Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • O Rex Gentium (22 décembre)

    IMPRIMER

    Les antiennes O de l'Avent (voir ICI)

    22 décembre

    O Rex gentium, et desideratus earum, lapisque angularis, qui facis utraque unum : veni, et salva hominem, quem de limo formasti.

    O Roi de l’univers, ô Désiré des nations, pierre angulaire qui joint ensemble l’un et l’autre mur : Force de l’homme pétri de limon, viens, Seigneur, viens nous sauver

  • Quelles sont les bonnes raisons de vous inscrire à l'Université de la Vie 2023 ?

    IMPRIMER

    Université de la Vie 2023 – Liège

    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Les bonnes raisons de s’inscrire à l’Université de la vie

    Cycle de formation en bioéthique organisé chaque année en janvier par l’association Alliance Vita, l’Université de la vie est une occasion unique de se former à des enjeux cruciaux dans un cadre accessible et incarné.

    Parfois on a l’envie mais pas le temps. D’autres fois, c’est la peur de ne pas comprendre, la crainte de ne pas réussir à intégrer de nouveaux éléments, de s’ouvrir à de nouvelles thématiques. Pourtant, continuer à se former tout au long de sa vie est essentiel. D’autant plus lorsque cela concerne notre quotidien. Et s’il était possible de se former à la vie, tout simplement, de son commencement à sa fin naturelle ? Vie, trois petites lettres pour décrire une infinité de parcours, d’aspirations et d’incertitudes.

    Parce que le sujet est de taille, l’association Alliance Vita organise chaque année en janvier un cycle de formation baptisée « Université de la vie« . Répartie en quatre soirées, elle a pour objectif de décrypter les enjeux actuels de la bioéthique pour agir en faveur de la protection et la défense de la dignité humaine. Médecins, universitaires, scientifiques, philosophes, professionnels du monde associatif et de l’entreprise ont ainsi partagé leur expérience, leur questionnement bioéthique et leurs rencontres avec les personnes confrontées à la vulnérabilité. S’appuyant sur l’expérience de ses services d’écoute et sur l’analyse des textes législatifs, politiques, scientifiques, Alliance Vita propose, dans ce cycle de formation, un panorama des grandes questions bioéthiques pour comprendre les enjeux actuels et agir au service de la vie.

    64.000 participants depuis 2006

    La 17eédition de cette Université de la vie démarrera lundi 9 janvier 2023 pour s’étendre jusqu’au 30 janvier à raison d’une soirée chaque lundi autour des thèmes suivants : un monde à consoler, une réalité à écouter, une société à construire et un futur à tisser. Une université qu’il est bien évidemment possible de suivre depuis chez soi en visio-conférence. Depuis 2006, 64.000 personnes ont participé à l’Université de la vie d’Alliance Vita, en faisant le tout premier évènement bioéthique national.

    Participer à ce cycle de formation, c’est d’abord se confronter « à des enjeux parmi les plus importants car ils se situent au cœur et à la racine de tout ce qui fait la vie », rappelle auprès de Aleteia Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche d’Alliance Vita. Des sujets d’autant plus cruciaux qu’ils trouvent une résonance toute particulière dans la société alors que la question de la fin de vie et d’une éventuelle légalisation de l’euthanasie est actuellement débattue en France.

    Une formation qui donne à voir plus loin et plus beau.

    C’est aussi une occasion unique de rencontrer de nouvelles personnalités, de grands témoins qui, par leurs parcours et leurs expériences, ont quelque chose à dire du monde qui nous entoure, de sa beauté et de sa fragilité. C’est par exemple le cas d’Emmanuel Leclerc, invité de l’université de la vie 2023. Professeur de philosophie et essayiste, sa vie aurait pu s’arrêter nette à dix jours, lorsque ses parents l’abandonnent dans un bidonville de Bombay, en Inde. Il est recueilli par Mère Teresa elle-même qui le place dans un orphelinat. Son témoignage, bouleversant, sera à découvrir en janvier.

    Enfin, et c’est peut-être l’une des plus belles raisons, « ce n’est pas une formation qui déprime même si les enjeux sont inquiétants et vertigineux », reprend Blanche Streb. « Il s’agit d’une formation qui donne à voir plus loin et plus beau ».

    "Vivre en réalité" : l’Université de la Vie se tiendra dans plusieurs villes belges en janvier-février prochains

  • Le coming out de 50 prêtres italiens

    IMPRIMER

    De FSSPX NEWS :

    50 prêtres italiens homosexuels font leur coming out

    17 décembre 2022

    Cinquante prêtres italiens homosexuels ont publié une lettre pour dénoncer « l’homophobie intériorisée » de l’Eglise, annonçant « ne plus vouloir se cacher ». Cette lettre, intitulée “Con tutto il cuore” – De tout mon cœur – a d’abord circulé discrètement, avant d’être reprise par le quotidien italien de gauche Domani, suivi par la publication espagnole Público, de la même tendance.

    Une argumentation décousue et très convenue

    La lettre dénonce l’existence de « plans » visant à éliminer toute allusion à l’homosexualité dans les séminaires et à y promouvoir une morale sexuelle vide. Elle ajoute, de manière caricaturale, que cette attitude trouve un écho dans les pays traditionnellement chrétiens, comme l’Italie ou l’Espagne, où existe une collaboration entre la hiérarchie ecclésiastique et l’extrême droite politique.

    Les auteurs parlent de la haine du monde gay inoculée dans les séminaires, et des « préjugés sociaux » qui émaillent même les derniers documents du Vatican, avec une référence quasi obsessionnelle à « l’idéologie du genre », qui s’est multipliée depuis l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni.

    Si le sujet n’était pas aussi grave, cette association prêterait à sourire tellement elle est convenue et anachronique. Elle n’est finalement là que pour essayer de stigmatiser les opposants qu’ils accusent de tous leurs malheurs.

    Le texte poursuit en affirmant brutalement qu’« il y a des prêtres homosexuels homophobes, qui évacuent à l’extérieur le conflit qu’ils portent en eux ; ils n’expriment pas la paix, mais vivent un ministère dystonique étouffant leur propre être par le cléricalisme ». Mais « quod gratis asseritur, gratis negatur », « ce qui est affirmé sans preuve, peut-être nié de la même manière ».

    Une plainte surgit : « Nous ne pouvons pas parler ouvertement de notre orientation homosexuelle avec notre famille ou nos amis, encore moins avec d’autres prêtres ou des laïcs engagés », déplorent les auteurs. « Nous ne pouvons trouver une acceptation dans l’Eglise », pointant « l’homophobie intériorisée » tant au sein de la hiérarchie que dans les diocèses et les centres de formation.

    Prêtres épuisés et déprimés

    Pour essayer de montrer les conséquences de cette situation, la lettre expose les difficultés du clergé actuel. Ne trouvant pas en Italie ce qu’ils cherchent, ils se tournent d’abord vers l’Espagne, ou des études – officieuses – montreraient qu’au moins un prêtre et un religieux sur dix a une orientation sexuelle différente de celle définie comme « normale » par l’institution. C’est assez mince…

    Lire la suite

  • Avec l'affaire Rupnik, le scandale des abus frappe à Santa Marta

    IMPRIMER

    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Avec l'affaire Rupnik, le scandale des abus frappe à Santa Marta

    22-12-2022

    Les graves abus sexuels commis par le Père Rupnik sur les religieuses qui étaient sous sa responsabilité spirituelle, et le grave crime d'absolution du complice, qui lui a valu l'excommunication, sont désormais des faits établis. Mais le puissant réseau de complicité et de protection grâce auquel il reste impuni a désormais atteint jusqu'au Saint-Père : lui seul avait le pouvoir de remettre l'excommunication. Que s'est-il donc passé ? On attend encore des réponses adéquates de la part du Vatican.

    L'affaire Rupnik prend, jour après jour, une connotation de plus en plus grave et inquiétante (ici l'excellente reconstitution chronologique de E. Pentin). Il ne s'agit pas d'un moment de faiblesse, mais d'une série d'abus prémédités, réalisés avec des justifications "théologiques", une manipulation psychologique perfide et une intimidation des victimes pour qu'elles ne révèlent rien, avec l'assurance mielleuse d'être protégées. C'est ce qui ressort de l'interview de l'ancienne religieuse de la communauté tourmentée de Loyola, fondée dans les années 1980 par le Père Marko Rupnik et Sœur Ivanka Hosta, qui est parue dans Domani le 18 décembre dernier ; faits et détails que la femme avait témoignés le 10 décembre 2021 au Dicastère de la Doctrine de la Foi, et qu'elle a ensuite remis sur papier dans une lettre adressée directement au Supérieur Général des Jésuites, le Père Arturo Sosa, et en copie à son délégué, le jésuite Johan Verschueren, au préfet du même dicastère, le cardinal Ladaria, au cardinal vicaire de Rome, Angelo De Donatis, au père Hans Zollner, également jésuite et expert dans la lutte contre les abus, et à la directrice du Centro Aletti, fondé et dirigé par Rupnik, Maria Campatelli.

    Lundi dernier, Mgr Daniele Libanori, également jésuite, vicaire épiscopal du diocèse de Rome et chargé d'enquêter sur les scandales qui ont eu lieu dans la communauté de Loyola, a confirmé les nouvelles qui ont filtré ces dernières semaines : "Il semble que les nouvelles rapportées dans les journaux correspondent à la vérité", a-t-il écrit dans une lettre adressée aux prêtres de sa zone de responsabilité dans le diocèse de Rome, soulignant comment les personnes "blessées et offensées, qui ont vu leur vie ruinée par le mal qu'elles ont subi et par un silence complice", ont le "droit d'être indemnisées aussi publiquement dans leur dignité, maintenant que tout a été mis en lumière". Il poursuit : "Je m'efforce de taire les sentiments que j'éprouve face à ces témoignages choquants, provoqués par des silences arrogants, qui exposent à la face du monde la putridité dont sont imprégnées certaines écoles spirituelles". Des paroles fortes, qui semblent être le résultat d'un clash avec le cardinal De Donatis, qui, selon une reconstitution (voir ici), a rejeté toutes les accusations circonstanciées portées contre Rupnik comme des calomnies. Lors d'une réunion réservée aux évêques du diocèse du Capitole, qui s'est tenue le vendredi 16 décembre, après les propos de De Donatis, Mgr Libanori aurait fait une sortie rapide. Puis est venue la décision d'écrire la lettre.

    La confirmation de Mgr Libanori fait suite à l'aveu des jésuites (voir ici) de la double affaire (pour l'instant) impliquant le jésuite slovène. Ayant donc établi qu'il ne s'agit pas de rumeurs non vérifiées, nous devons commencer à tirer quelques conclusions.

    Tout d'abord, il y a plus d'un doute sur les sanctions imposées au père Rupnik. Un prêtre, un religieux, qui a utilisé son autorité sacerdotale et son ascendant spirituel pour accomplir ce qu'il a commis sur des novices et des jeunes religieuses, et qui s'avère avoir de graves perturbations liées à la sphère de la sexualité, puisqu'il s'est également révélé être un habitué de la pornographie, s'est vu tout simplement interdire d'entendre des confessions, de prêcher des exercices spirituels et de pratiquer la direction spirituelle. Quant à l'interdiction de se livrer à des activités publiques sans l'autorisation du supérieur local, elle est plutôt ridicule, tant en raison du fait que les religieux sont déjà liés par le vœu d'obéissance qu'en raison de la manière dont cette restriction est exercée.

    Lire la suite

  • Urgence humanitaire et risques d'un nouveau génocide au Nagorno-Karabakh

    IMPRIMER

    De l'Agence d'Information SIR (Chiara Biagioni) :

    NAGORNO-KARABAKH

    L'appel des Eglises : "On ne peut ignorer l'urgence humanitaire et les craintes d'un nouveau génocide"

    20 décembre 2022

    Une Lettre des Eglises chrétiennes au chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, lui demandant d'intervenir et de faire tout son possible pour aider le peuple arménien d'Artsakh/Nagorno-Karabakh bloqué par les Azéris et coupé des voies de communication et de l'accès au gaz, en ce début d'hiver.

    "Dans ces circonstances", écrivent les deux organismes œcuméniques, "les craintes des Arméniens d'un nouveau génocide à leur encontre ne peuvent être ignorées, et le blocus de l'Artsakh/Nagorno-Karabakh est un contexte dans lequel ces craintes sont grandement et naturellement exacerbées".

    La Conférence des Eglises européennes (Kek) et le Conseil œcuménique des Eglises (Wcc) ont envoyé une lettre commune au responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, pour dénoncer le blocus par l'Azerbaïdjan de la région arménienne d'Artsakh/Nagorno-Karabakh, "en violation de l'accord tripartite qui a mis fin à la guerre de six semaines en 2020, du droit international humanitaire et des droits de l'homme, ainsi que des principes moraux les plus fondamentaux". En obstruant le corridor humanitaire de Lachin et en coupant l'approvisionnement en gaz de la région au tout début de l'hiver, l'Azerbaïdjan - lit-on dans la lettre communiquée à la presse aujourd'hui par les deux organismes œcuméniques - "crée délibérément une urgence humanitaire pour ses 120 000 résidents d'origine arménienne". La lettre est signée par le secrétaire général du Kek, Jørgen Skov Sørensen, et le secrétaire général par intérim du Wcc, le révérend Ioan Sauca. Selon le Kek et le Wcc, "cela suit un modèle clair de comportement de l'Azerbaïdjan qui contredit toute prétention de bonne volonté et de responsabilité humanitaire". La lettre fait également état de preuves croissantes de graves violations des droits de l'homme commises à l'encontre des Arméniens par les forces militaires et de sécurité de l'Azerbaïdjan.

    Dans ces circonstances, les craintes des Arméniens d'un nouveau génocide à leur encontre ne peuvent être ignorées, et le blocus de l'Artsakh/Nagorno-Karabakh est un contexte dans lequel ces craintes sont fortement et naturellement exacerbées".

    En effet, le blocus empêche le transit des biens et des personnes ; certaines personnes gravement malades admises à l'hôpital républicain de Stepanakert et sur le point d'être transférées dans les hôpitaux d'Erevan ne peuvent être déplacées, ce qui a de graves conséquences pour leur santé. La lettre invite instamment l'UE à prendre toutes les initiatives diplomatiques possibles pour faire en sorte que l'Azerbaïdjan rouvre le corridor de Lachin et fournisse ensuite des garanties adéquates pour qu'il reste ouvert. "En outre, nous vous demandons de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour assurer l'extension du mandat de l'actuelle mission de surveillance de l'UE à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan afin d'inclure le corridor de Lachin, de manière à assurer une surveillance civile indépendante de la situation le long du corridor."

    Dimanche dernier, lors de l'Angélus, le pape François avait exprimé sa vive inquiétude quant à la situation dans le corridor de Lachin, dans le Caucase du Sud. "En particulier, a-t-il dit, je suis préoccupé par les conditions humanitaires précaires des populations qui risquent de se détériorer davantage pendant la saison hivernale". Ces derniers jours, Sa Sainteté Aram Ier, Catholicos de l'Église arménienne, est également intervenu sur la question, dénonçant dans une note : "L'Azerbaïdjan a coupé l'approvisionnement en gaz de l'Arménie vers l'Artsakh, laissant cette population isolée avec des réserves en baisse, luttant pour survivre - sans chauffage - dans des conditions hivernales inférieures à zéro. Les hôpitaux, les écoles et les services sociaux sont incapables de fonctionner correctement ; les perspectives deviennent sinistrement sombres. Une terrible catastrophe humanitaire est en train de se produire, spécifiquement conçue pour éliminer la population arménienne de l'Artsakh". Nous assistons, écrit Aram I, à des mesures délibérées et concrètes de nettoyage ethnique et de génocide de la population arménienne de l'Artsakh.

    D'où l'appel aux "gouvernements du monde", aux chefs spirituels, aux hommes politiques et aux militants des droits de l'homme à "ne pas rester indifférents au sort du peuple arménien, une fois de plus au bord du génocide".

    L'Œuvre d'Orient (une association catholique française créée pour soutenir les communautés chrétiennes du Proche et du Moyen-Orient) et la Communauté arménienne de Rome sont également montées sur le terrain. Ce dernier s'adresse aux "institutions italiennes" et demande que "les droits des Arméniens d'Artsakh (à la liberté de mouvement, à l'autodétermination, à la vie, à la liberté) soient respectés comme le prévoient les conventions internationales". Le Haut-Karabakh est une région du Caucase du Sud disputée par l'Arménie et l'Azerbaïdjan qui se sont affrontés militairement entre janvier 1992 et mai 1994. Depuis lors, les deux pays sont toujours techniquement en guerre et le gouvernement d'Azerbaïdjan menace de reprendre le Haut-Karabakh par la force militaire. Les zones frontalières entre le Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan restent militarisées sous un régime de "cessez-le-feu" souvent violé par les deux parties. Il s'agit d'un conflit "hybride" ou "gelé" aux frontières de l'Europe qui risque de s'aggraver et de mettre en péril la sécurité de toute la région.

  • Une sécularisation de la papauté ?

    IMPRIMER

    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Scandales et démissions annoncées sécularisent la papauté

    20-12-2022

    L'un des principaux objectifs de François est et reste la sécularisation de la papauté. Deux faits récents le démontrent : ses propos sur les démissions pour diverses raisons, déjà signées et stockées on ne sait où, une banalisation qui donne à la papauté l'image d'un emploi temporaire. Et la gestion du scandale de Rupnik, qui efface la demande de justice par des interventions d'en haut.

    L'un des principaux objectifs de François est et reste la sécularisation de la papauté. Cela signifie réduire le pontificat à l'humanité de celui qui l'incarne à un moment donné. Une réduction inévitable après le "tournant anthropologique". Sa récente communication sur sa propre démission fait également partie de ce projet. Au quotidien espagnol ABC, François a déclaré : " J'ai déjà signé ma démission ". C'était quand Tarcisio Bertone était Secrétaire d'Etat. J'ai signé la démission et je lui ai dit : 'En cas d'empêchement de santé ou autre, voici ma démission. Vous l'avez". Je ne sais pas à qui le cardinal Bertone l'a donnée, mais je la lui ai donnée quand il était secrétaire d'État." 

    La sécularisation de la papauté se produit ici avant tout à travers le contexte de la communication et sa forme exposée. L'emploi du mot "démission" est frappant car il est habituellement utilisé pour un président de conseil d'administration, un ministre d'un gouvernement en difficulté, un manager d'une équipe de football, un employé qui a trouvé un autre emploi. Le même mot sonne terriblement lorsqu'il s'agit du pape. En tant que père ou mère, mari ou femme, on ne démissionne pas. En tant que poète, musicien ou éducateur, on ne démissionne pas. En tant qu'homme, on ne démissionne pas. Pour Sœur Cristina, qui a quitté le voile pour monter sur scène, personne dans les journaux n'a utilisé le mot démission. La presse parle de démission, en revanche, lorsqu'une personnalité change de carrière et se consacre à la vie politique. Si le pape parle de sa propre démission, les gens finissent par le mettre sur le même plan qu'un Premier ministre après un vote de défiance au parlement. Dire qu'il a signé sa propre démission a donc une forte signification sécularisante.

    Ensuite, il y a la négligence calculée de l'annonce, quelques mots jetés comme quelque chose de peu important. Ce qui est semé à la hâte dans les interstices d'une interview rapide ne prend pas une grande importance aux yeux du lecteur. Cela devient un détail secondaire. Dans sa déclaration, François a placé sa démission comme une évidence, une étape qui est maintenant considérée comme une routine. Démissionner peut devenir une habitude, une évidence, et l'on sera plutôt surpris si, comme saint Jean-Paul II ou Léon XIII, les papes restent en place jusqu'au bout. La banalisation délibérée de l'information est également évidente à la mention du cardinal Bertone : "Je ne sais pas à qui le cardinal Bertone l'a donné...". Comme lorsqu'on dit chez soi : "Oui, ça doit traîner quelque part..., avez-vous essayé sous le lit... ?". Cela signifie que la chose est de peu d'importance. Et puis les raisons : "en cas de problème de santé ou autre...". Une telle déclaration ressemble à de nombreuses déclarations anticipées de traitement pour les soins de fin de vie, avec toutes leurs ambiguïtés bien connues, aggravées par un vide "... ou quoi que ce soit...".

    Lire la suite

  • 2700 euthanasies en Belgique en 2021 : l'IEB a décortiqué le rapport officiel pour vous

    IMPRIMER

    Note de synthèse : Rapport 2022 de la Commission Euthanasie en Belgique

    Depuis 2002, 27 226 personnes ont été officiellement euthanasiées en Belgique. Les chiffres pour les deux dernières années (2020 et 2021) sont respectivement de 2445 cas et 2700 cas. L’année 2021 a donc été...

    Lire cet article

  • Réforme liturgique : l’exemple de l’offertoire de la messe, de son ancienne forme à l’actuelle (Denis Crouan)

    IMPRIMER

    Liturgie 30 : Réforme liturgique : l’exemple de l’offertoire de la messe, de son ancienne forme à l’actuelle (42 mn) 

    https://youtu.be/Rro0pFXaLfo   

    Le docteur Denis Crouan aborde maintenant l’exemple significatif de l’Offertoire de la messe. À la suite de Vatican II, les rites de l’offertoire ont été modifiés. On a beaucoup glosé sur cette modification : qu’y a-t-on gagné, qu’y a-t-on perdu, était-il nécessaire de changer les choses ? Tentons de répondre à ces questions en faisant une comparaison systématique de l’ancien rite (missel « de Saint Pie V ») et du nouveau rite (missel de Saint Paul VI). Il est clair qu’il fallait cette réforme car les formules de jadis portaient des confusions, distinguant mal « le pain non consacré » et « le Corps du Christ ». 

     

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022.

  • O Oriens (21 décembre)

    IMPRIMER

    Les antiennes O de l'Avent (voir ICI)

    21 décembre

    O Oriens, splendor lucis aeternae, et sol iusticiae : veni, et illumina sedentes in tenebris et umbra mortis.

    O Orient, splendeur de la lumière éternelle et soleil de justice : Viens, Seigneur, illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort

  • Pierre Canisius, jésuite et catéchiste (21 décembre)

    IMPRIMER

    374px-Saint_Petrus_Canisius.jpgLe mercredi 9 février 2011, lors de l'audience générale du mercredi, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Pierre Canisius, fêté le 21 décembre

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais vous parler aujourd’hui de saint Pierre Kanis, Canisius, forme latinisée de son nom de famille, une figure très importante du XVIe siècle catholique. Il était né le 8 mai 1521 à Nimègue, en Hollande. Son père était bourgmestre de la ville. Alors qu’il était étudiant à l’université de Cologne, il fréquenta les moines chartreux de Sainte Barbara, un centre dynamique de vie catholique, ainsi que d’autres hommes pieux qui cultivaient la spiritualité dite devotio moderna. Il entra dans la Compagnie de Jésus le 8 mai 1543 à Mayence (Rhénanie-Palatinat), après avoir suivi un cours d’exercices spirituels sous la direction du bienheureux Pierre Favre, Petrus Faber, l’un des premiers compagnons de saint Ignace de Loyola. Ordonné prêtre en juin 1546 à Cologne, dès l’année suivante, comme théologien de l’évêque d’Augsburg, le cardinal Otto Truchsess von Waldburg, il participa au Concile de Trente, où il collabora avec deux confrères, Diego Laínez et Alfonso Salmerón.

    En 1548, saint Ignace lui fit terminer sa formation spirituelle à Rome et l’envoya ensuite au Collège de Messine pour accomplir d’humbles travaux domestiques. Ayant obtenu à Bologne un doctorat en théologie le 4 octobre 1549, il fut destiné par saint Ignace à l’apostolat en Allemagne. Le 2 septembre de cette même année, 1549, il rendit visite au Pape Paul III à Castel Gandolfo, puis se rendit dans la basilique Saint-Pierre pour prier. Là, il implora l’aide des grands saints apôtres Pierre et Paul, afin qu’ils accordent une efficacité permanente à la Bénédiction apostolique pour son grand destin, pour sa nouvelle mission. Dans son journal, il note certaines phrases de cette prière. Il dit: «J’ai alors ressenti qu’un grand réconfort et que la présence de la grâce m’étaient accordés au moyen de ces intercesseurs [Pierre et Paul]. Ils confirmaient ma mission en Allemagne et semblaient me transmettre, comme apôtre de l’Allemagne, le soutien de leur bienveillance. Tu sais, Seigneur, de combien de façons et combien de fois en ce même jour tu m’as confié l’Allemagne pour laquelle, par la suite, je continuerais à être sollicité, pour laquelle je désirerais vivre et mourir».

    Lire la suite

  • Hymne en l'honneur de la Sainte Vierge (saint Pierre Damien)

    IMPRIMER

    HYMNE EN L'HONNEUR DE LA SAINTE VIERGE (source)

    (Composée par saint Pierre Damien.)

    Que toute la terre soit en jubilation, que les astres retentissent de nos chants, et qu'un double chœur, au ciel et sur la terre, répète l'épithalame de la Vierge.

    Cette Vierge que remplit le Verbe, devient la Porte du Paradis ; elle a rendu Dieu au monde, elle nous a ouvert les cieux.

    Heureuse Mère! affranchie de la loi d'Eve, elle a conçu sans le secours de l'homme, enfanté sans gémissement.

    Sein de Marie, riche trésor ! Il a porté le prix du monde, ce prix glorieux de notre rachat, à nous qu'il a dégagés d'une dette accablante.

    Le Fils du Père repose en elle, l'Esprit-Saint la couvre de son ombre ; les très pures entrailles de la Vierge sont devenues le ciel.

    Louange soit à vous, Très-Haut, né d'une Vierge ; ineffable honneur soit au Père et au Saint-Esprit.

    Amen.

  • Bruxelles : une conférence sur le transgenrisme perturbée par des terroristes transactivistes

    IMPRIMER

    Une tribune signée par 50 personnalités* sur le site de l'Express.fr :

    Café Laïque vandalisé : "La merde, l'ultime argument des activistes néo-fascistes trans"

    Cinquante universitaires et intellectuels dénoncent la perturbation, avec des excréments, d'une conférence sur le transgenrisme de Céline Masson et Caroline Eliacheff à Bruxelles.

    À l’extérieur, les murs du Café Laïque ont été dégradés avec des inscriptions "Café transphobe raciste" et à l’intérieur… à l’intérieur on trouvait l’ultime argument des militants trans : de la merde. Et ce n’est pas une métaphore, des excréments de chats et d’autres animaux ont été projetés à l’intérieur du café. Le jour suivant, les deux co-fondatrices du lieu se sont retrouvées à devoir nettoyer les locaux.

     

    Le Café Laïque, créé par l’anthropologue et spécialiste de l’islam, Florence Bergeaud-Blackler et par Fadila Maaroufi, est un espace de libre parole, non censurée par les médias ou par des institutions diverses, où l’on rencontre des intellectuels, des acteurs médiatiques et associatifs, préoccupés par la montée de l’islamisme et par les dérives des idéologies contemporaines.

    Mettons les choses au clair : ce qui s’est passé au Café Laïque à Bruxelles n’est pas une manifestation de la jeunesse en quête de justice sociale, ce n’est pas seulement la énième manifestation de "cancel culture" à laquelle le public universitaire commence à s’habituer, ce ne sont pas non plus des tribulations de jeunes contestataires, embobinés par la propagande plus ou moins grossière de l’agit-prop transactiviste. Non : il s’agit ici de modes opératoires frôlant le fascisme, qui ne se cache plus, et dont le fonctionnement s’inscrit dans l’idéologie fasciste classique. Nous n’utilisons pas ces terme à la légère, comme c’est le cas souvent dans le débat public d’aujourd’hui, quand on veut dire que l’autre, celui qui ne partage pas nos vues, est un salaud. Le fascisme dont nous parlons est un ensemble de doctrines politiques qui rejette le libéralisme et la garantie des droits individuels en ayant recours, pour imposer une conception du monde, à la violence, considérée comme un moyen d’action politique légitime. En outre, ces doctrines veulent former la jeunesse selon leurs principes doctrinaires.

    Lire la suite