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Monténégro : évêques prêtres et croyants orthodoxes arrêtés
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En France, comme en Belgique, l'hécatombe dans les maisons de repos
Si, comme on le claironne, les services de soins intensifs n'ont pas été saturés ou débordés, c'est parce qu'on a laissé mourir dans les maisons de repos les personnes âgées qui auraient dû être accueillies dans les hôpitaux. :
De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :
La vérité se fait jour sur l’hécatombe dans les EHPAD
Alors que les Français entament leur déconfinement, ils découvrent peu à peu l’ampleur du drame qui s’est déroulé dans les EHPAD (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) -drame dont le traumatisme ne s’éteindra pas avec l’assouplissement des conditions de visite et l’arrivée de moyens de protection, de tests, et les renforts de personnel. La moitié des 27530 décès causés par le virus Covid-19 en France (à la date du 16 mai) ont touché des personnes âgées résidant dans des EHPAD, dont plus des deux tiers y sont décédées. Or nombre d’entre elles auraient probablement pu être sauvées si elles avaient été hospitalisées pour recevoir des soins appropriés, selon la saisissante enquête publiée le 15 mai par Marianne.
Selon cette enquête, depuis le début de l’épidémie en France jusqu'à la dernière semaine de mars, soit près d’un mois, certains services d'urgence, des centres de régulation du Samu ont refusé d'hospitaliser des résidents d’EHPAD, faute de lits disponible et de matériels d’assistance respiratoire, notamment dans le Grand Est, en Bourgogne-Franche-Comté, puis en Ile-de-France. Nombre de résidents ont ainsi condamnés à mourir d’asphyxie, au grand désespoir du personnel soignant. Le SAMU suivait les consignes des ARS, ces Agences régionales de santé de plus en plus contestées pour leur gestion de la crise… Les autorités de santé elles-mêmes ont paru prendre tardivement conscience des défaillances, pour ne pas dire plus, des ARS, et de la tragédie qui se déroulait dans les EHPAD. Il a fallu attendre le 16 mars pour que le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, évoque sur France Inter, au conditionnel, l’hypothèse de tris de patients en service de réanimation : « Ce serait catastrophique qu’on en arrive à trier des personnes, nos proches, en disant : "on ne peut plus prendre cette personne en réanimation parce qu’il n’y a plus de place" » C’est pourtant un tel tri qui s’est exercé en amont, par le refus d’hospitaliser les personnes âgées de plus de soixante-dix ans…et même, au paroxysme de la submersion hospitalière, certains quinquagénaires présentant des facteurs de « co-morbidité ».
Dans ce contexte de crise épidémique aiguë, de submersion des hôpitaux et de pénurie des produits affectés à la sédation, nous avions signalé (LSDJ n°928 du 4 avril) qu’un décret, publié le 29 mars 2020 au Journal Officiel, avait autorisé la dispensation, notamment dans les EHPAD, du médicament Rivotril ® « hors AMM [autorisation de mise sur le marché] dans le cadre du Covid-19 » pour soulager des patients, atteints de Covid-19, confrontés à une détresse respiratoire aiguë et en situation asphyxique. Or ce médicament, un antiépileptique, est contre-indiqué en cas « d’insuffisance respiratoire grave ». Soulevé par l’association Alliance Vita, un doute avait plané sur l’utilisation exceptionnelle de ce produit : avait-on respecté les procédures garantissant qu’il s’agisse bien de soulager le patient sans abréger sa vie ? Une enquête sur ce qui s’est passé dans les EHPAD éclaircira peut-être ce point parmi beaucoup d’autres, en réponse aux plaintes de nombreuses familles de victimes. Terminons cependant par cette bonne nouvelle : l’utilisation exceptionnelle du Rivotril ® a été abrogée le 12 mai 2020 (par décret n°2020-548 du 11 mai 2020 – Art.28).
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Changez d’air cet été : Randol , un havre de paix
Alors que le déconfinement se profile, certains voudront sans doute changer d’air. Dans le Puy-de-Dôme, l’abbaye de Randol accueille des pèlerins dans des maisons restaurées (reportage réalisé peu de temps avant le confinement). D’Iris Bridier sur le site web de France Catholique :
« Arrivé la veille au soir dans l’une des maisons mises à disposition par les moines, Jean, 8 ans, ne cache pas son excitation : « C’est le bonheur ici ! » s’exclame-t-il, en allant fièrement chercher des bûches dehors. Accompagné de sa famille, ce petit bonhomme s’apprête à vivre des vacances spirituelles, sous le regard de saint Benoît accueillant chaque pèlerin à l’entrée de l’abbaye. Nichées au creux de la montagne, tout au bout d’une route qui semble être le bout du monde, ces jolies maisons du XVIIIe siècle ont été rachetées et restaurées au fur et à mesure par la communauté bénédictine, fille de Fontgombault et réputée pour la fabrication de ses délicieux fromages d’Auvergne. Là, mouvements scouts, pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, mais surtout familles sont accueillis pour un temps de ressourcement.
Points d’ancrage
Pour l’hiver, chaque logement est équipé d’un poêle à bois ou d’une cheminée offrant à ses hôtes le plaisir et les joies simples de la lecture au coin du feu ou des jeux de société. En été, des terrasses ensoleillées offrent des vues « propres à tremper les âmes contemplatives » selon les mots du fondateur des lieux. « Les familles viennent chercher la paix et le silence, dans un monde de plus en plus bruyant et de plus en plus difficile » explique le Frère Lechevalier, père hôtelier du village, ajoutant : « Dans une époque en pleine mutation, les monastères sont des points d’ancrage. »
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Il y a cent ans : la canonisation de Jeanne d'Arc
Du site consacré à la sainte :
Le processus de canonisation de Jeanne d'Arc
Mgr Henri Debout - 1922armi les hommages que la société humaine peut rendre à l'un de ses membres, le plus grand sans contredit et le seul divin, c'est le culte. On désigne par ce mot un honneur religieux décerné à un être intelligent dans lequel l'action de Dieu s'est révélée sensible, indéniable, éclatante.
- Introduction de la cause (1869)
- Vénérable (27 janvier 1894)
- Le procès de béatification (1897-1909)
- Bienheureuse (18 avril 1909)
- La canonisation (1910-1920)
- Sainte (16 mai 1920)
- Patronne de la France (2 mars 1922)
L'introduction de la cause (1869) :
A peine l'héroïne avait-elle paru sur la scène du monde et s'était-elle présentée en armes dans la cité d'Orléans que commençaient les manifestations ardentes et naïves de la foule, qui voyait en elle un ange descendu des hauteurs célestes et l'exaltait à ce titre; ce culte était un remerciement adressé au Tout-Puissant pour le secours qu'il envoyait directement à la France.
J'ai dépeint en leur temps les démonstrations de cette foi populaire; j'ai signalé aussi la réponse touchante de Jeanne lorsqu'on lui reprochait la vénération universelle dont elle était l'objet :
« En vérité, je ne saurais me garder contre de telles effusions si Dieu même ne me gardait. »
L'inique réquisitoire de d'Estivet constate ces faits : il ajoute que l'on plaçait dans les églises des images de la Pucelle et que l'on portait avec confiance des médailles à son effigie. Ces allégations sont vraies, mais, au lieu d'en tirer une accusation contre Jeanne d'Arc, on doit y reconnaître la voix du peuple acclamant en elle l'intervention divine.
En certains cas, qui demeurèrent l'exception, la sentence barbare de Rouen atteignit le but que les Anglais s'étaient proposé : montrer en leur ennemie l'action de Satan et non pas celle de Dieu; mais la masse du peuple français demeura fidèle à son premier enthousiasme aussi longtemps que subsista en elle le souvenir des événements de 1429-1430. Même quand, sous l'action des ans, cette vive admiration eut diminué, il survécut encore à travers les siècles un témoignage non équivoque en faveur de la sainteté de la Libératrice nationale.
On le retrouve dans les écrits de personnages à l'esprit religieux et élevé, ainsi qu'en deux démonstrations extérieures d'un culte persévérant.
A Domremy, jusqu'à l'époque où l'armée suédoise vint dévaster la Lorraine, on vit une chapelle de Notre-Dame de la Pucelle, située à la lisière du Bois-Chenu.
A Orléans, la procession annuelle n'était que la marque tangible d'une dévotion «très profonde et permanente, au nom de laquelle un auteur du XVIIe siècle inscrivit Jeanne au martyrologe de son diocèse sous le titre de bienheureuse. Le mot était prématuré et ne venait point de l'autorité ayant la suprême compétence en ces matières. Mais il n'en reste pas moins établi que les fêtes orléanaises offrirent à l'Église l'occasion de déclarer si la Pucelle méritait ou non les hommages des fidèles.
En 1869, Mgr Dupanloup, évêque d'Orléans, prit pour la seconde fois la parole en cette grande manifestation du 8 mai, où l'on s'est efforcé de faire entendre les voix les plus éloquentes du clergé français. L'orateur avait convoqué tous les évêques des diocèses que Jeannehonora de son passage : le thème de son discours était la sainteté de l'héroïne dévoilée par sa vie entière.
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Déconfinement des messes, baptêmes, mariages, pélé : et à partir de fin mai, comment fait-on…en France ?
Déconfinement des messes, baptêmes, mariages, pélé : et à partir de fin mai, comment fait-on…en France ? D’Antoine Pasquier sur le site du magazine « Famille chrétienne ».
« Les grandes lignes des dispositions sanitaires pour la reprise du culte sont connues. Tour d’horizon avec le secrétaire général de la Conférence des évêques de France, le Père Thierry Magnin :
Les représentants de la Conférence des évêques de France (CEF) devaient rencontrer la semaine dernière les services du Premier ministre pour travailler sur le plan de déconfinement de l’Église. De nombreuses mesures doivent encore être affinées et validées : distance entre les personnes, déplacements dans l’église, entrées et sorties...
Des mesures qui régenteront les messes à partir de fin mai. Alors qu’un mètre de distance suffisait auparavant entre les personnes, le gouvernement demande désormais de respecter un périmètre de 4 m2 autour de chaque personne. « Nous devons donc rectifier notre première disposition qui prônait un taux de remplissage d’un tiers de la capacité de l’édifice. Nous allons effectuer des calculs sur des plans pour tenir compte de cette "bulle sanitaire". Mais cela ne devrait pas poser d’autre problème que technique en enlevant des rangs ou des chaises. »
Des volontaires devront se poster aux portes de l’édifice pour veiller aux distances de sécurité. L’entrée et la sortie se feront par des portes différentes, ce qui nécessitera deux accès dans l’église et la mise en place d’un sens de circulation pour que les fidèles ne se croisent pas. Durant la célébration, « les déplacements devront être encadrés pour que les fidèles ne se touchent pas ».
Aucun geste « contact » ne sera autorisé dans l’église : les bénitiers seront vidés (en principe, c’est déjà fait), le geste de la paix se déroulera à distance et le lavage des mains avec des gels hydroalcooliques sera obligatoire à l’entrée de l’église. Se pose encore la question de l’obligation du port du masque.
Les choses se compliquent pour le geste de la communion. Des mesures prises avant le confinement seront conservées, comme l’impossibilité de communier sur les lèvres ou l’obligation pour le célébrant de se laver les mains avant la distribution des hosties consacrées. S’ajoute désormais à cela la fameuse « bulle sanitaire ». « Si nous voulons respecter ces 4 m2, nous allons devoir trouver des solutions », admet le Père Magnin. Car cette règle signifie concrètement de ne pas toucher les mains des fidèles : « Faudra-t-il disposer la communion dans des custodes par exemple ? s’interroge-t-il à voix haute. Le célébrant dira-t-il à chaque fois : "le corps du Christ" au moment de donner la communion, avec le risque de postillonnage que l’on connaît ? Ce sont autant de questions que nous devons résoudre. »
Les mariages comme les baptêmes vont s’aligner sur ce qui se faisait déjà pour les obsèques durant le confinement. Les cérémonies se feront dans la plus stricte intimité, avec vingt personnes maximum. Les mariages dépendront en grande partie de ce que décideront les mairies. Ils « pourront être célébrés dans les églises selon les indications du gouvernement, mais on peut imaginer que les futurs mariés souhaiteront la présence de leurs familles et de leurs amis, souvent dispersés aux quatre coins de la France. Or, avec la limitation des déplacements entre les régions, de nombreux mariages risquent d’être reportés ».
Les baptêmes pourront, eux aussi, être célébrés, mais sans contact possible entre le célébrant et l’enfant, ou l’adulte baptisé. « Pour l’eau, la difficulté peut être facilement contournée ; pour l’onction de l’huile, il faudra se servir d’un objet intermédiaire. » Les catéchumènes qui n’ont pas été baptisés lors de la Vigile pascale ne pourraient pas l’être, pour l’heure en groupe, à la Pentecôte. Chaque diocèse décidera de la date de report. Des baptêmes d’adultes pourront toutefois être célébrés, mais dans le respect des règles précédemment édictées (vingt personnes maximum). Pour la confession ou l’adoration, les règles de distance et de protection s’appliqueront normalement. Idem pour le catéchisme et l’aumônerie, où les paroisses devront appliquer les consignes édictées dans les établissements scolaires et inviter les enfants à y participer sur la base du volontariat.
Qu’en sera-t-il des pèlerinages et des sessions d’été ? « Nous n’avons pas plus d’indications pour l’heure, tout dépendra de l’évolution de l’épidémie. » Jusqu’à la fin du mois de juillet au moins, les rassemblements ne pourront pas se tenir, surtout s’ils brassent des pèlerins de différentes régions et pays. « Il est toujours possible bien entendu de faire un pèlerinage individuel ou en petit groupe de moins de dix personnes, mais les grands rassemblements comme à Lourdes, à la grotte, c’est non ! », précise le secrétaire général de la CEF. Quant aux camps d’été : « Nous avons abordé ce point dans notre premier document, en insistant sur l’importance spirituelle et sociale de ces activités, mais nous n’avons pas encore travaillé son volet technique. »
Ref. Messes, baptêmes, mariages, pélé... : et à partir de fin mai, comment fait-on ?
Voilà qui a le mérite d’être clair. En Belgique, réagissant à de nombreuses interrogations, l’épiscopat s’est borné, jusqu'ici, à faire savoir par un communiqué de presse qu’il aurait soumis aux autorités publiques un « protocole », dont il n’a rien révélé : transparence et dialogue ?
JPSC
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Temps pascal en confinement; feuillet du samedi (16 mai) de la 5e semaine : les paradoxes du catholicisme (3) (Benson)
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Le diocèse de Luxembourg cède le "Wort", premier quotidien grand-ducal et pilier chrétien de la presse luxembourgeoise
De Pascale Braun sur lesechos.fr (Les Echos) :
Le premier quotidien du Luxembourg vendu à une entreprise belge
Le diocèse du Luxembourg cède le « Wort », premier quotidien grand-ducal, au groupe belge Mediahuis. La récente séparation de l'église et de l'Etat amenuise ses finances et son emprise médiatique.
TNS Ilres Multimédia évalue l'audience du « Wort » à 302.000 lecteurs, en incluant le site trilingue allemand-anglais-français du quotidien.
15 mai 2020Annoncée fin mars, en plein confinement, la nouvelle du rachat par Mediahuis du premier quotidien grand-ducal, le « Luxemburger Wort », a stupéfié le microcosme de la presse luxembourgeoise. Personne ne savait rien des pourparlers entre le jeune groupe belge, fondé en 2013, et l'archevêché luxembourgeois, propriétaire du titre depuis sa création en 1848.
Le « Wort » distance ses concurrents avec un tirage de 66.000 exemplaires (pour 626.000 habitants dans le Grand-Duché de Luxembourg). En février dernier, TNS Ilres Multimédia évaluait son audience à 302.000 lecteurs, en incluant le site trilingue allemand-anglais-français du quotidien. Filiale de Lafayette SA, qui gère les actifs de l'archevêché, le groupe Saint-Paul Luxembourg, vendu dans son ensemble à Mediahuis, détient, outre le « Wort », le site anglophone Luxembourg Times, une plateforme numérique et une radio lusophones, plusieurs magazines gratuits et une imprimerie. Le groupe compte 350 salariés dont une centaine de journalistes. Il a réalisé en 2019 un chiffre d'affaires de 55 millions d'euros pour 2 millions d'euros de bénéfices.
302.000 lecteurs
« Le groupe reste confronté à une régression linéaire du nombre de lecteurs et d'annonces. L'évolution technologique et l'adaptation à une population qui n'est plus exclusivement germanophone supposent beaucoup de moyens, pour un retour sur investissement incertain », souligne Pit Hentgen, président du conseil d'administration de Lafayette SA, qui fut administrateur du « Wort » durant dix ans.
Or, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, qui n'est intervenue au Luxembourg qu'en 2016, limite les moyens de l'église, contrainte de rémunérer le personnel nouvellement recruté sur ses propres deniers. « Cette situation oblige l'archevêché à plus de visibilité sur ses fonds propres. Le pôle médiatique ne pouvait donc plus compter sur des apports financiers dont la rentabilité n'interviendrait qu'à moyen terme », souligne François Pauly, que le nouvel actionnaire maintient dans ses fonctions de président du groupe Saint-Paul.
Dissensions feutrées
La cession du « Wort » tient peut-être aussi aux dissensions feutrées qui ont fait régresser l'influence de l'église dans son propre journal. Le quotidien couvre - et continuera à couvrir - les actualités religieuses, mais depuis 2017, la présidence de son conseil d'administration n'est plus occupée par un ecclésiastique. La rédaction s'est émancipée et a observé une prudente neutralité lors des débats sur la laïcisation de l'Etat.
Le titre n'apparaît plus comme une courroie de transmission du Parti populaire chrétien-social (CSU). « Le 'Wort' n'assure plus à l'archevêché le 'soft power' d'antan. Son rachat par une entreprise internationale basée en Belgique offre la chance unique en Europe de constituer un groupe de presse à l'échelle transfrontalière », se réjouit Sven Clement, député et président du Parti pirate.
Déjà propriétaire des quotidiens « De Standaard » en Belgique et de « NRC Handelsblad » au Pays-Bas, Mediahuis, qui réalisait en 2018 un chiffre d'affaires de 819 millions d'euros pour 28 millions d'euros de revenus nets, promet de mettre son expertise numérique au profit de son nouveau fleuron.
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La FAFCE soutient pleinement l'appel lancé par les évêques catholiques ukrainiens à interdire toute forme de gestation pour autrui
Communiqué de presse
La FAFCE soutient pleinement l'appel lancé par les évêques catholiques ukrainiens à interdire toute forme de gestation pour autrui
Bruxelles, le 15 mai 2020
Depuis quelques jours, une vidéo choquante circule largement sur Internet, publiée par une société ukrainienne consacrée à la pratique de gestation pour autrui. La vidéo montre 46 bébés en pleurs dans une salle de conférence d'un hôtel transformée en crèche en Urkaine, expliquant que ces « bébés attendent leurs parents ». En cause, le fait que les étrangers qui ont conclu un contrat pour l'achat de ces bébés ne soient pas autorisés à entrer en Ukraine en raison de la crise sanitaire actuelle. La vidéo se conclue en demandant aux pays qui interdisent la pratique de la gestation pour autrui de « faire une exception à leur politique et permettre à leurs citoyens d’être réunis avec leurs enfants » (sic).
Le Président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, commente : « En regardant ces images, on ne peut rester silencieux, et tout particulièrement aujourd'hui, alors que nous célébrons la journée internationale de la famille : ces bébés ont besoin d'une famille et ils ne peuvent être traités comme une marchandise. Nous invitons toutes les autorités intéressées à prendre les mesures nécessaires pour que l’adoption internationale puisse être appliquée ».
Comme l'ont dénoncé les évêques catholiques ukrainiens, « la pandémie de coronavirus révèle de nombreuses pathologies dans notre vie publique moderne. L'une d'entre elles est ce phénomène de gestation pour autrui, où des personnes sont traitées comme des marchandises pouvant être commandées, fabriquées et vendues (…). Un tel écart dans la législation ukrainienne détruit de manière significative les efforts d’intégration européenne et discrédite notre pays aux yeux de la communauté européenne ». Au cours des dernières années, l'Ukraine est devenue un centre international de pratique de gestation pour autrui, en raison de ses 'prix compétitifs' et de sa proximité avec la 'riche Europe'. Cette pratique s'est néanmoins répandue dans le monde entier, « créant une pente glissante vers le droit à l'enfant, et n'ayant aucun respect pour la dignité humaine ou les principes éthiques fondamentaux » (Résolution du Conseil de Présidence de la FAFCE, Fatima, 13 avril 2016). Cela représente une menace pour la dignité humaine, source d’un profond fossé au sein de la communauté internationale et d’un vaste débat au sein de nos sociétés.
La FAFCE soutient pleinement l'appel lancé par tous les évêques catholiques ukrainiens (disponible ici en anglais), espérant contribuer à éveiller les consciences de tous les Européens. "Le Parlement européen* a déclaré que la pratique de la gestation pour autrui devait être interdite et examinée en priorité dans le cadre des instruments de défense des droits de l'homme - conclut le Président de la FAFCE - Nous réitérons notre appel aux décideurs européens à prendre les mesures nécessaires pour interdire internationalement la pratique de la gestation pour autrui".* Rapport annuel de 2014 sur les droits de l'homme et la démocratie dans le monde et sur la politique de l'Union européenne en la matière, Parlement européen, Strasbourg, le 15 décembre 2015, p. 115.Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Ethique, Europe, Famille, Politique, Société 0 commentaire -
L'imposture du scientisme
De genethique.org (bibliographie) :
La restauration de l’homme – C.S. Lewis contre le scientisme
Editions Tequi : http://www.librairietequi.com/A-65971-la-restauration-de-l-homme.aspx
Mai 2020
292 pages
Cet essai dénonçant l’imposture du scientisme est passionnant. S’appuyant sur les écrits de nombreux auteurs anglo-saxons, dont notamment C.S. Lewis, l’auteur formule de façon très simple ce que l’on avait souvent confusément senti sans parvenir à l’exprimer clairement : l’explication du monde et de l’homme par la science seule ne peut pas être satisfaisante. En effet, la négation de la transcendance que cette théorie exige non seulement n’est pas acceptable philosophiquement, mais elle induit des conséquences dramatiques sur la façon dont est considérée la personne humaine.
L’auteur démontre comment, à partir des philosophies des Lumières, via Sade, Nietzsche, Marx, Sartre, jusqu’aux déconstructivistes, l’idéologie considérant le savoir scientifique comme le seul valable a conduit à considérer l’homme comme un simple objet de la nature équivalent à tout autre, permettant la naissance des idéologies totalitaires et leurs ravages. Allant plus loin encore, il affirme de façon convaincante que le libéralisme libertaire contemporain prend lui aussi sa source dans cette idéologie, considérant à son tour que Dieu n’existe pas et prenant comme mesure du Bien et du Mal le désir individuel, risquant ainsi de nous conduire à de nouveaux drames. La négation de Dieu et l’absolutisation de la nature a conduit à la quête de puissance des idéologues totalitaires du XXème siècle, elle conduit à la quête du plaisir au XXIème siècle, les uns et les autres utilisant la technique pour parvenir à leurs fins : « Les garde-frontières de la laïcité devraient se rappeler que, lorsque l’on nie, ignore, moque ou attaque la dimension et l’horizon métaphysique ou religieux des hommes, des sociétés et des cultures, il n’est plus aucune garantie de paix et de bonne volonté qui sont loin d’être des attributs « naturels » de l’homme ».
Bien sûr, suivant les nombreux auteurs, littéraires, philosophes et scientifiques qu’il cite, Michael D. Aeschliman ne nie pas l’importance des connaissances scientifiques, mais il les remet à leur juste place : le savoir scientifique n’est qu’une catégorie de la connaissance rationnelle. Epousant la thèse de C.S. Lewis issue de la pensée de philosophes classiques, il pense que la raison humaine, à travers ce qu’on appelle le bon sens ou le sens commun, est capable de percevoir le Bien transcendant. C’est en suivant cette idée qu’il est possible de réaffirmer la place unique de la personne humaine, que redevient possible la « restauration de l’homme », quand le scientisme et son corollaire contemporain la primauté de la technique pour réaliser tous les désirs individuels sans critère moral ne parviendront qu’à « l’abolition de l’homme », titre d’un ouvrage de C.S. Lewis.
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Dimanche 17 mai : la Journée des Chrétiens d'Orient
Du site de l'Oeuvre d'Orient :
Pourquoi la journée des chrétiens d'Orient le 6ème dimanche de Pâques ?
Dimanche après dimanche, lors des célébrations du temps pascal, les chrétiens d’Orient et d’Occident entendent les Actes des Apôtres et sont ainsi témoins de cette première évangélisation. Ces lectures nous rappellent l’origine des Églises orientales et l’histoire des premiers chrétiens d’Orient, ceux-là même qui nous ont évangélisés. Aujourd’hui ils résistent sur leurs terres pour transmettre cette même foi à leurs enfants.
« On sera en prière avec vous. Que la Vierge de Lourdes nous aide à continuer à témoigner pour la paix, la foi et l’espoir de tous les peuples du monde… En union de prières »
Mgr Georges Assadourian – Liban« Comment ne pas répondre à votre appel, pour une communion de prière, en cette journée des chrétiens d’Orient ? Avec tous les chrétiens de France, nous croyons que rien ne fera fléchir notre espérance ! Que ni la guerre, ni la persécution, ni le terrorisme… ne nous empêchent d’être semeuses et semeurs d’Espérance »
Pascale et les religieuses de Notre Dame du Bon Service – Liban, SyrieComment vivre cette journée ?
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Une lettre de Benoît XVI pour le centième anniversaire de la naissance de Jean-Paul II
D'Anne Kurian sur zenit.org :
Jean-Paul II, un rénovateur et un libérateur de l’Église, lettre de Benoît XVI
Il a « partout proclamé l’Évangile comme une joie »
« Un rénovateur et un libérateur de l’Église », qui « a partout proclamé l’Évangile comme une joie, accomplissant ainsi sa mission de mettre en avant le bien, de mettre en avant le Christ » : Benoît XVI salue en ces termes la mémoire de son prédécesseur Jean-Paul II, à l’occasion des 100 ans de sa naissance (18 mai 1920).
« Dès le premier moment, Jean-Paul II a suscité un nouvel enthousiasme pour le Christ et son Église », souligne-t-il dans une lettre rendue publique ce 15 mai 2020 : « Cela parce que le nouveau pape venait d’un pays où la réception du Concile avait été positive: non pas une remise en cause universelle, mais plutôt un joyeux renouvellement de toutes choses. »
Le pape émérite défend la sainteté de son prédécesseur : « Est saint celui qui détourne de lui-même et nous laisse voir et reconnaître Dieu. Vérifier cela juridiquement, dans la mesure du possible, c’est le sens des deux procès de béatification et de canonisation. Dans le cas de Jean-Paul II, les deux ont été effectués strictement selon les règles en vigueur. Ainsi, il se tient maintenant devant nous comme le père qui nous rend visible la miséricorde et la bonté de Dieu. »
Il s’arrête aussi sur le bien-fondé de l’épithète « Jean-Paul II Le grand » : « Il est vrai que la puissance et la bonté de Dieu sont devenues visibles pour nous tous en Jean-Paul II. À l’heure où l’Église souffre à nouveau de la tribulation du mal, c’est pour nous un signe d’espoir et de confiance. »
AK
Lettre du pape Benoît XVI
Cité du Vatican
4 mai 2020Pour le centenaire de la naissance
du saint pape Jean-Paul II
(18 mai 2020)Le 18 mai, cela fera 100 ans que le pape Jean-Paul II est né dans la petite ville polonaise de Wadowice.