Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Mardi gras et Mercredi des Cendres

    IMPRIMER

    Du Père Roch Valentin sur le site du diocèse de Belley-Ars :

    Mardi gras et mercredi des cendres

    Après le carnaval et ses festivités, nous entrons dans le temps du carême. Pour tout savoir sur le sens du mardi gras et du mercredi des cendres, début du temps liturgique du carême.

    Le Carnaval et mardi gras

    La semaine précédant le mercredi des Cendres, c'est le carnaval, temps de fantaisie avant l'austérité. Et le dernier jour du carnaval, c'est le mardi gras. Ce sont les dernières réjouissances avant de se lancer résolument dans le temps de la pénitence. C'est le dernier moment pour consommer les provisions d'aliments « gras » dont on se passera en carême. Il est de tradition de faire des crêpes ou des bugnes (appelées merveilles ou oreilles suivant les régions). Cela nous rappelle le temps où, pour écouler les oeufs avant de n'en plus manger pendant le carême, on les consommait dans la pâte à crêpe, à beignet... Mais les oeufs sans réfrigérateurs ne se conservent pas six semaine, et les poules ne cessent pas de pondre parce qu'on ne mange pas leurs oeufs, alors, à la mi-Carême (4e dimanche dit de Laetare), on recommencera, avant de se replonger avec sérieux dans nos efforts. Et enfin, à Pâques, on les décorera avant de les cacher dans le jardin.

    Le mercredi des Cendres

    La Bible

    Dans la Bible, les cendres sont la manière de confesser publiquement sa faute et d'exprimer sa volonté de changer de vie. Pensons à la grande ville de Ninive dont le roi, en entendant la prédication de Jonas annonçant la destruction dans quarante jours, ordonne à tous les habitants, hommes et animaux, de jeûner et de faire pénitence avec un sac comme habit et dans la cendre. Se couvrir la tête de cendre, c'est aussi dans l'Ancien Testament, la manière de se préparer à prier le Seigneur de façon à être entendu. Nous voyons cela par exemple avec la reine Esther qui quitte tous ses atours et se couvre de cendre pour prier avant de se parer à nouveau pour se présenter devant le roi et intercéder en faveur du peuple juif. Les livres de Sagesse, eux, montre par cette réalité poussiéreuse la fugacité de la vie, la pauvreté de l'existence, invitant à ce confier davantage au Seigneur.

    L'origine

    Dans l'Antiquité chrétienne, le carême était la période de préparation à la réintégration des pénitents. Les pénitents étaient des chrétiens ayant commis des fautes graves et désirant retrouver la communion avec Dieu dans l'Eglise. Pour cela, ils confessaient en secret à l'évêque leurs péchés et étaient admis ensuite publiquement dans l'ordre des pénitents en recevant les cendres sur la tête. A la fin de la période de pénitence faite de renoncements, de charité et de prière intense, ils recevaient l'absolution de l'évêque le Jeudi Saint et retrouvaient leur place parmi les fidèles pour célébrer Pâques. Jusqu'au VIe siècle, cette cérémonie avait lieu le 6e dimanche avant Pâques, mais avec Grégoire le Grand, elle a été avancée au mercredi précédant pour totaliser 40 jours de pénitence, car les dimanches n'en sont pas. Mais dès cette époque, le Pape lui-même se faisait imposer les cendres en signe de pénitence et de préparation à Pâques. Cela se faisait à la basilique Sainte-Anastasie au Palatin, avant de monter pieds nus à Sainte-Sabine sur l'Aventin pour la première prédication de carême. Elle lui rappelait que, tout pape qu'il était, il était poussière et y retournerai. Ce signe de la pénitence est désormais reçu par tous les fidèles catholiques. Mais se souvenir de son origine doit nous inciter à bien nous confesser avant la grande fête, même si nous ne faisons plus publiquement notre pénitence, à entrer véritablement dans une logique de conversion et d'intensification de la vie chrétienne.

    Aujourd'hui

    La liturgie du mercredi des cendres, de nos jours, peut être célébrée soit au cours d'une célébration de la Parole, soit au cours de la messe. On entend toujours l'évangile selon saint Matthieu (chapitre 6) dans lequel le Christ nous apprend à faire l'aumône, à prier et à jeûner dans le secret, sous le seul regard de notre Père. Ça sera notre feuille de route pour le carême. Après l'homélie, le prêtre bénit les cendres, produites en principe par l'incinération des rameaux de l'année précédente. Puis il s'impose à lui-même la cendre, s'il n'y a pas d'autre prêtre pouvant le lui faire, et ensuite il l'impose à chaque fidèle, soit en en répandant un peu sur la tête, soit en marquant le front en signe de croix. Il joint à ce geste ces mots : « Convertissez-vous et croyez à l'Evangile. » C'est l'exhortation à entrer en vérité dans le carême. Ou encore : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. » C'est l'invitation à accepter notre condition mortelle du fait du péché, dans la confiance que Dieu peut nous pardonner et nous ressusciter.

    Jour de jeûne et d'abstinence

    Ce jour est l'un des deux seuls jours de jeûne et d'abstinence de l'année (avec le Vendredi Saint), ne passons pas à coté. Pour mémoire, tous les vendredis de l'année, c'est abstinence. C'est-à-dire qu'on s'abstient de viande, d'alcool, de tabac... et on prend plus de temps pour la prière et le partage. Les vendredis de carême, en France, c'est spécifiquement de viande que l'on s'abstient. Les jours de jeûne, on s'abstient de viande et se prive substantiellement de nourriture selon son âge et ses forces.

  • L'évêque auxiliaire de Los Angeles victime d'un homicide

    IMPRIMER

    Lu sur The Pillar :

    Le shérif déclare que l'évêque O'Connell est mort par "meurtre".

    L'évêque auxiliaire de Los Angeles, David O'Connell, offre la Sainte Messe. L'évêque est décédé le 18 février 2023.

    La mort de l'évêque auxiliaire de Los Angeles, David O'Connell, a été classée comme un homicide."

    19 février 2023

    Le décès de l'évêque auxiliaire de Los Angeles, David O'Connell, a été classé comme un homicide, selon l'archidiocèse de Los Angeles. O'Connell, 69 ans, a été tué dans sa maison de Los Angeles le 18 février. Dans une déclaration publiée dimanche matin, l'archevêque de LA, Jose Gomez, a expliqué que :

    "Nous avons appris tôt ce matin du bureau du shérif du comté de Los Angeles qu'ils ont déterminé que la mort de l'évêque auxiliaire David O'Connell hier était un homicide. Nous sommes profondément troublés et attristés par cette nouvelle."

    Dans un tweet, le shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna, a qualifié la mort de O'Connell de "meurtre". "Mon cœur est en peine après avoir appris le meurtre de l'évêque auxiliaire David O'Connell. Il a servi avec amour en tant que prêtre et évêque dans le comté de Los Angeles pendant quarante-cinq ans", a écrit le shérif.

    Dimanche, une déclaration du département du shérif a confirmé que le samedi 18 février, "des adjoints ont répondu à l'endroit où se trouve l'évêque pour une urgence médicale.  À leur arrivée, ils ont découvert un homme adulte souffrant d'une blessure par balle.  Les ambulanciers sont arrivés et l'ont déclaré mort sur place".

    L'archidiocèse de Los Angeles avait initialement annoncé samedi après-midi que Mgr O'Connell était décédé de causes inconnues. Plusieurs médias locaux ont rapporté samedi que l'évêque avait été victime d'une blessure par balle, après que le département du shérif du comté de Los Angeles a publié un rapport samedi après-midi indiquant qu'un adulte anonyme victime d'une blessure par balle était mort samedi après-midi dans le même pâté de maisons que la résidence de l'évêque. Néanmoins, les agents d'information publique du département du shérif ont refusé à plusieurs reprises de confirmer officiellement que Mgr O'Connell avait été victime de violences, jusqu'au tweet de Luna dimanche matin, qui est intervenu quelques instants avant que M. Gomez ne publie sa propre déclaration.

    L'évêque, qui a été ordonné prêtre de Los Angeles en 1979, a été ordonné à l'épiscopat en 2015. Originaire d'Irlande, O'Connell a passé la majeure partie de son sacerdoce à exercer un ministère auprès des communautés immigrées et hispaniques de Los Angeles. Les amis de l'évêque disent qu'il était dévoué aux pauvres, au rosaire et à la Sainte Vierge Marie.

    Dans sa déclaration dominicale, Mgr Gomez a appelé à la prière. "Continuons à prier pour l'évêque Dave et sa famille. Et prions pour les forces de l'ordre qui poursuivent leur enquête sur ce terrible crime", a écrit l'archevêque. "Nous demandons à Notre Sainte Mère Marie d'intercéder et d'être une mère pour nous tous en ce moment de tristesse et de douleur."

  • Dieu, la création et l'humanité : les "conférences perdues" de Benoît XVI rassemblées dans un nouveau livre

    IMPRIMER

    De Kevin J. Jones sur Catholic News Agency :

    The Divine Project: Reflections on Creation and the Church - Kindle edition  by Ratzinger, Cardinal Joseph. Religion & Spirituality Kindle eBooks @  Amazon.com.

    Dieu, la création et l'humanité : Les "conférences perdues" de Benoît XVI rassemblées dans un nouveau livre

    19 février 2023

    Six conférences du cardinal Joseph Ratzinger ont failli être perdues à jamais. Mais maintenant, elles ont été rassemblées dans un nouveau livre d'Ignatius Press, "The Divine Project : Réflexions sur la création et l'Église".

    "C'est un merveilleux résumé de ce que Dieu entend en nous créant et en nous rachetant, en six conférences. C'est tout simplement une grande découverte", a déclaré à CNA le père Joseph Fessio, SJ, président d'Ignatius Press. "Il est écrit pour les étudiants et parlé pour les étudiants. C'est vraiment très lisible".

    Le futur pape Benoît XVI a prononcé cette série de conférences en 1985 à la maison de formation de l'évêque de Gurk, à l'abbaye Saint-Georges de Längsee, dans l'État de Carinthie, au sud de l'Autriche. Elles ont été enregistrées sur des cassettes audio mais les bandes ont été égarées pendant 30 ans et oubliées. Par hasard, elles ont été redécouvertes.

    "C'est un trésor qui a été perdu et retrouvé", a déclaré M. Fessio, qui a étudié sous la direction de M. Ratzinger lorsque le futur pontife était théologien et professeur d'université. Ratzinger a été cardinal sous le pape Jean-Paul II. Il a été élu pape en 2005.

    Les conférences ont été publiées pour la première fois en allemand en 2008, mais Ignatius Press est le premier à les publier en anglais, dans un livre de 177 pages.

    M. Fessio a souligné l'importance que Ratzinger accorde aux Écritures.

    "Il revient toujours à l'Écriture lorsqu'il fait une présentation sur n'importe quel sujet", a commenté Fessio. "C'est une question théologique. Cela a à voir avec la foi, bien sûr. Son interprétation de la Genèse l'amène jusqu'à aujourd'hui. Il comprend l'érudition traditionnelle et la méthode historico-critique, mais il est capable de la rendre vivante."

    Les conférences de Mgr Ratzinger portent sur Dieu en tant que créateur d'un cosmos raisonnable, dans lequel chaque homme et chaque femme est en fin de compte une créature. Il examine comment lire la Bible et comprendre le péché originel et la rédemption.

    Ratzinger se penche sur les huit premières lignes du livre de la Genèse, sur la création des cieux et de la terre.

    "S'agit-il simplement d'un beau passage, ou cette beauté révèle-t-elle aussi quelque chose de la vérité ?" demande-t-il. "Et si oui, comment la trouver ?"

    Il réfléchit aux explications de la Genèse qui engagent les récits scientifiques de l'univers et de l'humanité, y compris la théorie de l'évolution. Il se demande si et comment les approches scientifiques et chrétiennes peuvent se compléter mutuellement, et il réfléchit à la place du récit de la création de la Genèse dans la pensée chrétienne historique, y compris la chute de l'humanité à travers Adam.

    L'Église primitive et le Moyen Âge "ont compris que la Bible est un tout et que nous ne pouvons vraiment entendre ce qu'elle dit que si nous l'entendons comme venant du Christ", explique Ratzinger.

    "Cela signifie l'entendre dans la liberté qu'il nous a donnée et depuis les profondeurs où, à travers l'écran des images, il révèle la réalité vraie et durable, le terrain solide sur lequel nous pouvons toujours nous tenir", dit-il.

    Fessio a déclaré à CNA que le livre de la Genèse est écrit "de manière très parabolique, voire mythique". Selon le commentaire de Ratzinger, l'Ancien Testament doit être lu comme une préparation au Nouveau Testament. La Bible doit être lue comme un tout.

    "Ses parties aident à se comprendre et [à comprendre] que le Christ est le but et donc la clé de l'interprétation", a déclaré Fessio. Il a ajouté que les conférences de Ratzinger montrent "comment la création a été faite pour le culte de Dieu, pour le sabbat, pour le jour du culte et le jour où Dieu s'est reposé."

    "Si Dieu est le Créateur, cela signifie que nous sommes des créatures", a ajouté Fessio. "Cela signifie que nous ne nous créons pas nous-mêmes, nous dépendons de Dieu et des autres pour exister".

    "[Ratzinger] passe beaucoup de temps sur le fait que l'homme est relationnel. Nous venons des parents, nous vivons pour les autres. Nous nous donnons à un projet que nous ne pouvons pas considérer comme nous-mêmes", a-t-il déclaré.

    "Nous ne sommes pas seulement des monades autonomes flottant les unes autour des autres", a déclaré Fessio. "Au contraire, nous sommes connectés les uns aux autres parce que nous sommes connectés à Dieu, qui lui-même est relation en tant que Trinité".

    Ratzinger considère la place de la nécessité et du hasard dans la création et les attitudes contemporaines sur la place de chaque personne dans le monde. Il note que beaucoup objectent en disant : "Personne ne m'a jamais demandé si je voulais naître !".

    À cela, Ratzinger répond : "C'est seulement quand nous savons qu'il y a Quelqu'un qui n'a pas tiré au sort aveuglément, quand nous savons que notre existence n'est pas un accident, mais qu'elle naît plutôt de la liberté et de l'amour, alors seulement nous pouvons, nous dont l'existence n'est pas nécessaire, être reconnaissants pour cette liberté et savoir, avec gratitude, que c'est vraiment un don d'être humain."

    Selon Fessio, Ratzinger "expose la foi catholique, mais en le faisant dans un langage contemporain."

    "Le péché est la destruction de cette relation avec nous-mêmes et Dieu, puis entre nous. [Ratzinger] fait remarquer qu'il n'existe pas de péché individuel qui n'ait pas d'effets sur les autres", a déclaré le prêtre. "Chaque détournement du plan de Dieu, de la loi de Dieu, affecte non seulement soi-même, mais aussi tous les autres."

    Cela peut être guéri "en se perdant soi-même et en se tournant vers le Christ", la source de notre amour, a commenté Fessio. Ratzinger souligne "l'importance de l'Eucharistie pour restaurer l'unité de l'homme déchu avec lui-même et avec Dieu".

    Parmi les autres sujets abordés dans "Le projet divin" figurent la technologie et l'écologie, la croix et l'eucharistie, le pluralisme religieux, l'autorité pédagogique de l'Église catholique et la nature de l'Église.

    Pour Fessio, l'ancien élève du théologien, les qualités de Benoît XVI sont évidentes dans le livre.

    Le cardinal Ratzinger était "brillant et humble, chaleureux, saint, à l'écoute", a déclaré Fessio.

    "Il avait une formidable capacité à synthétiser les pensées des autres et à les présenter de manière claire et convaincante", a-t-il ajouté. "Il était tout simplement un grand professeur. Et par conséquent, ceux d'entre nous qui sont des apprenants font bien de se tourner vers ce grand professeur chaque fois que nous le pouvons."

    Kevin J. Jones est un rédacteur principal de la Catholic News Agency. Il a bénéficié en 2014 d'une bourse de journalisme Egan de Catholic Relief Services.

  • "Il y a de l'agitation dans le Collège des cardinaux"

    IMPRIMER

    "Chicoutimi", sur le Forum catholique, relaie un entretien accordé par Don Nicolas Bux à Edward Pentin :

    Mgr Bux: Il y a de l'agitation dans le Collège des cardinaux

    Dans ce nouvel entretien, le Père Nicola Bux affirme qu'il ''essaie d'imaginer la nomination d'un pape restaurateur, tant espéré, quelqu'un comme Pie IX, par exemple, écrivant peut-être un Syllabus d'erreurs pour le 21e siècle''. En attendant, il affirme que François ''ne répond pas à ceux qui lui parlent, même poliment, comme on le voit avec les Dubia des quatre cardinaux, auxquels, de toute façon, tôt ou tard, lui ou son successeur devront répondre.'' Il confirme également que ''la moitié des cardinaux électeurs, et de nombreux évêques, sont convaincus que nous ne pouvons pas continuer ainsi et que des changements sont nécessaires pour remettre l'Église en ordre si elle veut rester catholique.'' Il préconise donc un remède: revenir à l'herméneutique de la continuité et à la réforme de la réforme liturgique initiée par Benoît XVI.

    Voici donc la traduction de cet entretien que Don Nicola Bux a accordé à Edward Pentin:

    Père Bux: «Il y a de l'agitation dans le Collège des cardinaux»

    18/02/2023

    ''Quelle est la gravité de la crise actuelle au Vatican et dans l'Église et que présage-t-elle pour l'avenir?

    Pour obtenir une idée plus claire, j'ai parlé avec le Père Nicola Bux, un théologien respecté et ancien consulteur à la fois de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de la Congrégation pour les Causes des Saints.

    Dans cette interview, le père Bux voit un peu d'espoir dans un monde qu'il considère comme évoluant dans une direction plus conservatrice, mais il se demande si les évêques et les cardinaux sont capables de conduire l'Église sur la même voie et donc d'élire un successeur approprié au pape François.

    L'ambiance au Collège des cardinaux est cependant en train de changer, dit le père Bux. «La moitié des cardinaux électeurs et de nombreux évêques sont convaincus que nous ne pouvons pas continuer ainsi et qu'un changement est nécessaire pour mettre l'Église en ordre si elle veut rester catholique — il y a de l'agitation dans le Collège des cardinaux, comme il y en a parmi les prêtres,» explique-t-il, mais ajoute : «Le corps ecclésial se réveille d'un état d'anesthésie.»

    Père Bux, quelle est la prémisse de vos réflexions sur la crise de l'Église et comment nous pourrions en sortir?

    Pour pouvoir discuter concrètement des perspectives, des prédictions, des hypothèses d'un changement de pontificat, beaucoup sont convaincus qu'il faut avoir compris qui a influencé la démission de Benoît XVI et pourquoi. L'archevêque Georg Gänswein affirme que ce n'était pas encombré d'influences, mais il n'a peut-être même pas voulu montrer ces influences, ni qui a influencé la nomination du successeur. Les forces en jeu après dix ans sont les mêmes et plus fortes. Par conséquent, la construction de scénarios devrait identifier et comprendre qui serait "en jeu" dans le prochain conclave et à quel jeu ils prétendraient jouer, avec quels objectifs, avec quelles forces, alliances et moyens, etc.

    Au fond, qui prendrait la parole pour soutenir un candidat catholique ou un candidat «progressiste», sachant aussi que les institutions qui jusqu'à récemment connaissaient et pouvaient aujourd'hui influencer un tel événement (Opus Dei, Communion et Libération) ont été réduites? En pratique, sans savoir comment un pape sera «élu» demain, il sera quasiment impossible de faire des scénarios réalistes.

    Lire la suite

  • Le pape s'apprête-t-il à interdire la messe traditionnelle ?

    IMPRIMER

    De Riposte catholique :

    Le Pape prêt à interdire la messe traditionnelle ?

    Le 19 février 2023 - (E.S.M.) - Des sources vaticanes bien informées ont confirmé au Remnant, qui avaient averti avec précision de Traditionis custodes avant sa publication en 2021, que le projet de document, sous la forme d’une constitution apostolique, a été présenté au pape François fin janvier par les supérieurs de le Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements dirigé par le Cardinal Arthur Roche.

    19 février 2023

    Le journal traditionaliste américain The Remnant évoque la publication potentielle d’une nouvelle constitution apostolique sur la messe traditionnelle. Diana Montagna qui signe l’article est en général très bien informée… mais pour l’instant le document n’est ni signé ni publié.

    Des sources vaticanes bien informées ont confirmé au Remnant, qui avaient averti avec précision de Traditionis custodes avant sa publication en 2021, que le projet de document, sous la forme d’une constitution apostolique, a été présenté au pape François fin janvier par les supérieurs de le Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements dirigé par le Cardinal Arthur Roche.

    Ce document aurait été rédigé par des officials du dicastère, sous la direction de son secrétaire, l’archevêque Vittorio Francesco Viola, OFM, en collaboration avec au moins un consulteur du bureau du Vatican pour les célébrations liturgiques papales.

    Alors que Traditionis custodes visait principalement à contrecarrer la croissance de la messe et des sacrements traditionnels au sein du clergé diocésain, ce nouveau document porterait un coup particulièrement dur aux communautés ex-Ecclesia Dei , en interdisant les ordinations diaconales et sacerdotales dans l’ancien rite, en interdisant aussi l’administration des autres sacrements aux fidèles, et exigeant la concélébration de tous les prêtres, y compris les membres de ces instituts.

    Une interdiction des messes dominicales dans l’ancien ordo serait également sur la table.

    The Remnant a également appris qu’un italien créé Cardinal en 2022 cherche à persuader le pape François de promulguer une constitution apostolique alternative, qui pourrait à première vue sembler moins dure mais en fait être pire en cherchant une fois pour toutes à enterrer la traditionnelle liturgie latine.

    Dans sa conclusion, le journal parle d’une nouvelle division.

    Mais rien n’est gravé dans la pierre à ce stade, nous dit-on, et il y a une résistance considérable de la part des membres de la Curie romaine, qui croient que la promulgation par le pape François de l’une ou l’autre version de cette constitution apostolique enverrait l’Église dans des eaux inexplorées, blesserait davantage le corps mystique du Christ, et serait vu (par les catholiques et les non-catholiques) comme un acte cruel et diviseur.

    Nous l’avons écrit à plusieurs reprises… on est très loin de synodalité ! Mettre un coup de plus sera peut-être le coup de trop !

    The Remnant parle d’ “eaux inexplorées”… nous pensons plutôt à l’effet d’une bombe nucléaire dont les retombées seront incontrôlables pour l’épiscopat.

  • Belgique : le nombre d’euthanasies déclarées en 2022 a augmenté d'une dizaine de pour cent par rapport à 2021

    IMPRIMER

    D'Elise Legrand sur la Libre de ce 18 février, p. 12 :

    Près de 3 000 patients sont décédés par euthanasie en Belgique en 2022, un record

    Le nombre d’euthanasies déclarées a augmenté de 9,85 % par rapport à 2021.

    En 2022, 2 966 patients sont décédés par euthanasie, ressort-il des chiffres de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) publiés vendredi. Jamais autant d’euthanasies n’avaient été déclarées depuis l’entrée en vigueur de la loi dépénalisant la pratique, il y a vingt ans.

    Pour rappel, la loi du 28 mai 2002 permet à un médecin de réaliser une euthanasie à la demande du patient, à condition de respecter plusieurs critères. L’acte doit obligatoirement être pratiqué par un médecin (pas une infirmière ou une aide-soignante) et il ne peut en aucun cas s’agir d’un membre de la famille du patient. La demande d’euthanasie doit être formulée de manière volontaire, réfléchie, répétée et ne doit pas résulter d’une pression extérieure. Enfin, le patient doit présenter une pathologie grave et incurable, dont la souffrance physique ou psychique ne peut être apaisée.

    Avec 2 966 euthanasies en 2022, le chiffre a augmenté de 9,85 % par rapport à 2021. La proportion de décès par euthanasie déclarée en 2022 a été de 2,5 % (contre 2,4 % en 2021) de l’ensemble des décès dans notre pays.

    Concrètement, l’écrasante majorité (69,9 %) des patients décédés par euthanasie étaient âgée de plus de 70 ans, et 42,2 % avaient plus de 80 ans. L’euthanasie chez les patients de moins de 40 ans reste très peu fréquente (1,2 %). La moitié des euthanasies ont eu lieu à domicile (50,5 %), un chiffre en légère diminution par rapport à 2021.

    Le nombre d’euthanasies ayant lieu dans les maisons de repos ou de soins continue, lui, d’augmenter (16,4 %), alors que celles pratiquées dans les hôpitaux et les unités de soins palliatifs restent stables (31,8 %). Dans la grande majorité des cas (82,7 %), le médecin estimait que le décès du patient était prévisible à brève échéance.

    De plus en plus de francophones

    Concernant les affections, ce sont majoritairement des patients oncologiques (59,9 %) qui ont demandé l’euthanasie. En deuxième lieu vient le groupe de patients polypathologiques (19,6 %) - atteints de plusieurs affections chroniques. Puis des patients atteints de maladies du système nerveux (8,9 %), de l’appareil circulatoire (3,7 %) et de l’appareil respiratoire (3 %).

    Plus de deux tiers des demandes (70,4 %) ont été formulées en néerlandais, contre 29,6 % en français. Cette différence culturelle entre régions tend toutefois à s’amenuiser au fil des années. "Il y a clairement une tendance à la hausse des demandes francophones, analyse Jacqueline Herremans, avocate et membre de la CFCEE. Quand la loi est entrée en vigueur en 2002, on observait alors plus de 80 % de demandes néerlandophones." À noter également qu’au moins 61 patients résidant à l’étranger sont venus en Belgique pour recourir à l’euthanasie en 2022, pour la plupart (53) originaires de France, l’euthanasie dite "active" y étant toujours proscrite.

    Enfin, la Commission a estimé que toutes les déclarations reçues répondaient aux conditions essentielles de la loi. Aucune n'a donc été transmise au procureur du roi.

  • Synode : pourquoi une étape continentale ?

    IMPRIMER

  • Cantates BWV 22 et 23 de J.-S. Bach pour le Dimanche de la Quinquagésime

    IMPRIMER

    Au temps de Jean-Sébastien Bach, le dernier « dimanche-avec-cantate » avant le Carême, le 7ème dimanche avant Pâques, était appelé dimanche de la Quinquagésime (50ème jour avant Pâques), comme dans le calendrier liturgique traditionnel de l'Eglise catholique: avec le même récit évangélique ( en st Luc, 18, 31-43) illustré à Leipzig par deux cantates composées par le "Cantor" de Saint-Thomas : l'une, BWV 22 Jesus nahm zu sich die Zwölfe (Jésus prit avec lui les Douze) se chantait avant le sermon, l'autre, BWV 23 Du wahrer Gott und Davids Sohn (Toi Dieu véritable et Fils de David), après celui-ci.

    JPSC

  • "Seigneur, j’ai espéré en Ta miséricorde" (Introït du 7e dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    Introitus Introït
    Ps. 12, 6  
    DÓMINE, in tua misericórdia sperávi: exsultávit cor meum in salutári tuo: cantábo Dómino, qui bona tríbuit mihi. Ps. ibid., 1 Usquequo, Dómine, obliviscéris me in finem ? úsquequo avértis fáciem tuam a me ? V/. Glória Patri. Seigneur, j’ai espéré en Ta miséricorde : mon cœur sera transporté de joie à cause de Ton salut : je chanterai le Seigneur qui m’a comblé de biens et je célébrerai le nom du Seigneur Très-Haut. Ps. Jusques à quand, Seigneur, m’oublieras-Tu sans cesse ? Jusques à quand détourneras-Tu de moi Ta face. V/. Gloire au Père.
  • "Nous voilà invités à une offensive contre le mal, ni plus ni moins" (homélie pour le 7ème dimanche du T.O.)

    IMPRIMER

    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 7ème dimanche du Temps Ordinaire (archive du 23 février 2020) :

    Dieu veut que tous les hommes soient sauvés

    Nous voilà invités à une offensive contre le mal, ni plus ni moins. Jésus, le Fils de Dieu qui est venu dans le monde pour combattre les œuvres du diable, nous invite maintenant à prendre au sérieux le fait qu’il y a des gens qui peuvent nous détester, nous faire du mal, nous compter pour rien, nous voler, etc. Tout d’abord je voudrais dissiper un malentendu : il ne s’agit pas de subir le mal qui nous est fait sans protester. Jésus ne dit pas de ne rien faire si on nous frappe la joie droite, il dit de tendre l’autre joue. Qu’est-ce que cela veut dire ?

    Une histoire qui se passe dans la campagne du Vietnam peut nous le faire comprendre. Beaucoup de mes amis la connaissent déjà. Dans ce village on cultive le riz en terrasse dans des petites parcelles étagées qu’il faut alimenter en eau. Des paysans chrétiens s’aperçoivent que les voisins d’en-dessous ont percé la digue qui sépare les parcelles, afin que l’eau du dessus tombe dans leur rizière. Ils savent que l’évangile demande une attitude pacifique avec ceux qui nous font du tort, alors ils réparent la digue et continuent le voisinage comme si de rien était. Mais le vol d’eau se reproduit encore et encore, si bien que la famille chrétienne n’en peut plus et va trouver le pasteur pour lui dire que l’évangile, c’est invivable. Alors ils réfléchissent ensemble, et découvrent que c’est à autre chose que l’Esprit Saint les invite. Alors au moment de la corvée d’eau, avant de remplir leur rizière, ils remplissent la rizière de leurs ennemis du dessous, et puis seulement la leur. Les voleurs d’eau n’en croient pas leurs yeux. Comment ces gens peuvent-ils non seulement supporter le mal que nous leur faisons mais nous rendre un bien en retour ? Et un chemin s’est ouvert dans leur cœur, et ils se sont mis à changer de vie.

    Jésus ne nous demande pas de supporter le mal en silence, mais de le combattre avec la force du bien. Il nous dit même que nous devons être comme Dieu, être saints comme Dieu. Comme Dieu qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants. Pourquoi Dieu fait-il cela ? Pourquoi ne fait-il pas de différence entre les gens ? Parce qu’il ne se résigne pas à la perte du méchant (Ez 18,23). Il veut qu’il vive. « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1Tm 2,4). Notre premier réflexe face au méchant est de dénoncer et d’exclure. Dieu ne veut pas cela. Bien sûr, nous devons nous protéger si le mauvais est une menace pour notre vie, pour notre intégrité ou pour notre santé. Mais ce que Dieu veut c’est l’inclusion, la conversion, la persuasion, la bénédiction.

    La sainteté, ce n’est pas de se préserver du mal. C’est être actif contre le mal. Actif par la charité et par la prière. Actif et collaborateur de Dieu. Être son allié dans son combat pour acheminer le pécheur à la lumière. Et le Christ nous répondra : je vous donnerai la force pour remporter avec moi la victoire.

    Alors c’est sûr, l’ennemi, au début, va profiter de notre manière de répondre au mal par le bien. Mais à la longue il sera désarçonné et bouleversé intérieurement. S’il lui restait quelque raison pour être notre ennemi, voilà qu’il n’en aura plus d’autre que sa propre méchanceté qui lui sautera aux yeux toute pure, toute vilaine. Il pourra encore rester orgueilleux, refuser de la reconnaître, et ce sera notre souffrance, notre croix. Mais nous trouverons des forces pour la porter en considérant déjà notre triomphe, quand nous goûterons tous les deux, notre ennemi et nous, l’amour de notre Créateur, tout en voyant comment il a sauvé tout ceux que notre combat avait attristé ou brisé. Nous laisserons alors jaillir de nos cœurs une reconnaissance impossible à décrire, du genre de celle qu’on trouve chez le prophète Isaïe : « Voyez, c’est notre Dieu, en lui nous espérions pour qu’il nous sauve ; c’est le Seigneur, nous espérions en lui. Exultons, réjouissons-nous du salut qu’il nous a donné. » (Is 25,9)

  • China Aid a publié un nouveau rapport sur les persécutions contre les chrétiens en Chine en 2022

    IMPRIMER

    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Un nouveau rapport détaille les persécutions contre les chrétiens en Chine en 2022

    18/02/2023

    Le 14 février, China Aid a publié un nouveau rapport sur les persécutions contre les chrétiens en Chine en 2022 (Annual Persecution Report 2022). L’organisation décrit différentes formes de persécutions qui se sont maintenues l’an dernier dans le pays contre les communautés chrétiennes, dont les conséquences de la « sinisation » des religions et des réformes éducatives : « En 2022, China Aid a ressenti au quotidien l’escalade des persécutions du PCC contre les églises chrétiennes et les chrétiens en Chine continentale. »

    Selon le nouveau rapport annuel 2022 sur les persécutions (Annual Persecution Report 2022), publié le 14 février par l’organisation américaine China Aid, les chrétiens en Chine ont continué de subir différentes formes de persécution. Les 63 pages du rapport évoquent en particulier les conséquences de la « sinisation » des religions, des réformes éducatives et de nombreuses violations des droits, entre autres lois répressives votées par Parti communiste chinois (PCC).

    « En 2022, China Aid a ressenti au quotidien l’escalade des persécutions du PCC contre les églises chrétiennes et les chrétiens en Chine continentale, ce qui explique pourquoi les églises et les chrétiens en Chine sont devenus de plus en plus réticents à l’idée d’exposer au monde extérieur leurs expériences vécues de persécutions », a déclaré l’organisation, en expliquant notamment que les cadres du parti ont fait la promotion de la sinisation auprès des chrétiens, en les poussant à céder à l’idéologie et à la vision politique du président Xi Jinping.

    Appels à soutenir la « sinisation du catholicisme en Chine »

    Selon les critiques, la sinisation est une idéologie politique destinée à imposer des règles strictes à des sociétés basées sur les « valeurs socialistes fondamentales » et à développer des soutiens aux principaux dirigeants du PCC.

    Le 27 janvier 2022 à Pékin, dans un discours prononcé lors d’un symposium, Wang Yang, membre du Bureau politique du parti, a ainsi souligné la nécessité que les organisations religieuses adhèrent aux politiques mises en œuvre par le gouvernement. Selon le rapport de China Aid, Wang a ajouté que « les groupes religieux doivent unir la majorité des adhérents religieux autour du PCC et du gouvernement afin de forger une ‘énergie positive’ et d’aider à réaliser le ‘rêve chinois’ ».

    Le rapport note également que Wang a rencontré des responsables de l’Association patriotique des catholiques chinois (CPA) et de la Conférence des évêques catholiques chinois, le 23 août dernier, en sollicitant leur soutien pour la « sinisation du catholicisme en Chine ». Il a appelé les dirigeants à « rester résolument sur la bonne voie politique », à « soutenir fermement les dirigeants du PCC », à « résister spontanément à l’infiltration des forces étrangères », et à « utiliser la culture, la langue et les styles de communications chinois afin d’interpréter et étudier les canons religieux ».

    Démolitions d’églises en Chine en 2022

    L’organisation américaine révèle également des détails alarmants sur les méthodes employées par le parti et ses dirigeants pour réprimer le christianisme et sa pratique dans le pays. Les cadres du PCC auraient notamment entrepris des démolitions d’églises à travers la Chine en 2022. Ainsi, en août 2022, l’église gothique de Beihan, dans le diocèse catholique de Taiyuan, a d’abord été rasée, et le clocher de 40 m de haut toujours debout a été dynamité.

    En juin 2022, alors que Mgr Dong Baolu avait refusé de rejoindre le système patriotique dirigé par l’État, son église de Shijiazhuang, dans la province du Hebei, a également été démolie par les autorités communistes.

    Le rapport souligne aussi que l’an dernier, des églises et des centres chrétiens, y compris catholiques, ont été démolis à Dalian, Jiangxi, Tongguan, Shaanxi et dans d’autres provinces. China Aid a également accusé les autorités chinoises de « fabriquer des preuves dans le but de détenir, arrêter et condamner des responsables religieux et des fidèles » dans leurs efforts pour réprimer le christianisme.

    Des responsables religieux détenus et des célébrations interrompues

    Par ailleurs, selon le rapport, « les gouvernements provinciaux et locaux ont détenu des responsables chrétiens et des fidèles chinois dans toute la Chine. Les autorités carcérales ont refusé à beaucoup de ces détenus la visite d’un avocat et tout contact avec leur famille ».

    Les détenus n’auraient pas non plus eu accès aux soins et auraient subi « des peines disproportionnées ». D’autres prisonniers chrétiens ont été détenus durant de longues périodes sans procès, et d’autres affaires ont été retardées à plusieurs reprises.

    Une autre accusation mentionnée par le rapport porte sur la disparition forcée de membres du clergé et de personnes laïques. L’organisation cite notamment les disparitions inexpliquées de Mgr Joseph Zhang Weizhu du diocèse de Xinxiang, de Mgr Shao Zhumin du diocèse de Wenzhou, de Mgr Dong Baolu de l’Église « souterraine » de Shijiazhuang et d’une dizaine de prêtres du diocèse de Baoding.

    Selon le rapport, les responsables du PCC ont aussi utilisé des raids, des amendes et des privations de droits afin de réprimer la minorité chrétienne. Ils ont été accusés d’avoir interrompu des célébrations, des baptêmes, des pèlerinages et même des liturgies en ligne afin d’intimider la population chrétienne locale. Les services bureaucratiques chinois ont aussi utilisé de lourdes amendes contre des responsables chrétiens et à des propriétaires louant des sites pour des célébrations afin de décourager les gens de se rassembler pour prier.

    En janvier 2022, Huang Yuanda, un chrétien de l’église de Xunsiding à Xiamen, a ainsi été condamné à verser une amende de 100 000 yuans (environ 13 665 euros) par le Bureau des Affaires ethniques et religieuses du district de Xiamen Siming pour avoir loué une maison à l’usage d’une école.

    Informations religieuses en ligne et contrôle des finances

    Le rapport de China Aid a également révélé des lois et régulations votées par le PCC en vue de contrôler les informations en ligne. Des « Mesures administratives pour les services d’information religieuse sur Internet » ont ainsi été mises en œuvre en mars 2022, avec notamment des formations comprenant « les lois et réglementations liées aux Affaires religieuses, au Code civil, à la Loi sur la sécurité nationale, à la loi sur la cybersécurité, mais aussi la pensée de Xi Jinping sur l’État de droit la Constitution et les ‘valeurs fondamentales socialistes’ ».

    Selon l’organisation, le parti s’est aussi efforcé de contrôler les finances des organisations religieuses et les tendances religieuses des étudiants. Le rapport révèle notamment que des étudiants ayant demandé à étudier à l’étranger dans d’autres institutions chrétiennes n’ont pas pu obtenir de passeport auprès des autorités : « Dans de cas où des candidats ont déposé une demande de passeport pour étudier à l’étranger dans des institutions chrétiennes, les agents du gouvernement ont refusé leur dossier sous le prétexte de la prévention sanitaire contre le Covid. »

    (Avec Ucanews)

  • Monseigneur Delville réagit à la publication de la brochure "Rendons l'Eglise au peuple de Dieu!"

    IMPRIMER