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  • Comment évangéliser aujourd'hui ? Les réponses du Club des Hommes en noir

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Quelle est la nécessité de l'évangélisation ? Comment s'inspirer des missionnaires pour évangéliser aujourd'hui ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence, les abbés Barthe et Guelfucci, le père Thomas et Jean-Pierre Maugendre.

  • Le Pape François plus résolu que jamais à mettre en œuvre ses mesures concernant la messe

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    De Christopher Lamb sur The Tablet via Il Sismografo :

    La détermination d'acier du Pape François à mettre en œuvre ses réformes critiques de la messe

    Le pape François est prêt à faire face à ceux qui continuent à promouvoir une Église dans l'Église.

    Le nouveau renforcement des restrictions sur la célébration de la messe d'avant Vatican II vise un petit nombre d'évêques américains qui ont cherché des échappatoires juridiques pour bloquer le retour à l'unité liturgique.

    Plus tard dans le mois, le pape François marquera une décennie depuis son élection comme évêque de Rome. À l'approche de cet anniversaire, il a offert un rappel frappant de ce qui est en jeu dans la mise en œuvre des réformes au cœur de ce pontificat. Le 21 février 2023, un rescrit papal - une réponse du pape à une question - a confirmé qu'un évêque doit obtenir une dispense du Saint-Siège s'il souhaite autoriser la célébration de la messe dans une église paroissiale de son diocèse sous sa forme antérieure au concile Vatican II, ou s'il veut ériger des paroisses personnelles dédiées aux liturgies préconciliaires.

    Le rescrit, signé par le préfet du dicastère du culte divin, le cardinal Arthur Roche, originaire du Yorkshire, approuvé par François un jour plus tôt, confirme également que les prêtres nouvellement ordonnés ont besoin de l'approbation de Rome pour célébrer la messe en utilisant le missel de 1962. Les réformes du concile Vatican II constituent les fondements de ce pontificat et François a qualifié d'"irréversible" le chemin de la réforme liturgique entamé par le concile. Bien qu'il autorise certaines exceptions, le dernier acte juridique souligne la ferme détermination du pape François à faire en sorte que les livres liturgiques promulgués par les papes Paul VI et Jean-Paul II soient ce que ces papes et les pères du Concile voulaient qu'ils soient : l'expression unique du culte dans le rite romain.

    Mais le rescrit met également en évidence la résistance à laquelle François a été confronté dans la mise en œuvre de ses réformes. Cette décision était nécessaire car certains membres de l'Église, principalement aux États-Unis, restent profondément opposés à la vision de François et ont cherché à créer une confusion juridique afin de bloquer ses réformes. La lettre apostolique Traditionis Custodes publiée par le pape le 16 juillet 2021 a réimposé des restrictions sur les liturgies antérieures à Vatican II que le pape Benoît XVI avait levées en 2007 avec sa décision Summorum Pontificum. Le pape Paul VI, qui a supervisé la réforme de la liturgie, avait prévu que l'ancienne forme du rite ne serait célébrée que par les prêtres âgés et malades.

    Dans une lettre accompagnant Traditionis Custodes, François a déclaré que les concessions accordées par Jean-Paul II puis par Benoît XVI avaient été "exploitées" par les traditionalistes pour "encourager les désaccords" dans l'Église et "l'exposer au péril de la division". Il fait référence à la façon dont les dirigeants traditionalistes avaient encouragé la célébration de la messe avec le Missel de 1962, un phénomène dans le monde catholique anglophone. À un moment donné, 21 des 70 paroisses du diocèse d'Arlington aux États-Unis offraient les liturgies pré-Vatican II, tandis que The Tablet a rapporté les divisions causées à Ledbury, Herefordshire (2021) et à Blackfen, sud-est de Londres (2009) lorsque la liturgie préconciliaire a été imposée à ces deux paroisses. Une source ecclésiale basée à Rome m'a dit que le pape François s'était inquiété de la manière dont l'ancienne forme de la liturgie était utilisée pour saper l'unité dans les années qui ont suivi son élection.

    Les restrictions que François a imposées à la célébration de la messe d'avant Vatican II, a souligné la source, étaient principalement destinées à empêcher qu'elle ne devienne un "club" ou ne soit utilisée pour créer une "église alternative". Traditionis Custodes cherche à empêcher la création d'une Église parallèle en veillant à ce que les messes de la forme pré-conciliaire ne soient pas célébrées dans les églises paroissiales et à ce que les évêques consultent Rome avant que les prêtres nouvellement ordonnés soient autorisés à célébrer l'ancienne forme de la liturgie. Les directives de suivi, publiées par le cardinal Roche en décembre 2021, stipulent que le bureau de liturgie du Saint-Siège doit accorder des dispenses avant que l'une ou l'autre de ces mesures puisse être prise. Mais plusieurs évêques et avocats canoniques des États-Unis ont cherché des moyens d'éviter la mise en œuvre des nouvelles lois. Ils ont fait valoir que le canon 87 du code de droit canonique, qui donne à un évêque le droit de dispenser les croyants de son diocèse des "lois disciplinaires universelles et particulières", s'appliquait à la législation papale. Cette approche a été adoptée par les archevêques Alexander Sample à Portland, Oregon, et Samuel Aquila à Denver, ainsi que par l'évêque Glenn Provost à Lake Charles, Louisiane et l'évêque Thomas Paprocki à Springfield, Illinois.

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  • 18 mars : pèlerinage en l'honneur de saint Joseph de Bruxelles à Leuven (FSSP)

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    La Paroisse des Saints Jean et Étienne « aux Minimes » vous invite au Pèlerinage en l’honneur de saint Joseph :

    Samedi 18 mars 2023 de Bruxelles à Leuven

    Pèlerinage en l’honneur de saint Joseph pour les hommes (à partir 18 ans) :

    « Serviteur prudent et fidèle », 

    organisé par la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre

    Au programme :

    - Messe à 8h à l'église des Saints-Jean-et-Etienne aux Minimes (62 rue des Minimes, 1000 Bruxelles).

    - Puis rendez-vous à la gare de Bruxelles-Central pour prendre le train jusque Zaventem. De là, marche jusque Leuven (+- 20km), avec chapelets, chants, enseignements, confessions. Retour en train jusque Bruxelles.

    Inscription obligatoire par mail à fsspbru@gmail.com

    www.fssp.be

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  • L'importance et la pratique de l'avortement en Belgique (rapport 2020-2021)

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    Institut Européen de Bioéthique

    Rapport avortement 2020-2021 en Belgique : note de synthèse

    16.702 avortements ont été déclarés en 2021 en Belgique d’après le nouveau rapport de la Commission nationale d’évaluation de l’interruption volontaire de grossesse (ci-après “la Commission”). On note une légère hausse par rapport à 2020 où la Commission avait recensé 16.585 avortements déclarés. (...) Cependant, si on ajoute à ce chiffre le nombre de femmes belges qui ont recouru à l’avortement aux Pays-Bas (371) et les déclarations d’avortements introduites trop tard et qui ne sont pas comptabilisées (157), on obtient 17.095 avortements pour 2021. Ces chiffres sont à prendre avec un certain recul car la Commission souligne qu’elle est « tributaire des données qui lui sont fournies ».

    Rapport de la Commission nationale d’évaluation de l’interruption volontaire de grossesse

    (Note de synthèse de l'Institut Européen de Bioéthique)

    2020-2021

    16.702 avortements ont été déclarés en 2021 d’après le nouveau rapport de la Commission nationale d’évaluation de l’interruption volontaire de grossesse (ci-après “la Commission”). On note une légère hausse par rapport à 2020 où la Commission avait recensé 16.585 avortements déclarés. Cependant, si on ajoute à ce chiffre le nombre de femmes belges qui ont recouru à l’avortement aux Pays-Bas (371) et les déclarations d’avortements introduites trop tard et qui ne sont pas comptabilisées (157), on obtient 17.095 avortements pour 2021. Pour 2021, cela correspond à 7.8 femmes (1) pour 1000 femmes en âge de procréer qui ont eu recours à l’avortement. La province du Hainaut (9,9) et la région de Bruxelles (10,4) affichent le taux d’avortement le plus élevé. Ces chiffres sont à prendre avec un certain recul car la Commission souligne qu’elle est « tributaire
    des données qui lui sont fournies ».

    Les raisons du recours à l’avortement

    Un quart des femmes (4 687) ayant avorté en 2021 ont expliqué leur démarche par le fait que «la grossesse n’(était) pas souhaitée ». Ce chiffre - le plus important évoqué dans les raisons personnelles qui conduisent à un avortement - est intéressant à rapprocher de l’état civil des femmes ayant recours à l’avortement. En 2021, 60% d’entre elles sont célibataires ce qui peut expliquer que la grossesse n’est pas souhaitée et illustre aussi l’importance de la stabilité d’un couple pour accueillir un enfant.

    Par ailleurs, 3 210 (13.6%) femmes déclaraient pour leur part avoir une « famille complète ». A noter que 9 avortements ont été pratiqués entre 2020 et 2021 en raison du sexe de l’enfant(hors contexte médical).

    À la suite de la nouvelle loi du 15 octobre 2018 qui supprimait la condition de détresse chez la femme, la Commission précise dans le document d’enregistrement d’un avortement que le médecin n’est plus tenu d’en mentionner les raisons. Or, c’est une interprétation de la Commission que d’associer la condition de détresse à la mention d’une raison pour l’avortement. La Commission est chargée par la loi d’évaluer la pratique de l’avortement dans le pays, et de ce fait est en droit de demander au médecin d’indiquer la ou les raisons qui ont amené la femme à avorter.

    Ainsi, plus de 600 déclarations d’avortement n’ont mentionné aucune raison permettant de comprendre le choix de la femme. Il est dès lors difficile de poser un juste diagnostic sur les circonstances qui ont poussé les femmes à avorter. De nombreux centres rapportent que les « problèmes socio-économiques », les « difficultés familiales importantes », des « situations administratives irrégulières » ou des « situations psychosociales complexes » sont à l’origine de beaucoup de demandes d’avortement.

    Ces situations appellent plus de temps et de moyens pour éclairer le choix de la femme. Or, les centres proposent de raccourcir le délai de réflexion à 48h et d’allonger le délai pour avorter sans raison médicale jusqu’au deuxième trimestre.

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  • Inde : les chrétiens du Chhattisgarh demandent protection contre les violences brutales dont ils sont l'objet

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les chrétiens du Chhattisgarh demandent protection contre les violences dans le centre de l’Inde

    02/03/2023

    Le 23 février, une délégation du forum œcuménique EUF (Ecclesia United Forum) a rencontré le ministre en chef de l’État central du Chhattisgarh, Bhupesh Baghel, afin de lui demander de protéger les communautés chrétiennes locales face aux violences. Le père Johnson Thekkadayil, membre de la délégation et basé au Chhattisgarh, explique qu’ils ont appelé à prendre des « mesures immédiates » contre « les attaques brutales ciblant les chrétiens, en particulier dans les régions indigènes ».

    Des chrétiens de Delhi, le 30 mars 2018, le jour du Vendredi Saint.

    Les chrétiens de l’État central du Chhattisgarh ont à nouveau appelé, leur ministre en chef, Bhupesh Baghel, à les protéger alors que plusieurs centaines de chrétiens indigènes de la région continuent de vivre dans la forêt par crainte des violences.

    Une délégation du forum œcuménique EUF (Ecclesia United Forum) a rencontré Bhupesh Baghel le 23 février afin de lui demander de prendre des « mesures immédiates », explique le père Johnson Thekkadayil, qui vit au Chhattisgarh. « Les attaques brutales ciblant les chrétiens du Chhattisgarh, en particulier dans les régions indigènes, se poursuivent toujours à un rythme soutenu », ajoute-t-il.

    Les chrétiens de la région de Bastar, majoritairement Adivasis (indigènes), ont subi une vague de violences sans précédent, sous la forme de boycotts sociaux, d’attaques et d’expropriation territoriale. La situation au cours des six derniers mois a forcé plus d’un millier d’entre eux à fuir de chez eux par sécurité.

    Le gouvernement de l’État, dirigé par le parti de l’opposition du Congrès, affirme protéger la laïcité mais les responsables chrétiens de la région estiment qu’il ne protège pas suffisamment les chrétiens. Le gouvernement, de son côté, assure que son administration a rétabli la paix dans la région et que les chrétiens qui avaient pris la suite sont rentrés chez eux. Il affirme également avoir agi fermement contre les coupables.

    « Ils ne peuvent rentrer chez eux par peur d’être attaqués »

    Selon les responsables chrétiens du Chhattisgarh, l’action des autorités locales reste inadaptée. « Plusieurs centaines de chrétiens survivent toujours dans la nature sans nourriture, sans toit ni vêtements. Ils ne peuvent rentrer chez eux par peur d’être attaqués et tués », ajoute le père Thekkadayil. « Les églises sont maintenues fermées. Certains disent même que la police ne permet pas aux chrétiens de se rassembler chez eux pour prier », poursuit-il.

    « Des chrétiens sont toujours chassés, torturés et mutilés dans cette région indigène, et ils sont menacés afin de les pousser à renoncer à leur foi dans le Christ », a affirmé la délégation chrétienne dans sa déclaration adressée au ministre en chef. Les chefs de villages « leur imposent ce qu’ils doivent croire, où ils doivent travailler, vivre et aller », a ajouté la délégation dans son communiqué, en dénonçant une atteinte aux droits fondamentaux et constitutionnels des villageois chrétiens.

    « Des femmes et des enfants sont déshabillés de force et agressés » pour avoir enfreint leurs interdictions, a ajouté la délégation. « Les chrétiens n’ont pas le droit d’enterrer leurs morts. Les attaquants déterrent les corps et forcent les chrétiens à les emmener hors de leurs terres et de leurs villages. Ils seraient aussi forcés de consommer de l’alcool et de participer à des pratiques superstitieuses. »

    Les chrétiens forment 2 % de la population du Chhattisgarh sur 30 millions d’habitants

    Selon le communiqué, des commerçants sont également interdits de vendre de la nourriture, des médicaments et autres produits aux chrétiens. « Des chrétiens n’ont pas non plus le droit de puiser de l’eau dans les puits publics », ont poursuivi les responsables chrétiens du Chhattisgarh. « Les églises et les maisons chrétiennes sont attaquées, pillées et démolies avec des bulldozers. Les documents fonciers des chrétiens sont volés et brûlés », ont-ils affirmé. Selon eux, des chrétiens indigènes sont aussi arrêtés et envoyés en prison sans aucun fondement, « et peu d’entre eux ont été libérés au bout de plusieurs semaines, sans explication ». « Les chrétiens au Chhattisgarh sont devenus des réfugiés dans leur propre État, et ils continuent de vivre dans la peur. »

    Le père Thekkadayail confie que le ministre en chef lui a assuré son soutien pour la défense de la paix et de l’harmonie dans la région. Le 2 janvier, Mgr Victor Henry Thakur, archevêque de Raipur, a également appelé le ministre en chef à protéger les chrétiens après une attaque contre l’église du Sacré-Cœur dans le district de Narayanpur. Une foule a tout détruit à l’intérieur de l’édifice, dont un crucifix.

    Les chrétiens représentent moins de 2 % de la population locale sur plus de 30 millions d’habitants, dont une majorité d’hindous et de religions indigènes.

    (Avec Ucanews)

  • Wokisme, relativisme, islam, Nietzche : Thibaud Collin aborde 4 questions sur notre monde

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    D'Academia Christiana (sur youtube) :

    Victor Aubert reçoit Thibaud Collin, philosophe et essayiste français, spécialiste des questions de philosophie morale et politique. Durant cet entretien, ils évoquent quatre questions sur notre monde : le wokisme, le relativisme, l'islam et Nietzsche. 

  • Basilique du Sacré-Coeur (Koekelberg), 11 mars : Renouvellement de la Consécration de la Belgique aux Coeurs Unis de Jésus et de Marie

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  • Des médecins déficients à l'hôpital de campagne catholique

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    De George Weigel sur First Things :

    DES MÉDECINS DEFICIENTS À L'HÔPITAL DE CAMPAGNE CATHOLIQUE

    2 mars 2023

    L'image du Pape François de l'Eglise vue comme un "hôpital de campagne", soignant les blessés sur les champs de bataille sociaux et culturels d'aujourd'hui, résonne chez les catholiques du monde entier. L'image évoque une Église qui vit le commandement du Seigneur dans Matthieu 25 de servir le plus petit de ses frères, et les exemples de cela abondent.  

    L'Église soigne les blessures de ceux qui ont été abandonnés sur les Verdun et les Iwo Jima de la révolution sexuelle. C'est ce que font les catholiques lorsqu'ils fournissent du personnel et soutiennent financièrement les centres de crise pour les femmes enceintes, dont les principaux clients sont des femmes en souffrance abandonnées par des hommes irresponsables. Le Projet Rachel, un programme paroissial au service des femmes et des hommes souffrant de traumatismes post-avortement, est un merveilleux exemple de l'Église comme hôpital de campagne.

    L'Église soigne les blessures de ceux qui luttent pour s'en sortir dans une économie en mutation rapide, en offrant à la fois une aide matérielle et une formation aux compétences qui permettront aux laissés-pour-compte d'entrer dans les réseaux de production et d'échange où la richesse est créée et distribuée.

    L'Église soigne les blessures de ceux qui sont dépendants des poisons du jour - opioïdes et autres drogues, alcool bon marché et sexe en ligne bon marché - et les aide à découvrir le chemin de la véritable liberté.

    Et bien sûr, l'Église soigne les blessures les plus profondes de nos frères et sœurs en leur offrant la médecine curative de l'Évangile et l'amitié avec le Seigneur Jésus-Christ, le Médecin Divin.

    Des mises en garde ont été émises à propos de l'image de l'hôpital de campagne car, mal utilisée, elle peut suggérer que l'Église se contente de panser les plaies au lieu d'offrir un remède à ce qui a causé ces plaies en premier lieu. Ces mises en garde n'étaient pas déplacées. Aujourd'hui, cependant, un danger encore plus grave est apparu. Grâce à l'utilisation - que certains qualifieraient de "détournement" - du "processus synodal" mondial pour promouvoir des programmes incompatibles avec la foi et la pratique catholiques, le défi pastoral consistant à ancrer la synodalité dans la vérité s'est transformé en une véritable menace pour l'unité de l'Église et la proclamation de l'Évangile dans son intégralité.

    Ou pour reprendre l'image d'un ami : L'Église catholique d'aujourd'hui est un hôpital de campagne et certains des médecins de triage, plutôt que de soigner les blessés, insistent pour que l'hôpital ne dise plus aux gens que les mines terrestres vous tueront.   

    L'image ne devrait pas nécessiter beaucoup de déballage.

    Les médecins de triage sont les évêques, qui ont fait le serment solennel d'enseigner ce qui est spirituellement vivifiant et de détourner leur peuple de ce qui est spirituellement mortel, vérités connues par la révélation et la raison. Pourtant, certains évêques ont suggéré que l'Église enseigne (et a enseigné) faussement l'amour humain, l'identité sexuelle, les dispositions nécessaires pour recevoir dignement la sainte communion, ou l'impératif d'être une Église eucharistiquement cohérente - une Église de pécheurs qui cherchent l'absolution du péché grave avant de recevoir le corps et le sang du Seigneur. Et cela est analogue aux médecins de triage dans un hôpital militaire de campagne qui négligent les blessés tout en débattant de la question de savoir si le fait de marcher allègrement sur une mine terrestre, de s'exposer imprudemment à un feu nourri ou de refuser un équipement de protection au combat est mauvais pour la santé.   

    Les médecins de triage déserteurs de l'hôpital de campagne catholique ont cependant rendu service. Car ils ont démontré que la question fondamentale dans l'Église aujourd'hui est la réalité de la révélation divine et son autorité contraignante dans le temps. Dieu a-t-il révélé des vérités sur ce qui fait une vie juste, le bonheur et, finalement, la béatitude ? Si oui, ces vérités nous lient-elles aujourd'hui comme elles l'ont fait lorsqu'elles ont été révélées pour la première fois et enregistrées dans l'Écriture ou la tradition de l'Église ? Lorsque le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, a déclaré en septembre dernier qu'il envisageait qu'une "Église différente" émerge du processus synodal mondial, que voulait-il dire exactement ?

    Différente comment ? Une Église qui est à l'aise avec une idée unitaire de Dieu ? Une Église avec cinq sacrements au lieu de sept ? Des exagérations, dites-vous ? D'accord, et pourquoi pas une Église qui rejette l'idée biblique de la personne humaine ? Si les vérités doctrinales et morales affirmées comme telles dans le Catéchisme de l'Église catholique sont ouvertes au débat et au "discernement synodal" (comme l'ont suggéré avec une admirable candeur, sinon une acuité théologique, le cardinal Jean-Claude Hollerich, S.J., rapporteur général du Synode 2023, et le cardinal Robert McElroy de San Diego), où s'arrête le cliquet du "discernement" ? Comment s'arrête-t-il ? Et pourquoi les propositions émanant de ce "discernement" correspondent-elles uniformément à l'agenda raté de Catholic Lite au cours des cinquante dernières années ?

    Certains évêques, y compris la grande majorité de l'épiscopat allemand, peuvent souhaiter être des médecins de triage débattant de la létalité des mines terrestres. Les parties vivantes de l'Église mondiale pensent qu'il s'agit là d'une grave abdication de la responsabilité d'un guérisseur envers les blessés.

    La chronique de George Weigel est syndiquée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver. 

    George Weigel est Distinguished Senior Fellow du Ethics and Public Policy Center de Washington, D.C., où il est titulaire de la chaire William E. Simon en études catholiques.

  • Liège, église du Saint-Sacrement: conférence de Carême le samedi 11 mars 2023 à 15h00

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  • Les deux papes : le pape François et le pape Bergoglio. Crise, renouveau ou déclin ?

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    Lu sur Il Sismografo :

    Les deux papes : le pape François et le pape Bergoglio. Crise, renouveau ou déclin ?

    Comment faire le bilan des dix années d'un pontificat souvent illisible et indéchiffrable ? Comment interpréter les nombreux silences et ambiguïtés en dehors du circuit médiatique ? D'où partir pour ne pas perdre le chemin de la plus grande vérité possible comme y invite la doctrine catholique ?

    Faire le bilan des 10 ans de pontificat (le lundi 13 mars marquera cet anniversaire), est un défi exigeant car il faut avant tout faire la synthèse d'innombrables, de milliers d'événements, de textes et de gestes, très complexes et contradictoires. Pour l'instant, nous ne parlons que de ce qui est public et vérifiable. Un jour, dans un avenir lointain, apparaîtront des événements et des textes du Magistère qui sont ignorés aujourd'hui. Les historiens se chargeront donc de cette tâche très exigeante.  Aujourd'hui, nous ne pouvons que chroniquer, raconter, un magistère pontifical vécu de près, connaissant beaucoup de nouveautés, de surprises, mais aussi pas mal de perplexités et de doutes.

    Il y a des différences entre l'Église de 2013 et celle d'aujourd'hui, mais pour la plupart, ces différences concernent l'exercice du ministère pétrinien. C'est la véritable nouveauté de cette décennie, car sinon, les problèmes et les limites, les attentes et les inconnues qui existaient déjà au moment de la démission de Benoît XVI sont toujours là, comme avant. Au contraire, entre-temps, de nouveaux problèmes sont apparus, certains très délicats, au point de montrer un horizon de l'Église plein d'inconnues, parfois très sombre.

    Ces dix années ne sont pas faciles à lire. Dans de nombreux passages, la papauté est illisible. En Argentine, on dit du pape François, en référence à cette difficulté, que l'archevêque émérite de Buenos Aires "met la flèche à gauche mais tourne à droite et vice versa". À Rome, à la Curie, on dit en termes moins tranchants : "c'est une personne très imprévisible".

    La fin de l'envoûtement

    Dix ans après le début du pontificat, l'Église est clairement confrontée à deux papes : d'une part le pape François et d'autre part le pape Bergoglio. Tout bilan, strict et véridique, non célébratif, non propagandiste, aussi équilibré que possible, doit tenir compte de cette réalité complexe qui a fortement secoué la gouvernance de l'Église catholique au cours des cinq dernières années.

    Le Pontife a reproposé un modèle monarchique de fer pour la direction de l'Église, et même dans les plus petites choses, il a glissé son profil personnel autoritaire, décisionnel et péremptoire, connu depuis des décennies.

    Pourquoi avons-nous dit " les cinq dernières années " ? Parce que la rupture du charme bergoglien a commencé au Chili, en janvier 2018, lors d'un voyage dévastateur. Il a trouvé un pays qui n'était pas comme il le pensait en ayant choisi de croire ses plus hauts informateurs sur le terrain. Et il s'est donc trompé de manière flagrante dans son approche du drame de la pédophilie, au point d'aller jusqu'à demander publiquement aux victimes de " présenter les preuves ". Après la visite au Chili, mais aussi dans d'autres pays d'Amérique latine, tout s'est terriblement compliqué pour le pape, au point qu'il n'est jamais retourné dans la région, sauf pour les JMJ/2019 à Panama.

    Le pape médiatique et le pape souverain

    Chaque jour durant ces cinq années, la césure du pontificat, la cohabitation de deux papes : François et Bergoglio, est devenue de plus en plus évidente.
    - Le premier est un pape médiatique, très gonflé par une certaine presse et des cercles journalistiques spécifiques, mais il reste un grand leader populaire, avec un charisme pertinent sur la place publique, bien qu'au service de l'Évangile, fier de faire de la politique. (...)
    - Le second est un pape souverain, souverain par excellence, détenteur de tout pouvoir, très disposé à la raison d'État, autoréférentiel et en défense permanente contre les loups qui assiègent le trône et les complots des courtisans. Depuis sa forteresse de Santa Marta, il contrôle tout, tandis qu'au Vatican, pas une feuille ne bouge sans son consentement.

    Ce ne sont pas des réalités totalement superposées. Parfois, elles coïncident. Souvent, cependant, elles sont différentes, voire une figure finit par contredire l'autre, précisément parce que le Pontife François n'est pas toujours en phase avec le Pontife Bergoglio. La douceur, l'affabilité et le génie communicatif de François ne correspondent pas toujours à la façon dont il agit, légifère, donne des ordres et utilise les instruments du pouvoir.

    Un bilan sérieux et honnête de ces dix années devrait aborder cette double réalité, sinon il ne serait pas possible d'appréhender l'ensemble du pontificat avec équilibre dans la vérité.

  • Un entretien exclusif avec le pape sur Tertio et Cathobel

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    Entretien exclusif avec le pape François 

    Pour le dixième anniversaire de son pontificat, le pape François a accepté de répondre aux questions d’Emmanuel Van Lierde. Dans la première partie de cet entretien exclusif Tertio Cathobel, François aborde la paix en Ukraine et la situation en RD Congo, mais aussi l’état de l’Eglise.

    On pourra lire également : Dans les coulisses de l’entretien Tertio/ Dimanche avec le pape François

  • Vermeer : plus catholique qu'on ne le pense

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    D'Erik De Smet sur Kerknet :

    Le secret catholique de Johannes Vermeer

    27 février 2023

    Johannes Vermeer était plus catholique qu'on ne le pense, affirme le commissaire de l'exposition Vermeer du Rijksmuseum d'Amsterdam, qui affiche complet.

    L'influence de la foi catholique sur Johannes Vermeer (1632-1675), protestant à l'origine, est plus importante qu'on ne l'a toujours pensé. C'est ce que conclut Gregor J.M. Weber, l'un des commissaires de l'exposition Vermeer au Rijksmuseum d'Amsterdam, dans son livre Johannes Vermeer. Foi, lumière et réflexion.

    Cette suspicion n'est pas nouvelle. Il y a quelques années, les jésuites néerlandais Dries van den Akker et Paul Begheyn ont écrit un livre sur Vermeer et sa relation avec les jésuites de Delft. Un travail pas simple, car malgré sa réputation renommée, nous ne savons pratiquement rien du peintre de Delft. Seuls les actes notariés mentionnent son nom. Sa biographie consiste en grande partie en conjectures et en suppositions.

    Un mariage qui ne va pas de soi

    Les faits. Pour épouser une jeune fille catholique, Vermeer, baptisé dans l'Église protestante, a dû passer à la foi catholique et se familiariser avec la doctrine catholique. Le mariage a été béni le 20 avril 1653 par le jésuite Johannes Vermeij, peut-être dans une grange ou une maison de Schipluiden, car les catholiques n'étaient pas autorisés à professer ouvertement leur foi. Le mariage n'allait pas de soi : Johannes était issu de la petite bourgeoisie, sa femme Catharina Bolnes d'une famille riche et catholique pratiquante. Après le mariage, Vermeer, alors âgé de 20 ans, et sa femme sont allés vivre chez sa belle-mère et sont devenus voisins des jésuites à Delft.

    Mais Vermeer est-il devenu un fervent catholique ? Sur ce point, les avis sont partagés.

    Par son mariage, le peintre est sans doute entré dans un milieu catholique.
    Dans sa maison était suspendu un crucifix (à l'époque un signe manifeste de l'"ancienne" foi) et il possédait des tableaux catholiques. Deux de ses fils portent le nom de saints catholiques : François et Ignace. Son fils aîné Johannes nourrissait le désir de devenir prêtre, et son petit-fils Aegidus, fils de sa fille Maria, a été ordonné prêtre. 

    La foi catholique se reflète-t-elle également dans les œuvres de Vermeer ?

    Le Christ dans la maison de Marthe et Marie (1655, National Galleries of Scotland, Edinburgh) est l'une des rares œuvres ayant un thème religieux. Le peintre s'est rendu célèbre avec des scènes calmes et intimes, où souvent les jeunes femmes sont prises, pour ainsi dire, dans des actions quotidiennes. Progressivement dans sa carrière, le maître de Delft a également développé une maîtrise particulière de la lumière.

    Selon Gregor J.M. Weber, c'est chez les jésuites que Vermeer a rencontré pour la première fois la camera obscura, un outil permettant de reproduire fidèlement la réalité sur la toile.

    La lumière et l'optique jouent un rôle très important dans la littérature dévotionnelle des Jésuites.
    Ils utilisent l'appareil photo comme modèle pour la perception de la lumière divine. Vermeer a également conçu des thèmes jésuites dans les scènes de la vie quotidienne.

    Sa Femme à la balance (1662-64, National Gallery of Art, Washington) montre en arrière-plan un tableau représentant le Jugement dernier, dans lequel les âmes de tous sont pesées. La jeune femme fait de même avec sa balance. Mais que pèse-t-elle ? De l'or ? Non, rien du tout. La femme attend que la balance atteigne l'équilibre, symbole d'une vie tempérée et d'un jugement mesuré. Le contraste entre les valeurs terrestres et célestes, le clair et l'obscur, est également caractéristique de la littérature dévotionnelle jésuite. La pesée représente le discernement.

    Aujourd'hui, on considère l'Allégorie de la foi (1671-1674, Metropolitan Museum of Art, New York) comme l'œuvre la moins convaincante de Vermeer, mais c'était l'un des tableaux les mieux payés vendus après sa mort. Elle est pleine de symboles catholiques. Vermeer peint une pièce domestique avec une grande crucifixion. La jeune femme, avec son pied sur le globe, symbolise la foi. Un rideau, comme dans d'autres œuvres de Vermeer, semble nous donner un aperçu de quelque chose d'intime. Le plus grand mystère réside dans le globe en verre réfléchissant comme symbole au plafond. Une telle sphère apparaît également dans un livre jésuite de 1636. Cela indique que Vermeer avait une connaissance approfondie de leurs idées spirituelles.

    Considérez le silence et l'intimité, et surtout la lumière dans les œuvres de Vermeer comme des thèmes religieux. La merveille de Dieu se révèle dans le monde qui nous entoure. Il s'agit sans aucun doute d'un thème catholique. Dans ce monde matériel, qui se laisse lire comme une "seconde Bible", Dieu était aussi présent que dans les saintes écritures", écrit l'historien Aart Aarsbergen dans une récente biographie du maître. 

    Mais qu'en est-il de la célèbre Fille à la boucle d'oreille en perle ? L'œuvre la plus célèbre de Vermeer est sans aucun doute la Jeune fille à la perle (1665, Mauritshuis, La Haye), qui est devenue au cours des dernières décennies la "Joconde du Nord". Il s'agit d'un portrait plutôt modeste d'une jeune Hollandaise très ordinaire, mais qui présente un attrait inimaginable et une maîtrise magistrale de la lumière. Dans le film à succès de 2003 Girl with a Pearl Earring (basé sur un roman de Tracy Chevalier), Scarlett Johansson joue le rôle d'une jeune fille protestante, Griet, qui doit servir dans la riche famille catholique de Vermeer. On dit qu'elle aurait été le modèle du tableau. L'histoire est en grande partie une fiction.

    La force du tableau provient des quatre reflets de la lumière : dans les deux yeux de la jeune fille, sur ses lèvres et dans le bijou à son oreille, qui n'est d'ailleurs pas une perle. Là encore, il y a un sous-entendu spirituel (catholique) : le terrestre reflète la lumière divine.

    Pendant ce temps, l'exposition Vermeer au Rijksmuseum d'Amsterdam affiche complet. Les 450 000 billets disponibles ont été vendus en quelques jours. 

    Pour aller plus loin :

    • Dries van den Akker S.J. en Paul Begheyn S.J., Johannes Vermeer en de Jezuïeten in Delft, Adveniat, 148 blz.
    • Gregor J.M. Weber, Johannes Vermeer. Geloof, licht en reflectie, Rijksmuseum, 168 blz.
    • Aart Aarsbergen, Het raadsel Vermeer; Kroniek van een schilderijen, Sterck&De Vreese, 235 blz..