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  • Reprise des célébrations : les négociations sont en cours...

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    Négociations sur la reprise des célébrations dans les églises

    Communiqué de presse :

    Les chefs des cultes reconnus en Belgique ont été reçus par le Ministre de la Justice Koen Geens. Mgr Guy Harpigny, Évêque de Tournai, et Mgr Johan Bonny, Évêque d’Anvers, y ont représenté le culte catholique. La réunion s’est déroulée dans un excellent esprit de travail et en bonne concertation avec l’ensemble des chefs de culte.

    Le Ministre de la Justice a exprimé sa reconnaissance aux représentants sur la manière dont ont été appliquées les règles édictées par le Conseil national de Sécurité du Gouvernement Fédéral.

    La reprise progressive des cultes publics est examinée avec le Conseil national de Sécurité, en prévoyant toutes les règles de sécurité sanitaires.

    Un message commun sera adressé par les responsables des cultes dès qu’un accord sera conclu, et ce en fonction du déconfinement progressif en cours.

    Il est rappelé que les églises restent normalement ouvertes pour la prière personnelle, dans le respect des distanciations sanitaires et que les célébrations enregistrées peuvent se dérouler avec un maximum de 10 personnes présentes en ce compris celles qui procèdent à l’enregistrement.

    Les Évêques ont toute confiance dans le travail constructif en cours et plaident pour la reprise la plus rapide des célébrations publiques.

    Les Évêques de Belgique

    SIPI – Bruxelles, mardi 5 mai 2020

  • Temps pascal en confinement; feuillet du mardi (5 mai) de la 4e semaine : Frère Martin Luther par Bernanos

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    2020_05_05_10_54_22_Greenshot.pngTELECHAGER le PDF

  • Le cardinal Tagle de plus en plus incontournable ?

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    Le cardinal Tagle promu cardinal évêque. Un papabile de plus en plus incontournable ?

    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Le cardinal Luis Antonio Tagle promu par le pape François au sein de l’ordre des cardinaux-évêques

    05/05/2020

    Le 1er mai, le pape a annoncé la promotion du cardinal Tagle, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, au sein des cardinaux-évêques – l’un des trois ordres du Collège des cardinaux. Une décision qui vient confirmer la confiance du pape envers le cardinal philippin, contrairement à l’avis de Rodrigo Duterte qui affirmait, en février, que le cardinal Tagle avait été « retiré » de l’archidiocèse de Manille à cause de sa mobilisation politique. « Contrairement à ce que croyait le président Duterte, je pense qu’il est clair que le cardinal Chito [ainsi qu’il est surnommé] a toujours l’amitié du pape », assure Mgr Bastes, ancien président de la commission épiscopale philippine pour la mission.

    Le cardinal Luis Antonio Tagle, 62 ans, nouveau préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a été promu par le pape François dans l’ordre des cardinaux-évêques. Ainsi, il devient le seul Asiatique à faire partie des onze cardinaux-évêques, l’un des trois ordres du Collège des cardinaux. Le cardinal Tagle a quitté son archidiocèse de Manille – dont il a été le 32e archevêque entre 2011 et 2019 – en février dernier pour assumer sa nouvelle responsabilité au Vatican. La nouvelle promotion du cardinal philippin a été annoncée par le Saint-Siège le 1er mai. Le père Ranhilio Aquino, doyen de l’École supérieure de droit San Beda de Manille, explique que les cardinaux sont divisés en trois ordres, dont les cardinaux-évêques, les cardinaux-prêtres et les cardinaux-diacres. « Les premiers sont des cardinaux titulaires d’un des sept diocèses suburbicaires situés autour de Rome », ajoute-t-il. « Les cardinaux-prêtres sont les plus nombreux au sein du Collège des cardinaux, et jusqu’à maintenant, c’était le cas de tous les cardinaux asiatiques. Ces derniers sont en général titulaires d’une paroisse romaine. C’était le cas du cardinal Tagle jusqu’à aujourd’hui », poursuit-il. « Enfin, il y a les cardinaux-diacres. Ce sont les cardinaux qui servent la curie romaine ou qui avaient déjà atteint l’âge de 80 ans quand ils ont été créés cardinaux. »

    Parmi les cardinaux-évêques, outre le cardinal Tagle, on compte notamment le cardinal Pietro Parolin (Secrétaire d’État du Saint-Siège), le cardinal Leonardo Sandri (préfet de la Congrégation pour les Églises orientales), le cardinal Marc Ouellet (préfet de la Congrégation pour les évêques) et le cardinal Fernando Filoni (prédécesseur du cardinal Tagle au sein de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples). En mars, le président philippin Rodrigo Duterte avait prétendu que le cardinal Tagle avait été retiré de l’archidiocèse de Manille parce que le pape François était « en colère » contre lui à cause de sa mobilisation politique. Mgr Pablo Virigilo David, vice-président de la Conférence des évêques philippins, avait dénoncé les commentaires du président Duterte comme « parfaitement ridicules », en estimant que Rodrigo Duterte devait « cesser de perdre son temps en faisant des remarques sans fondement » et se préoccuper plutôt « des vrais questions urgentes ». De son côté, Mgr Arturo M. Bastes, ancien président de la Commission pour la mission au sein de la Conférence épiscopale philippine, estime que la nouvelle promotion du cardinal Tagle prouve qu’il a gagné la confiance du pape. Avec ce nouveau titre, bien que symbolique, le cardinal philippin se voit confier une place prééminente au sein du Collège des cardinaux. « Contrairement à ce que croyait le président Duterte, je pense qu’il est clair que le cardinal Chito [ndlr : ainsi qu’il est surnommé familièrement] a toujours la confiance et l’amitié du pape », assure Mgr Bastes.

    (Avec Ucanews, Manille)

  • Les douze centres psychiatriques des Frères de la Charité en Belgique ne sont plus considérés comme «catholiques»

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    Lu sur De Morgen de ce 5 mai, p. 11:

    Les Frères de la Charité exclus

    Le cardinal Luis F. Ladaria a signé une lettre le 30 mars 2020 dans laquelle il décide que les douze centres psychiatriques des Frères de la Charité en Belgique ne sont plus considérés comme «catholiques». La raison en est les nombreuses années de querelles entre les la branche belge de l'organisation et les échelons supérieurs de Rome, qui trouvent inacceptable que les Frères aient décidé en 2017 que l'euthanasie dans les centres psychiatriques devrait être possible dans certaines circonstances. "Le Vatican et le conseil général des Frères de la Charité ne se sont jamais mis d'accord avec cette ouverture vers l'euthanasie, car elle est contraire à la doctrine de l'Eglise", explique Emmanuel Van Lierde, rédacteur en chef de l'hebdomadaire d'opinion chrétien Tertio, qui a rendu compte de l'affaire mercredi." L'organisation belge a été invitée à plusieurs reprises à ajuster sa vision, mais ni les uns ni les autres n'ont voulu plier. » A présent, la congrégation veut rompre les liens. Il est difficile de mesurer l'ampleur de l'impact. L'instance dirigeante de la congrégation déclare que les bâtiments des centres psychiatriques sont sa propriété. Les Frères devront-ils payer un loyer? Et les Frères de la Charité? Les Frères de la Charité emploient des milliers de personnes dans notre pays. Non seulement dans les centres psychiatriques, mais aussi dans l'éducation. "Nous regrettons et contestons cette décision", a déclaré le président Raf De Rycke. "Il est regrettable qu'un sujet sensible et complexe tel que l'euthanasie soit exploité dans un conflit plus large et plus ancien entre le gouvernement général (de la congrégation) et notre région."

  • Les évangéliques seraient-ils les derniers boucs émissaires de la longue histoire des épidémies ?

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    Lu sur LeTelegramme.fr :

    À Mulhouse, l’église évangélique vit dans la peur

    Fin février, l’église La Porte ouverte chrétienne, à Mulhouse, avait accueilli 2 000 fidèles pour un rassemblement évangélique.

    Fin février, l’église La Porte ouverte chrétienne, à Mulhouse, avait accueilli 2 000 fidèles pour un rassemblement évangélique. (Photo EPA)

    Avant le coronavirus, l’église évangélique La Porte ouverte chrétienne était bien intégrée à Mulhouse. Désignée comme responsable de la propagation du virus en France, elle vit aujourd’hui « dans la peur et dans la haine ».

    Samuel Peterschmitt, pasteur principal de l’église évangélique La Porte ouverte, est un homme charismatique et spontané, connu par ses « cultes » (messes) qui mettent Jésus Christ et la Bible en avant. Il est sorti considérablement affaibli par sa contamination au Covid-19. Pour évoquer la crise, entre deux quintes de toux , il en réfère à la souffrance biblique du prophète Job : « Sa situation a été bouleversée quand Dieu a décidé de lui faire subir des épreuves, il a alors tout perdu ». Sa voix se teinte d’émotion. Le pasteur précise que « tout allait bien auparavant pour l’église, mais soudain, l’image a changé. On nous accuse d’être responsables d’un virus pour lequel personne ne nous avait avertis ».

    Située dans le quartier de Bourtzwiller, qui fut souvent le théâtre de violences et de trafic de drogues, l’église évangélique La Porte ouverte mérite bien son nom. Si des décennies de désindustrialisation et de chômage ont laissé des traces dans la population, l’église a toujours su porter un message d’espoir à toutes les personnes dans le besoin.

    Affaiblis par cinq jours de jeûne

    En février, le destin de l’église a basculé. En cette semaine de carême, 2 000 fidèles sont venus de la région Grand-Est et des pays voisins, comme l’Allemagne, la Belgique et la Suisse, et se sont joints aux membres habituels de La Porte ouverte. « Ils finissaient cinq jours de jeûne et de prières, ils étaient très vulnérables », précise la Suisse Eliette Goetschmann, fervente évangélique. C’est au cours de ce rassemblement que nombre d’entre eux ont été contaminés et qu’on a assisté à la diffusion virale à travers le pays et même à l’étranger.

    Deux mois après, le pasteur Samuel Peterschmitt revient sur le lourd bilan : «70 personnes ont été hospitalisées et une trentaine est décédée », parmi les membres de l’église.

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  • La nouvelle biographie de Benoît XVI par Peter seewald ne sera sans doute pas un best-seller

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    De nieuwe pausbiografie van Peter Seewald ©  Peter Seewald/Uitgeverij Droemer

    De Philippe Keulemans sur Kerknet.be :

    Benoît XVI sur sa démission et son rôle de pape émérite

    4 MAI 2020

    Aujourd'hui, la biographie tant attendue du pape émérite Benoît XVI par le journaliste allemand Peter Seewald a été publiée en plusieurs langues.

    À compter d'aujourd'hui, lundi 4 mai 2020, la nouvelle biographie du pape de Peter Seewald est en librairie en Allemagne et dans d'autres pays. Dans ce document, le pape émérite Benoît XVI s'exprime, entre autres, contre le mariage homosexuel et l'avortement et ce qu'il appelle le succès croissant d'une croyance antichrétienne qui est en hausse dans le monde entier et qui est la véritable menace pour l'Église catholique romaine. Quiconque ose s'opposer à cette dictature mondiale d'idéologies apparemment humanistes est, selon lui, socialement excommunié: il y a cent ans, tout le monde aurait pensé qu'il était absurde de parler de mariage homosexuel. Aujourd'hui, ceux qui s'y opposent sont socialement excommuniés. Il en va de même pour l'avortement et pour la production d'êtres humains en laboratoire. La crainte de ce pouvoir spirituel de l'anti-christ vient dès lors naturellement, dit le pape émérite dans la biographie de 1 184 pages.

    La retraite papale a été soigneusement préparée

    L'auteur Peter Seewald dit qu'il se rend compte que sa biographie très longue et complète ne deviendra pas un best-seller, contrairement à ses précédentes biographies du pape. Dans son nouveau livre, il décrit la vie du cardinal Jozeph Ratzinger, âgé de 93 ans, avec empathie et le protège également des critiques. Le passage avec des arguments anciens et nouveaux à propos de sa retraite anticipée en 2013 et de la façon dont il essaie de remplir le rôle spirituel du pape émérite est passionnant. Parfois, les déclarations du chef de l'Église, que certains ont déjà qualifié de docteur de l'Église, résonnent avec amertume sur la façon dont ses déclarations ont été reçues à l'époque. Seewald décrit comment le pape allemand et son entourage ont méticuleusement préparé l'étape de sa démission - pour la première fois en plus de 600 ans - et comment ils ont réussi à garder cette décision révolutionnaire secrète pendant des mois. Pas une tâche facile au Vatican.

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  • Jusqu'où l'État peut-il intervenir dans les affaires de l'Église ?

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    D'Odon de Cacqueray sur le site de l'Homme Nouveau :

    Mgr Dominique Lebrun : jusqu'où l'État peut-il intervenir dans les affaires de l'Église ?

    Mgr Dominique Lebrun : jusqu'où l'État peut-il intervenir <br>dans les affaires de l'Église ?

    Les fidèles catholiques devront-ils vraiment attendre le 2 juin pour accéder aux sacrements ? N'est-il pas possible de mettre en place des mesures sanitaires ? L'État est-il légitime lorsqu'il interdit l'exercice du culte ? De nombreuses questions se posent en cette période exceptionnelle mais les mesures adoptées par le gouvernement à cause du Coronavirus mettent en lumière des questions plus profondes, justement sur l'articulation des autorités politique et religieuse comme par exemple la difficulté que pose l'obligation du mariage civil avant le mariage religieux. 

    Entretien avec Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen
    Propos recueillis par Odon de Cacqueray

    Lors d’échanges préalables aux annonces du Premier Ministre, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a transmis les propositions de la Conférence des évêques de France. Avez-vous l’impression qu’elles ont été prises en compte ? 

    Au moment où le Premier Ministre a parlé, il n’a pas évoqué ces échanges préalables. D’où une grande surprise de notre côté, plutôt désagréable, qui explique que plusieurs d’entre nous ont réagi avec une certaine vivacité. La liberté de culte ne peut pas être considérée comme la dernière roue du carrosse de la nation française. Depuis, nous avons eu un nouveau contact et l’assurance que le dialogue repartirait à partir des propositions faites par la Conférence des évêques de France pour que nous puissions assister à la messe dans le respect de la santé publique. Notre travail conjoint avec le gouvernement avait été réalisé à son initiative. Il nous avait été demandé comment nous envisagions la reprise du culte en fonction des orientations de l’époque : le taux de remplissage des églises et l’empêchement de passer d’une région à une autre. 

    Nous avons appris qu’il n’y aurait sûrement pas de reprise du culte avant le 2 juin. Pourquoi n’y a-t-il pas eu de recours juridique pour faire respecter cette liberté de culte ? 

    Si vous m’interrogez en ce qui concerne la Conférence des évêques, je ne sais pas à ce stade. Pour ce qui est de ma responsabilité, au niveau de mon diocèse, il me semble que nous sommes dans une situation exceptionnelle : le dialogue n’est pas rompu. J’ai d’ailleurs une bonne communication avec le préfet de ma région. Il faut donc continuer le dialogue sans exclure les moyens juridiques. Un sujet important est levé, sur lequel il faudra se pencher : comment se combine cette liberté de culte avec des mesures sanitaires dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles peuvent et doivent être prises, en s’imposant à tous. Il y a là une question difficile et délicate : jusqu’où peut entrer l’autorité étatique dans le déroulement même de nos célébrations ? L’État est légitime pour annoncer : « il y a un danger sanitaire à se réunir ou à se déplacer à plus de 100 mètres de son domicile, etc. » Ces règles s’imposent. Mais la façon dont ces mesures se répercutent sur le déroulement liturgique et rituel nous incombe. Je pense que lors des dernières discussions, il y avait un accord de principe sur ces aspects. Les mesures annoncées concernent la limitation des déplacements inter-régionaux et des contacts, le respect des distances physiques et des gestes barrières. D’une manière assez légitime, notre culte étant public, l’État nous demande comment nous allons faire respecter ces mesures. Nous devons continuer à dialoguer pour trouver un accord. 

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  • Secrets d'Histoire sur la petite Thérèse : un sans faute de Stéphane Bern

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    Replay Secrets d'Histoire - Thérèse, la petite sainte de Lisieux ...

    On pouvait non pas s'attendre au pire mais tout au moins redouter des notes discordantes, des interventions défavorables de prétendus "spécialistes", des "éclairages scientifiques" réductionnistes... il n'en a rien été. Une émission respectueuse de son sujet, faisant toute sa place à la spiritualité de Thérèse, retraçant scrupuleusement son itinéraire, donnant largement la parole à des biographes qui font l'apologie de la sainte ou à des religieux et des religieuses de son ordre. A n'en croire ni ses yeux ni ses oreilles. Rien n'y manquait, même pas les témoignages d'Edith Piaf, de François Mitterand ou de Natasha Saint-Pier. Il faut saluer le courage de Stéphane Bern qui a osé proposer une telle émission dans le contexte actuel, pas franchement favorable au catholicisme, et aussi son savoir-faire car il a fallu réunir et stimuler tous ceux qui ont participé à sa réalisation et qui doivent être peu accoutumés à mettre en valeur de telles destinées. 

    Merci, Monsieur Bern.

    Pour aller plus loin : lire cet article sur aleteia qui nous éclaire sur les coulisses de cette émission

    et aussi : https://www.france-catholique.fr/Le-temoignage-de-Therese.html

    Rediffusion de l'émission : sur France3, le mardi 19 mai à 00H45 et sans doute un jour sur TV5 Monde.

  • France-Déconfinement : le Premier Ministre, Edouard Philippe, envisage une reprise des offices religieux dès le 29 mai

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    Il s’agit du week-end de la Pentecôte : l’une des fêtes majeures de la liturgie chrétienne. Lu ce lundi 4 mai sur le site web de « Valeurs Actuelles » :

    « Le Premier ministre a annoncé devant le Sénat que le gouvernement était “prêt à étudier” la reprise des offices religieux le 29 mai au lieu de la date du 2 juin, initialement décidée. 

    La messe sera-t-elle dite à partir du 29 mai? Nombreux étaient ceux dans l’incompréhension après le maintien de l’interdiction des cérémonies religieuses après le confinement. C’était le cas de l’archevêque de Rouen, Dominique Lebrun qui avait demandé à l’Etat de « reconsidérer ce choix » le 30 avril dernier. Son vœu a été exaucé. Ce lundi 4 mai, Edouard Philippe a annoncé, devant le Sénat, que le gouvernement était « prêt à étudier » la reprise des offices religieux le 29 mai au lieu de la date du 2 juin précédemment établie, comme le relaye BFMTV. Une seule condition : que « la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement », déclare le Premier ministre. En effet, beaucoup de cultes ont « fait des propositions, pour concilier le déroulement de leurs réunions avec les exigences de distanciation physique », explique-t-il. 

    Les ministres du culte enfin compris 

    La date du 29 mai n’a pas été choisie au hasard par le gouvernement puisqu’elle « correspond pour plusieurs cultes à des fêtes ou à des étapes importantes du calendrier religieux ». Le Premier ministre a ainsi compris le « désarroi » de nombreux croyants privés des rassemblements, les seuls « sources vivantes de leur foi ». Edouard Philippe poursuit : « Ils ont dû renoncer à beaucoup de ces rites qui marquent les grands moments de la vie. Je pense aux moments de fêtes autant qu’aux moments de deuils. » Le chef du gouvernement dit « comprendre » les ministres du culte, mais leur demande d’attendre encore un peu pour que le pays n’ait « pas à regretter une décision précipitée », prévient-il. »

    Ref. France : le Premier Ministre, Edouard Philippe, envisage une reprise des offices religieux dès le 29 mai

    JPSC

  • RDC : dans la mare aux crocodiles

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    La multiplication des poursuites, en RDCongo, contre de hauts personnages accusés de détournements de fonds, sème la confusion sur la scène politique. Pour tenter d’y voir plus clair, La Libre Afrique.be a interrogé le politologue Jean Omasombo, professeur à l’Université de Kinshasa et chercheur au Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren (Bruxelles). Entretien avec Marie-France Cros :

    "De toutes les inculpations signifiées ces dernières semaines à des figures politiques de la RDCongo, laquelle vous paraît-elle la plus significative?

    « Celle de Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président Tshisekedi. Bien que Joseph Kabila ne l’aime pas depuis leur rupture de 2009, Vital Kamerhe avait, en 2013, offert ses services à celui qui était encore le chef de l’Etat à l’époque, dans le cadre des « Concertations nationales », espérant être nommé Premier ministre. Mais Kabila n’en avait pas voulu et avait reconduit Augustin Matata. En 2015, Kamerhe s’était alors rapproché de Moïse Katumbi, qui venait de prendre ses distances avec Kabila. Mais en juin 2016, lors de la réunion de Genval (Belgique) pour unifier l’opposition, Katumbi avait dribblé Kamerhe en gagnant le soutien de Etienne Tshisekedi, alors que l’élection présidentielle était en vue, soutien que Kamerhe n’était jamais parvenu à obtenir, en particulier en 2011. Mais le Vieux décède en février 2017. Pendant la campagne électorale du dernier trimestre 2018, Kamerhe – que Bemba et Katumbi ne supportent pas – rallie Félix Tshisekedi, plus par faiblesse et opportunisme que par conviction. Avec ce dernier, il va signer, à Nairobi, un accord qui éloignait le duo du reste de l’opposition et prévoyait qu’à la prochaine campagne pour une présidentielle Tshisekedi soutiendrait Kamerhe pour la magistrature suprême. Kamerhe a donc fait élire Joseph Kabila en 2006 et permis de nouer le deal Kabila-Tshisekedi de 2018, hissant ce dernier à la Présidence. C’est un faiseur de roi. Mais je doute qu’il soit jamais roi lui-même. C’est un architecte politique bon joueur, intelligent et opportuniste certes, mais il a peu de chance d’atteindre le sommet du pouvoir (Premier ministre ou chef de l’Etat) parce qu’il est défavorisé par son manque de base politique conséquente. »

    Si les poursuites judiciaires à son encontre devaient aboutir à une condamnation, quelles en seraient les conséquences politiques?

    « Le « lynchage » public de Kamerhe me semble être décidé à la fois par Kabila et Tshisekedi. On irait vers sa mort politique. Car, même si tous puisent impunément dans les caisses de l’Etat, avec une telle condamnation Kamerhe deviendrait un voleur attitré. Son effacement libère deux espaces : a) il consacre la mort de CASH (NDLR: alliance UDPS et UNC, le parti de Kamerhe) et l’UDPS, que l’omniprésence de Kamerhe indispose, va occuper seule l’étroit couloir de pouvoir jusque-là laissé par le camp Kabila ; b) Félix Tshisekedi, qui passe aux yeux de tous pour l’élève de Kamerhe, ne disposerait désormais plus que de sa « ceinture ethnique » (dont sa troupe de militants de rue) comme bouclier; il se fragilise puisqu’il est désormais placé directement face à Joseph Kabila. Sans capacité de déséquilibrer l’armature du camp kabiliste, qui l’étouffe, Tshisekedi fait figure de prochaine proie d’un Joseph Kabila impatient de regagner au plus vite son poste. » 

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  • Michel Houellebecq : « Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire. »

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    De Michel Houellebecq sur France Inter :

    « Je ne crois pas aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant » - Michel Houellebecq

    Michel Houellebecq est écrivain. C'est la première fois qu'il s'exprime depuis le début de la pandémie. Dans cette lettre, il récuse l’idée de l’avènement d’un monde nouveau après la crise du coronavirus. Son texte et la lecture proposée par Augustin Trapenard, sont reproduits dans leur version intégrale.

    EN UN PEU PIRE

    réponses à quelques amis

    Il faut bien l’avouer : la plupart des mails échangés ces dernières semaines avaient pour premier objectif de vérifier que l’interlo­cuteur n’était pas mort, ni en passe de l’être. Mais, cette vérification faite, on essayait quand même de dire des choses intéressantes, ce qui n’était pas facile, parce que cette épidémie réussissait la prouesse d’être à la fois angoissante et ennuyeuse. Un virus banal, apparenté de manière peu prestigieuse à d’obscurs virus grippaux, aux conditions de survie mal connues, aux caractéristiques floues, tantôt bénin tantôt mortel, même pas sexuellement transmis­sible : en somme, un virus sans qualités. Cette épidémie avait beau faire quelques milliers de morts tous les jours dans le monde, elle n’en produisait pas moins la curieuse impression d’être un non-événement. D’ailleurs, mes estimables confrères (certains, quand même, sont estima­bles) n’en parlaient pas tellement, ils préféraient aborder la question du confinement ; et j’aimerais ici ajouter ma contribution à certaines de leurs observations.

    Frédéric Beigbeder (de Guéthary, Pyrénées-Atlantiques). Un écrivain de toute façon ça ne voit pas grand monde, ça vit en ermite avec ses livres, le confinement ne change pas grand-chose. Tout à fait d’accord, Frédéric, question vie sociale ça ne change à peu près rien. Seulement, il y a un point que tu oublies de considérer (sans doute parce que, vivant à la campagne, tu es moins victime de l’interdit) : un écrivain, ça a besoin de marcher.

    Ce confinement me paraît l’occasion idéale de trancher une vieille querelle Flaubert-Nietzsche. Quelque part (j’ai oublié où), Flaubert affirme qu’on ne pense et n’écrit bien qu’assis. Protesta­tions et moqueries de Nietzsche (j’ai également oublié où), qui va jusqu’à le traiter de nihiliste (ça se passe donc à l’époque où il avait déjà commencé à employer le mot à tort et à travers) : lui-même a conçu tous ses ouvrages en marchant, tout ce qui n’est pas conçu dans la marche est nul, d’ailleurs il a toujours été un danseur dionysiaque, etc. Peu suspect de sympathie exagérée pour Nietzsche, je dois cependant recon­naître qu’en l’occurrence, c’est plutôt lui qui a raison. Essayer d’écrire si l’on n’a pas la possi­bilité, dans la journée, de se livrer à plusieurs heures de marche à un rythme soutenu, est fortement à déconseiller : la tension nerveuse accumulée ne parvient pas à se dissou­dre, les pensées et les images continuent de tourner douloureuse­ment dans la pauvre tête de l’auteur, qui devient rapidement irritable, voire fou.

    La seule chose qui compte vraiment est le rythme mécanique, machinal de la marche, qui n’a pas pour première raison d’être de faire apparaître des idées neuves (encore que cela puisse, dans un second temps, se produire), mais de calmer les conflits induits par le choc des idées nées à la table de travail (et c’est là que Flaubert n’a pas absolument tort) ; quand il nous parle de ses conceptions élaborées sur les pentes rocheuses de l’arrière-pays niçois, dans les prairies de l’Engadine etc., Nietzsche divague un peu : sauf lorsqu’on écrit un guide touristique, les paysages traversés ont moins d’importance que le paysage intérieur.

    Catherine Millet (normalement plutôt parisienne, mais se trouvant par chance à Estagel, Pyrénées-Orientales, au moment où l’ordre d’immobilisation est tombé). La situation présen­te lui fait fâcheusement penser à la partie « anticipation » d’un de mes livres, La possi­bilité d’une île.

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  • Déconfinement : entre prudence et impatience

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    Dans sa newsletter mensuelle (mai 2020)  l’abbé Ralph Schmeder, responsable du service de presse du diocèse de Liège écrit :

    « Chère lectrice, cher lecteur,

    Récemment, une paroissienne engagée publiait une lettre ouverte dans laquelle elle exprimait ses frustrations et son impatience : « Dans toutes les communications sur les secteurs impactés par les mesures de confinement, il y a un grand oublié : c’est la face spirituelle de l’homme. (…) Pourquoi ne communique-t-on jamais sur les mesures prises à l’égard des célébrations religieuses ? »

    Je dois vous avouer que moi aussi, j’ai été déçu, en suivant la conférence de presse du gouvernement le 24 avril dernier, de ne rien entendre au sujet des célébrations dans les églises, temples et mosquées de notre pays. On peut comprendre que les secteurs de l’économie, de l’enseignement et du monde médical et social aient la priorité dans la relance de la vie publique, mais de là à ne donner aucune perspective aux représentants des cultes, il y a un pas.

    Nos évêques ont réagi au début de la semaine en exprimant publiquement leur souhait de reprendre les activités paroissiales. On attend donc avec impatience une prise de position des décideurs politiques.

    En même temps, comme pour les autres domaines, nous savons très bien que l’après-confinement sera assez différent de l’avant. Les paroisses devront prendre des mesures pour protéger les pratiquants dont une bonne partie est composée des fameux « groupes à risque », notamment de personnes âgées. Les salutations et échanges de paix devront se faire à distance… Comment imaginer une chorale où chaque membre doit rester à plus d’un mètre et demi des autres chanteurs ? Comment célébrer les « grandes occasions » comme les premières communions, les professions de foi ou les confirmations, mais aussi certains mariages et baptêmes ou certaines funérailles, lorsque la distanciation physique sera obligatoire ? Comment chanter et communier avec un masque sur la bouche ? Les évêques ont déjà élaboré un « code de bonne conduite », mais il n’a pas de sens tant que le feu vert des autorités n’est pas donné.

    On peut aussi se demander quelle sera la réaction des catholiques habitués à la messe hebdomadaire, voire quotidienne pour certains. Vont-ils revenir en masse, soulagés de ne plus devoir se contenter d’une communion spirituelle devant un écran de télévision ou d’ordinateur, ou bien ont-ils « pris le pli » d’une pratique plus « électronique » ? L’envie de retrouver la communauté paroissiale sera-t-elle plus forte que la peur de la contamination ?

    Des questions auxquelles il est impossible de répondre maintenant. Pour certains, cette période qui approche de sa fin a été l’occasion d’une redécouverte spirituelle, et ils voudront l’approfondir par la fréquentation plus régulière d’une communauté, mais la tendance inverse est possible aussi : on nous a tellement sensibilisé ces dernières semaines à une « pratique intérieure » que certains ne ressentent peut-être plus le besoin de la partager avec d’autres.

    Reste à espérer que l’Eglise retrouve son dynamisme et sa visibilité. Finalement, le nombre assez impressionnant de manifestations qui ont dû être annulées ou reportées n’est-il pas le signe que nos paroisses, aumôneries, mouvements et associations sont des acteurs très actifs et présents dans la société ?

    Bon déconfinement à chacune et chacun,

    Ralph SCHMEDER, responsable du Service de Presse »

    Ref. Déconfinement : entre prudence et impatience

    JPSC