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  • Rome se prépare à accueillir 35 millions de pèlerins pendant l'année jubilaire 2025

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    D'Hannah Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Rome se prépare à accueillir 35 millions de pèlerins pendant l'année jubilaire 2025
     
    Pellegrini di speranza. Il Giubileo 2025 per costruire un mondo migliore -  Vatican News 
     
    18 mai 2023

    Alors que Rome et le Vatican se préparent à accueillir des millions de personnes pour une année spéciale placée sous le signe de l'espérance, une participante expérimentée au jubilé donne ses conseils pour un pèlerinage fructueux.

    "Un pèlerinage aussi massif que celui d'une année jubilaire devrait être une expérience merveilleuse, unique et spirituelle", déclare Joan Lewis, auteur de "A Holy Year in Rome : The Complete Pilgrim's Guide for the Jubilee of Mercy" (Une année sainte à Rome : le guide complet du pèlerin pour le jubilé de la miséricorde). 

    "Regarder des gens du monde entier prier... c'est une expérience de l'Église universelle. Pour moi, cela renforce ma foi".

    Le Vatican et la ville de Rome attendent environ 35 millions de personnes dans la Ville éternelle pour l'Année jubilaire de l'espoir 2025, le premier jubilé ordinaire depuis le grand jubilé de 2000.

    Un jubilé est une année sainte spéciale de grâce et de pèlerinage dans l'Église catholique. Il a généralement lieu tous les 25 ans, bien que le pape puisse convoquer des années jubilaires extraordinaires plus souvent, comme dans le cas de l'Année de la Miséricorde en 2016 ou de l'Année de la Foi en 2013.

    Les portes saintes constituent un élément central de tout jubilé. Ces portes, qui se trouvent dans la basilique Saint-Pierre et dans les autres basiliques majeures de Rome, sont scellées de l'intérieur et ne s'ouvrent que pendant une année jubilaire. En 2016, les diocèses catholiques ont également eu leurs propres portes saintes.

    L'ouverture de la Porte Sainte symbolise l'offre d'un "chemin extraordinaire" vers le salut pour les catholiques au cours d'un jubilé. Les pèlerins qui franchissent une Porte Sainte peuvent bénéficier d'une indulgence plénière dans les conditions habituelles. 

    Les jubilés ont des racines bibliques, l'ère mosaïque ayant établi des années jubilaires tous les 50 ans pour la libération des esclaves et la remise des dettes en tant que manifestations de la miséricorde de Dieu. Cette pratique a été rétablie par le pape Boniface VIII en 1300.

    Les jubilés sont planifiés des années à l'avance, l'Année de l'espoir 2025 ne faisant pas exception à la règle. Le thème a été annoncé en janvier 2022. Aujourd'hui, la ville de Rome se prépare à lancer un certain nombre de projets d'infrastructure afin d'améliorer l'expérience des pèlerins.

    Le Vatican a déclaré qu'environ 20,4 millions de personnes ont participé aux événements de l'Année de la Miséricorde au Vatican au cours de l'année 2016.

    M. Lewis, qui a participé aux Jubilés de 1983, 1987, 2000 et 2016, a fait remarquer que si les gens peuvent planifier leur visite en dehors des périodes de pointe, cela pourrait être utile, mais qu'ils doivent se préparer à des foules de toute façon.

    S'ils peuvent choisir "le chemin le moins fréquenté", ils apprécieront probablement davantage la visite", a-t-elle déclaré, précisant que les périodes les plus chargées seront probablement l'été, les vacances, ainsi que l'ouverture et la fermeture de la Porte Sainte.

    "Préparez-vous à la foule. Faites preuve de patience et munissez-vous de vos chaussures de marche les plus confortables", a ajouté M. Lewis.

    Pour le Jubilé de 2025, Rome a alloué environ 2,5 milliards de dollars à 87 projets de travaux publics, mais ce montant pourrait atteindre 4,3 milliards de dollars.

    La ville prévoit d'améliorer ses transports publics et ses installations sanitaires, de refaire les routes, de construire des parkings souterrains et des passages souterrains pour les piétons, et de nettoyer la zone autour de la gare centrale Termini.

    À l'occasion du jubilé de l'an 2000, Rome a construit un grand parking pour les autocars de tourisme sous la colline du Janicule, située à proximité. M. Lewis explique que les autorités ont également travaillé dur pour rendre la ville antique un peu plus accessible aux personnes en fauteuil roulant en ajoutant des rampes d'accès aux trottoirs et aux entrées des églises.

    "Le Vatican travaille beaucoup avec la ville - tout ce qui peut faciliter le voyage d'un pèlerin", a-t-elle déclaré. Le Vatican et Rome "veulent contribuer à rendre le voyage agréable".

    Au début de l'année prochaine, le pape publiera la bulle officielle déclarant le Jubilé et fixant la date d'ouverture de la Porte Sainte, qui sera probablement en décembre 2024.

    Les inscriptions au Jubilé seront ouvertes en septembre, a indiqué le Vatican.

    Mme Lewis a indiqué que la plupart des conseils pratiques qu'elle donnerait aux personnes ou aux familles souhaitant se rendre à Rome pour le Jubilé seraient similaires aux conseils habituels donnés à tout touriste se rendant dans la Ville éternelle.

    Une "carte de pèlerin" numérique, créée par le Vatican, sera un outil utile, facilitant l'accès aux sites les plus importants liés à l'Année sainte. Une "carte de service" supplémentaire sera également disponible à un prix modique et offrira des réductions supplémentaires pour les musées, les transports et d'autres services.

    Le Vatican a également publié récemment la liste complète des célébrations jubilaires thématiques qui auront lieu tout au long de l'année 2025, telles que les jubilés des familles, des artistes et des séminaristes.

    Mme Lewis a recommandé aux familles voyageant avec de jeunes enfants de veiller à ce qu'une partie de la journée leur soit consacrée et a souligné que Rome disposait d'espaces verts, de parcs et de terrains de jeux, parfaits pour un pique-nique ou pour laisser les enfants courir.

    Elle a également déclaré qu'il était important de mettre l'accent sur la "célébration spirituelle du pèlerinage" et sur la "différence entre une expérience de pèlerinage et une expérience touristique".

    Hannah Brockhaus est la correspondante principale à Rome de la Catholic News Agency. Elle a grandi à Omaha, dans le Nebraska, et est titulaire d'un diplôme d'anglais de la Truman State University, dans le Missouri.

  • Quand Jean-Paul II évoquait saint Yves (fêté le 19 mai)

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    Du MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II À L'ÉVÊQUE DE SAINT-BRIEUC ET TRÉGUIER (FRANCE) À L'OCCASION DU VII CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINT YVES (13 mai 2003) (source)

    (...) Le 19 mai 1347, le Pape Clément VI élevait Yves Hélory à la gloire des autels. Le témoignage du petit peuple des campagnes, recueilli lors de son procès de canonisation, est sans aucun doute le plus bel hommage qui puisse être rendu à celui qui consacra toute sa vie à servir le Christ en servant les pauvres, comme magistrat, comme avocat et comme prêtre. Saint Yves s’est engagé à défendre les principes de justice et d’équité, attentif à garantir les droits fondamentaux de la personne, le respect de sa dignité première et transcendante, et la sauvegarde que la loi doit lui assurer. Il demeure pour tous ceux qui exercent une profession juridique, et dont il est le saint patron, le chantre de la justice, qui est ordonnée à la réconciliation et à la paix, pour tisser des relations nouvelles entre les hommes et entre les communautés, et pour édifier une société plus équitable. Je rends grâce pour l’exemple lumineux qu’il donne aujourd’hui aux chrétiens et plus largement à tous les hommes de bonne volonté, les invitant à marcher sur les chemins de la justice, du respect du droit et de la solidarité envers les plus pauvres, dans le but de servir la vérité et de participer à «une nouvelle imagination de la charité» (Novo millennio ineunte, n. 50).

    Saint Yves choisit aussi de se dépouiller progressivement de tout pour être radicalement conformé au Christ, voulant le suivre dans la pauvreté, afin de contempler le visage du Seigneur dans celui des humbles auxquels il a cherché à s’identifier (cf. Mt 25). Serviteur de la Parole de Dieu, il la médita pour en faire découvrir les trésors à tous ceux qui cherchent l’eau vive (cf. Is 41, 17). Il parcourut inlassablement les campagnes pour secourir matériellement et spirituellement les pauvres, appelant ses contemporains à rendre témoignage au Christ Sauveur par une existence quotidienne de sainteté. Une telle perspective permit à «l’annonce du Christ d’atteindre les personnes, de modeler les communautés, d’agir en profondeur par le témoignage des valeurs évangéliques sur la société et sur la culture» (Novo millennio ineunte, n. 29).

    Les valeurs proposées par saint Yves conservent une étonnante actualité. Son souci de promouvoir une justice équitable et de défendre le droit des plus pauvres invite aujourd’hui les artisans de la construction européenne à ne négliger aucun effort pour que les droits de tous, notamment des plus faibles, soient reconnus et défendus. L’Europe des droits humains doit faire en sorte que les éléments objectifs de la loi naturelle demeurent la base des lois positives. En effet, saint Yves fondait sa démarche de juge sur les principes du droit naturel, que toute conscience formée, éclairée et attentive, peut découvrir au moyen de la raison (cf. S. Thomas d’Aquin, Somme théologique I-II, q. 91, a. 1-2), et sur le droit positif, qui puise dans le droit naturel ses principes fondamentaux grâce auxquelles on peut élaborer des normes juridiques équitables, évitant ainsi que ces dernières soient un pur arbitraire ou le simple fait du prince. Par sa façon de rendre la justice, saint Yves nous rappelle aussi que le droit est conçu pour le bien des personnes et des peuples, et qu’il a comme fonction primordiale de protéger la dignité inaliénable de l’individu dans toutes les phases de son existence, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. De même, ce saint breton avait soin de défendre la famille, dans les personnes qui la composent et dans ses biens, montrant que le droit joue un rôle important dans les liens sociaux, et que le couple et la famille sont essentiels à la société et à son avenir.

    La figure et la vie de saint Yves peuvent donc aider nos contemporains à comprendre la valeur positive et humanisante du droit naturel. «Une conception authentique du droit naturel, entendu comme protection de la dignité éminente et inaliénable de tout être humain, est garante de l’égalité et donne un contenu véritable aux "Droits de l’homme"» (Discours aux participants de la VIIIeAssemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie, 27 février 2002, n. 6). Pour cela, il faut donc poursuivre les recherches intellectuelles afin de retrouver les racines, la signification anthropologique et le contenu éthique du droit naturel et de la loi naturelle, dans la perspective philosophique de grands penseurs de l’histoire, tels Aristote et saint Thomas d’Aquin. Il revient en particulier aux juristes, à tous les hommes de lois, aux historiens du droit et aux législateurs eux-mêmes d'avoir toujours, comme le demandait saint Léon le Grand, un profond «amour de la justice» (Sermon sur la Passion, 59) et de chercher à asseoir toujours leurs réflexions et leurs pratiques sur des principes anthropologiques et moraux qui mettent l’homme au centre de l’élaboration du droit et de la pratique juridique. Cela fera apparaître que toutes les branches du droit sont un service éminent des personnes et de la société. Dans cet esprit, je me réjouis que des juristes aient profité de l’anniversaire de saint Yves pour organiser successivement deux colloques sur la vie et le rayonnement de leur saint patron, et sur la déontologie des avocats européens, manifestant ainsi leur attachement à une recherche épistémologique et herméneutique de la science et de la pratique juridiques.

    «N’an neus ket en Breiz, n’an neus ket unan, n’an neus ket eur Zant evel Zan Erwan», «Il n’y a pas en Bretagne, il n’y en a pas un seul, il n’y a pas un saint pareil à saint Yves». Ces paroles, extraites du cantique à saint Yves, manifestent toute la ferveur et la vénération par lesquelles les foules de pèlerins, unis à leurs évêques et à leurs prêtres, mais aussi tous les magistrats, avocats, juristes, continuent à honorer aujourd’hui celui que la pitié populaire a surnommé «le père des pauvres». Puisse saint Yves les aider à réaliser pleinement leurs aspirations à pratiquer et à exercer la justice, à aimer la miséricorde et à marcher humblement avec leur Dieu (cf. Mi 6, 8) !

  • On fête aujourd’hui saint Yves

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    saint-yves.jpgExtrait d’une notice de Hervé Marie Catta :

    « Yves Hélori de Kermartin est né au Minihy de Tréguier en 1253, sous le règne de Saint Louis. Il est mort là, à deux kilomètres de Tréguier , le 19 mai 1303. Ses parents, petits nobles bretons comme il y en avait tant, l'envoyèrent faire ses études à l'Université de Paris, d'abord en lettres, puis en droit. (…).

    C'est l'époque où l'Eglise, par son droit appelé " canonique " - les " canons " sont les règles de droit - influe beaucoup sur le droit et la procédure en adoucissant les coutumes d'origines barbares et féodales. Aussi beaucoup de plaideurs préfèrent s'adresser à ses tribunaux. Il faut donc de nouveaux juges bien instruits dans le nouveau droit et Yves Hélori est appelé par l'Archidiacre de Rennes, un assistant de l'Evêque alors, à tenir les fonctions de Juge d'Eglise autrement dit " Official ".

    (…) Yves accepte à Tréguier d'être ordonné prêtre et on lui confie la paroisse de Tredrez, plus tard celle de Louannec. Yves a été un modèle de prêtre avant d'être un modèle d'avocat et de juge. Ce qu'on sait, par le procès de canonisation, ce sont les transformations et conversions qu'il opérait par ses sermons , ses visites et ses entretiens avec les personnes. Il lui est arrivé de prêcher cinq fois le même jour à des endroits différents : Tredrez, Saint Michel en Grève, Trédarzec et Pleumeur. Ce qui veut dire qu'on aimait venir de partout entendre ce saint prêtre humble et dont la piété faisait aimer la piété. Il ne ménageait pas sa peine pour aller dire l'espérance de Dieu aux pauvres gens de la campagne bretonne. Il faisait tout le chemin à pied, jamais à cheval.(…).

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  • Saint Yves (19 mai) (KTO)

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    De KTO :

    Saint Yves, patron de la Bretagne

    16/05/2022

    1347, alors que la guerre de Cent Ans éclate et qu’une autre guerre de succession menace la Bretagne, le pape Clément VI canonise Yves Hélory (1253 - 1303). Ayant fait des études de théologie à l’Université de Paris et de droit à celle d’Orléans, Yves est surtout connu pour donner ses biens, jusqu’aux habits qu’il porte sur lui, aux pauvres. Ses vertus héroïques vaudront à Yves d’être reconnu saint patron de toutes les professions de justice et de droit, notamment celle d’avocat. Il est possible que le transfert d’une partie de ses reliques dans un sépulcre que Jean V de Bretagne fit surmonter d’un monument dans la cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier, corresponde à son élévation au rang de saint patron de la Bretagne. Des pardons au barreau de Saint-Brieuc, des pèlerins aux avocats et juristes, ce documentaire ira sur les traces de ce saint encore très populaire dans le pays qui l’a vu naître.

    SAINT YVES, UNE PRODUCTION CAT PRODUCTIONS 2022 - Réalisée par Armand Isnard

  • Les chrétiens sont la cible d'un conflit ethnique sanglant dans l'État indien de Manipur

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    D'Anto Akkara, correspondant du Register (Bangalore, Inde) sur le National Catholic Register :

    Les chrétiens sont la cible d'un conflit ethnique sanglant dans l'État indien de Manipur

    17 mai 2023

    L'Église catholique locale a été choquée par l'explosion du conflit ethnique dans l'État de Manipur, dans le nord-est de l'Inde. Les violences ont fait 60 morts officiellement et 160 officieusement - la majorité d'entre eux étant des chrétiens tribaux - et ont entraîné le déplacement de près de 50 000 personnes, ainsi que le pillage et l'incendie de dizaines d'églises et d'autres institutions.

    "Cette violence est la pire de l'histoire du Manipur", a déclaré l'archevêque d'Imphal, Dominic Lumon, au Register le 10 mai. Imphal est la capitale du Manipur.

    "Nous sommes inquiets car la situation couve toujours dans les périphéries [zones montagneuses] et les communications sont réduites. La tension est généralisée et il y a un sentiment de désespoir", a ajouté l'archevêque.

    Afin d'endiguer les rumeurs qui contribuent à attiser la violence, le gouvernement de l'État de Manipur a bloqué tous les médias sociaux dans la région.

    "La violence sans précédent a pris l'État de Manipur comme une tempête. Des vies précieuses ont été perdues, des maisons brûlées ou détruites, des biens vandalisés et pillés, des lieux de culte profanés et incendiés. Des milliers de personnes ont été déplacées, se sont retrouvées sans abri et languissent dans différents abris dans des casernes militaires et des camps de secours", a déclaré l'archevêché d'Imphal dans un communiqué de presse le 10 mai.

    Les violences ont éclaté le 3 mai à la suite d'une manifestation organisée par des organisations d'étudiants tribaux contre la décision de la Haute Cour de l'État d'étendre le statut de tribu répertoriée (ST) - qui prévoit la gratuité de l'enseignement et des quotas dans l'enseignement professionnel comme la médecine et l'ingénierie, ainsi que des quotas dans les emplois publics - aux membres de la majorité Meiteis de l'État, dont la plupart sont hindous et qui représentent 53 % des quelque 4 millions d'habitants du Manipur.

    Le statut de tribu répertoriée est une disposition inscrite dans la constitution fédérale de l'Inde qui vise à protéger les intérêts des communautés ethniques qui, historiquement, ont été géographiquement isolées et économiquement en retard. Ce statut est conféré aux groupes par le gouvernement national de l'Inde, et non par les gouvernements des États.

    Les médias locaux ont rapporté que la manifestation pacifique, dans la ville de Churachandpur située dans le sud du Manipur, a été interrompue par un camion qui a percuté une moto tribale. Le chauffeur Meitei du camion a été battu par les manifestants.

    En représailles, un monument aux morts tribal a été incendié par les Meiteis, ce qui a déclenché des violences généralisées entre les tribus et les Meiteis, qui ont rapidement embrasé la vallée d'Imphal, dominée par les Meiteis.

    Le bilan officieux de plus de 160 morts "pourrait s'alourdir rapidement" selon le Shillong Times, un quotidien régional.

    Plus de 40 églises de différentes confessions ont été profanées et incendiées dans l'État, la majorité des tribus étant chrétiennes.

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  • Congo : ouverture de l’enquête sur le martyre des missionnaires spiritains à Kongolo

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    De Vatican News (Pierre Dalin Domerson et Jean-Baptiste Malenge) :

    RDC: ouverture de l’enquête sur le martyre des missionnaires spiritains à Kongolo

    17 mai 2023

    Le diocèse de Kongolo en République démocratique du Congo a lancé dimanche 14 mai l’ouverture de l'enquête pour la déclaration de martyre de Jean-Marie Godefroid et ses 18 confrères prêtres belges et un frère hollandais, tous membres de la congrégation du Saint-Esprit. Une messe spéciale a été célébrée à l’occasion, en la cathédrale Saint-Cœur de Marie de Kongolo, présidée par l'évêque de Kongolo, Mgr Oscar Ngoy.

    Le 1er janvier 1962, vingt missionnaires spiritains furent tragiquement assassinés à Kongolo par des militaires, à la suite de la sécession de l’ex-province du Katanga. Cette sécession a eu lieu peu après l'indépendance du pays, le 30 juin 1960. Malgré les tensions politiques et sociales, les missionnaires sont restés fidèles à leur mission, servant tous sans distinction.

    Hommage aux martyrs et appel à la prière

    Dans son homélie, Mgr Ngoy a salué le sacrifice des martyrs, en citant l'évangile selon Saint Jean: «si le grain de blé tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit». L’ordinaire de Kongolo qui a présenté ces martyrs comme «un exemple de dévouement et de fidélité à la mission, d'amour du Christ et du prochain jusqu'au sacrifice suprême», a demandé aux fidèles de prier pour leur béatification.

    Le supérieur provincial des spiritains en RDC, le père Pierre Kahenga, ainsi qu'une vingtaine de prêtres spiritains et diocésains ont concélébré la messe. Certains témoins des événements du 1er janvier 1962 étaient également présents, notamment un ancien petit séminariste, élève des missionnaires assassinés, et des religieuses de la congrégation du Cœur immaculé de Marie de Kongolo, rescapées du massacre.

    Souvenirs tragiques du 1er janvier 1962

    Les missionnaires furent confrontés à des défis et des dangers dès les premières semaines de la sécession du Katanga. Alors que les troupes nationales tentaient de reconquérir la région sécessionniste et que la population se réfugiait en grande partie ailleurs, les missionnaires avaient choisi de rester à Kongolo avec la population qui les avait accueillis. Les correspondances de l'époque révèlent qu'ils s'attendaient à des exactions, des vexations et même des meurtres.

    Les récits de l'époque témoignent de leur courage et de leur résilience face à cette tragédie. Le 31 décembre 1961, les missionnaires furent arrêtés brutalement par des soldats et emmenés dans un camp militaire où ils furent enfermés dans des cachots. Le matin du 1er Janvier 1962, extraits de leurs cachots, ils subissent une parodie d'interrogatoire avant d'être conduits vers le fleuve où ils sont massacrés. Même dans ces moments sombres, leur force et leur compassion étaient évidentes. Certains missionnaires ont même eu la force de dire "au revoir" à leurs bourreaux et de leur pardonner.

    Lancement de l'enquête diocésaine

    Après avoir reçu le "nihil obstat", l'autorisation du Saint-Siège, le diocèse de Kongolo commence l'enquête diocésaine visant à reconnaître le martyre des missionnaires. Mgr Ngoy a nommé un postulateur, l'abbé Etienne Kazadi, et lors de la messe du 14 mai, a désigné les membres de l'équipe d'enquête. Ce groupe comprend Mgr Emmanuel Mbuyu, le promoteur de justice, l'abbé Séraphin Simahaya, le notaire, l'abbé Boniface Kaloa et son assistante, sœur Jeannette Zani. Cette enquête est une étape essentielle vers la béatification des martyrs de Kongolo, un acte de reconnaissance de leur dévouement et de leur sacrifice.

  • L'Ascension, une "non-fête"?

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    Une réflexion de l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur la fête de ce jour:

    L'Ascension, une "non-fête"?

    Rien depuis la semaine sainte, rien depuis Pâques et nous voilà déjà à l'Ascension. Cette fête m'a toujours beaucoup marqué pour deux raisons : je me souviendrai toute ma vie du sermon du Père Huot de Longchamp sur l'Ascension qui signifie "cette vie commune entre Dieu et nous". Ces termes m'avaient proprement ravi, j'avais un peu plus de 20 ans et je n'avais pas compris ce dessein de Dieu. L'expression du Prédicateur fait écho à l'Evangile de ce jour : "Je m'en vais vous préparer une place, dit Jésus. Il y a des demeures, nombreuses, dans la maison de mon Père". Demeurer avec Jésus, c'est à quoi nous invitera, dans dix jours, l'Evangile de la Pentecôte : "Celui qui m'aime, mon Père l'aimera et nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure".

    En même temps cette fête de la vie commune apparaît comme une anti-fête, parce que Jésus se sépare de nous et que cette séparation, sur terre, est définitive. La liturgie traditionnelle, toujours éloquente dans sa simplicité, propose un petit rituel que je ne manque jamais : après l'Evangile le célébrant éteint solennellement le cierge pascal, qui représente le Christ ressuscité. Pendant le temps de Pâques, le cierge est allumé à chaque messe, car c'est bien Jésus ressuscité qui se rend présent avec son corps et son sang visiblement séparé l'un de l'autre, avec ses plaies apparentes sur son corps glorieux, comme a pu le constater l'apôtre Thomas. Mais lorsque Jésus monte au Ciel, le cierge est solennellement éteint, on ne le rallume plus pendant la messe. Désormais le Ressuscité est assis à la droite de Dieu. Il n'est plus sur la terre.

    Cette disparition du Christ, qui nous envoie son Esprit est très difficile. Notre quotidien croyant devient très difficile. L'Esprit on ne le voit pas, il agit silencieusement à l'intérieur de nous, Il nous transforme, mais c'est en secret. Il est partout, "à Jérusalem, dans toute la Judée, la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre"... mais le plus souvent incognito, répandant à l'intime de chacun, la foi surnaturelle, signe divin du bien humain. Le Christ n'est plus visible, ne sera plus visible sur cette terre, où pourtant son Règne arrive.

    Ne nous désolons pas ! Jésus n'est plus visible, mais son Règne dans l'Esprit se manifeste chaque jour, ne serait-ce qu'à travers les fameuses "vertus chrétiennes devenues folles". Voyez l'affaire Hanouna. L'animateur a manqué de délicatesse envers les homosexuels, il doit - au minimum - s'en excuser...

    "Seigneur est-ce maintenant que tu vas rétablir la Royauté en Israël ?". Nous comprenons bien que la parole des apôtres, qui semblent s'être mis tous ensemble (sun-elthontes dit le grec) pour poser cette question qui leur brûlait les lèvres, est comme l'explication involontaire qui traverse toute cette scène. Les apôtres qui posent cette question ne sont pas n'importe qui. Ils sont déjà les témoins de Jésus ressuscité. Il l'appelle "Seigneur", ils lui donnent, ce disant, son nom divin. Ils savent que ce Royaume est le but de la venue du Christ sur la terre. Il l'a revendiqué haut et fort devant Pilate (Jean 18) : "Tu le dis toi même, je suis roi. Voici pourquoi je suis né, voilà pourquoi je suis venu dans le monde, pour rendre témoignage à la vérité". La vérité et le royaume sont une seule et même réalité cachée. C'est sans doute cela qu'ils n'ont pas compris.

    Pour eux, comme pour les intégristes musulmans d'aujourd'hui, le Royaume de Dieu n'est pas spirituel, il est terrestre : "C'est maintenant...". Pour ces juifs pieux que sont les apôtres, le Christ joue avant l'heure le rôle du Mahdi ou de l'imam caché. Oui, pour eux le Royaume de Dieu, c'est maintenant. ils n'ont pas pris garde au faut que Jésus parle plus souvent du "Royaume des cieux" pour signifier que ce Règne qui peut s'exercer  sur la terre, est avant tout spirituel et intérieur. La justice, c'est maintenant ; l'égalité c'est maintenant ; la solidarité c'est maintenant... Non ! Ce n'est pas maintenant. Attention de ne pas céder à la tentation de "temporaliser le Royaume de Dieu" comme disait Jacques Maritain. Sur terre, rien n'est parfait comme dit Madame Michu.

    Ce qui se joue dans le temps, ce qui est représenté dans le vieil et magnifique octave de l'Ascension, indûment supprimé, c'est la spiritualisation progressive des hommes que Dieu a choisi comme des frères et des soeurs de son Fils. Le Royaume de Dieu vient chaque jour sans bruit dans le coeur de l'homme, chacun tâchant de se relier à "la vérité première" par une alliance définitive.

  • Viri Galilaei : introit du jour de l'Ascension

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    Introit de la fête de l'Ascension :

    Viri galilaei, qui admiramini aspicientes in caelum ? Alléluia : Quemádmodum vidístis eum ascendéntem in cælum, ita véniet, alléluia, alléluia, alléluia.

    Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous là dans l’étonnement à regarder le ciel ? Alléluia. Comme vous l’avez vu monter au ciel, ainsi il reviendra. Alléluia, Alléluia, Alléluia.

    Pour écouter le chant de l’Alleluia qui précède la proclamation de l’Evangile du jour, cliquer ici ; pour écouter le chant de communion, cliquer ici.

  • L'Ascension du Christ, notre victoire

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    ascension-1.jpgHomélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr - archives 2009) :

    Jésus ressuscité dispense ses directives avec une autorité souveraine. C’est à la fois le Roi des rois et le juge eschatologique qui parle. L’enjeu de chacune de nos vies est dévoilé en quelques mots : « celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné ». Il s’agit de choisir son camp : au matin de Pâque s’est levée l’aube d’un jour nouveau, dont les premiers rayons commencent à briller au cœur de notre monde encore enfoui dans les ténèbres.

    Ce n’est pas seulement aux hommes, mais « à toute la création » que les apôtres sont invités à annoncer la Bonne Nouvelle, car le règne du Prince de ce monde est achevé. Le Seigneur a triomphé de l’antique ennemi qui nous gardait dans « les ténèbres et l’ombre de la mort », pour nous redonner autorité sur les animaux sauvages et les éléments hostiles : « ils prendront des serpents dans leurs mains et s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ». Dès le premier chapitre de son Evangile, Saint Marc avait annoncé cette dimension cosmique de l’action libératrice de Notre-Seigneur ; il précise en effet qu’après avoir repoussé les assauts du Satan, « Jésus vivait parmi les bêtes sauvages et les anges le servaient » (Mc 1, 12-13). Notre-Seigneur réalise la prophétie d’Isaïe : « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. (…) Il ne se fera plus rien de mauvais ni de corrompu sur ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer » (Is 11, 6-9).

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  • Le Christ monte au ciel, que notre coeur y monte avec Lui

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    10310-0.jpgAujourd’hui notre Seigneur Jésus-Christ monte au ciel; que notre cœur y monte avec lui. Écoutons ce que nous dit l’Apôtre: Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut: c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Le but de votre vie est en haut, et non pas sur la terre. De même que lui est monté, mais sans s’éloigner de nous, de même sommes-nous déjà là-haut avec lui, et pourtant ce qu’il nous a promis ne s’est pas encore réalisé dans notre corps.

    Lui a déjà été élevé au dessus des cieux; cependant il souffre sur la terre toutes les peines que nous ressentons, nous ses membres. Il a rendu témoignage à cette vérité lorsqu’il a crié du haut du ciel : Saul, Saul, pourquoi me persécuter? Et il avait dit aussi: J’avais faim, et vous m’avez donné à manger. Pourquoi ne travaillons-nous pas, nous aussi sur la terre, de telle sorte que par la foi, l’espérance et la charité, grâce auxquelles nous nous relions à lui, nous reposerions déjà maintenant avec lui, dans le ciel?

    Lui, alors qu’il est là-bas, est aussi avec nous; et nous, alors que nous sommes ici, sommes aussi avec lui. Lui fait cela par sa divinité, sa puissance, son amour; et nous, si nous ne pouvons pas le faire comme lui par la divinité, nous le pouvons cependant par l’amour, mais en lui.

    Lui ne s’est pas éloigné du ciel lorsqu’il en est descendu pour venir vers nous; et il ne s’est pas éloigné de nous lorsqu’il est monté pour revenir au ciel. Il était déjà là-haut, tout en étant ici-bas; lui-même en témoigne: Nul n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme, qui est au ciel. Il a parlé ainsi en raison de l’unité qui existe entre lui et nous: il est notre tête, et nous sommes son corps. Cela ne s’applique à personne sinon à lui, parce que nous sommes lui, en tant qu’il est Fils de l’homme à cause de nous, et que nous sommes fils de Dieu à cause de lui.

    C’est bien pourquoi saint Paul affirme: Notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, bien qu’étant plusieurs, ne forment qu’un seul corps. De même en est-il pour le Christ. Il ne dit pas: Le Christ est ainsi en lui-même, mais il dit: De même en est-il pour le Christ à l’égard de son corps. Le Christ, c’est donc beaucoup de membres en un seul corps. Il est descendu du ciel par miséricorde, et lui seul y est monté, mais par la grâce nous aussi sommes montés en sa personne. De ce fait, le Christ seul est descendu, et le Christ seul est monté ; non pas que la dignité de la tête se répande indifféremment dans le corps, mais l’unité du corps ne lui permet pas de se séparer de la tête.

     Sermon pour l'Ascension - saint Augustin, Père de l'Eglise

    icône byzantine (VIIIe-IXe s.) - Monastère Sainte-Catherine - Sinaï

  • L'Ascension, ou quand le Christ habite l'univers tout entier

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    l'Ascension, majolique de della Robia (XVe s.) à Florence

    Une splendide méditation pour l'Ascension (sur le site de la Paroisse Saint-Jean-de-Malte à Aix-en-Provence) :

    Homélie du Frère Daniel BOURGEOIS

    Vous allez peut-être trouver que j'exagère, mais je vous jure que je ne l'ai pas fait ex­près, il m'est venu à l'idée de vous expliquer le mystère de l'Ascension par la pièce de Paul Claudel qui s'appelle "Le soulier de satin". C'est tout à fait étonnant de ressemblance.

    Qu'est-ce que le soulier de satin ? C'est l'his­toire d'un amour qui ne peut pas ne pas exister. Un homme Don Rodrigue et une femme Dona Prouhèze sont tombés amoureux l'un de l'autre, alors qu'ils n'ont pas le droit de s'unir par le mariage parce que Dona Prouhèze est déjà mariée. Et c'est le départ de toute la pièce. Et cet amour qui ne pourra jamais se réaliser est en réalité quelque chose d'absolument nécessaire, qui ne peut pas ne pas exister. Et l'homme et la femme auront beau tout faire pour résister ou même pour détruire cet amour, en réalité il existera toujours.

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  • Pour la Fête de l’Ascension

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    Bradi Barth 5d223773c9aed634e3b3203943b076ab.jpg

    « Viri Galilaei » de Giovanni Pierluigi Palestrina (1525-1594) pour l’Ascension du Seigneur : " Hommes de Galilée, pourquoi êtes-vous dans la stupeur en regardant le ciel ? Alleluia, : comme vous l’avez-vu monter au ciel, ainsi il reviendra, alleluia, alleluia, alleluia!" 

    "Viri Galilaei, quid admiramini ascipientes in caelum? Alleluia: quemadmodum vidistis eum ascendentem in caelum, ita veniet, alleluia, alleluia, alleluia!" (introït de la messe de l'Ascension, act. 1, 11)

    JPSC