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  • Ce qu'est devenue l'Europe unifiée : une Europe de chiffres sans âme

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    De Ewald Pironet sur le site du Vif.be, ce diagnostic lucide sur ce qu'est devenue l'Europe :

    ... ce qu'est devenue l'Europe unifiée : un projet économique. L'Europe tourne autour de frontières ouvertes, d'efforts d'assainissement, de normes budgétaires, etc. Contrairement à ce qu'espérait Umberto Eco, l'Europe ne tourne pas du tout autour de Dante, de Shakespeare, de Balzac et de toutes ces personnalités culturelles qui ont contribué à l'identité européenne. Nous vivons dans une Europe de chiffres sans âme où les lettres dansantes n'ont pas leur place.

    Et quand on regarde le ramassis de chiffres européens, on doit bien en conclure que l'UE ne va pas bien du tout. La semaine dernière, l'OCDE a présenté ses prévisions de croissance. Cette année, l'économie américaine progressera de 2%, l'année prochaine de 2,2%. Pour le Royaume-Uni, les perspectives sont analogues : plus 2,1% en 2016 et 2% l'année prochaine. En comparaison, les résultats de la zone euro sont médiocres : cette année on attend 1,4% de croissance, pour l'année prochaine, on compte sur 1,7%. L'OCDE n'a pas publié de prévisions de croissance, mais d'après le Bureau du Plan, l'économie belge ne progressera que de 1,2% cette année. Ce n'est pas fameux. Catherine Mann, l'économiste principale de l'OCDE en a conclu que les politiques européens devaient passer à l'action d'urgence pour sortir leur économie de l'impasse. On pourrait y ajouter : et pour lancer la foi en le projet européen.

    Trop vite élargie?

    Mann, qui n'est pas tendre pour l'Europe, estime que "les ambitions de croissance doivent être suivies d'actions". Elle a souligné que la Banque centrale faisait tout son possible pour stimuler l'économie, mais qu'elle ne peut faire le boulot toute seule. Elle s'est étonnée qu'en Europe, on ne pense qu'à économiser d'autant plus que les états peuvent emprunter à des tarifs extrêmement avantageux. Plusieurs économistes tels que Paul De Grauwe (KU Leuven et London School of Economics) le disent depuis longtemps, mais maintenant l'OCDE le dit tout haut.

    Une UE qui réussit mieux est indispensable pour en refaire un projet enthousiasmant, mais ne suffit pas. L'Europe devra également obtenir de meilleurs résultats en termes de lutte contre la pauvreté, d'accueil des réfugiés, d'amélioration de l'enseignement, etc. Et il faut que les choix opérés par l'Europe soient plus clairs. Au plus fort de la crise de l'euro, le président de la Banque centrale de l'époque, Jean-Claude Trichet, a eu des propos encore valables aujourd'hui : "Le présent exige de l'action, l'avenir exige de la vision." L'action est très molle, et il n'y a pas de trace de vision.

    Reste à voir si on peut développer cette vision avec autant de pays affiliés au club. L'Union européenne n'a-t-elle pas été élargie trop rapidement ? Feu le commissaire européen Karel Van Miert était déjà de cet avis il y a dix ans. Il avait même évoqué un imperial overstretch : l'Europe n'est pas à la hauteur de sa taille. Les grands désaccords sur la crise des réfugiés le prouvent tous les jours. On ignore comment l'UE va s'en sortir, mais il est clair que ce ne sera pas facile. Comme le disait le regretté Umberto Eco, "il existe une solution simple pour chaque problème compliqué, mais ce n'est pas la bonne".

  • Saint Joseph, image du Père

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    St Joseph et la paternité, parutions

    couv-st-joseph-246x300.jpgSaint Joseph, image du Père

    Jean-Paul DUMONTIER
    Jean-François FROGER
    Jean-Michel SANCHEZ
    éd. Grégoriennes, 2015

    Jusqu’à la fin du Moyen Âge, saint Joseph n’était honoré d’aucune fête spécifique, d’aucun culte particulier ni de dévotion publique connue. Pourtant, il reçut de Dieu une mission exceptionnelle : être l’époux de la Vierge Marie en gardant la vertu de chasteté et devenir par là même le père adoptif de celui qui devait se révéler le Messie, Fils de Dieu, Jésus.

    Or, dans toute famille humaine, le père tient ultimement sa paternité de Dieu qui se fait connaître comme « Père ».

    L’Église est un Corps institué par le Christ où la doctrine et les dévotions s’explicitent au fil des siècles. Au début de l’époque moderne, saint Joseph sort de l’effacement où il semble avoir été tenu par la dévotion, malgré son rôle d’époux et de père, souligné dans les Évangiles, et reçoit alors l’hommage d’un culte spécifique. L’Église propose à l’attention des fidèles le saint qui, par excellence, montre une paternité reçue de Dieu.

    Saint Joseph est aussi l’aboutissement de toute une lignée généalogique, révélatrice de cette véritable paternité, issue de l’Ancien Testament à travers le patriarche Jacob, son fils Joseph mais aussi d’une lignée de « figures » comme Moïse et David. Par ailleurs, l’Église propose la méditation sur plusieurs autres vertus du saint : modèle des travailleurs, patron de la bonne mort, patron de l’Église universelle, etc.

    Rôles et vertus admirablement illustrés par des artistes qui ont mis leur art au service de la foi et qui ont ainsi largement contribué à faire connaître et aimer saint Joseph.

    L’iconographie exceptionnelle de Jean-Paul Dumontier complète les approches historiques de Jean-Michel Sanchez, docteur en histoire de l’art et spécialiste de l’art sacré, et la contribution anthropologique que Jean-François Froger apporte en relisant les textes de l’Écriture Sainte concernant la différence féminin-masculin, révélatrice de la spécificité humaine de la « paternité » dans l’union en « une seule chair ».

    19,99 € au format e-book ou 35 € au format livre.

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    – Les Actes du 2e symposium du Centre Français de Recherche et de Documentation sur Saint Joseph (CFRDJ), Beauvais, 2015 / une contribution :Saint Joseph et la « mission paternelle » : ce que celle-ci est devenue dans un monde post-chrétien et la manière dont elle peut y être redécouverte (p.93-105) / à commander à « ASBL CONGREGATION DU SAINT-ESPRIT EUROPE », rue de Merode 78 – 1060 Bruxelles – 15€ BE92 3101 0407 4723

    – Voir aussi les publications de Françoise Breynaert et ses vidéos sur le web

  • Sexualité avant le mariage : le courage d'aller à contre-courant

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  • Le Secrétaire Général de l'ONU ajoute l'avortement aux objectifs humanitaires

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    ONU : LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AJOUTE L’AVORTEMENT AUX OBJECTIFS HUMANITAIRES

    Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, veut « ajouter de nouveaux objectifs pour inclure l’avortement et les droits des LGBT au plan de développement des Nations Unies ». Ces deux mesures permettraient selon lui d’« atteindre les objectifs humanitaires compris dans le nouveau programme de développement durable ». Il a pour cela publié un rapport intitulé : « Une humanité unique, une responsabilité partagée », qui servira de base de discussions entre les gouvernements lors du Sommet Humanitaire Mondial à Istanbul qui aura lieu en mai 2016.

    Dans ce rapport, il « insiste pour que la ‘priorité’ soit donnée afin ‘d’assurer aux femmes et aux adolescents des services complets de santé sexuelle et reproductive, sans discrimination’ », une expression qui est « comprise par le personnel de Ban Ki-Moon et certains Etats membres de l’ONU comme incluant l’avortement [1] ».

    Le programme de développement durable, « soigneusement négocié » par les gouvernements pendant trois ans et adopté par l’Assemblée général en septembre 2015, a déjà suscité la polémique concernant l’avortement (cf. ONU : L'avortement ne fait plus partie des objectifs de développement durable, Le programme de développement durable de l’ONU ne satisfait pas les partisans de l’avortement).

    L’« étape d’Istanbul » peut donner à Ban Ki-Moon « un moyen d’obtenir le consentement tacite général envers son approche des objectifs de développement durable dans un contexte où les nations qui résistent à l’avortement et aux droits des LGBT seront mises dans une situation désavantageuse »,analyse le C-Fam[2]. Ce sommet, convoqué par le Secrétaire général, est « entièrement contrôlé par son personnel » et ne fera pas l’objet de négociations « ni avant, ni pendant ».

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    [1] « La santé reproductive dans les nouveaux objectives onusiens renvoie à un accord historique de l’ONU de 1994 sur la population et le développement qui a expressément rejeté un droit à l’avortement en toutes circonstances, et ne permet l’avortement dans les programmes de l’ONU que là où il est légal ».

    [2] Center for Family and humain rights.

    Sources: C-Fam (20/02/2016)
  • "Un de Nous" ou quand des experts du droit, de la santé et de la politique s'engagent pour défendre l'embryon humain

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    "UN DE NOUS" : DES EXPERTS DU DROIT, DE LA SANTÉ ET DE LA POLITIQUE S’ENGAGENT POUR DÉFENDRE L’EMBRYON HUMAIN

     

    Alors qu’en 2014, la plus grande Initiative Citoyenne Européenne (ICE) Un de Nous était renvoyée par la Comission européenne. La Fédération Un de Nous invite aujourd’hui des experts de la santé, du droit et de la politique de toute l'Europe à signer une pétition pour appeller à un débat clé et légitime visant à limiter les financements européens aux seuls programmes éthiques. Ceux qui n'impliquent pas la destruction d'embryons.

    Carlo Casini est homme politique italien, ancien euro député. Il est Président d'honneur de la Fédération européenne Un de Nous[1]. Il présente pour Gènéthique, les enjeux de cet appel aux experts européens, qui doit être adressé aux Présidents de l’Union Européenne, du Parlement européen et de la Commission européenne.

    Gènéthique : Pourquoi avez-vous lancé un « Appel d’experts » ? Quel est l’objectif de cette mobilisation ?

    Carlo Casini : Le 27 mai 2014, la Commission européenne a décidé de ne pas promouvoir un débat parlementaire sur l'initiative citoyenne européenne Un de Nous, qui avait pourtant rassemblé 2 000 000 de citoyens. Cette initiative visait à demander à l'Union Eurpéenne de ne pas accorder ses fonds à la destruction d'embryons humains. Ce fut la première mise en action du nouvel outil de démocratie directe[2]. C’était la première dans l’ordre chronologique, mais aussi au vue du nombre d'adhésions. Ce refus a blessé la démocratie. Une blessure qui, à mon avis, a été causée par une gêne très profonde. Dans toute l'Europe, les institutions publiques essaient de ne jamais répondre à cette question fondamentale : l'embryon humain est-il une chose ou une personne, un objet ou un sujet ? Dit très simplement : l'être humain nouvellement conçu est-il l'« un de nous » ?

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  • Liturgie : le silence est d'or

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    De tradinews :

    [Cardinal Sarah - L'Osservatore Romano- via La Croix] Le Silence dans la Liturgie

    SOURCE - Publié en italien dans l’Osservatore Romano du 30 janvier 2016 - en français par La Documentation Catholique dans La Croix - 4 février 2016

    Dans un texte publié dans l’Osservatore Romano du 30 janvier 2016, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements aborde le sens du silence dans la liturgie romaine. Son propos s’articule autour de quatre axes : le silence comme valeur ascétique chrétienne, le silence comme condition de la prière contemplative, le silence prévu par les normes liturgiques, l’importance du silence pour la qualité de la liturgie. 
    La DC

    Beaucoup de fidèles se plaignent avec raison de l’absence de silence dans certaines formes de célébration de notre liturgie romaine. Il nous a donc semblé important, dans cette brève étude, de rappeler le sens du silence en tant que valeur ascétique chrétienne, et donc comme une condition nécessaire pour une prière profonde et contemplative, sans oublier aussi que des temps de silence sont officiellement prévus lors de la célébration de la sainte Eucharistie, afin de mettre en évidence l’importance du silence pour un renouveau liturgique de qualité.

    1. Le silence comme valeur ascétique chrétienne

    Au sens négatif, le silence est l’absence de bruit. Il peut être extérieur ou intérieur. Le silence extérieur concerne l’absence de silence aussi bien en paroles qu’en actions (bruits de portes, de véhicules, de marteaux-piqueurs, d’avions, le fonctionnement bruyant des appareils de photographie, souvent accompagné de l’éblouissement des flashes, et aussi cette horrible forêt des téléphones portables, qui sont brandis à bout de bras au cours de nos liturgies eucharistiques). Le silence vertueux – voire mystique – doit évidemment se distinguer du silence réprobateur, du refus d’adresser la parole, du silence d’omission par couardise, égoïsme ou dureté de cœur.

    Bien entendu, le silence extérieur est un exercice ascétique de maîtrise dans l’usage de la parole. Avant tout, il peut être bon de rappeler ce qu’est l’ascèse, ce mot qui est loin d’être porté au pinacle de notre société de consommation, et même, il faut l’avouer, qui effraie nos contemporains, y compris très souvent les chrétiens, qui subissent l’influence de l’esprit du monde. Alors, qu’est-ce que l’ascèse ? L’ascèse est un moyen indispensable qui nous aide à enlever de notre vie tout ce qui l’alourdit, c’est-à-dire ce qui entrave notre vie spirituelle ou intérieure, et donc ce qui constitue un obstacle à la prière. Oui, c’est bien dans la prière, que Dieu nous communique sa Vie, c’est-à-dire manifeste sa présence dans notre âme en l’irriguant des flots de son Amour trinitaire : le Père par le Fils dans l’Esprit Saint. Et la prière est essentiellement silence. Le bavardage, cette tendance à extérioriser tous les trésors de l’âme en les exprimant, est souverainement nuisible à la vie spirituelle. Emporté vers l’extérieur par son besoin de tout dire, le bavard ne peut qu’être loin de Dieu, superficiel et incapable de toute activité profonde.

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  • La réforme des médias du Vatican continue

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    Lu sur le site de l’agence Zenit :

    « Le père Federico Lombardi achève sa mission à Radio Vatican. Giacomo Ghisani deviendra le représentant légal et le responsable de la direction administrative de Radio Vatican par intérim, à compter du 1er mars.

    Le père Federico Lombardi et Alberto Gasbarri, respectivement directeur général et directeur administratif de Radio Vatican, prennent en effet leur retraite, de Radio Vatican, à la fin du mois de février. Les postes qu’ils occupaient seront absorbés de la réforme des médias du Vatican.

    Le P. Federico Lombardi a servi Radio Vatican pendant 26 ans: il est arrivé comme directeur des programmes en 1990, il est devenu directeur général en 2005.

    Le pape François a institué le Secrétariat pour la communication le 27 juin dernier.

    Giacomo Ghisani est vice-directeur de ce nouveau Secrétariat. Il a été nommé responsable de la direction administrative de Radio Vatican par Mgr Dario Edoardo Vigano, préfet du nouveau dicastère.

    Le calendrier de l’unification progressive des différents media du Vatican proposé en juin 2015 par le Conseil des cardinaux (C9), prévoit une fusion du Conseil pontifical des communications sociales et de la Salle de presse du Saint-Siège à partir de 2016.

    Radio Vatican et le Centre télévisé du Vatican fusionneront au cours de l’année. »

    Ref. Radio Vatican: le P. Lombardi achève une mission de 26 ans

    Moralité : le P. Lombardi reste donc porte-parole du Saint-Siège sous l’autorité du Secrétaire d’Etat du pape.

    JPSC

  • Contraception : éclaircissement sur l'affaire des religieuses congolaises

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    Lu sur le blog « salon beige » :

    « Lors de la conférence de presse sur le vol de retour du Mexique à Rome, le pape François a ressorti l'histoire selon laquelle «Paul VI - le grand! - dans une situation difficile, en Afrique, a permis aux sœurs d'utiliser des contraceptifs pour les cas de violence». Et il a ajouté qu' «éviter une grossesse n'est pas un mal absolu, et dans certains cas, comme celui que j'ai mentionné du bienheureux Paul VI, c'était clair». Deux jours plus tard, le père Federico Lombardi a ajouté :

    «La contraception ou le préservatif, dans des cas particuliers d'urgence et de gravité, peuvent aussi être objet d'un sérieux discernement de conscience C'est cela que dit le pape. L'exemple qu'il a donné de Paul VI et de l'autorisation d'utiliser la pilule pour des religieuses qui couraient le risque très sérieux et continuel de viol(ence) par les rebelles au Congo, à l'époque de la tragédie de la guerre du Congo, fait comprendre que ce n'était pas dans une situation normale que cela devait être pris en compte»

    Cette déclaration laisse perplexe (voir l'article de Jeanne Smits sur le sujet), notamment parce qu'on ne voit pas bien le rapport entre des religieuses menacées de viol et le virus Zika, qui faisait l'objet de la question. L'Eglise enseigne en effet l'abstention en cas de risque sérieux dépendants des parents. Le risque de virus ne peut pas être comparé à celui de viol.

    Selon Sandro Magister, traduit par Benoît-et-moi, que Paul VI ait explicitement donné cette autorisation n'est nullement avéré :

    "Pour reconstruire comment cette histoire est née, on doit revenir non pas au pontificat de Paul VI, mais à celui de son prédécesseur Jean XXIII. C'était en 1961 [donc avant les éclaircissements d'Humante Vitae, NDMJ], et la question de savoir s'il était licite que des sœurs courant le risque d'être violées recourent aux contraceptifs, dans une situation de guerre comme celle qui faisait alors rage au Congo, a été soumise à trois théologiens moraux autorisés:

    • Pietro Palazzini, alors secrétaire de la Sacrée Congrégation du Concile et devenu par la suite cardinal
    • Francesco Hürth, jésuite, professeur à l'Université pontificale grégorienne;
    • Ferdinando Lambruschini, professeur à l'Université pontificale du Latran.

    Tous trois formulèrent simultanément leurs opinions respectives dans un article sur la revue émanant de l'Opus Dei (?) "Studi Catolici", numéro 27, 1961, pp. 62-72, sous le titre: "Una donna domanda: come negarsi alla violenza? Morale esemplificata. Un dibattito" ("Une femme demande: Comment se refuser à la violence. Morale illustrée Un débat"). Tous trois étaient favorables à admettre la licéité de cet acte, mais avec des arguments différents entre eux. Et cet avis favorable non seulement passa indemne l'examen tout sauf docile du Saint-Office, mais il devint une doctrine commune parmi les moralistes catholiques de toutes les écoles.

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  • Union européenne : les conférences épiscopales de l’Eglise catholique se divisent

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    Lu sur le site du journal « La Croix » :

    En l’espace d’une semaine, EuropeInfos, revue coéditée par la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece) et le Centre social européen jésuite (Jesc), a dû retirer deux articles de son site web : « Que se passe-t-il en Pologne ? » du directeur des éditions Znak, Henryk Woźniakowski, le 10 février ; « À propos de l’idéologie de la Nouvelle Droite en Hongrie », d’un professeur de théologie autrichien, une semaine plus tard. Ces articles, mettant en cause la politique des gouvernements polonais et hongrois, étaient vertement contestés par les épiscopats des deux pays.

    > A lire : L’Église catholique se mobilise pour l’accueil des migrants et des réfugiés

    L’épiscopat polonais a menacé de se retirer de la Comece

    « Depuis un moment, nous sentions un certain malentendu, notamment à l’Est de l’Europe, autour de la culture européenne, explique-t-on du côté la Comece. D’où cette série d’articles pour essayer de comprendre ce qu’il se passe. » Mais le débat aura tourné court : dénonçant une « ingérence dans les affaires intérieures de la Pologne », l’épiscopat polonais a menacé de se retirer de la Comece, tandis que, le cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest, mais aussi président du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, a évoqué un boycott d’une réunion commune avec la Comece sur la question des migrants.

    Pour le jésuite Martin Maier, secrétaire pour les affaires européennes du Jesc et corédacteur en chef d’EuropeInfos« nous sommes ici au cœur de la crise de l’Europe, liée à la question des réfugiés et des migrants ». Et à l’identité européenne. « Ce qui est arrivé à la Comece a servi de prétexte à une crise qui couvait depuis longtemps, confirme un observateur. D’abord parce qu’on n’a jamais voulu réfléchir à ce que cela veut dire être Européen. »

    « Avouons-le: la réconciliation des esprits entre Est et Ouest prend plus de temps que nous l’avions imaginé », reconnaît Jérôme Vignon, ancien haut fonctionnaire européen qui se rend compte aujourd’hui combien les« visions très différentes à l’Ouest et à l’Est n’ont pas du tout été abolies par les échanges commerciaux ou entre élites. » « On a cru bien faire en procédant rapidement à l’élargissement. On l’a préparé tambours battants entre 2000 et 2004, puis chacun est retourné à ses affaires, se souvient-il. On n’a pas eu cette rencontre véritable des peuples, ni d’ailleurs entre Églises. »

    Deux structures épiscopales parfois en concurrence

    La place de la religion dans chaque État de l’Union européenne ajoute aux incompréhensions. « Les évêques dénoncent une Europe libérale, qui serait une menace, relève Henryk Woźniakowski. Il y a aussi des craintes concernant l’identité culturelle de la Pologne. » « La Pologne est un pays où le catholicisme fait partie de l’identité », met-on en garde au CCEE où on rappelle que, à l’Est, la question se pose moins en termes de relations Églises-État que du rapport de la foi à la culture, dont la première irrigue profondément la seconde : « Il faut comprendre les contextes locaux. La crise migratoire intervient quand ces pays de l’Est sont en train de comprendre ce qu’est leur identité par rapport aux autres mais aussi au moment où les évêques craignent de perdre le contrôle sur les évolutions de la société. » D’où une certaine compréhension vis-à-vis des partis qui s’affichent en défenseurs de l’identité chrétienne, PiS en Pologne, Fidesz en Hongrie.

    Ces deux visions sur l’Europe se traduisent à travers deux structures épiscopales, le CCEE et la Comece, qui, même si elles ne se recoupent pas, se retrouvent parfois en concurrence. « Entre le CCEE et la Comece, ça a toujours été chien et chat, reconnaît Jérôme Vignon. Avec des postures pastorales plus identitaires du côté du CCEE, plutôt conciliaire, d’une Église qui est dans la pâte de la société, pour la Comece. » La composition des deux joue aussi : délégués des conférences épiscopales pour la Comece –« beaucoup d’évêques auxiliaires, avec un désintérêt gentil à l’Ouest, plus d’hostilité à l’Est », commente un connaisseur – présidents des conférences pour le CCEE. « Se pose aussi la question du statut de la parole des deux organismes », relève ainsi un observateur qui souligne que le CCEE prend, par exemple, garde de ne jamais parler au nom des évêques européens.

    À l’inverse, en prenant la présidence de la Comece, en 2012, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich, avait voulu en faire un véritable lieu d’expression de l’épiscopat européen, à l’instar du conseil épiscopal latino-américain (Celam) en Amérique latine. Il s’est senti renforcé dans cette volonté après avoir été « l’Européen » choisi par le pape François au sein du « C9 ». « Mais les évêques d’Europe ne veulent pas forcément de l’approche allemande de l’Europe », confie-t-on au CCEE. Volontairement, le cardinal Marx est resté très discret depuis quinze jours. L’assemblée plénière de la Comece, la semaine prochaine, sera sans doute l’occasion de clarifier les positions.

    Deux structures pour les épiscopats européens

    La Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece) rassemble des délégués des conférences épiscopales des 28 membres de l’Union européenne pour accompagner la politique de l’UE dans chaque domaine d’intérêt pour l’Église. Basée à Bruxelles, la Comece est présidée par le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich (Allemagne).

    Le Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) est un organe de collaboration pour les présidents des épiscopats de 45 pays du continent européen. Basé à Saint-Gall (Suisse), le CCEE est présidé par le cardinal Péter Erdö, archevêque d’Esztergom-Budapest (Hongrie).

    Loup Besmond de Senneville et Nicolas Senèze »

    Réf. Entre les évêques européens, deux visions de l’Europe

    S’agissant des relations entre  institutions européennes et Eglises, communautés associations religieuses ou organisations philosophiques, l’article 17 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne précise que : 

    - « L’Union respecte et ne préjuge pas du statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les Eglises et les associations ou communautés religieuses dans les Etats membres » ;

    -« L’Union respecte également le statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les organisations philosophiques et non confessionnelles » ;

    -« Reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l’Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec ces Eglises et organisations ».

    La Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE)  est composée d'évêques délégués par les conférences épiscopales des Etats membres de l'Union européenne et possède un Secrétariat permanent à Bruxelles. Elle a pour objet de maintenir un dialogue régulier avec les Institutions de l'Union (Commission européenne, Conseil de l'Union européenne et Parlement européen),  sur base de l’article 17 du traité  précité.

    Dans les relations entretenues par l’Eglise catholique avec l’Union européenne, il convient de distinguer le rôle de la COMECE  de celui du Saint-Siège, lequel est un sujet souverain de droit international public et dispose, comme tel, d’une Représentation permanente auprès de l’Union.

    JPSC

  • Les adieux de Mgr Léonard au diocèse de Namur

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    Vu sur matele.be :

    La messe d'au revoir de Mgr Léonard a attiré quelque 400 personnes dimanche aux Sanctuaires de Beauraing.

    Il y avait de l'émotion dimanche aux Sanctuaires de Beauraing pour assister à la messe d'au revoir de Monseigneur Léonard. Ce dernier, désormais retraité, a choisi de vivre sa retraite en France. Il sera vicaire dominical dans le diocèse de Gap.

    Mais il tenait à saluer une dernière fois les fidèles du diocèse Namur - Luxembourg, dont il fut évêque durant 19 ans. A sa façon: la célébration d'une messe, suivie d'un moment de partage et d'écoute avec les fidèles. "Célébrer la messe dans la crypte de la Basilique du Rosaire, c'est une promotion", a glissé le futur vicaire non sans humour.

  • L'effigie de l'évêque de Bayonne brûlée en place publique lors d'un carnaval

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    la-sentence-est-irrevocable-san-pantzar-a-droit-au-bucher_3610090_1000x500-770x375.jpgMonseigneur Aillet, connu pour son combat contre l'avortement, a été pris pour cible lors de la tradition du jugement de San Pantzar à Saint Jean de Luz. Pour certains une blague potache, pour d'autres un acte offensant les chrétiens sous couvert d'humour. Lu dans le « Figaro » :

    « Le jugement de Zanpantzar est une vieille tradition du carnaval basque. Chaque année, on brûle en place publique un géant de paille censé exorciser le mal et annoncer l'arrivée des beaux jours. Cette année, le mannequin, vêtu d'une soutane, était à l'effigie de Monseigneur Aillet, évêque de Bayonne connu pour son combat contre la banalisation de l‘avortement. Le discours précédant le bûcher, habituellement politiquement orienté, ne laissait guère de place au doute: «San Pantzar! C'est toi qui veut empêcher les femmes de disposer de leur corps? Cela t'amuse de comparer l'avortement à Daech?», ont crié les organisateurs, l'association culturelle locale Donibane Ziburuko Ihauteriak. Mehdi Ouraoui, membre du conseil national du parti socialiste, qui était présent à cette cérémonie populaire a pour sa part tweeté: «A St Jean, au procès de Zanpantzar, internationalistes on juge aussi le FN et féministes on juge @MgrMAillet! #Fier»

    Chaque année, une cible est brûlée. Parfois San Pantzar prend le costume d'un politicien. Mais il est vrai qu'il est rare qu'il soit aussi identifiable. La soutane en papier, qui a été allumée pour mettre le feu à l'ensemble du pantin de paille est un symbole reconnaissable du catholicisme.

    Blague potache ou acte «christianophobe»? Les avis sont partagés. Le chargé de communication du diocèse Thibault Luret a interpellé la mairie de la Ville, qui a autorisé la tenue du carnaval.

    Il rappelle le sort des chrétiens d'Orient pour dénoncer un acte «qui dans un contexte difficile pour les chrétiens cautionne sous couvert d'humour les persécutions». D'autres, comme l'abbé Pierre Amar du diocèse de Versailles, dénoncent un deux-poids, deux mesures. «Brûler la figure d'1 évêque c'est de «l'humour» Essayez avec 1 imam ou 1 rabbin, on verra si c'est «drôle»», a-t'il tweeté.

    L'évêque est actuellement en pèlerinage à Rome avec des séminaristes, et ne souhaite pas pour le moment répondre à la polémique. «Il visite les arènes, là où on brûlait pour de vrai les chrétiens», glisse-t-on dans son entourage. 

    Un évêque contesté pour ses propos sur l'IVG

    Monseigneur Aillet est dans le collimateur des militants de gauche et féministes depuis un tweet datant du 12 janvier, où il comparait Daech et l'avortement.

    La ministre de la Santé Marisol Touraine en personne avait réagi à l'occasion des questions au gouvernement en dénonçant la «vigueur du mouvement conservateur qui ne faiblit pas». Sept évêques lui avaient répondu dans une tribune publiée dans Le Figaro le 30 janvier dernier, réclamant un «droit à l'avis» sur la question douloureuse de l'IVG.

    Leur position ne fait pas l'unanimité chez les chrétiens. La revue chrétienne Golias a ainsi lancé une pétition appelant à la démission du prélat. «Alors que quantité de nos compatriotes portent un regard plus que méfiant sur les croyants, il nous semble - en tant que catholiques, chrétiens, croyants et athées responsables - dangereux, en cette période plus que troublée et à cause de ses sorties scandaleuses, de laisser plus longtemps Mgr Marc Aillet à la tête du diocèse de Bayonne-Lescar et Oloron», écrivaient les pétitionnaires.

    Ref. L'effigie de l'évêque de Bayonne brûlée en place publique lors d'un carnaval

    Mgr Aillet est en excellente compagnie : Benoît XVI, brûlé en effigie après son célèbre discours de Ratisbonne ou Mgr Léonard, entarté à  diverses reprises (à Saint-Michel et Gudule, à l’UCL, à l’ULB...) durant son quinquennat à la tête de l’archevêché de Malines Bruxelles. Un risque que n'encourent pas de nombreuses têtes mitrées. Commentaire de l’abbé Pierre Amar (Padreblog) : « Brûler la figure d'’un évêque c'est de ‘l'humour’. Essayez avec 1 imam ou 1 rabbin, on verra si c'est ‘drôle’ »

    JPSC  

  • Le catholicisme de Descartes et l'ignorance péremptoire de Léa Salamé

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    A lire ICI cette charge salutaire contre de fausses évidences proclamées avec aplomb par une journaliste téméraire...