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  • L'honneur bafoué des para-commandos qui sautèrent sur Stanleyville en 1964

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    De Marc Welsch sur le site de Lavenir.net :

    Les para-commandos qui sautèrent sur Stanleyville en 1964 sont mécontents du musée de Tervuren

    Nombre d’anciens para-commandos estiment que leur honneur est bafoué au musée de Tervuren. Ils rappellent avoir sauvé des vies à Stanleyville fin 1964.

    Ils ont été acclamés, fêtés par des dizaines de milliers de Belges dans les rues de Bruxelles, à leur retour de Stanleyville, le 1er décembre 1964. Les para-commandos venaient, après une opération humanitaire d’une petite semaine, de libérer 2 375 otages de la rébellion Simba. Les anciens de ce raid, comme François de Radiguès, Joël De Decker ou encore Luc Vandenbemben, sont encore très proches aujourd’hui. Ils se réunissent une fois par an à Wavre. «L’an dernier, explique Luc Vandenbemden, ce ne fut pas possible à cause du Covid, mais nous remettrons le couvert le 24 novembre prochain, jour anniversaire de notre parachutage sur Stanleyville (NDLR: aujourd’hui Kisangani), mais ce sera avec un drôle de goût dans la bouche…»

    Il veut parler de l’amalgame qui se fait entre la campagne de décolonisation en cours et la mission qui fut celle des paras belges en 1964. Pire: au musée royal d’Afrique centrale de Tervuren, parmi les seize statues de la grande rotonde qui ont été voilées, le visiteur peut faire face à celle d’un para-commando, avec ce commentaire: «Un para-commando belge à Stanleyville en 1964, lors de l’écrasement des rebelles Simba. L’indépendance formelle du Congo en 1960 est loin d’avoir sonné le glas des interventions étrangères.»

    Ce commentaire, ils l’estiment tendancieux et ne l’acceptent pas. «Notre régiment, dit Joël De Decker, a sauté sur Stanleyvillele 24 novembre 1964. Deux jours plus tard, nous étions parachutés sur Paulis(NDLR: aujourd’hui Isiro). Nous avons risqué notre vie là-bas lors d’une mission dépourvue d’objectifs militaires. Sauver des vies était notre but. Quand on nous tirait dessus, nous étions en état de légitime défense. Ce qui se passe au musée de Tervuren, pour moi, c’est un blasphème.»

    Luc Vandenbemden: «Nous avons fait notre travail dans des conditions difficiles, car les balles sifflaient à nos oreilles à Stanleyville et à Paulis. Patrick Nothomb, qui était à l’époque consul détaché à Stanleyville et faisait partie des otages, a bien précisé que si nous n’étions pas intervenus, les otages auraient tous été massacrés.»

    Sept associations d’anciens (liste ci-dessous) ont demandé que le commentaire lié à la statue du para-commando soit retiré. Sans succès. Elles ont donc décidé d’emprunter la voie judiciaire. Leur cause sera plaidée en décembre.

    Les associations ou cercles qui demandent réparation: Amicale nationale para-commando Vriendenkring, Association belge des vétérans et compagnons de l’Ommegang, Cercle de la coopération technique militaire, Cercle royal des officiers para-commandos, Cercle royal des anciens officiers des campagnes d’Afrique, Fédération royale des chevaliers avec glaives, Union royale des fraternelles coloniales.

  • Selon 240 femmes universitaires, l'avortement n'est pas un facteur d'égalité

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    L’avortement, facteur d’égalité ? Faux, répondent 240 femmes universitaires

    18 Oct, 2021

    Aux Etats-Unis, la Cour Suprême examinera sous peu une loi du Mississippi interdisant les avortements après 15 semaines de grossesse (cf. Etats-Unis : L’avortement devant la Cour suprême). L’organisation New Wave Feminists, dans un mémoire amicus, apporte sa contribution au débat et conteste le récit selon lequel l’avortement mène à l’égalité. 240 femmes actives y sont citées.

    « Il n’y a pas de relation causale entre la disponibilité de l’avortement et la capacité des femmes à agir dans la société », lit-on dans le mémoire. Or cet argument a été avancé par des athlètes féminines, dans un autre mémoire également adressé à la Cour Suprême.

    Les femmes progressaient bien avant l’arrêt Roe v Wade, constatent New Wave Feminists, de même que les lois en faveur de l’égalité. L’avortement ne mène pas à la réussite socio-économique des femmes, argumentent les auteurs, chiffres à l’appui. Et même, l’avortement « sape les efforts visant à adopter et mettre en œuvre des politiques nécessaires pour que les femmes enceintes et les mères participent à la société sur un pied d’égalité avec les hommes ».

    « L’avortement nuit aux femmes » soutiennent encore les auteurs du mémoire. Son accès facilité a en effet changé la société de plusieurs manières, « au détriment des femmes ». Par exemple, selon Phillip Levine, professeur d’économie au Wellesley College et associé de recherche au National Bureau of Economic Research, l’avortement conduit à penser que les enfants sont le « choix » d’une femme. Par conséquent, les enfants sont considérés comme étant la « responsabilité d’une femme ». Avec cet état d’esprit, « le lien entre le sexe et la paternité est devenu beaucoup plus ténu, contribuant à la féminisation de la pauvreté observée aujourd’hui ».

    Sources : Aleteia, JP Mauro (10/10/2021) ; Catholic news agency (4/10/2021)

  • Vienne : une Marche pour la Vie mouvementée

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    Le commentaire de Roland Noé sur kath.net/news :

    17 octobre 2021

    Quand les enfants de la lumière rencontrent la culture de la mort...

    Où était le cardinal Schönborn ? - La police viennoise a menacé les radicaux de gauche avec des armes à feu - Les journaux gratuits viennois rivalisent pour la bêtise du mois en matière de reportage - Un reportage de Vienne sur la Marche pour la vie - 

    Selon les organisateurs, environ 2500 personnes se sont rendues sur la place Saint-Étienne et à la marche qui a suivi, parmi lesquelles, comme les années précédentes, de nombreuses familles, des jeunes et des enfants. Cette année, le thème spécifique était également de manifester contre l'introduction prévue de l'euthanasie suite à un arrêt controversé de la Cour constitutionnelle autrichienne. Avant la marche, plusieurs services religieux ont eu lieu, la Sainte Messe dans l'église Saint-Pierre a été célébrée par l'évêque auxiliaire viennois Scharl.

    Au début, deux nouvelles très positives ont été présentées. Tout d'abord, le père Bruno Meusburger a présenté l'initiative nouvellement créée "Prêtres pour la vie", puis le groupe autrichien "Pro Life Music" s'est produit pour la première fois. La chanteuse principale, avec sa musique soul grandiose, pourrait bien rivaliser avec les meilleurs dans l'émission musicale "The Voice".

    Anna Bonetti, célèbre militante pro-vie, née sourde en raison d'un défaut génétique, est venue directement d'Italie. Elle est impliquée dans le mouvement pro-vie depuis 4 ans. Elle a souligné que la grossesse n'est pas quelque chose qui peut simplement être interrompue. "Un enfant perdu à cause de l'avortement est perdu pour toujours ! Chaque jour, nous perdons des milliers d'enfants qui n'auront jamais la chance d'être les amis, les partenaires ou les camarades de classe de nos enfants."

    Lors de la marche qui a suivi dans le centre de Vienne, plusieurs contre-manifestations ont été organisées par des radicaux de gauche. Des centaines d'agents de police, un hélicoptère de la police et plusieurs chiens policiers ont protégé les participants. Une situation tendue s'est produite sur le Ring de Vienne lorsque celui-ci a été bloqué par les radicaux de gauche. La police a donné un ultimatum de 5 minutes et a menacé d'utiliser la force armée contre la contre-manifestation non enregistrée qui bloquait illégalement la marche. Au moins, cela a fait impression, car la rue a finalement été dégagée. L'un des slogans utilisés par les opposants l'année dernière était : "Vos enfants seront comme nous" - un slogan qui était apparemment destiné à déstabiliser les parents présents. Eh bien, à cela nous devons répondre : nos enfants sont présents à la marche et voient par eux-mêmes à quel point vous vous comportez mal, effrayant d'autres personnes avec des fumigènes, des cris, du bruit, des barrages et un comportement agressif et voulant empêcher leur libre expression pacifique d'opinion. Nos enfants aiment y participer et veulent s'impliquer dans des groupes tels que "Jeunesse pour la vie", qui se renforce chaque année. Chaque année, la nouvelle génération pro-vie grandit.

    Il est remarquable que les pro-vie veuillent maintenant aussi se défendre légalement contre ces attaques. Des plaintes ont été portées contre plusieurs participants à la manifestation de gauche pour insulte à une religion. En outre, les organisateurs ont annoncé qu'ils allaient intenter un procès parce qu'une manifestation non autorisée a massivement perturbé une manifestation autorisée. En attendant, les preuves sont déjà rassemblées, et l'affaire risque d'avoir des répercussions juridiques.

    Le point culminant de l'événement lui-même s'est produit à la fin. Theresa Habsburg a prononcé un excellent discours de clôture et a appelé tous les participants à contacter leurs parlementaires pour éviter l'introduction de la soi-disant "euthanasie" en Autriche. 

    Et maintenant une petite revue autour de l'événement, dans laquelle des choses remarquables sont à noter :

    Tout d'abord, l'écho médiatique. Deux journaux gratuits viennois (oe24 et Heute), financés à l'aide des millions d'argent des contribuables, ont rendu compte de l'événement, l'un ne se basant manifestement que sur un message Twitter, l'autre ne reprenant que les inepties des radicaux de gauche. Tous deux ont évidemment participé au concours "Qui écrit le plus de bêtises ?".

    Toutefois, le plus gros point négatif - comme le montrent les réactions des croyants - est le manque de soutien des évêques autrichiens à l'événement. Alors qu'aux États-Unis, plusieurs centaines d'évêques ont participé ces dernières années à la célèbre Marche pour la vie, en Autriche, c'est à nouveau le "silence dans la forêt". Aucun évêque diocésain en exercice ne s'est présenté. Le cardinal viennois Schönborn, d'ailleurs, n'avait envoyé aucun mot de salutation. Même le cardinal Marx ou l'archevêque Bätzing le font régulièrement en Allemagne. Le cardinal Schönborn aurait dû peut-être faire 500 mètres de marche pour se rendre au lieu de réunion, mais il n'est pas venu. D'autres ont parcouru des centaines de kilomètres, certains avec des enfants, restant assis pendant des heures dans des voitures et des bus. Le cardinal viennois a certainement une "bonne excuse" - comme chaque année. Il n'y a pas d'autre façon de le dire : il est vraiment dommage que les évêques ne se montrent jamais ici. Cela devrait changer. (...)

    P.S. Il convient de mentionner qu'au moins quelques politiciens de l'ÖVP ont participé à la marche, et qu'un politicien du FPÖ aurait également été présent.

  • Un témoin raconte le miracle dû à l'intercession de Jean-Paul Ier

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Moi, un témoin, je vous raconte le miracle de Jean-Paul Ier".

    18-10-2021

    22 juillet 2011 : Candela Giarda, alors âgée de 11 ans, était intubée en soins intensifs, ne pesant que 19 kilos, souffrant depuis des mois d'une encéphalopathie épileptique aiguë, entre-temps aggravée par un état septique dû à une broncho-pneumonie. "Les médecins ont prévenu la mère que Candela ne passerait pas la nuit, prédisant la mort imminente de sa fille. La Nuova Bussola a interviewé le père José Dabusti, le prêtre qui, le soir du 22 juillet, à Buenos Aires, a invité la mère de Candela, au chevet de sa fille, désormais étudiante universitaire, à demander l'intercession du pape Albino Luciani. Au grand étonnement des médecins, elle a apporté une amélioration soudaine et durable qui a conduit l'Église à reconnaître le miracle.

    Candela Giarda_padre José Dabusti_Giovanni Paolo I

    Candela Giarda_Père José Dabusti_Jean Paul Ier

    La nouvelle de la reconnaissance du premier miracle attribué à l'intercession du vénérable Jean-Paul Ier (17 octobre 1912 - 28 septembre 1978), le pape décédé 33 jours seulement après son élection au trône de Pierre et dont on a célébré hier l'anniversaire de la naissance, a déjà fait le tour du monde. L'événement, qui remonte à 2011, concerne une jeune fille argentine, Candela Giarda, alors âgée de 11 ans et aujourd'hui étudiante universitaire, qui fait du sport, fréquente la paroisse et appartient à un groupe de scouts. Une vie normale, comme on dit dans ces cas-là.

    Le décret sur son miracle, promulgué par la Congrégation pour les causes des saints après autorisation du pape François, est daté du 13 octobre. C'était le dernier jour, comme on le sait, du cycle des apparitions de Notre-Dame de Fatima, auquel Albino Luciani était très attaché. En juillet 1977, un peu plus d'un an avant de devenir pape, celui qui était alors patriarche de Venise avait rencontré, au carmel de Coimbra, sœur Lucia dos Santos qui, au cours d'une conversation intense, lui avait dit, entre autres, quelle était la seule façon de sortir des problèmes de l'Église, à savoir la nécessité d'avoir - comme Luciani lui-même l'a rapporté - "des religieuses, des prêtres et des chrétiens à la tête ferme". Radical comme les saints : ou tudo ou nada, tout ou rien, si tu veux être de Dieu sérieusement".

    Et un saint, reconnu par l'Église, pourrait un jour être Jean-Paul Ier lui-même. En attendant, le décret du 13 octobre signifie qu'il sera bientôt proclamé bienheureux ; il ne reste plus qu'à décider de la date de la cérémonie. Mais dans quelles circonstances le miracle a-t-il eu lieu ? Le père José Dabusti, le curé basé à Buenos Aires qui a invité Roxana, la mère de Candela, au plus fort d'une maladie qui s'était manifestée quatre mois auparavant (le 20 mars 2011 les premiers symptômes douloureux, le 26 mai le transfert dans la capitale argentine), à demander l'intercession de Jean-Paul Ier au moment le plus critique de la vie de sa fille, a déclaré par téléphone à la Nuova Bussola.

    Père José Dabusti, voudriez-vous expliquer d'où vient votre dévotion pour le pape Luciani et ce qui vous frappe le plus chez lui ?
    Deux choses, en particulier. Quand Albino Luciani a été élu au trône pontifical, en 1978, j'avais 13 ans ; j'ai été frappé par sa joie et l'expression de son visage et, en outre, par son humilité. Dès mon adolescence, j'ai développé une affection intime pour Jean-Paul Ier, et je le priais intérieurement. Et lorsque je me rendais à Rome, ou que je connaissais des gens qui s'y rendaient, je leur disais toujours de prier sur la tombe du pape Luciani.

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  • Nouvelle béatification de martyrs tués en haine de la foi par les "Rouges" lors de la Guerre civile espagnole

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    De Vatican News (Gabriella Ceraso) :

    Juan Elias Medina et ses 127 compagnons, martyrs durant la guerer civile espagnole (1936-1939)Juan Elias Medina et ses 127 compagnons, martyrs durant la guerer civile espagnole (1936-1939)
    A Cordoue, la béatification de Juan Elias Medina et ses 127 compagnons, martyrs
    Un pan de l'Histoire dont la mémoire peut devenir un lieu d'évangélisation dans des contextes sécularisés : tel a été le témoignage des martyrs de la guerre civile espagnole du début du XXe siècle, selon les mots du cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui a présidé samedi matin la messe de béatification dans la cathédrale de Cordoue.

    C’est en novembre 2020 que le Pape François a promulgué les décrets de béatification de ces 127 martyrs, tués en haine de la foi à Cordoue, durant la guerre civile espagnole (1936-1939).

    Il s'agissait de prêtres, dont Juan Elias Medina, mais aussi de religieux et de laïcs, dont les exécutions brutales s'inscrivaient dans le climat de persécution que la milice républicaine avait instauré contre tous ceux qui osaient professer leur appartenance à l’Église catholique. Certains d'entre eux étaient impliqués dans des activités ecclésiastiques ou étaient membres d'associations telles que l'Action catholique ou l'Adoration nocturne du Saint-Sacrement. Don Juan Elias lui-même a apporté réconfort et assistance spirituelle à ses compagnons pendant ses jours d'emprisonnement. Et la foi qu'ils ont confessée, ils l'ont portée dans leur cœur jusqu'au moment de la mort, l'exprimant fièrement par les mots “Viva Cristo Rey” (Vive le Christ -Roi), avant d’accorder leur pardon à leurs bourreaux.

    Les élus du Seigneur

    Mais quelle est cette haine du monde et qui sont ces martyrs ? Dans son homélie, le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a parlé d'eux comme étant «choisis» par le Seigneur, c'est-à-dire «retirés du monde», et pour cette raison même haïs : «Dans la haine du monde, il y a donc comme la jalousie et l'envie de ceux qui ont perdu leur proie, de ceux à qui on l'a enlevée. Voici donc le double engagement que la parole du Seigneur entend susciter dans notre volonté : s'éloigner du “monde”, qui désigne ici le groupe de ceux qui préfèrent les ténèbres à la lumière, l'erreur à la vérité, l'amour à la haine ; et puis, aussi, veiller à ne pas se laisser ensorceler par la nostalgie du péché.» 

    La lumière, l'amour, la vérité, le détachement du péché ont ainsi marqué la vie des disciples, ainsi que celle de ces frères, mais aussi la «proximité de Dieu» : «Le scénario ouvert par l'annonce de la haine du monde est exactement le contraire de l'autre parole réconfortante et pleine de promesses : “Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique”. Il nous semble alors entendre l'écho de l'hymne pascal : “Mors et vita duello conflixere mirando ... La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux : le maître de la vie mourut ; vivant, Il règne”. C'est cette conscience qui a animé nos martyrs, dont beaucoup, comme l'a rappelé l'évêque de Cordoue Adolfo Pérez y Muñoz, ont crié “Vive le Christ Roi” au moment de leur mort.»

    Détestés par le monde parce qu'ils appartiennent à Jésus

    Le cardinal prévient toutefois que la haine du monde ne doit pas être confondue avec une «difficulté» ou une adversité «qui ne vient pas du fait que nous sommes de vrais disciples du Seigneur, mais qui est la conséquence de notre infidélité, du fait que nous sommes entrés dans la logique du monde». La haine du monde n'est, explique-t-il, que la «violence qui nous atteint parce que nous appartenons au Seigneur». A cause de son nom. C'est à cause de cette certitude intérieure que le chrétien en vient même à être heureux de souffrir, comme nous le lisons dans les Actes des Apôtres, explique encore le cardinal. C'est pourquoi, ajoute-il «la haine du monde est inséparable de la vie de disciple de Jésus et constitue aussi sa meilleure apologie».

    La vie et l'histoire des 127 martyrs espagnols que l'Église a déclaré bienheureux, s'inscrivent dans ce contexte : une telle variété de profils humains «s'exprime dans la multiplicité des vies quotidiennes, avant d'atteindre le sommet du martyre qui scelle de son sang toute l'existence». Et le cardinal Semeraro de conclure : «Nous sommes confrontés à un pan de l'Histoire dont la mémoire peut devenir un lieu d'évangélisation dans des contextes sécularisés. C'est le témoignage d'une Église circumdata varietate. C'est comme l'explosion de la Pentecôte, l'accomplissement de la prophétie de Joël : l'Esprit Saint se répand sur tous : jeunes et vieux, fils et filles, et quiconque invoque le nom du Seigneur sera sauvé».

    A l'issue de l'Angélus ce dimanche, le Pape François a évoqué la mémoire de ces martyrs : «Que leur fidélité nous donne à tous, en particulier aux chrétiens persécutés dans les différentes parties du monde, la force de témoigner courageusement de l'Évangile», a-t-il lancé avant d'inviter les fidèles réunis sur la Place Saint-Pierre à applaudir les nouveaux bienheureux.

  • Face à la multiplication des crimes de haine contre les chrétiens, le Saint-Siège veut un engagement de sécurité

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    De Vatican News (Debora Donnini) :

    17 octobre 2021

    Crimes de haine contre les chrétiens : le Saint-Siège veut un engagement de sécurité

    La lutte contre l'intolérance envers les communautés religieuses, mêmes majoritaires, la nécessité de s'entendre sur la signification des droits de l'homme et l'importance des engagements consensuels : tels sont les points essentiels des trois déclarations de la Mission permanente du Saint-Siège à Vienne exprimées lors de la Conférence du BIDDH, “Trois décennies et prêts pour l'avenir Démocratie, droits de l'homme et sécurité”.

    Les crimes anti-chrétiens ne sont plus un phénomène marginal. L'intolérance et la discrimination touchent non seulement les communautés minoritaires, mais aussi les majorités, D’ailleurs, trop souvent, le terme “minorités” est considéré comme synonyme de “victimes”, sans que l'on se rende compte que les victimes de ces crimes peuvent également appartenir aux majorités. C'est dans cet esprit que la Mission permanente du Saint-Siège auprès des organisations internationales à Vienne invite à éviter une approche sélective dans le traitement des formes de discrimination religieuse, notant également qu'aucune partie de la région de l'OSCE n'est à l'abri d'actes d'intolérance.

    Cet appel est contenu dans l'une des trois déclarations publiées vendredi 15 octobre par la Mission permanente elle-même sur divers aspects des droits de l'homme et de la sécurité, à l'occasion de la conférence du BIDDH (Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme), qui est une institution de l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. La conférence de Varsovie, à l'occasion du 30e anniversaire du BIDDH, est intitulée “Trois décennies et prêts pour l'avenir : démocratie, droits de l'homme et sécurité”.

    En ce qui concerne la persécution religieuse, le BIDDH a enregistré des cas de menaces, d'attaques violentes, de meurtres, de profanation d'églises, de dévastation de lieux de culte, de cimetières et d'autres biens religieux. Le phénomène n'est pas rare dans l'espace OSCE et il s’avère croissant.

    Rester vigilant également sur les discriminations à l'encontre des chrétiens

    La délégation du Saint-Siège, par conséquent, «reste confiante que, bénéficiant de l'expérience acquise dans l'élaboration de directives pour la sécurité des communautés juives et musulmanes, le BIDDH entreprendra des efforts similaires pour répondre aux besoins de sécurité des communautés chrétiennes». Il s'agit, en général, de défis d'intérêt mutuel car partout où une communauté religieuse est persécutée en raison de ses croyances religieuses, «le bien commun est en jeu». L'impact négatif se fait sentir non seulement sur la vie quotidienne des chrétiens et des membres d'autres religions, mais aussi sur la cohésion sociale des États. Il est également rappelé que l'OSCE a été l'une des premières organisations internationales à tirer la sonnette d'alarme sur l'intolérance à l'égard des chrétiens, exhortant les gens à rester vigilants, «car les chrétiens continuent de souffrir de préjugés, d'intolérance, de discrimination et de violence, à l'est comme à l'ouest de 0Vienne».

    Interprétations divergentes des droits de l'homme

    Une autre des trois déclarations accorde une place importante à la question des droits de l'homme. «Nous sommes convaincus que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables - sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion - constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde», peut-on lire. Cependant, il ne suffit pas de proclamer solennellement les droits fondamentaux de l'homme : il faut aussi les mettre en pratique. Dans de nombreuses régions du monde, ces droits font l'objet d'infractions graves et, même dans les pays dotés de formes démocratiques de gouvernement, «ils ne sont pas toujours pleinement respectés».

    Il est également souligné que les États participants maintiennent des positions divergentes et «parfois même contradictoires» non seulement sur des questions spécifiques liées à la dimension humaine, mais aussi sur l'interprétation même des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Ce n'est que si les États participants peuvent se mettre d'accord sur la signification du concept de “droits de l'homme” que la dimension humaine de l'OSCE redeviendra une pierre angulaire de l'approche globale de la sécurité et de la coopération. À cet égard, il est également fait référence au discours du Pape de 2018 au corps diplomatique dans lequel François a noté avec inquiétude comment l'interprétation de certains droits avait progressivement changé, avec l'inclusion d'un certain nombre de «nouveaux droits» qui sont fréquemment en conflit les uns avec les autres. Des notions douteuses des droits de l'homme ont été avancées, en contradiction avec la culture de nombreux pays. Le risque est donc qu'au nom des droits de l'homme, nous assistions à la montée en puissance de formes modernes de colonisation idéologique par les plus forts et les plus riches, au détriment des plus pauvres et des plus vulnérables. La délégation est donc convaincue que la seule approche significative de la dimension humaine consiste à rechercher une compréhension commune des droits de l'homme universels et des libertés fondamentales, ainsi que de leur protection et de leur promotion.

    Les engagements doivent faire l'objet d'un consensus

    Le Saint-Siège esprime également sa gratitude au directeur du BIDDH, Matteo Mecacci, et à ses prédécesseurs pour leurs efforts au cours des 30 dernières années. Dans l'une des trois déclarations, la délégation fait part de son désir continu de dialogue et d'engagement sur les questions d'intérêt commun. Le Saint-Siège compte donc sur le professionnalisme et la véritable impartialité du BIDDH pour que toutes les activités de l'organisation puissent être menées à bien dans le respect des engagements convenus. Ceci est important pour le principe d'égalité entre les États participants. À cet égard, la délégation se sent obligée d'exprimer sa préoccupation quant au fait que le BIDDH, lors du Forum sur l'égalité des générations qui s'est tenu à Paris en juillet dernier, a rejoint les coalitions d'action pour l'égalité des générations sur la violence fondée sur le genre et sur les mouvements et le leadership féministes sans aucun mandat consensuel de tous les États participants.

  • Une lettre aux évêques pour que "la messe de Paul VI" soit célébrée « avec dignité et fidélité »

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    Top Changes Between the Latin Mass and the Novus Ordo

    Du site de Famille Chrétienne :

    Des fidèles demandent que la messe de Paul VI soit célébrée « avec dignité et fidélité »

     

    Interpellés par les propos du pape François stigmatisant, dans son motu proprio Traditionis custodes, « les nombreux endroits où l’on ne célèbre pas de façon fidèle aux prescriptions du nouveau missel », huit fidèles attachés au nouvel Ordo Missae - des laïcs, des prêtres et des religieux – adressent aux évêques de France une lettre leur demandant de promouvoir les indications données par le Concile Vatican II pour la célébration liturgique : le silence, l’orientation, le latin et le propre de la messe mais aussi l'usage du chant grégorien, de la polyphonie et de l'orgue. Ils invitent les catholiques qui le souhaitent à envoyer cette lettre, en leur nom propre, à leur évêque (télécharger le pdf de la lettre écrite aux évêques).

    La lettre des fidèles aux évêques

    Messeigneurs,

    Le 16 juillet dernier, le Pape François publiait Traditionis Custodesun Motu Proprio pour restreindre l’usage de la messe selon le Missel de 1962, les livres liturgiques publiés par les saints papes Paul VI et Jean-Paul II après Vatican II devenant « l'unique expression de la lex orandi du rite romain ». Après la surprise, nous le recevons avec confiance et nous voulons qu’il contribue à l’unité du Peuple de Dieu.

    Investis dans nos paroisses au service de la liturgie, nous sommes attachés au Missel romain publié par Saint Paul VI et réédité ensuite par Saint Jean-Paul II. Nous aimons sa noble sobriété et sa force spirituelle et nous souhaitons qu'il puisse unir les communautés paroissiales et être aimé de leur part. Deux points de la lettre aux évêques accompagnant le Motu Proprio ont ainsi retenu toute notre attention :

    1. Le Pape François se dit « attristé par les abus de part et d’autre dans la célébration de la liturgie. Comme Benoît XVI, [il] stigmatise le fait que dans de nombreux endroits on ne célèbre pas de façon fidèle aux prescriptions du nouveau Missel, mais qu’il soit même compris comme une autorisation ou même une obligation à la créativité, qui conduit souvent à des déformations à la limite de ce qui est supportable » : nous partageons avec lui ce sentiment et ce constat. Les abus et la créativité évoqués sont courants dans les paroisses que nous fréquentons et empêchent de rendre évident que, dans le Missel promulgué par Paul VI, le rite romain a non seulement été conservé mais renouvelé dans le respect fidèle de la Tradition. 

    2. Le Pape demande que « chaque liturgie soit célébrée avec dignité et fidélité aux livres liturgiques promulgués après le Concile Vatican II ». L’efficacité de la liturgie dans la vie de l'Église tient, pour une large part, à la fidélité aux rites prescrits qui sont porteurs de la grâce liée au sacrement. Sans cette fidélité, le caractère humain de la liturgie tend à l'emporter et à limiter le don de Dieu, quand il ne lui fait pas obstacle, purement et simplement. Le Missel Romain et sa Présentation Générale précisent l’usage de ces rites et des signes sensibles par lesquels la foi se nourrit, se fortifie et s´exprime.

    A la suite du Pape François, nous vous redisons que le peuple de Dieu a besoin que vous fassiez connaître et appliquer les normes établies par le Concile Vatican II et comprises dans le Missel romain. Nous avons besoin que vous, gardiens de la Tradition, puissiez nous nourrir de l’esprit de la liturgie1. Nous avons à cœur d’œuvrer avec vous pour faire vivre cet esprit dans nos paroisses.

    Dans un souci d’unité et de plus grande fidélité à l’Église, il nous apparait important de prêter une attention renouvelée à toutes les indications données par le Concile Vatican II, de promouvoir leur usage qui témoigne de notre tradition liturgique romaine. Concrètement, le silence sacré2, le propre de la Messe3, l’orientation4 ou encore le latin5, nous sont donnés par le Missel Romain pour servir le mystère que nous célébrons. Pour la musique liturgique, le chant grégorien6, mais aussi la polyphonie7 et l’orgue8 nous sont légués comme un trésor d’une valeur inestimable qui élève puissamment nos âmes vers le Ciel.

    A l’aube de la nouvelle traduction française du Missel, que ce Motu Proprio soit pour notre Église et nos communautés l’occasion d’approfondir le mystère de l’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne. Qu’il nous permette de grandir dans la fidélité aux prescriptions de l’Église, sacrement de l’unité, pour la sanctification des hommes et la glorification de Dieu dans le Christ.

    Nous vous assurons de nos prières pour vos ministères et pour l’Église.

    Monsieur Loys DE THE, initiateur de la lettre et membre de l'association Ecclesia Cantic (diocèse de Chambéry)

    Monsieur Denis CROUAN, docteur en théologie et président de l’association Pro Liturgia (diocèse de Strasbourg)

    Monsieur Jean-François FREMONT, organiste et maître de chapelle de l’église Notre Dame (diocèse de Versailles)

    Monsieur l’abbé Pierre FRIESS, curé de la paroisse de Villars les Dombes (diocèse de Belley Ars)

    Monsieur Bernard FROSSARD, membre de l’association Esprit de la Liturgie (diocèse de Rome)

    Monsieur Pierre-Yves HUET, membre de la communauté de l’Emmanuel (diocèse de Munich)

    Frère Frédéric PERUTA, moine bénédictin de l’abbaye Saint Wandrille (diocèse de Rouen)

    Madame Françoise STREBLER, responsable de la musique liturgique et maître de chapelle de la cathédrale (diocèse de Valence)

    Cliquez ici pour télécharger le pdf de la lettre écrite aux évêques.

    Notes :

    • 1. SC n°29 ; PGMR n°387 ;
    • 2. SC n°30 ; PGMR n°45
    • 3. PGMR n°48-87
    • 4. PGMR n°146-154-157
    • 5. SC n°36-54
    • 6. SC n°116
    • 7. SC n°112-113
    • 8. SC n°120
  • Elle pratiquait des avortements et est devenue leader pro-vie : qu'est-ce qui a changé le cœur de ce médecin ?

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    De Kate Olivera sur Catholic News Agency :

    D'avorteur à leader pro-vie : qu'est-ce qui a changé le cœur de ce médecin ? 
    Kathi Aultman 3
    Kathi Aultman, au cours de sa première année de pratique privée, devant son cabinet, qui était en construction./ Kathi Aultman

    14 oct. 2021

    Kathi Aultman avait six semaines de post-partum lorsqu'elle est retournée travailler dans une clinique d'avortement à Gainesville, en Floride. Elle pratiquait des avortements le week-end pour gagner de l'argent pendant son internat.

    "J'étais vraiment convaincue que l'avortement était un droit de la femme", a déclaré Aultman à l'AIIC lors d'une interview le 17 septembre. "Je veux dire, j'ai tout gobé : l'hameçon, la ligne et le plomb."

    "J'ai même fait des avortements lorsque j'étais enceinte - très enceinte. Mais je ne voyais pas de contradiction. Mon bébé était désiré, le leur ne l'était pas. Se elles voulaient avorter de leur bébé, c'était leur droit."

    Mais Mme Aultman se souvient qu'il y avait quelque chose de différent dans le premier avortement qu'elle a pratiqué après avoir accouché et pris soin de son propre bébé. Pour la première fois de sa vie, elle a compris que l'enfant à naître qu'elle faisait avorter était en fait un enfant. Pas si différent de son propre enfant.

    Aultman a terminé l'avortement et les autres avortements prévus ce jour-là. Mais elle dit que son expérience, le premier jour de son retour de congé de maternité, a marqué le début de son cheminement pour devenir une militante pro-vie.

    Aujourd'hui, Mme Aultman a témoigné sur des questions pro-vie devant des organes de l'État et du Congrès et devant des tribunaux d'État, et a aidé divers procureurs d'État et le ministère de la Justice à examiner des affaires liées à l'avortement. Elle a pris la parole lors de la Marche pour la vie de 2019 à Washington.

    Plus récemment, Mme Aultman a fait partie des 240 femmes pro-vie qui ont signé un mémoire d'amicus curiae pour soutenir l'affaire Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, une affaire du Mississippi qui pourrait annuler la protection fédérale de l'avortement aux États-Unis.

    Je ne les voyais pas comme des personnes

    Mme Aultman avait un penchant pour les sciences dès son plus jeune âge. Elle se souvient avoir aidé son père, un prédicateur méthodiste, à nettoyer le poisson après une partie de pêche. Aultman aimait examiner les organes internes des poissons, et inspecter leurs globes oculaires. Lorsque sa mère ramenait des cœurs d'animaux pour les repas familiaux, Aultman faisait couler de l'eau dans l'organe pour examiner les valves en action.

    La tante d'Aultman était bio-ingénieur, et elle est devenue un modèle pour sa nièce curieuse. Lorsqu'elle était en quatrième année, elle a visité le laboratoire de sa tante, et elle se souvient avoir été si impressionnée qu'elle a décidé, sur le champ, de devenir scientifique.

    Après avoir obtenu son diplôme de premier cycle à l'université Drew en 1972, Mme Aultman s'est fixé pour objectif d'obtenir un doctorat en recherche fondamentale. Mais elle a choisi d'étudier la médecine, car ce domaine semblait offrir des perspectives d'emploi plus sûres que la recherche.

    Kathi Aultman in a science lab at Drew University, where she earned her undergraduate degree. Kathi Aultman
    Kathi Aultman dans un laboratoire scientifique de l'université Drew, où elle a obtenu son diplôme de premier cycle. Kathi Aultman

    Kathi Aultman a été acceptée à l'école de médecine du New Jersey. Avant le début de ses cours, Aultman a découvert qu'elle était enceinte. "Et c'est la même vieille histoire", a déclaré Aultman. "Je pensais que si je gardais le bébé, je ne pourrais pas être médecin. J'avais peur qu'on finisse par divorcer, parce qu'on se mariait parce qu'il le fallait. J'avais peur de ce que ma famille et mes amis penseraient.

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  • Et si vous apportiez votre aide à belgicatho ?

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  • La pornographie : la grande oubliée de la lutte contre la traite des êtres humains

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    De

    «La pornographie, grande oubliée de la lutte contre la traite des êtres humains»

    Prostitution et pornographie ont plusieurs points communs. Dans les deux cas, les corps sont loués, en échange d'argent, pour le plaisir d'autrui.

    Nicolas Bauer

    Au-delà de ces plaintes d'actrices, des associations féministes comme le Mouvement du Nid dénoncent l'existence d'un problème systémique de traite d'êtres humains dans l'«industrie du sexe». Pour lutter contre la traite, un cadre juridique complet s'est développé ces deux dernières décennies, au niveau international, puis européen. Néanmoins, son potentiel contre les excès de la pornographie est largement sous-exploité, car il se heurte à un tabou. Il n'est pas exagéré d'affirmer que la pornographie est la grande oubliée de la réflexion juridique et politique sur la traite des êtres humains.

    Les premiers efforts internationaux contre la traite visaient à protéger les femmes de la prostitution. Ainsi, en 1910, une convention internationale réprimant la «traite des blanches» était signée à Paris. D'autres ont suivi durant les décennies suivantes, élargissant peu à peu la question à toutes les formes de trafic sexuel, puis à partir de 2000 à toutes les situations de traite d'êtres humains. Pour autant, le cas de traite le plus répandu dans le monde occidental reste le trafic sexuel et c'est toujours sur la prostitution que se focalise la lutte contre la traite. Il faut dire que le droit international interdit explicitement «l'exploitation de la prostitution d'autrui» (proxénétisme).

    Il existe une profusion de rapports des instances des Nations unies et du Conseil de l'Europe sur la traite des êtres humains, en particulier la prostitution, mais aucun ne s'intéresse de près à la pornographie. Pourtant, prostitution et pornographie ont plusieurs points communs. Dans les deux cas, les corps sont loués, en échange d'argent, pour le plaisir d'autrui. Pornographie vient du grec πόρνη [pórnê], qui veut dire « prostituée » ; il n'est d'ailleurs pas rare que les actrices pornographiques se prostituent ou aient été prostituées par le passé. Certaines activités, comme celle des «camgirls», correspondent à la fois à de la prostitution et à de la pornographie. Le sociologue Sonny Perseil va jusqu'à qualifier la pornographie en général de «prostitution filmée».

    Quoi qu'il en soit, au moins pour une part, l'industrie de la pornographie pratique la traite d'êtres humains, au sens du droit international. En effet, la définition de la traite est large et inclut de nombreuses situations. Recruter une personne, en abusant de sa position de vulnérabilité ou en lui offrant des paiements, dans le but de l'exploiter sexuellement, cela correspond à de la traite. C'est courant dans le commerce du sexe et, en ce sens, le producteur pornographique ne se distingue pas du proxénète. Le premier est pourtant mieux perçu que le second, car la pornographie a gagné la bataille de l'image : ce serait un genre cinématographique, avec des acteurs.

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  • Le député britannique assassiné était un député catholique exceptionnel et un fervent défenseur de la vie

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    De Jonah McKeown sur Catholic News Agency :

    Le député britannique assassiné était catholique et pro-vie.
     
    David Amess
    Le regretté David Amess, député de Southend West/ davidamess.co.uk

    15 oct. 2021

    Un député britannique est mort vendredi après avoir subi de multiples coups de couteau dans une église méthodiste du sud-est de l'Angleterre. 

    Sir David Amess, 69 ans, était membre du Parlement depuis 1983 et membre du parti conservateur. Il était catholique, pro-vie, et aurait été un fervent défenseur de l'éducation catholique et du bien-être des animaux. Amess tenait une réunion avec ses électeurs à l'église méthodiste de Belfairs lorsque l'attaque a eu lieu. 

    Un homme de 25 ans a été arrêté en relation avec le meurtre, et un couteau a été retrouvé. 

    Le cardinal Vincent Nichols de Westminster a publié une déclaration rendant hommage à M. Amess et appelant à prier pour lui et sa famille. 

    "Je prie pour lui afin qu'il soit accueilli dans la présence miséricordieuse de notre Père céleste. Je prie pour sa famille et ses amis, qui sont sous le choc en ce moment. Je prie pour ses électeurs [et] tous ceux qui ont travaillé avec lui au cours de sa carrière politique", a déclaré le cardinal Nichols. 

    "David a accompli sa vocation de catholique dans la vie publique avec générosité et intégrité. Il a servi au Parlement pendant quatre décennies et était respecté par tous les partis politiques de la Chambre. Son décès prématuré est une grande perte".

    Le Premier ministre Boris Johnson a déclaré qu'Amess avait un "bilan exceptionnel en matière d'adoption de lois visant à aider les plus vulnérables."

    Right to Life UK a décrit Amess comme un "champion pro-vie". 

    "La mort de Sir David est une tragédie insensée et il va vraiment nous manquer. Nos pensées et nos prières vont à sa femme Julia et à leurs cinq enfants", a déclaré Catherine Robinson, porte-parole de Right To Life UK. 

    "Depuis son élection en 1983, il a toujours, dans la mesure du possible, utilisé sa position de député pour défendre les personnes vulnérables, notamment en se faisant le champion d'initiatives visant à introduire davantage de protections pour les bébés à naître et davantage de soutien aux femmes confrontées à des grossesses difficiles. Tous ceux qui ont travaillé avec Sir David savaient qu'il était un homme gentil, attentionné et jovial, qui se souciait réellement des plus vulnérables de notre société". 

    Le dossier de vote récent d'Amess montre qu'il a voté contre la légalisation du suicide assisté, en faveur de limites de gestation plus strictes pour les avortements, et contre l'imposition de l'avortement en Irlande du Nord, entre autres mesures pro-vie. 

    Le cardinal Nichols a noté que M. Amess a joué un rôle déterminant dans la visite historique du pape Benoît XVI au Parlement en septembre 2010, lors de la visite du pape au Royaume-Uni. M. Amess avait créé en 2006 un groupe parlementaire multipartite pour les relations avec le Saint-Siège, un groupe comprenant des personnes de différentes confessions et croyances, a indiqué M. Nichols. 

    "Il a encouragé cette relation mutuellement respectueuse en rencontrant le cardinal Parolin, secrétaire d'État du pape, et d'autres dirigeants catholiques. Cette contribution est à la fois estimée et manquera cruellement", a déclaré le cardinal. 

    L'agence pour l'éducation des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles a déclaré sur Twitter : "La mort de Sir David Amess est une horrible tragédie. Il était un député catholique exceptionnel et un fervent défenseur de l'éducation catholique."

    "Accorde-lui le repos éternel, ô Seigneur, et que la lumière perpétuelle brille sur lui. Qu'il repose en paix."

    Benedict Rogers, directeur général et cofondateur du groupe britannique de défense des droits de l'homme Hong Kong Watch, a déclaré que lui et Amess avaient "travaillé ensemble régulièrement sur les droits de l'homme internationaux au fil des ans."

    "Il était très chaleureux, gentil et amusant. Il m'encourageait toujours à me présenter au Parlement et essayait de m'aider dans cette démarche. Il avait un énorme sourire, beaucoup d'humour et un très bon cœur. C'était un grand personnage et il nous manquera énormément", a tweeté M. Rogers. 

    Amess a fortement soutenu le Brexit lors du référendum de 2016. 

    La dernière députée britannique à avoir été tuée est Jo Cox en 2016, qui a été abattue à l'extérieur d'une réunion avec ses électeurs dans le West Yorkshire. La sœur de Cox, Kim Leadbeater, députée travailliste de Batley et Spen, a déclaré qu'elle était "Totalement choquée par ce qui s'est passé pour penser que quelque chose d'aussi horrible pourrait se reproduire pour un autre député, une autre famille", rapporte PA. "Et effrayée et effrayante - une véritable montagne russe d'émotions", a déclaré Leadbeater.

    Selon PA, 80 personnes ont assisté à un service commémoratif pour Amess vendredi.

    "Il a emporté avec lui ce grand esprit de l'est de Londres qui consiste à ne pas avoir peur et à être capable de parler aux gens et à leur niveau. Je dirais que tous les politiciens ne sont pas doués pour cela", a déclaré le père Jeffrey Woolnough à propos d'Amess, rapporte PA. "Nous n'avons pas les mots ce soir. Cher Sir David, reposez-vous bien".

  • La foi : une forme de dissidence

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    Des propos recueillis par Constantin de Vergennes sur le site de France Catholique :

    Rod Dreher, essayiste américain

    «  La foi est une forme de dissidence  »

    13 octobre 2021

    Face aux dérives idéologiques inquiétantes de notre société, aux États-Unis et ailleurs, cet intellectuel atypique qu’est Rod Dreher suggère de s’inspirer de l’exemple des dissidents de la période soviétique pour trouver les moyens de résister au rouleau compresseur postmoderne. Entretien.

    Son précédent livre, Le Pari bénédictin, publié en 2017, avait fait grand bruit. Également connu, dans sa version française, sous le titre de Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus (Artège), l’ouvrage du journaliste et écrivain américain Rod Dreher proposait la formation de communautés chrétiennes locales : familles, écoles, paroisses… Ceci afin d’élaborer une contre-culture et de réévangéliser, par la suite, un monde ayant tourné le dos à la foi. Proposition stimulante, mais discutée au sein des milieux chrétiens. Quatre ans plus tard, le journaliste de l’American Conservative récidive avec un nouvel essai, Résister au mensonge, vendu à 100 000 exemplaires outre-Atlantique. Là-bas, le débat fait rage avec le mouvement «  woke  » – « éveillé » – de contestation de la culture occidentale et chrétienne, qui gagne en puissance dans l’opinion au plan mondial (voir France Catholique n°3717). L’intellectuel s’oppose ainsi à ce qu’il définit comme un totalitarisme «  doux  », et suggère de s’inspirer de l’exemple des dissidents chrétiens sous la dictature soviétique. À lire pour être prévenu…

    Comment définiriez-vous le «  totalitarisme soft  » qui nous menace et pourquoi employer ce terme ?

    Rod Dreher : Un système totalitaire est un système où le pouvoir politique est monopolisé par une idéologie unique et où tout est politique. Nous pensons toujours au nazisme ou au communisme, mais le totalitarisme peut aussi exister dans une démocratie libérale. L’idée que nous nous faisons du totalitarisme, inspirée notamment par le roman 1984 de George Orwell ou par l’expérience du stalinisme, est celle d’un totalitarisme «  dur  ». Nous ne voyons pas qu’un totalitarisme d’une autre nature est en train d’émerger.

    Il y a vingt ans, René Girard nous a prévenus que l’attention excessive pour les victimes allait se transformer en totalitarisme. Aujourd’hui, cela se déroule sous nos yeux de façon évidente. C’est l’autre raison pour laquelle il s’agit d’un totalitarisme soft, «  doux  » : parce qu’il s’agit d’un totalitarisme exercé au nom de la compassion, de la tendresse à l’égard des victimes. Ainsi, nous voyons par exemple des livres interdits car les transgenres, ou les minorités ethniques, les trouvent blessants.

    L’État n’interdit pas de lui-même – aux États-Unis, il serait illégal d’interdire un livre –, mais des acteurs privés comme Amazon refusent de vendre certains livres pour cette raison, et les écoles et universités refusent de les enseigner. Nous voyons des symboles bien-aimés de notre histoire – des statues, des chansons… – jetés à la poubelle [en français dans le texte, NDLR] car certaines minorités privilégiées les trouvent offensantes.

    Il faut souligner que cela se produit, tout du moins aux États-Unis, non parce que l’État adopte des lois, mais parce que des institutions libres dans une société libre ont décidé de s’autocensurer. Le vieux modèle du totalitarisme – avec une police secrète et des goulags – ne s’applique pas ici. Mais il s’agit toujours d’un totalitarisme, parce qu’une seule idéologie est autorisée, et que ceux qui ne l’acceptent pas risquent leur emploi et leur statut social s’ils s’en éloignent publiquement. Le peuple américain vit dans la peur – une peur qui devrait être totalement étrangère à une société libre.

    La surveillance, propre aux sociétés totalitaires, est désormais exercée selon vous par le capitalisme…

    Oui, c’est aussi quelque chose de nouveau. Le «  capitalisme de surveillance  » est une nouvelle façon de faire de l’argent, inventée par Google. Les données que nous générons tous par notre activité en ligne, et avec nos smartphones, sont constamment collectées par ces entreprises. Elles agissent légalement, avec notre consentement. Toutes ces données, même celles qui nous paraissent insignifiantes, sont stockées et exploitées afin de dresser un portrait toujours plus précis de qui nous sommes, dans le but de mieux nous vendre des choses.

    Comme me l’a dit un ancien dissident tchèque, il faudrait être idiot pour penser qu’il existe une façon innocente de collecter ces informations. «  À terme, m’a-t-il dit, ces informations seront utilisées contre vous.  »

    Par exemple, des dizaines de millions de foyers américains possèdent les soi-disant «  enceintes connectées  » [enceintes reliées à Internet et qui peuvent être commandées par le son de la voix, NDLR], pour rendre l’existence plus facile. Il suffit de dire par exemple «  Diffuse du Mozart  », pour que du Mozart soit diffusé à travers l’enceinte. Nous pensons que c’est amusant et innocent, mais cela ne l’est pas. Ces appareils nous entraînent à accepter la surveillance perpétuelle comme un aspect normal de notre vie.

    Si des agents du gouvernement venaient se présenter à votre porte pour vous dire : «  Nous voudrions installer une enceinte connectée qui va vous écouter et qui nous fera parvenir ce qu’elle a entendu  », vous leur claqueriez la porte à la figure. Mais quand cela provient d’une entreprise comme Amazon, non seulement les gens acceptent d’installer un tel appareil chez eux, mais ils déboursent également de l’argent pour pouvoir le faire !

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.