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  • Vivre sans smartphone ?

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    Une "opinion" de Joseph Junker sur le site de la Libre, en "contribution externe" :

    Voici les 10 raisons qui m’ont convaincu de jeter mon smartphone

    26-06-20

    Une carte blanche de Joseph Junker, ingénieur et jeune père de famille.

    Il y a dix-huit mois, j’ai arrêté le smartphone. Pour toujours.

    Suis-je fou ? Arriéré ? Fermé à la modernité ? Paranoïaque des ondes ? Rien de tout cela. En fait, c’est même plutôt le contraire : Je suis jeune, ingénieur « connecté », et c’est une des décisions les plus rationnelles, les plus efficaces les plus argumentées et les plus avant-gardistes de ma vie. Vous doutez ? Laissez-moi vous présenter dix faits en raison desquels j’ai pris cette décision et vous devriez probablement faire de même :

    Premier fait : L’américain moyen passe plus de 5 heures par jour sur son smartphone. Assez de temps pour apprendre les bases de l’italien, de l’allemand et du russe en moins d’un an.

    Comme 82% des personnes qui lisent cette statistique, vous pensez sans-doute avoir un usage inférieur à cette moyenne nationale étatsunienne. En particulier si vous êtes un européen moyen, et pensez par conséquent valoir (au minimum) autant qu’un américain moyen. C’est tout à fait possible, mais il est bien plus probable que vous soyez dans le déni. Pour le savoir, je vous invite à installer une des nombreuses ‘apps’ de suivi de l’utilisation de votre smartphone, consulter le résultat, vous regarder bien en face et admettre la dure réalité : Votre temps d’écran n’est probablement pas significativement inférieur à celui de l’américain moyen (en tout cas, il ne l’était pas dans mon cas).

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  • Un des grands espoirs de ce temps : la libre expression d’esprits libres, de droite, de gauche ou d’ailleurs, sur des chaînes d’information et sur les réseaux sociaux

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Vive la crise et La Sélection du Jour !

    Crise sanitaire, crise écologique, crise économique, crise politique, crise sociale, crise morale, crise religieuse… -Trop c’est trop, n’en jetez plus ! Soyez donc positifs, donnez-nous des raisons d’espérer, de respirer, de nous relever, de repartir dans la vie avec enthousiasme, nous disent certains de nos lecteurs. Eh bien, voilà une requête entendue à l’occasion de cette millième LSDJ ! Tâchons de relever le défi à notre façon : non pas en niant « la crise » ou en jetant pour l’occasion un voile pudique sur ses manifestations, mais en plongeant dedans ! Plouf !

    Crise : du grec krisis ("κρισις") séparer, distinguer, discerner, choisir. Comme la fièvre, une crise est désagréable à vivre mais très utile à la santé. Si nous ressentons une crise, si nous en souffrons, tant mieux ! C’est que nous sommes encore vivants et que notre organisme –en l’occurrence le corps social– réagit. Pas d’organisme vivant qui ne soit « réactionnaire » ! Bien sûr, passée la réaction plus ou moins épidermique, il nous faut réagir humainement : en discernant pour agir (la paralysie dont souffre notre société est moins due à l’aveuglement qu’au manque de courage des élites).

    Un des lieux où s’exprime aujourd’hui fortement cette réaction, ce sont les réseaux sociaux. Certes, c’est une jungle : on y trouve de tout, des bêtes qui piquent, des moustiques, des serpents, des sangsues, des singes… Il faut se tenir sur ses gardes, regarder où l’on met les pieds sans oublier de lever la tête. Depuis les réseaux sociaux, attention, il pleut des « fake news », nous prévient-on. Notre gouvernement se distingue à ce sujet par une vigilance et un zèle sans pareils. Il a même poussé le bouchon si loin que sa tentative de censure par la loi Avia vient d’être… censurée par le Conseil constitutionnel (tiens, vous voyez : une bonne nouvelle !). Mais au fait, des « fake news » – des bobards en français courant – il n’y en aurait pas dans nos vieux médias, ni dans la communication gouvernementale ? (Rappelons ici une des phrases-cultes de Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement : « J’assume de mentir pour protéger le président de la République. »)

    Démonstration sur Twitter : allons à la pêche, non pour y débusquer des « fake news » mais de beaux poissons frétillants. Que trouvons-nous dans notre seau, cet après-midi ?

    –D’un ancien ministre, devenu écrivain, à propos du courage en politique, @PhdeVilliers : « Il faut refaire un peuple amoureux, car la France est un acte d'amour. Je ne sais pas si le pays va survivre, mais en tant que Puyfolais et au nom de tous les combats politiques que j'ai menés, je n’accepterai jamais d'être un lâche » (entretien avec les @EveilleursE, le 20 juin).

    –De l’essayiste @Zemmour, face à un autre essayiste, @BHL, à propos de la situation sociale en France : « Aujourd’hui, les Juifs qui se font tabasser dans les banlieues sont agressés par des Noirs et des musulmans, pas par des lecteurs de Maurras » Du même, toujours à l’intention de Bernard-Henri Lévy, à propos des briseurs de statues : « … ils ne font que continuer votre boulot ! Vous avez brisé les statues de l'Histoire de France, en les traitant de fascistes et de vichystes. Eh bien, eux, ils continuent, en les traitant tous de colonialistes et d'esclavagistes » (débat sur Cnews, le 26 juin, en lien ci-dessous).

    –Commentant l’annonce… ébouriffante par L'Oréal, ce 27 juin, de la suppression des mots « blanc », « blanchissant » et « clair » de ses produits dans le cadre de la lutte contre le racisme, ce tweet du directeur adjoint du Figaro Magazine, @jchribuisson : « Et dire que certains prétendaient que nous exagérions en disant que le mouvement "antiraciste" tournait à la dinguerie... Gagnons du temps : supprimons le mot #blanc de notre vocabulaire. »

    –À propos de la dénonciation des « violences policières », cette remarque d’un député européen –et philosophe– @fxbellamy : « La dénonciation permanente de la police ne peut que libérer la délinquance. Un enfant de cinq ans est depuis hier entre la vie et la mort après avoir été percuté lors d’un rodéo sauvage : qui manifeste pour lui ? Désarmer l’autorité, c’est laisser la violence s’imposer » (sur Public Sénat, le 26 juin).

    Objection : on voit bien que vous ne jetez vos filets qu’à droite ! Contre-exemple : au sujet de la #GPA, cette saillie d’un philosophe « de gauche », @MichelOnfray4 : « Je ne crois pas que Léon Blum, Jean Jaurès, voire François Mitterrand, auraient accepté qu’on puisse prostituer le ventre des femmes en estimant que c’est un grand progrès de #gauche » (sur LCI, le 26 juin).

    C’est un des grands espoirs de ce temps : la libre expression d’esprits libres, de droite, de gauche ou d’ailleurs, sur des chaînes d’information et sur les réseaux sociaux. C’est la vocation de La Sélection du Jour de les repérer et de les répercuter. Merci d’y contribuer par votre active fidélité !

  • En Belgique, chacun va pouvoir préciser l'utilisation qui sera faite de son corps après la mort

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    EN BELGIQUE, CHACUN POURRA PRÉCISER L'UTILISATION QUI SERA FAITE DE SON CORPS APRÈS LA MORT

    26 juin 2020

    En Belgique, chaque citoyen est donneur présumé « après son décès à moins de s’y être opposé explicitement de son vivant ». Dans les faits, « les médecins ne prélèvent pas d'organes sans autorisation explicite ».

    A partir du 1er juillet, les modalités de dons pourront être fixées sur le site masanté.be. Le don pourra être effectué en vue d’une transplantation de personne à personne ou pour être utilisé comme « matériel corporel humain ». Dans ce cas, le patient pourra préciser son utilisation soit :

    • Pour un patient qui en aurait besoin
    • Pour la production de médicament ou de traitements innovants
    • Pour la recherche scientifique.
    Sources: La Libre (26/06/2020)
  • Les écoles privées sont-elles les meilleures ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Les écoles privées sont-elles réellement meilleures ?

    Pas pour tout le monde et pas partout…mais sans doute bien en France ! Traduction « maison » de l’article sur Vox de Giuseppe Bertola, professeur d’Economie à l’Edhec et Directeur du programme de l’économie du travail au CEPR à propos de l’enquête PISA, réalisée auprès de jeunes de 15 ans dans, notamment, les 34 pays membres de l’OCDE.

    Les programmes de chèques éducation supposés aider les élèves, qui n’en auraient pas l’occasion autrement, à accéder à l’enseignement privé sont souvent durement et passionnément débattus.

    Cet article présente les résultats de l’étude PISA portant sur l’enseignement privé dans 72 pays et régions. La logique voudrait que dans les pays dotés d’un enseignement public standard, les écoles privées occupent un segment de niche haut de gamme.

    En tout état de cause, les politiques d’éducation devraient inclure un système d’amélioration de l’enseignement public, par exemple via les chèques éducation, que les dirigeants politiques des pays les mieux dotés en enseignement public ne doivent pas adopter sans mesurer les implications de leur distribution et de leur fonctionnement.

    Bien qu’ils puissent être bénéfiques, les systèmes de chèques éducation n’améliorent globalement pas l’égalité des chances dans les pays où l’Etat fournit déjà un enseignement public de qualité. [Note du carnet : est-ce que PISA mesure vraiment bien la qualité d'enseignement ? Pas selon certains. Que dire des aspects intangibles de l'éducation ? Est-ce que les parents ne peuvent pas trouver que certaines valeurs sont meilleures que d'autres, même si les résultats dans des tests assez simples comme PISA sont bons dans le public ?]

    Dans bien des pays, les débats politiques à propos des chèques scolaires, destinés à aider les élèves qui n’en auraient pas l’occasion autrement, à accéder à l’enseignement privé, sont fréquents et intenses. En mai-juin 2013 par exemple, de nombreux débats ont vu le jour dans le New Jersey, en Pensylvannie et dans le Wisconsin, ainsi qu’autour des résultats d’un référendum sur le financement public d’une école privée à Bologne, en Italie. Les chèques-éducation sont généralement défendus par les politiciens de droite qui ne croient pas en la capacité du gouvernement à gérer l’enseignement (ni quoi que ce soit d’autre) et les économistes qui veulent favoriser la pression conurentielle et craignent que les enseignants du public, largement syndiqués, n’accordent que peu d’attention aux besoins présents et à venir de leurs élèves.

    Les chèques éducation peuvent être une bonne chose

    Il est toutefois possible d’envisager les programmes de chèques scolaires comme une solution efficace et incontestable à un problème économique classique. Si les capacités individuelles sont complémentaires aux ressources des écoles dans le processus d’éducation, alors les individus talentueux sont prêts à payer pour d’avantage de ressources, et pour des ressources de meilleure qualité que celles fournies par les systèmes d’enseignements publics qui s’adaptent aux capacités moyennes des étudiants (Stiglitz, 1974).

    Dans ce cas, les écoles financées publiquement laissent la place à des écoles privées bien plus chères qui, en attirant de meilleurs étudiants et en utilisant plus et de meilleures ressources éducationnelles, produisent une meilleure éducation. En dépassant la contrainte qui exclut les étudiants brillants mais pauvres des meilleures écoles, le système de chèques-éducation améliore à la fois l’égalité des chances et la productivité des ressources sociales allouées à l’éducation.

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  • Ce qui se publie sur le Christ...

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    D'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau :

    Et vous, qui dites-vous que je suis ?

    Et vous, qui dites-vous que je suis ?

    Il n’y a pas si longtemps, ne s’aventurait pas n’importe qui dans le domaine du sacré, encore moins dans l’écriture d’un ouvrage sur le Christ. Rome veillait à la conformité du contenu des ouvrages avec le respect des vérités de la foi et il ne fallait pas grand-chose pour se retrouver à l’Index. Certains en tiraient gloire, comme d’un brevet de liberté d’esprit, d’autres, authentiques chrétiens qui s’étaient permis quelques pieuses audaces, sommés de se rétracter ou de retirer leur livre des librairies, restaient parfois perplexes ou durablement blessés de la sanction ; quelques-uns se rebellaient à grand fracas contre un système jugé d’un autre temps. 

    Aujourd’hui, l’Index n’existe plus et c’est à peine si Rome ose encore émettre une mise en garde, qui n’impressionne plus guère, contre des ouvrages dont le contenu est en opposition ouverte avec le dépôt de la foi. Cela signifie que n’importe qui peut s’emparer de la vie et des paroles de Jésus pour raconter à peu près n’importe quoi, avec la certitude que ses élucubrations ne trouveront pas de contradicteurs et n’encourront aucune condamnation. Pour peu que l’auteur jouisse d’une modeste renommée, cela se vendra, d’autant que les grands médias mettront un malin plaisir à lui apporter leur soutien et lui fournir un maximum de publicité.

    Tant pis pour les dégâts spirituels opérés chez les simples, ceux dont l’éducation religieuse était lacunaire, les gens à la foi mal éclairée ou vacillante. Si l’on ne sait pas toujours le bien que peut faire un bon livre, l’on mesure assez facilement le mal que peut faire un mauvais …

    Jésus étant ainsi tombé « dans le domaine public », livré aux fantaisies de tout un chacun, comment s’y retrouver parmi tant d’ouvrages qui prétendent parler de Lui ? Comment, surtout, ne pas se tromper en lisant ou offrant l’un de ces titres ?

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  • L'homélie de Mgr Aupetit pour l'ordination des sept nouveaux prêtres de l'archidiocèse de Paris

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    Du site de l'Eglise catholique à Paris :

    Homélie de Mgr Michel Aupetit – Ordinations sacerdotales 2020

    Saint-Sulpice (6e) – Samedi 27 juin 2020

    Chers frères et sœurs, nous sommes tellement heureux de pouvoir célébrer cette ordination malgré les restrictions dues au confinement. Je salue tout spécialement les parents de ceux qui vont être ordonnés. Ils sont ici par amour de leur fils qui fait aujourd’hui une démarche qui peut paraître étrange à beaucoup de personnes. Ils abandonnent tout pour suivre le Christ : un métier, une vie de famille, une carrière, peut-être pour certains une vie plus facile.

    Pour suivre le Christ ? Mais qui est-il ce Christ pour conduire à une telle exigence ? C’est vrai, qui est le Christ pour vous ?

    Un personnage historique tellement fascinant qui va séparer l’histoire en deux dans des pays occidentaux et plus largement en avant et après Jésus-Christ ? Oui, mais de là à tout abandonner pour un homme du passé !

    Un philosophe qui a bouleversé nos modes de pensée et d’agir ? Certes. Mais combien d’hommes ont changé de vie à la suite de Socrate, de Platon ou de Nietzsche ?

    Qui est-il ce Christ, ce Messie, pour lequel depuis 2000 ans tant d’hommes et de femmes quittent tout pour le suivre ? Sont-ils fous ? S’ils le sont pourquoi sont-ils aussi nombreux ? Et ils n’ont pas l’air du tout d’être des fous ceux qui sont devant vous. Moi qui les connaît, qui les ai rencontrés, je dirais même que c’est plutôt l’inverse. Ils me semblent largement plus équilibrés que la moyenne. Alors ?

    Alors pour comprendre il faut faire comme le Christ qui interroge ses disciples, ceux qui l’ont suivi : « Qui dites-vous que je suis » (Mt 16,15) ? Au fond, ceux qui vont être ordonnés prêtres auront à répondre à cette question toute leur vie. Leur mission est tout simplement d’annoncer qui est Jésus pour eux. Car Jésus ne nous appelle pas pour un travail particulier mais pour « être avec lui ». Toute notre mission consiste à être avec lui et d’entrer dans son amitié : « Je ne vous appelle plus serviteurs je vous appelle mes amis » (Jn 15,15). Cette amitié se cultive par la prière personnelle, cette longue intimité qui s’entretient jour après jour, par l’eucharistie où le Christ s’empare de notre personne pour accomplir par nos voix et par nos mains le don qu’il fait de lui-même pour la vie éternelle des fidèles, enfin par sa miséricorde qu’il nous confie : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés » (Jn 20,23).

    Car il s’agit d’être avec lui pour vous : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20,21). Sans vous, chers fidèles, le sacerdoce n’a aucun sens. On n’est jamais prêtre pour soi et on ne s’enferme pas dans un « quant à soi sacerdotal » avec Jésus. Sinon, c’est ce fameux cléricalisme si fort dénoncé aujourd’hui. Le prêtre est ordonné au sacerdoce des fidèles baptisés car les fidèles exercent leur sacerdoce par l’offrande qu’ils font de ce qu’ils vivent au quotidien dans les différentes sphères de la vie familiale, économique, politique et culturelle, reliées profondément à la célébration de l’eucharistie.

    C’est le Christ, l’unique Grand Prêtre, qui irrigue cette participation à son unique sacerdoce à la fois pour les fidèles et pour les prêtres. La figure de Marie, présente au pied de la croix, participe totalement à l’offrande de son Fils et par là accomplit véritablement ce vis-à-vis entre l’homme et la femme pour une fécondité éternelle à laquelle nous sommes associés et pour laquelle nous rendons grâce.

    Mgr Michel Aupetit,
    archevêque de Paris

  • L'Église catholique en Allemagne a perdu un nombre record de membres l'année dernière

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    Du National Catholic Register :

    L'Église catholique en Allemagne a perdu un nombre record de membres l'année dernière

    Selon les nouveaux chiffres, le nombre de catholiques dans le pays est passé de 23 millions en 2018 à 22,6 millions en 2019.

    Catholic News Agency

    WASHINGTON - Un nombre record de catholiques ont officiellement quitté l'Eglise en Allemagne en 2019, selon les chiffres officiels publiés vendredi.

    Les statistiques publiées le 26 juin montrent que 272 771 personnes ont officiellement quitté l'Eglise catholique l'année dernière, ce qui représente une augmentation significative par rapport au chiffre de 2018 (216 078).

    Dans une déclaration du 26 juin, l'évêque Georg Bätzing, président de la conférence des évêques allemands, a déclaré qu'il ne souhaitait pas "occulter" ces chiffres.

    Il a déclaré : "Bien sûr, les baisses sont également dues à la démographie, mais elles montrent aussi tout d'abord que, malgré nos actions pastorales et sociales concrètes, nous ne motivons plus un grand nombre de personnes pour la vie de l'Eglise".

    "Je trouve que le nombre très élevé de personnes qui quittent l'Église est particulièrement pesant. Nous regrettons chaque départ de l'Église et nous invitons tous ceux qui sont partis ou qui veulent partir à nous parler. Le nombre de personnes qui quittent l'Église montre que la perte du lien entre les membres de l'Église et une vie de foi dans la communauté ecclésiale est devenue encore plus forte".

    L'Église évangélique en Allemagne (EKD), un organisme représentant 20 groupes protestants, a également publié ses statistiques annuelles le 26 juin. Elle a indiqué que le nombre de ses membres est passé de 21,14 millions en 2018 à 20,7 millions en 2019, soit une baisse de 440 000.

    Les catholiques représentent désormais 27,2 % de la population allemande, qui compte près de 84 millions d'habitants, contre 27,7 % en 2018.

    La proportion de catholiques assistant aux services religieux est tombée à son niveau le plus bas, avec 9,1 % de personnes présentes en 2019, contre 9,3 % l'année précédente.

    Les départs officiels de l'Église catholique en Allemagne sont parfois motivés par le désir d'éviter l'impôt ecclésiastique du pays. Si une personne est enregistrée comme catholique, 8 à 9 % de son impôt sur le revenu est versé à l'Église. La seule façon de ne plus payer l'impôt est de faire une déclaration officielle de renonciation à son appartenance à l'Église. Ils ne sont plus autorisés à recevoir les sacrements ou à recevoir une sépulture catholique.

    Entre-temps, le nombre d'admissions à l'Église est passé de 2 442 en 2018 à 2 330 en 2019, tandis que les réadmissions ont diminué de 6 303 à 5 339 au cours de la même période.

    En 2019, les mariages religieux ont diminué de 10 %, les confirmations de 7 % et les premières communions de 3 %, selon le site web de l'Église catholique en Allemagne.

    Le nombre de baptêmes a également diminué, passant de 167 787 en 2018 à 159 043 en 2019.

    Dans le diocèse de Limbourg, où se trouve l'évêque Bätzing, 9 439 personnes ont quitté l'Église catholique en 2019, soit 1 459 de plus qu'en 2018.

    L'évêque, qui a succédé au cardinal Reinhard Marx en tant que président de la conférence des évêques en mars, a déclaré que l'Eglise devrait répondre non pas en "chassant l'esprit du temps", mais en reconnaissant les "signes des temps", comme le demande le Concile Vatican II.

    Il a déclaré : "Cela nécessite parfois des changements courageux dans nos propres rangs. C'est pourquoi l'année dernière, nous nous sommes engagés sur la voie synodale de l'Église en Allemagne pour demander ce que Dieu veut de nous aujourd'hui dans ce monde".

    "Nous prendrons au sérieux les chiffres publiés aujourd'hui et nous les intégrerons dans les discussions de la Voie synodale."

    La "Voie synodale" est un processus de deux ans qui réunit des laïcs et des évêques pour discuter de quatre grands thèmes : la manière dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la morale sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Les évêques allemands ont d'abord déclaré que le processus se terminerait par une série de votes "contraignants", ce qui a suscité des inquiétudes au Vatican, qui craint que les résolutions ne remettent en cause l'enseignement et la discipline de l'Église.

    En juin 2018, le pape François a envoyé une lettre de 28 pages aux catholiques allemands, les exhortant à se concentrer sur l'évangélisation face à "l'érosion et la détérioration croissantes de la foi".

    "Chaque fois qu'une communauté ecclésiale a essayé de se sortir seule de ses problèmes, en s'appuyant uniquement sur ses propres forces, méthodes et intelligence, elle a fini par multiplier et nourrir les maux qu'elle voulait surmonter", a-t-il écrit.

    En septembre dernier, le Vatican a envoyé une lettre aux évêques allemands déclarant que les plans pour le synode n'étaient "pas valables du point de vue ecclésiologique".

    Après des échanges entre la conférence des évêques et les responsables du Vatican, la première assemblée synodale a eu lieu à Francfort fin janvier. La deuxième réunion devrait avoir lieu, malgré la crise du coronavirus, en septembre.

    Dans sa lettre aux catholiques allemands, le pape a déclaré que les participants à la "Voie synodale" étaient confrontés à une "tentation" particulière.

    "À la base de cette tentation, il y a la conviction que la meilleure réponse aux nombreux problèmes et lacunes qui existent, est de réorganiser les choses, de les changer et de les "remettre en ordre" pour mettre de l'ordre et faciliter la vie ecclésiale en l'adaptant à la logique actuelle ou à celle d'un groupe particulier", a-t-il écrit.

  • Défis démographiques et développement durable. Un nouveau chapitre pour les politiques familiales en Europe ?

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    Communiqué de presse



    Défis démographiques et développement durable. Un nouveau chapitre pour les politiques familiales en Europe ?

    Bruxelles, le 26 juin 2020
     
    "Les associations familiales ne sont pas un groupe de pression, elles ne sont pas un syndicat, et elles ne sont pas seulement une association de consommateurs ; elles sont avant tout la voix de la famille, la première communauté de base, au service de la société dans son ensemble". Ce furent les mots du Président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, lors de l'ouverture du Webinaire sur "Les défis démographiques et le développement durable. Un nouveau chapitre pour les politiques familiales en Europe ?Il a poursuivit en expliquant les raisons de ce Webinaire, qui "intervient à un moment historique, qui nous montre à tous que nous ne pouvons pas négliger les défis démographiques si nous voulons construire un avenir durable".

    Au début de ce mois, la FAFCE avait souligné le fait que "la pandémie actuelle rappelle à tous que le roc de la vie des personnes est au sein de la famille". De même, la Vice-Présidente de la Commission européenne en charge de la démographie, Dubravka Šuica, a déclaré que "cette crise a mis en évidence de nombreuses vulnérabilités, dont certaines liées au profond changement démographique qui affecte déjà nos sociétés et nos communautés à travers l'Europe".

    C'est sur cette base que s'est déroulé le Webinaire de la FAFCE, animé par son Secrétaire Général, Nicola Speranza, à la fin du semestre de la Présidence croate du Conseil de l'UE, qui a placé les défis démographiques parmi ses priorités. Marko Vidakušić, coordinateur de l'équipe "Emploi et Politique Sociale" de la Représentation permanente de la Croatie auprès de l'Union européenne, a donné un aperçu des actions entreprises par le Conseil de l'UE au cours du dernier semestre, en particulier les conclusions du Conseil sur "les défis démographiques - la voie à suivre", invitant les États membres à "promouvoir et mettre l'accent sur des politiques adéquates et coordonnées qui apportent différents types de soutien financier et autre aux familles, en particulier à celles qui élèvent des enfants...".

    Ce Webinaire a également eu lieu une semaine après la publication du rapport très attendu de la Commission européenne sur l'Impact du Changement Démographique. Deša Srsen, membre du cabinet de la Vice-Présidente chargée de la démographie et de la démocratie, a présenté le rapport et a souligné que "ce rapport n'est qu'un point de départ, visant à nous équiper pour faire face au changement démographique".

    Le député européen Marco Zullo, Co-Président de l'Intergroupe sur les Défis démographiques, équilibre famille-travail et transitions des jeunes, a salué l'intérêt porté par les institutions européennes aux questions démographiques et à la famille. "Nous espérons à présent - il a poursuivi - que cet intérêt se traduira par des actions concrètes, par l'attribution de mesures spécifiques allant directement aux familles européennes. Avec l'Intergroupe "Démographie", nous sommes prêts à faire notre part au Parlement européen".

    Le député européen Karlo Ressler, Vice-Président de l'Intergroupe sur les Défis démographiques, équilibre famille-travail et transitions des jeunes, a souligné comment "la pandémie COVID-19 a aggravé les effets démographiques et a fait peser un fardeau supplémentaire sur tous les groupes de la société, y compris les familles, qui se sont à nouveau révélées être un abri fondamental contre la pauvreté et l'exclusion sociale". Il a également proposé des orientations concrètes pour faire face au changement démographique, sur la base de la politique de cohésion, tout en respectant les compétences des États membres.

    Après le Webinaire, Vincenzo Bassi a déclaré que "nous ne devons jamais oublier que l'UE a été construite par des communautés et, en fin de compte, par les familles. Nous avons pu constater aujourd'hui que nous avons des interlocuteurs très positifs au sein des institutions européennes, la Commission européenne travaillant pour la première fois clairement sur les défis démographiques à ses plus hauts niveaux. Nous sommes heureux d'apporter notre contribution avec sérénité et franchise, dans un esprit de service pour le bien commun. Nous suivons avec intérêt la préparation de la Conférence sur l'avenir de l'Europe : il n'y a pas d'avenir sans enfants et il n'y a pas d'enfants sans familles. Il est urgent de rétablir l'équilibre intergénérationnel en Europe. Pour ce faire, nous devons construire un nouveau paradigme pour placer la famille au centre des politiques publiques de long terme en Europe".
     
    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) représente 26 associations locales et nationales: nous sommes la voix des familles d'une perspective catholique au niveau européen. La FAFCE détient un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et fait partie de la plateforme des droits fondamentaux de l'Union européenne.
  • La mort de Marc Fumaroli, pourfendeur de la dictature des images et des écrans

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    De Diane Gautret sur le site de Famille Chrétienne :

    Mort de Marc Fumaroli : « Il nous faut revenir au bon sens : de bons livres et de bonnes images » confiait-il

    24/06/2020

    Professeur au Collège de France et académicien, Marc Fumaroli est mort le 24 juin à l’âge de 88 ans. Spécialiste des XVIIe et XVIIIe siècles, il était l'un des derniers grands érudits de la civilisation européenne. Famille Chrétienne l’avait rencontré il y a quelques années pour évoquer avec lui la nouvelle dictature des images et des écrans dans nos vies.

    Les images du « webmonde », devenues omniprésentes dans nos vies, sont-elles une nouvelle forme de pollution ?

    Ces images ne sont pas polluantes par principe, mais distrayantes. Je ne suis pas contre la distraction, estimant que le bon usage du repos permet de juger de la santé d’une société, mais la distraction est périlleuse. Car on passe facilement de la distraction à la dispersion, puis à la passivité et à l’hébétude. L’image qui vaporise l’attention suscite l’inquiétude. Comment fonder une éducation sur ces images ? Elles sont faites pour retenir l’intérêt de façon si brutale, si éphémère, que la mémoire s’en trouve appauvrie. Elles n’apprennent pas à ralentir ni à observer.

    Les écrans prennent de plus en plus de place dans nos vies, au point de nous couper de la réalité…

    La perte de sensorialité liée à un mode de vie de plus en plus abstrait et technique où on ne peut se voir qu’en image, ne s’écouter qu’avec un micro, sans jamais se toucher, débouche sur une perte de repères. Les « hyperindividus » de l’économie globalisée, bardés d’appareils, d’antennes et de prothèses, ont-ils la moindre chance de croître en force, et éventuellement en sagesse, de lire, de converser entre amis, de se promener, de regarder un tableau, de se mettre au piano, à plus forte raison d’aimer, de souffrir, de mourir ? J’en doute. Au contraire, la capacité de sentir avec nos cinq sens, notre corps, mène, elle, vers une maturation morale et une vie meilleure.

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  • Un nouveau Directoire pour la Catéchèse, au défi du numérique et de la mondialisation

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    De Vatican News :

    Nouveau Directoire pour la catéchèse : rendre l'Évangile toujours actuel

    Le conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation a rendu public ce jeudi le nouveau Directoire pour la catéchèse. Il succède au Directoire catéchétique général de 1971 et au Directoire général pour la catéchèse de 1997. Ce long document a été approuvé par le Pape François le 23 mars dernier.

    Présenté ce jeudi 25 juin en salle de presse du Saint-Siège par Mgr Rino Fisichella, le président du conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, ce nouveau Directoire pour la catéchèse est un long document de 300 pages, divisé en trois parties et douze chapitres. Le lien étroit entre l'évangélisation et la catéchèse est la particularité du nouveau Directoire qui souligne l'union entre la première annonce et la maturation de la foi, à la lumière de la culture de la rencontre. Cette particularité - explique-t-on - est d'autant plus nécessaire face à deux défis de l'Église à l'époque contemporaine : la culture numérique et la mondialisation de la culture.

    Le baptisé est un missionnaire

    Approuvé par le Pape François le 23 mars 2020, mémoire liturgique de saint Turibe de Mogrovejo qui, au XVIe siècle, a donné une forte impulsion à l'évangélisation et à la catéchèse, ce document rappelle que tout baptisé est un disciple missionnaire et que l'engagement et la responsabilité sont nécessaires pour trouver de nouveaux langages avec lesquels communiquer la foi.

    On peut agir selon trois principes de base : le témoignage, car «l'Église ne naît pas du prosélytisme, mais de l'attraction» ; la miséricorde, catéchèse authentique qui rend crédible l'annonce de la foi ; et le dialogue, libre et gratuit, qui n'oblige pas mais qui, à partir de l'amour, contribue à la paix. Ainsi, explique le Directoire, la catéchèse aide les chrétiens à donner un plein sens à leur vie.

    Dans sa première partie, intitulée «La catéchèse dans la mission évangélisatrice de l’Église», le texte s'attarde en particulier sur la formation des catéchistes : pour être des témoins crédibles de la foi, ils devront «être catéchistes avant de faire les catéchistes» et donc travailler avec gratuité, dévouement, cohérence, selon une spiritualité missionnaire qui les éloigne de la «fatigue pastorale stérile» et de l'individualisme.

    Les enseignants, éducateurs, témoins, catéchistes devront accompagner avec humilité et respecter la liberté des autres. En même temps, il faudra «être vigilant avec détermination afin que toute personne, en particulier les mineurs et les personnes vulnérables, puisse se voir garantir une protection absolue contre toute forme d'abus». Les catéchistes sont également invités à adopter un «style de communion» et à faire preuve de créativité dans l'utilisation des outils et des langues.

    La famille, premier lieu de la catéchèse

    Dans la deuxième partie du Directoire, intitulée «Le processus de la catéchèse», l'importance de la famille apparaît clairement : sujet actif d'évangélisation et lieu naturel pour vivre la foi de manière simple et spontanée, elle offre une éducation chrétienne «plus témoignée qu'enseignée», à travers un style humble et compatissant. Face aux situations irrégulières et aux nouveaux scénarios familiaux présents dans la société contemporaine, l'Église nous appelle donc à accompagner dans la foi avec proximité, écoute et compréhension, pour redonner confiance et espoir à tous.

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  • En mission auprès des musulmans

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    Les Missionnaires de la Miséricorde Divine fêteront en septembre prochain leurs 15 ans. Le fondateur, l’abbé Fabrice Loiseau, nous présente cette communauté qui se situe entre tradition, miséricorde et évangélisation. La question de l’islam est devenue pour eux un enjeu majeur. Lu sur le site web du « « Salon beige », un entretien réalisé par Antoine Bordier…

    Avec l’abbé Fabrice Loiseau :

    Bonjour Monsieur l’abbé, pouvez-vous nous présenter votre communauté et nous parler de votre vocation ?

    maxresdefault (1).jpg« Nous avons été fondés en 2005 dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Nous sommes de droit diocésain. Je suis prêtre depuis 27 ans, ordonné en juin 1993 dans la Fraternité Saint-Pierre par le cardinal Decourtray, à Lyon. Né dans une famille catholique nantaise, j’ai eu la vocation vers 16 ans. Je suis rentré à la Fraternité Saint-Pie X, et, je l’ai quittée en 1988. J’étais très attaché à la forme extraordinaire et à l’unité de l’Eglise. La fidélité à Pierre est, pour moi, fondamentale. J’ai co-fondé, dans la foulée, avec quelques anciens séminaristes, la Fraternité Saint-Pierre. En 1993, après mon ordination, je suis nommé dans le diocèse de Versailles, à Notre-Dame des Armées. Je suis ensuite envoyé dans le Val-de-Marne, dans l’est parisien où l’islam est très présent. »

    Est-ce que c’est à ce moment-là que vous rencontrez Monseigneur Dominique Rey, qui va vous mettre le pied à l’étrier de votre fondation ?

    « Oui. J’ai rencontré Mgr Rey au moment où la Fraternité Saint-Pierre vivait une crise importante. Je lui ai fait part de mon intuition missionnaire et de mes difficultés avec la Fraternité. Puis, il m’a invité à Toulon, où il était jeune évêque. Il est à l’origine de la communauté. Moi-même, je ne pensais pas fonder. En réalité nos intuitions se sont retrouvées. J’avais, déjà, une petite équipe de séminaristes avec moi. Et, la décision s’est prise, le jour de la mort de Jean-Paul II, le 2 avril 2005. Quelques mois plus tard, en septembre, la communauté était lancée. Elle repose sur trois piliers : la Miséricorde Divine, avec sainte Faustine, l’Adoration Eucharistique tous les jours pendant une heure avec la Messe célébrée dans sa forme extraordinaire, et la Nouvelle Evangélisation avec l’apostolat de rue et la priorité donnée aux musulmans.

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