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  • De Benoît XVI à François : rupture ou continuité ?

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    De Sandro Magister sur le site « Chiesa »

    jpg_1350540.jpg « ROME, le 17 juin 2013 – Il y a deux informations qui, ces jours-ci, ont jeté une nouvelle lumière sur les rapports qui lient le pape François à son prédécesseur Benoît XVI.

    La première est l'annonce, faite le 13 juin par Jorge Mario Bergoglio lui-même, de la publication prochaine d’une encyclique écrite "à quatre mains":

    "Le pape Benoît me l’a remise. C’est un document fort, je dirai moi aussi ici que j’ai reçu ce grand travail : c’est lui qui l’a fait et moi je l’ai mené à son terme".

    Il s’agit de l'encyclique, traitant de la foi, que le pape Joseph Ratzinger avait prévu de publier à la suite de celles qu’il avait précédemment consacrées aux deux autres vertus théologales : la charité et l’espérance. Au moment où il a renoncé au pontificat, elle était presque terminée.

    Ce qui est curieux, c’est que la première encyclique de Benoît XVI, "Deus caritas est", avait également utilisé un certain nombre de matériaux préparés au cours du pontificat précédent. Mais la construction générale de cette première encyclique et en particulier la première de ses deux grandes sections, la plus théologique, étaient typiquement ratzingeriennes.

    Cette fois-ci, en revanche, l’encyclique est presque entièrement de la main de Ratzinger. C’est comme si le pape Bergoglio s’était limité à en écrire la préface et la conclusion. Sa signature devient le signe d’une vive reconnaissance envers le pape qui l’a précédé.

    La seconde information concerne, quant à elle, un livre qui a été publié cette année en Allemagne et qui est, lui aussi, écrit "à quatre mains" : par le cardinal Paul Josef Cordes, président émérite de Cor Unum, et par le théologien et psychiatre Manfred Lütz, membre de l’académie pontificale pour la vie et consultant auprès de divers services au Vatican.

    C’est un livre qui, dès le titre – "L'héritage de Benoît et la mission de François. Démondanisation de l’Église" – cherche à faire apparaître une continuité entre les deux papes, en particulier entre le discours adressé par Benoît XVI aux "catholiques engagés dans l’Église et dans la société", le 25 septembre 2011 à Fribourg-en-Brisgau, lors de son dernier voyage en Allemagne, et les affirmations du pape François à propos de l’Église "pauvre pour les pauvres".

    Au début du mois de juin les deux auteurs ont présenté leur livre à Ratzinger, qu’ils ont rencontré au monastère Mater Ecclesiæ, dans les jardins du Vatican.

    "Je vis comme un moine, je prie et je lis. Je vais bien", a déclaré Ratzinger à ses deux visiteurs, d’après le récit fait par Lütz à l’hebdomadaire "Bild" et publié dans le numéro du 5 juin.

    Et en ce qui concerne la continuité entre lui et le pape François, il a fait le commentaire suivant : "Du point de vue théologique, nous sommes parfaitement d'accord".

    Le contenu de cette rencontre n’a obtenu qu’un très faible écho dans les médias. Toutefois il faut noter que le discours de Benoît XVI à Fribourg-en-Brisgau a également été passé sous silence, bien à tort, à l’époque où il a été prononcé. C’est pourtant l’un des plus significatifs non seulement de ce voyage en Allemagne, avec celui qui a été prononcé au Bundestag à Berlin, mais de tout le pontificat

    La suite ici :ÊTRE CHRÉTIEN. LE DÉFI DE L’ÉGLISE DE FRANÇOIS, LE DÉFI DE L’ÉGLISE DE BENOÎT

  • Refuser l'illusion de pouvoir construire sans Dieu la cité des hommes

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    Non aux idéologies qui ne respectent pas la Vie

    (source : http://www.lanuovabq.it/it/articoli-no-alle-ideologie-che-non-rispettano-la-vita-6693.htm

    Au terme de deux jours de prière et de rencontre, la grande foule du "peuple de la vie" s'est rassemblée autour de Pape. François a célébré la messe sur la place Saint-Pierre à l'occasion de la "Journée de l'Evangile de la Vie". Le même matin, le Pape a rendu public un message adressé au Premier ministre britannique David Cameron à l'occasion du sommet du G8 des 17-18 Juin à Lough Erne en Irlande du Nord, où il invite également les gouvernements à respecter une '"éthique de la vérité", qui implique "la reconnaissance de la pleine valeur de la vie humaine", y compris "dans le sein maternel".

    Fidèle à la ligne qu'il s'est fixée pour les homélies, le pape n'a pas mentionné pour les critiquer des lois spécifiques, ni approuvé des initiatives particulières en faveur de la vie; du reste, il s'était déjà exprimé à ce propos le 13 mai dernier, se réjouissant de la collecte de signatures entreprise par "One of us" ainsi que de la Marche pour la vie. Il a préféré développer en trois points l'enseignement sur la vie des lectures du jour, qui s'oppose profondément à l'idéologie de mort contemporaine.

    Le premier point concerne «le Dieu vivant, le Dieu qui est la vie et la source de vie». La première lecture rappelle la tragique histoire du roi David qui, après avoir commis l'adultère avec la femme de son général Urie qu'il a envoyé à la mort dans une bataille. Ici, dit le Pape, «la Bible nous montre le drame humain dans toute sa réalité, le bien et le mal, la passion, le péché et ses conséquences. Quand l'homme veut s'affirmer, se réfugier dans son propre égoïsme et se mettre à la place de Dieu, il finit par semer la mort ". L'adultère du roi David suit cette logique: de l'égoïsme au mensonge et de la tromperie à la mort. Cependant, la mort dans ce récit biblique n'a pas le dernier mot. David "est mis en face de ses œuvres de mort - ce qu'il a fait est vraiment une œuvre de mort, pas de vie! Il en prend conscience et demande pardon ". Et le Dieu d'Israël, "le Dieu miséricordieux qui désire la vie et nous pardonne toujours, lui pardonne et lui rend la vie." Parfois, Dieu "nous apparaît comme un juge sévère, comme quelqu'un qui limite notre liberté de vivre. Mais toute l'Écriture nous rappelle que Dieu est le Vivant, Celui qui donne la vie et qui montre le chemin de la vie en plénitude". Sans Dieu, qui a créé et soutient sa création, il n'y aurait pas de vie. En outre, Dieu "est présent dans l'histoire, libère de l'esclavage et de la mort, et donne vie aux hommes parce qu'il est Lui-même la vie." De même, les Dix Commandements sont "une façon pour Dieu de nous indiquer une vie qui est vraiment libre, une vie en plénitude; ce n'est pas un hymne au "non "- vous n'avez pas le droit de faire ceci, vous ne devez pas faire cela, ... Non! Ils sont une ode au «oui» à Dieu, à l'amour, à la vie".

    Deuxième point : "Jésus-Christ donne la vie, et le Saint-Esprit nous garde en vie." L'Evangile de ce dimanche nous présente Jésus dans la maison du pharisien, qui provoque un scandale en laissant s'approcher une pècheresse qui oint les pieds du Seigneur avec du parfum et les sèche avec ses cheveux. En fin de compte Jésus pardonne ses péchés, en disant: "Ses nombreux péchés sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé. Au lieu de cela, celui auquel on pardonne peu aime peu" (Luc 7, 47). Jésus apporte la vie face à tant d'œuvres de la mort, face au péché, à l'égoïsme, à la fermeture sur soi-même." Dieu, le Vivant, est aussi miséricordieux. Dans la deuxième lecture, saint Paul s'exclame: "Cette vie que je vis dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et s'est livré pour moi" (Ga 2, 20). L'Esprit Saint nous guide dans une vie nouvelle. "Le chrétien est un homme spirituel, et cela ne signifie pas une personne qui vit dans les nuages​, en dehors de la réalité, comme s'il s'agissait d'un fantôme. Non! Le chrétien est une personne qui pense et agit dans la vie quotidienne selon Dieu, une personne qui ouvre sa vie pour qu'elle soit animée, nourrie par le Saint-Esprit, pour qu'elle en soit comblée".

    Troisième point : "suivre la voie de Dieu mène à la vie; la poursuite des idoles conduit à la mort". "Dieu est le Vivant, et le Miséricordieux. Jésus nous apporte la vie de Dieu, l'Esprit Saint nous conduit et nous maintient dans la relation vitale des vrais enfants de Dieu ". Pourtant, souvent, l'homme d'aujourd'hui "ne choisit pas la vie, n'accepte pas l'" Evangile de la vie ", mais se laisse guider par des idéologies et des logiques qui mettent des obstacles à la vie, qui ne la respectent pas, parce qu'elles sont dictées par l'égoïsme, par l'intérêt, le profit, le pouvoir, le plaisir et ne sont pas inspirées par l'amour, par la recherche du bien d'autrui". L'erreur morale, dit le Pape, devient également une erreur politique. "C'est l'illusion constante de vouloir construire la cité de l'homme sans Dieu, sans la vie et l'amour de Dieu - une nouvelle tour de Babel, c'est de penser que le rejet de Dieu, du message du Christ, de l'Evangile de la Vie, conduit à la liberté, à la pleine réalisation de l'homme. Le résultat est que le Dieu vivant est remplacé par des idoles humaines et passagères, qui offrent le frisson d'un moment de liberté, mais qui, à la fin, sont porteuses de nouvelles formes d'esclavage et de mort ". Il s'agit, par conséquent, de dire oui à l'amour et à la miséricorde de Dieu, et non aux idéologies de mort. "Disons oui à l'amour et pas à l'égoïsme, disons oui à la vie et non à la mort, disons oui à la liberté et non à l'esclavage des nombreuses idoles de notre temps, en un mot disons oui à Dieu, qui est l'amour, la vie et liberté, et ne déçoit jamais. "

  • Rome : le "peuple de la vie" réuni autour de François

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    Lu sur Avvenire.it :

    Les personnes pro-vie venues de partout dans le monde se retrouvent autour du Pape pour donner plus de force à l'Evangile de la Vie et s'engager dans la défense des êtres plus faibles et sans défense, avec le soutien de la pétition européenne "One of Us". Présents à ce pèlerinage, des milliers de gens viennent de partout dans le monde; la délégation américaine est particulièrement nombreuse et bien organisée.

    La signification des journées "Evangelium Vitae" est de donner un témoignage commun à la valeur sacrée de la vie, de toute vie humaine. L'archevêque Rino Fisichella , président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, en a fait le résumé dans la présentation de l'événement, dont le moment central est la messe présidée par le pape François, ce dimanche 16 juin à 10h30, sur l'esplanade devant la basilique Saint-Pierre. En parcourant la liste des groupes et des associations qui ont adhéré à l'initiative, écrit l'Osservatore Romano, on perçoit la signification de cette manifestation en faveur de la vie, de sa conception à sa fin naturelle. "Notre espoir - écrit l'archevêque Fisichella - est que le nombre des fidèles sur la place Saint-Pierre soit si grand qu'il fasse sentir au monde notre attachement unanime à ce qui est au cœur de la mission rédemptrice de Jésus: « Je suis venu pour qu'ils aient la vie en plénitude. " Samedi, de nombreux pèlerins ont prié sur la tombe de saint Pierre. Une  catéchèse en italien a eu lieu samedi matin, premier rendez-vous pour la délégation de langue italienne, dans l'église de San Giovanni dei Fiorentini avec le cardinal Camillo Ruini, qui a donné un enseignement sur «Evangelium Vitae. "La culture des droits individuels, érigée en absolu, devient une illusion tragique qui conduit à refuser leurs droits à d'autres et, à la fin, se retourne contre nous-mêmes, comme c'est le cas pour l'euthanasie. Le thème de la vie - a déclaré le cardinal - fait l'objet d'attitudes culturelles contrastées dans l'opinion publique. "Il ya une sorte d'accoutumance à l'égard de l'avortement légalisé, qui apparaît finalement comme une chose légitime et sans gravité", débouchant sur une tentative rampante pour faire de l'avortement un véritable droit humain. "Même l'euthanasie, pour la culture dominante, est présentée comme un "libre choix de poursuivre ou d'interrompre sa vie." "Au point que se développe également l'hypothèse d'une euthanasie qui ne serait pas requise par le sujet, mais qui serait pratiquée par un autre qui constaterait que les conditions de vie sont devenues trop mauvaises ou indignes pour être vécues. "L'allégation de la liberté individuelle, a déclaré le cardinal Ruini, est également à la base du testament de vie : "je décide quelle sera ma fin à venir, mais je décide non seulement pour moi, je contrains les autres, les médecins en premier lieu, à se comporter en fonction de ma décision. "Ce qui figure dans" Evangelium Vitae ", a déclaré le cardinal, constitue une doctrine très claire et très forte qui donne de nettes indications sur la législation qui s'y rapporte." "Le commandement  "Tu ne tueras pas" a une "valeur absolue, et le meurtre d'une personne innocente est toujours gravement immoral", lit-on par exemple dans l'encyclique où Jean-Paul II confirme que l'euthanasie, par action ou par omission, constitue une violation grave de la loi divine." En résumé, "la légalisation de l'avortement et de l'euthanasie n'est jamais licite» et l'objection de conscience à l'égard de ces lois "est un droit fondamental." "Ils semblent venir d'une autre planète - dénonce le cardinal Ruini - ces comportements politiques de nombreux politiciens qui se déclarent catholiques, mais qui sont favorables à des législations qui consacrent le droit à l'avortement et à l'euthanasie ".

    L'Assemblée de « one of us »

    À l'occasion de ces journées a lieu également la première coordination effective des 28 comités des associations pro-life qui soutiennent la pétition internationale "One of us" (27 pays de l'UE + la Croatie, qui va entrer dans l'UE le 1er juillet).

  • J'ai quelque chose à te dire (11e dimanche du temps ordinaire)

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    Evangile de ce dimanche : Luc, chap. 7, vv. 36-50 ; 8, 1-3

    Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. 

    Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.

    En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »

    Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. - Parle, Maître. » Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante. Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? » Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. — Tu as raison », lui dit Jésus.

    Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser mes pieds. Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds. Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. »

    Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »

    Ensuite Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons), Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.

     

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - archive 2007)

    « Simon, j’ai quelque chose à te dire ». Notre-Seigneur a surpris les cogitations de son hôte qui s’enlise dans une interprétation erronée de l’événement se déroulant sous ses yeux. En bon pharisien, il évalue la situation en termes de pur et d’impur. Il « sait » qui est cette femme qui touche le Rabbi ; il « sait » que tout homme qui entre en contact avec une pécheresse se rend lui-même impur ; il « sait » aussi qu’un prophète - un vrai - aurait immédiatement perçu le triste état de l’âme de cette femme, et qu’il ne se serait jamais laissé toucher par elle. La conclusion s’impose à notre homme de loi : ce Jésus de Nazareth est un imposteur ; il se fait passer pour un prophète, mais n’en a que l’apparence. C’est dans cet état d’esprit que Jésus le rejoint, pour lui ouvrir les yeux sur la face cachée de l’événement, c'est-à-dire sur son sens profond, qui ne se dévoile qu’aux yeux illuminés par la foi.

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  • Le pape à des parlementaires français : votre tâche consiste à proposer des lois, à les amender ou à les abroger"

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    Le pape a reçu ce samedi des parlementaires, membres du groupe "Amitié France-Saint Siège" et s'est adressé à eux en des termes qui, dans les circonstances présentes, rendent un son très particulier. C'est pourquoi Le Parisien titre : "mariage gay : le pape invite à abroger les lois si nécessaire"; quant au Nouvel Obs, il n'hésite pas à intituler son commentaire "le pape s'en prend aux lois de la République française".

    Chacun pourra prendre connaissance du texte de ce discours mis en ligne par La Croix et en tirer les conclusions avec plus de modération  :

    Monsieur le président, chers Parlementaires,

    Faisant suite à votre demande, je suis heureux de vous recevoir ce matin, membres du Sénat et de l’Assemblée nationale de la République française.

    Au-delà des différentes sensibilités politiques que vous représentez, votre présence manifeste la qualité des relations entre votre pays et le Saint-Siège.

    Cette rencontre est pour moi l’occasion de souligner les relations de confiance qui existent généralement en France entre les responsables de la vie publique et ceux de l’Église catholique, que ce soit au niveau national ou au niveau régional ou local. Le principe de laïcité qui gouverne les relations entre l’État français et les différentes confessions religieuses ne doit pas signifier en soi une hostilité à la réalité religieuse, ou une exclusion des religions du champ social et des débats qui l’animent. On peut se féliciter que la société française redécouvre des propositions faites par l’Église, entre autres, qui offrent une certaine vision de la personne et de sa dignité en vue du bien commun.

    L’Église désire ainsi apporter sa contribution spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin, de la société et de son destin. Cette contribution ne se situe pas uniquement dans le domaine anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel. En tant qu’élus d’une Nation vers laquelle les yeux du monde se tournent souvent, il est de votre devoir, je crois, de contribuer de manière efficace et continue à l’amélioration de la vie de vos concitoyens que vous connaissez particulièrement à travers les innombrables contacts locaux que vous cultivez et qui vous rendent sensibles à leurs vraies nécessités.

    Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger. Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler un supplément, un esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine. Je vous formule donc mes encouragements les plus chaleureux pour continuer dans votre noble mission, cherchant toujours le bien de la personne en promouvant la fraternité dans votre beau pays.

    Que Dieu vous bénisse !

  • L’étrange regard d’un philosophe, ou l’arroseur arrosé

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    Nous avons déjà fait écho ici :  « Il faut purifier la sphère du débat public » à la chronique du professeur Haarscher (ULB) récemment publiée par « La Libre » : http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/821501/les-mots-ne-veulent-vraiment-plus-rien-dire.html ) . Dans les lignes qui suivent, M. Mutien-Omer Houziaux, un ami lecteur assidu de ce quotidien,  nous fait part  de sa réaction circonstanciée :

    « Dans une récente chronique (LLB, 12 juin 2013), le professeur Guy Haarscher s’emploie à dénoncer ce qu’il considère comme de dangereux détournements lexicaux. À le lire, les « adversaires » de sa libre-pensée useraient, dans leur apologie du passé, d’un langage en quelque sorte volé aux courants « progressistes ».

    Les mots ne veulent vraiment plus rien dire : que ce titre ait été choisi par l’auteur de l’article ou par le quotidien qui accueille sa prose, on n’en pourrait trouver de meilleur pour couler le frêle esquif dans lequel M. Haarscher s’est témérairement embarqué. Le philosophe brandit l’étendard du « mariage pour tous ». Jusqu’il y a seulement une dizaine d’années, et depuis des temps immémoriaux, et sous toutes les latitudes, le mariage n’a jamais été « pour tous », et le Robert comme le Larousse, qui se contentent d’enregistrer l’usage[1] (et de faire fonctionner la caisse enregistreuse), ne changeront rien au fait que le slogan cité devrait, pour proclamer non l’égalité mais l’identité des sexes, en engendrer bien d’autres : pourquoi pas « un utérus pour tous » ou « un hermaphrodisme pour tous » ? Si l’on en croit le même penseur, une « loi au pedigree démocratique » devrait débarrasser « la rue » de tout mouvement protestataire. La démocratie serait-elle  infaillible ! Aurait-il échappé à l’éminent penseur que, de tout temps, pour de mauvaises mais aussi de bonnes raisons, les citoyens ont manifesté contre des lois dûment votées ? La gauche (forcément « progressiste ») dans la rue, oui ; la droite (forcément bêtement réac), non : logique grégaire pour discours racoleur.

    M. Haarscher subordonne les droits DE l’enfant à un droit À l’enfant, en totale contradiction avec la Convention relative aux droits de l’enfant (ONU, 1989), laquelle souligne notamment « le droit [de l’enfant] de connaître ses parents et d’être élevés par eux » ; ce n’est tout de même pas un hasard si tant de personnes ballottées par les guerres, les exodes ou d’autres aléas de l’existence déploient des efforts considérables pour retrouver et connaître leurs racines, quelques excellents soins supplétifs dont elles aient pu bénéficier. Au lieu de rabaisser la famille nucléaire à un « image d’Épinal », et de dénoncer assez stupidement « la misère affective que cache souvent l’honorable façade bourgeoise »,  les (p)artisans du « mariage pour tous » seraient bien avisés de s’interroger sur la légitimité de se livrer à d’invraisemblables contorsions sémantiques. En la matière, il semble bien que le pivot où s’articulent les néologismes cache-misère du politiquement correct, soit le concept de parentalité. Celui-ci est voué aux pires tortures sémantiques, à la faveur d’une prétendue (et envahissante) théorie du genre (angl. gender) : ni papa, ni maman, mais parent 1 et parent 2. Du coup, une pseudo-légitimité est accordée à des créations lexicales farfelues, étymologiquement monstrueuses, comme homoparentalité, monoparentalité.

    Comme je l’ai souligné dans un essai intitulé À contretemps. Regards Politiquement incorrects (Mols, 2010), la bioéthique offre un champ d’étude particulièrement fertile à qui se proposerait d’écrire un Petit précis contemporain de cancérologie lexicale.

    Un dernier exemple. Pour la plupart des Belges, la mort par euthanasie est une mort provoquée, donc non naturelle. Pas aux yeux de la Loibelge de 2002 sur l’euthanasie ! En son art. 15, ladite loi contraint le médecin qui euthanasie à faire état d’une mort naturelle, donc à mentir, et ceci afin de ne pas compromettre « l’exécution des contrats auxquels elle [la personne euthanasiée] était partie, en particulier des contrats d’assurance ». C’est sans doute une des observations (Revue générale, janvier 2013) qui m’auront valu d’un Prix Nobel une violente réplique rédigée quelques jours avant son décès-manifeste (Revue générale, mars 2013).

    En conclusion,  M. Haarscher a raison, mais, apparemment, sans savoir vraiment pourquoi ! Quoi qu’en soit, on est bien d’accord, lui et moi : « Les mots ne veulent vraiment plus rien dire. »

    Mutien-Omer Houziaux.


    [1] Ces deux dictionnaires ont déjà adopté une nouvelle définition du mot mariage...

  • Rome : un nouveau départ dans les relations entre anglicans et catholiques

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    Lu sur le site du Figaro ce 14 juin, sous la plume de Jean-Marie Guénois :

    Deux novices se rencontrent ce matin à Rome. L'un, François, argentin, est en charge de l'Église catholique depuis bientôt cent jours, au titre de pape, évêque de Rome. L'autre, Justin Welby, anglais, est en charge dela Communion anglicane depuis cent jours également, au titre de primat, archevêque de Cantorbéry.

    Ce n'est pas leurs nationalités, naguère opposées par la guerre des Malouines, qui pourraient les contrarier, mais deux dossiers lourds, qui freinent depuis une bonne décennie la qualité des relations entre ces deux Églises chrétiennes.

    Tout d'abord, la question de l'ordination des femmes à la prêtrise. Elle est admise dans l'Église anglicane. Elle pourrait, un jour, voir des femmes évêques. Si, en Angleterre, un synode a repoussé de très peu cette possibilité en novembre dernier, ce dossier délicat resurgira.

    Ensuite, la création par Rome, sous le pontificat de Benoît XVI, d'un «ordinariat» spécialement réservé à des anglicans mécontents de leur Église - précisément en raison de l'accès des femmes à la prêtrise et à l'épiscopat - qui désirent rejoindre l'Église catholique. Cette structure d'accueil existe désormais. Les anglicans, tout en étant «catholiques», continuent à y vivre leur vie ecclésiale en quasi-autonomie.

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  • La publication d'une encyclique à quatre mains

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    D'après Andrea Tornielli, dans le Vatican Insider :                                                             

    L’encyclique sur la foi à laquelle Benoît XVI a travaillé quelques mois avant sa renonciation sortira à « quatre mains ». Le Pape l’a annoncé ce jeudi matin face aux membres du Conseil Ordinaire du Synode qui étaient reçus en audience, laquelle s’est transformée en une réunion de travail avec au centre un thème important la « synodalité ».

    « A présent doit sortir une encyclique sur la foi – a dit le Pape – une encyclique « à quatre mains », commencée par le Pape Benoît qui me l’a confiée. C’est un document fort » et j’écrirai « que j’ai reçu ce grand travail commencé par lui avec la charge de le terminer. »

    Il y a quelques semaines, après l’audience avec le Pape, l’évêque de Molfetta (It) Luigi Martella, écrivait dans l’hebdomadaire diocésain « Luce e Vita » que le Pape publierait un texte auquel son prédécesseur travaille encore actuellement.

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  • Dimanche 16 juin : célébration de l'Evangile de la Vie en direct de Rome sur KTO

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    Dimanche 16 juin 10h30
    Direct de Rome

    L'Evangelium Vitae

    Dans le cadre de l'Année de la foi, le dimanche 16 juin sera consacré au témoignage de l'Évangile de la vie, pour la promotion de la vie humaine et la défense de la dignité de la personne, de sa conception à sa mort naturelle.

    Le Pape François présidera la messe du dimanche 16 juin à 10h30, à voir en direct sur KTO, avec le "peuple de la vie", et délivrera un message aux personnes malades.

    Un direct à voir sur KTO dimanche 16 juin à partir de 10h30, et à revoir ensuite sur notre site Internet, en cliquant ici.
  • Supprimer la fête des mères et la fête des pères ?

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    Lu sur le Figaro :

    Var : polémique sur l'instauration d'une fête des parents

    ... Les mamans d'élèves de l'école Yves Codou à La Môle, dans le Var, avouent leur incompréhension. La directrice a décidé d'instaurer une fête des parents en lieu et place de celle des mères et des pères.

    Le 16 mai, leurs enfants scolarisés en petite et moyenne section de maternelle, leur ont remis un mot, signé de l'équipe enseignante: «En raison de l'évolution sociale de la structure familiale et afin d'éviter toutes polémiques, (nous avons) décidé de fêter désormais la fête des parents à l'occasion de laquelle votre enfant vous offrira une surprise. Nous instaurons cette fête entre les dates de Fête des pères et des mères. Ces autres fêtes ne seront plus préparées en classe». (...)

    Plusieurs parents veulent des explications claires et assurent qu'il ne s'agit pas d'une manière de se positionner contre le mariage homosexuel (dont la loi a été promulguée le 18 mai dernier). Carole, 37 ans, s'interroge: «Qu'est ce que ça veut dire? On a l'impression que les familles normales ne le sont plus». Elle a donc pris rendez-vous avec la directrice pour obtenir des explications. «Elle m'a répondu qu'elle pensait bien faire mais cela a créé la polémique». (...)

  • Le chemin de croix de Benoît XVI

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    mardi prochain sur (cliquez ici:) Arte  à 20h55…

    Lu sur le « Forum catholique » qui reproduit le commentaire figurant sous la bande d'annonce d'Arte:

    « Le pape aurait-il menti ? Pour justifier sa démission intervenue le 28 février dernier, Benoît XVI a mis en avant une vieillesse de plus en plus incapacitante. Nombre de connaisseurs du Saint-Siège assurent que le successeur de Jean-Paul II aurait surtout cédé à des pressions liées aux différents scandales qui ont écorné la réputation du Vatican ces dernières années : pédophilie, corruption, etc. Mais l’un des coups les plus rudes pour l’institution ces derniers mois fut la sortie en 2012 de "Sa Sainteté", la nouvelle enquête du journaliste italien Gianluigi Nuzzi. Surnommé "Vatileaks" grâce aux documents internes qu’il révélait, le livre détaillait les rivalités féroces et les luttes pour le pouvoir au sein de la Curie romaine. »

    Ici :  Le chemin de croix de Benoît XVI par Thierry

    Une émission à suivre d’un œil circonspect, d’autant plus que si Benoît XVI avait réellement subi des pressions, sa renonciation serait canoniquement nulle. L’abdication d’un pape n’est pas courante, bien que possible selon le droit de l’Eglise. Or, ce pape l’avait souligné à plusieurs reprises, et encore dans son livre Lumière du monde en 2010, "un pape qui ne peut plus gouverner à le droit et le devoir de ne plus le faire". En toute liberté.

  • Liège, 19 juin : "Eclipse de Dieu, éclipse de l'homme" avec Rémi Brague

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