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  • Les perspectives politiques de la Belgique au moment des élections

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    De Vatican News (Jean-Benoît Harel) :

    Élections fédérales aux résultats imprévisibles en Belgique

    Les électeurs belges se rendront aux urnes ce dimanche 9 juin pour élire leurs représentants au niveau régional et fédéral. La multiplication des partis et l’indécision des électeurs rendent difficile d’anticiper le futur gouvernement, qui sera issue d’une coalition de partis après de longues négociations.

    En Belgique, les extrêmes sont en tête des sondages, à gauche comme à droite pour les élections régionales et fédérales. Mais difficile de faire des projections sur l’issue du scrutin et la coalition gouvernementale future, notamment en raison du système électoral belge. Audrey Vandeleene, chercheur en science politique à l’Université libre de Bruxelles analyse les enjeux du scrutin.

    Entretien avec Audrey Vandeleene, chercheur en science politique à l’Université libre de Bruxelles.

    Les électeurs ont tendance à oublier les élections européennes, parce qu'ils sont pris par les enjeux des élections fédérales et régionales qui tendent à prendre tout l'espace médiatique, autant dans les médias traditionnels que sur les réseaux sociaux. De plus, il y a beaucoup plus d'indécis que les autres années, les électeurs ont tendance à être un peu perdus. On parle d'un tiers environ de personnes qui ne sont pas encore certaines de leur vote à quelques jours des élections.

    Ainsi, il y a pas mal d'enjeux car il est difficile de savoir quel parti va arriver en tête. Comme c'est un système proportionnel avec beaucoup de partis, et non un système majoritaire, il y a plusieurs partis et la compétition est serrée.

    D'où vient cette indécision des électeurs?

    De manière générale, il y a toujours une indécision dans les élections en Belgique. Une partie de l'explication, c'est la volatilité électorale, le fait que les électeurs changent d'opinion d'une élection à l'autre. Et cette volatilité électorale, elle existe pour les électeurs qui ont tendance à ne pas savoir pour quel parti voter au sein d'un même bloc idéologique. Par exemple, si quelqu'un se sent de gauche, il se demande pour quel parti de gauche voter.

    Ce qu'on a constaté dans les dernières années en Belgique, c'est qu'il y a un repositionnement des partis: plusieurs partis se sont rapprochés les uns des autres, ce qui peut compliquer la prise de décision pour un électeur ou une électrice qui se sentirait proche d'une idéologie et qui ne saurait plus pour quel parti voter dans le bloc idéologique qui lui parle.

    Ensuite, il y a des nouveaux partis qui sont arrivés sur la scène politique ou en tout cas qui ont grandi, notamment les partis d'extrême gauche qui complexifient encore le jeu parce qu'il y a encore plus de possibilités parmi lesquelles faire un choix.

    Quels ont été les thèmes de campagne les plus saillants?

    Le thème qui est arrivé de manière assez étonnante dans la campagne, aussi bien dans la partie néerlandophone que la partie francophone du pays, c'est le thème des réformes institutionnelles. Et du fait de savoir si on va se lancer dans une nouvelle réforme de l'État ou pas, avec des exclusives de coalitions: «je rentre dans un cabinet seulement si on se lance dans des réformes institutionnelles» ou bien «je ne rentrerai pas dans le gouvernement si on se lance dans telle ou telle réforme institutionnelle».

    Maintenant, sur le reste, la campagne a été assez variée, avec peu de thèmes généraux deux campagnes relativement parallèles entre le côté néerlandophone, les Flamands et les francophones.

    Depuis 2020, c'est une coalition de sept partis qui est au pouvoir en Belgique. Est-ce que cette coalition peut survivre aux élections de ce dimanche 9 juin?

    Il est probable que la coalition ne tienne pas. C'était une coalition assez large, de sept partis qu'on appelait la Vivaldi, en référence aux Quatre Saisons de Vivaldi. Elle rassemblait les familles libérales socialistes, les Verts et les chrétiens démocrates (côté flamand seulement). Ces sept partis ont eu des difficultés à s'entendre tout au long de la législature et surtout sur la fin, ce qui a amené de la méfiance entre les partenaires. Donc, d’un point de vue personnel, ça risque d'être compliqué, notamment entre les libéraux et les Verts.

    Et puis, le deuxième élément c'est que cette coalition perdra probablement des plumes aux élections et n’aura probablement pas la majorité ensemble. Ils vont devoir entrer en coalition avec d'autres partis et potentiellement reformer une nouvelle coalition. Il est assez probable que les Verts ne rentrent pas dans le gouvernement au niveau fédéral vu la force de la droite en Flandre qui a plus ou moins dit qu'elle n'avait pas envie de rentrer en coalition avec les Verts.

    De nombreux mois avaient été nécessaires pour parvenir à un accord pour former le précédent gouvernement. Se dirige-t-on vers le même scénario à l'issue des élections?

    C'est vrai que c'est un peu la réputation de la Belgique d'avoir des longues périodes de formation de gouvernement. Cette fois ci, il y a quelque chose de spécial qui va arriver dû à l'agenda électoral. Le 13 octobre, nous aurons les élections locales. Cela va probablement avoir pour conséquence que les partis vont attendre, avant de rentrer en coalition, que le résultat des élections locales soit connu, de peur d'influencer ce résultat dans le cas où les électeurs voudraient les sanctionner du fait de s'être allié à tel ou tel parti.

    En Belgique, le niveau local est important, notamment au niveau individuel pour certains leaders politiques qui veulent rester bourgmestre, c’est-à-dire maire, des grandes villes. Donc il est assez probable qu'on attende au moins jusqu'à octobre avant la nouvelle coalition.

     
  • Qui mieux que Jésus peut guider nos prières à l'occasion de la Fête des pères ?

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    Fête des pères : Jésus nous apprend à prier pour eux

    Qui mieux que Jésus, dans la relation parfaite qui l'unit à son Père, peut guider nos prières à l'occasion de la Fête des pères ?

    « Abba ! Père ! »
    Seigneur Jésus, c’est ainsi  que par des gémissements ineffables,
    Tu t’adressais à ton Père,
    Le Dieu tout-puissant, créateur de l’univers visible et invisible.
    Et c’est ainsi qu’aujourd’hui, pour la fête des pères,
    tu nous invites à nous tourner vers Dieu ton père et notre père :

    Abba, Père,
    Par ton Fils Jésus-Christ, notre frère,
    Tu nous as fait la grâce de nous combler de ton amour
    et de nous adopter comme tes enfants bien-aimés !

    Père infiniment bon,
    nous te bénissons pour « le grand Mystère »
    que tu instituas dès l’origine,
    l’union entre l’homme et la femme,
    afin qu’à ton image et à ta ressemblance,
    ils fussent féconds dans l’amour.

    Abba ! Père !
    De même que tu confias ton Fils Jésus à saint Joseph,
    Pour qu’uni à son épouse la très sainte Vierge Marie,
    Il l’élève et le conduise à sa maturité humaine ;
    Tu nous as confié à notre père terrestre,
    Pour qu’uni à notre mère,
    Il veille sur nous avec amour et nous élève vers toi.

    C’est pourquoi, Abba, Père,
    En ce jour de la fête des pères, nous te prions pour notre papa
    Et pour tous les papas du monde :
    Que par le témoignage de leur vie donnée,
    ils soient en ce monde les dignes icônes de ta paternité divine,
    Et que dès cette vie ils soient comblés de tes bénédictions,
    En attendant de partager la gloire des bienheureux
    dans la communion de ton Esprit d’amour.

    Amen.

  • Dominus illuminatio mea (Introit du 10e dimanche du T.O.)

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    Introitus

    Dominus illuminatio mea, et salus mea,
    quem timebo?
    Dominus defensor vitae meae,
    a quo trepidabo?
    qui tribulant me inimici mei, infirmati sunt,
    et ceciderunt.
     
    Le Seigneur est la lumière qui m’inonde, et mon salut,
    qui craindrai-je ?
    Le Seigneur est le défenseur de ma vie,
    devant qui tremblerai-je ?
    Mes ennemis qui me persécutent ont chancelé,
    et ils sont tombés.
    Ps.  1

    Si consistant adversum me castra:
    non timebit cor meum.

    Si des camps prennent quartier contre moi,
    mon cœur ne craindra pas.

  • Pourquoi le blasphème contre l’Esprit Saint ne peut être pardonné (10e dimanche du T.O.)

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    D'Aleteia.org :

    [HOMÉLIE] L’impardonnable péché contre l’Esprit saint

    Religieux dominicain du couvent de Bordeaux, le frère Jean-Thomas de Beauregard commente l’évangile du 10e dimanche du temps ordinaire. Se tromper ou être trompé, y compris en blasphémant Jésus, est pardonnable, mais pourquoi le blasphème contre l’Esprit saint ne l’est pas ?

    Le discernement des esprits est un art difficile. Face à un phénomène spirituel spectaculaire, comment discerner si c’est l’œuvre du démon ou l’œuvre de Dieu ? Les scribes n’ont pas tort de s’interroger (Mc 3, 22)… Le discernement est d’autant plus difficile que Satan, créature spirituelle, est le “singe du bon Dieu”, qui imite les manières de faire de Dieu et des saints. Les vies de saints sont d’ailleurs remplies d’histoires où le Diable se fait passer pour un messager de Dieu, ou pour le père abbé lorsque l’histoire se passe dans un contexte religieux. On voit aussi bien souvent des supérieurs religieux ou conseillers spirituels prétendre gouverner directement par inspiration divine : “L’Esprit saint m’a dit que…”, “j’ai vraiment dans le cœur que tu dois…”, jusqu’au terrible et plus direct : “Tu ne te reçois pas assez de moi.” Là aussi, ils singent les manières de faire des saints, mais c’est bien le démon qui est à l’œuvre.

    Lire la suite sur Aleteia.org

  • Cardinal Koch : Fiducia Supplicans chasse les orthodoxes

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Pour le préfet du Dicastère pour l'unité des chrétiens, la déclaration sur la bénédiction des couples homosexuels détériore les relations avec l'Orient. Même le dialogue est sacrifié à la cause arc-en-ciel.

    5 juin 2024

    « Les négociations entre l'Ukraine et la Russie n'ont de sens que si leur objectif est une paix juste». C'est le résumé très rapide proposé par VaticanNews, la version allemande, de la récente interview du cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, avec l'hebdomadaire catholique Die Tagespost. L'article du site Internet du Dicastère pour la Communication du Saint-Siège rapporte en exclusivité les propos d'inquiétude du prélat suisse sur la guerre en Ukraine, qu'il définit comme une guerre entre chrétiens, "le triste contraire de l'œcuménisme des martyrs", mais reste complètement silencieux sur deux autres points de l'entretien de grande importance.

    Le cardinal est en effet revenu sur le caractère problématique de la déclaration Fiducia supplicans (FS) par rapport au dialogue avec le monde orthodoxe. Koch a révélé qu'il avait invité le cardinal Víctor Fernández à la plénière de son dicastère, dans le but précis d'offrir des explications aux membres du groupe de dialogue orthodoxe, concernés par la publication de la déclaration. Le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi n'a cependant pas pu accéder au désir de son « collègue », parce qu'il était occupé dans la séance plénière de son propre dicastère, et a donc choisi de leur envoyer une lettre ; une réponse que, cependant, dit Koch, "les orthodoxes orientaux ont jugé insuffisante". Il serait intéressant que ces réponses soient rendues publiques. Le cardinal suisse a ainsi demandé à Fernández "de répondre aux questions non résolues". Nous verrons maintenant si Tucho sera en mesure d'offrir des réponses complètes au monde orthodoxe, qui sait très clairement ce qu'est une bénédiction et qui ne sera guère écarté du fait que ce n'est qu'une question de quelques secondes...

    Les paroles du préfet du Dicastère qui s'occupe du dialogue entre chrétiens montrent que la déclaration FS n'a été discutée et partagée auparavant ni avec les évêques du monde ni avec les autres dicastères. Chez les premiers, cela s'est manifesté par les nombreuses défections et critiques qui se sont abattues sur la « créature » de Tucho, au point de soulever tout un continent ; du second côté, le cardinal préfet du Dicastère du Culte divin, Arthur Roche, s'en était déjà plaint, peu après la publication de la déclaration (voir ici ). Et objectivement pas à tort, puisque FS parle de bénédictions, donc de sacramentaux, sujet de compétence du Dicastère présidé par Roche. A vrai dire, le doute demeure également si FS a été partagé avec les responsables du DDF lui-même, puisque le document continue de présenter une simple approbation ex auditionie, alors qu'il manque la formulation habituelle (présente, par exemple, dans Dignitas Infinite et dans les Normes sur les apparitions) qui rend compte de la décision prise en séance ordinaire ou plénière du dicastère.

    Aujourd'hui, un autre cardinal-préfet indique clairement que François et Tucho ont suivi leur propre chemin, causant, comme c'était évident, des problèmes de toutes parts. La promotion de la cause homosexuelle au sein de l'Église a évidemment la priorité sur toute autre préoccupation, au point que le dialogue avec les orthodoxes et l'unité interne du monde catholique peuvent y être sacrifiés.

    Une unité que le cardinal Koch considère chaque jour de plus en plus menacée en raison des avancées sur des questions délicates, comme l'ordination des femmes. «Même au sein de l'Église catholique, il existe des idées et des demandes hétérogènes à cet égard. Il y a de nombreux évêques en Allemagne, en Suisse et dans d'autres pays qui sont résolument favorables à l'ordination des femmes et qui font en dépendre la vitalité future de l'Église catholique", a expliqué le cardinal, qui a rappelé la déchirure survenue dans la communion anglicane. précisément sur ce thème.

    La possibilité d’une ouverture au sacerdoce féminin a été rejetée à plusieurs reprises par le pape François, qui nous a pourtant habitué au mensonge de manière opportuniste. Qu'il suffise de dire que, précisément sur FS, le Pape et Tucho ont librement varié l'interprétation du document - bénédiction des couples ou des individus ? –, en fonction des circonstances et des interlocuteurs ; ou encore, sur l'impossibilité pour les séminaristes homosexuels de progresser vers le sacerdoce, le Pape est passé en l'espace de quelques jours de la « pédé » à l'encouragement à poursuivre sa propre vocation à l'intention d'un jeune homosexuel retiré du séminaire (voir ici ). Par conséquent, personne ne croit plus qu’un « non » de François signifie un « non ». Un déni, dans la triste ruse bergoglienne, signifie simplement qu’il n’est pas encore temps de renverser la table, car nous sommes encore en train de démarrer les processus.

    L'approche de l'Année Sainte , au cours de laquelle aura lieu le 1700e anniversaire du Concile de Nicée (325), offre au cardinal Koch l'occasion de dénoncer une autre crise grave et profonde du monde catholique, notamment celui des pays germanophones : « "L'hérésie arienne (...) n'est pas seulement une chose du passé, mais elle est également répandue aujourd'hui", où Jésus-Christ se limite à sa dimension humaine, alors qu'il est en fait rejeté dans sa double nature de vrai Dieu et de vrai homme. Koch a souligné que ce nouvel arianisme prend la forme du rejet de l'Église comme institution divine et de sa réduction à une organisation philanthropique et démocratique. Benoît XVI avait «souligné à plusieurs reprises que dans la situation actuelle, derrière la formule très utilisée «Jésus oui - Église non», il y a une déclaration encore plus profonde: «Jésus oui - Fils de Dieu non»».

  • Comment l’OMS fait tout pour limiter la démographie mondiale

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    Du site de l'ECLJ :

    Publié par l’Harmattan et écrit par notre chercheur associé, Louis-Marie Bonneau, sous la direction de Grégor Puppinck, avec une préface de Giuseppe Benagiano:

    L'OMS ET LE PROGRAMME DE REPRODUCTION HUMAINE, 1950-2020 : 70 ans de politique démographique

    Commander le livre sur le site de l'Harmattan.

    Il s’agit de la première étude historique complète sur le plus grand programme de l’ONU visant à limiter et contrôler la croissance de la population mondiale.

    Qu’est-ce que le HRP?

    Comme vous le savez peut-être, Paul R. Ehrlich a publié en 1968 le best-seller "La bombe démographique" (The Population Bomb). La thèse catastrophiste de ce livre était que la croissance de la population mondiale conduirait à une famine dans les années 70 et 80, entraînant la mort de centaines de millions de personnes et à l’effondrement de l’humanité dans une guerre thermonucléaire… à moins que des mesures drastiques ne fussent prises pour limiter la croissance de la population.

    Le « Programme de reproduction humaine » (Human Reproduction Programme, HRP) fut la réponse de l’ONU à cette soi-disant menace démographique.

    Pendant plus de cinq décennies, le HRP a pris des mesures pour mettre au point des abortifs et des contraceptifs, dont plusieurs sont largement utilisés aujourd’hui, tout en promouvant ces produits sous un discours de progrès pour les femmes et les droits de l’homme.

    Le HRP a commencé ses activités avec des millions de dollars provenant des pays occidentaux et de puissantes fondations privées (Ford, IPPF...), en tant qu’autorité scientifique mondiale. Le programme a produit de nombreuses lignes directrices et guides pour influencer les politiques publiques en matière de « santé sexuelle et reproductive ». Il a largement contribué au développement de différentes méthodes contraceptives et abortives utilisées aujourd’hui, comme la pilule du lendemain, les dispositifs intra-utérins, les produits stérilisants et l’avortement médicamenteux par mifépristone et misoprostol. Il a aussi travaillé au développement de produits qui, aujourd’hui, ne sont pas encore sur le marché, comme les vaccins contraceptifs. Le HRP a ainsi joué un rôle clé dans le développement de ces méthodes et pour leur acceptabilité sociale.

    Depuis les années 2010, alors que les financements privés ont pris le pas sur les financements étatiques, le HRP a progressivement abandonné ses activités scientifiques pour se concentrer davantage sur les questions de liberté sexuelle. Nous vous avions expliqué il y a 2 ans, comment le HRP promouvait l’avortement à la demande et sans condition jusqu’au terme de la grossesse. Il continue aujourd’hui encore, de faire des recommandations aux pays qui les reçoivent avec l’autorité scientifique de l’OMS.

    Ce livre, rédigé à partir de témoignages et de documents officiels, révèle l’importance de ce programme de reproduction. Nous en discutons dans cette nouvelle vidéo ci-dessus, avec Louis-Marie Bonneau.

  • L’antisémitisme en Belgique est à son plus haut niveau

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    D'Alain Destexhe sur Causeur via Artofuss :

    L’antisémitisme en Belgique à son plus haut niveau 

    « Certains chiffres donnent une image mitigée du « vivre ensemble » à la belge tant vantée par les médias et les acteurs politiques », observe l’institut Jonathas, créé après les massacres du 7 octobre 

    6 juin 2024

    Selon un sondage IPSOS pour l’Institut Jonathas, 14% des Belges expriment une aversion pour les Juifs, deux fois plus que les Français. Ce chiffre monte à 22% à Bruxelles où 11% de la population a de la sympathie pour le Hamas. Alarmant.


    On savait l’antisémitisme répandu en Belgique, ce sondage en apporte une nouvelle confirmation et montre que la perception des juifs s’est encore beaucoup dégradée depuis le 7 octobre avec l’augmentation d’actes antisémites, dénoncés par La Ligue Belge contre l’antisémitisme. Ce qui frappe dans le sondage, c’est qu’à chaque question, le préjugé antisémite est beaucoup plus important à Bruxelles qu’au niveau national : la capitale de la Belgique et de l’Europe compte 30 à 40% de musulmans.

    Affolant

    Ainsi, 16% des Bruxellois pensent qu’il y a trop de juifs en Belgique (contre 11% au niveau national), 29% qu’ils sont responsables des crises économiques (14%), 48% qu’ils se sentent supérieurs aux autres (34%), 47% qu’ils font subir aux Palestiniens ce que les Allemands ont fait subir aux juifs (35%).

    Sur l’ensemble du pays, 43% des musulmans pensent que «les Juifs belges ne sont pas vraiment des Belges comme les autres». 

    Ces chiffres sont affolants. Le constat n’est cependant pas sans défaut. Les conclusions de l’étude minimisent le facteur central de l’antisémitisme contemporain en Belgique qui est l’implantation, relativement récente, de l’islam.

    Elle met sur le même pied comme coresponsables de cette situation les musulmans, l’extrême droite et l’extrême gauche, ces deux dernières étant définies selon une méthode propre à l’Ipsos et représentant respectivement 4 et 2% de l’échantillon. Pourtant, l’extrême gauche et la gauche en Belgique, comme en France, ont pris massivement fait et cause pour les Palestiniens dans le conflit à Gaza, leurs actions s’accompagnant souvent de débordements antisémites.

    À l’inverse, le Vlaams Belang en Belgique et le Rassemblement national en France (...) qualifiés d’extrême-droite, ont plutôt montré de la sympathie envers Israël et n’ont été à l’origine d’aucun dérapage antisémite depuis le 7 octobre. Sans doute que ce nouvel Institut Jonathas, créé au début de l’année 2024, par des personnalités libérales de gauche, éprouve encore quelques difficultés à se débarrasser des anciens logiciels assimilant l’antisémitisme à la chrétienté ou à l’extrême droite.

    De nombreux autres signaux témoignent de cette triste réalité que les juifs ne sont plus en sécurité à Bruxelles. Les lieux communautaires juifs sont protégés par des plots de béton, des caméras et un sas d’entrée. Alors que le voile est omniprésent dans l’espace public bruxellois (porté par plus de la moitié des femmes dans certains quartiers), on ne voit plus de kippa dans les rues de Bruxelles. Une école juive située près de la Gare du Midi, quartier à dominante musulmane, a dû déménager après la multiplication d’incidents mettant en danger les adolescents juifs qui prenaient le métro. La Shoah n’est plus enseignée depuis belle lurette dans la majorité des écoles de Bruxelles. Sur le campus de la mal nommée Université Libre de Bruxelles, des étudiants juifs ont été harcelés et molestés après le 7 octobre.

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  • Fiducia Supplicans : trop « en phase avec l'esprit du temps » selon Mgr Mutsaerts

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    D'AC Wimmer sur CNA :

    Évêque néerlandais : Fiducia Supplicans est trop « en phase avec l'esprit du temps ».

    7 juin 2024

    Un évêque néerlandais a décrit la déclaration Fiducia Supplicans du Vatican, qui autorise les bénédictions non liturgiques des couples homosexuels, comme une tentative de « faire la paix avec une société séculière ».

    Cependant, l'évêque auxiliaire Rob Mutsaerts du diocèse de 's-Hertogenbosch aux Pays-Bas a mis en garde : « La paix au détriment de la morale et de la vérité » est une « paix sans pitié que l'on peut imaginer ».  

    "Dieu aime tout le monde. Il aime tous les pécheurs, mais il déteste vos péchés. Il espère ardemment que vous reviendrez à lui, tout comme il a espéré le retour du fils prodigue. Il ne veut rien de plus que vous partager son amour", écrit Mutsaerts dans l'avant-propos d'un nouveau livre qui s'attaque à la déclaration.

    Intitulé « The Breached Dam : The Fiducia Supplicans Surrender to the Homosexual Movement », le livre a été écrit par José Antonio Ureta et Julio Loredo de Izcue.

    Les deux auteurs sont affiliés à l'association Tradition, famille et propriété. Ureta, en particulier, a été un critique virulent du pontificat du pape François ces dernières années.

    Depuis 2019, Mutsaerts publie sur son blog, « Paarse Pepers », des articles qui ne mâchent pas leurs mots. Les posts précédents comprenaient des critiques acerbes du synode d'Amazonie, de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia du pape François et de la « cancel culture ».

    Dans son avant-propos, le prélat néerlandais a accusé Fiducia Supplicans de ne pas aborder « la dimension morale de la relation », au lieu d'être plus « en phase avec l'air du temps » qui ne reconnaît pas que « la miséricorde existe parce que le péché existe. »

    "Tout le monde est-il le bienvenu ? Certainement. Mais pas sans condition. Dieu a des exigences. Toute la Bible pourrait se résumer à un appel à la repentance et à une promesse de pardon. L'un ne peut être séparé de l'autre. Tout le monde est le bienvenu, mais tout le monde n'accepte pas l'invitation", écrit Mutsaerts, 66 ans.

    Publié juste avant Noël 2023, Fiducia Supplicans a suscité des réactions mitigées et de profondes divisions parmi les évêques catholiques du monde entier.

    Si les partisans du document l'ont accueilli favorablement, les détracteurs du décret controversé ont soulevé différentes préoccupations, notamment un prétendu manque de synodalité et même une tentative de « colonisation culturelle » en Afrique.

    Malgré les éclaircissements apportés par le dicastère pour la doctrine de la foi, le décret a également provoqué une rupture avec l'Église copte orthodoxe.

    Le pape François a répondu publiquement à certaines questions soulevées au sujet de Fiducia Supplicans. Lors d'un débat télévisé italien en janvier, le pape a souligné que « le Seigneur bénit tout le monde » et qu'une bénédiction est une invitation à entrer dans une conversation « pour voir quel est le chemin que le Seigneur leur propose ». « Le Seigneur bénit tous ceux qui sont capables d'être baptisés, c'est-à-dire toutes les personnes », a répété François. 

    Interrogé sur le fait qu'il s'était « senti seul » après que Fiducia Supplicans ait rencontré une certaine résistance, le pontife de 87 ans a répondu : « Parfois, les décisions ne sont pas acceptées; "Mais dans la plupart des cas, quand on n'accepte pas une décision, c'est parce qu'on ne la comprend pas.»

  • Plus de 365 millions de chrétiens sont confrontés à des niveaux élevés de persécution pour leur foi

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    D'Andrés Henríquez (CNA/ACI Prensa) sur le NCR :

    Un représentant du Vatican déclare que des centaines de millions de chrétiens sont confrontés à des niveaux élevés de persécution

    L'archevêque Gallagaher s'est exprimé dans le cadre de la table ronde d'ouverture de la conférence qui analysait la crise mondiale de la liberté religieuse.

    7 juin 2024

    « Plus de 365 millions de chrétiens, soit environ 1 sur 7, sont confrontés à des niveaux élevés de persécution pour leur foi », a déclaré l'archevêque Paul Richard Gallagher, secrétaire du Vatican pour les relations avec les États et les organisations internationales, lors d'une conférence sur la liberté religieuse qui s'est tenue à Rome cette semaine.

    La conférence, intitulée « Liberté religieuse et développement humain intégral : Une nouvelle plate-forme mondiale", a été organisée conjointement par l'Ordre souverain de Malte, le Conseil atlantique et plusieurs universités, dont l'Université pontificale urbaine de Rome et l'Université de Notre-Dame.

    Dans son discours, Mgr Gallagher a déclaré que les attaques contre les églises et les propriétés chrétiennes « ont augmenté de manière significative en 2023, avec plus de chrétiens que jamais auparavant signalant des attaques violentes ».

    Le prélat a ensuite fait part de son inquiétude quant au fait que « selon certaines estimations, près de 4,9 milliards de personnes vivent dans des pays où la liberté religieuse est gravement ou très gravement violée. » 

    Le diplomate du Vatican a souligné que la liberté religieuse, « bien qu'elle ne soit pas le seul aspect des droits de l'homme, est probablement le plus fondamental », ajoutant que « la violation du droit à la liberté religieuse a pour effet de saper non seulement un droit mais aussi toute la catégorie des droits de l'homme », a-t-il ajouté.

    « La liberté religieuse joue un rôle décisif dans la réalisation du développement humain intégral », a poursuivi Mgr Gallagher. C'est pourquoi, a-t-il ajouté, « l'État doit faire preuve d'une neutralité détachée et accorder aux groupes religieux et à tous les individus un droit égal à la manifestation publique de leurs convictions religieuses ».

    L'archevêque Gallagaher s'est exprimé dans le cadre du panel d'ouverture de la conférence, qui analysait la crise mondiale de la liberté religieuse. La conférence a attiré des participants de quelque 19 pays et a vu la participation du secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin.

  • Niger : le calvaire dans la savane

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGER - Le calvaire dans la savane

    7 juin 2024

    par Mauro Armanino

    Niamey (Agence Fides) - C'était mercredi dernier, le 29 mai, dans la savane qui mène au Burkina Faso. Un groupe de militaires nigériens a incendié des granges dans le village de Nadouani, dans la paroisse de Bomoanga.

    Plus tard, dans le village de Tchinibai, d'autres militaires, après avoir découvert puis brûlé une moto cachée dans la case, ont tué sept paysans qui tissaient des nattes à l'abri d'un arbre. Des morts de paysans qui restent invisibles, tués par des groupes armés qui apparemment devraient les protéger. D'arme en arme et d'abus en abus, on vit dans la peur quotidienne que demain n'arrive pas trop tard, avec plus de questions et de menaces de la part des « djihadistes » ou des « autoproclamés.»

    Le calvaire du peuple Gourmanché, installé à la frontière entre le Burkina et le Niger, semble sans fin. Il s'agit d'un peuple qui a longtemps résisté aux pressions de l'imposition musulmane et qui a ensuite adhéré de manière surprenante au christianisme. Ce peuple se trouve depuis longtemps dans une situation de persécution ouverte et douloureuse de la part de groupes armés composés principalement de jeunes Peuls, traditionnellement éleveurs de bétail.

    Le conflit armé est teinté d'idéologie islamique « salafiste ». Mais cela n'explique pas tout ce qui se passe dans cette région située à une centaine de kilomètres de la capitale Niamey. Eleveurs, agriculteurs, chrétiens, musulmans principalement de l'ethnie peul dans un contexte militarisé où les paysans de la région comptent de moins en moins. Dans cette phase de transition politique, après le coup d'Etat de fin juillet (voir Fides 27/7/2023), les conditions de vie des pauvres se sont encore détériorées. Le mot « génocide », utilisé et galvaudé sur d'autres rivages, peut sembler excessif. Pourtant, ce à quoi nous assistons, avec les proportions et les différences qui s'imposent, ressemble à ce processus particulier de disparition. Ce n'est pas un hasard si, parfois dans la relative indifférence des forces de sécurité, un calvaire culturel, économique, religieux et ethnique se perpétue dans la savane.

    Un peuple longtemps « oublié » par l'Etat. L'élément chrétien, bien présent au sein de ce peuple, s'est progressivement transformé en facteur « aggravant » de la persécution. Il y a maintenant de nombreux villages dans cette zone frontalière que les paysans Gourmanché ont dû abandonner. Curieusement, mais pas vraiment, des membres de l'ethnie "peul" vivent tranquillement dans ces mêmes villages, protégés par des groupes armés et ignorés par les militaires. Par une ironie divine, c'est précisément de cette région que sont originaires les deux prochains presbytres de l'église de Niamey, dont l'ordination est prévue en septembre prochain. Du calvaire à la résurrection dans la savane, il s'écoule à peine trois jours.

    (Agence Fides 7/6/2024)

     
  • RDC : de nouvelles attaques de rebelles islamistes ont fait plus de 50 morts dans le Nord-Kivu

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    Du site du Figaro :

    De nouvelles attaques de rebelles ont fait plus de 50 morts à l'Est de la RDC

    Plus de cinquante personnes ont été tuées cette semaine dans la région de Beni (est de la République démocratique du Congo), dans une série de nouvelles attaques des rebelles affiliés au groupe État islamique, ont indiqué vendredi des sources locales à l'AFP. Les Forces démocratiques alliées (ADF) ont tué 13 personnes lors de leur dernière attaque menée jeudi dans trois villages situés sur le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, a déclaré à l'AFP un responsable de la société civile.

    «Sept hommes et six femmes» ont été tués «et plusieurs autres (personnes) sont portées disparues», a déclaré Kinos Katuo, président de la société civile de la localité de Mamove où ont eu lieu les attaques. Au cours d'incursions menées mardi, les ADF ont tué 39 autres personnes dans trois autres villages du Nord-Kivu, a déclaré de son côté à l'AFP Léon Siviwe, un responsable administratif de Beni. Des sources ont indiqué mercredi à l'AFP que 15 personnes avaient été tuées lors d'une autre attaque menée la veille à Masau, l'un de ces trois villages.

    Environ 85% de la population de ce village est partie vers des villes voisines, pour se réfugier notamment à Beni, a-t-il expliqué. Les ADF, à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l'est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils. Ils ont prêté allégeance en 2019 à l'EI, qui les présente comme sa «province d'Afrique centrale» (Iscap), et sont aussi accusés de récentes attaques sur le sol ougandais. Fin 2021, Kampala et Kinshasa ont lancé contre eux une opération militaire conjointe, baptisée «Shujaa», sans parvenir jusqu'à présent à mettre fin à leurs exactions.

  • Le Coeur immaculé de Marie

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    Le Cœur immaculé de Marie

    Le "Cœur immaculé de Marie" est célébré le samedi de la troisième semaine après la Pentecôte, le lendemain de la solennité du Sacré coeur de Jésus.

    Le "Cœur immaculé de Marie" est une expression qui concerne toute la personne de Marie.

    Les lectures liturgiques sont :
    Is 61, 9- 11
    et Luc 2, 41-51 (Jésus perdu et retrouvé au temple).
    L'Evangile révèle le coeur de Marie parce qu'il montre comment Marie a cherché et suivi Jésus : la pureté du coeur, c'est de suivre Jésus !
    Marie n'a pas compris immédiatement, mais a médité ce qu'elle n'a pas compris, avec un coeur ouvert, attendant de mieux comprendre : son coeur est humble, docile, ouvert à une révélation toujours plus profonde, ouvert à une lumière toujours plus forte.

    Un peu d'histoire :
    La dévotion au Cœur immaculé de Marie est fondée sur la théologie mariale de saint Bernard, les révélations privées à sainte Gertrude et à sainte Mechtilde, les visions de sainte Marguerite-Marie Alacoque au XVII° siècle, et elle fut largement répandue par saint Jean Eudes. Au XIX° siècle, l'ordre des Augustins puis le diocèse de Rome en célèbrent la fête. Et finalement, la fête entre dans le calendrier liturgique universel.

    Après les apparitions de Fatima (1917), la dévotion au cœur immaculé de Marie augmente partout dans le monde. Le pape Pie XII institue une autre fête en 1954, celle de Marie Reine, (initialement prévue le 31 mai puis déplacée par Paul VI au 22 août), en ordonnant que "ce jour-là, on renouvelle la consécration du genre humain au Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie." (Pie XII, Ad Cœli Reginam § 34).

    On peut donc dire qu'il y a une croissance dans la liturgie de l'attention portée au Cœur Immaculé de Marie.
    Cependant, dans sa réforme liturgique de 1969, Paul VI fait descendre la fête du Cœur Immaculé de Marie au rang de simple mémoire.

    Mais depuis 1986, dans la Messe votive en l'honneur de la Vierge Marie (n°28) « Le cœur immaculé de Marie », la préface eucharistique s'adresse à Dieu le Père en lui rendant gloire car :

    Tu as donné à la Vierge Marie un cœur sage et docile pour qu'elle accomplisse parfaitement ta volonté ;

    un cœur nouveau et doux, où tu pourrais graver la loi de l'Alliance nouvelle ;
    un cœur simple et pur, pour qu'elle puisse concevoir ton Fils en sa virginité et te voir à jamais ;
    un cœur ferme et vigilant pour supporter sans faiblir l'épée de douleur et attendre avec foi la résurrection de ton Fils.

    Voir également : https://p8.storage.canalblog.com/88/90/249840/26242629.pdf