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  • Le pape contre les tradis : entretien avec le directeur de La Nef

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    De sur le site de l'Incorrect :

    LE PAPE FRANÇOIS CONTRE LES TRADIS : ENTRETIEN AVEC CHRISTOPHE GEFFROY

    Par le motu proprio « Traditionis Custodes », le pape François a décidé de restreindre drastiquement la célébration des messes en forme extraordinaire. Pour Christophe Geffroy, directeur du mensuel catholique La Nef, cette décision opère une nette rupture avec les politiques bienveillantes de Jean-Paul II et Benoît XVI en la matière, et remet en question la pérennité de ce patrimoine liturgique. Entretien.

    © DR

    Avec son motu proprio Traditionis Custodes, le pape François a surpris et ému une bonne partie des catholiques. Ce texte était-il prévisible, ou au contraire tout à fait inattendu ?

    Le texte était attendu depuis un moment. Ce qui a surpris tout le monde, même ceux indifférents à la question liturgique, est la sévérité et la dureté du motu proprio pontifical qui fait de ce que l’on appelait jusqu’à maintenant la forme extraordinaire du rite romain une liturgie très encadrée appelée à disparaître.

    Quels sont l’objectif et la stratégie du texte ?

    L’objectif du texte est expliqué par François dans la lettre aux évêques qui accompagne le motu proprio. Par les réponses qu’il a reçues de l’enquête lancée par la Congrégation pour la Doctrine de la foi sur l’application du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI (2007), François a estimé que les « tradis » avaient abusé de la générosité de Jean-Paul II et Benoît XVI en profitant de leur libéralité pour s’opposer à la réforme liturgique (1969) et au concile Vatican II (1962-1969). Cela est surprenant car personne ne reconnaît dans la situation française une telle description du monde traditionnel attaché à la forme extraordinaire et demeuré fidèle à Rome. Certes, il existe en effet une petite minorité qui remet en cause et la réforme liturgique et le concile, et ne s’en cache guère – il suffit de lire l’entretien de l’abbé Claude Barthe dans Présent du 20 juillet dernier –, mais c’est principalement la Fraternité Saint-Pie X qui répond à de tels critères et celle-ci n’est pas concernée par les mesures du pape, puisqu’en marge de l’Église. Pourquoi, alors, punir aussi sévèrement toute une mouvance quand quelques-uns sont fautifs ?

    Pour Jean-Paul II et Benoît XVI, la forme extraordinaire du rite romain était, indépendamment des personnes qui l’utilisaient, un patrimoine liturgique qu’il convenait de sauvegarder, alors que François n’évoque à aucun moment ce trésor liturgique qui ne semble guère l’intéresser

    La stratégie affichée dans la lettre du pape aux évêques est de réduire à terme la messe dite de saint Pie V, de façon que ses adeptes s’approprient progressivement le missel de Paul VI. Si c’est bien le cas, cela veut dire que les autorités romaines se satisferaient d’une situation où cette messe traditionnelle ne serait plus célébrée que dans la Fraternité Saint-Pie X fondée par Mgr Lefebvre, ce qui serait une drôle de façon de prôner l’unité dans l’Église.

    C’est là où il y a une nette rupture de principe entre Jean-Paul II et Benoît XVI d’une part, et le pape François d’autre part. Pour les premiers, la forme extraordinaire du rite romain était, indépendamment des personnes qui l’utilisaient, une richesse en elle-même, un patrimoine liturgique qu’il convenait de sauvegarder, alors que François n’évoque à aucun moment ce trésor liturgique qui ne semble guère l’intéresser. C’est très significatif lorsqu’il donne les raisons du motu proprio de Jean-Paul II, Ecclesia Dei, en 1988, il ne cite que l’objectif de contenir l’acte schismatique de Mgr Lefebvre pour « recomposer l’unité de l’Église », mais omet de rappeler que son but était aussi la sauvegarde de l’ancien Ordo en lui-même (cf. motu proprio Ecclesia Dei n. 5-a).

    Lire aussi : « Traditionis custodes » : pourquoi le pape François veut-il l’extinction de la messe en latin ?

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  • Quand le Parlement européen vote une résolution pro-avortement et anti-objection de conscience

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    La résolution pro-avortement et anti-objection de conscience du Parlement européen

    Un nouvel épisode peu commenté dans le combat mondial qui se déroule actuellement entre les partisans de l’avortement et les défenseurs du droit à la vie : le 24 juin, le Parlement européen a adopté la Résolution Matić sur l’avortement. 378 voix pour, 255 voix contre, 42 abstentions : une victoire, donc, pour la culture de mort camouflée sous ce titre lénifiant : « La santé et les droits génésiques et sexuels dans l’Union, dans le cadre de la santé des femmes ». Qui pourrait en effet s’opposer raisonnablement à la santé des femmes ?

    Pourtant, une majorité de députés des partis de droite, y compris du principal, le Parti populaire européen (PPE), a tenté de faire barrage. Mais c’est l’alliance de libéraux, d’écologistes et de socialistes (majoritaires au Parlement européen depuis les dernières élections européennes) qui l’a emporté. En réalité, seule une minorité de députés du Parlement européen est fermement opposée à « un droit à l’avortement ». Les résolutions alternatives des groupes CRE (Conservateurs et réformistes européens) et PPE ne proposaient pas d’interdire l’avortement eugénique ou l’avortement à la demande. La proposition du CRE rappelait cependant l’incompétence de l’UE s’agissant d’une question de santé, et le droit à l’objection de conscience du personnel soignant. La proposition du PPE dissociait l’avortement de la « santé sexuelle et génésique », et après avoir relevé que l’avortement n’est pas une méthode de contraception, demandait de « tout faire pour réduire le nombre d’avortements ». Vaines tentatives : tous les amendements qui plaidaient pour le devoir et l’intérêt des États à prévenir l’avortement et à aider les femmes furent rejetés en commission parlementaire.

    Si la droite reste timide et désunie face à l’avortement, la gauche est « toujours plus unie et déterminée (…) tant et si bien qu’elle n’est objectivement plus « pro-choix », mais uniquement « pro-avortement », relève Grégor Puppinck, directeur de l’European Center for Law and Justice (ECLJ). La Résolution Matic recommande en particulier de lutter contre la « désinformation » pro-vie. Comme si tout devait être fait, au nom de la santé des femmes, pour les pousser à avorter, sans délai de réflexion, sans discussion, sans alternative.

    L’ennemi à abattre est à présent clairement l’objection de conscience des professions médicales. La Résolution Matić lui consacre trois paragraphes (36 à 38) pour inciter les États à la vider de sa substance sous prétexte qu’elle empêcherait « un traitement efficace pendant la grossesse » ! Et pour faire taire les derniers scrupules, le mot « bébé » qui existait initialement dans la proposition de résolution Matić (cette inadvertance cacherait-elle un retour du naturel au galop ?) a été supprimé lors du vote final du paragraphe 38, relève Grégor Puppinck. En somme, il n’y a plus que pour les animaux qu’il est admis de parler de « bébé » avant la naissance, comme l’actualité vient de le rappeler en France cette semaine avec des titres extatiques sur la gestation d’un « bébé panda » au zoo de Beauval…

    Si le parlement de l’UE n’a pas le pouvoir d’obliger les États à modifier leur législation, la pression augmente. La Résolution Matić est une nouvelle arme pour faire plier les gouvernements conservateurs européens qui, tels ceux de Hongrie et de Pologne, refusent de rentrer dans le moule libertaire, anti-familial et anti-vie, de l’UE. Cela s’inscrit dans un combat planétaire, explique Grégor Puppinck (dans son article sur le « conflit mondial » de l’avortement en lien ci-dessous) : « À chaque fois et en tous lieux, les mêmes lobbies de l’avortement agissent, et à chaque fois, quelques groupes pro-vie chrétiens tentent de résister. » À vrai dire, les défenseurs de la vie ne sont pas moins déterminés que les pro-avortement. Mais ces derniers sont adossés à des multinationales de l’avortement (Fédération Internationale du Planning Familial, Mary Stopes International) qui disposent de fonds colossaux (via les fondations Rockefeller, Ford, Open Society de Soros, Gates, en lien avec la Banque Mondiale ou le Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population) et de complicités dans les grands médias, dans les parlements nationaux et les juridictions (Cour européenne des droits de l’homme, Cour interaméricaine des droits de l’homme, Cour Suprême des États-Unis, ONU). Tout un arsenal qui leur a permis, jusqu’à présent, d’avancer inexorablement. Pas toujours et partout, cependant, tempère Grégor Puppinck : « … nous assistons à un renforcement simultané des deux camps. Les « pro-vie » se renforcent aux États Unis, dans plusieurs pays d’Europe centrale et ont même remporté des victoires en Europe occidentale, tandis que les « pro-mort » renforcent leurs positions dans les instances internationales, et dans les pays pauvres. » Après tout, Goliath aussi avançait avec une totale assurance contre David… « Nous avons le sentiment de l’imminence d’une lutte finale », conclut Grégor Puppinck.

     
    Avortement : un conflit mondial
    ECLJ 02-07-2021
    Avortement : un conflit mondial
    Lire l'article sur : ECLJ
  • Liturgie : le motu proprio du pape François scandalise aussi en Angleterre

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    le-pape-sourd-2.jpgL’opéra pour pyromane pontifical et pompiers épiscopaux composé par le pape François n’a pas la cote. Le livret « Traditionis Custodes » scandalise aussi en Angleterre : « La réaction commune des évêques a été ‘pourquoi a-t-il fait cela?’ et ils ne comprennent pas comment l’Ancien Rite peut faire du mal. Le motu proprio de François ‘est largement interprété comme une attaque contre l’héritage de Benoît XVI’. La Nuova Bussola Quotidiana s’est entretenue à ce propos avec Tim Stanley, chroniqueur du Daily Telegraph. Voici la traduction de cette interview par Nico Sponti publiée par le site web « Benoît et moi » sous le titre « François a peur du rite ancien et attaque Benoît » (JPSC)  :

    « Depuis 2007, il y a eu une croissance significative au Royaume-Uni de fidèles et de communautés célébrant avec le Missel de 1962, utilisant avec reconnaissance les facultés reconnues par Summorum Pontificum. La promulgation du motu proprio Traditionis Custodes a inévitablement provoqué des réactions dans l’opinion publique liée au catholicisme britannique. L’un des commentaires les plus populaires, repris et cité également en dehors de la Grande-Bretagne, a été écrit par Tim Stanley dans le prestigieux hebdomadaire The Spectator. Le journaliste anglais, grand chroniqueur du Daily Telegraph et collaborateur de CNN et de la BBC, a parlé de  » guerre impitoyable du Pape contre l’Ancien Rite » à propos du nouveau motu proprio. La Nuova Bussola l’a interviewé.

    Tim Stanley, qui a peur de l’ancien rite romain ? Summorum Pontificum est-il vraiment une menace pour l’héritage du Concile ?

    C’est François qui a peur de l’ancien rite romain, tout comme les libéraux purs et durs de l’Église, pour la plupart âgés de plus de soixante-dix ans, qui s’inquiètent de ce que Summorum Pontificum représente la ruine du Concile Vatican II. Mais ils ont tort : Summorum Pontificum a clairement indiqué que l’ancien et le nouveau rites font partie de la même tradition, et depuis 2007, la plupart des traditionalistes l’ont accepté. C’est le grand paradoxe de Traditionis Custodes : il a redéfini l’Ancien Rite comme une rébellion et l’a rendu à nouveau controversé, menaçant la division juste au moment où un semblant d’intégration avait été atteint.

    À la lumière de Traditionis Custodes et de la lettre aux évêques qui l’accompagne, est-il encore possible de soutenir que le pontificat de François est en continuité avec celui de Benoît XVI ?

    C’est ce que François a pris soin de suggérer : il a écrit que Benoît n’a jamais voulu que l’Ancien Rite soit une rébellion contre Vatican II, ce qu’il est devenu depuis, et que François serait donc – si vous voulez – en train de restaurer l’intégrité de Summorum Pontificum en rétablissant la discipline et l’unité. Mais, comme on dit en Angleterre, « pull the other one, it’s got bells on it » [Trouve quelque chose de plus convaincant, ndt] : personne ne croit que c’est vrai. Faire cela alors que Benoît XVI est encore en vie est largement interprété comme une attaque personnelle contre l’héritage de son pontificat.

    Pensez-vous que l’image de François comme « pape de la miséricorde » aura des conséquences dans l’opinion publique ?

    En dehors de l’Église, non : il s’agit d’une question interne et la plupart des non-catholiques, ainsi que de nombreux catholiques, ne la comprennent pas. À l’intérieur de l’Église, absolument oui. Il nous est maintenant impossible de vendre François au monde entier comme étant miséricordieux, car nous savons qu’il ne l’est pas. On a toujours dit qu’il avait un style dictatorial ; j’avais décidé de ne pas le croire. Maintenant je peux voir la vérité.

    Dans les premières réactions au motu proprio, la majorité des évêques a renouvelé la faculté pour ceux qui célèbrent selon le Missel de 1962 de continuer à le faire. Beaucoup semblent avoir été décontenancés par le contenu du document, même un cardinal aussi peu conservateur que Wilton Gregory. Ce motu proprio peut-il être rattaché au schéma habituel des conservateurs contre les progressistes ou y a-t-il quelque chose d’autre, à votre avis ?

    Je peux vous dire qu’en Angleterre, la réaction commune des évêques a été « pourquoi a-t-il fait cela ? ». C’est un sacré casse-tête. En 2007, beaucoup d’entre eux n’aimaient pas Summorum ; 14 ans plus tard, ils y sont totalement habitués et ne voient pas comment l’Ancien Rite peut faire du tort. Soudain, ils doivent sanctionner de bons prêtres, et ils savent que les séminaires sont pleins de jeunes hommes qui sont entrés en pensant qu’ils pourraient célébrer l’Ancien Rite et qui maintenant ne le peuvent peut-être pas. Les vocations sont en danger. Je me répète : Benoît a retiré l’aiguillon de l’Ancien Rite. François a encore injecté du poison dans le sang. Les évêques ont été pris au dépourvu : voilà pour la synodalité.

    Le cardinal Gerhard Ludwig Müller a écrit : « Les dispositions de Traditionis Custodes sont disciplinaires, et non dogmatiques, et peuvent être modifiées à nouveau par n’importe quel futur pape ». Pensez-vous que le nouveau pape aura le courage de faire marche arrière ?

    Oui. Je prédis que ce document sera corrigé très rapidement. Cela a créé un cauchemar bureaucratique et managérial. Le prochain pape sera probablement plus jeune, formé après les années 1960. Ce ne sera pas sa bataille. En outre, Traditiones Custodes contredit le principe tant vanté par François selon lequel l’Église doit être décentralisée : si c’est la direction que nous prenons, une correction s’impose, rapidement.

    Vous avez écrit : « La raison pour laquelle ce qu’a fait François est important est qu’un jour le type de libéralisme qu’il incarne viendra pour vous – pour la chose simple et douce que vous faisiez et qui ne dérangeait personne d’autre mais qui, par sa simple existence, était une menace existentielle pour le régime en place. Vous êtes le prochain ». Je vous le demande : qui est le « prochain » auquel vous faites référence ?

    J’imagine que la Fraternité sacerdotale de Saint-Pierre sera très inquiète. François essaie de supprimer l’Ancien Rite en l’espace d’une génération – je n’exagère pas – et donc toute organisation qui se consacre à sa perpétuation est en difficulté. Mais mon commentaire doit être compris dans un sens plus large. Nous approchons à grand pas d’une période de conflit entre le libéralisme et la foi, où les personnes religieuses seront persécutées pour avoir cru des choses qui étaient à l’ordre du jour il y a 30 ans – sur la sexualité, le genre, l’avortement, etc. La tragédie du libéralisme est qu’il a gagné du pouvoir en promouvant la diversité, mais qu’il cherche maintenant à dicter comment nous devons vivre, ce que nous devons croire, et même comment nous devons professer notre foi. »

  • Les inondations frappent, la solidarité s’organise (Caritas International)

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    De CaritasInternational.be :

    Les inondations frappent, la solidarité s’organise

    Caritas International Belgique Les inondations frappent, la solidarité s’organise
    © Antoine Sottiaux 2021 - C'est toute la région liégoise qui a été frappée ce jeudi 15 juillet. Ici, les dégats à Pepinster
    20/07/2021

    Au fur et à mesure que l’eau se retire, les personnes survivantes des inondations retrouvent les morceaux de leur vie. En ce jour de deuil national, pensons aux victimes, aux personnes décédées ou portées disparues, à leurs proches et à leur famille. L’entraide s’organise aussi avec le nettoyage, la nourriture et le logement comme priorités. Vous aussi, vous pouvez aider avec un don sur BE 88 0000 0000 4141 ou via notre plateforme de dons en ligne.

    UNE JOURNÉE CAUCHEMARDESQUE

    “Jeudi 15 juillet matin vers 11h, nous avons reçu l’ordre des pompiers de quitter les bureaux rue des Prémontrés car le débordement de la Meuse était jugé imminent.”, témoigne Stephan Lux de l’équipe locale de Caritas à Liège. “Nous avons pris à ce moment la décision d’évacuer deux familles habitant au rez-de-chaussée en bord de Meuse. Heureusement, nous avons pu les reloger dans deux autres logements vides sur les hauteurs de la ville. On a dû rajouter quelques matelas, de l’huile de bras et un peu de logistique. Tout s’est passé dans le calme et la bonne humeur.”

    “La nuit a été longue… mais la Meuse n’est pas sortie de son lit dans le centre de Liège, ni dans le quartier Saint-Léonard. Nos familles n’ont finalement pas été impactées et on a pu les réinstaller chez elles ce vendredi vers 13h. Pas mal de collègues en revanche sont touché-e-s personnellement. Des dégâts heureusement matériels, mais pour certains importants. Les habitants et habitantes du centre ont dû (comme les familles) déménager leur intérieur et quitter les lieux, d’autres ont malheureusement été touché-e-s par l’eau de plein fouet.”

    L’équipe et les familles ont été formidables, calmes, disponibles, efficaces. Top. De plus, nous avons été aidés par des jeunes MENA dans cette aventure.

    - Stephan Lux de l’équipe locale de Caritas à Liège

    L'ÉQUIPE LOCALE ET SES (EX-)BÉNÉFICIAIRES EN RENFORT

    “L’équipe et les familles ont été formidables, calmes, disponibles, efficaces. Top. De plus, nous avons été aidés par des jeunes MENA dans cette aventure.” Et la solidarité continue de s’organiser. L’équipe locale, accompagnées d’(ex-)bénéficiaires se rendent cette semaine dans les zones les plus touchées pour prêter main forte. Au programme : nettoyage et distribution de nourriture. Caritas a également mis un bâtiment à disposition de personnes sinistrées.

    Vous aussi, aidez. Faites un don pour les survivant-e-s sur BE 88 0000 0000 4141 avec la communication « 4013 – Inondations » ou via notre plateforme de dons en ligne.

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    Une question ? Contactez-nous

  • De bonnes (et exigeantes) lectures pour l'été

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    Suggestion de l'European Centre for Law & Justice (ECLJ) :

    Adoption de la Résolution Matic

    Madame, Monsieur,

    Le combat pour le droit et la justice serait vain s’il n’était enraciné dans une bonne compréhension du droit naturel et de la morale. C’est là la beauté du droit ; et c’est ce qui fait souvent défaut dans l’enseignement juridique. C’est pourquoi nous souhaitons contribuer à y remédier en vous proposant une série de textes de qualité permettant de comprendre les notions fondamentales telles que la loi, le juste, le bien commun, le droit naturel, ou encore la relation entre le droit et la morale.

    Pour cet été, nous vous proposons deux textes de grande qualité expliquant ce qu’est la « loi » en philosophie et en théologie morales. Il s’agit d’extraits de cours dont la publication nous a été autorisée par leurs éditeurs respectifs. Nous les en remercions vivement. La lecture et l’étude de ces textes peut être très bénéfique aux juristes, étudiants et confirmés.

    • Le Pédagogue : la loi, extrait du « Petit cours » de morale fondamentale, du P. Michel Labourdette, O.P., accessible ici.
    • La loi morale, extrait du cours de théologie morale fondamentale de l’abbé Perrenx, accessible ici.
    Nous vous proposons en outre quelques articles plus spécifiques :
    • La justice selon Aristote, par Michel Bastit, accessible ici.
    • Le regard du jusnaturaliste : la nature humaine, source du droit, par Xavier Dijon, accessible ici.
    • Insaisissable dignité, par Xavier Dijon, accessible ici.
    • Les échelles juridiques de l’eugénisme, par Xavier Dijon, accessible ici.
  • L'autoritarisme libéral et la Messe latine traditionnelle

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    De George Weigel sur le Catholic World Report :

    L'autoritarisme libéral et la Messe latine traditionnelle

    La récente lettre apostolique Traditionis Custodes est théologiquement incohérente, elle divise sur le plan pastoral, elle est inutile, cruelle - et constitue un exemple désolant de l'intimidation libérale qui est devenue trop familière à Rome récemment.

    21 juillet 2021

    Permettez-moi de commencer par définir ma position dans la guerre des liturgies.

    Je suis un adepte du Novus Ordo.

    Je ne suis pas d'accord pour dire que le Missel romain promulgué par le Pape Pie V en 1570 a fossilisé le Rite romain dans l'ambre ecclésiastique, de telle sorte qu'il reste à jamais (comme l'a dit récemment un ami traditionaliste) "l'expression la plus authentique de la lex orandi [règle du culte] de l'Église romaine". Si tel était le cas, alors le Missel de Jean XXIII de 1962, qui est utilisé dans les célébrations du 21e siècle de ce que l'on appelle généralement la "Messe latine traditionnelle", n'est pas pleinement authentique, car il incorpore des changements dans la liturgie promulguée par les papes Pie XII et Jean XXIII.

    Je pense que la restauration de la Veillée pascale et le renouvellement du Triduum pascal par Pie XII ont été des développements impressionnants du Rite romain, tout comme je pense que le menu plus riche de lectures bibliques disponibles dans la Messe aujourd'hui est une autre réalisation importante du mouvement liturgique du milieu du 20e siècle.

    Je ne considère pas le latin comme la seule langue liturgique "sacrée" et je crois qu'il est tout à fait possible de mener un culte digne et respectueux en anglais.

    Je crois que la Constitution sur la Sainte Liturgie du Concile Vatican II a enseigné des vérités importantes, en particulier sur le caractère eschatologique du culte de l'Église en tant qu'anticipation de la vie dans le Royaume de Dieu, et je suis d'accord avec son enseignement selon lequel le culte de l'Église doit être conduit avec une "noble simplicité".

    Je pense que la suggestion de certains traditionalistes liturgiques selon laquelle la survie du catholicisme exige la restauration des anciennes prières au pied de l'autel, des anciennes prières d'Offertoire et de l'ancien Dernier Évangile est ridicule : c'est de la même façon que je considère les affirmations selon lesquelles la constitution liturgique du Concile et sa mise en œuvre immédiate étaient le résultat d'une cabale de francs-maçons, de communistes et de clercs homosexuels.

    Je préfère les chasubles gothiques aux chasubles à bretelles et je n'aime pas les surplis en dentelle.

    Ceci étant dit, je pense également que la récente lettre apostolique Traditionis Custodes [gardiens de la tradition], qui tente d'abroger la généreuse permission du pape Benoît XVI de faciliter l'utilisation de la messe traditionnelle en latin dans la lettre apostolique Summorum Pontificum de 2007, est théologiquement incohérente, qu'elle divise sur le plan pastoral, qu'elle est inutile, cruelle - et constitue un triste exemple de l'intimidation libérale qui est devenue trop familière à Rome récemment.

    Summorum Pontificum était un acte de sollicitude pastorale pour les catholiques qui trouvent plus efficace de célébrer le culte selon le Missel de 1962, dans ce que Benoît XVI a décrit comme la "forme extraordinaire" du rite romain. On espérait également que l'expérience plus large de l'Église dans cette forme extraordinaire conduirait à une resacralisation et à un ennoblissement du culte de l'Église selon la "forme ordinaire" de la liturgie, le missel post-Vatican II du Pape Paul VI tel que révisé par le Pape Jean-Paul II. D'après mon expérience, cet espoir s'est avéré justifié, car la saison des bêtises dans la liturgie touchait heureusement à sa fin.

    J'ai vécu cette justification pendant trois semaines à Cracovie cet été, alors que le séminaire que j'y ai dirigé - un rassemblement multinational de catholiques de six pays et cultures - célébrait le Novus Ordo avec révérence et prière, en utilisant le chant grégorien pour les parties ordinaires de la Messe et les chants latins traditionnels et les chants contemporains de Taizé (en latin et en anglais) pour les antiennes d'entrée, d'offertoire et de communion. La participation de notre congrégation au séminaire à la liturgie était, comme l'espérait Vatican II, " pleine, active et consciente " ; elle était également digne, respectueuse et en accord avec le sacré.

    Dans de nombreuses paroisses américaines où la forme extraordinaire a été proposée en plus de la forme ordinaire plus courante, l'unité de l'Église n'a pas été compromise. Que certains partisans de la forme extraordinaire se croient le seul vestige fidèle d'une Église en décomposition est certainement vrai, et leur présence en ligne est familière et déprimante. Mais c'est une calomnie empiriquement insoutenable que de suggérer, comme le fait Traditionis Custodes, que ce complexe de supériorité qui divise (associé à un rejet de Vatican II motivé par l'idéologie) est la nouvelle normalité pour ceux qui souhaitent célébrer des messes avec le Missel de 1962. Les jugements romains ne devraient pas être basés sur l'hystérie et les pitreries de la blogosphère catholique.

    Le catholicisme progressiste s'est typiquement caractérisé par une tendance à l'autoritarisme - une tendance à l'intimidation qui dénote certainement de l'impatience et peut suggérer un manque de confiance dans ses propositions et ses arguments. Dans le pontificat actuel, cela a conduit à une notion extrême de l'autorité papale qui pourrait faire rougir le pape Pie IX. Cette situation n'a pas été bien accueillie par l'Église mondiale, et ce fait aura un effet marqué sur la prochaine élection papale.

  • Le programme détaillé du voyage du pape à Budapest et en Slovaquie

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    De Delphine Allaire sur Vatican News :

    Le Pape à Budapest et en Slovaquie: programme détaillé du voyage

    Le programme du voyage apostolique de François à Budapest et en Slovaquie a été rendu public mercredi 21 juillet par la Salle de presse du Saint-Siège. Du 12 au 15 septembre prochain, le Souverain pontife visitera cinq villes, commençant par la capitale hongroise pour la messe de clôture du 52ème Congrès eucharistique international, poursuivant avec la capitale slovaque Bratislava, et faisant escale par les trois villes slovaques de Košice, Prešov et Šaštin.

    Quatre jours de déplacement en Europe centrale et orientale pour ce second voyage apostolique de l’année 2021. 8 prises de paroles du Saint-Père sont prévues ainsi que 3 messes publiques, selon le programme officiel paru ce mercredi 21 juillet.

    La demi-journée hongroise

    Le Pape François décollera de Rome-Fiumicino pour Budapest dimanche 12 septembre dès l’aube, à 6h00 du matin. Après un accueil officiel à l’aéroport international Franz-Liszt de la capitale hongroise, le Pape rencontrera le président de la république de Hongrie János Áder, ainsi que le Premier ministre Viktor Orban, au Musée des Beaux-Arts de Budapest.

    C’est dans ces lieux abritant la plus grande collection d’art de Hongrie que le Saint-Père rencontrera aussi l’épiscopat hongrois dans la matinée du dimanche 12 septembre. Un discours est prévu. Suivront toujours entre les murs de ce musée inauguré en 1906, une rencontre avec les représentants du Conseil œcuménique des Églises et quelques communautés hébraïques de Hongrie. Un discours est également prévu.

    À 11h30, sur la vaste place monumentale des Héros de Budapest, devant le Musée des Beaux-Arts, le Successeur de Pierre célébrera la messe de clôture du 52ème Congrès eucharistique international.

    Messe en la cathédrale Saint-Martin de Bratislava

    En début d’après-midi, le Pape quittera Budapest pour rejoindre par avion Bratislava - durée de vol 50 minutes. Il conclura ce dimanche chargé par une rencontre œcuménique à la nonciature apostolique de Bratislava -à 16h30, discours prévu-, et une heure plus tard -à 17h30-, par une rencontre privée avec les jésuites de Slovaquie, toujours à la nonciature.

    La journée du lundi 13 septembre commencera avec l’accueil officiel de l’évêque de Rome par les autorités slovaques. À 9h30, le Pape rendra une visite de courtoisie à la présidente de la République, Zuzana Čaputová, au Palais présidentiel, rencontrant autorités, société civile et corps diplomatique dans les jardins du Palais Grassalkovitch à 10h00. Un autre discours est prévu.

    Le Saint-Père se rendra ensuite en la cathédrale catholique Saint-Martin de Bratislava, plus grande et ancienne église de la capitale - datant du XIVème siècle- pour prononcer un discours devant les évêques, prêtres, religieux, séminaristes et catéchistes du pays. Il visitera le centre Bethléem et rencontrera ensuite la communauté juive slovaque -discours- avant de recevoir à la nonciature apostolique, le président du Parlement slovaque, puis le Premier ministre Eduard Heger, tout récemment entré en fonction, en avril 2021.

    Liturgie byzantine et piété mariale

    Enfin mardi 14 septembre, le Souverain pontife partira pour Košice, la deuxième ville du pays, afin de présider une divine liturgie selon le rite byzantin de saint Jean Chrysostome à Prešov à 10h30. 

    Le Pape échangera un salut avec la communauté rom de Košice à 16h00, et s’exprimera de nouveau publiquement devant les jeunes de la ville à 17h00.

    Ultime jour, mercredi 15 septembre, consacré à la messe au sanctuaire national de Šaštin -dans la région de Trnava-, en la basilique de Notre-Dame des Sept Douleurs, à 10h00, avant de regagner Rome en milieu de journée. Le 15 septembre est justement fêtée Notre-Dame des Douleurs, patronne de la Slovaquie, et depuis 1564, des fidèles font le pèlerinage national à Šaštín, en ce jour de fête qui est aussi férié.

    La devise de ce voyage apostolique en Slovaquie est "Avec Marie et Joseph, en route vers Jésus" -Con Maria e Giuseppe sulla via verso Gesù-, les fidèles slovaques vénérant profondément la Vierge des douleurs, invoquant son aide depuis des siècles. 

  • Agression de religieuses et fermeture des urgences d'un hôpital catholique en Inde

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Agression de religieuses, fermeture des urgences d'un hôpital catholique

    19 juillet 2021

    Mokama (Agence Fides) - La salle d'urgence de l'hôpital catholique de Nazareth à Mokama, au sud-est de Patna, dans l'État indien du Bihar, a été fermée après l'agression subie par les religieux qui y travaillent le 16 juillet. Comme l'a rapporté à l'Agence Fides Sœur Anjana Kunnath, Administratrice de l'hôpital de Nazareth à Mokama, un groupe d'environ 30 personnes a attaqué les Sœurs de la Charité de Nazareth, qui gèrent l'hôpital, en dévastant le service des urgences. Selon la reconstitution des événements, le groupe avait amené un homme avec une grave blessure par balle, mais lorsqu'il a été examiné et traité par le médecin de garde, sa mort n'a été que confirmée. "La foule a insisté sur le fait que l'homme avait encore un battement de cœur. Ils ont menacé et terrorisé le personnel médical, le gardien et les autres patients", raconte Sr Kunnath. La foule a violemment frappé la sœur Aruna Kerketta, qui travaillait aux urgences, tandis que "certains policiers de Mokama sont restés à l'écart pendant que la foule se comportait violemment".

    Le patient, un homme de 40 ans, Pankaj Kumar Singh, a été abattu alors qu'il rentrait du travail en moto. "Il est tragique de perdre soudainement un jeune homme comme cela. Mais il est tout aussi tragique de terroriser les infirmières de garde et le médecin", a déclaré Sr Kunnath en s'adressant à la police, qui avait été alertée par l'administration.

    Actuellement, l'hôpital ne dispose que de services médicaux ambulatoires et hospitaliers pour l'obstétrique et la gynécologie. Il dispose également de services tels que le laboratoire, la radiographie, l'échographie et la pharmacie, ainsi que d'un service de physiothérapie. "Notre établissement est au service de la région et de la population locale, sans aucune discrimination, il est dans l'intérêt de tous de le préserver et de le faire fonctionner", note Sœur Kunnath.

    L'hôpital Nazareth a commencé à fonctionner en 1948 avec 25 lits et s'est progressivement développé pour devenir un établissement de 150 lits en 1965. La congrégation, basée dans le Kentucky aux États-Unis, a lancé ce projet à l'invitation de l’Évêque de Patna et des jésuites locaux. En 1984, l'hôpital a été agrandi pour devenir un établissement de 280 lits avec l'aide d'un organisme de financement allemand.

    Les Sœurs de la Charité de Nazareth ont également lancé plusieurs projets de santé tels que "Mahila Mandals", un programme d'immunisation, un programme de lutte contre la tuberculose et la lèpre. En 2004, l'hôpital a ouvert un centre de soins communautaires pour le traitement des patients atteints du SIDA.

    En plus de 70 ans, l'hôpital a soigné des centaines de milliers de personnes, pour la plupart pauvres, provenant de nombreux districts du Bihar, du Bengale occidental et même des frontières du Népal. Il a également organisé des cours de formation pour les infirmières et le personnel de santé. (SD-PA) (Agence Fides 19/7/2021)

  • Communiqué officiel de la Fraternité Saint-Pierre suite à la publication du Motu proprio Traditionis Custodes

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    Communiqué officiel de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre suite à la publication du Motu proprio Traditionis Custodes

    Fribourg, le 20 juillet 2021

    La Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, dont le but est la sanctification des prêtres par l’observance fidèle des traditions liturgiques antérieures à la réforme voulue par le Concile Vatican II (cf. Constitutions n. 8), a reçu le Motu proprio Traditionis Custodes du Pape François avec étonnement.

    Fondée et approuvée canoniquement selon les dispositions du Motu Proprio Ecclesia Dei Adflicta de saint Jean Paul II du 2 juillet 1988, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre a toujours professé son attachement à tout le Magistère de l’Église et sa fidélité au Pontife romain et aux successeurs des Apôtres, exerçant son ministère sous la responsabilité des évêques diocésains. Évoquant, dans ses Constitutions, les enseignements du deuxième Concile du Vatican, elle a toujours cherché à s’inscrire dans ce que le pape émérite Benoît XVI a appelé en 2005 : « l’herméneutique de la réforme dans la continuité de l’Église » (Discours à la Curie romaine, 22 décembre 2005).

    La Fraternité Saint-Pierre est donc aujourd’hui profondément attristée par les motifs invoqués afin de limiter l’usage du missel de saint Jean XXIII, qui est au centre de son charisme. La Fraternité ne se reconnaît nullement dans les critiques formulées. Il est surprenant que ne soient pas évoqués les nombreux fruits visibles dans les apostolats attachés au missel de saint Jean XXIII et la joie des fidèles de pouvoir bénéficier de cette forme liturgique. Bien des personnes ont découvert ou sont revenues à la foi grâce à cette liturgie. Comment ne pas remarquer par ailleurs que les communautés de fidèles qui y sont attachées sont souvent jeunes et florissantes, et que de nombreux foyers chrétiens, prêtres ou vocations religieuses en sont issus ?

    Dans le contexte actuel, nous tenons à réaffirmer d’une part notre fidélité indéfectible au successeur de Pierre, et d’autre part notre volonté de rester fidèles à nos Constitutions et à notre charisme, en continuant à servir les fidèles comme nous l’avons fait depuis notre fondation. Nous espérons pouvoir compter sur la compréhension des évêques dont nous avons toujours respecté l’autorité, et vis-à-vis desquels nous avons toujours agi avec loyauté.

    Confiant en l’intercession de Notre-Dame et de notre saint Patron, saint Pierre, nous voulons vivre cette épreuve dans la foi et la fidélité.

    [source : fssp.org]

  • "Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous"

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    De "Chemin d'Amour vers le Père" :

    A propos de Traditionis custodes

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    « Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Église, et de leur donner leur juste place. »

    Benoît XVI, Lettre aux évêques accompagnant le Motu proprio Summorum Pontificum, 7 juillet 2007.

    A lire à ce sujet, l'excellente analyse de Christophe Geffroy, directeur de La Nef, sur le site internet de ce magazine : Réflexions sur le motu proprio Tradionis Custodes du pape François

  • France : le Pass sanitaire, "une remise en cause profonde et inédite de notre modèle de société"

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    De François-Xavier Bellamy sur son blog :

    Pass sanitaire : une remise en cause profonde et inédite de notre modèle de société

    François-Xavier Bellamy - pass sanitaire

    Tribune publiée dans Le Figaro du 15 juillet 2021 avec Loïc Hervé, sénateur de la Haute-Savoie et vice-président du parti Les Centristes. Photo : François BOUCHON/Le Figaro

    Les libertés fondamentales, l’égalité des droits, l’amitié civique, ne sont pas des privilèges pour temps calmes : c’est un héritage qui nous oblige.

    Depuis l’apparition du coronavirus, nous sommes passés par bien des expériences inédites, et nous avons vu vaciller, de confinements en couvre-feu, la rassurante et illusoire évidence de nos libertés publiques. Mais il ne faut pas se méprendre : la vraie rupture historique pour notre modèle de société date de lundi dernier, avec les mesures annoncées par le président de la République. Si nous nous sommes opposés, il y a plusieurs mois déjà, à la création du « pass sanitaire » par le Parlement européen et le Parlement français, c’est parce que nous refusons absolument le monde qui se dessine sous nos yeux.

    S’opposer au pass sanitaire n’est pas être « anti-vaccin ».

    Une précision d’abord, dans la confusion et les caricatures du moment : s’opposer au pass sanitaire n’est pas être « anti-vaccin ». La vaccination est un progrès scientifique prodigieux, et l’une des plus belles pages de l’histoire de notre pays est sans doute d’y avoir largement contribué à travers l’œuvre de Pasteur. Mais comment comprendre que cette tradition scientifique aboutisse à la déraison que nous constatons aujourd’hui ? Avec dix-huit mois de recul, nous connaissons désormais le coronavirus : nous savons chez quels sujets il provoque des formes graves, et lesquels il laisse indemne. 93% des victimes du coronavirus en France avaient plus de 65 ans ; 65% avaient un facteur de comorbidité. En-dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir du coronavirus est quasi inexistant. Pourquoi alors ne pas adopter la même stratégie de vaccination que celle qui a lieu chaque année face à la grippe saisonnière ? Rappelons que, sans susciter aucune opposition, plus de 10 millions de vaccins ont été administrés l’an dernier contre cette épidémie, majoritairement pour les personnes vulnérables, âgées ou présentant une fragilité particulière. Le nombre de morts est ainsi contenu chaque année, sans qu’il soit jamais question de vacciner toute la population tous les ans au motif qu’il faudrait éviter la circulation du virus. On ne traite pas les plus jeunes d’irresponsables égoïstes parce qu’ils ne se font pas vacciner contre la grippe ! Ce débat doit être mené sans simplisme et sans leçons de morale : oui, on peut être favorable aux vaccins, y compris à une campagne très large pour vacciner les personnes vulnérables face à cette épidémie, et affirmer que la stratégie de masse actuellement choisie semble hors de toute mesure : pourquoi faudrait-il vacciner un adolescent, qui ne risque absolument rien du coronavirus, au motif qu’il faut protéger les personnes âgées, si celles-ci sont vaccinées ? C’est faire complètement l’impasse sur le nécessaire arbitrage entre bénéfice et risque, y compris du point de vue collectif.

    Mais là n’est même pas le problème essentiel, en un sens. Ce que nous n’accepterons jamais, c’est la transformation de nos vies quotidiennes, de nos relations humaines, de notre modèle de société, qui s’accomplira de manière certaine et probablement irréversible par la mise en œuvre du « pass sanitaire ». Pour la première fois dans notre histoire, il faudra présenter un document de santé pour effectuer les actes les plus simples du quotidien – prendre un train, entrer dans un magasin, aller au théâtre… L’accès à un espace public sera différencié selon vos données de santé. Comment une telle révolution peut-elle s’opérer avec une justification si faible , sans débats approfondis, en caricaturant tous ceux qui osent s’en inquiéter ? Rappelons pourtant combien ces contraintes inédites paraissaient inimaginables il y a encore quelques mois : lorsque certains s’inquiétaient que le vaccin puisse devenir le critère d’une existence à deux vitesses, on les traitait de complotistes. Lorsque le pass sanitaire a été créé, le gouvernement jurait que jamais, jamais il ne conditionnerait l’accès à des actes quotidiens – seulement à des événements exceptionnels réunissant des milliers de personnes. C’est d’ailleurs à cette condition explicite qu’un tel dispositif avait été accepté par les autorités administratives compétentes pour la protection des libertés ou des données privées. Le fait que l’État méprise à ce point la parole donnée, sur des sujets aussi graves et en un temps aussi court, a de quoi inquiéter n’importe quel Français sur l’avenir de la liberté.

    Le fait que l’État méprise à ce point la parole donnée, sur des sujets aussi graves et en un temps aussi court, a de quoi inquiéter n’importe quel Français sur l’avenir de la liberté.

    Car c’est bien tout notre modèle de société qui est aujourd’hui menacé. Si le gouvernement a la certitude que la vaccination générale est absolument indispensable, alors il devrait en tirer toutes les conséquences, et la rendre obligatoire. Nous ne pensons pas cela ; mais ce serait au moins, du point de vue démocratique, une décision plus loyale que l’hypocrisie de cette contrainte déguisée. Ce serait surtout éviter de basculer dans ce nouveau monde où l’État contraindra chaque citoyen à contrôler son prochain pour savoir s’il faut l’exclure. Le serveur d’un bistrot sera sommé de vérifier la vaccination et la pièce d’identité d’un client pour pouvoir servir un café ; les mariés devront demander un QR code à leurs invités avant de les laisser entrer ; le patron licenciera un employé s’il n’a pas de pass sanitaire. Et la police viendra sanctionner ceux qui n’auront pas participé efficacement à ce contrôle permanent. Qui peut prétendre qu’un tel dispositif permet de « retrouver la liberté » ? Ne pensez pas que, parce que vous êtes vacciné, vous aurez « une vie normale » : quand on doit présenter dix fois par jour son carnet de santé et sa carte d’identité, pour acheter une baguette ou faire du sport, on n’a pas retrouvé la liberté. Quand chacun doit devenir le surveillant de tous les autres, on n’a pas « une vie normale ».

    Quand chacun doit devenir le surveillant de tous les autres, on n’a pas « une vie normale »

    On nous dira qu’il faut choisir entre le pass sanitaire et le confinement généralisé : ce chantage est absurde. Dès lors que les plus vulnérables sont vaccinés, il n’y a aucune raison de revenir au confinement, aucune raison en particulier de fermer les amphis et d’enfermer les adolescents. Nous n’avons pas à choisir entre deux manières inutiles d’abandonner la liberté. Ce combat n’est pas individualiste, au contraire : c’est se sentir vraiment responsables d’un bien commun essentiel que de défendre cette liberté aujourd’hui gravement menacée. Il y a là un défi de civilisation : face aux modèles autoritaires qui triomphent ailleurs dans le monde, l’Europe et la France doivent montrer qu’une action publique efficace, même en temps de crise, n’impliquera jamais d’abandonner nos principes. Les libertés fondamentales, l’égalité des droits, l’amitié civique, ne sont pas des privilèges pour temps calmes : c’est un héritage qui nous oblige.


  • Discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion de la Fête Nationale

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    Discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion de la Fête Nationale

    20 juillet 2021

    Mesdames et Messieurs,

    Une catastrophe naturelle sans précédent a frappé une grande partie de notre pays. Nos pensées sont auprès des familles et des proches des victimes et de tous ceux qui sont dans la détresse. Le bilan humain est très douloureux.

    Les inondations ont provoqué d’énormes dégâts dans nos villes et nos villages. Beaucoup ont tout perdu. Souvent le travail de toute une vie, balayé en quelques heures. La Reine et moi n’oublierons jamais nos échanges avec les habitants de Pepinster, de Chaudfontaine, de Rochefort et d’autres communes lourdement touchées.

    Mais dans l’adversité, notre population fait preuve d’une immense solidarité. De tout le pays abonde une aide spontanée aux sinistrés, et d’innombrables volontaires se dévouent sans compter. Je veux leur dire notre gratitude, tout comme à nos partenaires européens venus en soutien.

    Je remercie également toutes les autorités sur le terrain ainsi que les services de secours, les pompiers et l’armée qui ont œuvré sans relâche. Je sais que tous les moyens seront mis en œuvre pour la reconstruction.

    Mesdames et Messieurs,

    Cette tragédie s’ajoute à la longue période de pandémie.

    Ces derniers dix-huit mois, notre pays a traversé une rude épreuve. Nous avons payé un lourd tribut. Nombre d’entre nous ont vécu un drame familial ou professionnel. Nos conditions de vie bouleversées ont eu des conséquences sur la santé mentale de la population, surtout des jeunes. Beaucoup ont souffert de solitude et d’isolement.

    Nous avons dû abandonner nos certitudes, et nous avons dû parfois nous satisfaire de solutions imparfaites. Mais nous avons montré que nous disposons d’une capacité d’adaptation insoupçonnée. 

    La Reine et moi avons été témoins de magnifiques exemples de résilience. Ils méritent toute notre reconnaissance.

    Je salue ici spécialement le personnel soignant qui s’est surpassé durant trois vagues successives de la pandémie – et qui retrouve maintenant toutes les charges accumulées reportées dans l’urgence.

    Mesdames et Messieurs,

    Notre modèle de société, construit sur le socle de la démocratie, s’est révélé être solide et fertile en projets créatifs.

    Nous avons pris conscience de la nécessité de collaborer davantage à tous les niveaux. Car seul, aucun individu, aucun niveau de pouvoir, aucune institution ne peut faire face et s’adapter aux grands changements qui nous attendent.

    Nous avons aussi redécouvert le rôle indispensable de l’Etat et de la fonction publique. Leur étroite collaboration avec les entreprises et la société civile est une des clés du succès de la gestion de la crise sanitaire actuelle.

    Je pense ici plus particulièrement à la production et à la distribution des vaccins.

    Et, grâce aux efforts coordonnés avec tous ces remarquables bénévoles, notre programme de vaccination est une vraie réussite.

    Mesdames et Messieurs,

    Pour construire notre avenir, nous avons nos savoir-faire et notre créativité. Nous avons aussi des valeurs humaines faites de solidarité, de générosité, d’empathie et de courage, toutes ces si belles qualités que nous avons montrées ces derniers mois, ces derniers jours, ces dernières heures.

    J’ai confiance en cette capacité que nous avons de rebondir. Si nous avons pu tenir tout au long des difficultés, c’est grâce à un sursaut d’humanité. C’est là un acquis précieux, à préserver. Il nous permettra d’affronter les défis. Pour notre société. Pour notre planète. C’est cette conviction que je vous partage à l’occasion de la fête nationale.