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  • L'avant-Noël en France : tags et vandalisme; une vague de profanations sur des églises

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    Tags antichrétiens, vandalisme : avant Noël, une vague de profanations sur des églises de France

    La joie de Noël excite-t-elle les passions antichrétiennes? Plusieurs dégradations d'églises ont été relevées ces derniers jours, à quelques heures de la célébration chrétienne de la Nativité. Dernière en date ce jeudi 22 décembre, l'église Sainte-Anne d'Arvor à Lorient (Morbihan), a été victime de sérieux actes de vandalisme. Selon Ouest-France , les statues en plâtre de la Vierge, de Sainte Jeanne d'Arc et de Sainte-Thérèse de l'enfant Jésus ont été brisées au sol, la crèche détruite et des cierges et bougies projetés au sol. Les profanations auraient eu lieu en pleine journée, alors que l'édifice était vide. L'enquête de police est en cours après la prise des empreintes.

    À l'église Saint-Roch à Paris (1er arrondissement), ce sont des tags qui ont été inscrits sur la façade, dans la soirée de lundi soir 19 décembre. «Faux nobles de m...», «nazis French pro Deutch f... off», textes et insultes erratiques ou encore symboles anarchistes ont ainsi été dessinés en couleurs vives, et une inscription à tonalité satanique : «lis ton p... de bouquin de m... à l'envers». Selon nos informations, les inscriptions ressemblent graphiquement à des tags réalisés quelques jours auparavant sur certains murs et portes du Louvre. L'équipe sacerdotale a déposé plainte, et ce jeudi, les tags avaient disparu, nettoyés par les services de la mairie de Paris.

    À Rouen (Seine-Maritime) lundi également, deux étudiants de 18 ans ont de leur côté escaladé le toit de l'église Saint-Maclou, édifiée aux 15e et 16e siècles. Pendant leur virée, décrite comme «fortement alcoolisée» par France Bleu , les deux mis en cause ont poussé un pinacle de l'église (ouvrage en pierre installé en couronnement d'un pilier ou d'un contrefort), qui s'est brisé en tombant au sol, sans faire de blessé. Le caractère volontaire de l'acte n'est toutefois pas démontré, l'hypothèse d'une simple escalade étant également retenue. Les deux jeunes hommes auraient également volé des boissons dans une épicerie, avant d'être finalement interpellés. «C'est un peu fatigant, quoi qu’on en pense, c'est notre patrimoine national et celui des Rouennais» a simplement réagi Elizabeth Labaye, conseillère municipale déléguée au patrimoine. La mairie a déposé plainte, indique BFMTV.

    De même, dans l'église Saint-Jean d'Ambert (Puy-de-Dôme) ont été relevées depuis le début du mois de décembre deux traces de débuts d'incendies, relève La Montagne. Des feuilles auraient été brûlées avec des cierges allumés, provoquant des dégâts mineurs, mais entraînant la fermeture de l'édifice en dehors des offices religieux. D'autres édifices ont été récemment dégradés, à l'approche de Noël, notamment l'église de la Trinité à Bordeaux (Gironde) : 17 impacts ont été découverts dans le double vitrage intérieur, et six billes ont été retrouvées, dans cet édifice d'un quartier «populaire». Les vitres ne seront pas réparées dans l'immédiat.

    Fin novembre, le diocèse de Nice (Alpes-Maritimes) annonçait par communiqué une profanation à l'encontre du Saint-Sacrement dans l'église Saint-Joseph de Cannes : une intrusion aurait eu lieu, avec des actes de vandalisme gratuit et la violation du tabernacle.

     
  • Même après avoir été excommunié, le père Rupnik reste conseiller auprès de départements clés du Vatican

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    Lu sur The Pillar :

    Même après avoir été excommunié, le père Rupnik reste conseiller auprès de départements clés du Vatican

    Le père Rupnik reste conseiller officiel auprès de plusieurs départements du Vatican, même après avoir été excommunié et accusé d'avoir abusé sexuellement de femmes consacrées.

    22 décembre 2022l

    Le père Marko Rupnik, SJ, reste un conseiller officiel de plusieurs départements du Vatican, même après avoir été excommunié pour un crime canonique majeur, et est accusé d'avoir abusé spirituellement et sexuellement de femmes consacrées.

    Rupnik a été déclaré excommunié en 2020, pour le crime canonique d'avoir abusé du sacrement de pénitence pour favoriser son inconduite sexuelle.

    En 2021, il a été formellement accusé par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi d'avoir abusé en série de femmes religieuses slovènes dans les années 1980 et 1990. Rupnik est néanmoins toujours répertorié comme consultant - un conseiller expert officiellement nommé - pour plusieurs dicastères du Vatican, notamment ceux qui supervisent le clergé et la liturgie.

    Les rôles du prêtre dans ces départements amplifient les questions de savoir s'il a effectivement été placé sous des restrictions ministérielles par son ordre religieux lorsque ses crimes ont été connus du Vatican - et si les responsables du Vatican auraient dû intervenir pour limiter sa participation à la direction et à la gouvernance de l'Église.

    En 2020, alors qu'il était soumis à un processus pénal mais avant que la peine d'excommunication ne soit prononcée, Rupnik a été invité à prêcher une retraite de Carême à la curie romaine. Depuis sa condamnation, il a beaucoup voyagé, a reçu des prix internationaux pour son travail et a continué à publier des commentaires vidéo sur des questions théologiques.

    En 2019, Rupnik, célèbre artiste religieux et membre éminent de la Compagnie de Jésus, a été accusé d'avoir tenté d'absoudre sacramentellement un partenaire sexuel - l'un des crimes les plus graves du droit canonique - selon certains médias italiens, les accusations découlent de contacts sexuels avec un novice religieux en 2015.

    Le prêtre a fait face à un processus pénal extrajudiciaire autorisé par le Dicastère pour la doctrine de la foi du Vatican. En 2020, il a été reconnu coupable d'une graviora delicta - un crime majeur, dans le droit de l'Église - et déclaré excommunié.

    L'excommunication a été levée peu de temps après avoir été déclarée.

    Selon une chronologie publiée par la Compagnie de Jésus, les supérieurs religieux de Rupnik étaient au courant de cette allégation contre le prêtre au moins en 2019.

    Mais dans les registres officiels du Vatican pour 2020, Rupnik était répertorié comme consultant à la Congrégation pour le clergé, qui modère les programmes de formation des séminaires dans le monde entier, traite les cas spéciaux de laïcisation des clercs et examine en appel une série de questions de gouvernance dans les diocèses.

    En 2020 également, M. Rupnik a occupé le poste de consulteur à la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, ainsi qu'au Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.

    M. Rupnik a de nouveau figuré sur la liste des conseillers de ces départements en 2021 et 2022.

    En 2021, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a reçu des allégations selon lesquelles Rubnik avait gravement abusé - spirituellement, sexuellement et psychologiquement - des membres d'une communauté religieuse solvensienne dans les années 1980 et 1990, alors qu'il était aumônier du groupe. Ces allégations, qui incluent l'abus du sacrement de pénitence, n'ont pas donné lieu à un procès canonique, apparemment en raison du délai de prescription canonique, selon la Compagnie de Jésus.

    Mais l'évêque qui a enquêté sur ces plaintes insiste sur la véracité des allégations. Une femme a décrit son expérience présumée comme une "descente aux enfers".

    Malgré son rôle officiel dans les dicastères du Vatican, la Compagnie de Jésus insiste sur le fait que le ministère de Rupnik a été "restreint" en 2019, et qu'il est resté restreint depuis cette année.

    Rupnik est répertorié sur les registres officiels du Saint-Siège comme servant au Dicastère du clergé, maintenant renommé, aux côtés de personnalités influentes telles que le père Hans Zollner, SJ, le membre éminent de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, et le cardinal jésuite avocat canonique Gianfranco Ghirlanda, qui a été fait cardinal par le pape François plus tôt cette année.

    Au début de cette année, le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation a été intégré au nouveau dicastère pour l'évangélisation, à la suite des réformes curiales du pape François - il a été qualifié de dicastère "prééminent" de la curie romaine.

    Le maintien du rôle du prêtre au sein du dicastère du culte divin, qui supervise la vie liturgique de l'Église, est également susceptible de susciter des inquiétudes.

    Selon l'une de ses victimes présumées, les abus présumés de Rupnik étaient lourdement chargés d'images spirituelles ; la femme affirme que Rupnik utilisait des images de l'Eucharistie et de la Sainte Trinité pour la contraindre sexuellement.

    Dans une interview récente, cette victime présumée a déclaré que le prêtre abusait de sa position de directeur spirituel pour la préparer et la contraindre à des actes de dépravation sexuelle, y compris des actes sexuels en groupe, et lui a dit que son premier contact avec elle "était la façon dont il embrassait l'autel où il célébrait l'Eucharistie, parce qu'avec moi il pouvait faire l'expérience du sexe comme une expression de l'amour de Dieu".

    "La sexualité devait être, selon lui, libre de toute possession, à l'image de la Trinité où, disait-il, "la troisième personne accueillerait la relation entre les deux"", précise sa victime présumée. "Son obsession sexuelle était profondément liée à sa conception de l'art et à sa pensée théologique."

  • Un évêque du Nigeria : le massacre d'avant-Noël fait partie d'un plan délibéré pour terrifier notre peuple

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    De Douglas Burton sur Catholic News Agency :

    Un évêque du Nigeria : le massacre d'avant-Noël fait partie d'un plan délibéré pour déchaîner le mal contre les chrétiens
     
    Nigeria
    L'évêque Yakubu Kundi du diocèse de Kafanchan, au Nigeria.

    22 décembre 2022

    Un évêque nigérian a dénoncé "un plan délibéré pour déchaîner le mal" sur les villageois chrétiens, suite aux informations selon lesquelles des dizaines de personnes ont été tuées dans une violente attaque le 18 décembre dans l'État de Kaduna.

    "La motivation de ces attaques, pour autant que nous le sachions, est qu'il s'agit d'un plan délibéré pour déchaîner le mal et terrifier notre peuple parce que nous ne professons pas la même religion ou parce que nous nous opposons à leurs activités violentes sur notre terre", a écrit l'évêque Yakubu Kundi dans un texte adressé à CNA.

    Mgr Kundi est le chef spirituel du diocèse catholique de Kafanchan, dans le sud de la province de Kaduna. L'attaque nocturne de la semaine dernière a eu lieu dans et autour de la ville de Mallagum. Selon des témoins, un groupe d'une centaine d'hommes armés, vêtus de treillis de l'armée ou de tuniques noires, est arrivé à Mallagum sur des motos et des camions. "Au début, nous avons pensé que les militaires qui roulaient dans la rue principale étaient venus en ville pour assurer la sécurité, car la rumeur d'une attaque courait depuis des jours", a déclaré Emmanuel Allau Dominic, un témoin oculaire, à CNA dans un message texte. Croyant que les secours étaient arrivés, de nombreux habitants se sont précipités vers les hommes, qui ont ouvert le feu, a-t-il dit. "Ceux qui couraient dans tous les sens pour chercher de l'aide les ont vus et ont couru vers eux, et c'était la fin de leur voyage sur terre", a déclaré Dominic. Selon les médias, 46 personnes ont été tuées dans quatre villages en trois jours.

    Des milliers d'autres habitants ont été déplacés de leurs maisons à cause de la violence. Bien que ces personnes aient reçu des fournitures d'urgence du gouvernement, comme des cubes de soupe et du riz, ces rations ne peuvent pas durer très longtemps, a déclaré le père Justin Dyikuk, un journaliste catholique de Jos qui a fait un reportage sur l'attaque.

    Bernard Biniyat, technicien médical à Mallagum, a déclaré à CNA que le raid avait été annoncé par le meurtre de quatre agriculteurs le 13 décembre par des bergers de la tribu islamique Fulani. Biniyat a déclaré qu'un agriculteur local, Cletus Dunia, a affronté les hommes pour s'opposer à leur pâturage ouvert sur sa récolte de haricots mûrs. Selon un communiqué de presse de l'Union des peuples du sud de Kaduna, Dunia et trois autres agriculteurs ont été tués à coups de hache dans des champs voisins.

    Le général Timothy Opurum, commandant de la base d'opérations avancée de Kafanchan, a déclaré à CNA que l'attaque du 18 décembre dans la région de Mallagum a été menée en représailles par des éleveurs qui pensaient que six membres de leur groupe avaient été tués ou capturés après l'incident du 13 décembre. Il y a eu de multiples cas de meurtres en représailles ces derniers mois, a-t-il ajouté.

    "Les Peuls ont appelé les téléphones portables de ces six hommes, mais aucun n'a répondu", a déclaré le général. "Ils veulent que les hommes soient libérés de leur captivité ou que les corps soient rendus".

    Opurum, qui commandait l'une des unités militaires ayant répondu à l'appel, a également démenti les allégations selon lesquelles les soldats du gouvernement auraient laissé les tueries et les incendies de maisons se poursuivre sans tirer sur les assaillants. Le général a déclaré que ses soldats ont tué ou blessé certains des attaquants, mais il pense que leurs corps ont été retirés de la zone pour frustrer les autorités.

    Le dernier raid meurtrier à Kaduna a eu lieu au lendemain d'un sommet de trois jours réunissant des dirigeants américains et africains à Washington, auquel assistait le président nigérian Muhammadu Buhari. La présence de Buhari au sommet a attiré un groupe d'une douzaine de manifestants devant l'Institut américain pour la paix le 16 décembre. À l'intérieur, Dede Laugesen, directrice exécutif de Save the Persecuted Christians, a été expulsée de l'auditorium après avoir brandi une bannière portant le message "Stop Persecuting Christians". "Le président nigérian Buhari ne devrait plus jamais partager la scène mondiale avec le président Biden et ses pairs en Afrique", a déclaré Laugesen après coup. "Buhari a permis et encouragé la violence génocidaire et la persécution religieuse à faire rage dans les États du nord et du centre du Nigeria, dans le but de voir sa propre tribu Fulani dominer les agences fédérales, les tribunaux et les services de sécurité du Nigeria", a-t-elle ajouté. 

    Mme Laugesen a également critiqué le département d'État américain pour ne pas avoir inclus le Nigeria dans sa liste des "pays particulièrement préoccupants" pour la deuxième année consécutive, malgré les raids incessants contre les chrétiens au Nigeria. "En ne désignant pas une fois de plus le Nigéria comme un pays particulièrement préoccupant en raison de sa violence religieuse généralisée et systématique - ce qui en fait le pays le plus dangereux au monde pour les chrétiens - le Département d'État américain a donné à Buhari et à ses sbires le feu vert pour poursuivre leur campagne visant à débarrasser les États du nord et du centre de leurs communautés chrétiennes par l'exil, l'extermination ou les deux", a-t-elle déclaré.

    De retour à Kaduna, les habitants de Mallagum sont trop traumatisés pour chanter des chants de Noël cette année, a déclaré Biniyat à CNA. "Les gens pleurent encore. L'ambiance est tendue", a-t-il déclaré. "Nous avions espéré que ce Noël serait meilleur", a déclaré l'évêque Kundi à CNA, "mais cette récente attaque a refroidi nos esprits, et nous essayons juste d'inspirer les gens à s'en tenir à la foi et à garder l'espoir d'une fin à cette calamité."

    Douglas Burton est un écrivain indépendant spécialisé dans le terrorisme nigérian depuis son domicile près de Washington, DC. Il a commencé à couvrir la campagne pour reprendre Mossoul à ISIS en 2015 et est passé à la couverture d'ISIS au Nigeria en 2019. Il est un ancien fonctionnaire du département d'État à Kirkuk en Irak.

  • Marie, l'Église, Noël et Jimmy Lai

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    De George Weigel sur le National Catholic Register :

    Marie, l'Église, Noël et Jimmy Lai

    COMMENTAIRE : La période de Noël est un moment approprié pour réfléchir sur Marie et l'Église - et sur ce que signifie pour nous aujourd'hui l'acte initial de Marie en tant que disciple.

    Madonna and Child.
    La Vierge à l'Enfant. (photo : Kunsthistorisches Museum / Public Domain)

    22 décembre 2022

    Aujourd'hui, le jour de Noël, les neuf mois ont été accomplis. Ce qui a commencé le jour de l'Annonciation est rendu visible au monde en la personne du nouveau-né de Bethléem, qui est à la fois Fils de Dieu et Fils de Marie. L'histoire est changée à jamais. 

    Le "petit troupeau" dont Jésus parlera en Luc 12,32 ("Ne craignez pas, petit troupeau, car le bon plaisir de votre Père est de vous donner le royaume") est déjà là : en Marie et Joseph, humbles serviteurs de Dieu ; dans les bergers qui quittent la crèche en se réjouissant ; dans les Mages qui viendront avec des cadeaux ; dans les innocents massacrés et leurs parents en deuil, précurseurs de l'armée de martyrs en robe blanche qui suivra au cours des siècles. 

    D'un point de vue formel, l'Église du Christ commence avec le mystère pascal de la passion, de la mort, de la résurrection et de l'ascension du Seigneur, ainsi qu'avec l'effusion de l'Esprit Saint lors de la première Pentecôte chrétienne. Mais l'Église est aussi présente à Bethléem de manière anticipée.

    C'est ainsi que cela doit être, puisque ce moment axial de l'histoire humaine, la naissance du Fils de Dieu incarné, la Deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, a commencé par le fiat, la réponse d'une jeune femme confiante et obéissante à la salutation angélique et à l'appel à la maternité. Comme saint Jean-Paul II ne se lassait pas de l'enseigner, le fiat de Marie - "Qu'il me soit fait selon ta parole" (Luc 1, 38) - a fait d'elle la première des disciples et a établi le paradigme de toute vie de disciple : l'obéissance joyeuse à l'appel divin. Tout le reste de l'Église - l'évangélisation, la contemplation, l'autorité, le service - n'a de sens qu'à la lumière de ce "oui" marial et de la vie de disciple qu'il exprime de manière unique. Marie est le commencement de l'Église. Et Marie reste le modèle de l'Église pour toujours, parce que son Assomption révèle le destin que Dieu a voulu pour l'humanité "au commencement" - la vie éternelle avec le Dieu trois fois saint.

    En ce moment catholique, où tant de gens - peut-être trop - sont singulièrement concentrés et perturbés par le dysfonctionnement ecclésiastique à tous les niveaux de la vie catholique, de la paroisse locale au Vatican, il est bon, en cette période de Noël, de réfléchir à Marie et à l'Église - et à ce que signifie pour nous aujourd'hui l'acte initial de Marie en tant que disciple, ce fiat qui s'est concrétisé "lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie" (Luc 2:2). Hans Urs von Balthasar, en méditant sur les Premier et Troisième Mystères Joyeux du Rosaire, oriente cette méditation dans la bonne direction :

    "De la disposition de la Mère naît la disposition de l'Église. L'Église n'est pas une assemblée extérieure de personnes réunies par un but religieux commun, mais une réalité qui existe avant nous et à laquelle nous devons ce que nous sommes, par Dieu et par la grâce de Dieu. Personne ne dispose des sacrements ; ils sont accordés à une personne comme des grâces. ... L'Église est responsable de nous devant Dieu ; elle doit nous élever dans son esprit pur et saint et non dans le nôtre... [c'est ainsi que nous devenons] des 'âmes ecclésiales'."

    L'un des grands débats dans l'Église catholique d'aujourd'hui touche cette question : L'Église, créée par Dieu dans le Christ et formée à l'image de Marie, nous crée-t-elle ? Ou est-ce nous qui créons l'Église ? Ne serait-ce que faire allusion à cette dernière hypothèse revient à vider l'Église de son caractère surnaturel et à réduire le catholicisme à une organisation internationale non gouvernementale. Et pourtant, n'est-ce pas un peu cela qui se passe lorsqu'on suggère, dans certains exercices de "synodalité", d'"écoute", d'"accompagnement" et de "discernement", que l'Église du XXIe siècle a l'autorité de modifier ou même de corriger la parole de Dieu ? Ou de remodeler la constitution de l'Église donnée par le Christ ? Ou de bénir de manière non critique l'esprit du temps ? 

    Il y a quelques mois, mon ami Jimmy Lai, converti au catholicisme et prisonnier de conscience à Hong Kong (au sujet duquel le Saint-Siège n'a pas réussi à prononcer un seul mot de protestation publique) m'a envoyé de sa cellule de la prison de Stanley une belle représentation au crayon de l'Annonciation intitulée, simplement, "Oui !". Cet homme courageux, doté d'une véritable "âme ecclésiale", sait que l'Église l'a créé par le baptême. Et cette grâce lui a permis de vivre la vertu de force et d'être un défenseur intrépide de la justice, de la vérité et de la liberté.

    Jimmy Lai passera Noël en prison, mais il sera libre au sens le plus profond du terme. Car il est libre dans la vérité du Christ, né pour nous en ce matin heureux à Bethléem de Judée.   

    George Weigel est membre senior distingué et titulaire de la chaire William E. Simon en études catholiques au Ethics and Public Policy Center à Washington.

  • Les agences onusiennes ignorent l'Assemblée générale et ont promu un programme radical en 2022

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    De  Rebecca Oas sur le Friday Fax :

    Les agences de l'ONU ignorent l'Assemblée générale et ont promu un programme radical en 2022

    22 décembre 2022

    WASHINGTON, D.C., 23 décembre (C-Fam) À l'Assemblée générale de l'ONU, l'avortement, l'homosexualité, le transsexualisme et l'éducation sexuelle complète ne font pas l'objet d'un consensus et ont tendance à susciter une forte opposition.  Même s'il n'y a pas de consensus sur ces questions parmi les États membres de l'ONU, les agences spécialisées de l'ONU sont devenues de plus en plus agressives dans leur promotion.

    En 2022, l'exemple le plus extrême de l'outrecuidance des agences a été la publication par l'Organisation mondiale de la santé d'une directive sur "l'avortement sans risque". Elle a exhorté les pays à supprimer toutes les restrictions légales à l'avortement, à limiter les droits de conscience des prestataires médicaux et à fournir des pilules abortives par télémédecine.  Les experts consultés par l'OMS pour l'élaboration de cette directive provenaient essentiellement de groupes de défense de l'avortement.

    L'OMS a également annoncé qu'elle prévoyait de mettre à jour son manuel sur l'intégration de la dimension de genre afin de refléter sa position selon laquelle le genre n'est pas un concept binaire homme-femme, mais "existe sur un continuum".

    À la fin de l'année dernière, le président américain Joe Biden a nommé Catherine Russell à la tête de l'UNICEF.  Mme Russell a un long passé de promotion de l'avortement et du terme controversé "santé et droits sexuels et reproductifs", ou SRHR, dans la politique internationale.  L'UNICEF héberge une initiative mondiale d'éducation appelée "L'éducation ne peut pas attendre", qui promeut les DSSR et une éducation sexuelle complète pour les enfants.

    Plus précisément, le matériel de l'initiative "L'éducation ne peut attendre" oriente les parties prenantes vers les directives relatives à l'éducation sexuelle publiées par l'UNESCO, l'agence des Nations unies chargée de l'éducation.  En septembre, l'ONU a organisé un sommet sur l'éducation au cours duquel les participants ont demandé que l'éducation sexuelle commence dès l'âge de deux ans et que les normes sociales traditionnelles soient bouleversées.

    ONU Femmes, l'agence chargée de promouvoir les droits des femmes et l'égalité des sexes, a fait l'objet de plaintes de la part d'organisations de la société civile pro-vie et pro-famille en raison d'un contrôle de plus en plus agressif de la participation à la Commission annuelle sur le statut des femmes.  Le comité des ONG, qui opère sous l'égide d'ONU Femmes, a publié des directives exigeant des organisations qu'elles acceptent de ne pas utiliser de "langage offensant" concernant des questions telles que l'orientation sexuelle, l'identité et l'expression de genre.  Si elles sont interprétées de manière stricte, ces directives pourraient entraîner l'exclusion des organisations conservatrices de l'organisation d'événements ou de la participation à part entière à la commission.

    Enfin, le Fonds des Nations unies pour la population, ou FNUAP, continue d'utiliser des statistiques trompeuses pour promouvoir la notion erronée selon laquelle il existe une vaste demande insatisfaite de contraceptifs dans le monde en développement, et qu'il est nécessaire d'investir des milliards de dollars dans la planification familiale pour sauver la vie des femmes, malgré les preuves croissantes que l'accès aux méthodes modernes est proche de la saturation.

    Le rapport annuel phare de l'UNFPA minimise le consensus de longue date selon lequel les lois sur l'avortement doivent être déterminées uniquement par les gouvernements nationaux, en déclarant que "les normes relatives aux droits de l'homme affectent de plus en plus la portée de la législation nationale".  L'avortement n'a jamais été accepté comme un droit humain international.  Le rapport indique également que "certaines personnes qui ne s'identifient pas comme des femmes" sont exposées au risque de grossesse non désirée.

    L'UNFPA a également publié un rapport marquant le deuxième anniversaire du sommet de Nairobi de 2019, dans lequel il déclare que la "justice sexuelle et reproductive" est le moyen de tenir les engagements du sommet.  "La justice reproductive" est un terme qui a vu le jour aux États-Unis chez les militants noirs pro-avortement.  Ils ont présenté l'accès à l'avortement non seulement comme un droit de l'homme, mais aussi comme une question de justice raciale, en mettant l'accent sur la garantie que les fonds des contribuables couvrent les avortements.  Comme d'autres formulations présentant l'avortement comme un droit humain, la "justice reproductive" n'a jamais été approuvée par l'Assemblée générale des Nations unies.

  • O EMMANUEL (antienne du 23 décembre)

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    O EMMANUEL, rex et legifer noster,
    expectatio gentium et salvator earum:
    veni ad salvandum nos, Dominus Deus noster.

    Ô Emmanuel (Isaïe 7, 14), notre roi et notre législateur (Isaïe 33, 22), espérance et salut des nations (Genèse 49, 10; Jean 4, 42): viens nous sauver, Seigneur notre Dieu (Isaïe 37, 20).

  • Saint Jean de Kenty (23 décembre)

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    Saint Jean de Kenty (1390-1473) (source)

    Un professeur que les étudiants aimaient. Un professeur qui était une autorité pour ses collègues enseignants. Un professeur qui priait pour ses jeunes étudiants. Un professeur qui partageait son salaire avec les pauvres. Un professeur qui n’était jamais au-dessus de ceux avec lesquels il travaillait, vivait. Un prêtre- professeur, qui était tout simplement concerné. Tel était justement Saint Jean de Kenty.

    Il naquit le 24 juin 1390 dans la localité de Kęty (à 80 kilomètres de Cracovie). A l’âge de 23 ans, il fut accepté pour étudier dans le Département des Arts libéraux de l’Académie de Cracovie, où il acquit le titre de maître. Il reçut aussi l’ordination, et par la suite servit pendant quelques années en tant que recteur, enseignant et éducateur dans l’école monastique de l’Ordre du Saint-Sépulcre.

    Dans les années qui suivirent, il obtînt la chaire du département des Arts et en même temps il commença des études dans le Département de théologie. Il se distinguait par sa grande ambition dans l’acquisition du savoir. Il était très fiable quant à son travail. Après l’obtention du titre de bachelier en théologie, Jean de Kenty devint chanoine du chapitre de la collégiale de Saint Florian à Cracovie

    La vérité au-dessus de tout

    Saint Jean de Kenty devint célèbre pour son amour de la recherche de la vérité. Dans chacune de ses activités, le travail intellectuel, la transcription d’œuvres, l’éducation de la jeunesse, il voulait être fidèle à l’Evangile. Il éprouvait un grand respect pour chaque homme. Il ne tolérait pas qu’en sa présence quiconque soit calomnié. On peut ici également citer la légende de son agression par des brigands pendant un pèlerinage. Selon la tradition, les voleurs exigèrent tout l’argent qu’il avait sur lui. Lorsqu’ils l’obtinrent, ils s’éloignèrent de lui satisfaits. Le professeur se souvint cependant rapidement qu’il avait deux morceaux d’or cousus dans son vêtement et pensa : « Seigneur ! Que vais-je faire ? Il n’est pas digne de mentir, même à des bandits ! ». Il courut donc vers les voleurs et leur donna également cet or. Les brigands virent alors qu’ils avaient affaire à un saint, ils lui rendirent tout ce qu’ils lui avaient pris auparavant et, lui demandant pardon, l’invitèrent dans leur repaire.

    Prie et travaille

    Fréquenter Dieu était pour lui la chose la plus importante dans la vie. Il consacrait de nombreuses heures durant la journée à la prière et à l’adoration du Très Saint Sacrement dans l’église Sainte-Anne à Cracovie. Il ne séparait jamais la piété de ses occupations didactiques ou de ses réflexions intellectuelles. Saint Jean de Kenty manifestait également une grande dévotion pour la Passion du Seigneur. Son autel-confession qui se trouve dans l’église Sainte-Anne a été installé en face de l’autel représentant la scène de la descente du Seigneur Jésus de la Croix, ce qui souligne encore son amour pour la Passion du Seigneur. Saint Jean de Kenty adorait sans cesse le Corps de Jésus Christ. Le Saint professeur s’occupa toute sa vie de la transcription des livres, des grandes œuvres, entre autres celles de Saint Augustin. Durant toute sa vie il recopia environ 18 000 pages. En tant que théologien, il résolvait les problèmes liés à l’éthique conjugale, les addictions, les relations interpersonnelles. Il prêchait des pénitences très sévères envers les époux adultères, et se caractérisait par une position toute aussi décidée s’agissant de l’interruption de grossesse. 

    L’homme, la légende

    Il existe de nombreuses légendes montrant la grande bonté et la miséricorde qu’il manifestait envers toutes les personnes qu’il rencontrait. Il était célèbre pour l’aide qu’il apportait aux pauvres étudiants, aux misérables ou aux sans-logis. Une des légendes rapporte que lors d’un hiver sévère il fit don de son manteau et de ses souliers à un sans-logis. Une scène à la cantine des professeurs a également été rapportée : le professeur Jean, mis au courant de l’arrivée d’un mendiant, proclama : « le Christ est arrivé ! » et ordonna qu’on l’accueillît. C’est peut-être de là qu’est venue la tradition de laisser un couvert supplémentaire à la table de la Veillée de Noël ?

    Jean de Kenty vivait modestement dans une petite cellule au Collegium Maius. Il menait une vie d’ascète : il finissait chaque travail, chaque manuscrit par des remerciements à l’intention de Dieu un et trinitaire, de la Très Sainte Mère et de tous les Saints. En outre il signait tous ses manuscrits de la sorte : « par un certain Jean ».

    Il mourut en odeur de sainteté le 24 décembre 1473 à Cracovie. Jusqu’à la fin de sa vie il continua à travailler intellectuellement à l’Université de Cracovie. Il fut enterré dans l’église Sainte-Anne près de la chaire de laquelle il prononçait ses sermons de son vivant. Après la mort de Jean de Kenty on venait en pèlerinage sur sa tombe, on observait également de nombreux miracles par son intercession. Du fait du culte croissant du Saint on construisit à ce même emplacement une église plus grande,  qui pourrait contenir des foules de fidèles.

    Jean de Kenty fut canonisé le 16 juillet 1767 par le pape Clément XIII. Il est entre autres le patron de la jeunesse qui apprend et étudie, ainsi que des professeurs.

  • 1.600 célébrations de Noël en Belgique francophone accueilleront probablement plus de 150.000 participants

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    Communiqué de presse d'EgliseInfo :

    1.600 célébrations de Noël en Belgique francophone accueilleront probablement plus de 150.000 participants

    Blegny, le 22 décembre 2022.

    Egliseinfo.be, le GPS des clochers en Belgique francophone, recense plus de 1.600 célébrations de Noël réparties sur la veille de Noël, ce samedi 24, et le jour de Noël, ce dimanche 25. L’offre de messes augmente d’environ 10% par rapport à 2021, signe de la vitalité de l’Eglise catholique après les limitations des messes dues au Covid-19. Elles accueilleront probablement plus de 150.000 participants francophones, soit environ 40% des 350.000 participants belges aux messes de Noël 2021 recensés dans le rapport annuel 2022 de l’Eglise catholique de Belgique. 

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    Les paroisses, unités pastorales, abbayes et communautés catholiques proposent une offre adaptée à tous les publics. Environ 500 célébrations auront lieu en fin d’après-midi ou début de soirée durant la veillée du samedi 24 décembre. Egliseinfo.be relève de nombreuses messes adaptées aux enfants, dans les aumôneries d’hôpitaux ou encore dans les maisons de repos. Beaucoup de courageux rejoindront environ 350 messes de minuit. Enfin, plus de 760 célébrations sont proposées dans les diocèses et communautés francophones le jour de Noël, qui tombe cette année le dimanche 25 décembre.

    Il est intéressant de souligner la créativité et la convivialité observées dans de nombreuses communautés catholiques. Des milliers d’enfants sont impliqués dans des contes et récits de Noël. Plusieurs repas solidaires de Noël rassembleront des centaines de bénévoles, d’isolés, de pauvres et de familles, comme par exemple ceux proposés par l’unité pastorale de Nivelles, l’unité pastorale de Boetendael à Uccle ou encore la communauté Sant’Egidio à Liège. On ne compte plus les concerts de Noël ni les activités en lien avec la fête de la nativité de Jésus-Christ.

    « Chaque année, Noël représente le pic des recherches des horaires de messe sur notre plateforme egliseinfo.be. Nous nous attendons à plus de 200.000 pages vues sur la période et plus de 100 recherches chaque minute le 24. Complémentaire aux sites internet des paroisses, egliseinfo.be facilite les recherches via les moteurs de recherche qui représentent 90% des accès à la plateforme.

    Outre les pratiquants réguliers, les catholiques en visite dans leurs familles ou en vacances recherchent les célébrations proches de leur lieu de vacances. La fête de Noël reste d’ailleurs une des plus grandes fêtes en Belgique », dit Jacques Galloy, initiateur de la plateforme egliseinfo.be. « De plus en plus de personnes recherchent les horaires des messes via internet. Notre service est de faciliter ces recherches avec les technologies informatiques les plus avancées. Nous travaillons en lien étroit avec les diocèses, les abbayes et des centaines de bénévoles. Chaque année, notre équipe mène une campagne de Noël en contactant les lieux de culte et en proposant des formations », explique Gabriel Crutzen, webmaster d’egliseinfo.be.

    Pour les chrétiens, la fête de Noël tire son nom du latin natalis qui signifie « naissance » ou « nativité ». Elle célèbre la naissance de Jésus, Fils de Dieu, le Sauveur attendu, annoncé par les prophètes. Le nom de Jésus veut dire en hébreu « Dieu sauve ». Ce nom même révèle son identité et sa mission, sauver les hommes et les conduire vers Dieu, le Père. La fête de Noël constitue en premier lieu une célébration de la vie et de l'innocence.

    L'histoire de cet enfant né dans une étable a un sens pour tout le monde. Lorsque l'on se réunit en famille pour fêter Noël, en accordant une place particulière aux enfants et en ouvrant sa maison à autrui, aux réfugiés, aux pauvres et aux isolés, cela participe à l'esprit de Noël, que l'on soit croyant ou non.

    Pour les Chrétiens du monde entier, Noël est la fête la plus importante avec Pâques. Elle est apparue dans le calendrier chrétien au 4ème siècle à Rome. La date du 25 décembre fut choisie car elle s'accordait particulièrement bien avec la symbolique de la nativité. En effet, Jésus-Christ est “lumière pour le monde” d’après les écritures bibliques. Aussi, la date est proche du solstice d'hiver qui s'accompagnait de rites païens depuis l’Antiquité. En effet, une fois le solstice d'hiver passé, le jour croît jusqu'au solstice d'été. Le jour l'emporte enfin sur la nuit. Déjà au 8è siècle avant Jésus-Christ, le prophète Isaïe proclamait à Jérusalem: “Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de l’ombre, une lumière resplendit”.

    Contacts :
    Gabriel Crutzen, webmaster, +32 470 03 21 74, support@egliseinfo.be
    Jacques Galloy, initiateur, +32 (4) 374 23 74, +32 (497) 44 67 36 info@egliseinfo.be
    Gaudeto sprl - Chemin du Frise 46, 4671 Saive

    A propos d’Egliseinfo.be : Egliseinfo.be est une start-up catholique belge qui géolocalise gratuitement les clochers et les horaires des célébrations.

  • Le discours du pape à la Curie romaine à l'occasion des voeux de Noël

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    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS
    À LA CURIE ROMAINE À L'OCCASION DES VŒUX DE NOËL
    (source)

    Salle des Bénédictions
    Jeudi 22 décembre 2022

    Chers frères et sœurs !

    1. Le Seigneur nous donne une fois encore la grâce de célébrer le mystère de sa naissance. Chaque année, aux pieds de l'Enfant qui repose dans la mangeoire (cf. Lc 2, 12), nous sommes mis en condition pour regarder notre vie sous cette lumière particulière. Ce n'est pas la lumière de la gloire de ce monde, mais « la vraie lumière, qui éclaire tout homme » (Jn 1, 9). L'humilité du Fils de Dieu venant dans notre condition humaine est pour nous une école d'adhésion à la réalité. De même qu'Il a choisi la pauvreté, qui n'est pas simplement une absence de biens mais sobriété, de même chacun de nous est appelé à revenir à l'essentiel de sa vie, afin de se débarrasser de tout ce qui est superflu et qui peut devenir un obstacle sur le chemin de la sainteté. Et ce chemin de sainteté ne se négocie pas.

    2. Il est important, cependant, d’avoir clairement à l’esprit que, lorsque nous examinons notre existence et le temps écoulé, il faut toujours commencer par se souvenir du bien. En effet, ce n'est que lorsque nous sommes conscients du bien que le Seigneur nous a fait que nous sommes alors capables de nommer le mal que nous avons vécu ou subi. Etre conscient de notre pauvreté sans l’être aussi de l'amour de Dieu, nous écraserait. En ce sens, l'attitude intérieure à laquelle nous devrions accorder le plus d'importance est la gratitude.

    L'Évangile, pour nous expliquer en quoi celle-ci consiste, nous raconte l'histoire des dix lépreux, tous guéris par Jésus ; un seul, cependant, revient pour remercier, un Samaritain (cf. Lc 17, 11-19). Le fait de remercier obtient pour cet homme, en plus de la guérison physique, le salut total (cf. v. 19). La rencontre avec le bien que Dieu lui a accordé ne s'arrête pas à la surface, mais touche son cœur. C’est ainsi : sans un exercice constant de gratitude, nous ne ferions que dresser la liste de nos chutes, et nous occulterions ce qui compte le plus, à savoir les grâces que le Seigneur nous accorde chaque jour.

    3. Beaucoup de choses se sont produites au cours de l'année écoulée, et nous voulons tout d'abord dire merci au Seigneur pour tous les bienfaits qu'il nous a accordés. Mais parmi tous ces bienfaits, nous espérons qu'il y a aussi notre conversion. Celle-ci n'est jamais une affaire réglée. La pire chose qui puisse nous arriver est de penser que nous n'avons plus besoin de conversion, tant au niveau personnel que communautaire.

    Se convertir, c'est apprendre de plus en plus à prendre au sérieux le message de l'Évangile et essayer de le mettre en pratique dans notre vie. Ce n'est pas simplement prendre de la distance par rapport au mal, c'est mettre en pratique tout le bien qu’il est possible de faire :  c’est cela se convertir. Devant l'Évangile, nous restons toujours comme des enfants qui ont besoin d'apprendre. Croire que nous avons tout appris nous fait tomber dans l'orgueil spirituel.

    Cette année a été marquée par le soixantième anniversaire du début du concile Vatican II. Qu’a été l'événement du Concile si ce n'est une grande occasion de conversion pour toute l'Église ? Saint Jean XXIII disait à ce propos : « Ce n'est pas l'Évangile qui change, c'est nous qui commençons à mieux le comprendre ». La conversion que le Concile nous a offerte a consisté dans la volonté de mieux comprendre l'Évangile, de le rendre plus actuel, vivant, opérant en ce moment de l’histoire.

    Ainsi, comme cela s'est déjà produit plusieurs fois dans l'histoire de l'Église, nous nous sommes sentis, aussi à notre époque, appelés à la conversion en tant que communauté de croyants. Et ce chemin est loin d'être terminé. La réflexion actuelle sur la synodalité de l'Église découle précisément de la conviction que le parcours de compréhension du message du Christ est sans fin et nous interpelle continuellement.

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  • Retour sur le cas du Père Pavone

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    De kath.net/news :

    "Il est clair que les choses ne collent pas dans le cas du Père Pavone"

    21 décembre 2022

    Selon le journaliste américain Hall, l'action de l'Église contre le prêtre Prolife soulève de grandes questions - Ni l'utilisation accidentelle d'une expression de force, ni un bébé avorté à enterrer sur un autel de fortune non consacré ne justifient une réduction à l'état laïc.

    Rome (kath.net/pl) Pourquoi le prêtre catholique américain Frank Pavone a-t-il été réduit à l'état laïc par le cardinal Lazzaro You Heung Sik, préfet du dicastère pour le clergé, selon la lettre du 9.11.2022 ? Le décret, communiqué aux évêques américains dans une lettre du 13 décembre du nonce apostolique aux Etats-Unis, l'archevêque Christophe Pierre, exclut toute possibilité d'appel, décrivent Shannon Mullen, Kelsey Wicks dans leur contribution à la Catholic News Agency (CNA). Les raisons invoquées sont les suivantes : en raison d'une "communication blasphématoire dans les médias sociaux" et d'une "désobéissance continue aux instructions légitimes de son évêque diocésain", Pavone a été écarté du sacerdoce. Les deux journalistes constatent en outre que l'affaire soulève "une multitude de questions qui n'ont pas encore trouvé de réponse. Parmi elles : Quels sont les crimes canoniques spécifiques dont Pavone a été accusé ? Et quand et comment lui a-t-on annoncé qu'il n'était plus prêtre ? De son côté, Pavone affirme n'avoir reçu aucune notification préalable de l'action du Vatican jusqu'à ce qu'il soit contacté par CNA le 17 décembre - est-ce plausible ?"

    Interrogé par CNA, le révérend Gerald E. Murray (Holy Family Church/New York City), spécialiste du droit canonique, explique que "c'est normalement la responsabilité de l'évêque diocésain" d'enquêter sur les allégations de "communication blasphématoire dans les médias sociaux" et de "désobéissance continue aux instructions légitimes de son évêque diocésain". Si l'évêque diocésain constate qu'un prêtre s'est effectivement rendu coupable, il doit renvoyer l'affaire au Saint-Siège. Toutefois, "le code de droit canonique ne prévoit pas que les peines possibles pour ces deux délits incluent la révocation de l'état clérical". De plus, dans un tel cas, le dicastère pour le clergé ne peut pas non plus prononcer une peine contre laquelle "aucun appel n'est possible", seul le pape peut le faire. De plus, comme le rappelle Murray, spécialiste du droit canonique, Pavone a déclaré qu'il n'avait pas été dûment informé de sa réduction à l'état laïc, mais qu'il n'avait appris la décision datée du 9 novembre que le 17 décembre, à la demande de la Catholic News Agency, "il serait intéressant de savoir si et quand le père Pavone a reçu une copie du décret". Murray explique ensuite que, puisque le blasphème et la désobéissance ne sont "pas punis par la révocation de l'état clérical" selon le CIC, "les prêtres reconnus coupables de tels actes ne s'attendent probablement pas à recevoir une telle sanction. S'ils sont accusés pour la première fois de tels délits canoniques, il est probable qu'il y aura un débat pour savoir si leurs actes constituent effectivement un blasphème ou une désobéissance. Puisque le Saint-Siège a décidé d'infliger cette peine qui va au-delà de ce qui est prévu dans le code de droit canonique, il aurait été du devoir de l'évêque du diocèse et du Saint-Siège d'avertir le père Pavone que s'il était reconnu coupable, il encourrait une telle peine qui irait au-delà des dispositions du code".

    Le journaliste américain Kennedy Hall écrit dans "LifeSiteNews" à propos d'une vidéo que le Père Pavone a réalisée en 2016 dans le but de motiver les catholiques à voter pour le candidat à la présidence Donald Trump et qui le montre apparemment avec le corps d'un bébé avorté sur un autel : "L'évêque Zureck a appelé cela ... une 'dédicace d'autel'", mais il ne peut s'agir d'une "dédicace" pour une table qui sert parfois à la célébration de la messe, puisqu'ils sont exacts, il n'a rien dédicacé. En outre, le bébé a été remis au père Pavone afin d'organiser des funérailles appropriées pour la pauvre âme avortée. Ma foi, nous parlons d'un prêtre à qui le corps avorté d'un enfant mort a été donné pour être enterré dignement, et nous craignons que son appel chaleureux à mettre fin à cette folie n'ait manqué sa cible ? Qu'est-ce qui ne va pas dans la hiérarchie de l'Église pour que beaucoup s'inquiètent davantage du fait que le père Pavone ait fait quelque chose de mauvais goût plutôt que du fait qu'on lui ait donné un bébé littéralement mort à cause du crime de l'avortement ? Pour être honnête, si quelqu'un m'avait remis un bébé avorté, je ne sais pas si j'aurais agi avec autant de calme et de mesure que le père Pavone. De plus, la fameuse vidéo n'est même pas citée comme cause de sa laïcisation".

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  • Le Christ est-il un personnage historique ou une création mythologique ?

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    De Simon Lessard sur LeVerbe (via ce site) :

    Jésus a-t-il réellement existé ?

    Chaque année, à Noël, nous célébrons la naissance de Jésus. Mais est-ce que le fondateur du christianisme est réellement venu au monde ? Le Christ est-il un personnage historique ou une création mythologique ?

    La question n’est pas secondaire. Car le christianisme, religion de l’incarnation, n’est pas qu’un système de valeurs et de symboles qui donne sens à la vie. Il se présente plutôt comme une bonne nouvelle fondée sur des faits historiques : la vie, les enseignements, les miracles, la mort et la résurrection d’un homme, Jésus de Nazareth, qui prétendait non seulement parler au nom de Dieu, mais être Dieu lui-même.

    Le pape Benoît XVI a plus d’une fois rappelé ce principe :

    L’Histoire du salut n’est pas une mythologie, mais une véritable Histoire, et c’est pour cela qu’elle doit être étudiée avec les méthodes de la recherche historique sérieuse.
    Bref, plus qu’une histoire, le christianisme est de l’histoire. Il peut et doit donc être étudié comme tel.

    Hors de tout doute raisonnable

    La science historique peut démontrer l’existence d’une personne à partir de l’analyse critique de documents. Quand ceux-ci sont suffisamment fiables, nombreux et convergents, il est possible d’arriver à une véritable certitude. Ainsi, les historiens peuvent conclure hors de tout doute raisonnable à l’existence de Socrate, de Cléopâtre ou encore d’Alexandre le Grand.

    Or, lorsqu’il est question de Jésus de Nazareth, les documents historiques ne manquent pas, aussi bien de la part des chrétiens que des non-chrétiens.

    Les preuves des adversaires

    Plusieurs auteurs juifs, grecs et romains ayant écrit peu de temps après la mort de Jésus parlent de lui dans leurs ouvrages. Pour la science historique, ces mentions convergentes par des adversaires du christianisme constituent des éléments de preuve hautement crédibles.

    Flavius Josèphe, historiographe juif né autour de l’an 37 et ayant travaillé pour l’empereur romain Vespasien, parle de Jésus comme d’un « sage » dans ses Antiquités juives rédigées en 93-94 et ajoute :

     Sa conduite était juste et on le connaissait pour être vertueux. Et un grand nombre parmi les Juifs et les autres nations devinrent ses disciples. Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui étaient devenus ses disciples continuèrent de l’être. Ils disaient qu’il leur était apparu trois jours après sa crucifixion et qu’il était vivant : ainsi, il était peut-être le Messie au sujet duquel les prophètes ont raconté des merveilles.
        Flavius Josèphe, Les Antiquités judaïques, 93-94 apr. J.-C.

    Le Talmud de Babylone, un recueil d’anciennes traditions juives, évoque aussi la condamnation à mort un vendredi d’un homme appelé Jésus de Nazareth : « La veille de la Pâque, on pendit [à la croix] Yeshû le Nazaréen […] parce qu’il a pratiqué la sorcellerie, a séduit et égaré Israël. »

    Tacite, historien et sénateur romain né en 58, mentionne quant à lui l’existence du Christ à l’époque de Ponce Pilate ainsi que sa crucifixion : « Ce nom [de chrétiens] leur vient de Christos (Christ), que, sous le principat de Tibère, le procurateur Ponce Pilate avait livré au supplice » (Annales 15, 44, 5).

    Suétone, chef du bureau des correspondances de l’empereur Hadrien, écrit vers 120 à propos de l’empereur Claude : « Il chassa de Rome les Juifs, qui s’agitaient d’après les excitations d’un certain Christus. »

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  • Fusion des médias flamands catholiques

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    De kerknet :

    Kerk&Leven et Kerknet.be unissent leurs forces

    19 décembre 2022

    Kerknet.be et Kerk&Leven unissent leurs forces au sein d'une équipe rédactionnelle unifiée. Koen Vlaeminck deviendra le rédacteur en chef de la structure. Cela marque une nouvelle étape importante dans la réforme des deux titres et la poursuite du développement d'une structure forte et multimédia. 

    Koen Vlaeminck (1979) deviendra le rédacteur en chef général. Il est rédacteur en chef de Kerknet.be depuis 2016. Avant cela, il a travaillé comme responsable de la communication du diocèse de Gand.

    Luk Vanmaercke, rédacteur en chef de Kerk&Leven depuis 2015, quitte l'entreprise. Nous le remercions expressément pour son engagement.

    Kerknet.be, le site portail de l'Église catholique en Flandre, atteint aujourd'hui plus de 200 000 visiteurs uniques par mois. 

    L'hebdomadaire Kerk&Leven touche 1 Flamand sur 10 chaque semaine et compte 148 000 abonnés, selon les derniers chiffres du CIM.