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BELGICATHO - Page 457

  • Castro, Ortega, Bergoglio : les mauvaises amitiés du pape

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo :

    Castro, Ortega, Bergoglio. Les mauvaises amitiés du pape

     

    Fidel

    La Chine et la Russie envahissent désormais presque tous les commentaires sur la politique internationale du Saint-Siège, loin d'être brillante sur les deux fronts. Mais il y a d'autres pays dans le monde où l'Église catholique vit des situations non moins dramatiques, d'authentiques persécutions. Pourtant, le pape reste silencieux, comme dans le cas du Nicaragua. Ou au contraire, il se surpasse en loquacité obséquieuse, comme dans le cas de Cuba.

    *

    De son admiration pour le régime cubain, Jorge Mario Bergoglio n'a jamais fait mystère. La photo ci-dessus le montre posant avec déférence avec Fidel Castro, lors de la conversation de quarante minutes qu'il a eue avec lui lors de son voyage à La Havane en 2015.

    Mais même avec son frère Raúl, qui a été pendant des décennies le véritable homme fort du système de persécution des Castro, le pape François dit cultiver "une relation humaine". Il l'a fait savoir dans une interview accordée à la chaîne de télévision mexicaine Televisa le 11 juillet, un an exactement après la répression impitoyable, à l'échelle de l'île, de la plus grande manifestation populaire contre la dictature depuis trente ans.

    Dans cette interview, François fait l'éloge du régime castriste : "Cuba est un symbole. Cuba est une grande histoire" - a naturellement fait la une de "Granma", le journal officiel du parti communiste cubain. Mais elle a provoqué un chœur unanime de protestations parmi les personnalités de l'opposition, en grande partie catholiques, en exil et dans leur pays, toutes profondément blessées par les paroles du pape.

    En 2015, le pape François a ensuite rapporté aux journalistes qu'il avait parlé aimablement avec Fidel Castro de son éducation dans un collège jésuite et de son amitié avec certains d'entre eux. Il a ainsi donné raison à la thèse critique du professeur Loris Zanatta de l'Université de Bologne, spécialiste de l'Amérique latine, qui a soutenu dans son livre de 2020 intitulé "Jesuit Populism. Perón, Fidel, Bergoglio" et relancé il y a quelques jours dans son commentaire au vitriol dans le quotidien argentin "La Nación".

    Mais de ce voyage papal de 2015 à Cuba, le silence total de François sur les victimes du régime castriste, sur les milliers de Cubains engloutis par la mer alors qu'ils tentaient de fuir la tyrannie, et son refus de rencontrer des opposants, ont été les plus impressionnants.

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  • Grossesses extra-utérines, fausses couches : l'avortement n'est "jamais nécessaire" selon ces médecins

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    De Katie Yoder sur Catholic News Agency :

    Grossesses extra-utérines, fausses couches : L'avortement n'est "jamais nécessaire", selon ces médecins

    3 août 2022

    L'avortement - une procédure avec l'intention et le but unique ou principal de mettre fin à la vie humaine dans l'utérus - n'est jamais médicalement nécessaire, selon les experts médicaux.

    Trois médecins ont parlé avec l'AIIC de la nécessité de l'avortement, ou de son absence, suite à la récente décision de la Cour suprême d'annuler l'arrêt Roe v. Wade, qui a légalisé l'avortement dans tout le pays en 1973. Suite à cette décision, plusieurs mythes ont circulé sur son impact, notamment l'affirmation que les femmes mourront sans accès à l'avortement en cas de grossesse extra-utérine, de fausse couche et d'autres situations dangereuses.

    Dans ces situations, les experts médicaux considèrent que l'avortement n'est pas pertinent ou soulignent que les femmes peuvent choisir des alternatives qui leur permettent de vivre. 

    L'avortement, disent-ils, n'est "jamais nécessaire" pour prendre soin de la mère et du bébé. Pour comprendre cela, il faut d'abord savoir ce qu'est l'avortement - et ce qu'il n'est pas.

    Qu'est-ce que l'"avortement" ?
    Les procédures utilisées pour pratiquer un avortement ne sont pas des avortements en soi. La définition de l'avortement inclut l'intention et la finalité.

    Le Dr Kathleen Raviele, gynécologue-obstétricienne et ancienne présidente de l'Association médicale catholique, la plus grande association de catholiques dans le domaine de la santé, a qualifié l'avortement d'"attaque directe d'un embryon ou d'un fœtus par la chirurgie ou des produits chimiques dans le but de mettre fin à la vie du bébé".

    Le Dr Grazie Pozo Christie, spécialiste en radiologie et membre senior de l'Association catholique, une organisation vouée à la défense de la liberté religieuse, de la vie et de l'Église sur la place publique, a également souligné l'importance de l'intention.

    L'avortement, a-t-elle dit, "signifie familièrement la fin délibérée d'une vie humaine".

    Le Dr Donna Harrison, gynécologue-obstétricienne et directrice générale de l'Association américaine des obstétriciens et gynécologues pro-vie (AAPLOG), a cité la définition qui, selon elle, est utilisée par la majorité des lois des États. 

    L'avortement, ou avortement volontaire, est ici "défini comme tout médicament, dispositif ou procédure utilisé pour mettre fin à une grossesse dans le but principal d'assurer la mort de l'être humain in utero avant, pendant ou au cours du processus de séparation de la mère et de son embryon ou fœtus", a-t-elle déclaré.  

    L'avortement est-il jamais nécessaire pour sauver la vie d'une femme ?
    Mme Christie a déclaré que l'avortement, défini comme la fin volontaire d'une vie humaine, n'est "jamais médicalement nécessaire". 

    "Dans certaines circonstances, un traitement de sauvetage qui implique l'interruption précoce d'une grossesse peut être indiqué", a-t-elle dit. "Dans ce cas, l'intention n'est pas de mettre fin à la vie du bébé mais de sauver la mère, et cette intention est manifeste dans le fait qu'un médecin ferait tout son possible pour préserver la vie d'un bébé prématuré lorsque cela est possible."

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  • "Génocide" : la démesure langagière du pape François

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    De Joseph Facal sur Le Journal de Québec :

    La démesure langagière du pape François

    Qui va nier la cruauté et les injustices dont furent victimes les Autochtones au Canada, ou les abus physiques et psychologiques subis par nombre de leurs enfants dans les pensionnats ?

    Mais un « génocide » ?

    Faits

    Né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mot « génocide », quand il est utilisé sans qualificatif, renvoie globalement à une tentative planifiée et systématique pour faire disparaître physiquement toute une communauté.

    Au 20e siècle, l’expression fut presque uniquement réservée à trois cas types : le martyre du peuple juif aux mains des nazis, le génocide des Tutsi par les Hutu au Rwanda, et celui des chrétiens arméniens aux mains des Turcs musulmans.

    Évidemment, beaucoup voudraient étirer la notion.

    Le pape va donc plus loin que la Commission de vérité et de réconciliation de 2015, qui parlait de « génocide culturel », écartant le génocide physique.

    Il s’agissait, peut-on lire, d’« éliminer les peuples autochtones comme peuples distincts et de les assimiler contre leur gré à la société canadienne ».

    Cruel ? Oui. Un génocide physique ? Non.

    Les pensionnats n’étaient pas des camps de concentration, mais « des moteurs de changements culturels et spirituels », disait la Commission. 

    Paternaliste et condescendant ? Évidemment.

    Les enfants étaient arrachés à leurs familles contre leur volonté. Radical et inhumain ? Absolument.

    Mais si vouloir effacer une culture heurte à juste titre notre sensibilité moderne, ce n’est pas la même chose que de vouloir liquider en masse tout un peuple.

    Bien connu, le mot « ethnocide » serait plus approprié : il renvoie à la volonté de détruire l’identité culturelle d’un peuple sans le faire disparaître physiquement.

    Comme le rappelait l’historien Jacques Rouillard, les communautés religieuses fondèrent des écoles, des hôpitaux, des asiles pour jeunes, vieillards, infirmes, orphelins, pauvres, etc.

    Pourquoi de telles gens auraient voulu physiquement faire disparaître des peuples entiers de la surface de la Terre ?

    La Commission de 2015 a estimé que le taux de mortalité dans les pensionnats entre 1945 et 1965 est comparable à la moyenne canadienne chez les enfants des mêmes tranches d’âge. 

    Le taux de mortalité deux fois plus élevé que la moyenne canadienne entre 1921 et 1950 s’explique selon elle par la tuberculose. 

    Les tombes étaient anonymes parce que seuls les riches pouvaient se payer des pierres tombales gravées. Quand on posait une croix en bois, elle se détériorait rapidement.

    Les faits connus pour le moment n’autorisent pas à parler de « charniers », « fosses communes », « survivants », et autres termes tirés du vocabulaire génocidaire.

    Le vocabulaire devrait être durci seulement si de nouveaux faits le justifient.

    Rigueur

    Introduire de la rigueur n’équivaut pas à nier les souffrances ou à manquer de sensibilité. 

    C’est la condition de base à respecter pour ne pas dire n’importe quoi. 

    Nous vivons une époque de démesure langagière. 

    Je ne m’attendais pas à ce que le pape y contribue.

  • Contraception : un magistère de la dissidence ?

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le "magistère" de la dissidence sur la contraception

    04-08-2022

    Lors de son voyage de retour du Canada, à une question sur les développements possibles sur le sujet de la contraception, le Pape fait référence au magistère, qui portera un jugement sur les recherches des théologiens. Mais le magistère s'est déjà exprimé, même si ceux qui le rappellent sont accusés d'"indiétrisme" (c'est-à-dire de faire marche arrière), tandis que les portes sont ouvertes aux théologiens dissidents.

    John L. Allen avait déjà exposé la stratégie défensive dans son article du 13 juillet. Après notre attaque (ici, ici et ici) sur le contenu du texte de base d'un séminaire organisé par l'Académie pontificale pour la vie en 2021 et maintenant publié dans le volume Éthique théologique de la vie. Scripture Tradition, Practical Challenges, Allen a préféré éviter d'entrer dans le contenu, détournant l'attention sur le fait que le texte de base n'est pas un document magistériel et qu'après tout, les Académies pontificales existent pour débattre, pas pour définir.

    Le pape François, lors de son voyage de retour du Canada, poussé par une question d'Eva Fernandez, correspondante de COPE pour l'Italie et le Vatican, a adopté la même ligne (voir ici). Le journaliste disait son espoir d'une " évolution de la doctrine de l'Église concernant les contraceptifs " et a demandé à François s'il était ouvert à une " réévaluation " de l'interdiction totale, s'il existe " une possibilité pour un couple d'envisager des contraceptifs ". Et il s'est bien gardé de donner la réponse minimale qu'un pontife devrait donner à une telle question, à savoir que l'enseignement de l'Église sur la contraception ne peut être modifié, pour la simple raison qu'il y a " deux significations que Dieu Créateur a inscrites dans l'être de l'homme et de la femme et dans le dynamisme de leur communion sexuelle " (Familiaris Consortio, 32) ; des significations que les hommes ne peuvent donc pas séparer, se comportant "comme des 'arbitres' du plan divin", manipulant et avilissant "la sexualité humaine, et avec elle leur propre personne et celle de leur conjoint, altérant sa valeur de don 'total'". C'est le minimum qu'un pasteur de l'Église, a fortiori s'il est Souverain Pontife, aurait dû expliquer. Au lieu de cela, François évite d'offrir un mot de vérité sur la question et s'engage dans un discours qui remet d'abord en évidence le développement dogmatique, en utilisant les mots de Saint Vincent de Lerins dans son Commonitorium, et ensuite trahit essentiellement leur sens et absout les théologiens qui sont les auteurs du texte de base mentionné ci-dessus, en les justifiant d'avoir simplement fait leur devoir de théologiens.

    Venons-en aux paroles du Pape : " le devoir des théologiens est la recherche, la réflexion théologique, on ne peut pas faire de la théologie avec un 'non' devant soi ". Ensuite ce sera au Magistère de dire non, vous avez dépassé, revenez, mais le développement théologique doit être ouvert, les théologiens sont là pour cela. Et le Magistère doit aider à en comprendre les limites". Il a ajouté : "Sur la question de la contraception, je sais qu'une publication est parue sur ce sujet et sur d'autres questions relatives au mariage. Ce sont les actes d'un congrès et dans un congrès il y a des ponences, puis ils discutent entre eux et font des propositions. Il faut être clair : ceux qui ont fait ce congrès ont fait leur devoir, parce qu'ils ont essayé d'avancer dans la doctrine, mais dans un sens ecclésial, pas en dehors [...]. Alors le Magistère dira "oui, c'est bon ou ce n'est pas bon". Outre le soin déjà souligné du Pontife d'éviter toute prise de position contraire à l'enseignement de l'Eglise sur la contraception, deux difficultés au moins ne peuvent manquer de sauter aux yeux.

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  • Archie Battersbee : la Cour européenne confirme l'arrêt de mort

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Archie Battersbee, les pouces en bas de la Cour européenne. Maintenant c'est fini

    04-08-2022

    La Cour européenne des droits de l'homme "n'interférera pas" avec les décisions des tribunaux anglais. La dernière tentative désespérée d'empêcher l'exécution d'Archie Battersbee, l'enfant de 12 ans dans le coma depuis le 7 avril dernier, dont les médecins du Royal London Hospital veulent retirer le maintien en vie, a donc échoué. La procédure doit avoir lieu ce matin, mais Hollie Dance, la mère d'Archie, demandera d'abord qu'il soit transféré dans un hospice pour les dernières heures de sa vie.

    Hollie Dance affirme toujours qu'elle se battra jusqu'à la dernière minute pour la vie de son fils Archie Battersbee, l'enfant de 12 ans qui est dans le coma depuis le 7 avril et à qui les médecins du Royal London Hospital veulent retirer le maintien en vie. Mais le verdict de la Cour européenne des droits de l'homme, qui a rejeté hier soir la dernière tentative désespérée d'empêcher l'exécution d'Archie, sonne comme l'ultime condamnation à mort.

    La Cour de Strasbourg a déclaré le recours "irrecevable" et, par conséquent, "n'interviendra pas dans les décisions des tribunaux nationaux autorisant le traitement de maintien en vie" d'Archie. Dans une déclaration, le tribunal a indiqué qu'il n'accorderait pas de mesures provisoires pour poursuivre le traitement médical car il n'accepte de telles demandes "qu'à titre exceptionnel" et "lorsque les requérants risquent autrement de subir un préjudice irréversible". 

    "C'est la fin - n'est-ce pas ? C'était le dernier espoir." Ainsi, Hollie Dance a commenté en larmes le dernier développement, apparaissant devant l'hôpital la nuit dernière après avoir reçu les nouvelles de Strasbourg. Pendant trois mois, Hollie s'est battue comme une lionne pour empêcher que son fils soit autorisé à mourir avant d'avoir pleinement vérifié l'état réel du cerveau d'Archie et essayé des thérapies pour améliorer sa situation. Sa conviction que le corps médical pouvait faire beaucoup plus pour Archie a été renforcée au cours des dernières heures, après que des offres d'hôpitaux en Italie et au Japon ont été reçues pour l'admission et le traitement d'Archie, en raison de la résonance internationale de cette affaire. Trop tard, évidemment, et de toute façon, si les cas précédents enseignent quelque chose - voir Alfie Evans - on peut considérer comme acquis que les autorités sanitaires auraient même fait déployer l'armée autour de l'hôpital pour empêcher le transfert.

    Ils n'attendent plus que la nouvelle heure fixée, ce matin, pour commencer la procédure selon le protocole de refroidissement dont nous avons déjà parlé il y a quelques jours. En fait, une date limite a été fixée depuis lundi, puis suspendue en raison des appels des avocats. Hier matin encore, en annonçant le nouveau report de l'arrêt du maintien en vie, le Barts Health NHS Trust - le fonds qui gère le Royal London Hospital - a assuré avec complaisance qu'il ne ferait rien tant que " toutes les questions juridiques en suspens n'auront pas été résolues ". Ils savaient parfaitement comment cela se terminerait : aucun juge, aucun tribunal ne renverserait les décisions précédentes et le jugement des médecins. Il s'agissait donc simplement d'être patient pendant un certain temps et d'être capable d'avoir le dos tourné à tous les jugements possibles.

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  • Le fonctionnement "vertical" du gouvernement de l'Eglise du pape François

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    En lisant une enquête de Loup Besmond de Senneville parue sur le site du journal La Croix, on trouve la confirmation de la façon autoritaire dont use le pape pour gouverner l'Eglise (extraits) :

    (...) La boutade est lancée à la fin d’un de ces déjeuners qui rythment la vie de la Rome vaticane. « Je parie qu’à Sainte-Marthe il a une salle de contrôle avec des écrans et des micros pour voir et entendre ce qui se dit partout ! Il sait tout sur tout le monde. » Notre interlocuteur, très au fait des arcanes du Saint-Siège, traduit avec humour un sentiment largement partagé : rien n’échappe à François qui exerce une gouvernance de fer.

    (...) le pape argentin est avant tout un homme d’autorité. Nombreux sont ceux qui en ont fait l’expérience. Ses choix, une fois posés, ne se contestent pas. À tel point qu’un adjectif revient systématiquement pour qualifier son style : vertical.

    (...) il dispose d’une multitude de sources personnelles. Un réseau informel qui entretient des rapports directs avec lui, et qui alimente sa réflexion, contournant le filtre de la toute-puissante Secrétairerie d’État, censée jouer le rôle de tour de contrôle.

    (...) « On ne comprend pas très bien comment les décisions sont prises », dit, un peu déboussolé, un prêtre qui travaille à la Curie depuis une dizaine d’années. « Ce sont les surprises du chef ! », dit un autre en souriant. Des surprises qui nourrissent une forme de défiance réciproque. La liste des courts-circuitages est longue. On ne compte plus les décisions dont la Curie a appris l’existence en lisant les journaux. C’est notamment le cas des nombreuses interviews données ces derniers mois à des médias italiens ou argentins. Le dicastère pour la communication, qui est théoriquement chargé par le pape de mettre en lumière son action, n’a par exemple jamais été associé aux entretiens accordés par François en mai dernier au Corriere della Sera, ni à l’interview télévisée diffusée sur la RAI le Vendredi saint. Ni encore au grand entretien de début juillet avec le vaticaniste de l’agence Reuters.

    (...) Ce fonctionnement vertical atteint un sommet le 19 mars dernier. Ce samedi, alors que personne ne s’y attend, le pape publie un document sur lequel il travaille depuis sept ans : la nouvelle constitution apostolique. Le document est censé figer dans le marbre la réforme de la Curie, l’un des points clés du « programme » sur lequel le pape a été élu par les cardinaux en avril 2013. Personne, à Rome, n’est au courant de cette publication.

  • Réchauffement climatique ou échauffement des esprits?

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Réchauffement climatique ou échauffement des esprits?
     
    Aucun doute: le réchauffement climatique échauffe les esprits. Il devient en effet impossible d'écouter un JT sans entendre parler de ce fichu réchauffement répété comme un mantra. Tout récemment sur RTL TVI, un climatologue est allé jusqu'à dire que les pics de chaleur de 40 dégrés que nous connaissons cet été, seront de 50 degrés dans dix ans. Dix degrés de plus en 10 ans! A ce tarif là, pourquoi pas 20 degrés de plus dans 20 ans, 30 dans 30 ans et 60 dans 60 ans; c'est à dire des canicules jusqu'à 100 degrés en 2082? Plus sérieusement, d'après une étude du magazine Futura science, publiée en 2020, ce n'est pas seulement notre terre mais tout notre système solaire qui se réchauffe. Mars, Vénus, Jupiter ou Uranus... autant de planètes qui subissent à peu près le même sort que le nôtre. L'activité humaine aurait-elle des conséquences sur le climat de celles-là aussi? Hum... En écrivant ces lignes, je ne nie évidemment pas qu'il faille lutter contre la polution produite par les industries, par les émissions de gaz ou par les ondes. Lutter oui, parce que cette pollution engendre des maladies et autres méfaits dont nous sommes victimes, mais à mon sens, pas pour espérer faire baisser nos thermomètres.  N'en déplaise aux idéologues du GIEC et à tous les puissants à leur service, prêts à nous culpabiliser afin de nous taxer davantage et de nous vendre leurs produits, je suis de ceux qui pensent que notre terre n'a jamais cessé de se réfauffer et de se refroidir et que notre taux de CO2, incomparablement plus élevé au temps des dinosaures qu'aujourd'hui, n'a strictement rien d'unique dans l'histoire. De plus, si l'on en croit un certain nombre de scientifiques de renom, qui se basent entre autres sur la diminution des taches solaires qu'ils prévoient effectives dans une quizaine d'années, nos tee-shirts d'aujourd'hui pourraient bien faire place à des pulls à col roulé et nos actuelles sandales à des bottines fourrées. Cela dit, une question demeure: comment refroidir les esprits échauffés par le climat étrange et déroutant de notre société?...
  • Fête de saint Jean-Marie Vianney, Curé d'Ars

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    Deux très belles notices consacrées au saint Curé d'Ars figurent sur missel.free :

    ainsi que cette prière de saint Jean-Marie Vianney : 

    Je vous aime, ô mon Dieu,
    et mon seul désir est de vous aimer jusqu'au dernier soupir de ma vie.

    Je vous aime, ô mon Dieu infiniment aimable,
    et j'aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer.

    Je vous aime, ô mon Dieu,
    et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement.

    Je vous aime, ô mon Dieu,
    et je n'appréhende l'enfer que parce qu'on y aura jamais la douce consolation de vous aimer.

    O mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime,
    du moins je veux que mon coeur vous le répète autant de fois que je respire.

    Ah ! Faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant,
    de vous aimer en souffrant
    et d'expirer un jour en vous aimant
    et en sentant que je vous aime.

    Et plus j'approche de ma fin,
    plus je vous conjure d'accroître mon amour et de le perfectionner.

    Amen.

  • Cardinal Müller : « Le Chemin synodal allemand était terminé avant même d'avoir commencé »

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    Lu sur le site web catholic news agency ce commentaire de Rudolf Gehrig (Rome, Italie, 2 août 2022 / 16h00) :

    muller.jpg« Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a vivement critiqué la Voie synodale en Allemagne. 

    Dans une interview accordée à EWTN Vatican / CNA Deutsch, le cardinal de 74 ans a déclaré que la Voie synodale, déclarée "processus de réforme" par ses initiateurs, est "terminée" et était sur une "fausse voie anti-catholique".

    Le Saint-Siège a publié une déclaration le 21 juin notant que la Voie synodale n'était "pas autorisée" à "obliger les évêques et les fidèles à adopter de nouvelles formes de gouvernement et de nouvelles orientations de doctrine et de morale". Il était "nécessaire" de clarifier cela afin de "sauvegarder la liberté du peuple de Dieu et l'exercice du ministère épiscopal".

    Le Présidium synodal - composé de la Conférence épiscopale allemande et du Comité central des catholiques allemands (ZdK) - a alors accusé le Vatican de manquer de volonté de communiquer. Il a déclaré: "Malheureusement, le présidium synodal n'a pas été invité à une conversation jusqu'à aujourd'hui. Que cette communication directe n'ait pas lieu jusqu'à présent, nous regrettons irrités. L'église synodale poursuit notre compréhension différemment! Cela s'applique également à la manière d'aujourd'hui communication, ce qui nous étonne. Cela ne témoigne pas d'un bon style de communication au sein de l'Église lorsque des déclarations sont publiées qui ne sont pas signées de leur nom.

    Le cardinal Müller a qualifié ces déclarations d'"intolérables" et a ajouté que cela "n'a vraiment rien à voir avec la synodalité et la collégialité, ni avec le respect de la fonction épiscopale". Il a dit que la déclaration du Saint-Siège n'exprimait rien d'autre que le "principe simple de l'ecclésiologie catholique".

    Lorsqu'on lui a demandé si le Chemin synodal en Allemagne était désormais terminé après la déclaration de Rome, comme l' a écrit sur Twitter le canoniste de Münster Thomas Schüller , le cardinal Müller a répondu : « Je pense que le Chemin synodal était condamné dès le départ, c'est juste que les initiateurs ne s'en sont pas encore rendu compte."

    Müller a dit que la Voie synodale en Allemagne n'a rien à voir avec la "synodalité", ni avec la "voie". Au contraire, la construction rappelle une «organisation politique» qui se considère comme «l'avant-garde de l'Église universelle».

    Le cardinal a déclaré : « La Révélation est confiée à l'Église pour une préservation fidèle, et non, comme le voulait la Voie synodale au début, que ce corps assemblé virtuellement au hasard ait en quelque sorte le droit et l'autorité de passer outre la constitution sacramentelle de l'Église et de réinterpréter la Révélation selon sa signification."

    C'était le "défaut de naissance de ce corps" de s'ériger en avant-garde de l'Église, a-t-il dit. 

    "Ce qui est poursuivi ici n'est rien d'autre que la division", a déploré le cardinal Müller. "C'est une soi-disant réforme avec un pied de biche."

    Parmi les partisans de la Voie synodale, il y avait une "intransigeance", a déclaré le cardinal, résultant d'"un manque de connaissance de l'ecclésiologie catholique".

    Müller a évoqué la présidente du ZdK, Irme Stetter-Karp, qui avait souligné dans un article de l'hebdomadaire hambourgeois "Die Zeit" qu'il fallait "s'assurer que l'intervention médicale d'un avortement soit rendue possible dans tous les domaines". 

    Le cardinal Müller a déclaré : "Quiconque veut garantir ces crimes, à l'échelle de toute la population, ne peut pas se poser en réformateur de l'Église."

    « Après tout, l'Église n'est pas l'objet de notre réforme. L'Église est fondée par le Christ, ne peut être réformée, est insurpassable ; nous seuls pouvons suivre et devons suivre la voie de la repentance et du renouveau », a-t-il ajouté, devons nous réformer et nous renouveler en Jésus-Christ et ainsi donner la réponse aux défis d'aujourd'hui."

    Ref. Cardinal Müller : « Le Chemin synodal allemand était terminé avant même d'avoir commencé »

  • Il y a cent ans : la conversion de Gilbert Keith Chesterton

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    De Paolo Gulisano sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La conversion de Chesterton, il y a 100 ans

    03-08-2022

    Le père littéraire du père Brown est devenu catholique au moment où la Grande-Bretagne passait rapidement de la bigoterie protestante à l'athéisme pratique. Son chemin vers Rome a atterri dans l'Église, " le lieu où toutes les vérités se rencontrent ", trouvant le vrai bonheur au prix... de la confession.

    Il y a cent ans, le 30 juillet 1922, Gilbert Keith Chesterton, l'un des romanciers et essayistes les plus célèbres du XXe siècle, devenait catholique. C'est un choix qu'il a mûri pendant une longue période. Dix ans plus tôt, il avait créé l'une des figures de prêtres les plus célèbres de la littérature, le père Brown, inspiré par un ami prêtre irlandais, le père John O'Connor. Beaucoup se sont étonnés - à l'époque comme aujourd'hui - de la parfaite orthodoxie exprimée par le père Brown, alors même que son auteur n'était pas encore catholique. En fait, dans son cœur, GKC a longtemps regardé l'Église catholique avec intérêt et admiration. Son frère Cecil l'avait précédé de quelques années dans sa conversion. Son ami le plus proche, Hilaire Belloc, était un catholique militant et, outre le père O'Connor, Gilbert pouvait se vanter d'avoir d'autres amis religieux, comme le dominicain de Belfast, le père Vincent McNabb, prédicateur à Hyde Park, avec qui il partageait un engagement dans le mouvement distributiste, le père Ronald Knox, converti devenu aumônier à Oxford et auteur de livres de mystère, et Dom Ignatius Rice, moine bénédictin et champion de cricket. Des personnages extraordinairement inhabituels et non conventionnels, mais des témoins fidèles de la vérité catholique. 

    Le père O'Connor fut le plus prompt de ces amis à percevoir les signes de la volonté de Gilbert, dont il connaissait depuis longtemps le désir d'être reçu dans l'Église catholique. Il lui avait confié, alors qu'il luttait avec sa plume pour défendre la foi, que " les hommes ne se lassent pas du christianisme ". Ils n'en ont jamais trouvé assez pour s'en lasser". Des années plus tard, dans son Autobiographie, il expliquait ainsi les raisons de sa décision : " Quand on me demande, à moi ou à quelqu'un d'autre, "Pourquoi avez-vous rejoint l'Église de Rome ?", la première réponse essentielle, même si elle est en partie incomplète, est : "Pour me libérer de mes péchés". Car il n'existe pas d'autre système religieux qui prétende réellement libérer les gens de leurs péchés. Ceci est confirmé par la logique, effrayante pour beaucoup, par laquelle l'Église tire la conclusion que le péché confessé, et correctement pleuré, est en fait aboli, et que le pécheur recommence vraiment, comme s'il n'avait jamais péché. [...] Dieu l'a vraiment fait à son image. Il est maintenant une nouvelle expérience du Créateur. Il est une expérience aussi nouvelle que lorsqu'il n'avait que cinq ans. Il se tient dans la lumière blanche du début digne de la vie d'un homme. L'accumulation du temps ne peut plus faire peur. L'homme peut être gris et goutteux, mais il n'a que cinq minutes. C'est-à-dire l'idée d'accepter les choses avec gratitude, et de ne pas les prendre sans se soucier. Ainsi le sacrement de pénitence donne une vie nouvelle, et réconcilie l'homme avec tout ce qu'il vit : mais il ne le fait pas comme le font les optimistes et les prêcheurs de bonheur païens. Le don a un prix et est conditionné par la confession. J'ai dit que cette religion grossière et primitive de la gratitude ne me sauvait pas de l'ingratitude du péché, qui pour moi est horrible au plus haut degré, peut-être parce qu'il est une ingratitude. Je n'ai trouvé qu'une religion qui a osé descendre avec moi dans les profondeurs de moi-même".

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  • Archie Battersbee doit mourir

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Maintenant, il n'y a vraiment plus d'échappatoire. Archie Battersbee doit mourir

    03-08-2022

    Rejeté jusqu'au dernier recours devant la Cour suprême britannique, qui a donné raison aux médecins qui jugeaient la mort dans son "intérêt supérieur", pour Archie Battersbee il n'y a plus d'espoir : à 11 heures (12 heures, heure italienne), il commencera le retrait du maintien en vie, malgré l'annonce d'une dernière tentative désespérée auprès de la Cour européenne des droits de l'homme. Une sentence "brutale et honteuse", telle est la réaction de Hollie Dance, la courageuse mère du garçon de 12 ans dans le coma depuis le 7 avril, qui a déclaré qu'elle se battrait encore "jusqu'à la dernière minute pour son fils".

    Ils exécutent mon fils... Je me battrai jusqu'à la dernière minute. Ce sont les premiers mots prononcés par Hollie Dance après la décision finale de la Cour suprême qui a mis fin à toute chance d'arrêter les médecins qui veulent retirer le maintien en vie de son fils Archie Battersbee. Et l'exécution a déjà été fixée à aujourd'hui, 3 août, à 11 heures. Hollie a annoncé que ses avocats feront encore une dernière tentative désespérée en faisant appel à la Cour européenne des droits de l'homme, mais l'hôpital a déjà fait savoir qu'il n'attendra pas d'autres décisions ou injonctions : à 11 heures, la procédure commencera. Les chances d'arrêter la machine de mort sont donc pratiquement nulles.

    Comme on s'en souviendra, Archie est un garçon de 12 ans qui est dans le coma, admis au Royal London Hospital avec de très graves lésions cérébrales depuis le 7 avril dernier, suite à un accident à la maison probablement causé par un défi en ligne. Le recours devant la Cour suprême - avec une demande d'arrêt des médecins en attendant que la Commission des Nations unies pour les droits des personnes handicapées examine le cas - était la dernière chance légale qui restait aux parents d'Archie pour gagner du temps. Mais les trois juges de la Cour suprême se sont rangés hier après-midi à l'avis de la Cour d'appel, qui avait déjà jugé le 1er août que l'injonction de la Commission des Nations unies de suspendre les procédures ayant conduit à la mort d'Archie n'était pas contraignante. Surtout face à ce qu'on a appelé une fois de plus le "meilleur intérêt" d'Archie, à savoir la mort.

    Lord Hodge, qui présidait hier le tribunal composé également de Lords Kitchin et Stephens, a réaffirmé, en annonçant la décision, que la question centrale du litige entre Barts Health NHS Trust - qui représente l'hôpital - et la famille d'Archie "ne concerne pas la guérison d'Archie mais le moment et la manière de sa mort". Et rappelant la décision du juge Hayden du 25 juillet, il a déclaré que "la poursuite du traitement médical ne sert qu'à prolonger sa mort". En effet, selon le même arrêt, "il n'y a aucune perspective d'amélioration significative". Même si le maintien en vie était maintenu, Archie mourrait en quelques semaines d'une défaillance des organes, puis d'une crise cardiaque". Donc nous pourrions aussi bien le faire sortir maintenant. Il n'échappera à personne que, selon la même logique, il serait permis d'éliminer toute personne en phase terminale, avec la possibilité - évidente - d'étendre à volonté les limites du concept de "phase terminale".

    Aucun droit n'est accordé à la famille ou à la volonté de la personne condamnée à mort, en dépit de ceux qui brandissent l'euthanasie comme un droit personnel à une mort digne ou invoquent un testament de vie. En fait, Lord Hodge explique à nouveau que "bien qu'il existe des preuves qu'Archie avait des croyances religieuses, qu'il était très proche de sa mère et qu'il souhaitait ne pas la laisser seule", ce ne sont là "que quelques-uns des facteurs" que la Cour doit prendre en considération. En fait, il a été témoigné qu'Archie, bien que très jeune, avait clairement exprimé le désir d'être maintenu en vie s'il se trouvait dans une situation similaire, mais dans un jugement antérieur, il a été déclaré qu'Archie "ne pouvait pas prévoir la situation dans laquelle il se trouve maintenant".

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  • Août : prier pour les petits et moyens entrepreneurs

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    De Vatican News :

    En août, le Pape invite à prier pour les petits et moyens entrepreneurs

    Pour ce mois d'août, l'intention de prière du Pape François est dédiée aux petits et moyens entrepreneurs du monde entier, durement touchés ces derniers mois par la crise socio-économique.

    Cette intention de prière est présentée par La Vidéo du Pape, à travers le Réseau Mondial de Prière du Pape. François invite ainsi toute l'Eglise à prier «pour que les petits et moyens entrepreneurs, durement touchés par la crise économique et sociale, puissent trouver les moyens nécessaires à la poursuite de leur activité, au service des communautés où ils vivent». Selon les données de la Banque mondiale pour 2021, une entreprise sur quatre dans le monde a perdu la moitié de son chiffre d'affaires, en raison de la pandémie.

    Voici la transcription des paroles du Saint-Père :

    À la suite de la pandémie et des guerres, le monde est confronté à une grave crise socio-économique. Mais nous ne nous en rendons pas encore parfaitement compte ! Parmi les plus durement touchés se trouvent les petits et moyens entrepreneurs. Ceux qui travaillent dans les commerces, l’artisanat, le nettoyage, les transports et tant d'autres secteurs encore. Ceux qui ne figurent pas sur les listes des plus riches et des plus puissants et qui, malgré les difficultés, créent des emplois tout en assumant leurs responsabilités sociales. Ceux qui investissent dans le bien commun au lieu de cacher leur argent dans des paradis fiscaux.

    Tous consacrent une énorme capacité créative à changer le cours des choses en partant du bas, d'où surgit toujours la meilleure créativité. Avec du courage, des efforts et des sacrifices, ils investissent dans la vie, générant du bien-être, des opportunités et du travail. Prions pour que les petits et moyens entrepreneurs, durement touchés par la crise économique et sociale, puissent trouver les moyens nécessaires à la poursuite de leur activité, au service des communautés où ils vivent.