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  • Amazonie : les enjeux du synode

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    Une excellente synthèse publiée par le mensuel « La Nef » (septembre 2019) :

    François Population-Amazonie.jpg« Du 6 au 27 octobre se tiendra à Rome le synode sur l’Amazonie. L’« instrument de travail », rendu public le 17 juin, a été l’objet de nombreuses critiques. Analyse des enjeux du synode.

    C’est assurément la surprise qui a accueilli, l’an dernier, l’annonce de la convocation d’un synode pour l’Amazonie, qui aura lieu du 6 au 27 octobre 2019. Pourquoi – s’est-on interrogé – consacrer un synode à une région particulière, alors que la mondialisation tend à rendre transversaux les enjeux auxquels est confrontée l’Église ? Et pourquoi l’Amazonie en particulier, alors que cette région, quoique très étendue (7,8 millions de km²) et couvrant neuf pays différents (1), n’est peuplée que de quelques millions d’habitants ?
    Une partielle réponse à cette question peut être recherchée dans l’Instrumentum laboris (instrument de travail) rédigé par le REPAM (Red Eclesial Pan-Amazónica) (2), puisque ce document, intitulé « Nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale », permet de mieux cerner les objectifs du synode.
    Deux d’entre eux doivent être plus particulièrement évoqués ici : le premier – l’ordination des hommes mariés –, parce qu’il sera sans doute le plus commenté ; le second – faire de l’Amazonie un modèle pour l’Église –, parce qu’il inspire toutes les pages de l’Instrumentum laboris.

    Objectifs du synode
    L’ouverture de la prêtrise aux hommes mariés n’est pas, du moins pas en apparence, l’objectif principal du synode, mais il est assurément celui qui retiendra le plus l’attention. En tout cas, il est expressément mentionné par l’Instrumentum laboris, celui-ci invitant explicitement les pères synodaux à réfléchir à la possibilité de « procéder à l’ordination sacerdotale de personnes aînées, préférablement autochtones, respectées et acceptées par leur communauté, même si elles ont une famille constituée et stable, dans le but d’offrir les sacrements qui accompagnent et sanctionnent la vie chrétienne ».

    Mais, à lire l’Instrumentum laboris, le synode vise un objectif bien plus considérable : il s’agit ni plus ni moins d’inviter l’ensemble de l’Église catholique à se mettre à l’écoute de l’Amazonie et à s’inspirer des sagesses des peuples de la région. Pourquoi ? Parce que l’Amazonie est un véritable « lieu théologique », un « lieu épiphanique », un lieu de la révélation de Dieu : à l’inverse des Églises occidentales dont le paradigme est trop souvent fondé sur une rupture (entre Dieu et la nature, entre les hommes et la nature), il n’existe pas, dans cette immense région périphérique, de séparation entre le cosmos, la divinité, la terre et ses habitants. Autrement dit, pour reprendre une formulation chère au pape François, « tout y est connecté ». Et cette sagesse ancestrale, cette « cosmovision », qui est elle-même un fruit de l’Esprit Saint, antérieur à la révélation chrétienne, doit devenir « un point de référence pour la mise en application d’un nouveau paradigme d’écologie intégrale ».

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  • Un quart des prêtres des Pays-Bas est d'origine étrangère

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    De Sanne Gerrits sur le site KN.NL :

    Un quart des prêtres néerlandais est d'origine étrangère

    26 août 2019

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    Les prêtres du diocèse de Roermond se rassemblent autour de l'autel pendant la messe des ordinations à la prêtrise 2019 (Photo: diocèse de Roermond)

    Aux Pays-Bas, de plus en plus de prêtres sont d'origine étrangère. Le Nederlands Dagblad en fait état après une enquête dans les diocèses néerlandais.

    Selon le ND , 22% de tous les prêtres en activité aux Pays-Bas viennent de l'étranger. Il y a onze ans, ils ne représentaient que la moitié. La pénurie de prêtres est désignée comme étant la raison principale.

    Différences entre les diocèses

    Dans le diocèse de Roermond et le diocèse de Haarlem, des prêtres de pays lointains sont arrivés depuis des années par le biais du Neocatechumenat. Neuf prêtres indiens travaillent aujourd'hui dans le diocèse de Den Bosch (24 prêtres étrangers et 89 prêtres néerlandais). Le chiffre continuera de croître fortement puisque les séminaires de Tiltenberg (Haarlem) et de Rolduc (Roermond) ont soixante étudiants sacerdotaux étrangers en formation, selon le ND .

    Le diocèse de Haarlem a un score relativement élevé avec 27 prêtres néerlandais sur 58. Le diocèse de Groningue avec 3 des 19 a le score le plus bas. Selon le porte-parole du diocèse de Groningue-Leeuwarden, Lammert de Hoop, dans le ND, la pénurie de prêtres ne se fait pas sentir aussi fort qu'ailleurs. Les équipes de prêtres, de diacres et de pasteurs semblent bien se porter là-bas.

    Fusionner ou immigrer

    Dans l'archidiocèse d'Utrecht, la politique est davantage axée sur la fusion des paroisses, appelée dans le ND à la «compensation administrative» de la pénurie de prêtres. Chaque paroisse, avec une moyenne de cinq églises, semble avoir un prêtre. En pratique, cela est difficile pour un prêtre. Dans le diocèse de Breda également, les 27 prêtres actifs ont en moyenne cinq églises par personne à leur charge.

    Le diocèse de Roermond a toujours l'effectif le plus important avec 143 prêtres en activité, dont 19 proviennent de l'étranger. Mais la pénurie de la prêtrise se fait sentir là aussi car le système d’une paroisse avec une église est toujours en place. Les chiffres montrent qu'en moyenne un prêtre est responsable de deux églises.

    L'enthousiasme de l'église universelle

    Des prêtres étrangers circulent à Roermond depuis de nombreuses années. «Non seulement à cause du manque de prêtres, mais aussi en raison de son orientation internationale. En outre, l'évêque précédent a voulu insuffler l'enthousiasme, l'idéalisme et le dynamisme de l'église universelle dans l'église du Limbourg », a déclaré à ND le porte-parole du diocèse Roermond Matheu Bemelmans .

    Alors qu'à présent de nombreux curés émérites célèbrent souvent la messe dans les paroisses néerlandaises, la pénurie de prêtres devrait s'accentuer. Le Nederlands Dagblad suppose que la progression du nombre des prêtres étrangers se poursuivra pendant un certain temps.

  • Chine et Vietnam : des accords que le Vatican a payés au prix fort

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    De Sandro Magister traduit de l'italien sur le site Diakonos.be :

    Chine et Vietnam. Deux accords chèrement payés

    Fin août, en l’espace de quelques jours, deux informations semblables sont tombées à propos des rapports entre le Saint-Siège et deux pays importants d’Extrême-Orient : la Chine et le Vietnam.

    Le 26 août en Chine a eu lieu la première ordination épiscopale réalisées sur base de l’accord ratifié à Pékin le 22 septembre 2018 : celle d’Antonio Yao Shun, ordinaire du diocèse de Ji Ning, en Mongolie-Intérieure.

    Et le 28 août, une seconde ordination à suivi : celle de Stefano Xu Hongwei, évêque de Hanzhong, dans la région du Shaanxi.

    Curieusement, le Saint-Siège n’a pas publié la nouvelle officielle de leurs ordinations, se bornant à confirmer – dans deux déclarations du directeur de la salle de presse du Vatican, Matteo Bruni – que l’une comme l’autre avaient été faites avec le « mandat pontifical ».

    Ces deux nouveaux évêques avaient été élus à cette fonction en avril dernier par des assemblées composées de prêtres, de religieux et de laïcs de leurs diocèses respectifs, tous sélectionnés par les autorités chinoises et rassemblés dans un hôtel où ils ont reçu des instructions de vote bien précises.

    Et dans les deux cas, c’est la pseudo-conférence épiscopale chinoise, composée des seuls évêques officiellement reconnus par le gouvernement qui a présenté les nouveaux évêques à Rome, qui les a acceptés. Les termes précis de l’accord entre les deux parties sont toujours secrets mais il est d’une évidence limpide que c’est bien ainsi qu’il fonctionne.

    En ce qui concerne le Vietnam, l’une des réunions de travail périodiques entre les délégations des deux parties a eu lieu à Rome le 21 et le 22 août. Le communiqué final ouvrait la perspective d’établir « dans un futur proche » au Vietnam une résidence permanente pour le « représentant du Pape » auprès de ce pays, un représentant qui réside actuellement à Singapour.

    Quant à la vie de l’Église catholique vietnamienne, avec près de 8 millions de fidèles sur une population approchant des 100 millions, le communiqué s’est borné à rappeler les positions des deux parties, sans faire allusion aux lourdes limitations imposées à la liberté religieuse.

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  • La vie spectaculaire de Natuzza Evolo est un signe de Dieu

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    D'Elisabeth Caillemer sur le site de Famille Chrétienne :

    Christian Pujalte à propos de Natuzza Evolo : « Des saints dont ce siècle a besoin »

    29/08/2019

    Christian Pujalte, magistrat, est l’auteur d’un livre sur les mystiques récentes. Pour lui, la vie spectaculaire de Natuzza Evolo est un signe de Dieu.

    Loin du cartésianisme que sa carrière de magistrat a exigé de lui, Christian Pujalte s’est passionné pour les mystiques catholiques au point de leur consacrer un épais ouvrage. Un intérêt qui remonte aux angoissantes questions existentielles qu’il se posait, enfant, sur la fuite du temps, la mort et ce qui pouvait advenir ensuite. Le catéchisme apportait des réponses à ses questions, mais ce sont les histoires des saints et des mystiques qu’un ami prêtre lui a racontées qui ont conforté sa foi. « Quand on étudie en profondeur ces phénomènes irrationnels que ni la science ni la psychanalyse ne parviennent à expliquer, on aboutit à la conclusion que Dieu en est la cause. Il donne à quelques-uns des preuves de sa présence et de l’existence d’une autre vie, qui est la vraie vie », analyse-t-il.

    Parmi les neuf mystiques toutes des femmes - dont il retrace la vie dans son livre, Natuzza Evolo tient une place particulière. « C’est une personnalité très attachante sur laquelle nous disposons d’une énorme quantité d’informations. Si elle a été persécutée par des hommes d’Église, notamment par Agostino Gemelli, connu pour avoir tenté de discréditer Padre Pio auprès du Saint-Siège, elle a bénéficié tout au long de son existence de la bienveillance d’une grande partie du clergé. Mais surtout, elle a présenté l’un des plus rarissimes et stupéfiants phénomènes de la mystique chrétienne : l’hémographie. Lorsqu’elle essuyait le sang coulant de ses plaies, le mouchoir utilisé en ressortait imprégné de dessins, de mots ou de phrases appartenant au registre religieux », indique-t-il.

    ▶︎ À LIRE AUSSI : Natuzza Evolo : Une vie simple et prodigieuse

    Morte en 2009, elle est en outre la mystique la plus médiatisée. « Elle a beaucoup parlé sur les plateaux de télévision, non pas de gaîté de cœur mais à la demande de la Sainte Vierge et du Christ. » Cette démarche correspond à cette idée maîtresse de Christian Pujalte selon laquelle « ces signes extraordinaires dont la valeur propédeutique est incomparable sont faits pour être montrés au monde et œuvrent à son édification. Je ne peux pas imaginer, dit-il, que Dieu envoie des signes qui défient l’entendement humain sans que cela ait un sens, sans que cela ne traduise une volonté de sa part. Face à la déshérence spirituelle actuelle, les mystiques peuvent être de véritables boussoles. Ce sont les saints dont nous avons besoin au XXIe siècle. »

    Elisabeth Caillemer

    (1) À la rencontre de mystiques extraordinaires aux XXe et XXIsiècles
    Guy Trépaniez éditeur, 396 p., 22,90 €.

  • Quand une infirmière est forcée de participer contre son gré à un avortement

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    ETATS-UNIS: UNE INFIRMIÈRE FORCÉE DE PARTICIPER À UN AVORTEMENT CONTRE SA VOLONTÉ

    de genethique.org

    Aux Etats-Unis, « le plus grand hôpital du Vermont a contraint une infirmière à participer à une procédure d'avortement malgré ses objections morales », en violation de la loi fédérale, a déclaré le 28 août dernier l'Office for Civil Rights du ministère américain de la Santé et des Services sociaux.

    L'avortement a eu lieu en 2017. L'infirmière pensait participer à une intervention liée une fausse couche de la patiente, et lorsqu’elle a réalisé qu’il s’agissait d’un avortement, le médecin lui a dit : « S'il vous plaît, ne m’en veuillez pas ». L'infirmière a déposé une plainte auprès du bureau des droits civils en mai 2018. Une enquête a révélé « une discrimination grave » de la part de l’établissement « contre les infirmières et le personnel qui ne peuvent, en toute bonne conscience, participer à un avortement volontaire, en violation des lois fédérales connues sous le nom d'amendements de l'Église ».

    Le Centre médical de l'Université du Vermont pourrait ainsi perdre une partie du financement fédéral « si les deux parties ne parviennent pas à s'entendre dans les 30 jours sur les politiques de l'hôpital concernant la participation des employés aux avortements », a annoncé l'Office for Civil Rights.

    « Avant l'élection de Donald. Trump », le directeur de cet Office, Roger Severino, « recevait en moyenne 1,25 plainte liée à l’objection de conscience par an, (…) maintenant, elles se comptent par centaines ».

    Sources: The Japan (29/08/2019) - Times Vermont hospital forced nurse to participate in 2017 abortion, U.S. agency says

  • Retrouvez KTO sur le canal 36 de Telenet à Bruxelles et en Wallonie

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    30 août 2019

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Retrouvez KTO sur le canal 36 de Telenet
    à Bruxelles et en Wallonie

    Vous l’attendiez depuis longtemps, KTO est désormais accessible viaTelenet sur le canal 36. À partir du 2 septembre, les abonnés à la télévision de Telenet habitant à Bruxelles ou en Wallonie, auront donc la possibilité d’accéder gratuitement à tous les programmes de KTO sur le canal 36.

    KTO, la chaîne catholique francophone 

    Grâce à KTO, vivez en direct les temps forts de la vie catholique ainsi que les évènements exceptionnels comme le prochain voyage du Pape au Mozambique, à Madagascar et à l’île Maurice du 4 au 10 septembre.

    Découvrez également les différents visages de l’Église, avec des documentaires, des reportages aux quatre coins du monde, des interviews et des débats pour mieux comprendre l’actualité.

    Tous les programmes sont également disponibles sur : http://www.ktotv.com/guide#/

    À PROPOS DE KTO

    KTO est la chaîne catholique francophone, elle offre des éclairages sur des sujets de réflexion ou de débats et accompagne la vie de prière des téléspectateurs. KTO propose plus de 250 heures de documentaires religieux et plus de 900 heures de direct, notamment lors d’événements exceptionnels comme les voyages du pape. Plus de 25 000 vidéos sont en accès gratuit sur le site KTOTV.com. Elle est disponible gratuitement via les réseaux câbles/ADSL, sur le satellite et sur KTOTV.com.

  • Une lettre d'Arnaud Dumouch adressée à Madame Myriam Gesché promue déléguée épiscopale du cours de religion

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    Bonjour Madame Gesché,

    J'ai reçu aujourd'hui cette petite video de 7 mn d'un théologien français, le père Verlinde et dont le titre est : "Les miracles de Jésus sont-ils historiques ?"

    C'est une coïncidence de date.
     
    Aussi je me suis souvenu de l'entretien que nous avions eu lors de l'unique fois où nous nous sommes rencontrés. Vous étiez alors inspectrice en religion et vous étiez venue par surprise. Vous aviez assisté à une leçon donnée par deux élèves sur l'analyse des critères de reconnaissance des miracles de Lourdes. J'étais au fond de la classe et j'assistais avec vous à leur exposé.

    Après ce cours où je n'étais pratiquement pas intervenu, vous m'aviez reçu et je me souviens de votre phrase au mot près  : "Vous enseignez que les miracles du Christ sont authentiques !!? Tout le monde sait que c'est symbolique ! Montrez-moi un seul miracle de Jésus authentique".

    Je vous avais répondu : "La résurrection de Jésus".
     
    J'ai encore le souvenir de votre silence et de vos yeux comme effrayés par ma réponse, sans doute devant le constat de mon immense naïveté et de ma méconnaissance des apports géniaux des années 70 et de Bultmann. A la suite de cela, vous aviez rendu un rapport d'inspection si négatif (et centré exclusivement sur ma pédagogie que vous n'aviez pu voir, étant exclusivement face à des exposés d'élèves) que j'avais perdu mon Visa d'enseignement après 24 ans de carrière. Plusieurs milliers d'élèves ou étudiants, scandalisés et appréciant ma pédagogie, avaient ensuite pétitionné auprès de votre évêque Mgr Harpigny pour qu'il intervienne, qu'il répare cette profonde indignité et me fasse m'inspecter de nouveau par le le vicaire épiscopal de Namur, l'Abbé Henri Ganty. 

    Je vous remets les lien vers leurs avis. Vous y trouverez en tête l'avis du Président de la Conférence épiscopale de l'époque, Monseigneur Léonard

    http://visitationpourlavie.free.fr/PetitionCommentairesMai2016.pdf

    Vous commencez aujourd'hui votre charge de déléguée épiscopale chargée de l'enseignement de la religion dans le diocèse de Tournai et j'espère que, dans ce nouveau rôle, nous nous reverrons plusieurs fois, à Charleroi par exemple.
     
    Arnaud Dumouch
  • Quand Christine Pedotti, rédactrice en chef de « Témoignage Chrétien » tance Mgr Aupetit, archevêque de Paris

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    De Jacques de Guillebon dans le mensuel « La Nef » :

    Aupetit©Ibex73-Commons.wikimedia.org_-540x330.jpg« L’étincelle qui fit flamber Notre-Dame s’est-elle changée en une étincelle théologico-politique qui mettra le feu aux poudres françaises ? On peut s’en inquiéter – ou s’en réjouir, selon le métal qui sortira de la forge.

    Pour lors, la répugnante patronne de Témoignage chrétien, ce glorieux journal hérité de la Résistance et changé de longtemps en torchon anticatholique, Mme Pedotti donc, n’a pas hésité à tancer Mgr Aupetit, archevêque de Paris, en ces termes : « Nous avons vraiment honte de vous et de votre petitesse d’âme. Cette cathédrale, elle est à nous, elle est à tous, et vous, vous ne la méritez pas. » La raison de ces invectives pourrait demeurer absurde, si l’on ne prenait garde à ce mouvement de gauche et d’extrême gauche qui tente depuis quelques années d’infester l’Église de France, et celles d’autres pays européens, profitant du discrédit compréhensible dont jouit le clergé depuis que se sont multipliées les révélations de crimes pédophiles. Au cri de « Nous sommes l’Église » et autres incohérences, réclamant à tout rompre de « l’inclusivité » quand chacune de leur manœuvre démontre le contraire, ces mouvements organisés cherchent à prendre le contrôle de ce qu’ils croient être l’Église, dans leur esprit une sorte de gigantesque association aux buts évanescents dont il faudrait extirper toute trace de cléricalisme – c’est-à-dire la succession apostolique et l’administration des sacrements.

    Quelles paroles de Mgr Aupetit ont bien pu libérer pareil torrent d’injures et d’inepties ? Seulement celles-ci : « Une culture sans culte devient une inculture. C’est incontestable puisque, déjà, tout ce qui est culturel et artistique a toujours été fait en fonction et en raison d’une divinité supérieure ou d’une transcendance. Et si je parle d’inculture, il n’est qu’à voir l’ignorance religieuse abyssale de nos contemporains, en raison de l’exclusion de la notion divine et du nom même de Dieu dans la sphère publique, au nom, soi-disant, d’une laïcité qui exclut toute dimension spirituelle visible. » Paroles ô combien chrétiennes et qui font saigner les oreilles des déracineurs de transcendance ; des abolisseurs de grâce ; des nettoyeurs de surnaturel. De tous ceux qu’un tas de pierre venu d’une époque obscure mais pourvoyeur de gains sonnants et trébuchants contente, pourvu qu’il reste désacralisé. De tous ceux que les cloches émeuvent mais comme le chant des oiseaux.

    De tous ceux qui, ayant oublié le catéchisme de leur enfance autant que la couleur et le son de leur âme, se sont changés en ânes de l’Île aux plaisirs, ne jurant que par la mystérieuse consonance de leur langage managérial de l’humanité, inclusivité, accueil, bienveillance, fluidité. De tous ceux que la macronisation du monde réjouit, marionnettes aux mains d’un sorcier revêtu de gentillesse et de partage comme d’habitude.

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  • L’accord secret du pape François avec le gouvernement communiste chinois : un marché de dupes

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    Lu sur le site du mensuel "La Nef"

    Zen©Chiron-620x330.jpg"Depuis avril le territoire de Hong Kong, qui a été intégré à la République populaire de Chine en 1997, connaît des manifestations considérables pour préserver son statut spécial. Le gouvernement communiste de Pékin menace d’intervenir militairement pour « rétablir l’ordre ». Par ailleurs, le 28 juin dernier, près d’un an après le fameux Accord qui demeure secret, le Saint-Siège a publié des Orientations pastorales pour aider le clergé chinois à se déterminer face aux exigences de l’administration civile. Yves Chiron a été à Hong Kong à la mi-juillet et y a rencontré le cardinal Joseph Zen (87 ans), salésien, évêque émérite de Hong Kong depuis 2009. Il a été créé cardinal par Benoît XVI en 2006. Entretien exclusif.

    La Nef – Quel bilan peut-on faire de l’Accord Provisoire entre la Chine et le Saint-Siège, une année après sa signature ? La situation a-t-elle vraiment changé ?

    Cardinal Joseph Zen – La situation a changé, il est vrai. Mais elle est terrible, parce que l’Accord est secret. Les fidèles ne savent pas quel en est le contenu. Ce que l’on sait de l’Accord est limité à la nomination des évêques. Or le gouvernement chinois dit à tout le monde (évêques, prêtres et fidèles) qu’il faut sortir de la clandestinité et demande aux prêtres et aux évêques de s’enregistrer auprès des autorités civiles parce que le pape est d’accord. Il y a donc une grande confusion. Le gouvernement dit au clergé catholique : « Vous n’avez plus de raison de rester dans la clandestinité. Il faut passer dans l’Église officielle. » C’est une nouvelle persécution, plus grave que la précédente. Ce que le gouvernement tolérait précédemment, il ne l’autorise plus. Dans une grande ville comme Shanghai [ville dont est originaire le cardinal Zen, ndlr], il n’y a plus de possibilité d’assister à une messe du dimanche qui ne soit pas célébrée par un prêtre enregistré auprès des autorités civiles.

    Le Saint-Siège estime que l’Accord Provisoire a reconnu « le rôle particulier du Successeur de saint Pierre ». Mais on ne sait pas si la formule est dans le texte.
    J’en doute. C’est impossible, selon moi. Tant que je n’aurai pas vu le texte de l’Accord, je ne croirai pas que le gouvernement chinois ait accepté une telle formule. Peut-être est-il dit que dans la nomination des évêques il faut tenir compte de l’avis du pape, mais je ne crois pas qu’une formule aussi claire ait été employée. Le gouvernement communiste ne peut admettre que l’Église catholique soit sous la seule autorité du pape.

    Le Saint-Siège a publié le 28 juin dernier des Orientations pastorales à propos de l’enregistrement civil du clergé en Chine. Ces directives sauvegardent la conscience des prêtres chinois qui ne sont pas obligés de s’enregistrer auprès des autorités civiles et qui peuvent le faire moyennant des restrictions écrites ou orales. Ces directives vous semblent-elles suffisantes ?

    D’abord, il n’est pas vrai que ce texte respecte les consciences de façon égale. Le Saint-Siège – le texte n’est pas signé – légitime, justifie ceux qui acceptent de souscrire au document exigé du gouvernement. Ceux qui acceptent de signer sont, selon le Saint-Siège, dans la « normalité ». En revanche, la clandestinité est considérée comme une voie « anormale » et le Saint-Siège ne fait que tolérer que les prêtres qui ne veulent pas s’enregistrer auprès des autorités ne le fassent pas.
    D’autre part, respecter la conscience est un principe vrai. Mais le Saint-Siège ne doit pas seulement respecter la conscience, il doit aussi guider la conscience. Une conscience erronée est dans l’erreur.
    Une chose qui est bonne ne peut pas être considérée comme « anormale » et une chose mauvaise ne peut pas être permise, sinon c’est la ruine de la conscience. On ne peut signer un texte qui est contraire à la doctrine de l’Église, sinon c’est l’apostasie. Comme dans le film Silence sur les persécutions au Japon au XVIIe siècle.

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  • Un évêque saute en parachute pour pousser à s'interroger sur les vocations religieuses et sacerdotales

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    De Vatican News :

    Mgr Malle lors de son saut en parachute

    Mgr Malle lors de son saut en parachute 

    Un saut dans la confiance

    Il a voulu transformer une expérience sportive en expérience spirituelle. Mgr Xavier Malle, évêque du diocèse de Gap et Embrun a effectué vendredi 23 août un saut en parachute pour pousser à s’interroger sur les vocations religieuses et sacerdotales.

    Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican

    Un saut dans le vide pour susciter la réflexion : c’est dans ce sens que Mgr Xavier Malle, évêque du diocèse de Gap et Embrun, a passé le cap, répondant à une invitation de l'aérodrome de Gap Taillard. Ce saut en parachute représente pour lui «un saut dans la confiance» pour inciter tout à chacun à s’interroger sur les vocations religieuses et sacerdotales. 

    En 1997, Mgr Georges Lagrange, évêque de Gap à l’époque, s’était jeté dans le vide pour inviter les jeunes de sa région à participer aux JMJ de Paris avec le pape Jean-Paul II. «Comme dirait le Pape François, il faut inviter les jeunes à sortir de leur canapé», explique Mgr Malle, «alors je me suis dit, je vais donner un sens à cette opération».

    Car ce saut dans le vide explique l'évêque, c’est finalement un saut dans la confiance que tous les prêtres ont réalisé, mais également, les mariés et les fiancés. «Le jour où j’ai décidé d’entrer au séminaire, c’était vraiment un saut dans la confiance, c’est la même chose le jour où j’ai accepté la nomination du Pape».

    Entretien avec Mgr Malle

  • L'affaire de l'Institut Jean-Paul II : qui, pourquoi, comment ?

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    De Sandro Magister en gtraduction française sur le site Diakonos.be :

    Institut Jean-Paul II. L’intrigue, le commanditaire et l’assassin

    On a changé son nom, réécrit ses statuts, remplacé ses professeurs et complètement modifié le programme des études. Avec le pape François, c’est un véritable tremblement de terre qui a frappé l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille – son appellation première – fondé par le pape Karol Wojtyla pendant les premières années de son pontificat et qu’il avait d’abord confié à la direction de Carlo Caffarra, un théologien d’une grande compétence en la matière qui deviendra ensuite cardinal.

    Dans son article précédent, Settimo Cielo a mis en évidence les raisons de la révolte de nombreux étudiants et professeurs titulaires face à cette révolution qui a atteint un point de non-retour avec le soutien exprimé publiquement par le pape émérite Benoît XVI au plus célèbre des professeurs licenciés, l’ex-président de l’Institut Livio Melina :

    > Institut Jean-Paul II. La révolte des professeurs a un maître, Ratzinger

    Il est toutefois peu probable que le pape François revienne sur sa décision. On peut le déduire quand on voit la détermination implacable avec laquelle il a procédé à ce changement, dans une manœuvre planifiée depuis des années, dictée d’en-haut et mise en œuvre par son très fidèle exécuteur Vincenzo Paglia, l’archevêque nommé par le Pape à la tête de l’Institut avec le titre de grand chancelier.

    Comparé à Mgr Paglia, le rôle de l’actuel président de l’Institut, Pierangelo Sequeri – un théologien milanais d’une valeur reconnue qui s’est inexplicablement adapté à cette mission – semble être évanescent, inconstant et entièrement subordonné, comme on peut le déduire de la chronologie des faits de ces deux dernières années, fidèlement reconstruite par la vaticaniste américaine Diane Montagna pour LifeSite News, que nous reproduisons ci-dessous.

    La chronologie débute par la nomination de Mgr Paglia au poste de grand chancelier en août 2016 et par le motu proprio par lequel, l’année suivante, le pape François a changé le nom – et avec le recul la substance – de cet Institut.

    Mais il y a un « avant » qu’il est indispensable de rappeler si l’ont veut encore mieux comprendre comment l’offensive contre l’Institut créé par Jean-Paul II trouve son origine dans les prémices du pontificat de Jorge Mario Bergoglio.

    C’est un « avant » qui a deux éléments révélateurs.

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  • La communauté chrétienne de l'Orissa se souvient des pogroms de 2008

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    De Vatican News (27 août) :

    L'Inde se souvient des pogroms anti-chrétiens d'Orissa

    La communauté chrétienne de l’Orissa ne veut pas oublier les victimes innocentes des vagues de violences qui ont ensanglanté cet État indien en 2008.

    Dimanche 25 août, comme chaque année depuis 11 ans désormais, les fidèles de Kandhamal, l’un des 30 districts de l’État d’Orissa (nord-ouest), se sont rassemblés dans la prière et le recueillement, en mémoire des victimes des massacres de 2008. «Elles nous inspirent encore aujourd’hui de rester solides dans la foi aimante en Jésus-Christ face aux persécutions et aux épreuves de la vie», a affirmé le père Bishoyi, curé d’une paroisse de Phulbani, cité par l’Agence Fides. «Dans cette souffrance, Dieu révèle Sa miséricorde à toutes les victimes et en fait un signe de Sa sainteté et une source de Sa grâce. Par leur intercession, la foi est renforcée parmi les générations futures», a pour sa part commenté le père Singh, qui offre conseil pastoral et suivi psychologique aux rescapés.

    En 2008, une vague de violences antichrétiennes sans précédent s’abat sur le Kandhamal. Le 23 août, un leader hindou est tué dans son ashram par un groupe maoïste. Des rumeurs colportées par des fondamentalistes hindous du RSS (le Rashtriya Swayamsevak Sangh, la branche armée du parti au pouvoir, le BJP) imputent aux chrétiens la responsabilité du meurtre; des pogroms sont aussitôt déclenchés dans plus de 400 villages.

    56 000 déplacés 

    À partir du 24 août et en quelques semaines, plus de 100 chrétiens, des Dalits en particulier, sont assassinés. 393 églises et lieux de culte chrétiens sont détruits. Quelque 6 000 maisons sont rasées, des établissements sanitaires ou scolaires sont saccagés, obligeant 12 000 écoliers à suspendre leur instruction. Environ 40 femmes sont violées. Pour échapper à la mort, aux humiliations ou aux conversions forcées, plus de 56 000 personnes sont contraintes de quitter le Kandhamal.

    11 ans plus tard, ils sont encore éparpillés dans diverses parties du pays. Certains sont rentrés chez eux, mais la sérénité n’est pas au rendez-vous, car le plupart des fondamentalistes hindous à l’origine des attaques sont encore en liberté et bénéficient, semble-t-il, d’une totale impunité. Selon des sources locales, sur les 3 300 dénonciations faites à la police, seuls 727 cas ont été pris en compte ; 88% des personnes accusées ont été absoutes.