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  • Femmes, divorcés, marxisme, oecuménisme, curie romaine...; le pape se livre dans un nouvel entretien où il évoque des sujets d'actualité

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    Le Pape François se livre dans un nouvel entretien

    2013-12-15 Radio Vatican

    Le Pape François nous a offert ce dimanche un nouvel entretien surprise avec un journaliste, Andrea Tornielli, dans les colonnes du quotidien italien La Stampa. Le Pape y aborde tour à tour le sens de la fête de Noel, le futur voyage en Terre Sainte, les enfants malades et la faim dans le monde, le marxisme, l’unité des chrétiens, la réforme de la papauté et la Curie, le cardinalat des femmes, la transparence financière du Vatican, mais aussi les divorcés remariés.

    « Nous ne pouvons penser à Noel sans penser à la Terre Sainte » , déclare le Pape. « Il y a 50 ans Paul VI a eu le courage de sortir pour se rendre là et c’est ainsi que commença l’époque des voyages des Papes. Moi aussi je désire m’y rendre » Et d’ajouter : « Nous nous y préparons ». Le Pape confirme aussi son « désir de rencontrer mon frère Bartholomée, patriarche de Constantinople, pour commémorer avec lui cet anniversaire en renouvelant l’étreinte entre Paul VI et Athénagoras de 1964 à Jérusalem ». Le Pape précise que « Noël nous fait toujours penser à Bethléem et que Bethléem se trouve à un endroit précis, la Terre Sainte, où a vécu Jésus. » « Durant la nuit de Noel, je pense surtout aux chrétiens qui vivent là, à ceux qui sont dans la difficulté, à tous ceux qui ont été contraints pour divers problèmes à quitter cette terre. Mais Bethléem continue d’être Bethléem : Dieu est venu à un endroit précis, sur une terre précise ; c’est là qu’est apparue la tendresse de Dieu, la grâce de Dieu ».

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  • France : la Manif pour Tous, c'est reparti !

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    Lu ICI :

    Versailles : plusieurs milliers de manifestants à la Manif pour tous

    YVELINES - Près de 6000 personnes, selon la police, et 30.000, selon les organisateurs, ont défilé dimanche après-midi dans les rues de Versailles pour dénoncer "l'attaque systématique à l'égard des familles" dont ils accusent le gouvernement. "Théorie du genre" et procréation médicalement assistée étaient au programme.

    Manif pour tous à Versailles : plusieurs milliers de personnesLa manifestation a ressemblé dimanche après-midi 6000 personnes selon la police, 30.000 selon les organisateurs.

    Encore une fois, une Manif pour tous déclenche la guerre des chiffres. Dimanche après-midi, dans les rues de Versailles, plusieurs milliers de manifestants – 6000 selon la police, 30.000 selon les organisateurs - ont défilé pour dénoncer "la familiophobie du gouvernement". Ils accusent ce dernier d'attaque "systématique à l'égard des familles".

    Huit mois après l'adoption du "mariage pour tous", qui a déclenché leur mobilisation, les opposants au mariage homosexuel demandent toujours son abrogation. Mais ils ont également battu le pavé pour dénoncer, selon un porte-parole, "le déploiement d'une l'idéologie du genre à l'école, la déconstruction de la filiation biologique pour une filiation sociale avec la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA)", ainsi que le "matraquage fiscal" qui serait subi par les familles.

    Valérie Pécresse dans le cortège

    Le cortège, garni de ballons et drapeaux bleus et roses, ainsi que de bonnets roses, s'est élancé peu après 15h30, derrière une banderole portant l'inscription "Familles attaquées = société en danger". "La famille en France, c'est une valeur plus que partout ailleurs", a lancé en amont du défilé Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines, en présence d'autres élus locaux, le député UMP Jean-Frédéric Poisson et les maires de Versailles et du Chesnay.

    Deux autres manifestations ont eu lieu à Blois et Montpellier. A Blois, entre 1600 personnes, selon la police, 3000 selon les organisateurs se sont réunies au bord de la Loire avant de se diriger vers la préfecture. A Montpellier, entre 400 (police) et 800 personnes (organisateurs), coiffées de bonnets roses, ont défilé sous le soleil. Dimanche dernier, près de 200 véhicules avaient défilé dans Paris pour les mêmes raisons.

  • Eglise des Pays-Bas : quand des laïcs montent au créneau

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    Du site "Benoît-et-moi" :

    Un manifeste inhabituel

    C’est celui de laïcs néerlandais qui s’adressent au pape… mais, pour une fois, pas pour réclamer le sacerdoce féminin, ou le mariage des prêtres, ou la communion aux divorcés remariés. Un article de JL Restàn, traduit par Carlota (15/12/2013)

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    http://www.cath.ch  : Le 2 décembre, le pape François recevait les évêques des sept diocèses des Pays-Bas, emmenés par l’archevêque d’Utrecht, le cardinal Willem Jacobus Eijk.

    Le pontife a exprimé, dans un message, sa reconnaissance pour le service du Christ et de l’Evangile qu’ils accomplissent, et cela «dans des circonstances souvent rudes». Le pape a cependant invité les évêques à reconnaître, dans leurs propres diocèses, les «signes de la présence active du Seigneur».

    Le pontife a probablement ainsi répondu aux laïcs hollandais qui lui ont fait parvenir, avant cette visite, un contre-rapport dénonçant le pessimisme de leurs évêques et leur trop grande propension à fermer des paroisses, par dizaines dans le pays. Dans ce manifeste, les signataires indiquent que la foi catholique, la culture, son patrimoine et son héritage «sont menacés d’être perdus pour toujours». Ils reprochent également aux évêques leur réticence à s’exprimer en public.    

    Carlota : Voici un texte de José Luis Restán qui concerne les Pays Bas. Nous sommes évidemment dans la même situation et finalement si le pape parle de dialogue, l’initiative des laïcs hollandais, ne pourrait-il pas, à bon escient, faire école… car nous aussi, malgré nos bonnes volontés et nos veilles et marches sur le terrain, nous avons besoin d’avoir avec nous nos évêques, tous nos évêques, avec leur savoir, leur intelligence, leur spécificité d’évêques, de bergers qui gardent et guident.

    Original ici: www.paginasdigital.es 

    UN MANIFESTE INHABITUEL - José Luis Restán - 12 -12- 2013

    Parmi les tâches qui attendent le pape François se trouve celle de recevoir les évêques du monde entier pour partager leurs problèmes, proposer de nouveaux chemins et rénover la passion missionnaire. En définitive il s’agit de « confirmer dans la foi », comme Jésus a chargé l’apôtre Pierre de le faire. Cette communion avec Pierre est un besoin vital et non une simple question d’organisation et c’est ainsi que s’explique que tout pape doit passer beaucoup de temps, de sagesse et de patience à ces rencontres dénommées du terme technique de « visita ad limina ».

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  • Troisième dimanche de l’Avent : « Gaudete »

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    Chasuble-rose.jpgAntienne ad introïtum missae (phil. 4, 4-6) : Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete. Modestia vestra nota sit omnibus hominibus : Dominus enim prope est. Nihil solliciti sitis : sed in omni oratione petitiones vestrae innotescant apud Deum (Soyez toujours joyeux dans le Seigneur : je vous le répète, soyez joyeux. Que votre sérénité soit remarquée par tous les hommes, car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais qu’en toute prière vos besoins se fassent connaître auprès de Dieu)

    Le dimanche rose C’est un dimanche de joie pendant l’Avent. Comme des enfants qui attendent impatiemment l’Enfant-Jésus, nous ne pouvons plus maîtriser la joie que nous cause la venue du Seigneur ; ce sentiment de joie nous domine. Cette joie est comme une joie de Noël anticipée. La couleur liturgique est au lieu de violet, le rose. Le rose est une atténuation du violet, il tient par conséquent le milieu entre la couleur de la pénitence et celle de la joie ; il signifie une joie modérée, une joie anticipée. On peut, aujourd’hui, à la différence des autres dimanches de l’Avent, orner l’autel de fleurs et les orgues se font entendre. A la grand’messe, le diacre et le sous-diacre portent la dalmatique et la tunique.

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  • Mettre fin aux souffrances, mais aux souffrances de qui ?

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    Lu ICI (Denis LENSEL):

    Euthanasie : mettre fin aux souffrances, mais de qui… ?

    En Belgique, le Sénat a adopté hier une proposition de loi étendant le champ légal de l’euthanasie aux mineurs de plus de 12 ans atteints d’une maladie déclarée « incurable ». Cette mesure devra encore être confirmée par les députés belges. Le texte prévoit qu’un mineur peut demander à être mis à mort s’il est exposé à des souffrances physiques insupportables et inapaisables en phase terminale : il doit pour cela être conseillé par une équipe médicale et recevoir l’accord de ses parents… A Bruxelles, les représentants des religions chrétienne, juive et musulmane ont exprimé leur « vive inquiétude face au risque de banalisation » de l’euthanasie. Si ce projet de loi était adopté définitivement, la Belgique suivrait l’exemple des Pays-Bas.

    Revoici donc posé, toujours dans sa redoutable ambiguïté, le problème de l’euthanasie, terme dont la signification étymologique est « bonne mort »… : mettre fin à des souffrances « insupportables », qui n’applaudirait pas de prime abord à une intention si bonne ? Mais ici deux questions se posent : d’abord, la mise au point des médicaments « analgésiques » modernes contre la douleur n’a-t-elle pas progressé et ne progresse-t-elle pas encore, de façon à supprimer ou à endiguer la douleur physique dans des proportions grandissantes jusqu’au seuil du tolérable ? La réponse appartient probablement ici à l’ensemble du corps médical.

    Deuxième question, qui concerne la société tout entière, et qui doit exclure tout faux semblant et… toute hypocrisie : mettre fin à la souffrance, certes, mais à la souffrance de qui, au fait ? Souvent, c’est le spectacle des malades réputés – à tort ou à raison – « incurables », et exposés à la douleur et à la dégradation physique, qui devient très difficile à supporter… pour leur entourage. Qu’il s’agisse de leur famille, de leurs proches, ou même parfois… de certains membres du personnel soignant, dont c’est pourtant la mission de surmonter l’épreuve de cette confrontation.

    A Chambéry, une aide-soignante qui avait empoisonné six personnes âgées dans une maison de retraite a été arrêtée et mise en examen par la Justice. Elle leur avait administré un « cocktail » de très forts médicaments psychotropes destinés aux troubles mentaux… Elle-même devenue fragile, cette auxiliaire du personnel médical avait été récemment traumatisée par la mort pénible de sa vieille mère. Son geste répété n’en est pas moins terrifiant : il a enlevé… le droit de vivre à des vieillards encore capables de vivre sans trop souffrir, en l’occurrence…

    Mais le plus affreux, c’est cette banalisation de la mise à mort des vieillards et des grands malades, fussent-ils désormais… demain, peut-être, des enfants. Tuer, au lieu de soigner, c’est régler le compte des malades, mais cela ne relève plus de la médecine. Désormais, en Europe, on risque de se donner l’âpre liberté de tuer les personnes dont la douleur est jugée « insupportable ». Insupportable ou encombrante ? Dans une société qui, comme le dit le Pape François, transforme trop d’êtres humains en « déchets », rejetés comme tels, ne serait-ce que sur le plan socio-économique… 

  • Veille devant le Parlement : le témoignage d'une sentinelle

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    De "Veilleurs debout Belgique sur Facebook" : Voici le témoignage d'une sentinelle qui a accepté de nous livrer la façon dont elle a vécu sa première veille et celles qui ont suivi ! Très belles confidences !

    Mardi 26 novembre 2013. Je me rends devant le Parlement pour rejoindre les Sentinelles pour la première fois. Nous sommes à la veille de la première étape du vote de la loi. Je me suis résignée à être une « veilleuse » ; la situation dans mon pays est bien trop grave et je ne suis même plus crédible avec mes excuses pour ne pas rejoindre ces personnes dont le courage force mon admiration. Quelle était mon excuse principale déjà ? «Les veilleurs sont français et sont opposés au mariage homo ». Cette excuse ne vaut rien. Les belges qui sont là se mobilisent contre l’euthanasie des enfants malades de leur pays, rien d’autre. J’en suis la preuve.

    En chemin, je pense m’être déjà fait mon idée sur les veilleurs, les veilleurs debout, les sentinelles (qu’importe leur nom, finalement !). Je trouve stupide qu'ils n'avouent pas que leur action est en fait une manifestation comme on les connaît : c’est une action citoyenne qui mobilise et rassemble les personnes opposées à un projet de loi. Elle vise à faire parler d’elle dans les médias et sur les réseaux sociaux, elle cherche à être créative pour faire des « actions chocs », des gestes qui interpellent, des oppositions dans les lieux publics ; l’évocation de la mobilisation dans un article est une victoire, le plus important étant d’avoir bien relayé l’information sur twitter ou sur facebook, surtout via des photos, car elle se met sous les yeux du citoyen et du parlementaire, et de ce fait, fait parler d’elle, se rend visible, témoigne et sensibilise. C’est précisément comme ça que les veilleurs debout ont commencé à se faire connaître et à exister en Belgique. On pourrait donc se dire que les sentinelles, ce n’est jamais que ça ; une « manifestation » comme il y en a d’autres.

    En réalité, les sentinelles ne se contentent pas de manifester leur mécontentement. Ils font l’expérience bien plus puissante de vivre un temps intérieur. Un temps avec soi-même tourné vers la société.

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  • La Russie de Poutine se sent responsable des valeurs traditionnelles

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    Dans son message annuel au Parlement, le Président russe a insisté sur le rôle de son pays sur le plan de la morale et des valeurs traditionnelles (source : le Nouvel Observateur) :

    (...) La Russie a selon Vladimir Poutine une "responsabilité historique croissante, non seulement comme l'un des garants de la stabilité mondiale et régionale, mais aussi en tant qu'Etat qui défend avec constance son approche morale, y compris dans les relations internationales".

    "Dans de nombreux pays, les normes morales et éthiques sont en cours de révision et les traditions nationales (...) sont en voie d'effacement", a déploré le président russe, estimant que la destruction des valeurs traditionnelles allait à l'encontre de la "volonté de la majorité populaire".

    Depuis son retour à la présidence en mai 2012, Vladimir Poutine, qui est âgé de 61 ans, en appelle fréquemment à ce qu'il nomme les valeurs traditionnelles russes et considère l'Eglise orthodoxe comme le guide moral d'une nation désarçonnée par la disparition de l'URSS.

    Le chef du Kremlin essuie les critiques des Occidentaux sur les restrictions à la liberté d'expression en Russie ou encore la discrimination contre les homosexuels, à deux mois des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi dans lesquels il a investi une grande partie de son prestige.

    Mais devant le chef de l'Eglise orthodoxe, Vladimir Poutine a balayé ces jugements négatifs. "Nous savons que de plus en plus de gens dans le monde soutiennent notre position consistant à défendre les valeurs traditionnelles qui forment depuis des siècles le fondement moral de la civilisation", a-t-il déclaré en plaçant les "valeurs familiales" en haut de la liste. (...)

    L'article en entier est ici: http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20131212.REU8381/poutine-voit-en-la-russie-une-puissance-morale-et-militaire.html

  • Mgr Léonard sur KTO

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    LA VIE DES DIOCèSES sur KTO

    Mgr André-Joseph Léonard - Diocèse de Malines-Bruxelles Diffusé le 13/12/2013 / Durée 29 mn

    Hors-série avec Mgr André-Joseph Léonard. L'archevêque de Malines-Bruxelles a repris ses visites pastorales dans les doyennés pour encourager les chrétiens. Dans une Eglise encore forte de ses institutions et de moyens mais grignotée par la perte de la foi, comment raviver la flamme ? Mgr Léonard, souvent contesté, ne perd pas pour autant sa vigueur évangélique. L'un de ses premiers soucis : les prêtres, les vocations sacerdotales et la formation au séminaire. Mais aussi, quel engagement des chrétiens dans la société ? Quelle contribution au débat actuel sur l'élargissement de l'euthanasie aux personnes mineures et déficientes psychiques ? Un entretien réalisé en Belgique.

  • Le vote du sénat sur l'euthanasie des mineurs

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Euthanasie des mineurs : vote au Sénat

    13/12/2013 - Fin de vie

    Après avoir été votée par les commissions réunies des affaires sociales et de la justice du Sénat le 28 novembre 2013,  le Sénat Belge a adopté, à une large majorité, ce jeudi 12 décembre, la proposition de loi qui vise à étendre l'euthanasie aux mineurs dans le pays. 

    Par 50 voix contre 17, la proposition de loi a été adoptée par les socialistes et les libéraux membres de la majorité gouvernementale, et par les écologistes et les sénateurs du parti nationaliste flamand NV-A issus de l'opposition. Seuls les sénateurs centristes chrétiens-démocrates, membres de la majorité, et le parti flamand d'extrême droite Vlaams Belang, issus de l'opposition, ont voté contre. 

    Les débats qui ont précédé le vote ont été animés lorsque la Sénatrice Els Van Hoof (CD&V) a souligné le manque de contrôle de la loi actuelle par la Commission d'évaluation (Voir dossier de l'IEB, p. 6 et 7).

    Le Magazine Marianne du 2 décembre a également publié un dossier intitulé "Euthanasie : le débat confisqué" dans lequel est questionnée l'impartialité de la Commision au vu de l'appartenance de 2/3 de ses membres à des associations ou groupes  de médecins pro-euthanasie.

    La prochaine étape du processus sera celle de la discussion à la Chambre des représentants, avant de revenir au Sénat. Les élections législatives ayant lieu le 25 mai prochain, "il n'est pas certain que les députés auront le temps [d'] examiner [la proposition de loi]". Mais les socialistes restent déterminés. En effet, la députée socialiste Karine Lalieux a déclaré: "Nous voulons que cette loi soit définitivement adoptée avant la dissolution des chambres". 

  • Quand Noël supplante Pâques

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    Une réflexion de Jean-Michel Castaing sur Liberté Politique

    Un signe des temps : Pâques supplanté par Noël

    Noël reste, de très loin, la fête chrétienne la plus populaire, la plus aimée. Qui s'en plaindrait ? Cependant, cette prédilection est-elle un signe de bonne santé spirituelle ? Au risque de  jouer les trouble-fête, il est permis d'en douter.

    EXPLIQUONS-NOUS. En donnant la priorité, dans son affection, à la Nativité au détriment de Pâques, l'opinion la lui accorde également dans sa « théologie », aussi sommaire que soit cette dernière. Si un sondage interrogeait les Français sur l'événement liturgique le plus important du christianisme, il y a de fortes chances en effet que la Nativité soit désignée comme le sommet des célébrations de la religion initiée par le Christ.

    Or, il n'en est rien. C'est Pâques qui constitue le moment décisif de l'année liturgique, le centre autour duquel gravitent toutes les autres fêtes, Noël, l'Assomption ou la Toussaint. Malheureusement, cette donnée fondamentale de la foi n'est plus intégrée par la majorité de la population. Dans son esprit, Noël a pris la place de Pâques. Plusieurs raisons expliquent cette éviction. Je ne m'attarderai pas ici à les énumérer toutes. Je me pencherai plutôt sur ce dont cette éviction de Pâques est le signe en ce qui regarde la compréhension du christianisme par une bonne partie de l'opinion, et ce que nous pouvons en conclure relativement à la santé spirituelle de nos contemporains.

    Une société qui ne marche plus qu’à l'affectif : « je like » ou « je like pas »

    Tout d'abord, en faisant passer Noël avant Pâques dans l'ordre d'importance des célébrations, nos pays sécularisés font déjà l'économie du carême ! Sans doute ignorent-ils que l'Avent reste pour les chrétiens orthodoxes une rude période de jeûne. Mais pourquoi leur demander de connaître la tradition des autres alors qu'ils ignorent la leur ? Toujours est-il que dans l'esprit de beaucoup de personnes, se préparer à Noël est moins ardu que faire place nette dans son esprit à la mort et la résurrection de Jésus.

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  • Liturgie : une valeur refuge

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    Un responsable de  mon « unité pastorale » (c’est comme cela qu’on nomme une nouvelle superstructure chapeautant aujourd’hui les paroisses) cherche à comprendre pourquoi  certains fidèles et,  ajoute-t-il , des prêtres sont ainsi attachés à la célébration des sacrements selon l’ancienne liturgie. Pour répondre (en partie du moins) à sa question, je ne puis mieux faire que reproduire cette citation de Joseph Ratzinger que publie le site « Pro Liturgia » :   

    « (...) Il y a différentes raisons qui peuvent avoir conduit beaucoup de personnes à chercher un refuge dans l’ancienne liturgieUne première, importante, me semble être que dans l’ancienne liturgie ils trouvent conservée la dignité du sacré.  A la suite du Concile, beaucoup ont conçu - presque comme un programme - la « désacralisation », en expliquant que le Nouveau Testament avait aboli le culte du temple : le rideau du temple déchiré au moment de la mort du Christ signifierait, d'après eux, la fin du sacré. La mort de Jésus, hors des murs de la ville, c’est-à-dire dans le domaine public, est dorénavant le culte véritable. Le culte, s’il existe, se réalise dans la non-sacralité de la vie ordinaire, dans l’amour vécu. Portés par ces raisonnements, les ornements liturgiques ont été écartés, les églises ont été dépouillées à l’extrême de la splendeur qui rappelle le sacré. Et la liturgie a été réduite, autant que possible, au langage et aux gestes de la vie ordinaire, par des salutations et des signes d’amitié et des choses semblables.  Cependant, avec ces théories et la praxis qui s’en suit, on méconnaissait complètement l’union entre l’Ancien et le Nouveau Testament : on avait oublié que ce monde n’est pas encore le Royaume de Dieu et que le « Saint de Dieu » (Jn 6, 69) continue d’être en contradiction avec le monde ; que nous avons besoin de la purification pour nous approcher de Lui ; que ce qui est profane, même après la mort et la résurrection du Christ, n’est pas devenu saint. Le Ressuscité est apparu seulement à ceux qui ont laissé leur cœur s’ouvrir à Lui. Lui qui est Saint, Il ne s'est pas manifesté à tout le monde. Ainsi s’est ouvert un nouvel espace pour le culte, auquel nous sommes maintenant rattachés ; c’est le culte qui consiste à s’approcher de la communauté du Ressuscité, aux pieds duquel se sont prosternées les saintes femmes pour l’adorer (Mt 28, 9). Je ne veux pas maintenant développer davantage ce point, mais seulement en tirer une conclusion : nous devons conserver la dimension du sacré dans la liturgie. La liturgie n'est pas une festivité, ce n'est pas une réunion agréable. Cela n'a vraiment aucune importance que le curé réussisse à développer des idées attirantes ou des élucubrations imaginaires.

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  • La défaite de la résolution Estrela : une victoire pleine d'espoir

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    par Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Lejeune, sur Liberté Politique :

    Le sens de la défaite de la résolution Estrela

    Il y a trois manières pour l’humanité de mettre volontairement un terme à son destin collectif. La guerre atomique, la destruction de l’environnement et la démographie.

    EN 1963, l’encyclique Pacem in terris était marquée par le danger d’un conflit nucléaire. Le 1er janvier 2013, à l’occasion du cinquantième anniversaire de ce texte, Benoît XVI a montré que la principale menace contre la paix était désormais constituée des atteintes contre la vie naissante. Autrement dit, l’arme démographique.

    Ce qui vient de se passer au Parlement européen avec la mise aux voix, puis la mise en échec, de la résolution Estrela en est une illustration à la fois redoutable et pleine d’espoir. En effet, pour la première fois, l’arme démographique a été sérieusement enrayée.

    Enrobée dans la sémantique féministe des conférences du Caire et de Pékin sur la santé et les droits sexuels et génésiques, pièce maîtresse des objectifs de développement international, réputée combattre la misère et améliorer la condition de la femme, la résolution de la députée socialiste portugaise Edite Estrela visait à légitimer la maîtrise de la fécondité par l’avortement. L’avortement, un droit comme un autre, plus qu’un autre même, un droit fondamental.

    S’y ajoutaient des dispositions sur l’éducation sexuelle dès le primaire avec l’homosexualité sur le même plan que l’hétérosexualité, la relégation des parents dans un rôle de figurants, l’idéologie du genre en fond de tableau, etc. Un salmigondis libéral-libertaire-liberticide.

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