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  • Une commission d'enquête sur les abus dans l'Eglise : une réponse justifiée à l'indignation du public ou une récupération à des fins électorales ?

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    De Céline Bouckaert sur le site du Vif :

    Commission d’enquête sur les abus dans l’Eglise: véritable indignation ou récupération politique ?

    29 septembre 2023

    Suite à la diffusion de Godvergeten, l’émission de la VRT qui donne la parole aux victimes d’abus sexuels au sein de l’Eglise, dix partis politiques s’expriment en faveur de l’ouverture d’une commission d’enquête. Tentative de récupération politique ou indignation réelle face à la souffrance des victimes?

    L’émission Godvergeten suit une vingtaine de victimes d’abus sexuels dans leur quête de reconnaissance. Vooruit, Groen, l’Open VLD, le CD&V, la N-VA, le Vlaams Belang, le PS, Ecolo, les Engagés et DéFI, soit la quasi-totalité des partis belges, soutiennent l’initiative d’une commission. Le MR, lui, préconise de bien évaluer la meilleure manière de procéder. « Nous sommes pour la plus grande clarté dans ce dossier et la mise sur pied d’un instrument parlementaire pour aider les victimes. Nous verrons en commission quelle sera la meilleure manière d’y parvenir », a commenté le groupe libéral.

    Caroline Sägesser, chercheuse au Centre de recherche et d’information socio-politiques (CRISP), et spécialisée dans la question des cultes, n’est pas certaine qu’aujourd’hui une commission d’enquête soit la meilleure réponse à la souffrance des victimes de l’Eglise. « Nous assistons davantage à une prise de conscience du public qu’à la révélation de faits nouveaux, puisque la plupart d’entre eux sont déjà connus depuis 2010-2011 », souligne-t-elle.

    Très peu de temps pour la commission d’enquête

    En outre, la commission aurait très peu de temps pour faire toute la lumière dans ce dossier. En fin de législature, les commissions d’enquête sont dissoutes, rappelle la chercheuse. « Ce serait frustrant pour les victimes que cette commission n‘ait pas le temps d’aller au fond du problème. Aussi, il faudrait examiner ce qui n’a pas fonctionné lors de la commission spéciale mise sur pied en 2011 ». En revanche, il serait possible de voter une résolution appelant à la constitution de cette commission dès le lendemain des élections.

    Groen et Ecolo souhaitent que la commission se focalise sur les victimes, mais aussi qu’elle revienne sur l’opération Calice et la manière dont la Justice s’est emparée de l’affaire. « Il ne serait pas très judicieux de refaire tout le travail que nous avons effectué en 2010-2011. Mais nous n’avons peut-être pas suffisamment placé les victimes au centre et nous ne les avons pas suffisamment écoutées« , admet Stefaan Van Hecke, député fédéral Groen et membre de la commission d’enquête de l’époque.

    Une commission spéciale « relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, en particulier au sein de l’Eglise » avait en effet vu le jour à la Chambre à l’époque. Elle avait procédé à de nombreuses auditions et approuvé une série de recommandations touchant des domaines divers comme l’allongement des délais de prescription, l’interdiction de résidence d’une personne condamnée dans une zone définie par un juge ou encore l’extension des possibilités de lever le secret professionnel. Un centre temporaire d’arbitrage en matière d’abus sexuels avait par ailleurs été créé à la suite d’un accord passé entre la commission parlementaire et l’Eglise. Il était chargé d’indemniser les victimes dont le dossier était prescrit.

    En 2011, l’enquête judiciaire connue sous le nom d’Opération Calice avait été marquée par un revers retentissant lorsque la chambre des mises en accusation de Bruxelles avaient déclaré nulles les spectaculaires perquisitions menées en 2010 par le juge Wim De Troy au siège de l’archevêché de Malines, à la cathédrale Saint-Rombaut, au domicile privé du cardinal Danneels, aux Archives du Royaume et auprès de la commission Adriaenssens.

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  • L'affaire Rupnik révèlerait-elle une schizophrénie vaticane ?

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    De René Poujol sur son blog :

    Affaire Rupnik : schizophrénie vaticane

    Lutter contre les abus dans l’Eglise n’est définitivement plus la priorité du pape François. 

    Dans une France catholique toute mobilisée par le proche voyage du pape François à Marseille, l’événement est passé inaperçu. Le 18 septembre, un communiqué du Vicaire du diocèse de Rome dont le pape est l’évêque, tendait à “blanchir“ le père Marko Rupnik pourtant “estimé coupable » d’une quarantaine d’agressions sexuelles, abus psychologiques et spirituels sur des religieuses et déjà sanctionné, notamment par l’Ordre jésuite auquel il appartient. Nouveau rebondissement dans une affaire où le célèbre mosaïste (on lui doit les aménagements récents de la façade du Rosaire à Lourdes) semble bénéficier de la protection personnelle du pape François. Ce qui consolide le doute sur sa détermination à faire de la lutte contre les abus et agressions dans l’Eglise une réelle priorité de son pontificat. 

    Un mosaïste jésuite de renommée internationale

    Marko Rupnik, jésuite slovène et mosaïste, jouit depuis plusieurs décennies d’une renommée internationale. Jean-Paul II, déjà, lui avait confié la rénovation de la chapelle Redemptoris Mater au sein même des appartements privés du palais pontifical au Vatican. En 2008, à l’occasion du cent-cinquantième anniversaire des Apparitions, étaient inaugurées à Lourdes les mosaïques illustrant, sur la façade de la basilique du Rosaire, les « nouveaux » mystères lumineux proclamés quelques années plus tôt par le pape Wojtyla. (1) On trouve d’autres de ses œuvres à Fatima, Washington… En 2017 le diocèse de Versailles annonçait que le directeur du Centre d’art Aletti, à Rome, avait été retenu pour la conception et la décoration d’une nouvelle église Saint-Joseph-le-Bienveillant à Montigny-le-Bretonneux. Commande annulée par le diocèse dès la sortie de l’affaire. Sauf que le ver était déjà dans le fruit…

    Après des décennies de silence, l’mage d’un prédateur

    En 2015, on le sait aujourd’hui, le prêtre agresse sexuellement une femme en confession avant que de lui donner l’absolution. La victime se confie, trois ans plus tard, aux pères jésuites. Les premières sanctions tombent cette même année 2018 : interdiction de confesser et d’accompagner spirituellement des femmes. En 2020, Marko Rupnik est même démis des fonctions qu’il occupait depuis vingt-cinq ans à la tête du Centre Aletti. De son côté le Dicastère pour la doctrine de la foi ( DDF) que préside le cardinal Ladaria, en charge de ces dossiers sensibles, reconnaît qu’il y a bien eu « absolution du complice » (2) Au terme du droit canonique, cela entraine une excommunication automatique qui est signifiée à l’intéressé… avant que d’être levée un mois plus tard dans des circonstances restées obscures et qui, depuis lors, nourrissent bien des soupçons. 

    Mais à ce stade, rien n’a filtré ! Le secret des procédures ecclésiastiques a bien fonctionné. Il faudra attendre les révélations de la presse italienne en décembre 2022 qui révèlent la « deuxième affaire Rupnik ». Elle porte sur des agressions sexuelles et des abus psychologiques et spirituels commis sur neuf religieuses dans les années 1980-1990 dans un couvent de Ljubjana (Slovénie) dont le prêtre mosaïste était conseiller spirituel. Les témoignages, dont la presse fait état, ont été recueillis sur place en 2021 par un évêque auxiliaire de Rome, lui-même jésuite, après que l’Ordre ait été alerté par une victime. On apprend alors que les jésuites ont aggravé les sanctions  (interdiction de prêcher des retraites et de diriger des exercices ignatiens…) sans parvenir toutefois à obtenir du DDF la levée de la prescription. Il n’y aura donc pas de procès canonique.

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  • Le Collège des Cardinaux 2023 : global, diversifié et imprévisible

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    De Matthew Bunson sur le National Catholic Register :

    Le Collège des Cardinaux 2023 : Global, diversifié et imprévisible

    COMMENTAIRE : Le Collège des cardinaux de 2023 est très différent de celui qui a élu François à la papauté en 2013.

    28 septembre 2023

    Alors que le pape François accueille les derniers membres du Collège des cardinaux - dont 18 nouveaux électeurs habilités à voter lors d'un éventuel conclave - il continue de s'appuyer sur le travail de ses prédécesseurs en rendant le collège plus international, même s'il y appose sa marque personnelle. 

    À compter du consistoire du 30 septembre, le collège de François comptera 136 cardinaux électeurs, c'est-à-dire âgés de moins de 80 ans et donc habilités à voter lors de toute élection papale. La composition des 136 électeurs est la suivante : 53 d'Europe, 24 d'Amérique latine, 22 d'Asie, 19 d'Afrique, 15 d'Amérique du Nord et trois d'Océanie. 

    Ce groupe est bien supérieur à la limite permanente de 120 électeurs, mais cette exigence établie par le pape saint Paul VI en 1970 a été mise de côté à plusieurs reprises, notamment par le pape saint Jean-Paul II en 2001 et 2003, par le pape Benoît XVI en 2010 et 2012, et maintenant par le pape François. Quinze cardinaux auront 80 ans au cours de l'année prochaine, de sorte que la limite traditionnelle sera atteinte naturellement au fil du temps. 

    François a nommé au total 131 cardinaux, à raison d'un consistoire par an en moyenne, avec une interruption en 2021 en raison de la pandémie de grippe aviaire. Au total, il a nommé 98 cardinaux électeurs au cours de neuf consistoires, ce qui signifie que 72 % de tous les électeurs actuels ont été nommés par lui. Les autres ont été nommés par Jean-Paul II et Benoît XVI. À titre de comparaison, Jean-Paul II a nommé 231 cardinaux au cours de neuf consistoires seulement.

    Toutefois, le nombre de cardinaux élus ne représente qu'une partie de l'histoire du collège au cours des dernières décennies. François a adopté et accéléré le processus d'internationalisation du corps. Bien qu'il ait nommé un total de 37 électeurs originaires d'Europe, il a réduit la proportion du contingent européen et a augmenté le nombre de cardinaux originaires d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique. Au total, il a nommé des cardinaux originaires de 66 pays, dont plusieurs pays qui ont été nommés pour la première fois, comme le Sud-Soudan, Singapour et la Mongolie.

    Le déclin des Européens au sein du collège s'inscrit dans un processus continu qui se déroule depuis plus d'un siècle. Lors du conclave de 1903 qui a élu le pape saint Pie X, les 62 cardinaux participants étaient tous originaires d'Europe, à l'exception d'un seul (le seul non-Européen était le cardinal James Gibbons de Baltimore), et parmi les Européens, plus de la moitié étaient originaires d'Italie. 

    Lors du conclave de 1958 qui a élu le pape saint Jean XXIII, le collège était radicalement différent sur le plan géographique, grâce aux efforts délibérés du pape Pie XII pour ajouter des cardinaux originaires du monde entier. Sur les 51 participants au vote, 17 venaient d'Italie, 16 d'Europe et 18 de divers pays non européens. Deux participants américains, les cardinaux James McIntyre de Los Angeles et Francis Spellman de New York, ainsi que des cardinaux d'Argentine, de Cuba, d'Inde, de Colombie, de Chine, de Syrie et d'ailleurs ont également participé au vote. Le nombre d'électeurs non européens a continué à augmenter au cours des conclaves suivants, en 1963, 1978, 2005 et 2013. 

    Au 30 septembre, 39 % des électeurs seront originaires d'Europe, 18 % d'Amérique latine et des Caraïbes, 16 % d'Asie, 14 % d'Afrique, 11 % d'Amérique du Nord et 2 % d'Océanie. 

    Cela marque un déclin des Européens dans le Collège depuis 2013, de 53%, et des augmentations pour l'Amérique latine de 16% à 18%, de 9% à 16% pour l'Asie et de 9% à 14% pour l'Afrique. Quant à l'influence des Italiens, leur nombre est passé de 28 électeurs en 2013 à 16 lors du dernier consistoire. 

    Les changements géographiques et les réalignements au sein du collège sous le pape François s'inscrivent donc dans la tendance de longue date d'un collège représentatif du catholicisme mondial. Le Saint-Père a toutefois façonné directement le collège de deux autres manières significatives. 

    Certes, François a nommé certains cardinaux issus des rangs des grands archidiocèses traditionnels, comme les cardinaux Blase Cupich de Chicago et Jozef De Kesel de Malines-Bruxelles en 2016, Celestino Aós Braco de Santiago du Chili et le nouveau José Cobo Cano de Madrid. Cependant, il a souvent ignoré les sièges cardinalices traditionnels - les grands archidiocèses tels que Los Angeles, Paris, Milan et Venise - au profit d'évêques de petits diocèses ou même d'évêques auxiliaires. 

    En août 2022, François a nommé au cardinalat Mgr Robert McElroy, évêque de San Diego, un diocèse suffragant de Los Angeles. Il s'agissait là d'une déclaration claire de son soutien personnel au prélat et d'un autre désaveu sans équivoque de l'archidiocèse de Los Angeles - le plus grand des États-Unis - qui a été contourné neuf fois par le pape. 

    La décision de nommer des évêques auxiliaires au collège est encore plus inhabituelle. En 2017, par exemple, Gregorio Rosa Chávez, alors évêque auxiliaire de San Salvador, au Salvador, a été nommé (il a eu 80 ans en octobre 2022). De même, lors de ce dernier conclave, François a nommé un évêque auxiliaire du Patriarcat de Lisbonne, Mgr Américo Manuel Alves Aguiar. Et, alors que la rumeur voulait que Mgr Aguiar se rende à Rome pour diriger l'un des dicastères de la Curie ou même pour succéder au cardinal Manuel José Macário do Nascimento Clemente en tant que patriarche de Lisbonne, il a plutôt été envoyé dans le modeste diocèse portugais de Setúbal, un suffragant de Lisbonne. 

    Tout aussi inhabituelle a été la sélection par François de nouveaux cardinaux originaires de territoires et de diocèses véritablement éloignés, souvent dotés d'une population catholique minuscule - une décision qui incarne le souci du Saint-Père d'atteindre les périphéries de l'Église. Il s'agit notamment de cardinaux originaires de Mongolie, du Maroc, de Suède et du Laos, dont les populations catholiques ne se comptent pas en millions mais en milliers. 

    Dans l'ensemble, le collège de 2023 est plus international, plus diversifié et plus imprévisible que celui qui a élu François à la papauté en 2013. Il est certain qu'il y a des cardinaux progressistes engagés, mais il est impossible de faire des hypothèses générales sur les tendances idéologiques ou théologiques de l'ensemble du corps des électeurs dispersés dans le monde entier. Il est donc tout aussi difficile de prédire l'issue d'un futur conclave, et même si François semble avoir adopté une approche avant-gardiste pour nommer ses cardinaux électeurs, cette imprévisibilité est peut-être exactement ce qu'il souhaite.

    Matthew Bunson Matthew Bunson est vice-président et directeur éditorial d'EWTN News. Au cours des 20 dernières années, le Dr Bunson a été actif dans le domaine de la communication sociale et de l'éducation catholique. Il a écrit, édité et enseigné sur une variété de sujets liés à l'histoire de l'Église, à la papauté, aux saints et à la culture catholique. Paul Center for Biblical Theology et est l'auteur ou le co-auteur de plus de 50 livres, dont : L'encyclopédie de l'histoire catholique, L'encyclopédie du pape, Nous avons un pape ! Benedict XVI, The Saints Encyclopedia et les biographies à succès de saint Damien de Molokai et de sainte Kateri Tekakwitha.

  • Espagne : un suicide démographique ?

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    De zenit.org (Pablo Hertfelder Garcia-Conde:

    Espagne : les experts mettent en garde contre le suicide démographique

    Ils appellent à des engagements

    Barcelone, 27 septembre 2023  – La situation des Espagnols n’est pas seulement catastrophique sur le plan économique. Ces dernières années, un problème s’est développé qui, selon les experts, doit être résolu de toute urgence et avec une véritable attitude d’engagement. 

    Maria Menendez de Zubillaga, présidente de l’Association des familles nombreuses de Madrid (AFNM), a dénoncé auprès de ZENIT un très grand manque d’engagement de la part des partis politiques et de l’État. 

    De son côté, le président de l’Institut de politique familiale (IPF), Mariano Martinez-Aedo, dans des conversations avec ZENIT, a clairement exprimé la position de l’organisation qu’il préside : les familles sont de moins en moins prises en considération, et non seulement cela, mais elles sont constamment ignorées.

    Pour Menendez de Zubillaga, la situation est vraiment critique : « C’est inquiétant, nous assistons à un hiver démographique qui laisse dans son sillage des écoles vides, des maternités vides et des conséquences économiques dévastatrices ». Le président de Familias Numerosas à Madrid souligne que la situation est réversible si l’on fait de la famille une priorité politique une fois pour toutes et met en garde contre la mode de la coparentalité et de la gestation pour autrui, qui est non seulement aberrante, mais aussi à la limite de la perversité et de l’immoralité. 

    Le président de l’IPF, Martinez-Aedo, rappelle qu’en Espagne il y a un divorce toutes les cinq minutes et prévient qu’il faudrait plus de 270 000 naissances pour inverser le grave problème démographique et ajuster ainsi le taux de régénération de la population dont le pays a besoin.

    Les enfants, la meilleure chose pour soutenir la planète, selon les experts

    Menendez de Zubillaga est claire : avoir des enfants est la meilleure chose qui puisse arriver à une famille, qu’elle soit adoptive ou biologique. L’experte de la famille souligne :  » Un enfant n’est pas un fardeau, c’est ce qu’il y a de mieux et la planète n’est pas gâtée par la présence d’enfants, au contraire, les enfants prennent soin de la planète ». 

    Mariano Martínez-Aedo a également affirmé que la famille est le pilier de base de la société sur lequel celle-ci société est construite, rappelant que sans famille il n’y a pas d’avenir, et sans enfants il y aura peu d’espoir pour un pays condamné à la faillite de l’État providence.

    Des mesures urgentes et nécessaires : la famille comme priorité et non comme contrat de pacotille

    L’Instituto de Política Familiar (IPF) et l’Asociación de Familias Numerosas de Madrid (AFNM) s’accordent sur la nécessité d’une réelle volonté politique et expriment leur mécontentement face aux promesses non tenues du PP et du PSOE. Les dirigeants respectifs de ces entités ont exprimé leur mécontentement et ont souligné que sans un engagement réel qui ne reste pas lettre morte, ils ne feront pas confiance et ne voteront pas pour ceux qui légifèrent et consolident les pires lois pour les familles. 

    L’espoir d’un renversement est la dernière chose qu’ils perdent

    L’Institut de politique familiale (IPF), qui travaille sans relâche depuis plus de 22 ans à la défense et à la promotion de la famille, et l’Association des familles nombreuses de Madrid (AFNM) ont convenu que la situation peut être inversée si le rôle fondamental de la famille est mis en évidence et qu’une véritable politique dans une perspective familiale est mise en place.

    Maria Menendez de Zubillaga a conclu par une phrase sur le sujet : « Nous savons que cette bataille a été gagnée, que le Christ a vaincu le monde et que, par conséquent, le bien, la beauté et la vérité l’emportent toujours. Il y a de l’espoir, même s’il reste encore à la société à se réveiller complètement et à voir que la famille doit être la priorité politique et non la grande oubliée ».

  • Samedi 30 septembre : 9ème consistoire ordinaire du pontificat de François

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    De Vatican News (Olivier Bonnel )  :

    21 nouveaux cardinaux créés par le Pape François

    Ce samedi 30 septembre, le Souverain pontife présidera un consistoire ordinaire place Saint-Pierre au cours duquel il remettra la barrette à 21 nouveaux cardinaux, parmi lesquels 18 seront électeurs en cas de conclave. Une cérémonie qui reflète une nouvelle fois les choix pastoraux du Pape argentin.

    La place Saint-Pierre accueille samedi 30 septembre le 9ème consistoire ordinaire du pontificat de François. Le dernier en date s'était tenu le 27 août 2022 dans la basilique Saint-Pierre, une cérémonie au cours de laquelle le Pape avait créé cardinal, entre autres, Mgr Jean-Marc Aveline, l’archevêque de Marseille. Ce samedi, deux Français rejoindront le collège cardinalice ensemble, une première: Mgr François Bustillo, l’évêque d’Ajaccio en Corse, et Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis depuis 2016. 

    Trois nouveaux cardinaux sont membres de la Curie: Mgr Robert Francis Prevost, préfet du dicastère pour les Évêques, Mgr Claudio Gugerotti, à la tête du dicastère pour les Églises orientales, et Mgr Victor Manuel Fernández, nouveau préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi. Pour la première fois, deux Français rejoindront en même temps le collège cardinalice: mais c’est encore une fois à des cardinaux de périphéries que le Pape François va conférer la barrette, comme le montre les profils de Mgr Stephen Ameyu Martin Mulla, l'archevêque de Juba au Soudan du Sud, qui a accueilli le Pape en début d’année ou de Mgr Sebastian Francis, archevêque de Penang en Malaisie, très engagé dans le dialogue interreligieux.

    Un collège cardinalice redessiné

    A travers ces nouveaux cardinaux, le Pape envoie également des signes, vers la Terre Sainte, puisque Mgr Pierbattista Pizzaballa va devenir le premier patriarche latin de Jérusalem à obtenir la pourpre. Vers la Chine ensuite, avec la décision de créer cardinal l’évêque de Hong-Kong, Mgr Stephen Chow Sau-Yan, à l'instar de ses prédécesseurs. Enfin, c’est aussi dans les cardinaux non-électeurs que l’on décèle les intuitions du Souverain pontife, à travers les profils par exemple des figures de Mgr Agostino Marchetto, expert du Concile Vatican II et secrétaire émérite du Conseil pontifical pour la Pastorale des migrants, ou encore le capucin argentin Luis Dri âgé de 96 ans et, confesseur au sanctuaire de Notre-Dame de Pompei à Buenos Aires et qui fut le confesseur du Pape lui-même.

    À l'issue de ce nouveau consistoire, le collège cardinalice comprendra 138 cardinaux-électeurs en cas de conclave, (un record), 130 d'entre eux ayant été revêtu la pourpre cardinalice sous le pontificat de François. 33 d'entre eux sont des religieux. 55 de ces cardinaux sont Européens, 23 Latinos-américains, 22 viennent du continent asiatique, 18 d'Afrique, 17 d'Amérique du Nord et 3 d'Océanie.

  • Belgique : l'Eglise dans le collimateur des acteurs politiques du Nord et du Sud du pays

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    De sur cathobel :

    Accusations d’inaction, remise en question de son financement, commission d’enquête… l’Eglise dans le viseur des politiques

    Les acteurs politiques, du Nord comme du Sud du pays, se sont emparés du dossier des abus sexuels dans l’Eglise, suite au choc provoqué par la diffusion du documentaire Godvergeten – ‘Les oubliés de Dieu’ – en Flandre. Si l’idée d’instaurer une commission d’enquête parlementaire fait consensus, même auprès du clergé flamand, certains politiciens taclent -aujourd’hui encore- l’Eglise pour son manque d’actions concrètes ; quand d’autres vont jusqu’à réclamer une refonte en profondeur du financement des cultes.

    Invité de la radio La 1ère (RTBF) ce matin, Thomas Dermine, secrétaire d’Etat à la relance et aux investissements, est revenu sur l’onde de choc provoquée en Flandre par la diffusion de Godvergeten, cette série-documentaire sur les abus sexuels dans l’Eglise. L’élu socialiste s’est d’abord dit « extrêmement touché » et « ému », lui qui a effectué ses premières années secondaires dans une des écoles mentionnées dans le reportage – l’école abbatiale de Termonde, là où se sont produits plusieurs cas avérés de pédophilie. « Ces événements se sont produits juste après mon passage dans cette école, et j’ai eu la chance de ne pas en être victime » a confié Thomas Dermine.

    Assurant son plein soutien aux victimes, il dénonce un « système qui était absolument scandaleux de la part de l’Eglise » :

    Il y a encore des zones d’ombre. Il faut continuer à travailler et il y a des responsabilités qui doivent être établies.

    Thomas Dermine, la 1ère, 29 septembre 2023

    L’intervieweur de Matin Première, Thomas Gadisseux, avance que des « anciens prédateurs sont encore dans l’Eglise et reçoivent encore une pension de Rome » et demande à son invité « comment cela se fait-il qu’on en est encore là ? ». Thomas Dermine rétorque que des mesures ont été prises, comme dans le cas de son école secondaire qui a été fermée au lendemain des condamnations, et que des actions ont été intentées en justice. Néanmoins, il avance que « dans l’Eglise », bien qu’il y ait « un discours qui est plein de bon sens et de bonnes valeurs » – il cite en exemple le discours du pape à Marseille en faveur des migrants – « parfois il faut joindre les actes ! »

    Ainsi sur les enjeux de migration, le secrétaire d’état estime que les communautés religieuses « doivent se racheter vis-à-vis de l’ensemble de la population » notamment en mettant « les infrastructures qui existent au sein de l’Eglise » à disposition des demandeurs d’asile.

    Enfin, l’adjoint au ministre de l’Economie et du Travail s’est également dit ouvert à la mise sur pied d’une commission d’enquête par le Parlement belge, ainsi qu’à une discussion sur le financement des cultes : « Le financement public des cultes doit, le cas échéant, pouvoir être revu en fonction de dérives, comme ici ».

    Un large consensus en faveur d’une commission d’enquête parlementaire

    Le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) et le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) ont reçu jeudi après-midi, rue de la Loi, le prêtre Rik Devillé et l’évêque d’Anvers Johan Bonny. Lors de la conversation, Mgr Bonny a promis de coopérer pleinement avec la justice et la police, a déclaré M. De Croo.

    La veille, l’évêque référendaire pour les questions relatives aux abus sexuels s’était dit partisan de la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences sexuelles commises dans l’Église. « Nous sommes un État de droit et ce problème s’est posé au sein de l’Église. Nous avons tout à gagner de la transparence et de la participation démocratique » a déclaré l’évêque.

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  • L’injustice du droit à l’égard des enfants à naître décédés du fait d’un accident

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    De Lucie Pacherie sur gènéthique.org :

    Homicide involontaire du fœtus : quand le droit crée l’injustice

    28 septembre 2023

    L’« affaire Pierre Palmade » fait ressurgir le débat sur le statut juridique des fœtus. Lucie Pacherie, titulaire du certificat d’aptitude à la profession d’avocat, spécialiste en droit de la santé et responsable du plaidoyer France de la Fondation Jérôme Lejeune, dénonce l’injustice du droit à l’égard des enfants à naître décédés du fait d’un accident.

    Nouveau rebondissement dans l’« affaire Pierre Palmade », qui a percuté, sous l’emprise de stupéfiants, une voiture qui transportait une femme enceinte de sept mois. L’enfant qu’elle portait est mort du fait de l’accident, le lien de causalité est certain. Mais une deuxième expertise vient cette semaine relativiser les faits puisqu’elle conclut, contrairement à la première, que l’enfant serait mort-né : il n’aurait pas respiré. La conséquence juridique tombe comme un couperet : l’homicide involontaire de l’enfant à naître ne sera pas reconnu (cf. Si l’atteinte par accident à la vie d’un enfant non encore né n’est pas un homicide involontaire, qu’est-ce donc ?). Le drame des parents d’avoir perdu leur enfant par la faute d’un tiers drogué n’aura aucune traduction pénale. Même conclusion pour les parents de Jade, mort-née, cet été. Alors qu’ils sont sur la route de la maternité, à 4 jours du terme, l’accident de voiture dont ils sont victimes tue leur petite fille in utero (cf. Un fœtus meurt dans un accident, « à 4 jours du terme, il n’existe pas »). 

    Dans ces deux drames, comme dans d’autres qui les ont précédés, l’évidence tragique ne sera pas réprimée. Car l’enfant est un « fœtus », soumis à une jurisprudence « idéologique»  qui rend la loi injuste. 

    Droit versus réalité : l’idéologie de l’avortement est à l’œuvre

    S’il fallait le rappeler, l’article L 221-6 du Code pénal incrimine l’homicide involontaire d’« autrui ». Trois décisions de la chambre criminelle de la Cour de cassation, prononcées en 1999, 2001 et 2002, ont considéré que le fœtus qui n’est pas né vivant est exclu du terme « autrui », en raison de deux principes du droit français : « la loi pénale est d’interprétation stricte » et « les dispositions spéciales dérogent aux dispositions générales ». Les juges considèrent ainsi que le fœtus mort-né, n’ayant pas de personnalité juridique, ne peut être protégé par la loi pénale, et qu’il relève de dispositions spéciales (en l’espèce inexistantes) qui le font échapper au droit commun (celui de l’homicide involontaire).

    Comme le dit Jean Paulhan, « il est de la nature de l’évidence qu’elle passe inaperçue ». C’est ici un cas de flagrant délit. Qui oserait nier que ces parents ont perdu leur enfant ? Que cet enfant est un « autre » qui ne sera pas ? Qu’il ait respiré ou pas.

    En maintenant une telle jurisprudence, les juges piétinent l’évidence. Ils s’accrochent à une logique juridique théorique, gangrenée par l’idéologie de l’avortement. La crainte d’être accusés de remettre en cause l’interruption volontaire de grossesse leur fait perdre tout bon sens. L’enfant à naître gêne. Pire, il est abordé par le prisme de ce prétendu « droit » à l’avortement qui est en fait une exception à la protection de l’être humain dès le commencement de sa vie. L’avortement est devenu une matrice de pensée. Une obsession. La Cour de cassation n’a pu s’en défaire en 2002. Il y a peu de chance qu’elle s’en défasse en 2023 où les revendications persistent. La dernière en date étant l’inscription dans la Constitution. 

    Quand le droit est injuste, il faut agir

    La conséquence de cette jurisprudence tenace depuis plus de 20 ans est double. 

    Les juges participent à la perte de conscience collective de l’être humain. De l’embryon, à l’adulte, l’être humain qui se développe ne change pas de nature, qu’il naisse ou pas. Il appartient à l’espèce humaine et poursuit dès son origine une croissance continue. La Fondation Jérôme Lejeune ne cesse de le dire et d’agir pour le défendre. Pourquoi le fœtus mort-né échapperait à toute protection pénale quand on sait que l’embryon humain, le fœtus né vivant, les personnes physiques, les personnes morales, les personnes décédées, ou même les animaux en bénéficient ?

    Les juges, en créant une dichotomie entre réalité humaine et réalité juridique, engendrent l’injustice. Les victimes de l’accident ne sont pas pénalement des victimes. Le fœtus n’est pas victime puisqu’il n’a pas vécu, donc ses parents non plus. Cette négation est une double peine. 

    Les mots de Saint Augustin résonnent : « on ne peut tenir pour loi une loi qui n’est pas juste ». Même s’il s’agit, en l’espèce, d’une jurisprudence injuste qui fait loi, l’idée s’applique. On ne peut en rester là. Des juges, courageux, se sont déjà levés en 2014. Le tribunal correctionnel de Tarbes avait pris, dans un drame similaire, une décision respectueuse de la dignité du fœtus mort-né en reconnaissant l’homicide involontaire à son égard. L’auteur de l’accident en était lui-même d’accord, par souci de réparation. Mais le procureur a fait appel (cf. Un fœtus victime d’un homicide involontaire : le Tribunal correctionnel de Tarbes retrouve le chemin du bon sens). 

    En son temps, un député avait tenté, lui aussi, de mettre fin à l’injustice en proposant un « délit d’interruption involontaire de grossesse ». Cela s’est soldé par un échec pour les mêmes raisons idéologiques. Le législateur a pourtant toute sa place. Il l’a bien fait pour les actes d’enfants nés sans vie, la reconnaissance juridique des fausses couches spontanées, etc. (cf. Le Parlement vote la possibilité de donner un nom de famille aux enfants nés sans vie Fausses couches : la proposition de loi définitivement votée).   

    Aujourd’hui, ce sont les parents de Jade qui s’engagent dans une « bataille judiciaire » pour faire reconnaître l’homicide involontaire de leur enfant. Pour eux-mêmes et pour tous les autres. Ils peuvent faire émerger l’évidence, et rendre au droit la justice.

    Cette tribune de Lucie Pacherie a été initialement publiée par Famille Chrétienne.

    Lucie Pacherie est titulaire du certificat d’aptitude à la profession d’avocat. Elle s’est spécialisée en droit de la santé et responsabilité médicale et est juriste de la fondation Jérôme Lejeune depuis 2010. Elle est co-auteur du livre Les sacrifiés de la recherche publié en 2020.
  • Pétition : L’Azerbaïdjan n’a plus sa place au Conseil de l’Europe !

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    Du site de l'European Centre for Law & Justice :

    Pétition : L’Azerbaïdjan n’a plus sa place au Conseil de l’Europe !

    => Pétition à l’attention de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe qui devra se prononcer officiellement sur celle-ci, conformément à l’article 71 de son Règlement.

    L’Azerbaïdjan devrait être suspendu du Conseil de l’Europe pour sanctionner son agression du Haut-Karabakh, ne serait-ce que par cohérence avec l’exclusion de la Russie en mars 2022 suite à son agression de l’Ukraine. Mais la dépendance au gaz azéri et la puissance de la diplomatie du caviar empêchent toute rétorsion européenne.

    Aux termes d’une guerre éclair, l’Azerbaïdjan vient de mettre la main sur ce qui lui échappait encore du Haut-Karabakh. Le 20 septembre 2023, après une journée d’un combat perdu d’avance, 200 morts et 400 blessés, les forces de l’Artsakh rendent les armes, sans condition.

    L’agression n’était pas une surprise : déjà en novembre 2020, après deux mois de conflits, l’Azerbaïdjan s’était accaparé 75 % de ce territoire autonome peuplé majoritairement d’Arméniens, les contraignant tous et sans exception à l’exil et détruisant systématiquement chaque marque de leur présence millénaire.

    Puis, en décembre 2022, l’Azerbaïdjan avait imposé un siège à la portion qui restait, en bloquant le corridor de Latchine. Sans accès à la seule route qui relie la région à l’Arménie et donc au monde extérieur, sans soutien militaire de l’Arménie elle-même isolée sur la scène internationale, manquant de tout, les 120 000 Arméniens exsangues étaient laissés à leur sort tragique.

    Le Haut-Karabakh aujourd’hui, l’Arménie demain

    C’est la consécration pour Ilham Aliyev, le président azéri. Fils d’un ancien officier du KGB et dirigeant communiste à la tête du pays pendant plus de trente ans (1969-2003), Ilham Aliyev hérite du pouvoir de son père et de l’ambition de rattacher le Haut-Karabakh à l’Azerbaïdjan.

    Connu pour ses crimes de guerre, il ne compte pas s’arrêter à l’épuration ethnique des Arméniens. En effet, il n’a jamais caché son intention d’annexer le sud de l’Arménie, pour aménager un continuum de la Turquie à la mer Caspienne correspondant au très ancien projet panturc.

    Le manque de crédibilité d’un Occident passif

    Passif, l’Occident se rend coupable de non-assistance à peuple en danger de mort. Il en va de sa crédibilité de réagir, surtout face au deux poids deux mesures réservé à la Russie. Rappelons qu’en mars 2022, le Conseil de l’Europe l’excluait, moins de trois semaines après le lancement de son offensive en Ukraine, prétextant que le choix de recourir à la force plutôt qu’au dialogue et à la diplomatie témoignait d’un « mépris à l’égard de l’essence même du Conseil de l’Europe ».

    L’agression du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan date du 27 septembre 2020, et il ne s’est absolument rien passé depuis. Certes, l’Union européenne, dans sa course aux sanctions contre la Russie, s’est rendue dépendante du gaz de l’Azerbaïdjan, partenaire « digne de confiance » selon sa commissaire Ursula Von der Leyen.

    La corruption azérie au cœur du Conseil de l’Europe

    Mais cela ne pèse rien comparé aux soutiens achetés par l’Azerbaïdjan via sa diplomatie du caviar, arrosant de cadeaux différents hommes politiques d’Europe : caviar bien sûr, mais aussi tapis de soie coûteux, objets en or et en argent, invitations au grand prix de Formule 1, etc. Afin de taire les critiques sur sa répression politique, Bakou a ainsi dépensé 2,5 milliards d’euros entre 2012 et 2014, d’après une enquête publiée en septembre 2017, intitulée « Laundromat » (Lessiveuse), que le Conseil de l’Europe a confirmée par la suite.

    La dictature azérie n’a pas sa place au Conseil de l’Europe

    Ilham Aliyev est cité dans le scandale financier des Panama Papers en 2016 et dans celui des Pandora Papers en 2021. Son régime dictatorial et nationaliste muselle l’opposition politique et les médias, bafoue les droits de l’homme dans un climat général de corruption et de népotisme.

    À l’instar de la Russie, un État comme l’Azerbaïdjan n’a pas sa place au Conseil de l’Europe et doit en être exclu, a minima suspendu. En effet, selon l’article 8 de son Statut, tout membre qui enfreint gravement les dispositions de l’article 3, à savoir « le principe de la prééminence du droit et le principe en vertu duquel toute personne placée sous sa juridiction doit jouir des droits de l’homme et des libertés fondamentales », peut être suspendu puis exclu en l’absence d’amélioration.

    Plusieurs États ont déjà été suspendus : la Grèce entre 1969 et 1974, suite à l’établissement de la dictature militaire des colonels en 1967 ; la Turquie entre 1980 et 1984, suite au coup d’État militaire de 1980 ; et la Russie entre 2000 et 2001 à cause de sa politique en Tchétchénie, avant d’être exclue en mars 2022.

    La douleur vivace du génocide arménien de 1915 et des pogroms des années 1980-1990 nous alerte sur le péril imminent des Arméniens du Haut-Karabakh. L’Europe et en particulier le Conseil de l’Europe doivent aller au-delà des déclarations de condamnation pour rester crédibles.

    signer la pétition

    voir la video : https://twitter.com/i/status/1707016991251271832

  • France : la natalité est au plus bas tandis que l'avortement est au plus haut

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    D' sur le site du Figaro :

    Baisse historique des naissances : pourquoi les Français font-ils moins d'enfants ?

    28 septembre 2023

    Le nombre de naissances en France est au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale

    Aux deux tiers de l'année 2023, les naissances ont baissé de 7% par rapport à 2022. Leur nombre est au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    2023, année du baby crack ? Chaque nouveau mois qui passe confirme la baisse de la natalité en France. En août, 1896 bébés sont nés en moyenne par jour. Une chute de 8 % par rapport à août 2022, selon les chiffres provisoires publiés par l'Insee jeudi. Aux deux tiers de l'année, on compte déjà « environ 35.000 naissances de moins en 2023 qu'en 2022 », soit « une baisse de 7,2 % ».

    « Si on part de l'hypothèse que cette tendance se poursuit, le nombre de naissances pourrait ne pas dépasser la barre des 700.000 en 2023, un seuil symbolique », projette Chloé Tavan, chef de la division enquêtes et études démographiques de l'Insee. « Pour la natalité française, cela s'annonce comme la pire année depuis 1945 », abonde Laurent Chalard, géographe à l'European Centre for International Affairs. L'année dernière, la chute était déjà sensible avec 726.000 nouveau-nés, soit 2,2 % de moins qu'en 2021.

    Le nombre de naissances est au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, confirme la nouvelle étude de l'Insee portant sur 2022 et le premier semestre 2023. La natalité connaît une baisse presque continue depuis 2011. Si l'on se place dans une perspective plus longue, par rapport « au pic des naissances de l'après-guerre, en 1971 », les naissances « sont en recul de 20,8 % », précise l'Insee. En prenant comme point de comparaison l'année 2010 - où la France vivait encore un « âge d'or » des berceaux - la baisse s'établit à 12,8 %.

    Comment analyser cette chute historique de la natalité ? L'Insee indique que « le nombre de femmes en âge d'avoir des enfants est assez stable » et relie donc cette baisse à celle de la fécondité. Son indice, établi à 1,80 enfant par femme en 2022, pourrait encore se réduire en 2023. Il y a dix ans, il s'élevait à près de 2 enfants par femme, avoisinant le seuil de renouvellement des générations.

    En 2022, les femmes âgées de 25 à 34 ans, au pic de la fertilité, ont fait moins de bébés. Signe du recul constant de l'âge de la maternité, seules les mères de 40 ans ou plus en ont fait d'avantage« Cette tranche d'âge est la seule pour laquelle les naissances sont plus nombreuses en 2022 », relève l'Insee. L'an dernier, les mères étaient âgées en moyenne de 31,2 ans à l'accouchement. Contre 30 ans en 2012, et 26 ans au milieu des années 1970.

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  • Les saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

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    Extraits de l'homélie de Benoit XVI - 29.9.2007 (source)

    Il y a tout d'abord Michel. Nous le rencontrons dans l'Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l'Apôtre saint Jude Thaddée et dans l'Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l'unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du "serpent antique", comme le dit Jean. C'est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu'ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n'accuse pas seulement Dieu. L'Apocalypse l'appelle également "l'accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu" (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l'homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L'homme devient alors un produit mal réussi de l'évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l'homme. La foi en Dieu défend l'homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements: la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. La tâche de l'Evêque, en tant qu'homme de Dieu, est de faire place à Dieu dans le monde contre les négations et de défendre ainsi la grandeur de l'homme. Et que pourrait-on dire et penser de plus grand sur l'homme que le fait que Dieu lui-même s'est fait homme? L'autre fonction de Michel, selon l'Ecriture, est celle de protecteur du Peuple de Dieu (cf. Dn 10, 21; 12, 1). Chers amis, vous êtes vraiment les "anges gardiens" des Eglises qui vous seront confiées! Aidez le Peuple de Dieu, que vous devez précéder dans son pèlerinage, à trouver la joie dans la foi et à apprendre le discernement des esprits: à accueillir le bien et à refuser le mal, à rester et à devenir toujours plus, en vertu de l'espérance de la foi, des personnes qui aiment en communion avec le Dieu-Amour. 

    Nous rencontrons l'Archange Gabriel, en particulier dans le précieux récit de l'annonce à Marie de l'incarnation de Dieu, comme nous le rapporte saint Luc (1, 26-39). Gabriel est le messager de l'incarnation de Dieu. Il frappe à la porte de Marie et, par son intermédiaire, Dieu demande à Marie son "oui" à la proposition de devenir la Mère du Rédempteur: de donner sa chair humaine au Verbe éternel de Dieu, au Fils de Dieu. Le Seigneur frappe à plusieurs reprises à la porte du cœur humain. Dans l'Apocalypse, il dit à l'"ange" de l'Eglise de Laodicée et, à travers lui, aux hommes de tous les temps: "Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi" (3, 20). Le Seigneur se trouve à la porte - à la porte du monde et à la porte de chaque cœur en particulier. Il frappe pour qu'on le laisse entrer: l'incarnation de Dieu, son devenir chair doit continuer jusqu'à la fin des temps. Tous doivent être réunis dans le Christ en un seul corps: c'est ce que nous disent les grands hymnes sur le Christ dans la Lettre aux Ephésiens et dans celle aux Colossiens. Le Christ frappe. Aujourd'hui aussi, Il a besoin de personnes qui, pour ainsi dire, mettent à sa disposition leur propre chair, qui lui donnent la matière du monde et de leur vie, servant ainsi à l'unification entre Dieu et le monde, à la réconciliation de l'univers. Chers amis, votre tâche est de frapper au nom du Christ aux cœurs des hommes. En entrant vous-mêmes en union avec le Christ, vous pourrez également assumer la fonction de Gabriel: apporter l'appel du Christ aux hommes.

    Saint Raphaël nous est présenté, en particulier dans le livre de Tobie, comme l'Ange auquel est confiée la tâche de guérir. Lorsque Jésus envoie ses disciples en mission, la tâche de l'annonce de l'Evangile s'accompagne également toujours de celle de guérir. Le Bon Samaritain, en accueillant et en guérissant la personne blessée qui gît au bord de la route, devient sans paroles un témoin de l'amour de Dieu. Cet homme blessé, qui a besoin d'être guéri, c'est chacun de nous. Annoncer l'Evangile signifie déjà en soi guérir, car l'homme a surtout besoin de la vérité et de l'amour. Dans le Livre de Tobie, on rapporte deux tâches emblématiques de guérison de l'Archange Raphaël. Il guérit la communion perturbée entre l'homme et la femme. Il guérit leur amour. Il chasse les démons qui, toujours à nouveau, déchirent et détruisent leur amour. Il purifie l'atmosphère entre les deux et leur donne la capacité de s'accueillir mutuellement pour toujours. Dans le récit de Tobie, cette guérison est rapportée à travers des images légendaires. Dans le Nouveau Testament, l'ordre du mariage, établi dans la création et menacé de multiples manières par le péché, est guéri par le fait que le Christ l'accueille dans son amour rédempteur. Il fait du mariage un sacrement: son amour, qui est monté pour nous sur la croix, est la force qui guérit et qui, au sein de toutes les confusions, donne la capacité de la réconciliation, purifie l'atmosphère et guérit les blessures. La tâche de conduire les hommes toujours à nouveau vers la force réconciliatrice de l'amour du Christ est confiée au prêtre. Il doit être "l'ange" qui guérit et qui les aide à ancrer leur amour au sacrement et à le vivre avec un engagement toujours renouvelé à partir de celui-ci. En deuxième lieu, le Livre de Tobie parle de la guérison des yeux aveugles. Nous savons tous combien nous sommes aujourd'hui menacés par la cécité à l'égard de Dieu. Comme le danger est grand que, face à tout ce que nous savons sur les choses matérielles et que nous sommes en mesure de faire avec celles-ci, nous devenions aveugles à la lumière de Dieu! Guérir cette cécité à travers le message de la foi et le témoignage de l'amour, est le service de Raphaël confié jour après jour au prêtre et, de manière particulière, à l'Evêque. Ainsi, nous sommes spontanément portés à penser également au sacrement de la Réconciliation, au Sacrement de la Pénitence qui, au sens le plus profond du terme, est un sacrement de guérison. En effet, la véritable blessure de l'âme, le motif de toutes nos autres blessures, est le péché. Et ce n'est que s'il existe un pardon en vertu de la puissance de Dieu, en vertu de la puissance de l'amour du Christ, que nous pouvons être guéris, que nous pouvons être rachetés.

  • Les archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

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    29 settembre: santi arcangeli Michele, Gabriele e Raffaele - Ultime notizie  dall'Italia e dal mondo

    Extraits de l'homélie de Benoît XVI, le 29 septembre 2009 :

    (...) Mais qu'est-ce qu'un Ange? L'Ecriture Sainte et la Tradition de l'Eglise nous laissent entrevoir deux aspects. D'une part, l'Ange est une créature qui se trouve devant Dieu, orientée de tout son être vers Dieu. Les trois noms des Archanges finissent par le mot"El", qui signifie Dieu. Dieu est inscrit dans leurs noms, dans leur nature. Leur véritable nature est l'existence en vue de Lui et pour Lui. C'est précisément ainsi que s'explique également le deuxième aspect qui caractérise les Anges:  ils sont les messagers de Dieu. Ils apportent Dieu aux hommes, ils ouvrent le ciel et ouvrent ainsi la terre. C'est précisément parce qu'ils sont auprès de Dieu, qu'ils peuvent être également très près de l'homme. En effet, Dieu est plus intime à chacun de nous que nous ne le sommes à nous-mêmes. Les Anges parlent à l'homme de ce qui constitue son être véritable, de ce qui dans sa vie est si souvent couvert et enseveli. Ils l'appellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu. Dans ce sens également, nous qui sommes des êtres humains devrions toujours à nouveau devenir des anges les uns pour les autres - des anges qui nous détournent des voies de l'erreur et qui nous orientent toujours à nouveau vers Dieu. (...)

    Tout cela devient encore plus clair si nous regardons à présent les figures des trois Archanges dont l'Eglise célèbre la fête aujourd'hui. Il y a tout d'abord Michel. Nous le rencontrons dans l'Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l'Apôtre saint Jude Thaddée et dans l'Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l'unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du "serpent antique", comme le dit Jean. C'est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu'ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n'accuse pas seulement Dieu. L'Apocalypse l'appelle également "l'accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu" (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l'homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L'homme devient alors un produit mal réussi de l'évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l'homme.  La  foi  en Dieu défend l'homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements:  la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. (...)

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  • Les saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

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    Les saints archanges manifestent la toute puissance bienveillante de Dieu. Michel se dresse face à Satan demande :"Qui est comme Dieu ?" Gabriel "force de Dieu" qui annonce la Vie et Raphaël "Dieu guérit" accompagne nos vies de Sa bonté. (Mgr Aupetit)

    De missel.free.fr :

    Rien n’est assurément plus mystérieux que le culte des anges dont les origines plongent dans la nuit des temps. Nous savons que si les anges se présentèrent aux hommes comme des messagers de Dieu, ils sont avant tout, de purs esprits qui se déploient dans une dimension étrangère à notre espace, sans être soumis à la durée ni au rythme du temps. L’ordinaire de la vie immortelle de ces créatures personnelles, pour parler comme Jésus, est de contempler sans cesse la face du Père qui est aux cieux1, bonheur dont ils s’éloignent par amour de Dieu et des hommes, pour porter la parole de l’un aux autres. « Ange, dit saint Augustin, désigne la fonction non pas la nature. Tu demandes comment s’appelle cette nature ? Esprit. Tu demandes la fonction ? Ange. D’après ce qu’il est, c’est un esprit, d’après ce qu’il fait, c’est un ange.2 »

    Tout au long de l’Ancien Testament, les anges sont présents pour instruire, protéger, réconforter et conduire les hommes. Après l’expulsion de nos premiers parents, l’ange à l’épée flamboyante interdit l’entrée du Paradis terrestre3. Un ange consola Agar dans le désert4. C’est un ange qui arrêta le bras d’Abraham prêt à immoler Isaac5. Avant que Sodome fût détruite par le feu du ciel, un ange fit sortir Loth et sa famille de la ville6. Le patriarche Jacob vit en songe des multitudes d’anges monter et descendre l’échelle qui allait de la terre au ciel7. Dieu envoya un ange pour conduire à travers le désert les Hébreux vers la Terre Promise8. Elie fut réconforté dans le désert par un ange9.

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