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  • Le pape François envisage des "réformes synodales" pour l'élection du pape

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    Du Pillar :

    Le pape François envisage des "réformes synodales" pour l'élection du pape

    4 novembre 2023

    Le pape François a délégué le cardinal Gianfranco Ghirlanda pour élaborer des projets de révision du processus d'élection du pape, à la lumière de l'approche du dialogue utilisée pendant le synode sur la synodalité, selon des sources proches de la Secrétairerie d'État du Vatican.

    Le pape aurait demandé à son avocat canonique le plus haut placé d'élaborer des amendements possibles à Universi dominici gregis, la constitution apostolique de 1996 du pape Jean-Paul II qui régit les événements entourant la mort d'un pape et l'élection de son successeur lors d'un conclave, ce qui pourrait soulever des questions de la part des membres du collège cardinalice de l'Église. 

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    Selon des sources au fait des discussions, deux réformes clés sont envisagées pour le processus d'élection du pape. Toutes deux concernent les "congrégations générales" des cardinaux qui précèdent le processus de vote pour l'élection d'un nouveau pape. 

    Au cours des congrégations générales, auxquelles tous les cardinaux sont censés assister, les plans du processus d'élection du conclave sont fixés, les questions administratives sont traitées et les cardinaux ont l'occasion de prononcer des discours - généralement limités à sept minutes - sur leur propre point de vue concernant les besoins et les problèmes de la vie de l'Église. 

    Dans le passé, les congrégations générales étaient considérées comme une dernière - et importante - occasion pour les cardinaux d'apprendre à se connaître et d'évaluer les candidats potentiels à l'élection papale. 

    Les analystes du Vatican ont déclaré ces dernières années que les congrégations générales seront probablement considérées comme particulièrement importantes par les cardinaux avant le prochain conclave papal, car il y a eu très peu de consistoires - rassemblements de cardinaux à Rome - pendant le pontificat de François.

    Selon des sources haut placées, l'un des changements proposés limiterait les congrégations générales aux cardinaux éligibles pour participer à l'élection du conclave, c'est-à-dire ceux âgés de moins de 80 ans. 

    L'autre changement envisagé modifierait le format de la congrégation générale, limitant la possibilité de discours à l'ensemble du collège des cardinaux, qui serait remplacé par des sessions de style similaire au synode de synodalité, dans lequel les participants s'assoient à des tables rondes d'une dizaine de participants pour des "conversations spirituelles", suivies de rapports à l'ensemble de l'assemblée résumant les discussions de ces tables.

    On ne sait pas encore comment les membres du Collège des cardinaux réagiront à ces changements éventuels, selon certaines sources.

    D'une part, les cardinaux se sont plaints dans le passé que les congrégations générales pouvaient être trop formelles, avec peu d'occasions d'engagement personnel entre les cardinaux - et que les réunions étaient chargées de longs discours, dont beaucoup émanaient des cardinaux de plus de 80 ans. Le "style synodal" d'engagement pourrait être considéré par certains - en particulier ceux qui ont participé au synode sur la synodalité - comme un moyen de relever ces défis.

    D'un autre côté, les cardinaux pourraient s'inquiéter du fait que l'"approche synodale" donne aux chefs de table et aux rapporteurs une position d'influence considérable, et pourrait atténuer ou diminuer l'effet sur l'ensemble du collège des réflexions particulières des cardinaux. En outre, certains pourraient craindre qu'en limitant la participation aux congrégations générales aux cardinaux de moins de 80 ans, on prive les membres votants d'une perspective inestimable ou de la sagesse de l'expérience.

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  • « Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères » (Mt 23,8)

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    D'Evangile au Quotidien :

    Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara

    § 79, psaume 40 (Méditations sur les psaumes ; éd. Nouvelle Cité, 2002 ; p. 203)

    « Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères » (Mt 23,8)

    « Vous n’avez tous qu’un Père qui est Dieu : vous êtes tous des frères. » Vous nous le dites nettement, mon Seigneur Jésus : tous les hommes forment une grande famille ; tous sont frères, Dieu est le Père commun : tous doivent avoir les uns pour les autres les pensées, les paroles, les actes qu’un bon père veut que ses enfants aient entre eux.

    L’amour que le meilleur des pères veut voir régner entre ses enfants, voilà l’amour que nous devons à tous les hommes, à chacun des hommes, sans exception. Et notre modèle, Jésus, nous en donne l’exemple : c’est Dieu qui vient sur la terre nous montrer sous la forme humaine comment il veut que chaque homme aime les autres hommes. Que fait Jésus ? Il vit trente-quatre ans et il donne son sang au milieu des plus affreux tourments pour la sanctification et le salut de tous les hommes, non seulement de tous en général mais de chacun en particulier, en sorte qu’il n’est aucun homme dont on ne doive dire : cet homme, Jésus est mort pour le sauver et le sanctifier. Après le précepte de l’amour fraternel, voici l’exemple comme l’a donné Jésus. Comme le dit S. Paul, « c’est votre frère, que le Christ a racheté à si grand prix ! » (cf. 1 Co 6, 20)

    Tout homme est notre vrai frère en Dieu, et tout homme a été tant aimé et estimé si haut par Jésus qu’il est mort pour lui. Tout homme doit nous apparaître comme un frère, et un frère couvert comme d’un manteau du Sang de Jésus.

  • Quand Jésus critique les scribes (31e dimanche du Temps ordinaire)

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  • La vie après la mort

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    Une émission de la série KTO « La foi prise au mot » (2 novembre 2023) :

    « Que nous dit la Bible de la vie après la mort ? A l’approche de la Commémoration de tous les fidèles défunts, La Foi Prise au mot propose de revenir sur cette question fondamentale pour un chrétien. Si le Credo évoque explicitement la résurrection de la chair, peu de choses nous sont indiquées sur ce qui suit immédiatement notre disparition. La mort est souvent décrite comme la séparation de l’âme et du corps, comme si l’âme subsistait sans corps avant de connaître une pleine résurrection. Mais quelles sont les sources bibliques de telles affirmations ? Que nous disent l’Ancien et le Nouveau Testament de ce qui suit notre trépas ? Régis Burnet reçoit Sophie Ramond, Professeure d’exégèse à l’ICP et Gérard Billon, prêtre, exégète et Président de l’Alliance Biblique Française.

  • Quand les évêques des Pays-Bas descendent dans l'arène politique

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    "La dignité humaine est la base d'une action commune" : tel est le titre de la lettre que les évêques néerlandais ont adressée aux catholiques à l'occasion des élections à la Chambre des représentants, qui se tiendront le 22 novembre. L'ère du leader de centre-droit Mark Rutte étant révolue, l'ancien commissaire européen Frans Timmermans tente de construire une nouvelle stabilité, avec une coalition de sociaux-démocrates et de verts. Selon les évêques, "nous sommes confrontés à de grands défis et des visions radicales de l'être humain se développent". Dans leur lettre, ils reviennent sur six thèmes majeurs du Magistère et de l'enseignement social catholique : le premier est le thème du bien commun que la politique doit poursuivre "en reconnaissant la dignité de chaque être humain et la solidarité que nous partageons tous". Le deuxième thème est la "culture de la vie", écrivent les évêques, "dans laquelle il n'y a pas de place pour l'avortement, l'euthanasie et le suicide assisté". Le troisième est la "théorie du genre", "une idée incompatible avec la vision chrétienne de la vie humaine". Les évêques parlent ensuite du "soin de la création" et de la manière dont "la dignité humaine et le soin de l'environnement vont de pair". Le dernier paragraphe est consacré à la "culture de la rencontre" : les évêques y expriment leur inquiétude "face aux divisions croissantes et à la peur grandissante dans notre pays en raison des conflits dans d'autres parties du monde" et demandent à la politique d'œuvrer pour le bien commun, "non seulement en favorisant les liens entre les personnes, mais aussi en les unissant autour de projets communs tels que l'Europe, qui a commencé comme un projet de paix construisant la confiance et la coopération", et pour "une société fondée sur la dignité humaine, où les gens prennent soin les uns des autres et où tout le monde peut participer". (source)

    De Kerk in Nederland (traduction "de travail"):

    Chacun doit pouvoir participer
    La dignité humaine est la base d'une action commune

    Lettre des évêques catholiques romains des Pays-Bas à l'occasion des élections à la Chambre des représentants du 22 novembre 2023

    Le 22 novembre, nous élirons les membres de la Chambre des représentants. Avec vous, en tant que citoyens croyants, nous voulons réfléchir au bien que nous pouvons faire pour la société en utilisant notre vote.

    Nous sommes confrontés à de grands défis et des visions profondes de l'être humain se développent. En vue des élections, nous voulons y réfléchir avec vous.

    Ce qui est bon pour tous

    La façon dont nous concevons la vie et la société sur la base de notre foi et de notre responsabilité détermine la manière dont nous voulons organiser les Pays-Bas. Le fait que nous vivions dans une démocratie ne signifie pas seulement que nous avons le droit de voter, mais aussi que nous le faisons en pensant à ce qui est bon pour tous et pas seulement de ce qui est bon pour soi. C'est ce que le pape François appelle "une meilleure politique, une politique qui sert vraiment le bien commun" (Fratelli tutti 2020, n° 154).

    Cette "meilleure" politique poursuit le bien commun en reconnaissant la dignité de chaque être humain et la solidarité que nous partageons tous. Cette reconnaissance aide les hommes politiques à trouver des réponses aux défis actuels et à façonner une société où chacun s'épanouit. Il y a aussi
    place pour ceux qui viennent d'ailleurs, qui sont dans le besoin et qui recherchent nos soins. Toutes les personnes sont égales en dignité. La pauvreté, le manque d'éducation et l'exclusion menacent cette dignité. Nous avons besoin d'arrangements sociaux qui permettent à chacun de participer.

    La dignité humaine est la base de la coopération et appelle à développer les talents en matière de liberté, d'égalité, de créativité et de solidarité. Il faut des accords qui orientent encore plus clairement l'économie vers le bien commun. Dans la société actuelle, la valeur des personnes est trop souvent considérée d'un point de vue unilatéral. L'économie de marché détermine la valeur des personnes. Notre société est individualisée. La solitude dans laquelle vivent de plus en plus de personnes signifie que nous devenons une société d'étrangers. Or, une personne ne peut se développer correctement que par et avec les autres. Être humain, c'est toujours être compatissant.

    Chacun doit avoir accès aux services. La sécurité des moyens de subsistance signifie non seulement un revenu suffisant, mais aussi un soutien à la vie communautaire, un soutien aux bénévoles et aux aidants informels, l'accès à l'allègement des dettes, l'accès à l'éducation, un logement suffisant et abordable et le soutien aux familles. Nous pouvons évaluer la législation et les politiques en fonction de leur impact pour une société dans laquelle la participation, l'attention et l'équité sont récompensées.

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  • Quelle est la réalité de la pratique des funérailles en Belgique francophone ?

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    D'EgliseInfo.be :

    Enquête 2023 sur la réalité des funérailles

    La seconde grande enquête d’Egliseinfo.be sur la réalité de la pratique des funérailles en Belgique francophone révèle que 64% des funérailles en Belgique francophone ont un caractère religieux dont 57% ont lieu dans une église. La majorité des funérailles (53%) sont des inhumations même si le taux de crémation est en croissance.

    3 novembre 2023

    Egliseinfo.be, le GPS de plus de 2.500 clochers en Belgique francophone, dévoile les résultats de sa deuxième enquête sur la réalité de la pratique des funérailles en Belgique francophone. Combien choisissent une cérémonie religieuse ? Y a-t-il plus d’inhumations que d’incinérations ? Quelle est la tendance ? Cela varie-t-il d’une province à l’autre ?

    Début novembre, les cimetières fleurissent et s’illuminent. Des millions de belges visitent les tombes de leurs proches. Selon Statbel, l’office belge de statistiques, en 2022, 116.380 habitants sont décédés en Belgique (toutes causes de décès confondues) dont 48.852 décès en Belgique francophone, c’est-a-dire en région Wallonne et en Bruxelles-Capitale. Par rapport à 2021, Statbel indique que le nombre de décès a augmenté de 1,0% à Bruxelles, de 2,6% en Wallonie et de 4,7% en Flandre en 2022.

    Un échantillon représentatif de Belgique francophone

    La moyenne d’âge de notre échantillon est de 79 ans, en ligne avec Statbel. Pour cette seconde étude, nous avons élargi notre échantillon à 836 avis de décès couvrant la période du 1 juillet au 31 octobre 2023. A titre de comparaison, notre première étude réalisée en octobre 2022 portait sur un échantillon de 540 avis de décès relevés sur le mois d’octobre 2022 en Wallonie et Bruxelles-Capitale. Nous avons à nouveau récolté nos données sur les sites enaos.be, inmemoriam.be, defunt.be, lesfunerailles.be et infos-cfb.be. L’échantillon a fait l’objet d’une correction statistique pour représenter proportionnellement les provinces du Brabant Wallon, Hainaut, Liège, Luxembourg, Namur et la région de Bruxelles-Capitale.

    57% de funérailles à l’église de culte catholique et 64% des funérailles en Belgique francophone ont un caractère religieux

    Parmi les avis de décès analysés pour cette seconde étude de 2023, 57% d’entre eux ont mentionné une cérémonie religieuse organisée à l’église en l’honneur du défunt. Cela représente une légère augmentation de 4% par rapport à notre première étude. Cette hausse est principalement due aux provinces de Liège et de Luxembourg où le taux de funérailles à l’église s’élèvent à respectivement 60% et 80%. A part à Namur (67%) où le taux de funérailles religieuses à l’église a diminué, les autres provinces restent stables :  Hainaut (61%), Bruxelles Capital (46%) et le Brabant -Wallon (45%).

    Parmi les 350 avis de décès ne faisant pas mention d’une cérémonie religieuse à l’église, il est intéressant de remarquer que 60 d’entre elles, soit 17%, font mention d’une «absoute», d’une «cérémonie religieuse» ou d’une «bénédiction» organisée au funérarium ou au crématorium. Cela signifie donc qu’un total de 64% des funérailles en Belgique francophone ont un caractère religieux, principalement catholique.

    Dans le cas des 350 avis susmentionnés, les alternatives les plus fréquentes aux cérémonies religieuses sont les « funérailles civiles » (19% des 350) et les « cérémonies de l’au revoir/de l’adieu » (11%). Nous avons identifié un ensemble de cérémonies que nous avons nommé « sans spécificité » regroupant des « réunions », « cérémonies d’hommage » ou encore « moment de recueillement » (47%). Les 6% restant n’ont pas fait mention d’une cérémonie.

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  • Pourquoi ce silence autour des fins dernières ?

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    Du site de l'Homme Nouveau, une émission de l'Homme Nouveau à découvrir ici sur youtube :

    Les fins dernières : une croyance dépassée ?

    Irons-nous tous au Paradis à l’image des saints, ou passerons-nous directement par la case du Purgatoire dont d’aucuns affirment qu’il s’agit d’une invention de théologiens pour mieux contrôler, par la peur, le bon peuple chrétien ?

    Derrière ces questions se profile celle des fins dernières qui semblent avoir disparu de l’enseignement de l’Église et des prédications. À titre d’exemple, il ne semble pas qu’elles aient été mentionnées lors des discussions synodales.

    Les fins dernières, une croyance dépassée ? C’est à cette question, entre doctrine et pastorale, que les membres du Club des Hommes en noir répondent, en ce mois de novembre consacré spécialement à la prière pour les fidèles défunts.

    Dans cette émission, vous retrouverez l’abbé Claude Barthe, directeur de la lettre Res novae, l’abbé Alain Lorans, de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, le père Jean-François Thomas de la Compagnie de Jésus et le docteur Philippe de Labriolle.

  • Synode : fatigue, lassitude et ennui

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    De Phil Lawler sur Catholic Culture :

    La fatigue du Synode

    3 novembre 2023

    La semaine dernière, alors que la réunion du Synode sur la synodalité de cette année touchait à sa fin, j'ai remarqué que mes amis catholiques étaient divisés en deux camps. Certains suivaient attentivement les nouvelles du Synode. Ils m'arrêtaient après la messe et m'interrogeaient anxieusement sur les derniers rapports. D'autres ne savaient que vaguement (voire pas du tout) que le Synode se réunissait. Ils n'étaient pas moins intelligents, ni moins sérieux dans leur foi. Mais ils vivaient - comme la plupart des bons catholiques - selon le principe que l'on peut naviguer sur la barque de Pierre sans prêter attention à ce qui se passe dans la salle des machines.

    Bien que mon travail m'ait obligé à suivre les discussions du Synode, j'enviais de plus en plus mes amis qui ne s'intéressaient pas au Synode. Cette équipe heureuse : libérée des palabres, du défilé apparemment sans fin de personnes qui parlaient d'écouter. Ce synode, plus encore que les synodes précédents au cours de ce pontificat malheureux, était ennuyeux.

    Mon ami Robert Royal, qui était sur place à Rome, a exprimé la même fatigue :

    Mais j'avoue que, qu'il s'agisse d'un radical ou du "plus grand événement depuis Vatican II", j'ai quitté le Synode tôt vendredi dernier. J'en avais assez et je suis rentré chez moi. J'ai vu qu'il ne se passerait pas grand-chose. Je me suis senti totalement épuisé par la monotonie d'une conversation qui a duré un mois et qui aurait pu se dérouler en moins d'une semaine. Plusieurs évêques avec lesquels je me suis entretenu à Rome ont avoué avoir ressenti la même chose.

    Quel était, et quel est, le but de ce Synode, qui - même après des mois de réunions préparatoires mises en scène et une réunion plénière encore plus soigneusement scénarisée - est encore à une année entière de son achèvement ? Bien que le mot "synodalité" ait été invoqué sans cesse, nous n'avons toujours pas une compréhension claire de ce qu'il signifie. Pendant le mois qu'ils ont passé à Rome, les délégués du Synode ont discuté du sujet de leur discussion ; ils ont parlé les uns avec les autres de la manière dont ils devaient parler les uns avec les autres. Surtout, ils ont écouté, car l'écoute était à l'ordre du jour. Mais comme Jeff Mirus l'a observé avec lassitude, ils ont fait preuve de peu de discernement quant à ce qu'ils devaient écouter.

    Toujours pas d'écoute

    Faites l'expérience suivante : Intervenez dans une conversation de groupe et dites, avec une certaine insistance, "Écoutez !". Prétendez qu'il y a un son silencieux qu'ils devraient entendre. Vous remarquerez que la plupart des membres du groupe fermeront les yeux, faisant taire un sens pour se concentrer sur l'autre. Pour moi, c'est l'image du Synode sur la synodalité : un groupe de personnes tellement concentrées sur l'écoute qu'elles ne peuvent plus voir ce qui se trouve juste devant elles.

    Ce qu'ils avaient sous les yeux, au cours des derniers jours de la réunion plénière d'octobre, c'était la nouvelle stupéfiante que le père Marko Rupnik avait été réintégré dans le ministère sacerdotal malgré un long dossier de rapports sur les abus sexuels et sacramentels. En fait, le cardinal Robert Prevost a déclaré aux journalistes que le sujet des abus n'avait pas été beaucoup discuté par les délégués du Synode. "Toute la vie de l'Église ne tourne pas autour de cette question spécifique, aussi importante soit-elle", a déclaré le préfet du dicastère pour les évêques.

    C'est certainement vrai. Mais si vous écoutiez ce que le monde avait à dire à l'Église à la fin du mois d'octobre 2023, vous saviez que le monde en général, et les fidèles catholiques atterrés en particulier, étaient stupéfaits de voir que le Vatican n'avait toujours pas tiré les douloureuses leçons du scandale des abus. Il n'est pas facile de persuader les gens que vous les écoutez, lorsque vous ne réagissez pas au message qui a été diffusé par les porte-voix pendant vingt ans.

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  • L'éclat retrouvé d'un prieuré ouvert aux célébrations laïques

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    Du site de la RTBF (Clément Glesner) :

    Le prieuré de Malèves-Sainte-Marie, totalement rénové, retrouve son éclat

    Après dix mois de travaux, le prieuré de Malèves-Sainte-Marie retrouve tout son éclat à Perwez. 550.000 euros auront été nécessaires pour rénover le mur d’enceinte, plusieurs salles de rencontre, les sanitaires du bâtiment central mais surtout l’église du prieuré. Un nouveau visage pour ce lieu de culte qui s’ouvre également aux célébrations laïques.

    C’est le concept pionnier mis sur pied par Gabriel Ringlet, responsable du prieuré de Malèves-Sainte-Marie : "Cela pourrait servir d’inspiration pour d’autres églises. Aujourd’hui, il faut que ces lieux de culte puissent accueillir également des personnes souhaitant un instant de réflexion et de recul, qu’elles soient croyantes ou non. Nous étions déjà ouverts au plus grand nombre et ce sera davantage le cas encore. Nous devons créer des ponts." C’est la raison pour laquelle la rénovation de l’église a été pensée pour se transformer en salle culturelle. Des spectacles, des pièces de théâtre, des expositions, des concerts pourront s’y produire.

    Les mariages et funérailles laïques pourront aussi y être célébrés. Un lieu de rassemblement et de communion, ouvert au plus grand nombre. "Nous sommes ouverts à toutes les initiatives. La seule chose à respecter est le lieu et sa mission d’intériorité. C’est la raison pour laquelle, nos espaces ne deviendront pas des salles de fête par exemple", souligne encore Gabriel Ringlet.

    L’inauguration officielle du prieuré se déroulera le 11 novembre prochain. Le lendemain, le site sera ouvert au grand public pour une visite de l’ensemble des lieux.

  • L’Académie de Chant Grégorien rouvre ses portes à Liège

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    L’Académie de Chant Grégorien rouvre ses portes à Liège

    Après un test de relance, au gré d’un printemps épargné par les virus, l’Académie de Chant Grégorien a maintenant mis en place à Liège un cycle annuel complet de leçons : avec les professeurs Isabelle Valloton, présidente de cette Académie et membre du Chœur grégorien de Paris, ainsi que Joachim Kelecom, médaillé de l’académie des arts de Halle et enseignant au Centre grégorien de Drongen (Gand).

    Du 25 novembre 2023 au 8 juin 2024, ce cycle ouvre ses portes à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) 15 samedis après-midi de 13h30 à 17h30.

    Le coût d’inscription pour l’ensemble des cours est de 150€ : ce montant est à virer sur le compte
    IBAN BE97 0017 6310 6049 de l’Académie de Chant grégorien de Liège.

    Pour obtenir le formulaire d’inscription et tous renseignements s’adresser au secrétariat de l’Académie de Chant Grégorien à Liège :

    • tel. 04/344 10 89
    • academiedechantgregorienliege@proximus.be

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    Brown Modern Interior Brochure 2.jpgcliquer sur les images pour les agrandir

  • En 2022, la Suisse a battu son record annuel de sorties de l'Eglise

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    La Suisse établit un nouveau record annuel de sorties de l'Eglise

    1er novembre 2023

    Un nombre record de catholiques se sont formellement désaffiliés de l'Église en Suisse en 2022, selon de nouveaux chiffres publiés cette semaine.

    L'Institut suisse de sociologie pastorale (SPI) de Saint-Gall a rapporté le 30 octobre que 34 561 personnes se sont retirées des registres de l'Église l'année dernière, ce qui est supérieur au précédent record de 34 182 établi en 2021.

    Le chiffre de 2022 représente une baisse de 1,3 % des membres de l'Église enregistrés, ce qui réduit le nombre de catholiques enregistrés à 2,89 millions sur une population de 8,7 millions d'habitants.

    Le SPI prévoit que de nouveaux records annuels continueront d'être établis, sous l'effet de la crise des abus qui a embrasé l'Église suisse en septembre.

    La conférence épiscopale suisse a annoncé le 10 septembre que le Vatican avait autorisé une enquête canonique préliminaire sur les accusations portées contre plusieurs évêques. 

    Le 12 septembre, des chercheurs ont publié une étude pilote sur les abus dans l'Église catholique suisse, documentant 1 002 cas d'abus commis par des clercs depuis 1950. 

    "La réputation de l'Église catholique s'est détériorée au cours des dernières semaines et des derniers mois", a déclaré le SPI. "Le rapport sur l'histoire des abus sexuels dans l'environnement de l'Église catholique romaine en Suisse et son accueil par les médias et le public ont largement ébranlé la confiance dans l'Église.

    "On parle d'une dissimulation systématique des cas, de la protection des agresseurs plutôt que des victimes, et d'autres accusations planent encore. Tout cela nuit à la crédibilité de l'Église et il faut s'attendre à ce que le nombre de personnes qui quittent l'Église continue d'augmenter".

    Les chiffres montrent que 1 080 personnes sont entrées dans l'Église catholique en Suisse en 2022. Bien qu'il s'agisse d'une augmentation par rapport à 2021, où 910 personnes étaient entrées, cela signifie que pour chaque personne qui entre dans l'Église, 32 la quittent.

    L'institut a noté des variations régionales considérables dans le nombre de départs.

    La Suisse, officiellement connue sous le nom de Confédération helvétique, est composée de 26 cantons. Le SPI a indiqué qu'il n'y avait pratiquement pas de départs enregistrés dans les cantons occidentaux de Genève, du Valais, de Neuchâtel et de Vaud. Cela s'expliquerait par le fait que l'affiliation n'est pas liée à l'obligation de payer l'impôt ecclésiastique, comme c'est le cas dans d'autres cantons. 

    Les taux de l'impôt ecclésiastique varient d'un bout à l'autre du pays. Dans la capitale, Berne, il s'élève à 20,7 % de l'impôt sur le revenu pour les catholiques.

    Dans les cantons qui prélèvent un impôt ecclésiastique, les catholiques ne peuvent s'en affranchir qu'en adressant à leur paroisse d'origine une demande écrite de sortie de l'Église.

    Le canton ayant enregistré le plus grand nombre de départs en 2022 est Bâle-Ville, à la frontière nord de la France et de l'Allemagne, où 3 % des catholiques ont quitté l'Église. Viennent ensuite les cantons d'Argovie et de Soleure, avec respectivement 2,7 % et 2,2 %.

    Les trois cantons sont proches de l'Allemagne, qui a également établi un nouveau record de départs annuels de l'Église catholique en 2022. Selon les chiffres publiés en juin, 522 821 personnes ont quitté officiellement l'Église catholique l'année dernière.

    L'Autriche, également voisine de la Suisse, a également enregistré un nouveau record en 2022, avec 90 975 catholiques quittant officiellement l'Église en 2022. 

    La baisse de 1,3 % du nombre de catholiques en Suisse est inférieure à la baisse de 2,4 % en Allemagne et de 1,9 % en Autriche.

    Un nombre record de personnes ont également quitté les églises protestantes en Suisse en 2022. Selon le SPI, 30 102 personnes ont quitté l'Église protestante l'année dernière, ce qui porte le nombre total de membres à 1,92 million.

    Ensemble, l'Église catholique et l'Église protestante nationale de Suisse ont perdu près de 65 000 membres en 2022. 

    Le journal SonntagsBlick a rapporté que plusieurs cantons avaient connu une recrudescence des départs de l'Église catholique à la suite de la publication de l'étude historique sur les abus en septembre. À Bâle-Ville, 140 personnes ont quitté l'Église en l'espace de deux semaines, alors que le taux habituel est d'environ 50 par mois.

    Le SPI a conclu que l'Église devait s'attacher en priorité à regagner la confiance perdue.

    "Le chemin peut être difficile, car la confiance ne se crée pas simplement à l'aide d'une campagne professionnelle de relations publiques, mais par une succession de petites tâches constantes et continues", a déclaré le SPI.

    "La confiance se construit pas à pas, en veillant à ce que les collaborateurs ecclésiaux et l'Église dans son ensemble soient perçus comme attentifs, fiables, authentiques, solidaires et spirituellement crédibles".

  • Pour la première fois, un pape se rendra à la COP

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    D'Anne Kerléo sur RCF :

    LE PAPE À LA COP 28 POUR COMBATTRE L'EFFRITEMENT DU MONDE

    2 novembre 2023

    Entre inquiétude, colère contre l'inaction et le climatoscepticisme et désir de faire bouger les lignes, le pape François ira à la COP 28. Parce que pour lui, ne rien faire alors que "le monde s’effrite et s’approche peut-être d’une rupture" serait "suicidaire". Difficile de dire quel impact aura ce voyage de François à Dubaï.

    Première COP pour un pape

    "Oui, j’irai à Dubaï. Je pense que je partirai le 1er décembre jusqu'au 3 décembre. J'y resterai trois jours" a annoncé le pape à l'occasion d'un entretien avec le directeur de l'information de la première chaîne de la RAI, la télévision publique italienne. C'est la première fois qu'un pape se rend à une COP. En novembre 2021 déjà, François avait annoncé qu'il irait à Glasgow, en Écosse, pour la COP26. Avant d'y renoncer face à l’impasse vers laquelle se dirigeait le sommet.

    "On peut encore tout arrêter"

    Mais cette fois l'urgence est trop grande : "le monde s’effrite et s’approche peut-être d’une rupture" a écrit le pape dans l'exhortation apostolique Laudate deum, publiée le 4 octobre dernier. La tonalité globale de ce texte témoigne de l'immense inquiétude du pape, et même de sa colère face à l'inaction des responsables politiques et économiques. Et de sa conscience d'un échec collectif : "Nous avons été mauvais en matière de sauvegarde de la création." Pourtant, il refuse la résignation :  "On peut encore tout arrêter, affirme-t-il dans l'entretien à la RAI. Notre avenir est en jeu. L'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Nous devons faire preuve de responsabilité." 

    Nous avons été mauvais en matière de sauvegarde de la création

    La colère d'un pape contre l'inaction climatique 

    En matière d'écologie comme sur d'autres sujets, le pape François tente de pratiquer une dénonciation lucide et sans concession de l'inaction et de la préservation d'intérêts particuliers. Notamment ceux des plus riches, et en particulier ceux des entreprises pétrolières et un dialogue avec les responsables du maintien de structures qui empêchent la transition énergétique.

    Ainsi, il a reçu le 11 octobre au Vatican, le président de la Cop28, le Sultan Al-Jaber, ministre de l’Industrie et patron de la compagnie pétrolière des Émirats arabes unis. Et pourtant, il n'occulte pas le caractère gênant de la tenue de la COP aux Emirats arabes unis, l’un des plus grands producteurs d’hydrocarbures au monde, et l’un des plus gros émetteurs de CO2 par habitant.

    COP 28 à Dubaï : un jeu d'équilibriste

    "Les Émirats Arabes Unis accueilleront la prochaine Conférence des Parties (COP28). C’est un pays du Golfe Persique qui se définit comme un grand exportateur d’énergies fossiles, bien qu’il ait fait d’importants investissements dans les énergies renouvelables. Pendant ce temps, les compagnies pétrolières et gazières ambitionnent de réaliser de nouveaux projets pour augmenter encore la production. Dire qu’il n’y a rien à espérer serait un acte suicidaire qui conduirait à exposer toute l’humanité, en particulier les plus pauvres, aux pires impacts du changement climatique" analyse le pape dans le paragraphe 53 de Laudate Deum. Le pape ne va sans doute pas à Dubaï de gaieté de coeur, mais il fait le pari qu'y aller aura plus d'impact que de ne pas y aller. 

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