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  • Samedi 24 mars 2018 à 17h00 : concert du chœur universitaire de Liège à la Cathédrale Saint-Paul

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    concert choeur universitaire.jpg

    Ici, à titre d'illustration, un extrait des hymnes du couronnement (Coronation Anthems) composées par Georg Friedrich Haendel

    (interprétées par l’ Ensemble The Sixteen) :

  • Vendredi 23 février 2018 : journée de prière et de jeûne pour la paix

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    Le vendredi 23 février 2018, l’Eglise catholique propose une journée de prière et de jeûne pour la paix

    Les évêques de Belgique s’associent à cet appel 

    Lors de l’Angélus du dimanche 4 février, le Pape François a annoncé officiellement l’organisation d’une journée de prière et de jeûne pour la paix, ce vendredi 23 février prochain.  Cette journée sera consacrée en particulier au retour à la paix en République Démocratique du Congo et dans le Sud-Soudan.  Les évêques de Belgique invitent à leur tour, les catholiques de notre pays et tous ceux qui se sentent concernés, à s’associer à cette initiative.  Les évêques proposent également une prière spéciale à l’occasion de cette journée.

    De grandes parties du monde sont touchées par la tragédie de la guerre et de situations de conflits. C’est dans ce contexte que le Pape, lors de l’angélus du dimanche 4 février, a invité la communauté catholique à s’associer à une journée mondiale de prière et de jeûne pour la paix, le 23 février prochain. 

    Lors de cette journée, le Pape demande une attention spéciale pour les populations de la République Démocratique du Congo et du Sud-Soudan.

    L’Eglise catholique joue un rôle important dans la poursuite de la paix dans ces pays. Le 23 novembre dernier, le Pape avait déjà demandé une attention spéciale pour la souffrance de ces populations, entre autres par une célébration de prière à la basilique Saint-Pierre.

    Œcuménique et interreligieux

    Comme en d’autres occasions, le Pape François invite non seulement les fidèles catholiques mais aussi les frères et sœurs non catholiques et non chrétiens à s’associer à cette initiative.  Il lance un appel pressant pour que chacun écoute le cri de ceux qui souffrent et se demande : “Que puis-je faire, moi, pour la paix ?”  Il faut prier et jeûner mais aussi dire concrètement non à la violence, “parce que les victoires obtenues avec la violence sont de fausses victoires, alors que travailler pour la paix fait du bien à tout le monde !”, conclut le Pape François.

    Prière

    Les évêques de Belgique invitent les catholiques et tous ceux qui sont concernés par cette initiative, à s’associer à cette journée de prière et de jeûne pour la paix. Ils proposent une prière spécialement écrite à l’occasion de cette journée.

    Seigneur Jésus,

    Tu as dit à tes apôtres :  

    “Je vous donne ma paix”

    Ouvre nos cœurs à ta présence

    qui apporte la paix au milieu de la haine et de l’angoisse.

    Ne permets pas que nos yeux se détournent de nos frères et sœurs

    qui ploient sous la violence et la guerre,

    en particulier au Congo et au Sud-Soudan

    Fais que les gouvernements soient attentifs au bien-être de leur peuple

    et anime tous ceux qui œuvrent pour la paix.

    Nous te prions pour que la violence s’arrête

    et que la voix de la raison puisse se faire entendre ;

    que la rancœur fasse place à la miséricorde

    et que le pardon l’emporte sur la haine.

    Seigneur Jésus, donne-nous ta paix !

    Amen.

     

  • L'accès aux églises interdit aux mineurs chinois

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    D'Anne Dolhein sur Réinformation.TV :

    Les églises catholiques interdites aux mineurs en Chine depuis le 1er février

    églises catholiques interdites mineurs Chine février

    « Laissez venir à moi les petits enfants », dit le Christ. « Interdit aux mineurs », répond le pouvoir communiste en Chine où, depuis le 1er février, les parents ont été sommés de ne plus amener leurs enfants à l’église, sous peine de provoquer la fermeture des édifices religieux où l’on contreviendrait à cette règle. Dans certaines provinces, les autorités locales ont déjà demandé aux prêtres d’afficher des avis en ce sens sur les portes des églises. Telle est la « liberté religieuse » en Chine aujourd’hui, à l’heure où le Vatican compose avec le gouvernement pour passer l’Eglise clandestine, fidèle à Rome, sous le contrôle de l’Eglise nationaliste. 

    C’est en application des nouvelles réglementations des affaires religieuses décidées par le gouvernement de Xi Jinping, partisan du renforcement idéologique du marxisme-léninisme dans le Parti et dans l’éducation, que cette approche est adoptée dans de nombreux endroits en Chine. Un prêtre de la province de Hebei – qui a choisi de rester anonyme, et on comprend pourquoi – a ainsi expliqué à ucanews.com qu’en diverses localités de la région, les prêtres ont été invités à afficher l’interdiction aux mineurs sur l’ensemble des églises, lieux de prière et autres édifices religieux.

    La nouvelle réglementation met les églises sur le même pied que les clubs et les bars Internet ou l’entrée des mineurs est interdite.

    Depuis le 1er février, la surveillance des catholiques s’accroît en Chine

    Un catholique de Chine centrale, Peter, confirme avoir vu les écriteaux et se plaint de ce qu’ils instaurent des interdictions pour lesquelles il n’y a « aucune base légale » en Chine : la constitution ne stipule-t-elle pas que les citoyens ont droit à la liberté religieuse, tandis que les lois ont mis en place la protection des mineurs faces aux discriminations en raison de leurs croyances religieuses ? L’histoire montre pourtant que les garanties constitutionnelles affichées par les pouvoirs communistes à travers le monde n’ont guère de réalité concrète.

    Le même croyant, indigné de ce que la police détourne les yeux lorsque des mineurs entrent dans des bars internet mais semble vouloir appliquer très rigoureusement la surveillance des églises, invoque la Déclaration universelle des droits de l’homme et le droit qui y est reconnu aux parents d’élever leurs enfants conformément à leurs croyances religieuses. Encore une garantie très jolie sur le papier mais qui n’est guère prise au sérieux en dictature communiste…

    En fait, les catholiques de Chine aujourd’hui sont exposés à une sorte de loterie, attendant de savoir de quelle manière seront mises en œuvre les nouvelles règles en matière religieuse, beaucoup étant laissé à l’appréciation des fonctionnaires communistes de tout rang. Ainsi un prêtre désigné par son seul prénom, Thomas, a-t-il indiqué que tout dépendra des relations entre les églises et les gouvernements locaux. Pour sa part, il est en discussion avec l’administration étatique pour les affaires religieuses afin d’obtenir des garanties de liberté pour assurer la « survie » de l’Eglise, de telle sorte qu’elle puisse être, avec son « personnel », préservée des attaques, pour que « la foi de l’Eglise soit préservée ».

    Les églises catholiques interdites aux mineurs : c’est bien la transmission de la foi qui est visée

    Ces réglementations touchent l’Eglise patriotique de plus en plus soumise au contrôle du parti communiste central. « Tous les sites religieux doivent être enregistrés ; il est interdit de se livrer à des activités religieuses en dehors de ces lieux enregistrés ; les clercs non enregistrés sont interdits de célébration d’office religieux ; les membres du parti et des mineurs ont également interdiction d’entrer dans une église. L’espace de vie de l’Eglise ne cesse de se rétrécir », a commenté le prêtre.

    Un prêtre de l’église clandestine du nord est-de la Chine, le P. John, dont la communauté refuse quant à elle de s’enregistrer auprès du gouvernement, a été interpellé par les autorités à propos des nouvelles règles applicables : on lui a clairement signifié que le pouvoir ne veut plus voir les catholiques demeurer dans la clandestinité. « Ils perdraient notre trace et ne sauraient plus où nous sommes. Si notre foi ne se met pas en travers, tout ira bien. Si le bureau des affaires religieuses et celui de la sécurité publique nous entendent, ils ne s’inquiéteront pas. Si réellement nous nous livrons à des activités clandestines, nous constituerons un vrai problème pour eux. » La pression monte.

    Le pouvoir communiste en Chine veut marginaliser la pratique religieuse

    Et c’est ce que dénonce un prêtre dont il n’est pas précisé s’il est « patriotique » ou clandestin : « D’aucuns peuvent dire que si les relations entre l’Eglise et les fonctionnaires chargés de faire respecter la loi sont bonnes, l’Eglise peut être traitée de manière indulgente. Mais en disant cela ils ne font rien d’autre que de nous tromper. Alors que le gouvernement central exige une application stricte, les fonctionnaires locaux vont faire respecter les règles de manière encore plus stricte. »

  • 9 - 10 mars : 24 heures pour Dieu

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    Vingt-quatre heures pour Dieu les 9 et 10 mars (source)

    Dans son message pour le Carême 2018, le pape François a invité à réitérer l'opération « 24 heures pour le Seigneur » : deux jours d'adoration et de confessions, dans au moins une église par diocèse.

    "J’invite tout particulièrement les membres de l’Église à entreprendre avec zèle ce chemin du Carême, soutenus par l’aumône, le jeûne et la prière. S’il nous semble parfois que la charité s’éteint dans de nombreux cœurs, cela ne peut arriver dans le cœur de Dieu ! Il nous offre toujours de nouvelles occasions pour que nous puissions recommencer à aimer.

    L’initiative des « 24 heures pour le Seigneur », qui nous invite à célébrer le sacrement de réconciliation pendant l’adoration eucharistique, sera également cette année encore une occasion propice. En 2018, elle se déroulera les vendredi 9 et samedi 10 mars, s’inspirant des paroles du Psaume 130 : « Près de Toi se trouve le pardon ». Dans tous les diocèses, il y aura au moins une église ouverte pendant 24 heures qui offrira la possibilité de l’adoration eucharistique et de la confession sacramentelle."

  • Nous serions à l’heure des premières conversions massives de musulmans au christianisme

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    La conversion des musulmans au christianisme serait le fait des… islamistes

    Pour le Père Mitch Pacwa S.J., c’est une certitude, « Nous sommes à l’heure des premières conversions massives de musulmans » au christianisme. Le National Catholic Register qui a mené l’interview, n’est pas allé chercher un quidam pour cette assertion, mais un prêtre jésuite, multilingue, expert sur le Moyen-Orient (co-auteur du livre Inside Islam : A Guide for Catholics). Et c’est pour lui la violence de l’islam abouti, sous sa forme la plus poussée, celui des islamistes, qui serait à l’origine de ces défections individuelles qui se multiplient.

    Et qui arrivent souvent dans des pays où toute abjuration équivaut à une mise à mort.

    Conversions : « Dieu fait un travail puissant parmi eux » – et les islamistes

    Le Père Pacwa raconte qu’il a commencé à entendre parler de ces conversions au christianisme vers 2005 sur Al-Jazeera, la chaîne de télévision la plus regardée du monde arabe qui cumule plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs – une chaîne pourtant souvent jugée trop favorable aux islamistes, comme quoi tout arrive.

    « Ils faisaient des reportages sur les conversions massives de Musulmans – jusqu’à 6-8 millions – en Afrique subsaharienne, et, chaque année, ils répétaient cet avertissement (…) Je l’ai confirmé avec des Africains que je connais qui m’ont fait part, à plusieurs reprises, de conversions dans des endroits comme le Nigeria, l’Ouganda, le Mali…

    « C’est la raison pour laquelle Boko Haram est devenu si actif. Ils essayent de les terroriser. Mais l’acte même de terroriser les gens a fini par les rendre dégoûtés par l’islam ». Comme l’a dit un dirigeant évangélique soudanais, « Les gens ont vu le véritable islam ». Le Père Pacwa soupçonne la religion musulmane d’être au bord d’un effondrement, au moment même où on ne l’a jamais autant vu sur le devant de la scène.

    Tortures et peines de mort

    Et pourtant, les menaces pour les convertis sont bien réelles. Les Américains chrétiens capturés dans les pays musulmans sont généralement expulsés mais pour les autochtones, c’est différent…

    « Les vendredis après les prières de midi sont le jour où ils coupent les mains et les têtes des voleurs, les adultères – les femmes seulement – et les gens qui commettent le blasphème, qui inclurait la conversion au christianisme (…)

    « J’ai lu l’histoire d’un garçon esclave qui s’est échappé pour prier le Vendredi Saint et qui a été crucifié pour cela (…) J’ai aussi entendu parler de deux servantes philippines qu’on a attrapées en possession du Nouveau Testament et qu’on a décapitées ».

    Près de 10 millions de musulmans convertis au christianisme aujourd’hui

    Malgré cette réalité, les pays fondamentalistes abritent des conversions. Un article publié dans le Journal interdisciplinaire de recherche sur la religion a affirmé récemment que les musulmans ont quitté la foi depuis les années 1960 à des taux croissants. Les données « montrent clairement une augmentation de moins de 200.000 [chrétiens qui se sont convertis de l’islam] dans le monde en 1960, à près de 10 millions aujourd’hui. »

    Mieux, comme l’a montré un rapport, en 2013, du « Center for the Study of Global Christianity », 11 des 20 pays qui ont le pourcentage AAGR (note moyenne annuelle de croissance du christianisme) le plus élevé, sont musulmans... Les autres sont hindouistes ou bouddhistes.

    Le site chretiens.info le rappelle, l’Afghanistan est passé de 17 convertis chrétiens en 2001 à plus de 250.000. L’Ouzbékistan, de zéro en 1990 à 350.000, selon Open Doors. L’Iran de moins de 500 chrétiens en 1979, à 200.000. L’Indonésie verrait deux millions de conversions par an. Des chiffres auxquels il faut ajouter tous ceux qui se convertissent mais gardent extérieurement les habitudes des musulmans, par peur des représailles : selon le site web Muslim Statistics, près de 350 millions de musulmans seraient des chrétiens « dans le privé ».

    « Un grand nombre de musulmans reçoivent des visions de Jésus et de la Bienheureuse Vierge Marie qui les ont conduits à se convertir » et ils en témoignent, explique le Père Pacwa. Et de citer également les prêches de ce prêtre copte orthodoxe exilé d’Egypte, le Père Zakaria Botros, probablement l’islamologue le plus célèbre du Moyen-Orient dont le programme hebdomadaire sur la chaîne Al Hayatt est suivi par quelque 60 millions de musulmans… et pour la tête duquel, Al Qaeda a promis 60 millions de dollars !

    Les chrétiens doivent faire comme les lapins, dixit la Pologne

    Pour David Garrison aussi, chrétien baptiste américain qui a parcouru le monde pendant trois ans à la recherche des convertis de l’islam, il y a un souffle dans cette maison, un souffle qui a pris de l’envergure aux XXe et XXIe siècles et qui ne fait qu’augmenter – il faut s’en réjouir.
    Mais gardons à l’esprit que la population musulmane augmente de concert, en Afrique sub-saharienne comme en Europe.

    Car ce sont eux qui gardent jusque-là, la démographie la plus forte – une étude récente du Pew Research Center le démontrait encore (s’il y a besoin de le faire). Le taux de fécondité est de 3,1 enfants par femme, dans le monde musulman, contre 2,3 pour tous les autres groupes combinés. Et les musulmans sont aussi les plus jeunes de tous les principaux groupes religieux. D’ici à 2050, on devrait compter 10 % de musulmans dans l’ensemble de l’Europe.

    Il faudra que les chrétiens se remettent à avoir des enfants…

  • Etre une minorité créative, à l'instar des chrétiens des trois premiers siècles

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    Comment être une “minorité créative” aujourd’hui. L’exemple des chrétiens des trois premiers siècles (source)

    Cher M. Magister,

    Votre article sur « le pari bénédictin » touche vraiment à une question centrale – « la » question centrale, dirais-je – du christianisme contemporain : comment vivre en chrétiens dans un monde qui ne l’est plus.

    Cela a également été le problème de l’Eglise des premiers siècles : comment vivre en chrétiens dans un monde qui ne l’est pas encore.

    Il est un facteur qui était très présent dans la conscience des chrétiens de l’époque et que l’on tend aujourd’hui à ne plus reconnaître alors qu’il est déterminant dans la façon de l’affronter : c’est celui de « krisis », c’est-à-dire du jugement qui est en mesure de « mettre en crise » la culture mondaine et de la « chrésis », c’est-à-dire la capacité d’« utiliser correctement » ce qu’une culture donnée possède mais ne sais plus utiliser correctement.

    Le soi-disant « pari bénédictin » dépasse le risque de devenir une auto-ghettoïsation si – comme je crois que l’auteur le pense – il s’arme d’une forte « capacité critique », qui est tout le contraire de la fermeture et qui constitue en fait la véritable forme de dialogue avec le monde que les chrétiens, explicitement appelés par le Christ à être le levain dans la pâte, le sel et la lumière du monde, peuvent et doivent mener.

    Je travaille sur ce thème de la « krisis / chresis » avec d’autres spécialistes des Pères de l’Eglise depuis plusieurs années.

    L’automne prochain, devrait sortir pour notre bonheur la traduction italienne de l’œuvre fondamentale de Christian Gnilka, « Chresis. Die Methode der Kirchenväter im Umgang mit der Antiken Kultur », Bâle, 2012, auquel nous consacrerons également un colloque au printemps 2019, probablement à Bologne.

    En outre, viennent de sortir aux éditions de l’Università della Santa Croce les actes de notre colloque de 2016 : A.M. Mazzanti-I. Vigorelli (dir.), « Krisis e cambiamento in età tardoantica. Riflessi contemporanei », Edusc, Rome, 2017. »

    On y trouve l’une de mes contributions qui s’intitule justement : « Cottidie obsidemur ». Vivre en chrétiens dans un monde non-chrétien : la proposition de Tertullien ».  Je pense que vous y trouverez quelque chose d’intéressant pour le débat en cours.

    Merci. Bien cordialement et avec toute mon estime,

    Leonardo Lugaresi

    *

    Cher professeur Lugaresi,

    C’est à moi de vous remercier et d’offrir aux lecteurs de Settimo Cielo l’extrait particulièrement éclairant suivant tiré de l’introduction de votre essai.

    Sandro Magister

    *

    Vivre en chrétiens dans un monde non-chrétien. La leçon des trois premiers siècles

    de Leonardo Lugaresi

    Le christianisme a été, à tout le moins pendant les trois premiers siècles de son histoire, ce qu’on peut en termes sociologiques qualifier de groupe minoritaire, même s’il était en forte croissance.

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  • Des films et téléfilms d'inspiration chrétienne sur les écrans belges ? C'est l'objectif de SAJE-Belgique

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    SAJE a pour ambition de rendre accessible au public francophone les films et téléfilms d’inspiration chrétienne, trésors d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

    Comment ? En les distribuant en salle, en DVD/VOD, mais aussi, à l’avenir, en produisant ses propres scenarios.

    Il existe actuellement une offre sans précédent de films d’inspiration chrétienne, produits dans d’autres pays. Aux Etats-Unis, la plupart de ces films à très gros budget sortent sous le label des Majors parce que catholiques, protestants et évangéliques se sont mobilisés massivement pour faire le succès de films engagés comme Heaven is for real, Son of God ou God’s not dead.

    A nous maintenant de démontrer qu’il existe aussi un vrai marché chez nous pour ce qu’on appelle les « faith based movies » (Films basés sur la foi). Et c’est pour cela qu'on a besoin de vous !

    SAJE Belgique est lancée et vous êtes invités à y collaborer collaborer.

    Rejoignez notre groupe « je voudrais voir l’apparition… au cinéma » sur facebook

    Vous y découvrirez la bande annonce, des articles de presse, les séances etc.

    Lien : https://www.facebook.com/groups/376644716136854/

    Quatre raisons nous motivent au lancement de SAJE en Belgique, maintenant :

    unnamed.jpgPrimo. L’étoile de Noël

    Savez-vous que le film d'animation l' « Etoile de Noël » (nativité vue par les animaux de la crèche, très drôle) a réalisé 550.000 entrées en France en décembre 2017 et 0 en Belgique ?

    Pourquoi ? En Belgique, Sony n'a pas voulu le sortir, tandis qu'en France, nous avons développé un partenariat avec Sony pour promouvoir le film dans les réseaux chrétiens. Les résultats ont largement dépassé les attentes. Afin de vous en rendre compte, voici la bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=bWee4VQxjBg

     

    unnamed (1).jpgSecundoTout mais pas ça !

    En décembre 2017, l’excellente comédie italienne « Tout mais pas ça » que nous distribuons en France et en Belgique a remporté le Grand Prix du Festival International du Film de Comédie de Liège (www.fifcl.be ).

    C’est l’histoire d’un brillant chirurgien romain athée dont le fils annonce qu’il veut enter au séminaire. Tout en finesse, c’est une sorte de Don Camillo et Peppone d’aujourd’hui, sans parti pris, vous verrez.

    Fiche du film et bande annonce : https://www.sajedistribution.com/film/tout-mais-pas-%C3%A7a.html. Nous sommes en contact avec quelques salles pour sortir le film en Belgique.

    unnamed (2).jpgTertio. L’apparition

    Ce 14 février, nos amis de O’Brother, distributeur belge, sortent le film « l’Apparition », avec Vincent Lindon dans le rôle d’un journaliste-enquêteur intégré dans une commission d’enquête du Vatican pour faire la lumière sur des apparitions mariales à une jeune fille.

    Un film juste, interpellant et qui respecte le chemin de chacun. Bref, avec la reconnaissance du 70ème miracle de Lourdes ce 11 février, nous ne sommes pas insensibles au parallélisme avec les évènements de Beauraing en 1932 et Banneux en 1933. Nous avons décidé de soutenir la sortie de ce film en Belgique. La Libre du 14 février en a fait sa couverture et 3 pages intérieures. C’est avec ce film que nous allons lancer nos efforts. Voyez plus bas.

    Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=UhI-EitMMfw

    unnamed (3).jpgQuatro. Jésus, l’enquête

    Fin février en France et peut-être en mars en Belgique, nous sortons le film « Jésus, l’enquête », de Jon Gunn. Un journaliste d'investigation au Chicago Tribune et athée revendiqué, Lee Strobel, est confronté à la soudaine conversion de son épouse au christianisme. Afin de sauver son couple, il se met à enquêter sur la figure du Christ, avec l'ambition de prouver que celui-ci n'est jamais ressuscité... D’après le best-seller mondial, tiré de l’histoire vraie de Lee Strobel. 

    Notre avant-première à Paris a rassemblé 730 personnes mais les salles belges n’osent pas encore prendre le risque de sortir ce filmBande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=o4Jhq1wAC9o

    Si vous voulez, ensemble, nous allons y arriver !

    Prochaine étape, motivons nos amis de Sony Benelux pour qu’ils osent sortir leur prochain film sur l’apôtre Paul, dont la sortie mondiale a lieu à Pâques. Nous ne pouvons plus louper cela en Belgique, n’est-ce pas ?

    Comment collaborer ? Voici notre proposition.

    Notre but est de distribuer nos films mais aussi de promouvoir les autres bons films d’inspiration chrétienne en Belgique.

    Ce vendredi 14 février, grosse publicité dans les media pour la sortie du film l'Apparition, que nous soutenons. 

    Démontrons aux critiques de cinéma et aux exploitants de salles de cinéma belge qu’il y a en effet un public pour ce type de films de niche.

    Rappelons-nous des succès des films « des hommes et des dieux » ou « la passion du Christ » auxquels peu de professionnels croyaient.

    Le film l’apparition est sorti sur plus de 12 écrans, Liège, Bruxelles, Namur, LLN, etc, toute la liste est ici :  https://www.cinenews.be/fr/films/l-apparition/ 

    • Rejoignez notre groupe « je voudrais voir l’apparition… au cinéma » sur facebook

    Vous y découvrirez la bande annonce, des articles de presse, les séances etc.

    Lien : https://www.facebook.com/groups/376644716136854/

    Hubert de Torcy & Jacques Galloy

    SAJE Belgique

    www.sajedistribution.com

    4671 SAIVE, BELGIQUE

    belgique@sajeprod.com 

  • Eclipse de Dieu, éclipse de l'homme

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    Dans le cadre des conférences qu’ils organisent à l’Université de Liège, l’Union des étudiants catholiques liégeois et le groupe de réflexion sur l’éthique sociale avaient invité, voici quelque temps, le philosophe Rémi Brague, professeur ordinaire à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et à la Ludwig-Maximilian Universität de Munich. Membre de l’Institut, celui-ci a reçu le Prix 2012 de la Fondation Ratzinger-Benoît XVI. Voici une synthèse de son exposé, dont la transcription intégrale est disponible sur simple demande en s’adressant à notre rédaction.

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    Mort de Dieu, mort de l’homme

    Le titre de cette conférence est une métaphore empruntée à l’œuvre du philosophe juif Martin Buber (Vienne 1878-Jérusalem 1965) illustrant  le thème de la « mort » de Dieu que l’on rencontre aussi chez Max Weber (Le désenchantement du monde, 1917) et, bien sûr, Friedrich Nietzche (le Gai Savoir, 1882) : plus que de triomphe, c’est un cri d’inquiétude auquel répond celui de la mort de l’homme que l’on trouve chez Léon Bloy, Nicolas Berdiaev ou André Malraux: avec la disparition du prototype, la copie doit aussi s'effacer. L'argument a été repris et rendu célèbre par Michel Foucauld (Les mots et les choses, 1966) ramenant toutefois cette idée à une simple "mort de papier", une incohérence rationnelle plutôt  que la mort de l'homme concret. La thèse de Rémi Brague est moins innocente: selon lui, la disparition de Dieu à l’horizon de l’humanité pourrait entraîner celle de l’humanité elle-même, sinon physique en tout cas ontologique: la disparition de ce qui fait l’humanité de l’homme.

    Echec de l’athéisme ?

    Pour Rémi Brague, l’athéisme est un échec. Sa faveur croissante dans l’opinion publique n’est pas une objection relevante. Pour un philosophe, la quantité de gens qui défendent une opinion déterminée n’est pas un argument en soi : ni pour, ni contre. Mais d'autres succès spectaculaires sont à mettre à son crédit:

    Au niveau théorique d’abord, la science moderne de la nature n’a plus besoin d’une religion « bouche-trou » lorsqu’on cherche une explication du monde. Mais, on peut ici se demander si une religion a vraiment jamais prétendu expliquer comment le monde fonctionne. Quoi qu’il en soit, le Dieu horloger de Voltaire a vécu. Cette victoire théorique se complète d’une victoire dans la pratique politique, laquelle montre que les sociétés d’aujourd’hui peuvent s’organiser sans avoir besoin d’un principe supra humain de légitimité. Reste que toutes les religions ne cherchent pas à réglementer la société : on oublie trop à cet égard que le christianisme n’édicte pas de règles de conduite fondamentalement distinctes de celles que la raison naturelle a ou pourrait trouver par ses propres forces.  De fait, le Décalogue qui est ce qu’il a retenu de la Torah des juifs n’est jamais que le « kit » de survie de l’humanité : un minimum.

    Quoi qu’il en soit, les deux « victoires » de l’athéisme sont énormes dans l’histoire de l’humanité. Mais elles appellent tout de même deux observations :

    D’une part, l’athéisme n’est pas nécessairement l’affirmation militante de convictions agressives. Ce peut être d’abord un principe de méthode : une mise entre parenthèses du divin. C’est pourquoi on a inventé des termes comme « agnosticisme », « sécularisme » ou « humanisme » (un parti politique belge d’origine chrétienne a même adopté ce qualificatif). D’autre part, cet agnosticisme lui-même ne concerne pas que les questions religieuses : le positivisme philosophique se contente de connaissances « positives » sur le monde, sans chercher les causes dernières des phénomènes qu’il appréhende.

    Est-il légitime que l’homme existe ?

    Malgré tout cela, l’athéisme contient un défaut mortel, même sous sa forme atténuée de l’ agnosticisme. Il y a, en effet, une question sur laquelle l’athéisme n’a rien à dire dès lors que la racine de l’homme serait l’homme lui-même : s’il n’existe aucune instance supérieure à l’homme, comment celui-ci pourrait-il affirmer sa propre valeur?  Si c’est l’homme lui-même qui se juge, comme dirait Chesterton, c’est le signe du fou, dont l’histoire politique nous montre maints exemples.

    Au tournant des XVIIIe-XIXe siècles, Fichte, radicalisant la philosophie de Kant, croit avoir trouvé la solution : le divin est donné dans la loi morale qui est présente en nous et dont nous aurions tous conscience. Donc, il n’y a pas besoin de foi en Dieu mais, en revanche, il y a quelqu’un en qui nous avons besoin de croire : c’est l’homme.

    Croire en l’homme, malgré ce théâtre de grand guignol que représente l’histoire ? Nous avons eu, au XXe siècle, deux régimes explicitement athées : l’un anti-chrétien parce qu’anti-juif, l’autre anti-juif parce qu’anti-chrétien. « J’ai honte d’être un être humain » disait alors la philosophe allemande d’origine juive Hanna Arendt. Et aujourd’hui la question de la légitimité de l’être humain se fait encore plus concrète parce que nous avons, à grande échelle, les possibilités techniques d’en finir avec l’humanité. Or, comme disait Leibniz, les possibles ont une tendance à exister.  

    Mais, à supposer même que l’athéisme ne tue personne, est-il capable de donner des raisons de vivre ? L’homme n’est peut-être pas le gentil du film hollywoodien, c’est peut-être le méchant ou, comme disait le philosophe angliciste allemand Hartsman, la « sale bête » universellement prédatrice, universellement envahissante ne se contentant pas de sa niche écologique mais faisant irruption partout : si l’homme disparaissait, alors tout de même la nature serait libre.

    Que faire avec ce genre d’argument ?  Une réponse serait de dire qu’il y a un instinct de survie et que l’homme peut bien continuer à exister sans s’occuper de sa propre légitimité. Mais alors, le seul animal qui se pose la question des raisons de ce qu’il fait renoncerait à la raison à propos d’un problème qui met en jeu son existence.

    Cette impasse rationnelle n’appelle qu’une issue raisonnable : c’est de trouver un point de référence extérieur qui puisse dire qu’il est bon qu’il existe des hommes, un levier d’Archimède qui soit en droit de dire, justement parce qu’il n’est pas homme, que celui-ci, malgré tout, doit être sauvegardé et, conclut Rémi Brague, pour nommer ce point de référence extérieur, si vous trouvez un meilleur terme que Dieu, vous me faites signe.

    Dans son célèbre « Drame de l’humanisme athée » publié à la fin de la seconde guerre mondiale, le Père Henri de Lubac estimait que si l’on peut construire une société sans Dieu, elle serait inhumaine. Moins optimiste, Rémi Brague ajoute qu’une telle société serait séculaire au sens propre du terme, c’est-à-dire que raisonnablement, elle ne pourrait donner que la vie d’un individu humain en sa longévité maximale.

    JPSC

  • Flandre : le nombre de prêtres, religieux et religieuses en chute libre

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    Belgique : en Flandre le nombre de prêtres, religieux et religieuses est en chute libre - 15 février 2018


    Les chiffres de la "Nouvelle Evangélisation" voulue par Vatican II

    En 2017, la partie néerlandophone de la Belgique comptait encore 6 197 âmes consacrées, qu’il s’agisse de prêtres, de religieux ou de religieuses. Mais il y a 15 ans, ils étaient encore plus de 14 000. Et tout laisse croire que cette année, il y aura moins de 1 000 prêtres dans la région, en même temps que l’âge moyen de l’ensemble de cette population continue d’augmenter.

    Il y a une centaine d’années à peine, la Flandre était avec la partie catholique des Pays-Bas l’un des principaux pourvoyeurs de missionnaires catholiques dans le monde et ses congrégations étaient florissantes. Ce temps est bien révolu, comme le montrent les statistiques les plus récentes publiées par la revue Kerk en Leven.

    Sur les quelque 6 000 religieux qui restent, les deux tiers sont des femmes, et pour l’ensemble, on constate que la proportion de ceux qui ont plus de 75 ans dépasse désormais les 80 %. Les plus de 90 ans représentent même 15 % de l’ensemble. Seuls 5 % ont moins de 60 ans. Parmi les plus âgés, les missionnaires revenus mourir au pays gonflent les effectifs.

    Quant à la relève, elle est absente. La Flandre comptait en 2017 trois novices dans ses ordres religieux, et une poignée à peine plus importante de religieux ayant prononcé des vœux temporaires : ils étaient cinq.

    Voyant le relatif succès des "Églises du réveil" et autres évangélistes ou pentecôtistes, l'Église conciliaire a vainement tenté de réagir. Ainsi Benoît XVI a créé le «Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation» le 21 septembre 2010.

    Quant à la brochure Métropolis 2012, qui contient 28 pages d'actions appelées «Chemins de Conversion», «Expérience de la Réconciliation», «Enseignement de la Foi», «Témoignage de Conversion»... - et dont la préface est de Mgr Léonard - elle s'intitule tout simplement «La nouvelle évangélisation»...

    Au vu de l'évolution des cinquante dernières années, on peut conclure que le «retour du religieux» est très loin d'être une réalité en Belgique : baisse de la pratique, baisse de la croyance, baisse du sentiment d'être catholique, non compensée par la mise en place d'une "autre Église" voulue par le funeste Concile Vatican II.

    Sources : RéinformationTV / JCR.be / Le soir.be / La Porte Latine du 15 février 2018

  • Allemagne : la multiplication de crimes de haine contre les chrétiens alarme l'archevêque de Bamberg

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    Du site du Frankfurter Allgemeine :

    L'Église consternée par les crimes de haine contre les chrétiens en Allemagne

    Le nombre d'infractions résultant de la haine à l'encontre de personnes en raison de leur religion, notamment contre les chrétiens, a augmenté en Allemagne. L'archevêque de Bamberg, Ludwig Schick, est alarmé.

    L'Église catholique trouve effrayante l'augmentation des crimes de haine contre les chrétiens. L'archevêque de Bamberg, Ludwig Schick, a déclaré au Frankfurter Allgemeine que « la plus grande vigilance est justifiée ». (...)

    Il existe des "tendances à la radicalisation chez certains groupes de musulmans et elles existent également dans d'autres secteurs de la société. Cela crée des dangers pour la cohésion sociale et la coexistence pacifique."

    De plus, l'archevêque Schick a déclaré au Frankfurter Allgemeine que, parmi les réfugiés qui sont venus en Allemagne du Moyen-Orient depuis 2014, il y en a sans aucun doute certains qui "ne comprennent pas ou n'acceptent pas l'ordre libéral de notre pays, et même certains qui sont venus non pas comme réfugiés mais comme terroristes".

    C'est une situation à l'égard de laquelle il faut réagir. « Mais il est vrai aussi, » dit Schick, « ​​que la majorité de ceux qui ont fui la guerre et le chaos, apprécient très bien les réalisations de notre état et de notre société et veulent y prendre part. »

    "On ne peut pas arriver dans notre société sans assumer ses valeurs", a déclaré l'archevêque Schick. "Comment voulez-vous vivre dans un pays en tant que citoyen parmi les citoyens, si vous méprisez les fidèles qui appartiennent à la religion de la majorité !"

    Il convient de noter que «le nombre d'infractions résultant de crimes de haine à l'égard de personnes en raison de leur religion a augmenté globalement ces dernières années. Il y a eu de nombreuses attaques contre les musulmans, contre les demandeurs d'asile parmi lesquels vivent des musulmans, les crimes antisémites ont considérablement augmenté et, comme je l'ai dit, des chrétiens ont également été attaqués. Nous devons réaliser que le respect, le respect de l'un pour l'autre, qui est l'un des fondements de notre régime politique libéral, diminue. "

    L'archevêque Schick a déclaré : "Toutes les personnes sensées et bien intentionnées doivent s'opposer résolument à ceux qui, en raison de leur religion ou de leur idéologie, manquent toujours plus de respect pour leurs semblables. Ça ne marchera pas sans de telles limites! "

    L'année dernière, il y a eu près de 100 attaques contre des chrétiens en Allemagne. Parmi eux, un meurtre, neuf blessés et un cas d'incendie criminel. Dans environ un quart des cas, des églises et des symboles chrétiens ont été attaqués. Au moins 14 attaques auraient eu lieu entre demandeurs d'asile et réfugiés.

  • Carême : et si nous décidions de ne rien préférer à l'amour du Christ ?

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    Ce pourrait être le fil rouge de notre carême : une conversion qui nous amènerait à ne rien préférer à l'amour du Christ :

    Ne rien préférer au Christ, homélie par le  (source)

    Il y a deux manières, vous le savez, d’accomplir le cours de son existence. Il y a la manière de la feuille morte: à la surface des eaux, elle se laisse emporter, ballotter, au gré des courants et, finalement, elle échoue, inutile, sur le rivage. Et puis il y a la manière du poisson: il sait où il va et il se dirige en fonction de ce but, utilisant les courants, parfois même à contre courant.

    Eh bien, frères et sœurs, que sommes-nous: feuille morte ou bien poisson? C’est-à-dire: nous laissons-nous porter passivement par le flux des événements contradictoires ou bien, avec la grâce de Dieu, essayons-nous de nous prendre en main, de construire notre vie chrétienne de façon responsable? Cette dernière hypothèse – qui est la bonne – implique fondamentalement un choix, le choix résolu de suivre Jésus-Christ envers et contre tout, le choix de ne rien préférer à l’amour du Christ, comme le demande saint Benoît. Tant que cette décision de base ne sera pas prise, nous n’avancerons pas d’un pouce, nous stagnerons, nous tournerons en rond.

    Bref, en un mot comme en mille, il faut choisir. Or, c’est bien connu, choisir, c’est sacrifier. S’engager dans une direction, c’est s’éloigner d’autant des autres. Choisir d’épouser Juliette, c’est renoncer à Cunégonde, qui pourtant n’était pas mal non plus. Or notre problème, c’est que nous avons peur et que nous ne voulons rien lâcher. Au fond, nous voudrions, comme on dit, avoir et le beurre et l’argent du beurre. La Vie éternelle, d’accord… mais à condition de ne rien laisser passer des petits plaisirs de ce monde. Au cas où… Hommes de peu de foi, nous sommes comme ces israélites à l’âme partagée qui, ne pouvant se décider, balançaient entre Dieu et Baal, car il est plus sûr, n’est-ce pas? d’avoir deux fers au feu.  »  Jusqu’à quand, leur reproche le prophète Élie, clocherez-vous des deux jarrets. Si le Seigneur est Dieu, suivez-le; si c’est Baal, suivez-le  » (I R 18, 21). Nul ne peut servir deux maîtres à la fois. Il faut choisir.

    Et c’est d’ailleurs dans ce choix que s’affirme la vraie liberté. Parfois, on s’imagine (bien à tort, mais vous l’entendrez souvent) que la liberté c’est de ne pas choisir, de ne pas s’engager, de dire  » non « . On  » garde sa liberté « . Mais la source qui jaillit de terre, si elle ne s’engage pas dans une direction déterminée, va très vite transformer tout le sol en bourbier. De même notre liberté. Car, en fait, la liberté, c’est cette aptitude étonnante que nous avons à pouvoir nous donner, nous engager, dire  » oui « , non pas sous la pression des contraintes extérieures mais du plus profond de nous-mêmes. C’est donc en choisissant, en se donnant, qu’on exerce vraiment sa liberté et à tout vouloir garder, on risque de tout perdre. On se retrouve alors au milieu ou, pire, au soir de sa vie, les mains vides et le coeur triste, parce qu’on n’a rien donné, rien construit, sous prétexte de préserver sa liberté. Et de toute manière, le temps a choisi pour nous.

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  • L'art moderne a-t-il perdu la tête ? Deux entretiens avec Jean Clair

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    Du site CanalAcadémie.com :

    La fabrique des monstres : l’art moderne a-t-il perdu la tête ?
    Entretien avec Jean Clair, de l’Académie française, sur son livre « Hubris". (1/2)

    De livres en livres, Jean Clair, de l’Académie française depuis 2008, s’en prend à l’actuelle décomposition de la culture visuelle – les anciens « beaux-arts ». Depuis Marcel Duchamp, et ceux qui lui emboitèrent le pas, une certaine conception classique a explosé. Nous avons quitté, dit Jean Clair, l’œuvre pour l’objet brut, le symbolique pour un réel écrasé sur lui-même, la re-présentation pour la platitude, le goût du monde pour la jouissance de l’im-monde, la peinture accrochée au mur pour les « installations » à même le sol. D’où vient ce processus barbare ? De l’extérieur ? Ce serait trop simple ! Il vient de l’intérieur, mis en œuvre par ceux-là même qui sont censés être les dépositaires d’un héritage artistique. En devenant contemporain, l’art n’a pas explosé, il a implosé sous l’effet de ces « barbares de la civilisation » - selon l’expression de Chateaubriand.

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    Les œuvres d’art peuvent-elles exister quand s’est perdu le sens du sacré et de la transcendance ?
    Entretien avec Jean Clair, de l’Académie française (2/2)

    Dans un premier entretien, Jean Clair, autour de son livre Hubris a dit l’importance du re-gard porté sur ce qui nous environne etles images formées par les artistes pour mieux comprendre la terre sur laquelle nous sommes. Garder, prendre avec. Les images sont là pour faire des hommes les gardiens du monde – pour éviter qu’il ne devienne im-monde, hostile à la présence des hommes. Dans ce second entretien, Jean Clair revient sur la dégradation de la Culture. La Culture est une « qualité qui unit et élève » alors que le culturel « disperse, éparpille, dégrade, disqualifie ». La culture en train de disparaître au profit du culturel – et des agents qui en font la promotion – suppose une con-templation des œuvres d’art – au sens d’un culte rendu au beau et d’un temple pour ceux qui s’introduisent dans ce culte.

     

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