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  • Retour sur l’encyclique « Laudato si » et la question du mal

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    gustave doré.jpegDe Monseigneur Léonard interrogé par Drieu Godefridi, in « Un évêque dans le siècle » (éditions du CEP, septembre 2016) sur la question du mal et l’encyclique « Laudato si » (extraits) :

    → Dieu et l’univers (*)

    Mgr Léonard : « […] C’est intelligent de croire en Dieu, c’est tout à fait raisonnable, même si c’est transrationnel d’adhérer à Jésus tel qu’il est présenté dans le Nouveau Testament. Mais, après tout cela, les gens sont confrontés à tout ce qui fonctionne, dans cette admirable mécanique de l’univers, de manière peu sympathique, de notre petit point de vue en tout cas. Et pour les chrétiens qui mettent leur foi en un Dieu qui, en principe, serait tout-puissant et qui serait un père bienveillant, comment est-ce qu’on met cela en rapport avec le mal qui défigure et abîme la vie des hommes sur la terre et avec tout ce qui ne tourne pas rond dans l’univers, y compris dans notre fonctionnement biologique ? »

    → Je me méfie des apologétiques qui justifient le mal

    Mgr Léonard : « […] Je dénonce toujours avec force, y compris dans le monde chrétien, les justifications du mal, qui me paraissent souvent odieuses et qu’on ne devrait jamais employer en présence d’une personne qui souffre […] en disant, comme Spinoza par exemple […],  c’est négatif de votre petit point de vue, parce que vous voyez la mort de votre enfant, de votre petit point de vue de mère. Mais, dans la totalité de la substance, qui nous apparaît dans les deux attributs de l’étendue et de la pensée, cela fait partie du positif. Tout est plein, positif dans la substance ! Votre mal, un peu comme dans le bouddhisme, est donc une illusion liée à la perspective que vous avez. De même, on peut dire, d’un point de vue biologique, que la mort des individus d’une espèce fait partie de l’économie du fonctionnement de la vie. Ne pleurez donc pas vos morts! Oui, cette attitude stoïcienne a une certaine dignité, elle a une grandeur, mais qui passe au-dessus du drame des personnes. Je suis devenu allergique aux pensées systématiques, hégéliennes, pour lesquelles, de manière très subtile, le mal est finalement positif. Je me méfie des aologétiques qui justifient le mal en disant : Dieu permet le mal en vue d’un plus grand bien, le mal fait partie d’un premier état pédagogique de la création. Dieu a fait volontairement une création inachevée pour que ce soit l’homme qui l’achève. C’est joli à dire, comme cela, quand on écrit à son bureau, mais cela n’arrange pas les gens qui sont frappés par la douleur.

    Drieu Godefridi : Alors, que leur dites-vous par rapport à cette question du mal ? 

    → ἐδάκρυσεν ó ἰησοῦς.

    Mgr Léonard : «  D’abord, Jésus est sensible au mal et ne fait jamais de raisonnements pour dire qu’il n’y a pas de mal. L’attitude de Jésus, dans l’Evangile de Jean, devant la tombe de Lazare c’est d’abord de pleurer : « Jésus pleura » (ἐδάκρυσεν ó ἰησοῦς). C’est le verset le plus court de toute la Bible. Ces pleurs sont pour moi plus éloquents que beaucoup de théories. Jésus n’a pas fait une théorie. Il dit bien que la mort de Lazare va servir à la manifestation de la gloire de Dieu. Mais il ne dit pas à Marthe et à Marie : non, ne pleurez pas, la mort de Lazare c’est pour un bien. Non, il pleure ! Ce que je trouve admirable chez lui, c’est qu’il n’a pas expliqué le mal comme tant de religions ou de philosophies l’ont fait. D’abord, il en a éprouvé la dureté. Puis il l’a porté. Cela, c’est quand même unique dans l’histoire religieuse de l’humanité, un Dieu qui non seulement se fait homme mais qui en outre endure l’absurdité de la mort, l’angoisse qui est liée à la mort. L’attitude de Jésus face à sa mort n’est pas du tout héroïque, ce n’est pas une attitude de héros, c’est l’attitude d’un homme qui est submergé par l’angoisse, par la tristesse et qui, pour la première fois dans les Evangiles, où il a toujours une maîtrise des événements, mendie un peu de secours, de réconfort de la part de ses disciples : veillez avec moi, priez avec moi – et ils dorment pendant ce temps-là ! Eh bien, cela me paraît plus crédible que Spinoza, cela me paraît plus humain que le stoïcisme : «  Je savais que mon fils était mortel, donc je ne m’attriste pas de sa mort ». C’est grand, mais en même temps c’est mesquin, pourrait-on dire, d'une telle attitude : cela ne prend pas au sérieux le drame de la vie humaine. »

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  • Trois thèmes à forte connotation mariale pour les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse rendus publics

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    Communiqué de presse: Les thèmes des trois prochaines JMJ (2017-2019) (source)

    XXXIIe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2017

    “Le Puissant fit pour moi des merveilles” (Lc 1,49)

    XXXIIIe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2018

    “Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu” (Lc 1,30)

    XXXIVe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2019 (Panama)

    “Voici la servante du Seigneur; que tout m’advienne selon ta parole” (Lc 1,38)

    Tels sont les thèmes choisis par le Pape François pour le parcours triennal de la Journée Mondiale de la Jeunesse qui connaîtra son apogée dans la célébration de l’édition internationale qui se tiendra à Panama en 2019.

    Le cheminement spirituel indiqué par le Saint-Père s’inscrit avec cohérence dans la foulée de la réflexion entamée lors des trois dernières Journées Mondiales de la Jeunesse (2014-16), centrées sur les Béatitudes. Comme nous le savons, Marie est celle que toutes les générations diront bienheureuse (cfr. Lc 1,49). Dans le discours préparé pour la rencontre avec les Volontaires de la JMJ de Cracovie, le Pape François a décrit les agissements de la Mère de Jésus et l’a indiquée comme un modèle à imiter. Puis, dans un discours improvisé, le Saint-Père a aussi invité les jeunes à faire mémoire du passé, à avoir du courage pour affronter le présent et à avoir/être l’espérance pour le futur.

    Les trois thèmes ci-dessus annoncés ont donc pour objectif de donner une connotation fortement mariale au cheminement spirituel des prochaines JMJ. Mais ils rappellent en même temps l’image d’une jeunesse en pèlerinage entre le passé (2017), le présent (2018) et le futur (2019), animée par les trois vertus théologales: la foi, la charité et l’espérance.

    Le cheminement proposé aux jeunes se révèle aussi en droite ligne avec la réflexion que le Pape François a confiée au prochain Synode des Évêques: Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel.

  • L'avortement est un péché grave qui met fin à une vie innocente mais chaque prêtre (même "lefèbvriste") pourra donner l'absolution pour cette faute

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    De Cécile Chambraud sur le site du Monde.fr (Religions) :

    Le pape permet à tous les prêtres d’absoudre l’avortement

    Le souverain pontife n’avait initialement accordé cette faculté aux prêtres que le temps de l’Année sainte, qui s’est achevée le 20 novembre.

    L’Année de la miséricorde s’est achevée, dimanche 20 novembre, mais il en demeurera quelque chose pour l’Eglise catholique. Le pape François a en effet décidé, lundi 21 novembre, de « concéder » à tous les prêtres « la faculté d’absoudre le péché d’avortement » commis par ceux qui s’en repentiraient. Cela peut concerner les femmes qui ont recouru à une interruption volontaire de grossesse (IVG), mais aussi les personnels soignants qui l’ont pratiquée.

    Pour l’Eglise catholique, l’avortement est un acte jugé si grave qu’il entraîne l’excommunication de ceux qui le commettent. Jusqu’à présent, le pouvoir d’absoudre ce « péché » était réservé aux évêques, qui pouvaient le déléguer aux prêtres de leur diocèse. En septembre 2015, le pontife argentin avait accordé cette faculté aux prêtres pour l’Année de la miséricorde. C’est cette mesure, initialement transitoire, qui est aujourd’hui pérennisée.

    LA MESURE PROPOSÉE À L’OCCASION DE L’ANNÉE DE LA MISÉRICORDE EST AUJOURD’HUI PÉRENNISÉE

    Dans une lettre apostolique intitulée Misericordia et misera, François rappelle « de toutes [s]es forces » qu’il n’est pas question pour l’Eglise de modifier son jugement sur l’IVG : « L’avortement est un péché grave, parce qu’il met fin à une vie innocente. »

    Mais, justement parce qu’il est grave, la réponse de l’Eglise catholique doit pouvoir témoigner du caractère inépuisable de pardon divin. « Je peux et je dois affirmer avec la même force qu’il n’existe aucun péché que ne puisse rejoindre et détruire la miséricorde de Dieu quand elle trouve un cœur contrit », affirme la lettre. « Que chaque prêtre se fasse donc guide, soutien et réconfort dans l’accompagnement des pénitents sur ce chemin particulier de la réconciliation », ajoute le pontife.

    La miséricorde mise en avant

    Ce texte de seize pages incite l’Eglise à conserver de cette année écoulée l’idée que la miséricorde, entendue comme un amour qui pardonne, n’est pas pour elle une « parenthèse », mais qu’elle « en constitue l’existence même ». Il doit aussi se lire dans la continuité des deux synodes des évêques sur la famille de 2014 et de 2015. A cette occasion, le pape François avait tenté d’assouplir un tant soit peu l’approche par l’Eglise des vicissitudes de la famille contemporaine, qui la conduit à juger illicites des états de vie pourtant aujourd’hui répandus.

    Mais à l’issue des travaux, que ce soit sur les couples non mariés, la contraception, les couples homosexuels, le statu quo avait prévalu. En avril, cependant, le pontife jésuite avait publié une exhortation apostolique (Amoris Laetitia) qui semblait ouvrir la possibilité aux prêtres « dans certains cas » d’envisager que les divorcés remariés puissent accéder à l’eucharistie (la communion).

    En tout état de cause, depuis le début de son pontificat, mettant en avant la miséricorde, le pape ne cesse de demander aux prêtres de faire preuve d’une certaine souplesse dans le confessionnal, qui « ne doit pas être une salle de torture ». Cette fois encore, il les exhorte à ne pas « s’arrêter à la loi » : « Même dans les cas les plus difficiles, où l’on est tenté de faire prévaloir une justice qui vient seulement des normes, on doit croire en la force qui jaillit de la grâce divine », insiste François.

    Dimension sociale

    Cette approche peu « disciplinaire » du rôle du clergé continue cependant de provoquer des crispations au sommet même de l’Eglise. Dans un entretien au quotidien catholique italien Avvenire, vendredi 18 novembre, François a d’ailleurs dénoncé la persistance de « certains rigorismes [qui] naissent d’un manque, d’une volonté de cacher dans une armure sa propre triste insatisfaction ». Quelques jours auparavant, le site du vaticaniste Sandro Magister avait publié une lettre de quatre cardinaux, classés conservateurs, dans laquelle ils faisaient part au pape de leur « profonde préoccupation » et du « grave désarroi » qu’ils perçoivent chez des fidèles jugés en pleine « confusion » en raison « d’interprétations contradictoires » d’Amoris Laetitia. « Certains continuent à ne pas comprendre, c’est noir ou blanc, même si c’est dans le flux de la vie qu’il faut faire un discernement », a affirmé le pape dans l’entretien à Avvenire, sans toutefois se référerexplicitement à leur missive.

    Fidèle à l’approche qui le caractérise, Jorge Bergoglio incite les chrétiens à prendre aussi en compte la dimension sociale de la miséricorde. « Etre sans travail et ne pas recevoir un juste salaire, ne pas avoir une maison ou une terre où habiter, subir des discriminations pour la foi, la race, le statut social… Ces réalités et d’autres encore sont des conditions qui attentent à la dignité de la personne face auxquelles l’agir miséricordieux des chrétiens répond avant tout par la vigilance et la solidarité. »

    Enfin, dans un autre registre, le pape François prolonge une seconde disposition qu’il avait prise à l’ouverture de l’année de la miséricorde. Il s’agit de la possibilité pour les fidèles de recevoir validement le sacrement de la confession de la part d’un prêtre de la ­Fraternité Saint-Pie X, pourtant ­séparée de Rome. C’est une main tendue à ces traditionalistes que Benoît XVI avait tenté, en vain, de ramener dans le giron de l’Eglise romaine, tâche que François voudrait pouvoir mener à bien.

  • Bruxelles, 6 décembre : Concert de Noël à la Cathédrale des Saints Michel et Gudule

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    Papillon web.jpgNoël - Kerst - Christmas

    Concert de Noël avec le Brussels Chamber Choir dir. Helen Cassano et Xavier Deprez, orgue
     
    Le traditionnel concert de Noël aura lieu le mardi 6 décembre, jour de la Saint Nicolas, et dans l'esprit des cérémonies anglaises des Christmas Carols, c'est à dire un mélange de textes et de chants et musiques du temps de Noël. 
     
    Le choix des musiques pour chœur, orgue, orgue et chœur, sera des plus éclectique et des plus diversifiés, afin de mettre en valeur l'énorme richesse du répertoire de ce moment de l'année. 
    Avec tout d'abord le Magnificat d'Arvo Pärt, puis le baroque allemand (Praetorius, Scheidt), le répertoire anglais (Ralph Vaughan Williams, Benjamin Britten, John Tavener, Alan Charlton, Bob Chilcott, Will Todd), belge (Jan Moeyaert, Xavier Deprez) et bien sûr français (Louis-Claude d'Aquin & Olivier Messiaen).
     
    Des textes de l'avent et de Noël viendront rythmer ce concert, dans diverses langues aussi, et ce seront des membres du chœur qui les déclameront.
     
    Le concert aura lieu dans la nef principale, avec le grand orgue Grenzing. Cet instrument construit en l'an 2000 par le facteur d'orgue allemand-espagnol Gerhard Grenzing est un instrument versatile, qui permet de faire honneur à beaucoup de styles de musique, d'inspiration latine ou germanique. Le mélange avec les voix des chœurs est particulièrement réussi.

    Tickets : 18 €
    Tarif réduit (-de 25 & + 65) : 16€
    Gratuit pour les moins de 18 ans. Renseignements  : www.cathedralisbruxellensis.be       réservations : arsincathedrali@gmail.com

    Par virement avant le 1er décembre au compte BE81 0682 1425 3324 de Culture et tourisme asbl, 15 rue du Bois sauvage, 1000 Bruxelles

  • Pour aborder la nouvelle Lettre apostolique du pape François

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  • Mgr De Kesel récompensé pour un "parcours sans faute"

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    Dans La Libre (p. 9), Christian Laporte se félicite de l'accession de Mgr De Kesel au cardinalat :

    Le cardinal De Kesel, un cadeau pour l’Eglise et le pays

    Un vrai privilège pour la Belgique à l’heure où les choix de cardinaux européens sont limités au minimum… car seuls deux Italiens (dont l’actuel nonce apostolique en… Syrie) et un Espagnol ont eu droit au même honneur. Pourquoi alors choisir le représentant d’une Eglise frappée de plein fouet par la sécularisation - la pratique est passée sous la barre des dix pour cent ! - et qui a subi de plein fouet la crise de la pédophilie, jusqu’à devoir forcer un évêque à démissionner ? Certainement pas par tradition, mais sans nul doute parce qu’il a été bien informé du parcours sans faute qui a conduit Mgr De Kesel dans plusieurs vicariats et diocèses et cela dans des conditions parfois très difficiles depuis 2002. Il a ainsi réussi à lancer une réorganisation de la vie pastorale à Bruxelles, qui sera parachevée d’ici peu par Mgr Jean Kockerols, puis a été redirigé vers le Brabant flamand pas plus gâté sur le plan ecclésial. Enfin, il n’y est guère resté puisque Benoît XVI l’envoya à Bruges pour une mission plus délicate encore : rétablir la confiance après les ravages provoqués par Roger Vangheluwe. Il y est parvenu et, dans la même optique, son admission au cardinalat est un vrai cadeau pour l’Eglise et pour le pays, dont il perçoit très bien les grands défis sociétaux. »)

    On évitera de dire que ces propos relèvent de la flagornerie parce que nous ne voulons insulter personne, mais nous pensons, quant à nous, que la décision de Mgr De Kesel à l'égard de la Fraternité des Saints Apôtres constitue une faute majeure dont Rome semble ne pas avoir mesuré la gravité. Que le titulaire du siège archiépiscopal de Malines-Bruxelles soit coiffé de la barette cardinalice est une tradition avec laquelle le pape a bien fait de renouer mais il aurait été séant de l'appliquer au titulaire précédent qui ne semble pourtant pas avoir démérité. Nous espérons que la pourpre, le rouge des martyrs, dont Mgr De Kesel est à présent revêtu l'encouragera notamment à tenir un discours clair à l'égard des dérives éthiques et sociétales dont notre pays est le théâtre au risque d'être livré aux crocs des faiseurs d'opinion dans l'arène médiatique... Jusqu'à présent, il ne nous a malheureusement habitués qu'à des déclarations on ne peut plus consensuelles qui lui valent la bienveillance des journalistes de tout acabit.

  • Juppé se dit plus proche du pape François que de la Manif pour tous

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    Lu sur bfmtv.com :

    Contrairement à Fillon, Juppé est plus proche "du pape François que de la Manif pour tous"

    Alain Juppé a dénoncé mardi devant ses soutiens parisiens la vision "extrêmement traditionaliste" de son adversaire à la primaire de la droite, François Fillon, se disant "plus proche de la parole de Pape François" que de la "Manif pour tous". Le maire de Bordeaux, nettement distancé au premier tour par M. Fillon, a évoqué devant ses soutiens parisiens réunis à son QG "la vision extrêmement traditionaliste, pour ne pas dire un petit peu rétrograde sur le rôle des femmes, sur la famille, sur le mariage (...)" de son adversaire. Il a opposé "sa plus grande ouverture d'esprit" sur le sujet. "Je dis à mes co-religionnaires catholiques que moi, je suis plus proche de la parole du Pape François que de la Manif pour tous!"

    Mais (source) :

    Quelques instants plus tard, sur la chaîne voisine, François Fillon a riposté : « Je ne suis pas sûr qu’il ait totalement écouté et lu le pape François. Sur la plupart des sujets sur lesquels Alain Juppé semble vouloir me contester, le pape François dit la même chose que moi. »

  • Madeleine de Jessey : « Beaucoup d'électeurs ont la conviction que François Fillon peut apaiser la France »

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    « Avec François Fillon, ce serait une première étape du dé-tricotage de la loi Taubira : si Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé passaient, le volet de la loi Taubira aurait été clos pendant cinq ans au moins, cinq ans durant lesquels la loi se serait enracinée dans les mœurs. On aurait alors toute la peine du monde à ouvrir de nouveau le débat » : la porte-parole de Sens commun, courant des Républicains issu de la Manif Pour Tous, revient sur la très large victoire de François Fillon au premier tour de la primaire. Pour elle, le pari de Sens commun de soutenir l'ancien Premier ministre est gagnant. Une interview réalisée par Hugues Lefèvre pour « Famille chrétienne » :

    « Au lendemain de la victoire de François Fillon au premier tour, quel est votre sentiment ?

    Le sentiment que c'est la France silencieuse qui s'est exprimée. C'est une belle victoire des Français. Cette France silencieuse a plébiscité trois caractéristiques de François Fillon. D'abord, son programme qui est sérieux et le plus abouti de tous. C'est son travail, mûri durant trois ans, qui a été largement récompensé. Ensuite, sa vision. Une vision qui refuse l'atlantisme, qui entend libérer les Français des contraintes qui pèsent sur eux et sur l'emploi. Une vision qui entend défendre la souveraineté de la France et réaffirmer ses valeurs fondamentales. Enfin, la personnalité même de François Fillon a fait la grande différence.

    Les Français ont exprimé leur besoin d'être à nouveau gouvernés par quelqu'un dont ils puissent être fiers. C'est un homme intègre qui n'a jamais été inquiété par la justice. Il est un homme d'État, à rebours de la « politique spectacle » et des présidents communicants et manœuvriers ; un homme qui a su imposer le respect à tous, par sa droiture, son calme et sa hauteur de vue. François Fillon est un homme serein, qui peut aborder des sujets très sensibles mais de manière rationnelle, ce qui permet de désamorcer toutes polémiques. Beaucoup d'électeurs ont la conviction que cet homme peut apaiser la France tout en engageant des actions très fortes et absolument nécessaires pour notre pays.

    Etes-vous étonnée par l'ampleur du résultat ?

    C'était au-delà de toutes nos espérances. C'est ce que nous nous disions tous hier soir. Mais nous ne sommes pas étonnés dans le sens où nous savions qu'il était le meilleur candidat, avec un programme exceptionnel et une stature d'homme d'État.

    Sens commun a réussi son pari ?

    Lorsque Sens commun a déclaré son soutien à François Fillon, il était entre 8% et 10% dans les sondages. Ce n'était pas gagné à ce moment-là. Mais nous avons fait un choix en pariant sur l'homme, son programme et sa vision. Nous étions convaincus que la France avait besoin de lui.

    Vendredi dernier, François Fillon a indiqué sur RMC que les couples homosexuels pourraient continuer à adopter dans le cadre de l'adoption simple. Comprenez-vous l'incompréhension de certains catholiques ?

    Je comprends que la formule puisse surprendre mais François Fillon reste sur sa ligne. Il a toujours dit qu'il supprimerait l'adoption plénière pour les couples homosexuels. Cela revient à dire qu'il laisse la possibilité de l'adoption simple. L'idée est de faire en sorte qu'un enfant ne puisse pas être né de deux pères ou de deux mères sur le papier. C'est l'idée de reconnecter la politique avec le réel.

    Chez Sens commun, nous aimerions qu'à terme la loi Taubira ne reste pas en vigueur parce qu'elle est mauvaise pour la société. Il n'empêche qu'avec François Fillon, ce serait une première étape du dé-tricotage de la loi Taubira. Si Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé passaient, le volet de la loi Taubira aurait été clos pendant cinq ans au moins, cinq ans durant lesquels la loi se serait enracinée dans les mœurs. On aurait alors toute la peine du monde à ouvrir de nouveau le débat.

    C'est donc la logique du « petit mieux » qui s'impose ?

    Du petit pas ! C'est la stratégie du petit pas. Il faut bien comprendre aussi que la loi Taubira est l'aboutissement de soixante ans de défaites intellectuelles et culturelles. De la même manière, si nous voulons faire en sorte que cette loi soit définitivement écartée un jour, il va falloir reconquérir le terrain des médias et de la culture. Et nous sommes loin du compte aujourd'hui.

    S'il est élu en 2017, Sens commun veillera à ce que François Fillon applique ce point précis de son programme ?

    Bien sûr. Mais nous ne sommes pas inquiets. Ces derniers mois nous ont permis de le connaître davantage, d'apprécier sa constance. C'est un homme de parole. Nous ne sommes pas du tout inquiets.

    François Fillon est perçu comme un candidat économiquement très libéral et qui peut être en contradiction avec la Doctrine sociale de l'Eglise, notamment sur la notion d'option préférentielle pour les pauvres. Qu'en pensez-vous ?

    Je comprends ces inquiétudes car nous les avions nous-mêmes lorsque nous avons rencontré François Fillon en juin dernier. Nous lui avions parlé de cet ultra-libéralisme dont on l'accuse parfois. Il nous avait répondu que la première cause de pauvreté en France était le chômage, que les mesures drastiques qu'il proposait n'étaient pas une fin en soi mais uniquement un moyen pour libérer l'emploi, et redonner confiance, notamment aux jeunes générations très affectées par le chômage. Il y a chez lui une volonté de remettre l'homme au cœur de notre économie.

    Je pense qu'il faudrait trouver un nouveau terme pour faire la distinction entre un libéralisme égoïste et consumériste et un libéralisme qui vise à libérer l'emploi en mettant l'homme, son autonomie et sa fierté au cœur de son action. Les questions de la dette, du refus de l'étatisme et des suppressions de postes dans la fonction publique s'inscrivent dans un souci réel de faire en sorte que la France n'ait pas les mains liées par des investisseurs étrangers, Qataris, Saoudiens ou Américains par exemple. Car sinon, ces pays détiennent des pans entiers du régalien et peuvent exercer une pression sur nos décisions politiques et diplomatiques.

    Avec François Fillon, nous avons une dimension souverainiste qui s'inscrit complètement dans la vision économique de Sens commun. Lorsqu'on demande à François Fillon s'il est libéral, il répond qu'il est d'abord pragmatique. On ne pourra pas redonner la fierté d'être Français aux jeunes si la France ne leur donne aucune espérance.

    Chez Sens commun, comment comptez-vous peser sur le programme et la personnalité de François Fillon ?

    Nous n'allons pas peser sur son programme. Il est fait et il nous satisfait sur l'immense majorité des sujets. Nous allons continuer à faire campagne, en parfaite collaboration avec les équipes de François Fillon. »

    Ref. Madeleine de Jessey : « Beaucoup d'électeurs ont la conviction que François Fillon peut apaiser la France »

    JPSC

  • Salzinnes (Namur), paroisse Sainte-Julienne (20-27 novembre) : grande mission paroissiale

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    Grande mission paroissiale pour tous à la paroisse Sainte-Julienne de Salzinnes-Namur.

    Salzinnes, le 21 novembre 2016. « Voici que je fais toutes choses nouvelles » sera la thème de la grande mission paroissiale qui a lieu à la paroisse Sainte-Julienne de Salzinnes-Namur du 20 au 27 novembre 2016. Plus de 1.000 personnes sont attendues pour vivre six jours de rencontres, de partage, à l’invitation du pape François qui incite les chrétiens à sortir sur le « parvis de l’église ». Six jours aussi pour découvrir qui sont nos voisins et, pourquoi pas, qui est Dieu. La mission est placée sous le patronage de sainte mère Teresa, qui avait un jour répondu à un journaliste: « L’isolement social est sans doute actuellement la plus grande forme de pauvreté en Europe». Les paroissiens de Sainte-Julienne s’y engagent déjà au travers de « Noël pour tous », bien connu des namurois. Cette mission est organisée par la paroisse avec le soutien de l’Emmanuel School of Mission et de la Communauté de l’Emmanuel. Plus de 20 activités pour tous sont proposées durant toute la semaine.

    Le père Cédric Claessens, curé de la paroisse sainte-Julienne : « C’est fantastique de vivre une telle mission qui va renouveler l’élan missionnaire de notre paroisse. Je me réjouis d’accueillir les 20 jeunes de l’Emmanuel School of Mission qui vont co-animer cette semaine avec nous, ils se forment durant une année pour fonder leur vie sur le roc. J’ai moi-même vécu cette année il y a longtemps et de nombreux jeunes namurois aussi. »

    Anne-Claire Verscheure, coordinatrice de la mission : « Nous avons souhaité que cette mission permettre à chacun d’y prendre part. Pour les familles, une balade ludique, un spectacle sur mère Teresa, une veillée de la miséricorde. Pour les jeunes, hands-up bar, lieu  de rencontre et de partage de la foi et du sens de la vie, la 6è édition de la MoonWalk durant la nuit de vendredi à samedi, pour les hommes car ils savent pourquoi, ou la journée spéciale jeunes de samedi. »

    Suivez la mission en direct

    Aimez la nouvelle page de la paroisse sainte-Julienne
    https://www.facebook.com/Paroisse-Sainte-Julienne-Namur-994866100658655/?fref=ts
    et vous pourrez suivre la mission paroissiale co-animée par l'Ecole de Mission de Paray-le-Monial, avec 20 jeunes qui prennent une année pour fonder leur vie sur le roc !

    Le programme :

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    Le programme jeune :

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    MISSION ESM SPECIALE JEUNES du 20 au 27 nov,

    semaine missionnaire à Ste Julienne Namur, 

    Animée par les jeunes de l'ESM de Paray, 23 jeunes qui vivent une année de feu pour construire leur maison sur le roc dans une école de mission à Paray-le-monial, ville du Sacré-Cœur de Jésus.

    Programme jeunes :

    • mercredi 23, 19h30 à 22h, Hand’s Up Bar
      Souper + soirée, questions sans tabous à quelques jeunes de l'ESM
    • vendredi 25 à 20h15, Night Fever
      dans l’église Ste Julienne
    • nuit du ven 25 au sam 26, Moonwalk
      ( UNIQUEMENT pour les gars ) !
      Départ pour une marche dans la nuit, à la sortie de la Nigth fever, retour au petit matin… 30 gars… 25 km… 1 nuit…Vallées, rivières, feu de bois, silence et ambiance. http:/moonwalk.emmanuelyouth.be
    • Samedi 26, 12h, Grande journée des jeunes #TousEnsemble 
      aprem temps forts avec les jeunes de l’ESM, occasion de discuter mais aussi d’une flashmob…
      11h00 Louange, 12h00 Messe, 13h00 Repas, 14h00 animation et mission en ville
      RDV à la salle St Vincent de Paul à 11h. Inscriptions pour le repas de samedi midi: Anne-Claire +32 (484) 02 11 56 ou familyverscheure@gmail.com
    • Dimanche 27, 17h, Sport course à pied - Best-of Ste Julienne
      avec les jeunes de l’ESM course à pied, témoignage, souper… RDV à 17h à la Salle St Vincent de Paul

    Le programme pour les familles :

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    Présence digitale:

    www.ste-julienne.be

    http://www.emmanuelyouth.be/events/event/mission-paroissiale-a-salzinnes/

    https://www.facebook.com/Paroisse-Sainte-Julienne-Namur-994866100658655/

  • François Fillon : un chrétien libéral

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    De Laurent de Boissieu sur le site du journal La Croix (20 septembre):

    François Fillon se livre, chrétien et libéral

    Dans un ouvrage qui paraît (est paru) lundi 20 septembre, l’ancien premier ministre tente de se démarquer de Nicolas Sarkozy, son adversaire à la primaire présidentielle de 2016.

    François Fillon n’est pas homme à se livrer. Dans un ouvrage qui sort (est sorti) lundi 20 septembre (1), le candidat à la primaire présidentielle de 2016 se prête néanmoins à cet exercice personnel. Il revient sur ses racines familiales dans la Sarthe et consacre un chapitre à sa foi catholique. « J’ai été élevé dans cette tradition et j’ai gardé cette foi », explique celui va chaque année se ressourcer à l’abbaye bénédictine Saint-Pierre de Solesmes.

    « Aucune majorité ne reviendra sur le mariage pour les couples homosexuels. Il faut en revanche corriger les excès de cette loi », affirme-t-il, en continuant à dénoncer la remise en cause « à travers l’adoption ou la gestation pour autrui »de la filiation.

    « Prendre le temps du débat sur les questions de société »

    Concrètement, même s’il ne le dit pas ainsi, cela reviendrait donc – comme pour Nicolas Sarkozy – à instituer deux mariages : un mariage hétérosexuel et un mariage homosexuel sans droit à l’adoption.

    « Autant je suis partisan de foncer sur les réformes économiques, autant je crois à la nécessité de prendre le temps du débat sur les questions de société », insiste l’ancien premier ministre. De fait, s’il est élu président de la République, François Fillon avance un programme « radical » de réformes libérales : abrogation de la durée légale du travail (qui sera désormais négociée dans les entreprises avec un plafond de 48 heures hebdomadaires), recul de l’âge de la retraite à 65 ans, dégressivité de l’assurance-chômage (limitée à 75 % du salaire au lieu de 90 %), etc.

    Retour sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy

    Enfin, François Fillon revient également sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, battu par François Hollande en 2012 « parce que le charme était rompu » et non « sur son bilan ». Un bilan qui, il est vrai, associe l’un et l’autre.

    Tout en prenant soin d’apporter quelques nuances, l’auteur dresse un portrait acéré de celui qu’il affrontera certainement à la primaire en le qualifiant d’« homme d’État vulnérable aux humeurs de l’opinion ». Une façon, par contraste, d’expliquer qu’il n’hésitera pas, lui, à « faire » les réformes promises, quitte à être « impopulaire ».

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    Statistiques ethniques, « un tabou qu’il faut faire sauter »

    Dans un entretien publié dimanche 20 septembre par le Journal du dimanche, François Fillon appelle à « faire sauter » le « tabou » des statistiques ethniques.« Si on veut vraiment piloter la politique d’immigration, comme je le préconise, permettre au Parlement de fixer chaque année le nombre de personnes que la France peut accueillir, ne pas subir une immigration qui ne viendrait que d’une seule région du monde, qui serait déconnectée de nos besoins économiques et de nos possibilités sociales, il faut avoir la possibilité de savoir qui on accueille », plaide-t-il.

    (1) Faire, Éd. Albin Michel, 320 pages, 20 €.

  • "Misericordia et misera" : la nouvelle Lettre apostolique de François est datée de ce jour

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Le pape signe sa Lettre apostolique pour « continuer à vivre la miséricorde »

    Il la remet à des représentants de diverses réalités ecclésiales

    Au terme de la célébration de conclusion de l’Année sainte de la miséricorde, le 20 novembre 2016, le pape François a signé sa Lettre apostolique Misericordia et misera, et l’a remise à des représentants de diverses réalités de l’Eglise.

    Ce document, qui sera rendu public le 21 novembre, entend aider le peuple de Dieu à « continuer à vivre la miséricorde avec la même intensité que durant le Jubilé extraordinaire », a expliqué le Saint-Siège dans un communiqué.

    A la fin de la messe, après avoir quitté ses vêtements liturgiques, le pape a signé sa Lettre depuis une petite table posée devant l’autel, place Saint-Pierre. Le message suivant a été annoncé en plusieurs langues à la foule présente : « La lettre entend rappeler que l’engagement à témoigner de façon cohérente l’amour miséricordieux du Père, ne cesse pas avec la clôture du Jubilé. Mais c’est la mission permanente de l’Eglise, parce que c’est ce qui constitue le cœur même de l’Evangile ».

    Le pape a ensuite remis sa Lettre apostolique à des représentants de l’Eglise du monde entier : au cardinal Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille (Philippines) ; à Mgr Leo William Cushley, archevêque de Saint Andrews et Edimbourg; à deux prêtres Missionnaires de la miséricorde de la République du Congo et du Brésil ; à un diacre permanent du diocèse de Rome et à sa famille ; à deux religieuses du Mexique et de Corée du Sud ; à une famille – parents, enfants et grands-parents – des Etats-Unis ; à un couple de jeunes fiancés ; à deux mères catéchistes d’une paroisse de Rome ; à une personne handicapée et à une personne malade.

    "Misericordia et misera" est en ligne sur le site du Vatican

  • Bruxelles, 26 novembre : Vêpres solennelles pour la vie naissante

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