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  • Des propos percutants du pape François sur l'Europe, la laïcité, les idéologies et le culte de l'argent

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    Jean-Pierre Denis, sur le site de La Vie, rapporte les propos tenus par le pape avec une délégation française le mardi 1er mars (extraits) :

    Conversation politique avec le pape François

    (...) Mardi 1er mars à 16h30, au rez-de-chaussée de la fameuse Casa Santa Marta qui lui sert de résidence et de bureau, sur le flanc écrasant de la basilique Saint-Pierre, François a accordé une étonnante audience à une trentaine de catholiques engagés dans le christianisme social. J’ai eu la chance de faire partie de l’équipée et de saisir au vol l’essentiel d’une conversation informelle qui n’est en rien une interview. Mais l’initiative en revenait à Philippe de Roux, le fondateur des Poissons roses, un petit courant de pensée né au sein du parti socialiste au moment des débats sur le mariage pour tous, rejoint pour l’occasion par un laboratoire d’idées d’inspiration personnaliste, Esprit civique. (...)

    Sur la mondialisation :

    « Il y a quelque chose qui m’inquiète », dit le pape. « Certes, la mondialisation nous unit et elle a donc des côtés positifs. Mais je trouve qu’il y a une bonne et une moins bonne mondialisation. La moins bonne peut-être représentée par une sphère : toute personne se trouve à égale distance du centre. Ce premier schéma détache l’homme de lui-même, il l’uniformise et finalement l’empêche de s’exprimer librement. La meilleure mondialisation serait plutôt un polyèdre. Tout le monde est uni, mais chaque peuple, chaque nation conserve son identité, sa culture, sa richesse. L’enjeu pour moi est cette bonne mondialisation, qui nous permet de conserver ce qui nous définit. Cette seconde vision de la mondialisation permet d’unir les hommes tout en conservant leur singularité, ce qui favorise le dialogue, la compréhension mutuelle. Pour qu’il y ait dialogue, il y a une condition sine qua non : partir de sa propre identité. Si je ne suis pas clair avec moi-même, si je ne connais pas mon identité religieuse, culturelle, philosophique, je ne peux pas m’adresser à l’autre. Pas de dialogue sans appartenance. »

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  • Shahbaz Bhatti : vers l'ouverture d'une enquête de béatification

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    Lu sur Eglises d'Asie, le site de l'agence d'information des Missions Etrangères de Paris :

    Vers l’ouverture d’une enquête en vue de la béatification de Shahbaz Bhatti

    Cinq ans après l’assassinat, le 2 mars 2011, de Shahbaz Bhatti, ministre catholique des Minorités religieuses, tué pour avoir défendu la cause d’Asia Bibi, chrétienne condamnée à mort pour blasphème et emprisonnée depuis 2009, des témoignages en vue de sa béatification commencent à être recueillis, afin d’ouvrir une enquête diocésaine.

    « C’était un bon chrétien, catholique, un homme bon, honnête, qui cherchait à faire quelque chose pour créer des rapports entre les musulmans et les non-musulmans. Et œuvrer à l’édification d’une société multi-religieuse. Pour nous, c’est un modèle. Il était porteur d’une vision pour un Pakistan qui soit une société de paix et d’harmonie », a déclaré le 29 février à Radio Vatican Mgr Joseph Coutts, archevêque de Karachi et président de la Conférence des évêques catholiques du Pakistan, en visite en Italie. Selon lui, Shahbaz Bhatti est « devenu un modèle pour toute la communauté chrétienne du Pakistan ».

    Interrogé par l’agence Fides, le 29 février, Mgr Coutts a précisé que le ministre catholique « avait toujours parlé avec foi et faisait preuve de courage. Il a fait en sorte que la voix des chrétiens soit écoutée dans le pays. Il nous a montré la route. Il était un bon catholique et il a donné sa vie pour sa mission. Il a été tué en tant que chrétien et, même si bon nombre de personnes lui suggéraient de quitter le pays parce qu’il était menacé, il a voulu rester au Pakistan et accomplir jusqu’au bout sa mission ». Toujours selon Mgr Coutts, il appartenait à « l’évêque d’Islamabad, lieu où il a été martyrisé, d’ouvrir une enquête canonique en vue du procès diocésain qui peut le proclamer martyr ». « J’y suis favorable », a souligné le président de la Conférence épiscopale du Pakistan.

    Selon le P. John Williams, de la Commission ‘Justice et Paix’ de l’archidiocèse d’Islamabad, les conditions à l’ouverture de cette enquête sont favorables. « L’actuel évêque d’Islamabad, Mgr Rufin Anthony, est né dans le même village que Shahbaz Bhatti et il connaît bien les lieux, la famille et la communauté locale. Il existe donc toutes les circonstances favorables pour mener une enquête soigneuse dont nous espérons qu’elle pourra avoir une issue positive. Toute la communauté catholique au Pakistan l’espère. Le souvenir de Shahbaz Bhatti est encore vif et, ces jours-ci, se dérouleront de nombreuses commémorations », a-t-il indiqué le 1er mars.

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  • Famille Chrétienne consacre un dossier à ce qui germe dans l'Eglise de Belgique

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    numero-1990-samedi-05-mars-2016-journee-de-la-femme-il-y-a-une-place-entre-les-burqas-et-les-femen-!_large.jpgBelgique : l’Église n’a pas dit son dernier mot

    29/02/2016 | Numéro 1990 | Par Bertille Perrin et Antoine Pasquier

    Petites lucioles d’espérance, des familles maintiennent vive la flamme de la foi en Belgique. Des paroisses, des mouvements et des communautés les aident à bâtir leur vie spirituelle sur le roc, dans une société belge rongée par le sécularisme et le relativisme.

    On ne présente plus la face nord de la Belgique, la plus connue, la plus courue. Elle est celle dont les journaux parlent le plus, et que l’on pourrait résumer par ce triptyque : laïcisme, relativisme, régionalisme. Pas une semaine, ou presque, sans que l’on ne parle de la lente scission entre Flamands et Wallons, des dernières trouvailles du législateur belge pour enfreindre les interdits fondamentaux – comme l’euthanasie des mineurs ou la gestation pour autrui – ou des déclarations offusquées d’officines franc-maçonnes ou gouvernementales contre la supposée ingérence de l’Église catholique.Le nouvel archevêque de Bruxelles, Mgr Josef De Kessel, en a récemment fait les frais lorsque, affirmant que les établissements hospitaliers catholiques étaient en droit de s’opposer à l’euthanasie, parlementaires et médecins lui sont littéralement tombés dessus. Au Plat Pays, on n’aime pas que les têtes dépassent. « La société belge est très consensuelle, confirme un prêtre officiant dans la grande région de Bruxelles. Surtout, il ne faut pas faire de vagues. » Les structures de l’Église n’échappent pas à cet état d’esprit. Son enseignement, notamment sur les questions morales et familiales, y est souvent contesté. La désignation de Mgr Bonny, évêque d’Anvers, pour représenter la Belgique au Synode sur la famille n’a pas toujours été comprise ni admise en raison de ses positions à rebours du Magistère.

    La suite est réservée aux abonnés de Famille Chrétienne : 

  • Les missionnaires de la miséricorde ne sont pas ceux qu’on pense

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    Il ne s’agit pas ici des « missi dominici » du pape François mandatés pour absoudre les "graviora delicta" et autres durant l’année sainte de la miséricorde mais des  "Missionnaires de la Miséricorde divine", accueillis par Mgr Rey dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Ils ont fêté le dixième anniversaire de leur fondation en septembre dernier. Leur croissance les a obligés à acheter une maison en centre-ville. Leur fondateur et supérieur, l’abbé Loiseau, parle ici de sa communauté et de ses besoins. Christophe Geffroy l’a interviewé pour le mensuel « La Nef » : 

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    « La Nef – Vous avez fêté en septembre dernier les dix ans de votre fondation : pourriez-vous nous rappeler dans quel contexte sont nés les Missionnaires de la Miséricorde et pour quelle vocation, quel charisme ?

    Abbé Fabrice Loiseau – La société des Missionnaires de la Miséricorde est née d'une rencontre avec Mgr Rey, alors que je lui faisais part d’intuitions missionnaires. L’évêque de Toulon me rappelle un soir : « Il faut que tu fondes ! » Trois charismes me paraissaient nécessaires pour une vie sacerdotale et missionnaire à notre époque : annoncer la miséricorde au monde, vivre de l'eucharistie grâce à l'adoration une heure chaque jour et célébrer la forme extraordinaire du rit romain, et enfin participer à la nouvelle évangélisation par une annonce directe de la foi, particulièrement aux musulmans. La dimension missionnaire de ce projet était une priorité pour Mgr Rey et pour moi. 

    Où en sont aujourd’hui les Missionnaires de la Miséricorde, où êtes-vous implantés ?
    Les Missionnaires de la Miséricorde ont aujourd’hui trois lieux de culte : la paroisse personnelle Saint-Francois-de-Paule à Toulon, l'église Saint-Charles à Marseille et Notre-Dame-du-Peuple à Draguignan en lien avec la paroisse territoriale. Nous exerçons également un travail d'aumônerie à Toulon pour la Faculté de droit, pour un collège diocésain et pour une école primaire hors contrat. Un des prêtres de la société est responsable des JMJ au niveau diocésain. À Marseille, le prêtre assure aussi une aumônerie d’hôpital et l’aumônerie de l'école paramédicale des Armées qui dépend du diocèse aux Armées. Dans nos trois lieux, nous avons aussi créé des groupes de prière et de formation pour étudiants. Le camp Spes d'évangélisation des plages regroupe une centaine de jeunes et nous créons pour les JMJ le groupe Miséricordia. L'ouverture du pub Le Graal, à Toulon, a permis d'augmenter notre groupe de jeunes mais aussi d’avoir des contacts avec des personnes loin de l'Église. L'abbé Dubrule, mon adjoint, est en outre professeur au séminaire de la Castille.
    Notre communauté est encore modeste : cinq prêtres, onze séminaristes et un frère. Nous souhaitons, dans un premier temps, conforter nos lieux d’apostolat et développer une assistance variée dans nos paroisses. Les après-midi missionnaires avec les paroissiens sont un objectif important : il s'agit de missions de rue et de porte-à-porte avec des laïcs. Vous savez que notre souci est de développer la mission particulièrement auprès des musulmans. Cela demande une formation régulière sur l'islam et la création de liens d'amitié, c’est un investissement important pour nous. La création de groupes alpha (dîners missionnaires) est aussi une priorité. Vous voyez les projets sont nombreux…

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  • Les Bénédictines de Liège chantent le Christ Roi

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    Abbaye des bénédictines de Liège
    Vêpres du Christ-Roi (22 novembre 2015) 

    JPSC

  • Liège : conférence d’Andrea Riccardi à la cathédrale, le lundi 14 mars 2016 à 20h00

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    A l’invitation de l’évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, le prof. Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, sera à Liège le 14 mars 2016.

    Il y donnera une conférence sur le thème « Ecrire une nouvelle page d’histoire avec la miséricorde ». La conférence, qui s’inscrit dans le cadre de l’année jubilaire de la miséricorde, aura lieu à 20h dans la Cathédrale Saint-Paul.

    Ce lundi 29 février, 93 réfugiés syriens sont arrivés à Rome en provenance du Liban. Ils n’ont pas effectué un voyage dangereux par la mer. Ils sont arrivés sur le sol européen, en avion, après un voyage en toute sécurité, munis d’un visa humanitaire.

    Cela a été rendu possible grâce à l’accord conclu entre la Communauté de Sant’Egidio, la Fédération des Eglises protestantes et, d’autre part, le gouvernement italien.

    Ce projet pilote permettra à 1.000 réfugiés syriens vulnérables (des femmes enceintes, des femmes seules avec enfants, des personnes âgées, des malades,…) d’être accueillis en Europe, après un voyage sponsorisé, en sécurité, en avion.

    Pour plus d’informations, voir le communiqué de presse.

    Voir aussi l'article dans La Libre.

    JPSC

  • Un comte de Flandre élevé sur les autels

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    s2pm6xj6.jpgLe bienheureux Charles le Bon, comte de Flandre, martyr (+ 1127); fêté le 2 mars (Source : Saints et saintes de l'Eglise)

    Charles Ier de Flandre, dit Charles le Bon né Charles de Danemark (vers 1083 - 2 mars 1127), est le fils du roi du Danemark Knut IV et d'Adèle de Flandre, petit-fils du comte Robert Ier et de Gertrude de Saxe, neveu du comte Robert II et cousin germain du comte Baudouin VII. Il est comte de Flandre de 1119 à 1127. On le fête le 2 mars comme saint.

    Le cours de sa vie
    Knut IV de Danemark ayant été assassiné en 1086, Adèle se réfugie en Flandre, prenant le très jeune Charles avec elle. Charles grandit à la cour de son grand-père Robert Ier et de son oncle Robert II. En 1092 Adèle le quitte pour se marier avec Roger Borsa, duc des Pouilles dans le sud de l'Italie.

    Charles part à la croisade en 1096 avec son oncle, qui meurt en 1111. Il devient un proche conseiller du nouveau comte Baudouin VII (qui était de plusieurs années plus jeune) qui le prend d'affection et lui procure plusieurs avantages. Il lui donne d'abord la seigneurie et le château d'Encre qu'il avait enlevé à Hugues de Camp d'Avène, comte de Saint-Pol. En 1118, Charles épouse l'héritière du comte d'Amiens, Marguerite de Clermont.
    En 1119, il est reconnu par les États convoqués à Rouliers comme successeur de Baudouin VII agonisant. Il devient effectivement comte le 19 juin. Sa prise de couronne est néanmoins vivement contestée. La comtesse douairière Clémence de Bourgogne s’avère son opposante la plus acharnée : elle favorise son propre candidat, Guillaume d'Ypres. Charles vainc un à un tous ses rivaux, et Clémence doit renoncer à une partie de son douaire ; Guillaume, fait prisonnier, est amadoué par quelques seigneuries et une somme d’argent ; Baudoin III, allié à Thomas de Coucy, est vaincu en bataille rangée ; le comte Gauthier d’Hesdin est chassé et privé de ses états ; Hugues Champ d’Avoine voit les forteresses de son comté de Saint-Pol rasées ; le comte de Boulogne Eustache III doit finalement se tenir coi.

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  • L'islam a la lumière de la foi chrétienne

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site eecho.fr :

    Beaucoup d’études paraissent sur l’islam. Même sans aucune prétention à être exhaustifs, nous sommes bien en retard sur l’actualité de leur parution – mais l’actualité de leur contenu, elle hélas, ne faiblit pas.

    • L´islam à la lumière de la foi chrétienne, Henri de Saint-Bon (février 2016)

    9782356311405.jpgAprès Catholique/Musulman : je te connais, moi non plus, écrit avec Saad Khiari (F.-X. de Guibert, 2006), le Petit lexique islamo-chrétien (éd. de l’Oeuvre, 2012) et Le christianisme oriental dans tous ses états (éd. Le livre ouvert, 2014), Henri de Saint-Bon publie L´islam à la lumière de la foi chrétienne

    Cet ouvrage de clarification n’est pas inutile dans un contexte chrétien où l’on évite encore et toujours d’avoir un discours cohérent sur l’islam. Faut-il que le discours (catéchétique en particulier) soit fait pour plaire et convenir à tout le monde ? Faut-il s’interdire d’avoir une pensée sur l’islam ?

    On remarque tout de suite, à la fin de l’ouvrage, la présence de deux lexiques considérables (qui, ensemble, couvrent 80 de ses 310 pages) : l’un est consacré aux « mots catholiques ou à vision catholique », l’autre aux « mots islamiques ou à vision islamique ». L’objectif de l’auteur est clairement de dénoncer les ambiguïtés des mots, tout en sachant que, d’abord, beaucoup de chrétiens ne savent plus le sens des mots chrétiens ni celui des réalités qu’ils désignent – d’où l’intérêt évident de deux lexiques, avec des renvois du premier au second. Par exemple, la courte définition de la miséricorde dans le premier (p.259) renvoie au mot rahma dans le second (p.302) : la différence radicale est mise en lumière (mais elle pourrait l’être davantage : la rahma islamique et coranique est en fait plutôt une anti-miséricorde).

    Le souci pédagogique inspire l’ensemble des 26 chapitres, dont certains ne font que deux pages mais qui se terminent tous par un tableau comparatif reprenant en quelques phrases-clefs le contenu du chapitre. Le tour d’horizon des thèmes abordés est impressionnant et, bien sûr, beaucoup demanderaient de nombreux développements. La conjonction de tous constitue l’originalité de cet outil.

    On regrettera cependant que l’auteur, à la suite d’Annie Laurent, imagine qu’il existe des « valeurs spirituelles communes aux chrétiens et aux musulmans » (p. 225) – qu’il tente d’énumérer ensuite abstraitement. Nous avons eu l’occasion d’expliquer que cette approche qui découpe les croyances en notions abstraites équivaut à chercher le plus grand commun diviseur entre deux chiffres : c’est faire fi de l’histoire, où s’enracinent l’origine et les raisons véritables des oppositions entre le christianisme et un phénomène religieux qui est apparu à sa suite. Et l’auteur fait fi aussi de l’expérience et de la pensée de nos Frères chrétiens d’Orient, qui « dialoguent » avec les musulmans depuis 14 siècles et qui n’ont pas attendu les textes de Vatican II (lesquels ne sont pas aussi clairs que les caricatures qu’on en a faites).

    Le problème est là : s’il s’agissait de comparer la philosophie d’Epicure à celle d’Aristote, la démarche abstraite, thématique et comparative de l’auteur serait excellente. Mais nous n’avons pas affaire à deux systèmes philosophiques mais, d’une part, à la Révélation du Salut en la Personne de Jésus, et d’autre part à la contrefaçon de cette Révélation en un système de salut (et non pas philosophique) ; dans ce système de salut, l’Oumma prend la place et le rôle du Sauveur (du monde).

    Cette prétention de salut global (on connaît le slogan : « l’Islam, c’est la solution ! »), l’auteur ne l’entrevoit même pas, sinon de manière indirecte à travers son analyse du djihad (p. 169-173). On notera que la comparaison qui y est faite avec la parole de Jésus « Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre… » tombe mal : il y a deux mots en araméen qui sont traduits par le seul mot paix (eirènè en grec), une donnée qui est disponible sur le web depuis plus d’un an.

    Or, la question essentielle à la sensibilité islamique est pourtant celle-là : comment Dieu peut-Il et doit-Il sauver ce monde qui est en train de s’autodétruire, notamment sous l’égide de maffias mondiales ? Nulle part la question du devenir de ce monde n’est abordée.

    Des outils performants pour comparer thématiquement le christianisme et l’islam peuvent être utiles au public occidental désinformé et habitué à raisonner de manière notionnelle ; mais outre le fait que de moins en moins de gens sont capables de tels raisonnements, il faut bien constater que de tels outils existent depuis fin 1997, avec la parution de La croix et le croissant du P. Antoine Moussali et dont même le titre a été copié maintes fois. Vingt ans après, en serait-on toujours là ? Comparer n’est pas expliquer. Au mieux, on lève ainsi des ambiguïtés sur les fausses ressemblances et les oppositions radicales entre le christianisme et l’islam. Et ensuite ? Ne faudrait-il pas aborder les choses d’une toute autre manière ?

    Edouard-M G.

  • Fatwas et caricatures; la stratégie de l'islamisme

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site eecho.fr :

    Beaucoup d’études paraissent sur l’islam. Même sans aucune prétention à être exhaustifs, nous sommes bien en retard sur l’actualité de leur parution – mais l’actualité de leur contenu, elle hélas, ne faiblit pas. La première :

    • Fatwas et caricatures. La stratégie de l’islamisme, Lina Murr Nehmé (septembre 2015) 

    51-NUplbAuL._SX349_BO1,204,203,200_.jpg Lina Murr Nehmé n’est pas une inconnue pour les lecteurs d’EEChO. En  2003, elle a publié « 1453. Chute de Constantinople. Mahomet II impose le Schisme Orthodoxe« , qui traite des causes réelles du schisme entre latins et orthodoxes grecs (Francois-Xavier de Guibert, 2e éd., 2009).

    Son dernier livre, Fatwas et caricatures. La stratégie de l’islamisme (Paris, éd. Salvator, septembre 2015), était prémonitoire par rapport aux attentats de Paris, le 13 novembre 2015. À cette date, le Français moyen découvrait le visage véritable de l’islamisme que les Orientaux connaissent bien mais que les médias officiels ne montraient qu’en partie. 

    Ce livre de 222 pages, abondamment illustré, est fait d’analyses et d’histoire. Il s’ouvre sur la révolution islamiste iranienne (1979 – chap. 1 et 2), après laquelle la situation des chrétiens d’Orient n’a fait se détériorer d’année en année, mais ce n’en est pas simplement une suite : ont joué un rôle plus déterminant encore la fabrication des armées islamistes par les USA contre l’URSS (p.32-34), l’expansion du mouvement des Frères musulmans, d’origine égyptienne (grâce aux soutiens saoudiens et occidentaux) jusqu’en Europe (chap. 4 à 6) et le « choc pétrolier » de 1973 (chap. 7).

    Ensuite, en passant par un chapitre rappelant que le jihâd s’enracine dans le projet d’Etat islamique originel (chap. 3), nous entrons dans la réalité de l’islamisme vue du côté arabe et musulman, ce qui nous change des discours des pseudo-spécialistes médiatiques. L’Arabie Saoudite a joué et joue toujours un rôle majeur dans l’islamisme le plus radical et inhumain – même s’il faut reconnaître que l’islam offre en lui-même de telles potentialités (mais une potentialité ne s’active pas toujours…). 90% des institutions islamiques dans le monde sont financées par le régime totalitaire saoudien (p. 74 – chap. 8 et 9). Il faut découvrir le sectarisme qui est ainsi diffusé par l’argent du pétrole (et c’est vraiment le moins que l’on puisse dire ! – chap. 10).

    Un chapitre (11) consacré au voile islamique rectifie des idées confuses en Occident : « Beaucoup de musulmanes sont voilées parce que la famille le veut. Mais les femmes islamistes se voilent volontairement et avec orgueil, car elles savent que le voile islamique distingue la musulmane libre de la non-musulmane esclave, qui est traditionnellement nue » (p.97). Parallèlement, on comprend les discours islamiques qui traitent les européennes de prostituées…

    Après un détour par le 11 septembre (chap. 12), l’assassinat de Théo van Gogh aux Pays-Bas (chap. 13) et la non-interdiction de représenter Mahomet (sauf en Europe… – chap. 14), l’auteure analyse longuement le cas de l’islamiste Tariq Ramadan, agent et zélateur des Frères musulmans en Europe, qui est emblématique des manipulations orchestrées par les associations islamiques en lien avec des organisations étatiques ou non agissant dans les pays arabo-musulmans (chap. 15-18) ; de cette manière, les pressions haineuses exercées sur les responsables occidentaux est maximale (à la fois intérieures et extérieures).

    Il ne faut pas se faire d’illusion sur les ressorts employés par l’islamisme pour atteindre le pouvoir, le principal étant la haine. Celle-ci s’est manifestée massivement – donc aussi de la part de « bons musulmans » (comme disent les gentils animateurs de nos Eglises) – à Beyrouth en 2006, sous le prétexte des caricatures danoises de Mahomet : l’auteur y était (chap. 19) et cette haine fit de nombreuses victimes chrétiennes jusqu’au Pakistan (chap. 20) – des paroles déformées (par la BBC) de Benoît XVI ont servi aussi de prétexte à d’autres pogroms anti-chrétiens (chap. 21).

    Cependant, il serait simpliste de croire que l’islamisme soit indépendant d’intérêts occidentaux. Ici, l’auteure ne fait que soulever le voile – on connaît par ailleurs les liens originels entre les Frères musulmans et le MI6 britannique puis avec la CIA, sans parler des autres groupes armés terroristes (les Frères musulmans sont reconnus comme tels en Egypte et dans d’autres pays, mais pas en Occident). Elle donne des pistes significatives (chap. 22 et 23). Après deux pages sur « Charlie Hebdo, sauvé de la faillite » (chap. 23) et sur Rail Badawi, condamné à mille coup de fouet par le régime saoudien (chap. 24), le livre se termine sur la complicité du pouvoir médiatique occidental avec les islamistes de l’Etat islamique et autres terroristes : l’auteure donne ici seulement des documents, très significatifs (chap. 25).

    Un livre à garder sous la main ! Mais aussi à prêter largement autour de soi : il permet d’entrevoir, à travers des récits illustrés et des exemples simples, la réalité globale de l’islamisme que, hélas, la plupart des responsables ne voient pas – ou ne veulent pas voir.

    Edouard-M G.

  • La chasse aux croix ouverte en Europe ?

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    La chasse européenne aux croix est ouverte (Source : Correspondance Européenne, 25 février)

    La croix du drapeau de la Suisse fâche les musulmans. Les grandes marquent cèdent. En suisse alémanique : « Kreuz ist Trumpf ». En français : « La croix est un atout » (jeu de mot : littéralement « trèfle atout », formule employé quand on joue au « Jass », un jeutypiquement suisse). En réponse à ce slogan publicitaire de la campagne des lignes aériennes Swiss Air, les organisations islamiques ont réagi en demandant que le drapeau suisse avec la croix soit supprimé. Des groupes de musulmans protestent, tant sur Internet que dans les médias helvétiques, au motif que cette publicité serait « une attaque contre l’islam », comme l’était le film sur Mahomet (L’Innocence des Musulmans).

    Myriam Ziesack, porte-parole de la compagnie aérienne s’est excusée de ce que cette publicité soit intervenue après la mise en ligne de la vidéo anti islamique The innocence of Muslims. La pression des investisseurs et de groupes musulmans en Suisse a déjà été telle que de grandes compagnies-phares du pays, telles que SwatchTissot et Victorinox, ont supprimé la croix du drapeau de plusieurs de leurs publicités, spécialement dans les pays arabes et asiatiques.

    Dans de nombreux cas la croix blanche sur fond rouge a été remplacée par « Swiss Made »Victorinox, la célèbre marque de couteaux, a remplacé la croix par la lettre « V ». Swatch s’est justifié en disant que « dans les pays musulmans il est interdit de montrer publiquement la croix ». Autocensure donc. Une campagne a débuté pour supprimer la croix du drapeau, surtout après l’interdiction des minarets dans le pays. Ivica Petrusic, présidente de Secondos-Plus, un groupe de pression d’immigrants musulmans de seconde génération avait alors indiqué que : « Le drapeau suisse ne correspond plus à la Suisse multiculturelle actuelle ». Elle propose un drapeau vert, rouge et jaune, qui est celui de la République Helvétique de 1799, pour « une Suisse plus progressiste et ouverte ».

    Dans le pays, suite à la bataille et à l’interdiction des minarets, la Commission Pédagogique de Roggwill, en Suisse allemande, avait interdit aux étudiants de porter des « gadgets provocateurs », tels que la croix blanche sur fond rouge.

    Une mesure semblable, en Angleterre, a porté à la disparition de la Croix de Saint-Georges sur plusieurs portes d’embarquement à l’aéroport de Heathrow ou sur les taxis de Blackpool et Cheltenham.

    Il y a quelques mois, le Real Madrid en vue de l’ouverture du gigantesque parc hôtelier-musée destiné aux fans du Club à Ras-al-Khaimah dans les Émirats Arabes, a supprimé des armoiries de son logo, la petite croix au-dessus de la couronne. Le Barcelona à son tour, pour une finale de foot à Abu Dhabi, a enlevé sur son écu la croix de Sant-Jordi. Il y a deux semaines, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a débouté l’action en dernière instance présentée en Angleterre par Nadia Evedia, licenciée de son poste au check-in de la British Airways où elle travaillait parce qu’elle portait au cou une croix. La même chose est arrivée, toujours au Royaume Uni, à Shirley Chaplin, une infirmière.

    Londres s’est donc nettement placé du côté des employeurs, mais la Cour de Strasbourg est allée plus loin, en discriminant la liberté de certaines confessions. Sur ce dossier des licenciements de femmes, le gouvernement anglais a statué déclarant que la religion chrétienne devait y mettre du sien en vertu de son caractère libéral et, dans le même temps, que la religion islamiste doit être respectée dans ses normes qui pour ses fidèles sont obligatoires. En fin de compte, l’on peut interdire les croix, mais pas le voile ni le niqab.

  • Il se fait euthanasier et organise le don de ses organes

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    UN HOMME NÉERLANDAIS DEMANDE L’EUTHANASIE ET ORGANISE LE DON DE SES ORGANES

     

    Récemment aux Pays Bas, un homme euthanasié a donné ses organes et « sauvé cinq vies ». L’opération a eu lieu au Centre Médical Erasmus de Rotterdam. L’homme « souffrait des suites d’un AVC et pour cette raison, il avait déclaré qu’il ne voulait plus vivre ». Il a été euthanasié, puis prélevé de son foie, de ses reins, de son pancréas et de deux autres organes. Les receveurs attendaient dans une salle d’opération voisine. Pour des raisons pratiques, l’euthanasie a donc eu lieu à l’hôpital et les membres de la famille « ont seulement eu 5 minutes pour dire au revoir ».

    Le premier cas de ce type remonte à 2012. Depuis, 15 néerlandais ont donné leurs organes après avoir été euthanasiés. Cette pratique controversée a également fait l’objet d’une publication la semaine dernière dans l’American Journal of Transplantation : un « manuel clinique », qui fournit des directives « pour les praticiens dont les patients ont demandé l’euthanasie et désirent donner leurs organes ». L’auteur principal, Jan Bollen, a expliqué ne pas s’être focalisé sur les questions éthiques. Mais il souhaitait répondre aux questions « logistiques et pratiques » telles que :« Lorsqu’un médecin fait face à une demande d’euthanasie, doit-il parler de la possibilité du don d’organes ? » et faire connaitre cette « possibilité médicale que beaucoup de médecins et patients ignorent ».

    Mais d’autres questions demeurent : « Que faire face à une personne qui demande l’euthanasie précisément pour pouvoir donner ses organes ? Comment le savoir ? Qu’en est-il de la pression qui pèse sur le futur euthanasié, qui théoriquement peut toujours se rétracter, jusqu’à la dernière seconde ? »

    Sources: News Medical (24/02/2016) ; NLTimes (24/02/2016)

  • Le débat sur la laïcité, c’est surtout un combat anticathos

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    Lu sur lalibre.be :

    Catherine Fonck s’agace des déclarations de Laurette Onkelinx

    A en croire Catherine Fonck, les choses deviennent enfin claires. "Je me disais bien que le débat sur la laïcité, c’était surtout un combat anticathos : enseignement libre, hôpitaux, croix…" , a écrit la cheffe du groupe CDH à la Chambre sur le réseau social Twitter. L’objet de son "coup de gueule" ? Les propos tenus samedi dans "L’Echo" par son homologue du PS. Laurette Onkelinx y affirmait que le débat sur la neutralité/laïcité de l’Etat qui va se tenir au Parlement ne doit pas se limiter à la question du port du voile dans les administrations publiques. "Ce n’est pas le problème , disait-elle . D’ailleurs, l’essentiel du problème au niveau des signes convictionnels, ce sont les croix qui sont dans les administrations publiques, par exemple, dans le Luxembourg."Catherine Fonck perçoit dans cette déclaration "la volonté d’imposer la pensée laïque comme pensée unique. Si c’est cela l’enjeu du débat" sur la laïcité de l’Etat, "je dis stop" .

    "C’est une attaque contre le financement" des institutions catholiques

    "On sait que le combat sur la laïcité est porté par le mouvement laïc , poursuit l’élue humaniste . Or ce mouvement n’est pas neutre, il est antireligieux, surtout anticatholique…" En marge du débat sur la laïcité de l’Etat, dit-elle, "se pose la question du financement de l’enseignement et des hôpitaux catholiques. Donc, oui, je pense que derrière ce débat, il y a un combat anticatholique qui vise à mettre à mal" les institutions catholiques et "à s’attaquer à leur financement public" . "A titre personnel , conclut Catherine Fonck , je trouve ça dénigrant pour le travail - de bonne qualité - réalisé en faveur des élèves et des patients."