranquillité des sociétés, même les plus privilégiées, entrainant désorientation et souffrance, causant la mort de beaucoup de nos frères et sœurs.

    Entrainé dans un tourbillon de défis imprévus et dans une situation qui n'était pas très claire, même du point de vue scientifique, le monde de la santé s'est mobilisé pour soulager la douleur de nombre de personnes et tenter d'y remédier, tout comme les Autorités politiques qui ont dû prendre des mesures importantes en termes d'organisation et de gestion de l'urgence.

    En plus des manifestations physiques, la Covid-19 a provoqué, parfois à long terme, un malaise général qui a grandi dans le cœur de nombreux individus et familles, avec des effets considérables alimentés par de longues périodes d'isolement et diverses restrictions de liberté.

    En outre, nous ne pouvons pas oublier la manière dont la pandémie a touché certains aspects sensibles de l’ordre social et économique, faisant ressortir des contradictions et des inégalités. Elle a menacé la sécurité de l'emploi de nombreuses personnes et aggravé la solitude de plus en plus répandue dans nos sociétés, notamment celle des plus faibles et des pauvres. Pensons, par exemple, aux millions de travailleurs clandestins dans de nombreuses régions du monde, qui sont restés sans emploi et sans aucun soutien durant tout le confinement.

    Les individus et la société progressent rarement dans des situations générant un tel sentiment de défaite et d'amertume : ce dernier affaiblit les efforts dépensés pour la paix et provoque des conflits sociaux, des frustrations et des violences de toutes sortes. En ce sens, la pandémie semble avoir bouleversé même les parties les plus paisibles de notre monde, faisant ressortir d'innombrables fragilités.

    3. Après trois années, l’heure est venue de prendre le temps de nous interroger, d'apprendre, de grandir et de nous laisser transformer, tant individuellement que communautairement ; un temps privilégié pour se préparer au "jour du Seigneur". J'ai déjà eu l’occasion de répéter qu’on ne sort jamais identiques des moments de crise : on en sort soit meilleur, soit pire. Aujourd'hui, nous sommes appelés à nous demander : qu'avons-nous appris de cette situation de pandémie ? Quels chemins nouveaux devons-nous emprunter pour nous défaire des chaînes de nos vieilles habitudes, pour être mieux préparés, pour oser la nouveauté ? Quels signes de vie et d'espérance pouvons-nous saisir pour aller de l'avant et essayer de rendre notre monde meilleur ?

    Après avoir touché du doigt la fragilité qui caractérise la réalité humaine ainsi que notre existence personnelle, nous pouvons dire avec certitude que la plus grande leçon léguée par la Covid-19 est la conscience du fait que nous avons tous besoin les uns des autres, que notre plus grand trésor, et aussi le plus fragile, est la fraternité humaine fondée sur notre filiation divine commune, et que personne ne peut se sauver tout seul. Il est donc urgent de rechercher et de promouvoir ensemble les valeurs universelles qui tracent le chemin de cette fraternité humaine. Nous avons également appris que la confiance dans le progrès, la technologie et les effets de la mondialisation n'a pas seulement été excessive, mais s'est transformée en un poison individualiste et idolâtre, menaçant la garantie souhaitée de justice, de concorde et de paix. Dans notre monde qui court très vite, les problèmes généralisés de déséquilibres, d'injustices, de pauvretés et de marginalisations alimentent très souvent des troubles et des conflits, et engendrent des violences voire des guerres.

    Tandis que, d'une part, la pandémie a fait émerger tout cela, nous avons fait d'autre part des découvertes positives : un retour bénéfique à l'humilité ; une réduction de certaines prétentions consuméristes ; un sens renouvelé de la solidarité qui nous incite à sortir de notre égoïsme pour nous ouvrir à la souffrance des autres et à leurs besoins ; un engagement, parfois vraiment héroïque, de tant de personnes qui se sont dépensées pour que tous puissent mieux surmonter le drame de l'urgence.

    Il a résulté de cette expérience une conscience plus forte qui invite chacun, peuples et nations, à remettre au centre le mot "ensemble". En effet, c'est ensemble, dans la fraternité et la solidarité, que nous construisons la paix, que nous garantissons la justice et que nous surmontons les événements les plus douloureux. En effet, les réponses les plus efficaces à la pandémie ont été celles qui ont vu des groupes sociaux, des institutions publiques et privées, des organisations internationales, s'unir pour relever le défi en laissant de côté les intérêts particuliers. Seule la paix qui naît de l'amour fraternel et désintéressé peut nous aider à surmonter les crises personnelles, sociales et mondiales.

    4. Dans le même temps, au moment où nous osions espérer que le pire de la nuit de la pandémie de Covid-19 avait été surmonté, une nouvelle calamité terrible s'est abattue sur l'humanité. Nous avons assisté à l’apparition d'un autre fléau : une guerre de plus, en partie comparable à la Covid-19 mais cependant motivée par des choix humains coupables. La guerre en Ukraine sème des victimes innocentes et répand l'incertitude, non seulement pour ceux qui sont directement touchés, mais aussi pour tout le monde, de manière étendue et indiscriminée, y compris pour tous ceux qui, à des milliers de kilomètres de distance, souffrent des effet collatéraux - il suffit de penser aux problèmes du blé et du prix du carburant.

    Ce n'est certes pas l'ère post-Covid que nous espérions ou attendions. En effet, cette guerre, comme tous les autres conflits répandus de par le monde, est une défaite pour l’humanité entière et pas seulement pour les parties directement impliquées. Alors qu’un vaccin a été trouvé pour la Covid-19, des solutions adéquates n'ont pas encore été trouvées pour la guerre. Le virus de la guerre est certainement plus difficile à vaincre que ceux qui affectent l'organisme humain, car il ne vient pas de l'extérieur mais de l'intérieur, du cœur humain, corrompu par le péché (cf. Évangile de Marc 7, 17-23).

    5. Que nous est-il donc demandé de faire ? Tout d'abord, de nous laisser changer le cœur par l'urgence que nous avons vécue, c'est-à-dire permettre à Dieu, à travers ce moment historique, de transformer nos critères habituels d'interprétation du monde et de la réalité. Nous ne pouvons plus penser seulement à préserver l'espace de nos intérêts personnels ou nationaux, mais nous devons y penser à la lumière du bien commun, avec un sens communautaire c'est-à-dire comme un "nous" ouvert à la fraternité universelle. Nous ne pouvons pas continuer à nous protéger seulement nous-mêmes, mais il est temps de nous engager tous pour guérir notre société et notre planète, en créant les bases d'un monde plus juste et plus pacifique, effectivement engagé dans la poursuite d'un bien qui soit vraiment commun.

    Pour y parvenir et vivre mieux après l'urgence de la Covid-19, nous ne pouvons pas ignorer un fait fondamental : les nombreuses crises morales, sociales, politiques et économiques que nous vivons sont toutes interconnectées. Ce que nous considérons comme étant des problèmes individuels sont en réalité causes ou conséquences les unes des autres. Nous sommes appelés à relever les défis de notre monde, avec responsabilité et compassion. Nous devons réexaminer la question de la garantie de la santé publique pour tous ; promouvoir des actions en faveur de la paix pour mettre fin aux conflits et aux guerres qui continuent à faire des victimes et à engendrer la pauvreté ; prendre soin, de manière concertée, de notre maison commune et mettre en œuvre des mesures claires et efficaces pour lutter contre le changement climatique ; combattre le virus des inégalités et garantir l'alimentation ainsi qu’un travail décent pour tous, en soutenant ceux qui n'ont pas même un salaire minimum et se trouvent en grande difficulté. Le scandale des peuples affamés nous blesse. Nous devons développer, avec des politiques appropriées, l'accueil et l'intégration, en particulier des migrants et de ceux qui vivent comme des rejetés dans nos sociétés. Ce n'est qu'en nous dépensant dans ces situations, avec un désir altruiste inspiré par l'amour infini et miséricordieux de Dieu, que nous pourrons construire un monde nouveau et contribuer à édifier le Royaume de Dieu qui est un Royaume d'amour, de justice et de paix.

    En partageant ces réflexions, je souhaite qu'au cours de la nouvelle année, nous puissions marcher ensemble en conservant précieusement ce que l'histoire peut nous apprendre. Je présente mes meilleurs vœux aux Chefs d'État et de Gouvernement, aux Responsables des Organisations internationales, aux Leaders des différentes religions. À tous les hommes et femmes de bonne volonté, je leur souhaite de construire, jour après jour en artisans de la paix, une bonne année ! Que Marie Immaculée, Mère de Jésus et Reine de la Paix, intercède pour nous et pour le monde entier.

    Du Vatican, le 8 décembre 2022                                             

    François

  • Le testament spirituel de Benoît XVI

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    Benoit XVI

    Le Vatican publie le testament spirituel de Benoît XVI

    Le Bureau de presse du Saint-Siège a publié dans la soirée du 31 décembre 2022 ce texte rédigé par l'ancien pape décédé dans la matinée, le 29 août 2006.

    «Si, à cette heure tardive de ma vie, je jette un regard en arrière sur les décennies que j'ai traversées, je vois tout d'abord combien j'ai de raisons de remercier. Je remercie avant tout Dieu lui-même, le dispensateur de tous les bons dons, qui m'a donné la vie et m'a guidé à travers de nombreuses tribulations, qui m'a toujours relevé lorsque je commençais à glisser, qui m'a toujours offert la lumière de son visage. En regardant en arrière, je vois et je comprends que même les parties sombres et pénibles de ce chemin ont été pour mon Salut et que c'est justement là qu'Il m'a bien guidé.

    Je remercie mes parents qui m'ont donné la vie à une époque difficile et qui, au prix de grands renoncements, m'ont préparé par leur amour un merveilleux foyer qui comme une lumière claire illuminent tous mes jours jusqu'à aujourd'hui. La foi clairvoyante de mon père nous a appris à croire, à nous frères et sœurs, et elle a tenu bon comme guide au milieu de toutes mes connaissances scientifiques ; la piété chaleureuse et la grande bonté de ma mère restent un héritage pour lequel je ne pourrai jamais assez rendre grâce. Ma sœur m'a servi de manière désintéressée et pleine de sollicitude pendant des décennies ; mon frère m'a toujours ouvert la voie par la clairvoyance de ses jugements, avec sa puissante détermination et avec la sérénité de son cœur ; sans cette présence continue qui me précède et m'accompagne, je n'aurais pas pu trouver le bon chemin.

    Je remercie Dieu du fond du cœur pour les nombreux amis, hommes et femmes, qu'Il a toujours mis à mes côtés ; pour les collaborateurs à toutes les étapes de mon chemin ; pour les enseignants et les élèves qu'il m'a donnés. Je les confie tous avec reconnaissance à sa bonté. Et je voudrais remercier le Seigneur pour ma belle patrie des Préalpes bavaroises, dans laquelle j'ai toujours pu voir transparaître la splendeur du Créateur Lui-même. Je remercie les habitants de ma patrie de m'avoir toujours permis de faire l'expérience de la beauté de la foi. Je prie pour cela, pour que notre pays reste une terre de foi et vous prie : chers compatriotes, ne vous laissez pas détourner de la foi. Enfin, je remercie Dieu pour toutes les belles choses que j'ai pu expérimenter aux différentes étapes de mon parcours, mais surtout à Rome et en Italie, qui est devenue ma deuxième patrie.

    À tous ceux à qui j'ai fait du tort d'une manière ou d'une autre, je demande pardon du fond du cœur.

    Ce que j'ai dit tout à l'heure de mes compatriotes, je le dis maintenant à tous ceux qui ont été confiés à mon ministère dans l'Église : Tenez bon dans la foi ! Ne vous laissez pas troubler ! Il semble souvent que la science – d'une part les sciences naturelles, d'autre part la recherche historique (en particulier l'exégèse des Saintes Écritures) – ait des vues irréfutables qui s'opposent à la foi catholique. J'ai assisté de loin aux transformations des sciences naturelles et j'ai pu voir comment des certitudes apparentes fondées contre la foi, ne se révélaient pas être des sciences, mais des interprétations philosophiques appartenant seulement en apparence à la science – tout comme la foi a appris, dans le dialogue avec les sciences naturelles, la limite de la portée de ses affirmations et ainsi à mieux comprendre ce qu'elle est.

    Depuis soixante ans, j'accompagne le chemin de la théologie, en particulier celui des études bibliques, et j'ai vu s'effondrer, au fil des générations, des thèses qui semblaient inébranlables et qui se sont révélées n'être que de simples hypothèses : la génération libérale (Harnack, Jülicher, etc.), la génération existentialiste (Bultmann, etc.), la génération marxiste. J'ai vu et je vois comment, dans l'enchevêtrement des hypothèses, la raison de la foi a émergé et émerge à nouveau. Jésus-Christ est vraiment le chemin, la vérité et la vie – et l'Église, dans toutes ses imperfections, est vraiment Son corps."

  • Spe Salvi : l'espérance selon Benoît XVI

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    Cette encyclique du pape Benoît appelle les chrétiens à s'appuyer, dans l'espérance, sur la foi en Jésus et la prière. Spe salvi (Sauvés dans l'espérance) concerne la deuxième vertu théologale. L’hebdomadaire « La Croix » y avait consacré, en son temps, cette brève réflexion qui nous concerne tous et singulièrement le jour de la mort d’un pape dont la profession de foi, son témoignage radical, impressionne toujours  les esprits religieux : même, peut-être, au sein de l’Europe apostate.

    « L'espérance n'est pas chose facile, simple et évidente. Elle ne peut se contenter de grands mots, de grandes envolées et de grandes théories. On peut être à bout, vidé de tout espoir, de toute espérance, on peut être "triste à mourir"... et espérer encore. C'est bien de cette "espérance" là dont nous parle Benoît XVI dans cette encyclique : "Spe salvi".

    Que veut dire espérer ? C'est la question à laquelle Benoît XVI tente de répondre. Si la première et la seconde parties de son texte sont difficiles à lire (c'est une analyse historique et théologique de notre monde à travers la lecture de l'Ecriture et des auteurs de la Tradition chrétienne), la seconde (entre les paragraphes 32 et 41) est de loin la plus explicite.

    Benoît XVI fait bien la différence entre la "grande espérance", qui n'est que Dieu seul, qui "embrasse l'univers et et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre", et les "petites espérances" qui, dans la vie de chaque jour, viennent nous conforter. Cette "grande espérance" est la certitude que, même quand il n'y a plus rien à attendre de la vie, quand tout paraît perdu, on peut toujours encore espérer.

    Prière, ferment d'espérance

    Pour être capable de cette "grande espérance", pour en faire "l'apprentissage" nous dit Benoît XVI, il y a la prière : "Si je ne peux plus parler à personne, je peux toujours parler à Dieu. Celui qui prie n'est jamais totalement seul". Dans la prière l'homme fait l'expérience du désir de Dieu. Et ce désir élargit le coeur, et le prépare à recevoir le don que Dieu fait de sa présence et de son règne. Mais il n'y a pas que la prière. Il y a aussi la souffrance. Et c'est là, entre autre, que le pape étonne.

    Dans les très beaux paragraphes 35, 36 et 37 , il développe avec beaucoup de clarté le rôle de la souffrance comme lieux d'apprentissage de l'espérance. C'est dans l'expérience du mal que notre courage et par la même notre espérance se fortifient. Parce qu'uni à Dieu, qui s'est fait homme pour compatir à la souffrance humaine, l'homme fait vaincre la lumière : "la souffrance, sans cesser d'être souffrance, devient malgré tout chant de louange" .

    Plus loin, comme surprenante conclusion à cette avant-dernière partie, Benoît XVI revient avec délicatesse sur une "forme de dévotion" dont on entendait plus parler depuis longtemps : "offrir à Dieu ses souffrances" Tout en reconnaissant le caractère désuet de la formule, Benoît XVI (para 40) invite à en revisiter le sens : "les petits ennuis du quotidien pourraient acquérir un sens et contribuer à l'économie du bien, de l'amour entre les hommes".

    L'espérance d'un amour toujours possible

    Mais c'est aussi très certainement dans la toute dernière partie de son encyclique que Benoît XVI donne de l'espérance sa plus juste et sa plus profonde signification. Quelle belle espérance en effet de savoir que "l'amour puisse parvenir jusqu'à l'au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d'affection au-delà des limites de la mort (...) Qui n'éprouverait le besoin de faire parvenir à ses proches déjà partis pour l'au delà un signe de bonté, de gratitude ou encore de demande de pardon ?"

    La suite de ce paragraphe 48 est une superbe exhortation à ne pas ...désespérer . Aucune relation n'est perdue, personne n'est isolé, seul, nos "existences sont en profonde communion entre elles. (...) .Nul ne vit seul, nul ne pèche seul. Nul n'est sauvé seul. Continuellement la vie des autres entre dans ma vie: en ce que je pense, dis, fais réalise. Et vive versa" Et ce qui est vrai dans nos vies terrestres, se réalise aussi dans la mort affirme Benoît XVI, donnant ainsi à notre existence tout son sens.

    Ces paroles (à l'image de celles de l'anima Christi, XIVe s., NdB) peuvent-elles toucher nos contemporains, avides de guérir de tout ce qui les oppresse, leur fait peur, les empêchent de vivre ? "Pour rencontrer l'espérance, il faut être allé au bout du désespoir" écrivait Georges Bernanos. C'est, en résumé, tout ce qu'exprime cette encyclique. »

    Spe Salvi : l'espérance selon Benoît XVI

  • "Ce pasteur timide fut un pape décisif" (Jean-Marie Guénois)

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    De sur le site du Figaro :

    Le pape émérite Benoît XVI s'est éteint au Vatican dans la discrétion

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  • Adieu à Benoît XVI, "humble ouvrier dans la vigne du Seigneur"

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    De Vatican News :

    Adieu à Benoît XVI, humble ouvrier dans la vigne du Seigneur

    Le pape émérite, âgé de 95 ans, est décédé à 9 h 34 à sa résidence au Vatican. Les funérailles sur la place Saint-Pierre le jeudi 5 janvier à 9h30, présidées par le pape François.

    Benoît XVI est retourné à la Maison du Père. Le bureau de presse du Vatican a annoncé il y a quelques minutes que le décès était survenu à 9h34 dans la résidence du monastère Mater Ecclesiae, que le pape émérite de 95 ans avait choisi comme résidence après avoir renoncé au ministère pétrinien en 2013. 

    "C'est avec tristesse que j'informe que le pape émérite, Benoît XVI, est décédé aujourd'hui à 9h34 au monastère Mater Ecclesiae au Vatican. D'autres informations suivront dès que possible", peut-on lire dans la note du directeur du Bureau de presse du Vatican, Matteo Bruni, publiée dans la matinée. Bruni informe également que "dès le lundi 2 janvier 2023 au matin, le corps du pape émérite sera dans la basilique Saint-Pierre au Vatican pour l'adieu des fidèles".

    Funérailles le 5 janvier

    Lors d'un briefing au Bureau de presse du Vatican, le directeur a indiqué aux journalistes des différents journaux linguistiques, présents ou connectés virtuellement, que les funérailles auront lieu place Saint-Pierre le jeudi 5 janvier à 9h30, présidées par le Saint-Père. M. Bruni a également rapporté que Benoît XVI a reçu l'onction des malades mercredi dernier à la fin de la messe au monastère et en présence des Memores Domini, qui l'assistent quotidiennement depuis des années. 

    L'aggravation des nouvelles

    Ces derniers jours, l'état de santé du pape émérite s'était déjà aggravé en raison de son âge avancé, comme l'avait indiqué le service de presse en faisant le point sur l'évolution de la situation.

    Le pape François lui-même avait voulu partager publiquement la nouvelle de la dégradation de l'état de santé de son prédécesseur à la fin de la dernière audience générale de l'année, le 28 décembre, lorsqu'il avait invité les gens à prier pour le pape émérite, qui était "très malade", afin que le Seigneur le console et le soutienne "dans ce témoignage d'amour pour l'Église jusqu'à la fin". Et dans tous les continents, les initiatives de prière se sont immédiatement multipliées avec des messages de solidarité et de proximité provenant également du monde non ecclésial. 

    Dernière mise à jour à 12h10 le 31 décembre 2022

    "Bientôt, je serai face au juge ultime de ma vie. Bien que, regardant en arrière ma longue vie, je puisse avoir beaucoup de motifs de frayeur et de peur, mon cœur reste joyeux parce que je crois fermement que le Seigneur n’est pas seulement le juge juste mais, en même temps, l’ami et le frère qui a déjà souffert lui-même mes manquements et qui, en tant que juge, est en même temps mon avocat (Paraclet). À l’approche de l’heure du jugement, la grâce d’être chrétien me devient toujours plus claire. Être chrétien me donne la connaissance, bien plus, l’amitié avec le juge de ma vie et me permet de traverser avec confiance la porte obscure de la mort. À ce propos, me revient sans cesse à l’esprit ce que Jean rapporte au début de l’Apocalypse: il voit le Fils de l’homme dans toute sa grandeur et tombe à ses pieds comme mort. Mais Lui, posant sur lui sa main droite, lui dit: “Ne crains pas! C’est moi.” (cf. Ap 1, 12-17)."

    Chers amis, avec ces sentiments, je vous bénis tous.

    6 février 2022

    (source)

    Lire aussi : BENOÎT XVI : « MAINTENANT TU PEUX LAISSER S’EN ALLER TON SERVITEUR »

  • Les missionnaires tués en 2022

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Les missionnaires tués en 2022

    30 décembre 2022

    Dossier réalisé par Stefano Lodigiani

    Cité du Vatican (Agence Fides) - Selon les données recueillies par l'Agence Fides, 18 missionnaires ont été tués dans le monde en 2022 : 12 prêtres, 1 religieux, 3 religieuses, 1 séminariste et 1 laïc. Quant à la répartition continentale, le nombre le plus élevé a été enregistré en Afrique, où 9 missionnaires ont été tués (7 prêtres, 2 religieux), suivie par l'Amérique Latine, avec 8 missionnaires tués (4 prêtres, 1 religieux, 1 religieuse, 1 séminariste,1 laïc) puis l'Asie, où 1 prêtre a été tué. Ces dernières années, l'Afrique et l'Amérique se sont relayées en tête de cette liste tragique. De 2011 à 2021, l'Amérique pendant 8 ans et l'Afrique pendant 3 ans (2018, 2019, 2021). De 2001 à 2021, le nombre total de missionnaires tués est de 526.

    Depuis quelque temps, la liste annuelle publiée par Fides ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict du terme, mais tente de recenser tous les chrétiens catholiques engagés d'une manière ou d'une autre dans une activité pastorale et qui sont morts de manière violente, non expressément « en haine de la foi ». C'est pourquoi nous préférons ne pas utiliser le terme « martyrs », sauf dans son sens étymologique de « témoins », afin de ne pas entrer dans le jugement que l'Eglise peut éventuellement porter sur certains d'entre eux. De même, nous utilisons le terme "missionnaire" pour tous les baptisés, conscients que « en vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire. Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Eglise et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation » (EG 120).

    Les quelques rapports sur la vie et les circonstances qui ont conduit à la mort violente de ces 18 missionnaires nous offrent des images de la vie quotidienne, bien que dans des contextes particulièrement difficiles, marqués par la violence, la misère, le manque de justice et de respect pour la vie humaine. Les autres personnes qui les accompagnaient ont souvent partagé le même sort que les missionnaires. Des prêtres ont été tués alors qu'ils étaient en route pour célébrer la Messe avec la communauté qu'ils dirigeaient, pour rompre ce pain et consacrer ce vin qui serait la nourriture et la vie de tant de fidèles. Une religieuse médecin tuée alors qu'elle était en service au centre de santé du diocèse, prête à sauver la vie des autres, et qui sait combien elle en avait déjà sauvé par le passé. Une missionnaire tuée lors d'un assaut sur la mission : au lieu de penser à sauver sa propre vie, elle s'est préoccupée d'aller vérifier que celle des filles logées dans le dortoir était en sécurité. Un autre laïc, un agent pastoral, a été tué alors qu'il se rendait à l'église pour diriger une liturgie de la parole pour les fidèles de cette région, qui n'avaient pas de prêtre résident.
    Témoins et missionnaires de la vie, avec leur vie, qu'ils ont offerte jusqu'au bout, totalement, librement, par gratitude. Comme l'a écrit le Pape François dans son message pour la Journée Mondiale des Missions 2022, “ il est demandé aux disciples de vivre leur vie personnelle dans la clé de la mission : ils sont envoyés par Jésus dans le monde non seulement pour faire la mission, mais aussi et surtout pour vivre la mission qui leur a été confiée ; non seulement pour rendre témoignage, mais aussi et surtout pour être des témoins du Christ. L'essence de la mission est de rendre témoignage au Christ, c'est-à-dire à sa vie, sa passion, sa mort et sa résurrection par amour du Père et de l'humanité".
    (Agence Fides 30/12/2022)

    Lire également : En mémoire reconnaissante des missionnaires assassinés. Des témoins, pas des "témoignages"

  • Affaire Rupnik : un silence intolérable; une enquête immédiate s'impose

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Affaire Rupnik, silence intolérable. Enquête immédiate

    31-12-2022

    Silence de la part du Saint-Siège, silence du Centre Aletti, silence du top management de la Compagnie de Jésus : il s'agit d'une stratégie claire pour laisser passer la tempête et ensuite la régler tranquillement. Mais le scandale est trop grand et il y a tellement de personnes qui ont été complices de cette situation qu'une visite apostolique immédiate est nécessaire pour mettre en évidence la responsabilité de chacun des acteurs impliqués. Les conclusions du célèbre canoniste, le Père Gerald Murray, et les nouvelles révélations d'une autre ancienne religieuse.

    Toujours le silence sur l'affaire Rupnik de la part de ceux qui devraient expliquer beaucoup de choses non pas par désir de vengeance, mais par amour de cette justice qui est surpassée, non abolie, par la miséricorde. Silence du Centre Aletti, qui continue en effet à faire figurer les homélies du Père Marko Rupnik à la une de ses journaux. Silence de la part du Saint-Siège, qui semble vouloir laisser passer la tempête et la résoudre tranquillement. Silence également de la part de la direction de la Compagnie de Jésus, qui a dit quelque chose de plus, mais omet de donner des explications sur certains points fondamentaux de l'affaire, détails qui mettraient très probablement en évidence des responsabilités au plus haut niveau.

    Dans sa récente interview avec Diane Montagne, le célèbre canoniste américain, le père Gerald Murray, a en effet attiré l'attention sur certains points critiques qui ressortent de la reconstruction chronologique proposée par les Jésuites, la seule officielle à ce jour. Le Père Murray note tout d'abord que la déclaration d'excommunication de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF), pour l'absolution du complice du péché contre le sixième commandement, montre que Rupnik ne s'est pas retiré de la contumace. S'il l'avait fait, "aucune déclaration de la peine d'excommunication n'aurait été nécessaire, puisqu'il était repentant, et la peine aurait été remise conformément au canon 1358". La révocation presque immédiate de l'excommunication laisse des questions ouvertes quant à la manière dont Rupnik s'est "retiré de la contumace" et "quelle réparation il a promis de faire pour le scandale et les dommages qu'il a causés" ; et qui a effectivement remis l'excommunication.

    Un autre point sensible est la décision de la CDF de ne pas renoncer à la prescription des délits canoniques de Rupnik commis au début des années 1990, surtout à la lumière du fait que "la CDF était au courant de sa précédente condamnation canonique. La cause de la justice aurait été servie en poursuivant en 2021 ces graves accusations qui, compte tenu du casier judiciaire canonique du père Rupnik, bénéficiaient d'une forte présomption de véracité. Un procès canonique aurait peut-être aussi encouragé d'autres personnes qui auraient pu être l'objet des déprédations du père Rupnik à se manifester". La CDF n'avait pas seulement le pouvoir de renoncer à la prescription, mais elle a encore le pouvoir de "relancer le procès intenté par les religieuses slovènes contre le père Rupnik". Étant donné ce que nous savons maintenant de sa turpitude morale, cela devrait se faire immédiatement", insiste le père Murray.

    Un aspect peu clair concerne également les mois qui se sont écoulés entre l'établissement de la vérité de l'accusation contre le complice de Rupnik et la déclaration d'excommunication latae sententiae par la CDF. "Quel intérêt possible de la justice a été servi par ce retard ? [Rupnik] a été reconnu coupable du double crime canonique d'avoir eu des relations sexuelles avec une religieuse et de lui avoir donné l'absolution ; pourtant, il a été laissé libre pendant tout ce temps de commettre les mêmes crimes.

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  • Quels sont les protocoles en cas de décès d'un pape émérite ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur The Catholic World Report :

    La grave maladie de Benoît XVI soulève des questions sur les protocoles d'un pape émérite

    29 décembre 2022

    L'anticipation de la mort du pape émérite Benoît XVI soulève d'importantes questions cérémonielles auxquelles il n'est pas possible, à l'heure actuelle, de répondre complètement.

    La fin de la vie d'un pape régnant est observée par une série de rites très bien chronométrés et bien compris : de la certification de la mort du pape et de la rupture de l'anneau du pêcheur à l'exposition publique du corps du pape et à la célébration des funérailles elle-même.

    Mais quels sont les protocoles en cas de décès d'un pape émérite ?

    La question reste ouverte en raison de la nature sans précédent de la retraite de Benoît XVI.

    Il a été le premier pape à renoncer à la papauté en près de 600 ans, bien sûr, mais il a également vécu plus longtemps à la retraite que n'importe quel autre pape dans l'histoire. Benoît XVI est également le premier à prendre le titre de pape émérite.

    Ce qui est clair, c'est qu'en se retirant comme il l'a fait en 2013, les fonctions de Benoît XVI ont cessé et il est revenu à l'état dans lequel il se trouvait avant d'être élu pape.

    Dans un sens réel, sa papauté est donc "morte" avec sa démission. Pour poursuivre l'analogie, bien qu'ils se produisent normalement en même temps, la mort d'un pontife est distincte de la mort de l'homme lui-même. Cette idée se manifestait autrefois de manière spectaculaire dans l'ancienne coutume selon laquelle le camerlingue frappait trois fois le corps du pape défunt avec un marteau, l'appelant ainsi, non pas par son nom de pape, mais par son nom de baptême.

    La dernière fois que ce rituel a été appliqué, c'était à la mort de Jean XXIII. Par deux fois, le camerlingue, après avoir frappé le marteau, a dit : "Angele, mortuus est ?" ("Angelo, es-tu mort ?") La troisième fois, il y a eu une confirmation finale : "Vere Angele mortuus est", ce qui signifie : "Vraiment, Angelo est mort".

    En effet, certains des rituels associés à la mort effective d'un pape ont déjà eu lieu dans le cas de Benoît XVI. À la fin du pontificat de Benoît XVI, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État et alors camerlingue de la Sainte Église romaine, a fermé l'appartement papal et brisé la bague du pêcheur que Benoît XVI a portée pendant près de huit ans en tant que successeur de Pierre.

    Que se passera-t-il donc à la mort de Benoît XVI ?

    Monseigneur Stefano Sanchirico, fonctionnaire de l'Archive apostolique du Vatican et expert en cérémonial pontifical, a présenté à CNA une série de possibilités tout en soulignant que ce qui se passera en fin de compte dépendra de divers facteurs - dont les souhaits de Benoît XVI concernant ses funérailles ne sont pas les moindres.

    "Il est clair que le pape François prendra la décision finale", a souligné le prélat. Toutefois, a-t-il ajouté, en se basant sur "la tradition du cérémonial romain et en considérant certaines analogies avec des fonctions similaires, nous pouvons faire une estimation éclairée de la façon dont les choses seront traitées."

    Tout d'abord, a expliqué Mgr Sanchirico, la fonction de pape émérite "pourrait être considérée dans la tradition de la prélature romaine."

    Dans les différents collèges de la prélature, "une fois que l'on renonçait à l'exercice de l'autorité du collège, comme l'autorité judiciaire et administrative, l'agrégation et les privilèges étaient préservés, même si la juridiction n'était plus exercée", a-t-il dit.

    Il en va de même pour le pape émérite, qui "n'exerce plus l'autorité, mais conserve l'agrégation et les privilèges", et donc aussi la soutane blanche, a-t-il précisé.

    Bien qu'il n'existe pas de structure cérémoniale fixe pour les funérailles d'un pape émérite, Mgr. Sanchirico pense que l'événement sera "très probablement célébré avec les caractéristiques réservées au pape régnant : le cercueil, l'insertion dans le cercueil de l'acte indiquant les actes officiels de la papauté, les pièces de monnaie pour sa papauté, et les médailles du pontificat".

    De même, a-t-il précisé, "le pape sera enterré comme un pape, c'est-à-dire dans les grottes du Vatican, et l'endroit où se trouvait la tombe de Jean-Paul II aurait déjà été indiqué, avant qu'il ne soit canonisé et que sa sépulture ne soit déplacée dans la basilique."

    Ce qui manquera, a-t-il souligné, ce sont "les éléments liés au transfert du pouvoir papal, et donc liés au début de la vacance du siège."

    Notamment, la Secrétairerie d'État ne renoncera pas à sa charge, comme cela se produit lorsqu'un pape régnant meurt. Pour cette raison, a expliqué Mgr. Sanchirico, on peut s'attendre à ce que ce soit la Secrétairerie d'État qui annonce la mort du pape émérite, en utilisant probablement le Bureau de presse du Saint-Siège, qui est le moyen de communication officiel.

    De même, les condoléances "doivent être adressées au pape régnant par l'intermédiaire de la Secrétairerie d'État", a précisé le prélat.

    Pourquoi les condoléances ne devraient-elles pas être adressées directement au pape ?

    "Cet aspect public, explique Mgr Sanchirico, résulte du fait que la Secrétairerie d'État est aujourd'hui conçue à tort comme un secrétariat pontifical, mais on oublie qu'elle a absorbé en 1973 les fonctions de la Chancellerie apostolique, un organisme délégué depuis des siècles à la correspondance publique des dicastères du Saint-Siège, comme les bulles de nomination des évêques."

    D'autres détails cérémoniels, comme les dispositions prises pour les chefs d'État qui souhaitent assister aux funérailles, restent une question ouverte, a reconnu Monseigneur.

    Et qu'en est-il des "novendiali", c'est-à-dire des neuf jours de deuil qui suivent la mort d'un pape ?

    Les novendiali consistent en une série de messes solennelles pour le repos de l'âme du pape, à commencer par la messe des funérailles du pape, qui précèdent les congrégations générales, ou réunions pré-conclaves.

    Que les novendiali soient observés ou non dans le cas de Benoît XVI, ses funérailles auront lieu quelques jours après sa mort. Comme pour les autres détails cérémoniels entourant la mort d'un pape émérite, nous devrons attendre de voir ce qui se passe.

    Andrea Gagliarducci est analyste du Vatican pour Catholic News Agency.

  • C'est avec l'espérance que l'euthanasie se combat

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    De Tommaso Scandroglio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    C'est avec l'espérance que l'euthanasie se combat. La Belgique le confirme

    30-12-2022

    Le dernier rapport sur l'euthanasie en Belgique montre que pas moins de 5 145 personnes ont été euthanasiées en 2020-21. Ce n'est pas tant la souffrance physique que la souffrance psychologique qui détermine la demande d'y mettre fin. Cela confirme l'importance de remèdes tels que l'affection, la proximité et surtout la lumière et le sens que seule la foi peut donner. Une leçon pour l'Italie également.

    En Italie, il existe une loi, la 219/17, qui permet à tous d'avoir accès à l'euthanasie : les adultes capables de comprendre et ceux qui n'en sont pas capables, ainsi que les mineurs. Pour savoir quels fruits cette loi portera à l'avenir dans notre pays, il suffit d'aller voir ce qui se passe dans les pays où les lois sur l'euthanasie sont en vigueur depuis plus longtemps. Par exemple en Belgique.

    La Commission fédérale pour le contrôle et l'évaluation de l'euthanasie a récemment transmis au Parlement belge son dixième rapport sur l'accès à cette pratique. Au cours de la période de deux ans 2020-2021, pas moins de 5 145 personnes ont été tuées par euthanasie. Entre 2020 et 2021, on observe une augmentation de plus de 10 %. La tendance a toujours été à la hausse : de 584 décès en 2003-2004, la première période de deux ans de la loi, aux 5 145 actuels.

    Les malades du cancer sont en pole position : en effet, 3 262 malades du cancer ont choisi de mettre fin à leur vie avec la bénédiction de l'État. Ils sont suivis par 900 patients qui souffraient de maladies multiples, souvent des maladies de la vieillesse. 402 patients présentaient des troubles du système nerveux. 94 personnes ont été tuées pour des problèmes psychiatriques : 49 souffraient de troubles cognitifs tels que la démence, y compris la maladie d'Alzheimer ; 45 souffraient de dépression, de troubles de la personnalité, de stress post-traumatique, de schizophrénie ou d'autisme. Ces dernières données prouvent que le slogan qualifiant l'euthanasie d'expression suprême de la liberté d'une personne est très faux, puisque les personnes incapables d'exprimer un consentement valable sont souvent tuées.

    En outre, 741 personnes (14 % du total) ont choisi l'euthanasie alors que la mort n'était pas du tout imminente. Seuls 0,6% ont demandé à mourir par demande anticipée : un instrument qui s'est donc avéré être un flop. Quatre-vingt pour cent des personnes ont choisi de mourir soit parce qu'elles souffraient dans leur corps ou dans leur psychisme. La plupart des patients tués avaient entre 70 et 90 ans. Aucun mineur n'a eu accès à cette pratique.

    Selon le rapport, ce n'est pas tant la souffrance physique qui détermine le choix de l'euthanasie, mais la souffrance psychologique qui a évidemment sa genèse dans la pathologie. Si l'on considère ensuite la deuxième catégorie de patients qui ont le plus recours à l'euthanasie - les patients âgés souffrant de maladies multiples liées à la vieillesse - on se rend compte que ce ne sont pas tant les maladies elles-mêmes qui poussent vers la solution finale, mais, une fois encore, un état général de dépression.

    Ainsi le rapport : "En ce qui concerne la gravité de la souffrance psychique, les maladies liées à l'âge, typiquement multi-pathologiques, entraînent de plus en plus souvent des diminutions physiques, psychiques, cognitives, psychosociales et existentielles chez ces patients âgés. Tout cela entraîne une souffrance psychique considérable, qui se manifeste fréquemment par une lassitude de la vie. Beaucoup d'entre eux ont des pensées suicidaires parce qu'ils ne voient pas d'avenir qui rende leur vie digne d'être vécue et parce que la mort leur apparaît comme une bénédiction. [...] Plus de la moitié des patients ont du mal à gérer leur dépendance à l'égard des autres, un état qui va souvent de pair avec une perte d'autonomie qui leur fait perdre le contrôle des dernières années de leur vie. Plus de 40 % d'entre eux craignent de subir un préjudice physique à l'avenir, si leur état se détériore. La conscience du caractère désespéré de leur situation et l'inefficacité des thérapies et des soins palliatifs à contrôler leurs symptômes renforcent le sentiment que vivre n'a pas de sens".

    Le rapport confirme donc un fait bien connu : le problème sous-jacent au choix d'en finir est psychologique et non physiologique. La douleur à traiter n'est pas d'abord celle des sens, la douleur organique qui a déjà trouvé sa solution dans les soins palliatifs, mais celle de l'âme. Les vrais médicaments sont donc l'affection, la proximité, le partage de la douleur et surtout l'espérance qui découvre dans la souffrance un sens transcendant et éclaire la vie après la mort. Mais pour avoir ce genre d'espérance, il faut avoir la foi. Une fois cette dernière éteinte, tout plonge dans l'obscurité, tout semble dénué de sens, tellement dénué de sens que l'euthanasie semble la seule voie raisonnable car elle élimine le fardeau d'une existence qui n'a plus de but, en éliminant ceux qui vivent cette existence. L'euthanasie s'avère alors être non pas un remède, mais l'étape finale d'un parcours sans espoir, l'aboutissement nécessaire d'une perspective de vie nihiliste.

  • Une béatification qui rassemble des époux et leurs enfants, ainsi qu'un enfant à naître

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    De François-Marie Léthel ocd, consulteur du Dicastère pour les Causes des Saints sur Vatican News :

    La reconnaissance du martyre des époux Jozef et Wiktoria Ulma et de leurs 7 enfants

    Le 17 décembre dernier, le Saint-Père a donné son accord pour la béatification de la famille Ulma, des catholiques polonais massacrés par les nazis pour avoir abrité des juifs. Le père François-Marie Léthel, consulteur du Dicastère pour les Causes des Saints, revient sur l'importance et la nouveauté de cette béatification, qui rassemble des époux et leurs enfants, ainsi qu'un enfant à naître.

    Le 17 décembre 2022, notre Pape François a approuvé le décret concernant le martyre des époux Jozef e Wiktoria Ulma et de leurs 7 enfants tués par les nazis le 24 mars 1944 à Markowa en Pologne. Six enfants avaient entre 8 et 2 ans et le septième était encore dans le sein maternel.

    C'est là un événement nouveau et d'une très grande importance pour l'Église et pour le monde entier, dans la lumière de Noël qui est aussi celle des premiers martyrs: Saint Etienne et les Saints Innocents. Le décret sur le martyre suffit pour procéder à la béatification qui aura lieu en Pologne dans les prochains mois. Il convient de présenter brièvement les caractéristiques les plus originales de cette béatification.

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  • Benoît XVI est lucide

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    De Marco Mancini sur acistampa :

    Saint-Siège, Benoît XVI est "lucide quand il s'éveille". Situation sérieuse mais stable".

    C'est ce qu'a annoncé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, en faisant le point sur l'état de santé de Benoît XVI

    29 décembre 2022

    "Le pape émérite a pu bien se reposer la nuit dernière, il est absolument lucide et alerte et aujourd'hui, bien que son état reste grave, la situation est pour le moment stable. Le pape François renouvelle son invitation à prier pour lui et à l'accompagner en ces heures difficiles". C'est ce qu'a annoncé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, en faisant le point sur l'état de santé de Benoît XVI.

    En ces heures, les adhésions à l'appel du pape François à prier pour son prédécesseur se multiplient. Hier, le Pontife lui-même avait rendu visite à Benoît XVI au monastère Mater Ecclesiae.

  • Prière à la Sainte Famille (pape François)

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    sagrada-familia.jpgLors de la messe du pèlerinage des familles, le 27 octobre 2013, le pape a récité une prière dont voici la traduction (zenit.org) :

     

    Prière à la Sainte Famille

     

    Jésus, Marie et Joseph,
    vers vous, Sainte Famille de Nazareth,
    aujourd'hui nous tournons le regard
    avec admiration et confiance;
    en vous nous contemplons
    la beauté de la communion dans l'amour véritable;
    à vous nous confions toutes nos familles,
    afin que se renouvellent en elles les merveilles de la grâce.
    Sainte Famille de Nazareth,
    école séduisante du saint Évangile:
    apprends-nous à imiter tes vertus
    avec une sage discipline spirituelle,
    donne-nous un regard limpide
    qui sache reconnaître l'oeuvre de la Providence 
    dans les réalités quotidiennes de la vie.

    Sainte Famille de Nazareth,
    gardienne fidèle du mystère du salut:
    fais renaître en nous l'estime du silence,
    rends nos familles cénacles de prière,
    et transforme-les en de petites églises domestiques,
    renouvelle le désir de la sainteté,
    soutiens la noble peine du travail, de l'éducation,
    de l'écoute, de la compréhension réciproque et du pardon.

    Sainte Famille de Nazareth,
    réveille dans notre société la conscience
    du caractère sacré et inviolable de la famille,
    bien inestimable et irremplaçable.
    Que chaque famille soit une demeure accueillante de bonté et de paix 
    pour les enfants et pour les personnes âgées
    pour qui est malade et seul,
    pour qui est pauvre et dans le besoin.
    Jésus, Marie et Joseph,
    nous vous prions avec confiance, nous nous remettons à vous avec joie.