Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 10

  • Un pas de plus vers l'euthanasie des mineurs

    IMPRIMER

    Lu ICI

    Le Sénat a adopté jeudi soir, avec une majorité de rechange, la proposition de loi de Philippe Mahoux (PS), Christine Defraigne (MR), Jean-Jacques De Gucht (Open Vld) et Guy Swennen (sp.a) étendant aux mineurs d'âge la dépénalisation de l'euthanasie. Ce texte a été largement soutenu par les groupessocialistes et libéraux, les écologistes et la N-VA. Le CD&V, le cdH et le Vlaams Belang ont voté contre.

    Ce vote était prévisible. La suite l'est aussi, malheureusement. Il est inutile de développer ici à nouveau les arguments (largement exposés sur ce blog) qui démontrent combien cette proposition constitue une mauvaise réponse à des situations qui ne peuvent se résoudre de cette façon. Décidément, notre pays fait figure de triste laboratoire où les pires dérives peuvent être constatées. Ainsi va-t-on à grandes enjambées vers un meilleur des mondes hanté par la culture de mort. Et certains s'imaginent que, ce faisant, nous faisons figure d'avant-garde indiquant au reste du monde les progrès que peuvent accomplir des sociétés qui se targuent d'être "avancées". Heureusement, le rejet de la proposition Estrela par le Parlement Européen montre que le reste de l'Europe n'est pas disposé à s'engager sur les chemins dévoyés où s'égare notre pauvre pays.

  • En chemin vers Rome

    IMPRIMER

    Une aven­ture humaine, fami­liale et spi­ri­tuelle - http://www.enchemin.org/


    Après Compostelle, Edouard et Mathilde Cortès avaient décidé, pour leur voyage de noces, de mar­cher jusqu'à Jérusalem sur les pas des pre­miers pèle­rins. Aujourd'hui jeunes parents, ils sont partis sur les voies de Rome en famille.

    Trois enfants, une car­riole et un âne, voilà le joyeux équipage parti à l'assaut de 1 300 kilo­mè­tres de che­mins. Bivouac sous la tente, tra­ver­sée des cols ennei­gés, émerveillement devant la nature, com­pli­cité et par­fois rébel­lion de l'âne Octave, ren­contres atta­chan­tes et sou­vent sur­pre­nan­tes, tout est là pour faire de ce pèle­ri­nage une aven­ture inou­blia­ble.

    Depuis des siè­cles, Rome pousse les pèle­rins sur les che­mins, chacun ins­cri­vant son his­toire dans la tra­di­tion. Et la décou­verte sans doute la plus impor­tante d'Edouard, Mathilde et leurs enfants est celle qu'ils vont faire d'eux-mêmes, pas après pas...

    Edouard Cortès, écrivain-voya­geur, est l'auteur de plu­sieurs récits dont Un chemin de pro­mes­ses, écrit avec sa femme Mathilde et publié aux éditions XO.

    SG_BAT-RAS-OK9-EN CHEMIN VERS ROME_COVER

     

    Lire les premières pages ici

  • Le pape est-il en train de changer l'Eglise ?

    IMPRIMER

    Sur rtbf.be-info

    Le pape est-il en train de changer l'Eglise ?

    Le pape François désigné "personne de l'année 2013” par le Time. Le magazine américain estime qu’il a changé "le ton, la perception et l'approche" de l'Eglise catholique. Qualifié de “Pape des pauvres”, il s’est donné pour objectif de faire “descende l’Eglise dans la rue”.

    Depuis son élection à la tête de l’Eglise catholique, l’argentin Jorge Bergoglio a multiplié les signes d’ouverture en réservant son premier déplacement aux clandestins de l’île de Lampeduza ou en appelant à la "miséricorde" pour les homosexuels, les divorcés et les femmes ayant avorté. De quoi s’attirer les critiques de l’aile conservatrice de l’Eglise mais aussi la sympathie des libéraux.

    Pour autant, bouleverse-t-il réellement les conceptions catholiques ? Il laisse entendre qu’il veut améliorer la place des femmes dans l’Eglise mais n’imagine pas ouvrir le sacerdoce aux femmes. Si le style rompt avec celui de Benoît XVI, le Pape reste le "gardien de la doctrine".

    Peut-il dès lors réellement transformer l’église ? Comment jugez-vous ses 9 premiers mois de pontificat ? Partagez vos réflexions sur la page Facebook de Matin Première, sur Twitter avec le mot-clé #Connexions et, dès maintenant, au 02 737 33 33.

  • La fraternité, fondement et route pour la paix; message de François pour le Journée mondiale de la Paix

    IMPRIMER

    La fraternité, fondement et route pour la paix

    Message pour la Journée mondiale de la paix (1er janvier 2014) (Zenit.org)

    "Toute activité doit être contresignée d’une attitude de service des personnes, spécialement celles qui sont les plus lointaines et les plus inconnues. Le service est l’âme de cette fraternité qui construit la paix", explique le pape François dans son premier message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2014.

    Il y souligne que la fraternité - ancrée dans la paternité de Dieu - s'apprend d'abord en famille, mais doit lier aussi les nations, saisir les domaines de l'économie et de l'environnement, comme de la politique. Car "la fraternité éteint la guerre", toutes les formes de guerres, affirme le pape François.

    Voici le texte intégral du message du pape.

    MESSAGE du Pape FRANÇOIS

    POUR LA CÉLÉBRATION DE LA  JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX, 1er JANVIER 2014 

    LA FRATERNITE, FONDEMENT ET ROUTE POUR LA PAIX 

    1. Dans mon premier message pour la Journée mondiale de la Paix je désire adresser à tous, personnes et peuples, le vœu d’une existence pleine de joie et d’espérance. Dans le cœur de chaque homme et de chaque femme habite en effet le désir d’une vie pleine, à laquelle appartient une soif irrépressible de fraternité, qui pousse vers la communion avec les autres, en qui nous ne trouvons pas des ennemis ou des concurrents, mais des frères à accueillir et à embrasser.  En effet, la fraternité est une dimension essentielle de l’homme, qui est un être relationnel. La vive conscience d’être en relation nous amène à voir et à traiter chaque personne comme une vraie sœur et un vrai frère ; sans cela, la construction d’une société juste, d’une paix solide et durable devient impossible. Et il faut immédiatement rappeler que la fraternité commence habituellement à s’apprendre au sein de la famille, surtout grâce aux rôles responsables et complémentaires de tous ses membres, en particulier du père et de la mère. La famille est la source de toute fraternité, et par conséquent elle est aussi le fondement et la première route de la paix, puisque par vocation, elle devrait gagner le monde par son amour. Le nombre toujours croissant d’interconnexions et de communications qui enveloppent notre planète rend plus palpable la conscience de l’unité et du partage d’un destin commun entre les Nations de la terre. Dans les dynamismes de l’histoire, de même que dans la diversité des ethnies, des sociétés et des cultures, nous voyons ainsi semée la vocation à former une communauté composée de frères qui s’accueillent réciproquement, en prenant soin les uns des autres. Mais une telle vocation est encore aujourd’hui souvent contrariée et démentie par les faits, dans un monde caractérisé par cette “ mondialisation de l’indifférence ”, qui nous fait lentement nous “ habituer ” à la souffrance de l’autre, en nous fermant sur nous-mêmes.  Dans de nombreuses parties du monde, la grave atteinte aux droits humains fondamentaux, surtout au droit à la vie et à la liberté religieuse ne semble pas connaître de pause. Le tragique phénomène du trafic des êtres humains, sur la vie et le désespoir desquels spéculent des personnes sans scrupules, en représente un exemple inquiétant. Aux guerres faites d’affrontements armés, s’ajoutent des guerres moins visibles, mais non moins cruelles, qui se livrent dans le domaine économique et financier avec des moyens aussi destructeurs de vies, de familles, d’entreprises. 

    Lire la suite

  • Le drame des réfugiés syriens aggravé par le froid et la neige

    IMPRIMER

    ASIE/JORDANIE - Les réfugiés syriens face au froid et à la neige (fides.org)

    Amman – La tempête Alexa qui, depuis lundi, fait neiger et pleuvoir sur la Méditerranée orientale, rend insoutenables les conditions de vie déjà dramatiques de centaines de milliers de réfugiés syriens ayant fui les zones de guerre. « Dans l’immense camp de Zaatari – indique à Fides Wael Suleiman, Directeur de la Caritas Jordanie – la tempête a fait s’envoler de nombreuses tentes. Tous souffrent. Même en dehors du camp organisé, des personnes vivent dans les mêmes conditions. En tant que Caritas, nous avons intensifié la distribution de couvertures et de poêles. Depuis le début de l’urgence réfugiés, nous en avons assisté 200.000 mais ils continuent à arriver, même avec la neige et le gel et nous ne parvenons pas à faire face aux besoins de cette marée de femmes, d’enfants et d’hommes qui fuient la guerre pour vivre au milieu des privations et des souffrances ». Au cours de la seule journée du 11 décembre, sont arrivés en Jordanie plus de 700 réfugiés syriens. Au début décembre, le nombre de réfugiés syriens présents sur le territoire jordanien était de 1,322 millions. On notera que cette même situation d’urgence climatique concerne également les réfugiés présents au Liban, et en particulier ceux se trouvant dans les camps de fortune de la vallée de la Beqaa et dans le district de l’Akkar, où au moins 80.000 personnes vivent dans des tentes submergées par la neige. Sur le territoire libanais, continuent à arriver les Syriens qui fuient la région montagneuse de Qalamun, elle aussi recouverte de neige, dans laquelle le conflit armé entre l’armée régulière et les factions rebelles s’est intensifié au cours de ces dernières semaines. Maalula, le village aux habitations rupestres dans lequel ces jours derniers les moniales orthodoxes du Monastère Sainte Thècle ont été enlevées par des groupes rebelles, se trouve également sous la neige.

  • 11 millions de followers pour le 1er anniversaire de @Pontifex

    IMPRIMER

    @Pontifex, un an déjà, et 11 millions de followers (Radio Vatican)

    (RV) Il y a exactement un an ce jeudi, Benoît XVI créait son compte Twitter @Pontifex. Un évènement de portée mondiale qui souligne au plus haut niveau l’engagement de l’Église dans l’annonce de l’Évangile sur les réseaux sociaux. Après son élection à la chaire de Saint-Pierre, le Pape François a pris le relais avec succès vu qu’aujourd’hui @Pontifex, en neuf langues, approche les 11 millions de followers dans le monde entier.

    Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales, a dressé un bilan de cette première année du Pape sur Twitter : « Lorsque le Pape Benoît XVI a envoyé son premier tweet, il était pleinement conscient de l’importance de ce moment. Je peux vous confier que ce jour-là je lui ai dit : ‘Saint Père, alors que vous envoyez ce premier tweet, je pense à ce qu’a fait votre prédécesseur, Pie XI, lorsque pour la première fois il adressait un message sur Radio Vatican’. Et le Pape me regarde en souriant et me dit : 'Savez-vous que j’y ai pensé moi aussi ?'. Ce qui veut dire que le Pape Benoît XVI était pleinement conscient de l’importance de sa présence sur Twitter, une des plates-formes les plus utilisées, spécialement parmi les jeunes ».

    Et aujourd’hui, avec le Pape François, « nous sommes tous conscients que cette décision, prise il y a un an, fut clairvoyante et positive ». « Aujourd’hui, nous avons désormais 11 millions de followers, mais ce qui nous intéresse le plus c’est qu’au moins 60 millions de personnes, par les ‘retweets‘, reçoivent une parole du Pape, un bref message, dans une situation de désertification spirituelle, comme le disait le Pape Benoît. Donc, même une goutte d’eau comme l’est un tweet de 140 caractères, a sa valeur, son importance. »

    Notre confrère Alessandro Gisotti, du programme italien, s'est entretenu avec Mgr Celli : 

    « Pour moi, la décision prophétique du Pape était de vouloir être présent dans le monde, dans un contexte numérique et dans les grands continents numériques où habitent des millions de personnes, d’annoncer l’Évangile et de le faire avec un langage qui est facilement compris parce que c’est surtout le langage des jeunes. Dans une situation de désertification spirituelle, une goutte d’eau fraîche peut aider l’homme à faire face à des difficultés de la vie et à retrouver un peu de paix et cette proximité de Jésus dans sa vie. Nous qui avons des moyens de communication très sophistiqués, le grand problème que nous avons est la solitude. Aussi, un petit tweet du Pape peut nous aider à vaincre la solitude et nous faire percevoir que nous sommes aimés par Dieu d’une façon profonde, étonnante et qui nous a donné son fils bien-aimé. Alors, bienvenue aux tweets et bienvenue à tous ceux qui les « retweettent » pour partager ce petit message avec ses amis. »

  • Quand un jeu video violent et immoral produit des effets pervers

    IMPRIMER

    L'impact d'un jeu vidéo violent et immoral

    sur le Figaro Santé (Damien Mascret)

    Seuls les jeunes ayant un solide sens moral échappent aux effets pervers du jeu GTA sur leur comportement.

    Le 10 avril dernier, en Italie, deux filles de 15 ans ont, «pour s'amuser», battu et tué un homme de 67 ans qui les avait prises en stop. L'une d'elles a déclaré: «J'avais l'impression de jouer à GTA, c'était comme si j'étais le héros du jeu.»

    Pour Alessandro Gabbiadini, professeur de psychologie sociale à l'université italienne du Val d'Aoste, le déclic a eu lieu trois ans avant ce fait divers: «J'étais dans un magasin et j'ai vu un père acheter Grand Theft Auto (GTA) à son fils de 10 ans, alors que le vendeur le lui déconseillait pour son âge. Or GTA est un jeu violent mais avec quelque chose de différent par rapport aux autres jeux violents, raconte-t-il au Figaro. Il montre des scènes immorales et propose des actes immoraux.» Car dans ce jeu, il est possible de voler, tuer, violer en toute impunité… Juste pour s'amuser. «GTA est le premier jeu à introduire des comportements qui vont au-delà de l'agression. Depuis, d'autres ont suivi, comme Saints Row, Mafia ou The Godfather», précise-t-il.

    Lire la suite sur le Figaro Santé

     

  • Euthanasie des mineurs : un mauvais signal

    IMPRIMER

    La sénatrice Vanessa Matz s'exprime sur l'avenir.net :

    (...) On parle de l’euthanasie comme une avancée dans la modernité et comme si nous, au cdH, nous nous accrochions à de vieux principes poussiéreux. Au départ, il y avait du respect dans les débats. Mais les derniers temps, ça dérape. On a voulu nous caricaturer. Nous ne sommes pas des conservateurs réactionnaires face à des modernes pragmatiques. Nous avons une vraie volonté de rencontrer les réalisés des enfants en fin de vie. Mais faut-il pour cela une loi aveugle ?

    Une loi aveugle ?

    On nous l’a dit : il y a une maturité chez ces enfants. Mais leur appartient-il de porter la souffrance de leur entourage à travers ce choix d’euthanasie ? Un enfant peut-il se détacher de la loyauté à ses parents pour prendre sa décision ? Un enfant ne sera-t-il pas influencé par la charge qu’il représente pour ses parents qui doivent travailler, élever des frères ou sœurs ? Cela nous fait terriblement peur que ce signal soit donné à ces enfants.

    Des psychologues devront vérifier que le choix de l’enfant est libre.

    Oui ils devront évaluer la capacité de discernement. Mais seront-ils capables de déceler la vraie volonté ? Et puis, les parents pourraient n’être pas d’accord entre eux, soit parce qu’ils sont séparés, soit parce qu’il n’y a pas d’harmonie familiale tout simplement. Et puis, on légifère ici de manière générale alors que ce sont des cas exceptionnels qui seront visés. On parle d’une dizaine de cas par an. Les équipes médicales apprécient donc déjà les situations au cas par cas. Et il n’y a jamais eu de poursuites judiciaires. Ici on pose un principe absolu qui va peser sur les épaules de tous les enfants, pas seulement ceux en fin de vie.

    Ne serait-ce pas hypocrite que de laisser les choses se faire en cachette et dans l’illégalité ?

    Moi je pense qu’on va prendre une loi pour quelques cas infimes qui vont rapidement provoquer une insécurité juridique, justement. Imaginez la scène où un psychologue dise à un enfant qui demande l’euthanasie, « tu n’as pas le discernement nécessaire ». Il faut savoir que 100 % d’adultes qui demandent l’euthanasie à un moment entre 90 et 95 % ne reformulent plus cette demande à partir du moment où elles bénéficient d’un accompagnement palliatif de qualité.

    Cette loi sera un mauvais signal envoyé à la société, selon vous ?

    Oui. C’est un mauvais signal aux plus fragiles et aux plus démunis. Et l’hypocrisie, c’est aussi une société qui ne peut plus regarder la souffrance et qui préfère s’en débarrasser.

  • Un anti - "Da Vinci Code"

    IMPRIMER

    dictionnaire-du-vatican-et-du-saint-siege_article_large.jpgSur Famille Chrétienne, Marie-Catherine d'Hausen recense le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège

    Sous la direction de Christophe Dickès, avec la collaboration de Marie Levant et Gilles Ferragu, Robert Laffont "Bouquins", 1094 pages.

    Destiné au grand public, le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège en décrit tous les ­aspects et les rouages à l’époque ­contemporaine (1870-2013). Un outil précieux.

    Pour le spécialiste d’histoire contem­poraine qu’est Christophe Dickès, la politique étrangère du Vatican est un sujet de prédilection, de cœur et ­d’esprit. Aussi, quand on lui propose de ­rédiger un Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège, la ­proposition ne se refuse pas !

    Il faut d’abord, souligne l’historien, distinguer Vatican et Saint-Siège. Le Vatican est le plus petit État du monde, une sorte de garantie temporelle du pouvoir spirituel du pape. Le Saint-Siège désigne le gouvernement de l’Église catholique universelle, à la tête d’1,2 milliard de fidèles à travers le monde. Quand un chef d’État rend visite au pape, il ne vient pas voir le monarque de la Cité du Vatican, mais le chef de l’Église catholique et du Saint-Siège.

    Lire la suite

  • Comment le monde perçoit le pape "personne de l'année"

    IMPRIMER

    Un article paru sur le Huffington Post exprime très clairement la perception que les médias et l'opinion publique peuvent avoir du pape actuel. A la lecture de cette prose, on voit que cette perception est partielle et tend à présenter une image du pape en phase avec la sensibilité contemporaine (le "déjà là") tout en déplorant qu'il n'ait pas encore abandonné certaines positions "traditionnelles" de l'Eglise (le "pas encore"). Cette perception qui fait fi de tout le discours pourtant central - et très traditionnel - du pape sur le péché, le diable, la Rédemption, la pénitence, la conversion, la Vierge Marie, etc présente une image tronquée de François qui en fait l'antithèse des pontifes précédents alors que son message reste très globalement dans la ligne de leurs enseignements et tend même à insister sur des points de la foi catholique qui étaient fort peu évoqués depuis le Concile. On peut également constater combien on tend à majorer des détails relativement insignifiants (selfies) pour se livrer à une analyse très superficielle et qui passe à côté de l'essentiel.

    Comment le pape François, élu "personne de l'année" 2013, a dépoussiéré l'image de l'Eglise

    RELIGION - Une sorte de consécration neuf mois seulement après son élection. Ce mercredi 11 décembre, le magazine américain Time a attribué le titre de "personne de l'année" 2013 au Pape François.

    "Pour avoir tiré la papauté hors de son palais afin de l'emmener dans la rue, pour avoir poussé la plus grande Eglise au monde à faire face à ses besoins les plus profonds, et pour avoir fait le juste équilibre entre jugement et compassion, le pape François est la personne de l'année 2013 de Time", a expliqué la rédactrice en chef de l'hebdomadaire, Nancy Gibbs. Selon elle, il a changé le "ton, la perception et l'approche" de l'Eglise catholique.

    Il est vrai que le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio, devenu en mars dernier le Pape François, tranche avec ses prédécesseurs. Au-delà du fait qu'il est le premier sud-américain a être nommé à cette fonction, le pape actuel se distingue des autres souverains pontifes aussi bien sur le fond (?) que sur la forme. Alors que l'Eglise catholique est secouée par divers scandales (pédophilie, corruption etc), ce changement apparent a très vite enthousiasmé les fidèles et interpellé les non-croyants. Mais comment a-t-il réussi à créer cette image de pape "normal" (?), pour reprendre un élément de langage que d'autres n'ont pas réussi à incarner de manière aussi positive...

    Lire la suite

  • Les Veilleurs belges debout contre l'euthanasie

    IMPRIMER

    Sur Boulevard Voltaire, Anne-Chantal André-Dumont, étudiante et membre de "Jeunes pour la Vie" présente la mobilisation des Veilleurs belges contre l'euthanasie :

    Belgique : les Veilleurs debout contre l’euthanasie

    Les sénateurs belges s'apprêtent à voter l'élargissement de la loi sur l'euthanasie. Les mineurs pourraient faire appel à cet acte de mort.   

    Depuis le 6 octobre, les Veilleurs debout veillent deux fois par semaine devant le Parlement belge à Bruxelles. S’ils veillent à cet endroit, c’est parce qu’ils ont conscience de la gravité de ce qui se trame derrière la façade devant laquelle ils sont postés. En effet, les sénateurs belges s’apprêtent à voter l’élargissement de la loi sur l’euthanasie. Les mineurs pourraient, dès lors, faire appel à cet acte de mort.

    Cela fait onze ans que l’euthanasie est en vigueur dans notre pays. Assez longtemps pour l’avoir vécu comme une mauvaise expérience. L’argument de compassion qu’utilisent les parlementaire est que « la souffrance n’a pas d’âge ». Les enfants peuvent souffrir autant, voire plus que certains adultes et pourtant il leur est impossible de demander la mort. La logique pourrait se tenir, outre le fait que les mineurs sont considérés comme n’étant pas assez responsables pour prendre une décision. La logique est fausse, parce que biaisée dès son fondement. Non, la mort n’est pas la solution à la souffrance, elle l’élimine sans la résoudre. Seul l’amour peut accompagner réellement le patient et sa famille. Ceci n’est bien sûr pas un appel à oublier les traitements médicaux, mais à concilier avec justesse ses moyens et l’aspect humain.

    Conscients de cette situation inhumaine, les Veilleurs debout ont voulu agir. Quoi de plus symbolique qu’une veille pacifique devant le Parlement, institution censée travailler au bien de la nation ? En nous tenant à cet endroit, nous voulons veiller sur toute la nation, sur tous les malades. Ils ont davantage besoin de soutien que d’injections létales ! Par cette action, les Veilleurs veulent atteindre un double objectif : dans un premier temps, donner une visibilité à l’opposition grandissante au sein de la population belge, mais aussi réveiller les consciences.

    Tous nous avons tendance à nous accommoder de la situation actuelle, n’étant pas directement confrontés à cette souffrance. Cependant, le poison s’infiltre tout doucement et nous devons rester vigilants ! N’oublions pas que d’autres propositions d’élargissement de la loi nous attendent. L’élargissement, initialement destiné aux mineurs et personnes démentes, s’est finalement concentré seulement sur les mineurs. La proposition concernant les personnes démentes a été reportée à plus tard, « quand les mentalités seront prêtes ».

    En nous taisant, nous nous rendons complices de cette proposition-ci, mais également de toutes celles qui arriveront ! La loi n’est pas encore passée. Nous pouvons donc utiliser ce court terme qui nous reste pour contester cet élargissement de la loi. N’hésitez donc pas à rejoindre les Veilleurs, ou mieux encore : lancez d’autres moments, endroits pour veiller et faites-nous-en part, que nous puissions relayer ! Laissez marcher votre imagination, votre courage, et laissez parler votre conscience !

  • La sédation palliative : une euthanasie qui ne dit pas son nom ?

    IMPRIMER

    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Aux termes d'une enquête menée auprès de 866 médecins de famille néerlandais, 10 % d'entre eux  ont avoué qu'il leur arrive d'administrer des doses de morphine ou de dormicum bien au-delà des posologies recommandées en vue de hâter la mort d'un patient. Pour la presse néerlandaise, ces réponses sans fard au questionnaire proposé par une émission de télévision (« Altijd wat » de NCRV) et une revue médicale, Medisch Contact, sonnent comme la fin d'un tabou.

    L'idée de l'enquête est venue à la suite de la suspension en octobre, puis du suicide d'un médecin de Tuitjenhorn qui avait contrevenu en août dernier aux critères de conformité (« critères de minutie ») de l'euthanasie légale en injectant à un patient en phase terminale une dose massive de morphine, sans respecter le protocole médical établi. Le patient était mort dans la foulée.

    De nombreux médecins avaient alors dit leur indignation devant les sanctions appliquées contre ce médecin, Nico Tromp, dénonçant à la fois les investigations des services d'inspection des médecins et des services judiciaires au motif que les directives officielles ne sont pas toujours applicables, selon eux, dans la réalité.

    Voilà qui éclaire d'un jour plus exact la pratique de la « sédation palliative » aux Pays-Bas, dont il apparaît de plus en plus qu'elle est une sorte d'euthanasie qui ne dit pas son nom. Et qui, du point de vue moral, est bien plus ambiguë qu'une piqure létale : selon les cas, elle peut constituer un assassinat délibéré ou une pratique justifiée par l'état du patient. En brouillant les pistes entre euthanasie et soins palliatifs, elle a fait naître une zone grise où le débat peut s'enliser, laissant s'instaurer une mentalité euthanasique là où une conscience claire des limites fait défaut.

    Lire la suite sur le blog de J. Smits