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  • Le Congo de Léopold II : des dérapages incontestables

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    De Paul Vaute sur le blog "Le passé belge" :

    Civilisation, exploitation, exactions…: le Congo léopoldien (1)

    Pour le Roi comme pour ses contemporains, il n’y avait pas de contradiction entre l’élévation des peuples coloniaux et l’enrichissement de la métropole. Mais sur le terrain, on ne peut nier que l’entreprise a dérapé, même si les accusations récurrentes furent au départ étroitement liées aux ambitions britanniques en Afrique centrale (1885-1908)

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    Cette superposition de la carte du Congo (frontières en pointillé) sur celle de l’Europe donne une idée de l’immensité du territoire. (Source: n. 2, p. 69)

    L’abondante bibliographie de notre histoire coloniale s’est enrichie de trois ouvrages centrés sur la période léopoldienne – la plus controversée, comme on le sait. Signe des temps: deux sont dus à des chercheurs natifs du Congo, dont un y vit. Leurs regards n’en divergent pas moins, exactement comme l’ont fait ou le font toujours ceux des acteurs, des témoins et des experts belges. Le livre de Mathieu Zana Etambala, docteur en histoire (Katholieke Universiteit Leuven), a été entrepris dans le prolongement d’un projet de recherches du Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren [1]. On y trouve brassées amplement les sources relatives aux débuts de la colonisation dans quatre régions tenues pour avoir été durement éprouvées: le royaume Kuba (qui résista longtemps à toute pénétration étrangère blanche ou noire), le Domaine de la  couronne au lac Léopold-II (aujourd’hui Maï Ndombé), la province de l’Equateur et l’Ituri (ou Aruwimi). D’une tout autre tonalité, l’essai de Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo, chercheur et enseignant, docteur en géographie et pratique du développement, est un véritable plaidoyer pour l’œuvre africaine de notre deuxième souverain, sans pour autant faire l’impasse sur les zones d’ombres [2]. Venu un peu avant les deux précédents, Pierre-Luc Plasman a adapté sa thèse de doctorat, défendue à l’Université catholique de Louvain, en une étude où prévaut la volonté d’équilibrer les points de vue [3].

    L’ampleur de ces travaux et du sujet lui-même justifie qu’exceptionnellement, deux articles consécutifs leur seront consacrés. Les trois approches, avec leurs spécificités, sont de celles qui redonnent la priorité à la quête du vrai, trop souvent altéré dans l’opinion commune par la masse des écrits passionnels.

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  • Covid-19, fake news, idioties et amalgames

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    De Jean Staune sur "La Sélection du Jour" :

    Pourquoi vous allez lire de plus en plus de fausses nouvelles

    Le prix Nobel japonais Tasuku Honjo affirme que le virus a été créé par le laboratoire chinois de Wuhan où il a travaillé pendant 4 ans. D’ailleurs, la création artificielle de ce virus fait partie d’un vaste complot mondial pour réduire drastiquement la population de la planète (ce qui est le souhait de nombreuses élites depuis des années…). Les survivants se précipiteront alors vers les vaccins qui leur seront généreusement offerts, notamment grâce aux centaines de millions investis par la Fondation Bill Gates. Ceux-ci seront marqués par une puce électronique sans laquelle ils ne pourront plus sortir de chez eux, réalisant ainsi la prophétie de l’Apocalypse selon laquelle tous les hommes seront marqués du signe de La Bête.

    Si cela vous semble absurde et invraisemblable, sachez que Bill Gates a parfaitement prédit en 2015 que la prochaine menace pour l’humanité serait une pandémie; que la CIA a écrit en 2009, dans son rapport sur l’état du monde, qu’avant 2025 une pandémie à coronavirus déferlerait sur la planète; que le 18 octobre 2019 la Fondation Gates, l’OMS et le centre médical Johns Hopkins ont réalisé une simulation de pandémie globale à coronavirus; et que la très sérieuse revue Science a publié un article scientifique au mois de décembre dans lequel des chercheurs expliquent qu’à la demande de Bill Gates et grâce à son financement, ils ont mis au point une « boîte quantique » (une nanopuce électronique) qui peut s’injecter sous la peau avec un vaccin, pour qu’avec un simple smartphone l’on puisse détecter si la personne en question a été vaccinée ou non !

    Mais ce que vous venez de lire n'est pas vrai pour deux raisons très différentes :

    - Il y a d'abord une fake news : le professeur Tasuku Honjo a démenti avoir tenu de tels propos et il n’a jamais travaillé en Chine, encore moins dans le laboratoire de Wuhan.
    - Il y a ensuite un amalgame, à partir de faits absolument réels et vérifiables (la réunion du 18 octobre, les boites quantiques injectés sous la peau avec un vaccin, etc.), dont on tire de fausses conclusions.

    La revue Science, toujours elle, a publié en 2018 un article rapporté par NewScientist (notre sélection) qui démontre que sur Twitter les fausses informations se diffusent six fois plus vite que les vraies car elles ont un caractère attractif que l’information vraie, souvent banale, n’a pas. Et en période de crise, avec les inquiétudes des gens, et la volonté de trouver une solution ou de comprendre ce qui se passe, cette différence de vitesse s’accélère...

    Par ailleurs, dans son ouvrage Antifragile, le théoricien de la complexité Nassim Taleb explique que plus il y a d’information, plus le nombre corrélations que l’on peut faire entre ces informations augmente - et de façon exponentielle -. Or la plupart des corrélations, comme celles qui partant de faits réels amènent à conclure que le virus est un complot mis au point par Bill Gates, sont fausses. Le nombre d’information fausses croit ainsi exponentiellement par rapport aux vraies. Et on dit que dans les deux dernières années on a créé autant d’information (vraies) que depuis le début de l’histoire humaine !

    On peut être inquiet de voir ce genre d’information parfois véhiculé aujourd’hui par des personnes qui ne l’auraient jamais fait en temps normal : par exemple, sur le site de la Maison Blanche une pétition signée par un demi-million de personnes appelle à des investigations sur la fondation de Bill Gates pour « crime contre l’humanité » à partir d’un raisonnement tordu portant sur les faits (réels) que nous avons cités.

    Le drame de cette situation est que nous risquons à l’avenir d’être tellement envahis de fausses informations qu’il ne sera plus possible de distinguer les vraies !

    Enfin, quand le Directeur Général de la Santé nous incite fortement à ne pas porter de masque, c’est-à-dire nous donne un conseil dangereux pour notre santé ou quand la porte-parole du gouvernement dit à un mois d’intervalle qu’il ne faut pas donner des masques aux français parce que ce serait dangereux s’il les mettent mal, la mise d’un masque étant très compliquée, avant de nous dire, quand on envisage le déconfinement, que même un enfant de 4 ans peut se mettre lui-même un masque pour se protéger à l’école, ces dérapages de la parole publique n’aident pas à lutter contre les fausses nouvelles…

    Avec son humour particulier, Marcel D. (complotiste assumé) explique dans une de ses vidéos que le gouvernement crée des fake news plus vite qu’il n’a la capacité, lui, le complotiste, de les diffuser sur internet !

    Alors que faire ?

    Tout d’abord, être extrêmement prudent concernant toute information dans la période actuelle portant sur les vaccins, le virus, Bill Gates et la Chine !

    Ensuite, s’entraîner par une méthodologie de recherche de l’information à avoir soi-même le jugement le plus éclairé possible sur ce que nous entendons.

    Cela fera partie des clés de notre survie dans le monde complexe de demain...

    Jean Staune

  • Chrétiens, n’ayons pas peur!

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    ciric-185129.jpgFace à la mort et l'épreuve, il faut plus que jamais annoncer l'Evangile. Des chrétiens engagés dans la mission proposent sept pistes pour déconfiner l’Église catholique. Lu sur le site du périodique « La Vie » :

    « Le Covid-19 a provoqué une véritable dissolution religieuse. Travailler, se nourrir, faire du sport et prendre soin de ses proches : voilà les besoins essentiels reconnus par notre société et qui justifient des exceptions au confinement. A contrario, il semble évident que, quand il s’agit de prier, toute prise de risque est irresponsable. Alors que les lieux de culte sont parfois fermés et que les aumôniers bataillent pour rester présents dans les établissements de santé, la situation provoque des questionnements spirituels demeurant sans réponse. Cette situation nous invite à relever deux défis.

    Défi de l’encouragement dans la foi : beaucoup de croyants n’ont pas le luxe ou l’envie de poursuivre leur pratique religieuse à distance, et certains craignent de revenir à la messe. Défi surtout de témoigner de l’amour de Dieu : croyants et non-croyants peuvent se demander où est Dieu.

    Faisons de cette épreuve un tremplin missionnaire pour évangéliser plus en vérité.

    Nous sommes tentés de vivre comme reclus au Cénacle. Nous croyons que le Christ est ressuscité, mais nous nous sentons trop faibles et inutiles pour sortir, alors que la société ne semble plus avoir besoin de nous. La peur de la maladie, du rejet et du jugement guette nos cœurs. Parler du Christ, n’est-ce pas terriblement décalé face aux drames personnels qui se vivent ? Nous risquons de confiner notre foi, peut-être bien au-delà du mois de mai. Or, rien n’est plus absurde : le Dieu crucifié rejoint ceux qui sont dans la peine.

    Chrétiens, n’ayons pas peur ! L’Esprit Saint nous pousse sans attendre la Pentecôte à aller au-devant de ceux qui souffrent et se questionnent. Faisons de cette épreuve un tremplin missionnaire pour évangéliser plus en vérité, sans fausse joie et sans discours publicitaire. Depuis plusieurs semaines, partout des chrétiens se sont levés pour continuer à témoigner du Christ : dans la distribution des repas pour les plus pauvres, la visite des malades, la célébration des sacrements à domicile, la mission au téléphone… « L’amour parfait bannit la crainte. » La peur est vaincue par la charité.

    Que les gestes barrière ne soient pas un prétexte pour délaisser la charité.

    « Qui veut sauver sa vie la perdra » : voici venu le moment, ici en France, de mesurer le poids de cette parole. Que les gestes barrière ne soient pas un prétexte pour délaisser la charité. Le Christ désire aimer, consoler. Soyons donc attentifs aux appels : par exemple qui se lèvera pour remplacer les aînés sur lesquels reposent massivement les oeuvres caritatives chrétiennes, et qui ne pourront pas toujours reprendre leur engagement dès le 11 mai ?

    Soyons des missionnaires de la charité, en allant auprès de ceux qui manquent et qui souffrent. Soyons missionnaires de l’espérance, en osant parler de la vie éternelle dans un monde qui redécouvre la mort. Soyons missionnaires de la foi aussi : par les sacrements et l’évangélisation, continuons de provoquer des rencontres entre nos contemporains et le Christ. « Consolez, consolez mon peuple » : Dieu se tient à la porte des cœurs blessés et il frappe !

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  • L'émission "Secrets d'histoire" sur Thérèse de Lisieux est en ligne (youtube)

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    le commentaire de Gérard Leclerc :

    Près de deux millions et demi de téléspectateurs ont regardé lundi soir la superbe émission de Stéphane Bern consacrée à sainte Thérèse de Lisieux. Événement hautement significatif qui intervient en pleine tourmente et qui nous oblige à nous interroger sur l’essentiel.

    Pour comprendre notre temps et ce qui nous tombe sur le dos, nous avons donc besoin de cette distance de la pensée qui appartient aux philosophes, en raison même de la gratuité de leur discipline qui ne se rapporte pas directement à une utilité. Mais ne nous faut-il pas aller plus loin pour tenter de pénétrer jusqu’au mystère profond de notre existence ? Et de ce point de vue, pour aller vite, nous franchisons cette distance supplémentaire qu’exige la théologie et la mystique. Tout de même, que faisons-nous sur terre ? Tout cela a-t-il un sens ? Jean Guitton expliquait un jour au président François Mitterrand que ce qui le distinguait de Sartre, c’est que ce dernier avait opté pour l’absurde et que lui avait choisi le mystère. Mais ce mystère ne consistait pas en la seule interrogation propre à une sagesse ou à une gnose initiatrice. Il se référait à la réponse de la foi, en ce qu’elle apporte à l’intelligence.

    C’est la démarche d’un Augustin d’Hippone dans ses Confessions : « Tu nous a fait pour Toi et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il repose en Toi. » J’y réfléchissais ces jours-ci. Comment rendre sensible à cette dimension-là ? Et puis l’événement est venu à mon secours, avec la superbe émission de Stéphane Bern, lundi soir, sur Thérèse de l’Enfant Jésus. Nous n’étions pas dans le discours proprement dit, même si le discours doit intervenir à un moment ou à un autre. Pour ceux qui voudront comprendre le secret de Thérèse il faudra absolument lire son Histoire d’une âme. Mais le récit de sa vie, à l’aide des images que nous avons vues lundi, est en soi assez saisissant pour nous introduire à notre propre énigme intérieure. La pure gratuité de cette vie, uniquement vouée à la recherche de son Seigneur, nous ouvre à cet espace immense où Dieu nous invite à respirer à l’approche des profondeurs de la Trinité.

    Nos tentatives dialectiques et rhétoriques n’égaleront jamais la puissance de rayonnement de la petite carmélite de Lisieux. C’est bien pourquoi cette émission, qui lui était consacrée au sein de l’épreuve que nous subissons est un véritable cadeau du Ciel. Il a d’ailleurs été accueilli avec reconnaissance par un immense auditoire. Thérèse, championne de l’audimat c’est sans doute le plus étrange et le plus beau des paradoxes d’aujourd’hui.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 6 mai 2020.

  • Sexe, femmes et pouvoir : les trois défis que l’Eglise d'Allemagne lance à l’Église universelle

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    De Sandro Magister en traduction française sur Diakonos.be :

    Sexe, femmes et pouvoir.  Les trois défis que l’Allemagne lance à l’Église

    La pandémie du coronavirus a éclipsé dans les médias le « chemin synodal » de l’Église d’Allemagne.  Mais il se poursuit bel et bien.  Et ce n’est pas seulement l’avenir de l’Église allemande qui est en jeu mais bien celui de l’Église catholique universelle.

    > François et le schisme d’Allemagne. Chronique d’un cauchemar

    La première session de ce synode s’est déroulée à Francfort, du 30 janvier au 1er février.  Et la messe d’ouverture, présidée par le cardinal de Munich, Reinhard Marx, en a dressé le portrait, avec des évêques, des prêtres et des laïcs, des hommes et des femmes mélangés dans la nef, disposés par ordre alphabétique, exactement à l’instar de l’assemblée synodale où chacun des 230 délégués dispose de la même voix et où les évêques sont minoritaires.

    La session d’ouverture a confirmé ce que l’on savait déjà.  Même dans les rangs des évêques, les opposants se comptent sur les doigts d’une main.  Les seuls à s’opposer au glissement redouté vers un modèle d’Église protestante sont le cardinal Rainer Maria Woelki, archevêque de Cologne et les évêques Rudolf Voderholzer de Ratisbonne, Stefan Oster de Passau, Gregor Maria Hank d’Eichstätt et Wolfgang Ipolt de Görlitz.

    Tous les autres, autrement dit l’écrasante majorité de l’assemblée synodale sont en revanche enclins à des changements substantiels de la doctrine et de la pratique catholique dans les quatre domaines qui feront l’objet des débats : le pouvoir dans l’Église, le sacerdoce, les femmes et la morale sexuelle.

    Il est vrai que les résolutions adoptées seront traitées différemment : application immédiate si elles ont une incidence locale ; soumises à l’approbation du Pape si elles relèvent d’un intérêt plus général ; renvoyées à un concile œcuménique si elles sont applicables à toute l’Église et qu’elles portent sur des questions d’intérêt général.

    Mais dans tous les cas, si par exemple le synode allemand approuvait le fait de conférer les ordres sacrés aux femmes, cette revendication ainsi que d’autres resteront vives même sans l’accord du Pape, telles un défi permanent lancé à l’Église universelle par une portion influente de celle-ci.

    Le synode se réunira à nouveau en septembre, quand les quatre forums de 35 membres chargés des quatre thèmes de l’ordre du jour remettront leurs recommandations à l’assemblée.

    Entretemps, nous avons déjà les documents préparatoires, rédigés pendant l’automne et l’hiver dernier dans quatre pré-forums.  Les textes complets – 90 pages en tout – sont disponibles en allemand sur le site officiel synodalerweg.de et en italien dans la revue « Il Regno » du 1er mars 2020.

    Nous vous proposons une anthologie de trois de ces quatre documents, sur les principaux points de rupture.

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du mercredi (6 mai) de la 4e semaine : Laure Vicuna "une rose des Andes"

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    2020_05_06_10_39_24_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Des mesures simples et accessibles pour combiner liberté de culte et sécurité sanitaire

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    De la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Le petit Placide" :

    tout est dit ! archidiocèse de Milan .

    5 Mai 2020

    C'est un exemple très clair de la facilité avec laquelle il est possible de combiner liberté de culte et sécurité sanitaire.

    PROTOCOLES DE MESURES DE SÉCURITÉ POUR LA MESSE SAINTE

    1. Introduction

    Suite à l'épidémie de Coronavirus Covid-19, il a fallu préparer des mesures pour limiter le risque de propagation de l'infection.

    Les preuves scientifiques provenant des différents pays où l'épidémie est arrivée nous indiquent que les mesures les plus efficaces pour prévenir la maladie de Covid sont le nettoyage et la désinfection des environnements et la distance entre les personnes.

    Les églises constituent un environnement à très faible risque de contagion. Dans de nombreux pays, l'Église catholique et les Églises orthodoxes ont continué à célébrer les fonctions liturgiques ces derniers mois, sans que cela n'entraîne la propagation et l'augmentation des cas. En effet, certains pays, comme la Pologne ou la Bulgarie, sont parmi ceux où l'incidence des cas de maladie, d'hospitalisations et de décès est la plus faible.

    À la lumière de ces preuves épidémiologiques, on pense que les célébrations liturgiques peuvent être reprises en présence du peuple à la fois les jours de semaine et les jours fériés, dans des conditions de remodulation partielle de la façon dont les célébrations sont menées, de manière à protéger la santé des fidèles et célébrants.

    Il y a un autre élément à prendre en considération: les fidèles qui vont à l'église pour une messe ne sont pas les utilisateurs d'une entreprise: ils le font avec conscience et sens des responsabilités. Si un croyant est malade ou éprouve des symptômes suspects, il sera de son devoir de ne pas aller à l'église.

    2. Mesures de sécurité

    Les procédures suivantes visent à établir les procédures opérationnelles pour assurer la célébration régulière des fonctions liturgiques.

    Les principes fondamentaux sont ceux de l'éloignement des personnes et de l'assainissement des environnements.

    La distance entraînera un quota d'accès aux églises, et donc une diminution du nombre de fidèles présents. Cela impliquera la nécessité d'augmenter le nombre de messes célébrées le dimanche dans chaque paroisse, pour répondre aux demandes des fidèles.

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  • Covid-19 : Recourir au suivi numérique des personnes ?

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    « L'UTILISATION DES OUTILS NUMÉRIQUES NE PEUT PAS SE SUBSTITUER À UNE POLITIQUE DE SANTÉ PUBLIQUE AMBITIEUSE »

    05 mai 2020

    Dans un avis, publié au Journal officiel du 3 mai dernier, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) recommande au gouvernement « de ne pas recourir aux mesures de suivi numérique des personnes ». En effet, elle estime que « l'intérêt et l'efficacité d'un tel suivi pour endiguer la propagation du virus sont trop incertains en comparaison de la menace disproportionnée qu'ils font peser sur les droits et libertés fondamentaux ». Pour la commission, « l'opportunité et la légitimité de l'utilisation de l'intelligence artificielle et des données personnelles à des fins plus larges de surveillance de la population et des contenus » interroge et comporte « un risque d'atteinte transversale aux droits et libertés fondamentaux ».

    Les modalités de fonctionnement de l’application inquiètent. Si le règlement européen de protection des données impose non seulement le consentement des personnes mais qu’il se fasse de « manière libre et éclairé », la CNCDH émet des doutes quant à la capacité pour les citoyens « de saisir parfaitement tant les ressorts technologiques que les implications d'une telle application », craignant aussi des « pressions sociales à titre individuel, familial et professionnel » liées au contexte de pandémie.

    Elle évoque le relatif anonymat, avec les risques de ré-identification et de détournements des données, allant jusqu’à considérer que « les personnes destinataires d'une notification ‘puissent dans certains cas, par un jeu de déduction, deviner l'identité de la personne contaminée à l'origine de la notification’ ». Par ailleurs, compte tenu de la durée de circulation du virus, il regrette que l’application puisse durablement être maintenue « bien au-delà de la fin de l'état d'urgence sanitaire ou réactivée lors d’autres crises », étant susceptible, entre autres, donner prises au « piratage ». La souveraineté numérique est aussi interrogée.

    Enfin, la Commission rappelle que « l'utilisation des outils numériques ne peut pas se substituer à une politique de santé publique ambitieuse ».

    De son côté, le Conseil de l’ordre des médecins demande « des garanties sur le ‘rôle premier’ des praticiens dans ce dispositif, afin d’assurer le respect du secret médical ». Il souhaite que « le texte explicite (…) la nature des données que les médecins seront amenés à transmettre sera strictement limitée aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19, durant la période limitée que prévoit la loi ».

    Le Conseil de l’Europe, quant à lui, rappelle notamment que les applications devront « uniquement » être utilisées sur la base du volontariat et que « là où ces solutions sont choisies, des garanties juridiques et techniques rigoureuses devront être prévues pour atténuer les risques d'atteintes aux données à caractère personnel et à la vie privée ».

    L’application StopCovid ne sera pas prête le 11 mai, date du déconfinement. Son lancement a été reporté lors du conseil des ministres du samedi 2 mai.

    Pour aller plus loin :

  • Confinée, la "Marche pour la Vie" ne reste pas inactive

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    Pour le respect de la Vie aussi, j'applaudis !

    Même confinés à cause du COVID-19, nous nous mobilisons pour défendre la Vie des plus fragiles. Cette année nous n'avons pas pu participer à notre Marche pour la Vie annuelle, mais nous nous montrons "pour la vie" depuis chez nous !

    Vous étiez nombreux à nous envoyer une vidéo pour montrer votre mobilisation pour la Vie. En voici une grande partie!

    Le comité d'organisation de la Marche pour la Vie à Bruxelles

    COVID-19 Confinement Challenge: Même confiné, je défends la Vie

    Visiter notre site-web

  • Les associations familiales catholiques en Europe font appel au soutien de l’Union Européenne

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    De Vatican News :

    European Union - FAFCE

    Les associations familiales catholiques en Europe appellent au soutien de l’UE

    La fédération des associations familiales catholiques en Europe salue la décision de la Banque centrale européenne de fournir plus de liquidités et de crédits aux ménages pour affronter la crise, mais demande aux États-membres de l’UE plus de propositions concrètes pour les familles.

    Avant la journée internationale de la famille, le 15 mai prochain, la fédération des associations familiales catholiques en Europe multiplie ses prises de positions.  

    «Les familles et les entreprises doivent être aidées ensemble, elles vont de pair les unes avec les autres. Chacun, dans la situation actuelle, devrait reconnaître cette évidence». C’est la réponse du président de la fédération des Associations familiales catholiques en Europe (Fafce), Vincenzo Bassi, formulée le 4 mai 2020, dans une note en écho aux propos de la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde.

    Les États-membres attendus sur le sujet de la famille

    Ces derniers jours en effet, la présidente de la BCE déclarait que les politiques monétaires devraient encourager les banques à continuer de prêter aux ménages et aux entreprises tout au long de la crise. «Nous nous félicitons des mesures prises par la BCE pour fournir plus de liquidités et de crédits aux ménages, mais nous devons agir plus rapidement et plus efficacement à tous les niveaux», exige Vincenzo Bassi. «Il est nécessaire que tous les États membres de l'UE fassent des propositions concrètes pour soutenir les familles, adaptées à l'urgence historique que nous connaissons», ajoute-t-il, avant la tenue le 6 mai du conseil d’administration de la Fafce, réunissant en vidéo conférence 31 représentants d'associations familiales de 18 pays européens. 

    En France, une aide exceptionnelle de la Caisse des allocations familiales doit être versée le 15 mai à quatre millions de familles modestes. 

    Le porte-voix des familles

    La fédération des associations familiales catholiques en Europe se compose de 31 associations familiales nationales de 18 pays européens. Créée en 1997, elle a un statut participatif au Conseil de l’Europe, et porte auprès des institutions européennes la voix des familles, s’appuyant sur la doctrine sociale de l’Église.

    Au cours de ces dernières années, elle a attiré l’attention des dirigeants européens sur plusieurs thématiques: la valeur du travail invisible des mères, l’importance du dimanche comme jour chômé commun à tous les pays de l’UE, ou encore la nécessité de mieux lutter contre la diffusion de la pornographie. La Fafce est aussi à la source de deux initiatives citoyennes européennes, «One of Us» (devenue la plus importante fédération pro-vie d’Europe) et «Mum Dad and Kids», qui ont mobilisé les Européens sur les sujets de la vie naissante et du mariage.

  • Une mise en garde des chrétiens chinois : la persécution religieuse est bien pire que ne l'indique un nouveau rapport fédéral américain

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    De Calvin Freiburger sur LifeSiteNews :

    Les chrétiens chinois mettent en garde : la persécution religieuse est bien pire que ne l'indique un nouveau rapport fédéral américain

    Ils disent que les menaces du gouvernement incluent des violations flagrantes des droits humains qui vont au-delà de la fermeture d'églises.

    5 mai 2020

    Featured Image 
    Les autorités chinoises démolissent l'église Golden Lampstand dans la ville de Linfen mardi 9 janvier 2018.

    La Commission américaine pour la liberté de religion internationale (USCIRF) a publié son rapport annuel sur la persécution religieuse dans le monde en attirant l'attention sur les abus en cours de la part du gouvernement chinois, mais les chrétiens chinois affirment que la situation sur le terrain est encore pire.

    Le rapport recommande que le Département d'État américain continue de désigner la Chine comme «pays particulièrement préoccupant» en raison de la «détérioration» continue de la liberté religieuse dans le pays.

    "Des experts indépendants estiment qu'entre 900.000 et 1,8 million d'Ouïghours, de Kazakhs, de Kirghiz et d'autres musulmans ont été détenus dans plus de 1.300 camps de concentration au Xinjiang", où ils subissent "des tortures, des viols, la stérilisation et d'autres abus", indique le rapport. «Le gouvernement chinois a continué de poursuivre une stratégie d'assimilation forcée et de répression du bouddhisme tibétain», y compris la torture et l'emprisonnement de «moines et nonnes qui ont refusé de dénoncer le Dalaï Lama».

    "Les autorités chinoises ont attaqué ou fermé des centaines d'églises protestantes en 2019, y compris l'église Rock dans la province du Henan et l'église Shouwang à Pékin", poursuit-il. «Les autorités à travers le pays ont retiré les croix des églises, interdit aux jeunes de moins de 18 ans de participer aux services religieux et remplacé les images de Jésus-Christ ou de la Vierge Marie par des photos du président Xi Jinping.»

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  • Covid-19 : un rééquilibrage entre bien-être personnel et bien-être général ?

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    Du Frère René Stockman sur kerknet.be (un tout grand merci à MPM pour sa traduction) :

    sur le bien-être personnel et général

    5 MAI 2020

    La pandémie du coronavirus va-t-elle bientôt créer un nouvel équilibre entre le bien-être personnel et le bien-être général, s’interroge le frère René Stockman.

    Chaque crise apporte toujours des avantages mais aussi des fardeaux. Qu’est-ce que ce sera avec cette crise du corona ? Nous ne le voyons pas encore, nous pouvons essayer de deviner l’avenir et y réfléchir. Il est certainement arrivé quelque chose à l’homme qui pourrait être irréversible. S’agit-il d’un revirement pour le meilleur ou pour le pire?

    Il est déjà clair que la tension entre le bien-être personnel et le bien-être général n’a jamais été ressentie comme auparavant. Nous avons été et sommes confrontés à notre vrai visage, sur lequel la peur, l’auto-préservation, voire l’égoïsme sont clairement apparus, mais en même temps nous découvrons dans notre propre comportement un désir de faire le bien, d’aider les autres.  Il y a comme un élan vers plus d’humanité. En temps de crise, de nombreux masques tombent, même lorsque nous devons mettre des masques pour nous protéger et protéger les autres. Il s’agit , en effet, toujours de nous-mêmes et des autres. Qu’est-ce qui pèse le plus avec le port de ces masques : notre désir d’auto-préservation ou notre souci de ne pas mettre en danger les autres ?

    L’Individualisme contre le personnalisme

    Nous ne pouvons nier qu’au cours des dernières décennies, l’équilibre s’est de plus en plus déplacé vers le bien-être individuel - ou formulé avec plus de précision - avec une diminution de la préoccupation pour les autres êtres humains. L’individualisme , dans le sillage  de la liberté individuelle,  exigeait toujours davantage d’attention et d’espace et la société semblait s’y conformer. C’était un  processus lent  , à partir de  John Locke qui a promu cette liberté individuelle à la fin du 17esiècle. Cet individualisme s’est également vu attribuer une place pertinente dans la constitution américaine. La société doit tout faire pour protéger, promouvoir et, le cas échéant, restaurer ce droit à la liberté de l’individu. Dans la doctrine sociale de l’Église, c’est légèrement différent , partant du principe du bien commun, il faut toujours s’efforcer de promouvoir la dignité humaine. Les deux partent du général, mais le particulier ,dans le monde sécularisé,  se réduit fortement à la liberté individuelle. Bien sûr, la dignité humaine est souvent atteinte par l’imposition de restrictions à cette liberté individuelle. Nous en faisons l’expérience dans les pays aux régimes totalitaires. Mais dans la dignité de l’homme, il y a plus que sa liberté individuelle.

    En outre, si l’on veut se concentrer trop exclusivement sur la liberté individuelle, on risque de perdre l’attention et la préoccupation des autres êtres humains.

    Tout étant  axé sur son propre bien-être, on risque d’oublier l’autre . L’autre est peut-être encore là pour contribuer à notre bien-être, mais cela s’arrête là. S’ll ne peut pas y contribuer , on le repoussera très vite. On sera orienté vers son propre bien-être et  l’autre comptant encore dans la mesure où il peut apporter une contribution positive pour accroître ce propre bien-être. Ce que je peux faire pour le bien de l’autre est secondaire et après un certain temps puis complètement ignoré. Cela deviendra une mentalité chacun pour soi. Dans l’individualisme, il n’y a plus de place pour l’autre, et nous remarquons aussi une différence entre le concept de liberté personnelle et de liberté individuelle. Parce que dans le personnalisme, l’autre est une réalité pour laquelle je me sens responsable. En tant qu’individu, je m’ouvre à l’autre et à l’ensemble de la communauté. C’est ce qui résonne dans la doctrine sociale de l’Église comme essentielle et  deux autres principes sont établis comme préalable : la solidarité et la subsidiarité.

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