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  • Libye : les corps des 21 martyrs coptes orthodoxes ont été découverts

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/LIBYE - Confirmation de la découverte des corps des 21 martyrs coptes orthodoxes de la part des autorités libyennes

    Syrte (Agence Fides) – Le Parquet général libyen a officiellement confirmé, dans la soirée du 6 octobre, la découverte des corps des 21 chrétiens coptes orthodoxes égyptiens décapités en 2015 par des djihadistes liés au prétendu « Etat islamique » dans une zone côtière proche de la ville de Syrte. Selon ce qu’indiquent les canaux de communication du Parquet égyptien, les corps ont été retrouvés dans une zone côtière sise à la périphérie de la ville, les mains liées derrière le dos et revêtus des combinaisons oranges qu’ils portaient dans la vidéo macabre filmée par leurs bourreaux au moment de leur décapitation. Les têtes des victimes ont également été retrouvées à côté des corps et les procédures d’identification de chacune des victimes du massacre sont en cours par l’intermédiaire de l’analyse de l’ADN.

    Fin septembre (voir Fides 02/10/20107), le Procureur général libyen, al Sadiq al Sour, avait annoncé avoir identifié le site sur lequel avaient été inhumées les dépouilles des 21 chrétiens coptes orthodoxes égyptiens décapités par des djihadistes liés au prétendu « Etat islamique ». L’identification du lieu de sépulture des corps des victimes avait été lié par le Procureur à l’arrestation d’un homme accusé d’avoir pris part à cette décapitation collective. Le Procureur général avait également fait part de l’identification de l’opérateur auteur du tournage des scènes du massacre reprises dans la vidéo. La nouvelle de la possible découverte des corps des 21 coptes avait immédiatement été reprise en Egypte, suscitant une grande émotion, en particulier au sein des communautés coptes de la région de Minya d’où provenait une grande partie des victimes du massacre. Cependant, ces jours derniers (voir Fides 06/10/2017), les familles des 21 coptes égorgés en Libye avaient adressé au Ministère des Affaires étrangères égyptien une demande urgente visant à avoir confirmation de la découverte des dépouilles mortelles de leurs êtres chers. Dans le message, repris par l’Agence Fides, les familles confirmaient que la nouvelle de la possible découverte des corps avait suscité chez elles l’espérance que les corps des martyrs puissent bientôt « revenir en Egypte, à leur Eglise, et devenir une bénédiction pour tout le pays ». Ils se plaignaient cependant aussi du fait qu’au fil du temps, aucune information n’ait été fournie par les autorités libyennes à leurs homologues égyptiennes concernant la découverte effective des corps alors que les moyens de communication des deux pays faisaient circuler nombre de suppositions et d’indiscrétions contradictoires, dont certaines démentaient l’annonce même du Procureur général libyen.

    Le vidéo de la décapitation des 21 coptes orthodoxes égyptiens avait été diffusée par des sites Internet djihadistes en février 2015. Une semaine après la diffusion de la vidéo dans laquelle il était possible de voir les chrétiens en question susurrer le nom du Christ alors qu’ils étaient égorgés, le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, décida de les inscrire au Synaxarium, le livre des martyrs de l’Eglise copte orthodoxe, établissant que leur mémoire soit célébrée le 15 février. (GV) (Agence Fides 07/10/2017)

  • Bâtir le Royaume ?

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    Une opinion de Jean-Pierre Snyers :

    Bâtir le Royaume?

    Une erreur très répandue consiste à dire que le Royaume (de Dieu, des cieux) doit être construit, édifié par les chrétiens. Que de fois hélas n'entendons-nous pas cette affirmation dans nos églises! Si, dans le Nouveau Testament, ce mot est associé avec les verbes "chercher", "annoncer", "être", "venir", "recevoir" ou "prêcher", jamais il ne l'est avec des verbes comme "bâtir", "travailler" "édifier", ou "construire". L'expression "Travailler à l'édification du Royaume" (qui relève plus de la politique que de l'Evangile) est inconnue des textes bibliques. Par contre, quand Jésus affirme clairement que celui-ci n'est pas de ce monde, quand il invite à prier son Père pour qu'il vienne, il signifie par là qu'il s'agit d'une réalité non pas matérielle mais spirituelle qui, loin de monter de la terre vers le ciel, descend du ciel vers la terre. Rien à voir donc avec une quelconque agitation qui inviterait les chrétiens à s'investir dans des projets qui, s'ils sont humainement valables, n'en restent pas moins étrangers au regard de la signification du mot "Royaume" que donnent les textes du Nouveau Testament.  

    Jean-Pierre Snyers, 4190 Ferrières, Belgique (jpsnyers.blogspot.com)

  • Le christianisme contre le capitalisme ?

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    2017-10-van-gaver-christianisme-4-5971fa52d8826.jpgDe Mahaut Herrmann sur le site de l'hebdomadaire "La Vie" :

    “Christianisme contre capitalisme ?“ de Falk van Gaver

    « “Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent.” De quel côté êtes-vous ? » Christianisme contre capitalisme ? interpelle ainsi le lecteur dès la première page ; c’est le livre d’un chrétien insurgé par les complaisances envers l’économie de marché et les dégâts qu’elle inflige aux hommes et à la Création. Falk van Gaver pointe impitoyablement du doigt les décalages ostensibles entre le discours social catholique millénaire et trop d’habitudes des fidèles. Rien n’est oublié, ni la dépendance des communautés occidentales aux ressources des grandes fortunes, ni la lecture spiritualiste de l’épisode du jeune homme riche.

    Essayiste, journaliste, collaborateur de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon, Falk van Gaver a été témoin de nombreuses manières d’édulcorer l’appel évangélique à la pauvreté et à la sobriété. Pour répondre à toutes ces objections, il a donné pour titre à chaque chapitre une question : « Un pape de gauche ? », « Malheur aux riches ? », « Heureux les pauvres ? », etc.

    Riche en références et en citations, son essai est tout sauf un livre savant écrit à bonne distance du champ de bataille. Il s’appuie autant sur son expérience et ses rencontres marquantes que sur ses lectures. Une telle perspective pourrait sembler rebattue. Mais Falk van Gaver n’a pas écrit une introduction supplémentaire à la longue tradition sociale catholique. En grec, fait-il remarquer, le même mot, anastasis, désigne chez ­Thucydide l’insurrection – soulèvement politique – et, dans les Évangiles, la résurrection du Christ. Partant de là, son livre devient progressivement un appel à une insurrection catholique bibliquement et théologiquement fondée.

    “Christianisme contre capitalisme ?“ de Falk van Gaver, Cerf, 14 €.

  • Le monde moderne : une barbarie nouvelle

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    Lu sur aleteia.org :

    Matthieu Giroux (PHILITT) : « Le monde moderne est une barbarie nouvelle

    À l'occasion de la sortie du cinquième numéro de la revue PHILITT sur le thème de la barbarie, entretien avec son rédacteur en chef, Matthieu Giroux.

    Créé en 2013, PHILITT est d’abord un site internet qui traite de philosophie, de littérature et d’histoire, avec comme références Fedor Dostoïevski, Georges Bernanos ou encore Charles Péguy. Au cœur des sujets abordés : une critique de la modernité, la recherche de la vérité, la transcendance. Depuis 2015, il en existe une version papier, tirée à 500 exemplaires. Alors que son dernier numéro, consacré à la barbarie, est sorti en septembre 2017, nous avons rencontré Matthieu Giroux, son rédacteur en chef, diplômé de philosophie et de journalisme et actuellement libraire.

    Aleteia : PHILITT n’est pas une revue chrétienne mais la spiritualité y est très présente. Selon vous, la littérature peut-elle être une rampe d’accès vers Dieu ?

    Matthieu Giroux : Évidemment, le beau fait nécessairement signe vers la transcendance. Il stimule les élans de l’âme. Lorsqu’on est ému par l’écoute d’une musique ou par la lecture d’un livre, quelque chose se passe en nous, quelque chose qui a à voir avec notre intériorité. Les modernes appellent cela les « émotions » – encore une tentative de réduction – nous préférons les « passions de l’âme ». Ce pathos témoigne, non pas de l’existence du corps matériel, mais d’une union intime entre l’âme (ou l’esprit) et le corps.

    Vous vous définissez comme antimoderne. Que signifie pour vous le combat contre la modernité ?

    Je dirais qu’il se résume à un combat contre la bêtise et contre la laideur. La bêtise des modernes consiste, comme le dit Charles Péguy, à se vanter de ne pas avoir de mystique, à ne croire en rien, à s’enorgueillir de son matérialisme et de son athéisme qu’on nomme aujourd’hui, de manière impropre, « laïcité ». Être bête comme un moderne, c’est rabattre l’intégralité de la réalité sur le seul plan de l’immanence et, par conséquent, nier la transcendance. La laideur du monde moderne découle du point précédent. Traditionnellement, l’art était une célébration du sacré, qu’il soit naturel, divin ou les deux à la fois. Par la suite, si l’art n’était plus sacré, il était toujours marqué du sceau de la transcendance. L’art « contemporain », c’est la tentative de faire du beau sans transcendance. Il est clair que ça ne fonctionne pas.

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  • L'Eglise orthodoxe russe, cent ans après la catastrophe révolutionnaire de 1917

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    De Vladimir Zielinsky, prêtre orthodoxe sur le site du journal La Croix :

    La révolution d’Octobre et son « héritage » ecclésial

    Le centenaire de la révolution d’Octobre coïncide presque jour pour jour avec celui d’un autre événement qui n’est connu aujourd’hui que des spécialistes : le grand concile de Moscou de l’Église russe qui a restauré le système patriarcal. Les deux conséquences de la révolution de Février, dite démocratique, d’une portée incomparable, ont en un certain sens un statut semblable : l’oubli un peu forcé.

    Certes, on ne peut pas oublier la révolution qui a renversé l’Empire russe en changeant le visage de la planète. Pourtant, pour la Russie officielle d’aujourd’hui, très patriotique, orgueilleuse de sa force, comme pour celle qui s’oppose à elle farouchement – les nostalgiques de l’URSS mis à part –, 1917 a été une catastrophe. Mais pas pour les mêmes raisons. Pour les uns, la révolution a conduit à la destruction d’un État puissant, devenu un mythe. Pour les autres, elle a donné naissance à un monstre sanglant. Sanglant surtout pour tous les croyants, l’orthodoxie en premier lieu, vue comme complice de l’ancien régime. Il faut toujours rappeler l’ampleur du martyre qu’elle a enduré : des centaines de milliers de vies humaines, des dizaines de milliers d’églises détruites ou profanées.

    Aux victimes « physiques », il faut ajouter le prix moral que l’Église a dû payer pour sa survie, et l’oubli du concile de 1917. En effet, comment pouvait-on survivre au sein d’un État programmé dès le début en vue de la mort violente de toute religion ? En théorie, cette mort prévue aurait dû être naturelle, car selon la doctrine marxiste la religion devrait s’éteindre par elle-même, avec la disparition des conditions sociales qui la maintenaient en vie. Mais qui aura la patience d’attendre cette mort trop tardive si l’ennemie est déjà condamnée ? L’Église avait à faire un choix difficile et net : « s’inscrire » complètement dans cet État pour avoir un peu de sursis, ou descendre dans les catacombes.

    Déchirée par un schisme interne (un fort mouvement de soi-disant « rénovateurs » soutenus par la police secrète, qui voulaient l’imposer comme l’unique forme de l’orthodoxie), l’Église traditionnelle, représentée par son chef, le métropolite Serge (déjà arrêté trois fois auparavant) a décidé de collaborer, d’accepter son esclavage à l’égard du régime pour rester en vie. Ainsi est née la fameuse déclaration de 1927, avec ses promesses de loyauté inconditionnelle de l’Église du Christ à l’égard de l’État déicide. Cette démarche se trouve aujourd’hui, quatre-vingt-dix ans plus tard, au centre de discussions ecclésiales passionnées.

    Le choix du métropolite Serge était-il juste ? Oui, absolument, affirme le patriarche Kirill : la déclaration a sauvé l’Église de l’élimination complète. Non, disent les opposants, ceci n’a pas empêché un renforcement de la persécution de l’Église dans les années 1930. Si Staline a changé sa politique religieuse en 1943, cela s’est passé grâce à des facteurs uniquement politiques : Hitler a donné la permission d’ouvrir des églises dans les territoires occupés, les alliés ont manifesté leur préoccupation pour le sort des croyants en URSS. Non, ce n’est pas le mensonge, mais le sang des martyrs qui a sauvé l’Église. On en a presque fini avec la révolution d’Octobre, mais on reste et on restera encore longtemps confronté à son soi-disant « héritage » ecclésial qui demeure comme un signe de contradiction.

    On attend le virage de Église russe

    Quatre-vingt-dix ans sont passés, tant de martyrs (mais pas tous) sont canonisés, y compris ceux qui étaient des opposants convaincus à la déclaration. Le message de celle-ci à l’époque était la dissolution politique et morale de l’Église dans l’État pour sauvegarder son espace sacramentel. La situation de nos jours est fort différente. L’État et l’Église vont main dans la main ; il y a des milliers d’églises à peine construites ou en construction ; les évêques sont les meilleurs amis des autorités locales, les prêtres donnent des bénédictions aux banques et aux missiles balistiques. Les valeurs de l’Église et de l’État s’entremêlent pour aller dans le même sens. Or, cette « identité commune », prédéterminée par l’esprit de la déclaration de 1927, au début très dure à supporter, aujourd’hui très douce à vivre, ne peut être infinie. Un jour, l’Église russe devra prendre un virage de principe : de la déclaration de 1927 à ce concile oublié de 1917-1918 avec son choix de l’indépendance, de l’élection des évêques et des droits très élargis des conseils paroissiaux, avec son ouverture au dialogue et la dignité retrouvée de l’Église du Christ.

  • Pour résister à l’anesthésie et à l’avilissement de l’humanisme

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    D'Océane Le Gall sur zenit.org :

    Académie pour la vie: non à l’avilissement de l’humanisme

    Discours du pape François (Traduction intégrale)

    « Le témoignage de foi dans la miséricorde de Dieu, qui affine et accomplit toute justice, est une condition essentielle pour faire circuler la vraie compassion entre les différentes générations. Sans elle, la culture de la cité séculière n’a aucune possibilité de résister à l’anesthésie et à l’avilissement de l’humanisme. » C’est la recommandation du pape François aux participants à la XXIIIe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie, qu’il a reçus le 5 octobre 2017, au Vatican.

    Discours du pape François

    Excellence,

    Mesdames et Messieurs,

    C’est une joie pour moi de vous rencontrer à l’occasion de votre assemblée plénière et je remercie Mgr Paglia pour ses salutations et son introduction. Je vous suis reconnaissant pour la contribution que vous apportez et qui, au fil du temps, révèle de plus en plus sa valeur tant dans l’approfondissement des connaissances scientifiques, anthropologiques et éthiques, que dans le service à la vie, avec une attention toute particulière pour la vie humaine et la création, notre maison commune.

    Le thème de votre session, « Accompagner la vie. Nouvelles responsabilités à l’ère de la technologie », est un thème à la fois exigeant et nécessaire. Il affronte cet enchevêtrement d’opportunités et de problèmes critiques qui interpelle l’humanisme planétaire, face aux récents développements technologiques des sciences de la vie. La puissance des biotechnologies, qui permet aujourd’hui déjà des manipulations de la vie jusqu’ici impensables, pose des questions redoutables.

    Face aux effets d’une telle évolution technologique sur la société, il est urgent d’intensifier les études et la confrontation, pour arriver à une synthèse anthropologique qui soit à la hauteur de ce défi historique. Vos conseils d’experts ne sauraient donc se limiter à la solution de questions qui, au plan éthique, social et juridique, ne concernent que certaines situations spécifiques de conflit. L’inspiration de conduites cohérentes avec la dignité de la personne humaine concerne la théorie et la pratique de la science et de la technique dans leur approche globale par rapport à la vie, à son sens et à sa valeur. C’est précisément dans cette perspective que je souhaite aujourd’hui vous offrir ma réflexion.

    1. La créature humaine semble aujourd’hui se trouver à un passage marquant de son histoire dans laquelle se croisent, dans un contexte inédit, les vieilles et sempiternelle questions sur le sens de la vie humaine, sur son origine et sur son destin.

    Le trait emblématique de ce passage peut se reconnaître brièvement dans la rapide diffusion d’une culture centrée obsessionnellement sur la souveraineté de l’homme — en tant qu’espèce et individu — par rapport à la réalité. Certaines personnes parlent même d’égolatrie, c’est-à-dire d’un véritable culte du moi, sur l’autel duquel toute chose est sacrifiée, y compris les personnes les plus chères. Cette perspective n’est pas anodine : elle façonne un sujet qui se regarde continuellement dans le miroir, jusqu’à devenir incapable de tourner son regard vers les autres et vers le monde. La diffusion d’une telle attitude a de très graves conséquences sur les proches et les liens de la vie (cf. Enc. Laudato si’, 48).

    Il ne s’agit pas, naturellement, de nier ou de réduire la légitimité de l’aspiration individuelle à la qualité de la vie et l’importance des ressources économiques et des moyens techniques qui peuvent la favoriser. Toutefois, on ne saurait passer sous silence le matérialisme sans scrupule qui caractérise cette alliance entre l’économie et la technique, qui traite la vie comme une ressource à exploiter ou à rejeter en fonction du pouvoir et du profit.

    Malheureusement, des hommes, des femmes et des enfants partout dans le monde expérimentent avec amertume et douleur les promesses illusoires de ce matérialisme technocratique. D’autant plus qu’en totale contradiction avec la propagande d’un bien-être qui se répandrait automatiquement avec l’élargissement du marché, les territoires de la pauvreté et du conflit, du rebut et de l’abandon, du ressentiment et du désespoir s’élargissent. Un authentique progrès scientifique et technologique devrait au contraire inspirer des politiques plus humaines.

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  • Europe : les ravages de la "grande peste blanche"

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    De Drieu Godefridi sur jssnews.com :

    Europe: la Grande Peste Blanche ?

    Un article passionnant par son sujet fut posté le 4 septembre dernier sur le site du think tank « Institut des libertés » par Charles Gave, qui est un financier renommé. Dans ce texte, Gave pose la question : la population « native » d’Europe — expression par laquelle il désigne la population blanche — est-elle condamnée à l’extinction?

    Sa réponse est un oui sonore. « Ce n’est ni bien ni mal. C’EST. », écrit Gave. Son argument fondamental est qu’avec un taux de fertilité « natif » de 1.4 enfant par femme et un taux de fertilité « migrant » — expression par laquelle il désigne les musulmans — de 3.4 à 4 enfants par femme, et une population musulmane de 10% au départ, il ne faut que 30 à 40 ans pour que les musulmans deviennent majoritaires. En effet, explique Gave, avec un taux de 1.4 pour une population de 100, au bout de deux générations il ne reste déjà que 42 enfants « natifs ».

    Comme il était prévisible, Gave fut immédiatement traité comme un bouffon d’extrême droite pour avoir repris la thèse connue en France sous le nom de « grand remplacement » et qui fut, notamment, popularisée par l’écrivain Renaud Camus, proche un temps du Front national de Marine Le Pen.

    Dans un article furieux et venimeux à propos des « calculs foireux » de Gave, le quotidien Libération — en regard duquel le New York Times et le Washington Post sont des modèles d’objectivité — écrit que la population musulmane n’est pas de 10% en France, mais moins; que le taux de fertlité « natif » n’est pas 1.4 mais 1.8; que le taux de fertilité des migrants du Maghreb est de 3.53, pas 4, et que le concept de « population d’origine musulmane » est dénué de sens.

    Qui a raison, Gave ou ses critiques ?

    Commençons par relever que la critique de Libé est foncièrement superficielle. Gave écrit que le taux de fertilité des migrants musulmans est entre 3.4 et 4 — pas 4, comme le prétend erronément Libé (Gave : entre 3.4 et 4, Libé : 3.53, donc exactement la même chose). De plus, personne ne connaît la proportion exacte de musulmans en France — ce pays interdisant toute espèce de recensement racial ou religieux — mais 10% paraît une estimation conservatoire et raisonnable. En outre, Libé passe à côté de la seule véritable erreur de calcul du « papier » de Gave : avec un taux de fertilité de 1.4 et une population initiale de 100, aucun autre facteur n’étant pris en compte, après deux générations on obtient non pas 42 individus, comme le prétend Gave, mais 49 (100 x 0.7= 70 x 0.7= 49, et non 42).[1]

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  • "L'Europe en question": un débat avec P. Defraigne et A. Steinherr organisé par l'Union des étudiants catholiques de Liège: ce mardi 10 octobre (18h00) à l'Ulg

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    lunch_debat_oct2017.jpg

    Voir ici : l’Europe en question

    Pour s’inscrire,  cliquer ci-dessous : 

    l’Union monétaire et question & l’Europe dernier recours de la démocratie face aux transformations du monde 

    ou téléphoner là: 04.344.10.89

    JPSC

  • Nos ancêtres au confessionnal

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    De Paul Vaute sur son blog "Le Passé belge" :

    Nos ancêtres au confessionnal

    Selon les données recueillies dans les années 1840, à peine 1 % des habitants du diocèse de Bruges "ne faisaient pas leurs Pâques" et n'allaient donc pas se confesser au moins une fois sur l'année. Encore le précepte pascal ne constituait-il que le minimum minimorum. Une fréquence de quatre confessions par an semble avoir été courante. Elle était d'application dans beaucoup d'établissements scolaires. Après le recul sensible des premières années du régime révolutionnaire français, de nombreux prêtres s'étant trouvés alors dans l'impossibilité d'exercer leur ministère, la pratique était rapidement revenue à son niveau du XVIIIè siècle. Le sacrement aujourd'hui le plus en crise dans le monde occidental était fréquenté par presque toute la population des Pays-Bas méridionaux, où Elwin Hofman (FWO, KULeuven) voit "une des grandes success-stories de la Contre-Réforme[1].

    PASBEL20171007a.JPG

    Aux sources ecclésiales que constituent les manuels pour prêtres ou pour pénitents, les recueils de sermons, les procès-verbaux de visites pastorales (de doyens ou d'évêques)…, l'historien a ajouté des témoignages rencontrés au cours de ses recherches dans les dossiers judiciaires. Ces derniers risquent cependant de refléter des personnages plutôt atypiques. Mais sans surprise, l'étude conforte la représentation commune d'une religiosité très épaulée par le conformisme et le contrôle social – le fameux qu'en-dira-t-on –, sans qu'on puisse pour autant la réduire à un pur formalisme. Des indices probants à cet égard sont fournis par les comportements observés dans des contextes ou chez des individus hors d'atteinte de la pression collective en faveur de la norme. Ainsi voit-on, à Bruxelles en 1791, une foule en colère décidée à lyncher un partisan d'une faction ennemie permettre d'abord celui-ci d'aller se confesser auprès d'un moine. Même certains assassins se montrent soucieux du salut de l'âme de leurs victimes. En 1807, Pierre de Cuypere et sa maîtresse Godelieve de Ceuninck, jugés en cour d'assises de Flandre occidentale pour avoir empoisonné la femme de Pierre, ont d'abord demandé à celle-ci si elle s'était bien confessée: ils "avioent voulu s'assurer de mettre préalablement Eugénie Vantyghem en état de grace".

    Lire la suite sur le blog "Le Passé belge"

  • Bruxelles : le 5e centenaire de la Réforme sera fêté dans la Cathédrale Saints Michel et Gudule

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    Lu dans le Vif (Olivier Rogeau), p.51 :

    Un anniversaire dans le fief des catholiques ! 

    Le 28 octobre, à 16 heures, l'Eglise protestante unie de Belgique (Epub) organise un culte pour la commémoration des 500 ans de la Réforme. Il aura lieu dans la cathédrale Saint-Michel, " navire amiral " de l'Eglise catholique ! …  "Ironie de l'histoire, l'église a subi, au XVIe siècle, la colère destructrice des iconoclastes protestants, rappelle l'historienne de l'ULB Monique Weiss. Des statues et des vitraux ont été cassés, des reliques ont été volées et la châsse de sainte Gudule a été brisée."

    "Le fait que l'Eglise catholique ait mis sa cathédrale à notre disposition envoie un signal oecuménique fort, estime Steven H. Fuite, président de l'Eglise protestante unie de Belgique. D'autant que le cardinal Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, souhaite assister et participer activement au culte, avec d'autres chefs religieux et responsables de la laïcité." Différence notable avec les commémorations des siècles passés, le 500e anniversaire de la Réforme est donc un événement oecuménique, en Belgique comme ailleurs. Le 31 octobre 2016, le pape François et l'évêque Munib Younan, président de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), ont célébré un service oecuménique à Lund, en Suède. Ils ont prié pour le pardon et la cicatrisation des blessures que les confessions se sont infligées mutuellement au fil des siècles.

  • Comité des droits de l'homme : l'ECLJ se mobilise pour le respect de la vie

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    Via zenit.org :

    Comité des droits de l’homme : Mémoire en défense du respect de la vie remis par L’ECLJ

    Mobilisation jusqu’au 2 novembre 2017

    Grégor Puppinck, capture eclj.org

    Grégor Puppinck, Capture Eclj.Org

    Le Comité des droits de l’homme révise actuellement la définition internationale du « droit à la vie » et envisage d’imposer à tous les États la légalisation de l’avortement, du suicide assisté et de l’euthanasie au nom même du droit à la vie !

    Pour contrer cette tentative, l’ECLJ a donné l’alerte, rédigé un Mémoire détaillé (consultable ici) et l’a remis au Comité en son nom et au nom des 132.710 personnes qui ont signé la pétition.

    Dans son Mémoire, l’ECLJ alerte sur le fait que sous les apparences d’un progrès de l’autonomie individuelle, l’affirmation de la « liberté de mourir » et du « droit de tuer » est une régression des droits de l’homme portée par une conception inégalitaire de l’homme qui admet, voire encourage le sacrifice des plus faibles. Ce sont les femmes pauvres et isolées, les personnes âgées, malades, handicapées et les enfants à naître qui vont en être les victimes, comme en témoignent déjà les statistiques de l’avortement et de l’euthanasie. Si une telle interprétation devait prévaloir, le respect de la vie humaine ne serait plus garanti qu’aux seuls êtres nés et en bonne santé, abandonnant la vie des plus fragiles au pouvoir des plus forts et ouvrant la voie à l’eugénisme et au transhumanisme. Cette conception de l’humanité est précisément celle qui a été condamnée en 1948. Ce n’est pas un hasard si l’avortement et l’euthanasie ont d’abord été légalisés en U.R.S.S. et dans l’Allemagne nazie.

    Le dépôt de ce Mémoire est une étape importante, mais la « bataille » continue !

    Le Comité des droits de l’homme a reçu de nombreuses contributions. Certaines sont excellentes, d’autres font l’apologie du « droit à la mort ». Les membres du Comité vont à présent les lire puis se réunir à Genève entre le 27 octobre et le 2 novembre pour réviser leur projet d’observation générale sur « le droit à la vie ».

    L’ECLJ, en tant qu’ONG ayant le statut consultatif auprès des Nations Unies, assistera activement à ces discussions du Comité et vous tiendra informés de l’évolution de ses travaux. L’ECLJ reste mobilisé avec ses organisations partenaires, à New-York comme à Genève.

    Jusqu’au 2 novembre, nous vous invitons à poursuivre et à accroître la mobilisation, en informant le plus grand nombre de personnes de cette tentative de créer un « droit à la mort », en signant et en faisant signer la pétition, en partageant l’information.

    Grégor Puppinck Directeur

    European Centre for Law and Justice 

    4, Quai Koch67000 Strasbourg, France

    Phone : + 33 (0)3 88 24 94 40

    http://www.eclj.org

  • Que faisons-nous pour que les enfants puissent conserver un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance?

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    Pour que les enfants conservent un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance (texte complet)

    «La dignité de l’enfant dans le monde numérique»

    « Travaillons ensemble pour avoir toujours le droit, le courage et la joie de regarder dans les yeux les enfants du monde »: le pape a conclu par cet image du regard des enfants, son discours, musclé, en défense des enfants et des défis de protection et d’éducation que lance l’utilisation du web: 800 millions d’enfants y ont accès. Il y reconnaît que l’Eglise  n’a pas naguère répondu de façon adéquate et est aujourd’hui engagée de façon déterminée aux côtés des forces vives de la société.

    Le pape s’adressait aux participants du Congrès mondial de l’Université pontificale grégorienne sur « La dignité de l’enfant dans le monde numérique » (“Child Dignity in the Digital World”, 3-6 octobre 2017).  Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin est intervenu au congrès le 3 octobre. Le pape a d’abord été salué par le recteur de la Grégorienne et par une jeune engagée pour la défense des enfants. Les congressistes ont remis au pape une « Déclaration de Rome » qui constitue comme une charte et une feuille de route.

    « A de multiples occasions et dans de nombreux pays différents, a confié le pape, mes yeux rencontrent ceux des enfants, pauvres et riches, sains et malades, joyeux et souffrants. Être regardé par les yeux des enfants est une expérience que nous connaissons tous et qui nous touche au fond du cœur et qui nous oblige aussi à un examen de conscience ».

    Il a ensuite posé des questions de fond: « Que faisons-nous pour que ces enfants puissent nous regarder en souriant et pour qu’ils conservent un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance? Que faisons-nous pour que cette lumière ne leur soit pas volée, pour que ces yeux ne soient pas troublés et corrompus par ce qu’ils trouvent sur le réseau, qui sera une part intégrante et très importante de leur cadre de vie? »

    Le pape François a salué un à un les participants, venus de pays aussi différents que, par exemple, l’Allemagne – le pape a dit quelques mots en allemand -, les Emirats arabes unis, le Costa Rica ou le Mexique, les Philippines et la Chine. Certaines personnes représentaient la société civile, des associations, des communautés religieuses, des gouvernements, des forces de police. Et après une photo de groupe, le pape s’est retiré sous les applaudissements.

    Voici la traduction officielle en français du discours prononcé par le pape en italien.

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