Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Jean de la Croix, docteur mystique (14 décembre)

    IMPRIMER

    san_juan_de_la_cruz_3631_jpg_1306973099.jpgLe mercredi 16 février 2011, lors de l'audience générale, Benoît XVI consacrait sa catéchèse à saint Jean de la Croix :

    Chers frères et sœurs,

    Il y a deux semaines, j'ai présenté la figure de la grande mystique espagnole Thérèse de Jésus. Je voudrais aujourd'hui parler d'un autre saint important de ces territoires, ami spirituel de sainte Thérèse, réformateur, avec elle, de la famille religieuse carmélitaine: saint Jean de la Croix, proclamé Docteur de l'Eglise par le Pape Pie XI, en 1926, et surnommé dans la tradition Doctor mysticus, «Docteur mystique».

    Jean de la Croix naquit en 1542 dans le petit village de Fontiveros, proche d'Avila, en Vieille Castille, de Gonzalo de Yepes et Catalina Alvarez. Sa famille était très pauvre, car son père, issu d’une famille noble de Tolède, avait été chassé de chez lui et déshérité pour avoir épousé Catalina, une humble tisseuse de soie. Orphelin de père dans son jeune âge, Jean, à neuf ans, partit avec sa mère et son frère Francisco pour Medina del Campo, non loin de Valladolid, un pôle commercial et culturel. Il y fréquenta le Colegio de los Doctrinos, en assurant également d'humbles travaux pour les sœurs de l'église-couvent de la Madeleine. Par la suite, vues ses qualités humaines et ses résultats dans les études, il fut admis d'abord comme infirmier dans l'Hôpital de la Conception, puis au Collège des jésuites, qui venait d'être fondé à Medina del Campo: Jean y entra à dix-huit ans et étudia pendant trois ans les sciences humaines, la rhétorique et les langues classiques. A la fin de sa formation, sa vocation lui était très claire: la vie religieuse et, parmi tous les ordres présents à Medina, il se sentit appelé au carmel.

    Au cours de l'été 1563, il débuta le noviciat chez les carmes de la ville, en prenant le nom religieux de Mattia. L'année suivante, il fut destiné à la prestigieuse université de Salamanque, où il étudia pendant un triennat les arts et la philosophie. En 1567, il fut ordonné prêtre et retourna à Medina del Campo pour célébrer sa première Messe entouré de l'affection de sa famille. C'est là qu'eut lieu la première rencontre entre Jean et Thérèse de Jésus. La rencontre fut décisive pour tous les deux: Thérèse lui exposa son programme de réforme du carmel, l’appliquant également à la branche masculine de l'ordre et proposa à Jean d'y adhérer «pour la plus grande gloire de Dieu»; le jeune prêtre fut fasciné par les idées de Thérèse, au point de devenir un grand défenseur du projet. Ils travaillèrent ensemble quelques mois, partageant les idéaux et les propositions pour inaugurer le plus rapidement possible la première maison des carmes déchaux: l'ouverture eut lieu le 28 décembre 1568 à Duruelo, un lieu isolé de la province d'Avila. Avec Jean, trois autres compagnons formaient cette première communauté masculine réformée. En renouvelant leur profession de foi selon la Règle primitive, tous les quatre adoptèrent un nouveau nom: Jean s'appela dès lors «de la Croix», nom sous lequel il sera universellement connu. A la fin de 1572, à la demande de sainte Thérèse, il devint confesseur et vicaire du monastère de l’Incarnation d'Avila, où la sainte était prieure. Ce furent des années d'étroite collaboration et d'amitié spirituelle, qui les enrichit tous deux. C'est à cette période que remontent aussi les plus importantes œuvres de Thérèse et les premiers écrits de Jean.

    Lire la suite

  • Comment Noël met le monde à l’endroit

    IMPRIMER

    Du

    Où serions-nous aujourd’hui sans le premier Noël ?

    Il y a 2025 ans, Dieu s’est fait homme et tout a changé. Nous tenons pour acquis la crèche, mais que se passerait-il s’il n’y avait pas eu de crèche avec ses bergers et ses rois mages ? Nous survivrions peut-être à l’absence de lait de poule et de gui, mais qu’en est-il d’Emmanuel, celui qui fait que Dieu soit « avec nous » ?

    Saint Paul nous donne un avant-goût de la dure réalité de la vie sans le Sauveur en rappelant aux Éphésiens leur état avant le baptême :

    Et vous, vous étiez des morts, par suite des fautes et des péchés  qui marquaient autrefois votre conduite, soumise aux forces mauvaises de ce monde, au prince du mal qui s’interpose entre le ciel et nous, et dont le souffle est maintenant à l’œuvre en ceux qui désobéissent à Dieu.

    Et nous aussi, nous étions tous de ceux-là, quand nous vivions suivant les convoitises de notre chair, cédant aux caprices de la chair et des pensées, nous qui étions, de par nous-mêmes, voués à la colère comme tous les autres. Mais Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés.

    ... en ce temps-là vous n’aviez pas le Christ, vous n’aviez pas droit de cité avec Israël, vous étiez étrangers aux alliances et à la promesse, vous n’aviez pas d’espérance et, dans le monde, vous étiez sans Dieu.

     (Éphésiens 2:1-5, 12)

    Nous serions tout simplement perdus dans un monde sombre, abandonnés à nos maigres ressources.

    Le péché d’Adam et Ève a bouleversé le monde. Ils étaient installés dans un lieu protégé où tous leurs besoins étaient comblés, en particulier leur désir le plus profond de communion avec Dieu. Mais ils voulaient plus, s’accrochant à des connaissances interdites, voulant devenir comme Dieu selon leurs propres conditions. Ainsi, les choses inférieures de la vie, censées être subordonnées aux choses supérieures, se sont rebellées, attirant notre attention vers le bas, dans les ténèbres. L’humanité déchue se tourne désormais principalement vers le « moi », vers la satisfaction de ses propres désirs plus que toute autre chose, faisant essentiellement d’elle-même une idole.

    Noël remet les choses dans l’ordre en nous enseignant la logique inverse du don sacrificiel. Jésus, le Fils de Dieu qui est la plénitude de la vie, s’est dépouillé lui-même, devenant le serviteur de ses créatures rebelles. Saint Paul nous donne aussi la bonne nouvelle, nous enseignant comment Noël, la naissance du Fils de Dieu dans ce monde de ténèbres, nous sort de cet esclavage de nous-mêmes : « Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres. Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus : Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. » (Ph 2, 3-7). Sans Noël, nous serions prisonniers d’une vaine volonté de puissance, cherchant aveuglément à nous créer une identité et un sens.

    « Qui suis-je ? » et « Pourquoi existe-je ? » Telles sont les questions essentielles que se posent les êtres humains. Les animaux ne se posent pas ces questions, mais ils sont les seuls à penser et à façonner leur destinée par leur libre choix. Ces questions sont intemporelles, mais elles ont pris une urgence bien plus grande dans le monde moderne où les repères identitaires du passé, empruntés à l'Église, à la famille et à la culture, se sont estompés. C'est pourquoi nous devons vivre à nouveau la révélation de l'entrée du Fils de Dieu dans le monde.

    Lorsque nous cherchons à répondre aux questions les plus fondamentales de la vie, nous nous sentons agités et pouvons même désespérer face à l’apparente insignifiance de ces questions. Ce n’est qu’en regardant dans la crèche que nous pouvons y répondre. Nous avons peut-être abandonné Dieu, mais l’enfant Jésus prouve qu’il ne nous a pas abandonnés. Nous pouvons trouver des définitions rationnelles de ce que signifie être un être humain, comme « un animal rationnel », mais les mots ne suffisent pas à exprimer l’événement bouleversant de Noël. Être un être humain, c’est être aimé de Dieu à tel point que l’infini s’abaisserait à nous ramener en communion avec lui. C’est seulement à genoux, en regardant le Verbe fait chair, que nous pouvons découvrir combien Dieu nous chérit et nous invite à entrer dans sa vie éternelle.

    La crèche offre au monde entier un signe de ce que signifie la vie humaine : l’amour radical et dénué de tout sens, pierre d’achoppement pour beaucoup, comme la Croix. Hérode représente les puissants de ce monde qui vivent encore dans la violence et qui s’efforcent en vain de construire un royaume durable pour eux-mêmes. Noël nous enseigne que les petits triomphent à la fin. Les victimes innocentes d’Hérode, assassinées dans sa recherche du Messie, règnent désormais dans la gloire. Les pauvres bergers ignorants ont reçu la première proclamation de la Bonne Nouvelle du tournant de l’histoire. À leur tour, ils ont été les premiers à l’annoncer aux autres : « Les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, conformément à ce qui leur avait été annoncé » (Lc 2, 20).

    Nous appelons Jésus le Prince de la paix. Il a peut-être changé l’histoire et notre compréhension de ce que signifie être humain, mais nous devons, nous aussi, en faire l’expérience par nous-mêmes. Pouvons-nous trouver satisfaction dans nos cœurs agités à Noël ? C’est une chose de profiter de la célébration, en revenant à la période plus innocente de notre enfance, et c’en est une autre de mettre de côté notre quête incessante de forger une identité et un héritage pour nous-mêmes. La crèche ne suffit-elle pas avec son échange divin ? « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu », explique saint Athanase.

    Mais pour accepter cet échange, il nous faut devenir comme des petits enfants, recevant du Père son don essentiel : s’incorporer à son divin Fils comme membres de son Corps. C’est ce que nous sommes destinés à devenir au cœur de notre identité. C’est la plus grande vérité imaginable et la seule qui puisse remettre ce monde à l’endroit.


    À propos du Dr R. Jared Staudt  91 articles 
    R. Jared Staudt, PhD, est directeur du contenu d'Exodus 90 et instructeur pour la division laïque du séminaire Saint-Jean-Vianney. Il est l'auteur de Words Made Flesh: The Sacramental Mission of Catholic Education (CUA Press, 2024), How the Eucharist Can Save Civilization (TAN), Restoring Humanity: Essays on the Evangelization of Culture (Divine Providence Press) et The Beer Option (Angelico Press), ainsi que rédacteur en chef de Renewing Catholic Schools: How to Regain a Catholic Vision in a Secular Age (Catholic Education Press). Lui et sa femme Anne ont six enfants et il est oblat bénédictin.
  • France : un rapport de l'Institut Montaigne montre combien l'Islam a envahi le monde du travail

    IMPRIMER

    De Lorenza Formicola sur la NBQ :

    RAPPORT DE L'INSTITUT MONTAIGNE

    Comment l'Islam change la manière de travailler en France

    Le dernier rapport de l'Institut Montaigne sur l'impact des religions sur la vie professionnelle des Français. Dans 7 cas sur dix, la religion influence le management. C'est presque toujours l'Islam. La France change comme le prédisait l’écrivain Houellebecq.

    13_12_2024

    Comme chaque année depuis 2013, l'Institut Montaigne - un groupe de réflexion d'orientation libérale très proche du président Macron - publie son  rapport  pour déterminer le poids de la religion dans le monde du travail en France. L'enquête approfondie, signée par le professeur universitaire de sciences de gestion à l'Institut d'administration des entreprises de Brest, Lionel Honoré, met en évidence combien l'espace, l'influence et les circonstances marquées par la foi dans le monde du travail sont en nette augmentation par rapport à 2022 et combien l'Islam apparaît comme la religion la plus représentée. Le rapport entre dans le détail et utilise l'expression  de surreprésentation  de l'Islam. 

    Honoré a concentré ses travaux de recherche sur le fonctionnement des entreprises et le comportement des dirigeants et des salariés lorsque la religion est impliquée. Étant donné qu'il fait partie d'un pays où l'athéisme est en croissance - environ 40% de la population - un peu moins de 50% de ceux qui se disent encore chrétiens se situent entre 8% et 10% musulmans déclarés. 

    Selon l'Institut Montaigne, 71% des personnes interrogées déclarent avoir été témoins d'un épisode où la religion a influencé la gestion du travail, contre 66,7% il y a deux ans : cela signifie que sept entreprises sur dix identifient dans leur fonctionnement quotidien des situations que la religion régule. , c'est le chiffre le plus élevé depuis la publication du rapport. L'islam est présent dans 81 % des situations, contre 73 % en 2022. Le catholicisme est en baisse, apparaissant dans 19 % des cas et les cultes évangéliques dans 16 % des cas. 

    La vaste étude, basée sur les réponses de 1.348 managers et 1.401 salariés, vise à fournir un indicateur efficace de l'évolution de la religion au sein de la société. Si « dans la majorité des entreprises, la présence du religieux est régulée et gérée sans difficultés notables », constate l'auteur du rapport, Lionel Honoré, « les tensions et conflits enregistrés s'accroissent sensiblement ».  

    Et la surreprésentation de la religion musulmane se traduit notamment par le recours en forte hausse aux symboles religieux - à 36% en 2024 contre 19% en 2022 -, mais aussi en termes d'absences et de demandes de changement d'horaire : 52% des demandes viennent de l'Islam. Cependant, 44 % des personnes interrogées ont déclaré que certains symboles religieux sont préoccupants et perturbent la paix au travail. 

    Les comportements négatifs envers les femmes sont également cités comme une conséquence importante des « faits religieux » observés au travail. En 2024, 15 % des salariés interrogés ont été témoins d’attitudes désagréables, contre 13 % en 2022. Selon le rapport, « les faits et comportements négatifs à l’égard des femmes se révèlent exclusivement liés à l’Islam ». Plus généralement, « chaque épisode transgressif sur le lieu de travail est lié à l'Islam » : dans 91 % des cas contre 89 % en 2022. 

    6% déclarent modifier leur comportement avec leurs collègues pour des raisons religieuses et 6% ont déjà demandé à ne pas travailler directement avec ou sous la supervision d'une femme.

    Selon  l'enquête , le judaïsme est la religion la plus touchée par les actes discriminatoires. Les actes fréquents de stigmatisation sont à 15% (+2 points), tandis que les actes occasionnels sont à 23%, soit une augmentation de 15 points de pourcentage. Ces deux chiffres sont en forte croissance par rapport à l’enquête de 2022 (respectivement 2% et 13%). Dans le détail, la stigmatisation envers les personnes de confession juive a particulièrement augmenté par rapport à 2022, passant de 16 % à 32 %. 

    L'indicateur de l'Institut Montaigne démontre également que la manifestation d'événements religieux en cours est avant tout une question d'âge. Ainsi, la grande majorité des situations (79 %) concernent des personnes de moins de 40 ans. Les cas de comportements négatifs envers les femmes, attribués par le rapport exclusivement aux salariés musulmans, sont significativement présents avant 35 ans puis se raréfient au-delà de 40 ans. 

    L'étude souligne ainsi comment l'impact croissant de certaines croyances religieuses dans le monde professionnel est susceptible d'influencer les comportements, les habitudes et la consommation. Celui du think tank parisien n'est donc pas un rapport sui generis. Mais il se veut un instantané statistique révélateur d’un pays qui souffre dans sa relation avec l’Islam dans l’espace public. Il suffit de remonter une dizaine d'années en arrière, qui est aussi le moment où l'Institut Montaigne a inauguré ses enquêtes annuelles.

    Quelques jours après les attentats islamistes du Bataclan, et suite à l'annonce de la recherche de Samy Amimour, l'un des kamikazes, comme chauffeur de bus de la RATP, la société de transport en commun parisien, les inquiétudes concernant l'ingérence de l'islam dans le monde du travail ont commencé. à émerger. Cet attentat a ouvert toute une série d'  enquêtes  en France et ce que l'on savait déjà est apparu : à Pavillons-sous-Bois - siège du service bus et tramway de la RATP - les dirigeants ne commandaient pas grand-chose. La direction a expliqué comment les revendications des communautés islamiques régulaient déjà à l'époque la dynamique du lieu de travail : du refus des conducteurs de train de serrer la main des femmes ou de conduire derrière une voiture qui était à son tour conduite par une femme jusqu'au aux bus garés, au milieu de l'agitation quotidienne, pour réciter des prières. 

    Entre manifestations de piété, relations entre hommes et femmes, intégration des nouveaux salariés ou encore peur du terrorisme, la RATP condensait il y a dix ans, dans la même entreprise, toutes les thématiques de l'expression du religieux au travail et qu'analyse aujourd'hui l'Institut Montaigne à au niveau national, rendant compte de ce qui n'étaient que des alarmes et qui constituent désormais des faits consolidés. 

    C'était en 2005, lorsqu'une clause de neutralité fut introduite dans  les contrats de travail  en raison des premières difficultés rencontrées. Et en 2011, un premier code de déontologie a même été publié en France. Mais l’initiative avait une signification plus symbolique que réelle. C'est l'époque où l'acronyme syndical historique français, Force ouvrière, était surnommé « Force de l'Est » parce qu'il apparaissait extrêmement ouvert aux demandes de la communauté islamique. En 2014, Force ouvrière a suspendu l'adhésion de près de 200 syndicalistes parce qu'ils ne correspondaient pas aux valeurs de l'État. Une décision qui coûtera très cher : fin 2014, le syndicat n'obtient que 9,6 % des voix et perd sa représentation à la RATP. Au profit d'un nouveau syndicat, tout juste né, le  SAP , rebaptisé parmi les experts « l'Union des musulmans ».

    L'actualité française de 2024 parle de coursiers qui refusent de livrer des caisses de vin ou de bière, ou encore de sociétés d'aide à domicile chargées de faire les courses des personnes âgées non autonomes avec des salariés voilés qui rayent le porc des listes de courses. Et puis il y a toute la question de savoir quand, comment et s’il faut travailler pendant le Ramadan.

    En 1987, Gilles Kepel proposait de parler d'« extension du domaine halal » pour décrire la transformation des formes de religiosité qui, depuis les banlieues, gagnaient le centre avec une rigidité identitaire inédite au point de les pousser à gouverner leur existence et la monde qui les entoure. En 1900 : en France 0% des nouveau-nés portaient un prénom arabo-musulman. En 2021, ils étaient 21,1 %. Une dynamique, non marginale, qui a déjà profondément transformé le visage culturel de la France.

    Houellebecq, le célèbre écrivain français, a déclaré le 11 décembre au Corriere della Sera : «Quand j'ai quitté la France en 1999, on ne parlait pas du tout de l'islam. Quand je suis revenu, 12 ans plus tard, nous ne parlions que de cela, continuellement." Ajoutant, quant à savoir si la France a changé ou non, après les attentats de 2015, « le pire, c'est que rien n'a changé. L'islamisme a continué à progresser. 

    Le cœur du roman politique fantastique  Soumission  qui a probablement rendu Houellebecq véritablement célèbre est la pénétration de l’Islam dans la société à travers l’université. Ce que l’Islam a déjà fait. Aujourd'hui, le rapport de l'Institut Montaigne nous apprend que l'Islam a envahi le monde du travail français, et donc la société, et l'a façonné. 

  • Djihadistes en Syrie : derrière une façade de tolérance se cache le fanatisme

    IMPRIMER

    D'Elisa Gestri sur la NBQ :

    Djihadistes en Syrie : derrière la façade tolérante se cache le fanatisme

    Depuis sa prise de pouvoir en Syrie, Al Jolani se fait appeler par son vrai nom, Ahmed al Shareh, et promet la tolérance. Mais la situation sur le terrain est bien différente. Les chrétiens ont peur. Le père Dany, salésien de Kamishly (Idlib), s'exprime.

    13_12_2024

    Depuis le 5 décembre dernier, Abu Mohammed al Jolani, chef de Hayat Tahrir al Sham, a abandonné le nom de guerre sous lequel il s'était fait connaître et a repris son prénom, Ahmed al Shareh. Dans une interview exclusive accordée à CNN à la veille de la conquête de Damas le 8 décembre, le commandant al Shareh a déclaré qu'il avait profondément changé au fil des ans : « Une personne de vingt ans a une personnalité différente de celle qu'elle pourrait avoir dans la trentaine, la quarantaine ou la cinquantaine, c'est la nature humaine ».  Et encore : « Les civils n'ont rien à craindre de notre gouvernance. Ceux qui ont peur de la gouvernance islamique n'en ont connu que des versions déformées, ou n'ont pas du tout compris de quoi il s'agit ». En 2014, un al Shareh masqué avait déclaré aux caméras qu'il se battait pour établir la charia et qu'il n'y aurait pas de place en Syrie pour les infidèles tels que les chiites, les druzes, les chrétiens et les alaouites d'Assad.

    Interrogé par le journaliste de CNN sur ce point, c'est-à-dire sur la sécurité des minorités religieuses, alaouites et chrétiennes en premier lieu, sous un éventuel gouvernement du HTS, al Shareh a répondu : « Dans le passé, il y a eu des violences à leur encontre de la part d'individus isolés dans certaines périodes de chaos, mais nous avons réglé le problème : ce sont des confessions qui coexistent dans la région depuis des centaines d'années et personne n'a le droit de les éliminer ». Certaines coutumes islamiques extrêmes ont créé un fossé entre le HTS et les autres groupes djihadistes : je me suis toujours opposé aux pratiques les plus brutales de ces groupes, et c'est pour cela que j'ai rompu avec eux. Quoi qu'il en soit, nous parlons ici d'un projet plus vaste que le HTS : nous parlons de la construction d'une nouvelle Syrie. Le HTS n'est qu'une des parties et peut être dissous à tout moment. Ė un moyen d'accomplir notre tâche : faire tomber le régime Assad ».

    Une fois la mission accomplie, avec la création d'un gouvernement intérimaire de trois mois dirigé par Mohammad al Bashir, ancien commandant de la région d'Idlib, diplômé en ingénierie et en charia, de grandes assurances ont été données à la population et en particulier aux minorités. Mais la lune de miel entre le peuple syrien et le « visage humain » du djihad semble prématurément terminée. Le père Dany, salésien de Kamishly, un village de la région d'Idlib dirigé depuis des années par le « gouvernement du salut » djihadiste, est le mieux placé pour en parler. Nous lui demandons ce qu'il pense de la confusion qui règne en Syrie et qui ressort aussi des propos de certains responsables de communautés chrétiennes, apparemment très favorables à l'évolution, réelle ou opportuniste, des nouveaux gouvernants. « Regardez, jusqu'à avant-hier il y avait un air nouveau, au lieu de cela aujourd'hui il y a de la peur, beaucoup de peur. Divers représentants des Églises publient des déclarations à la presse dans lesquelles ils soulignent que les chrétiens ne sont pas une minorité, mais des citoyens syriens comme les autres, et qu'ils doivent être traités comme tels ».

    Peut-être parce que les assurances des hommes d'Ahmed al Shareh aux minorités ont déjà été contredites par les faits ? « Je vais vous raconter quelques épisodes très récents. Lors d'une réunion avec l'équipe ministérielle du gouvernement de transition, le Premier ministre a affiché le drapeau des fondamentalistes islamiques à côté du nouveau drapeau à trois étoiles ; la célèbre présentatrice de télévision Mirella Abu Shanab a été abordée par un homme alors qu'elle donnait une interview dans le quartier d'Abassyine à Damas, et il lui a demandé si elle était alaouite, druze, chiite ou chrétienne, et pourquoi elle se promenait les cheveux lâchés sans porter de voile. Lorsque les gens sont retournés au travail, il s'est avéré que certaines femmes juges et avocates qui avaient comparu devant le tribunal ont été renvoyées chez elles. Pendant ce temps, des voitures circulent dans le pays avec des haut-parleurs diffusant des hymnes djihadistes. Le pessimisme règne parmi les chrétiens, mais aussi parmi les sunnites qui ne veulent pas de fondamentalistes, mais un État laïque. De nombreux musulmans ont également critiqué le drapeau de l'Isis arboré par le premier ministre. D'ailleurs, parmi les hommes de Hayat Tahrir, il y a des gens de différentes ethnies et confessions, qui ne sont pas tous sunnites. J'ai écrit un message sur Facebook adressé au premier ministre pour lui dire qu'il devait être le ministre de tous les citoyens syriens. En réalité, tout le monde a peur. J'ai reçu un appel téléphonique d'un jeune de notre Oratoire de Damas [le Père Dany est actuellement en Italie] qui, au nom d'une vingtaine de jeunes, m'a supplié de donner une voix à leur communauté, de leur envoyer des paroles d'encouragement, qu'ils ont peur... ».

    Peut-être ont-ils peur aussi parce que le nouveau gouvernement ne se montre pas capable d'endiguer les puissances étrangères qui occupent une partie du territoire syrien ? « C'est aussi à cause de cela. Nous subissons des occupations, des invasions, des saisies et des expropriations de terres, de maisons et de propriétés privées par Israël dans des villages du sud et par la Turquie dans le nord. Ces opérations ont fait des victimes, des gens ont été tués. Au cours des trois derniers jours, Israël a bombardé 248 sites militaires, dont beaucoup se trouvaient à proximité des habitations ». En effet, le nouveau gouvernement syrien ne semble pas avoir pris une position claire sur la question. Enfin, nous demandons au père Dany quelle idée il se fait du changement d'Ahmed al Shareh et de ses hommes, s'il le trouve crédible. Ils sont bons devant les médias, mais la vérité c'est qu'en dessous il y a toujours le fanatique, c'est difficile que ça change ».

    Lire également : Don’t rush to claim Syria’s Christians are safe – we’re dealing with Islamists in a volatile situation

  • Neuvaine à l'Enfant Jésus de Prague au Sanctuaire de Horion-Hozémont (Liège)

    IMPRIMER

    unnamed (3).jpg

    cliquer sur l'image pour l'agrandir

    Comme chaque année, nous vous invitons à participer à la Neuvaine en l’honneur de l’Enfant Jésus de Prague, en préparation à la fête de Noël. Chaque jour, du 16 au 24 décembre, récitez les prières de la Neuvaine en union avec tous les pèlerins du Sanctuaire de Horion-Hozémont. Avant le début de la Neuvaine, n’oubliez pas d’envoyer vos intentions de prières au Sanctuaire. Celles-ci seront déposées devant la statue de l’Enfant Jésus. Rendez-vous ce dimanche 15 décembre à 15h pour le pèlerinage de Noël et le 24 décembre pour la Messe de Minuit !

    Sanctuaire de l'Enfant Jésus de Prague / Place du Doyenné / 4460 Horion-Hozémont

    jesusdeprague.be / contact@jesusdeprague.be / 04/250.10.64

  • Sainte Lucie ou sainte Odile ?

    IMPRIMER

    Sur missel.free :

    Du "choix" entre Sainte Lucie et Sainte Odile

    Chaque année, le curé qui accorde de l’importance au sanctoral est mis en demeure de choisir entre sainte Lucie et sainte Odile et, quelle que soit celle qu’il choisit de présenter, il s’attire la déception d’une partie de ses paroissiens qui ont de bonnes raisons, familiales ou régionales, de célébrer l’autre.

    Il ne manquerait plus que les bretons veuillent fêter leur saint roi Josse qui se fit ermite, ou que les artésiens entendent célébrer leur saint évêque Aubert qui sauva leurs pères de la famine, que les nivernais veuillent rappeler la dédicace de leur cathédrale, que les auvergnats veuillent honorer la sainte recluse Vitalène dont saint Grégoire de Tours raconta la vie, ou que les cadurciens veuillent entendre la messe de leur saint évêque Ursize, voire que les gens d’Ile-de-France se souviennent la sainte moniale de Chelles, Elisabeth-Rose, qui fonda l’abbaye de Rozoy ; heureusement que la fête de sainte Jeanne-Françoise  Frémyot de Chantal a été avancée d’un jour et que sont encore bienheureux les autres français montés sur les autels comme Ponce de Balmey, évêque de Belley, et le dominicain Jean Chauveneau que les protestants martyrisèrent.

    Pourquoi ne pas célébrer ensemble sainte Lucie et sainte Odile ? En effet, pendant que l’Eglise chemine à travers l’Avent vers le fulgurent avènement du Soleil de Justice, toutes les deux sont, de singulière façon, les témoins de la lumière du Christ qui éclaire les nations, auquel elles ont parfaitement offert leur vie, l’une dans l’éclatant martyre sanglant et l’autre par l’obscure observance monastique. La brune vierge de Syracuse, Lucie, dont le nom est dérivé du latin lux (la lumière), qui préféra s’arracher les yeux pour goûter la lumière céleste plutôt que de jouir de la lumière terrestre annonce la blonde jeune fille d’Alsace, Odile, qui recouvra la vue lorsque, rejetée par ses parents des honneurs du monde, elle reçut, dans le baptême, la lumière de la foi. Si, pour la fête de la sicilienne, on allume des cierges qui annoncent l’approche du solstice et de la naissance du Christ, dans les attributs de l’alsacienne, on place un coq qui annonce le lever du jour et le triomphe de la lumière du Christ sur les ténèbres de la mort. Quand le propre de Syracuse, par l’intercession de sainte Lucie, nous fait demander à Dieu, d’être délivrés de tout aveuglement de l’esprit et du corps pour mériter plus facilement de contempler les biens célestes, le missel de Frissingue, par l’intercession de sainte Odile, supplie la clémence divine, de nous accorder la grâce de la lumière terrestre et la gloire de l’éternelle clarté. Jadis, au temps ténébreux de l’occupation allemande, l’Alsace espérait la lumière libératrice de la prière de sainte Odile qu’elle priait sur sur sa montagne, tandis que la Lorraine se confiait à sainte Lucie dont elle gardait les reliques à Ottange.

    Prions donc  ensemble sainte Lucie et saint Odile qui ne seront pas trop de deux, pour nous aider à bien recevoir le Divin Enfant de Noël. Puisse leur commune intercession nous obtenir davantage de grâces pour les pieux exercices de l’Avent : que leurs prières nous aident mieux voir les vérités que le Seigneur nous a révélées, à mieux observer les commandements qu’il nous a donnés et à mieux goûter les secours qu’il nous a préparés.

  • François d'Assise raconté par les fresques de Giotto

    IMPRIMER

    De KTO télévision sur youtube :

    Au coeur de l'Italie médiévale, nichée dans la sérénité des collines d'Ombrie, Assise demeure un lieu de pèlerinage, un symbole de foi et un sanctuaire de l'art chrétien. Ici, sous les voûtes sacrées de la basilique Saint-François, les fresques du grand maître italien Giotto di Bondone éclatent comme des fenêtres ouvertes vers le divin. Ce documentaire invite le spectateur à un voyage mystique à travers le génie artistique de Giotto, un regard neuf sur des oeuvres millénaires, tout en plongeant dans les récentes découvertes qui ont éclairé l'histoire de l'art. L'oeuvre des pinceaux du grand peintre italien est une occasion de prier et de goûter à la grâce de Dieu, si majestueusement évoquée dans la basilique ombrienne. Pinceaux divins - Une coproduction KTO/MEDIATIKA 2024 - Réalisée par Valentino Misino

  • La crèche du Vatican avec l'Enfant Jésus sur le keffieh palestinien a été retirée

    IMPRIMER

    D'Elise Ann Allen sur le Catholic Herald :

    La crèche du Vatican avec l'Enfant Jésus sur le keffieh palestinien a été retirée

    11 décembre 2024

    Une crèche exposée au Vatican, représentant l'enfant Jésus reposant sur un keffieh palestinien, a été retirée après avoir suscité une importante controverse.

    Lorsque la scène a été dévoilée le 7 décembre dans la salle Paul VI du Vatican, la pose de l'enfant Jésus sur un morceau de tissu qui sert de coiffure traditionnelle palestinienne a conduit de nombreuses personnes à interpréter ce geste comme une déclaration politique de la part du Saint-Siège. Le keffieh à carreaux noirs et blancs est largement considéré comme un symbole pro-palestinien.

    La scène de la Nativité, conçue par deux artistes de l'Université Dar al-Kalima de Bethléem, a été décrite par le Palestine Chronicle comme « un clin d'œil poignant à la lutte palestinienne », mais a reçu des critiques de la part des communautés israélienne et juive.

    La réaction a commencé après que le pape a rencontré, le 7 décembre, les donateurs de l'arbre de Noël et de la crèche de cette année exposés sur la place Saint-Pierre.

    Au cours de l'audience de samedi, le pape a appelé à la fin des guerres et des conflits, demandant aux croyants de « se souvenir des frères et sœurs qui, là-bas [à Bethléem] et dans d'autres parties du monde, souffrent de la tragédie de la guerre ».

    « Assez de guerre, assez de violence ! », a-t-il déclaré, tout en déplorant le commerce des armes et en décrivant comment l’industrie de l’armement « gagne de l’argent pour tuer ».

    Appelée « Nativité de Bethléem 2024 », la scène a été exposée dans la salle d'audience Paul VI du Vatican et a été conçue par les artistes palestiniens Johny Andonia et Faten Nastas Mitwasi, mesurant près de 3 mètres de haut et réalisée à partir d'oliviers de Terre Sainte.

    Sa création et sa donation au Vatican ont été organisées par le Haut Comité présidentiel pour les affaires de l'Église en Palestine, une entité de l'Organisation de libération de la Palestine, ainsi que par l'ambassade de Palestine près le Saint-Siège et plusieurs autres organisations locales à Bethléem.

    Ramzi Khouri, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a transmis dans un communiqué de presse les « chaleureuses salutations » du président palestinien Mahmoud Abbas et a exprimé « sa profonde gratitude pour le soutien indéfectible du pape à la cause palestinienne et ses efforts inlassables pour mettre fin à la guerre à Gaza et promouvoir la justice ».

    Mais les objections à cette scène portaient notamment sur les contradictions historiques dans la manière dont cette crèche particulière était représentée. Faisant référence aux racines juives historiques de Jésus – né de parents juifs dans ce qui était alors la province romaine de Judée – un commentateur en ligne a écrit : « Le pape pense-t-il lui aussi que Jésus n’était pas juif ? A-t-il même lu la Bible ? »

    Un autre observateur mécontent a déclaré sur la plateforme de médias sociaux X que « le pape exploite Noël pour faire avancer l’effort ridicule de rebaptiser Jésus comme Palestinien plutôt que ce qu’il était – un Juif qui a accompli la prophétie de l’Ancien Testament d’un Messie. »

    Le pape François a condamné à plusieurs reprises la guerre à Gaza depuis qu'elle a éclaté suite à l'attaque du 7 octobre 2023 par des militants du Hamas contre Israël, faisant environ 1 200 morts et plus de 250 autres prises en otages.

    Jusqu’à présent, les violences qui ont suivi le lancement de la contre-offensive israélienne ont entraîné la mort de plus de 40 000 personnes et causé des dommages massifs aux infrastructures de Gaza, notamment à son système de santé, tandis que l’accès à l’aide humanitaire reste limité.

    Le pape a parfois qualifié la guerre d'« immorale » et ses principaux collaborateurs ont remis en question les représailles d'Israël, qualifiant sa réponse militaire de disproportionnée.

    Le mois dernier, des extraits d’un livre contenant des entretiens avec le pape, qui sera publié l’année prochaine par  La Stampa, ont été publiés  , dans lesquels François qualifie la guerre à Gaza de « génocide ».

    Dans ces extraits, le Saint-Père a appelé à une enquête pour déterminer si les actions d'Israël à Gaza peuvent être qualifiées de génocide, tandis qu'en novembre, le Comité spécial des Nations Unies a annoncé qu'il avait jugé que les actions d'Israël à Gaza étaient compatibles avec un génocide.

    Le pape François, qui a également rencontré les familles des otages israéliens et appelé à plusieurs reprises à leur libération immédiate, a également critiqué les frappes aériennes israéliennes sur le Liban, les qualifiant de « contraires à la morale ».

    La crèche controversée, désormais retirée de la salle d'audience de Paul VI, consistait en une scène intimiste comprenant les figures de l'enfant Jésus reposant dans une mangeoire devant ses parents Marie et Joseph, sculptées dans un seul olivier.

    La sculpture de statues et de scènes religieuses en bois d'olivier est depuis des siècles un pilier de l'identité économique et culturelle de la Terre Sainte.

    L'étoile de Bethléem suspendue au-dessus de la scène était en nacre et entourée d'une inscription en latin et en arabe : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre à tous les peuples de bonne volonté. »

    Les moutons de la scène sont fabriqués à la main avec de la laine feutrée par des enfants de Ma'n Lilhayt, une association caritative catholique offrant des opportunités d'emploi aux personnes handicapées.

    Un porte-parole du Vatican n'a pas répondu à une  demande de commentaire de Crux  sur la présence de la crèche dans la salle Paul VI, et sur le fait de savoir si cela représentait une déclaration politique de la part du Saint-Siège.

    Photo : Le pape François prie avant la « Nativité de Bethléem 2024 » dans la salle Paul VI, Vatican, État de la Cité du Vatican, le 7 décembre 2024. (Crédit : Vatican Media, via Crux.)

  • 80 prêtres ont été assassinés au Mexique au cours des trois dernières décennies

    IMPRIMER

    De Diego López Colín sur CNA :

    Rapport : 80 prêtres assassinés au Mexique au cours des trois dernières décenniesbouton de partage Facebook

    11 décembre 2024

    Le Centre multimédia catholique (CCM, selon son acronyme espagnol), une organisation qui suit la violence contre les membres de l'Église au Mexique, a publié le 9 décembre un rapport documentant que depuis 1990, quelque 80 prêtres catholiques ont été assassinés dans le pays.

    Le directeur du CCM, le père Omar Sotelo Aguilar, lors de la conférence de presse au cours de laquelle il a présenté le rapport, a souligné que « comme jamais auparavant dans l’histoire du Mexique, la violence a atteint des niveaux inquiétants, frappant tous les secteurs de la société ».

    Entre 2018 et 2024, durant le mandat de six ans de l'ancien président Andrés Manuel López Obrador, fondateur du parti Mouvement de régénération nationale (MORENA), les homicides ont atteint leur plus haut niveau dans l'histoire moderne du Mexique, avec un total de 199 621. Cette flambée de violence s'est produite pendant la mise en œuvre de la politique controversée de López Obrador, « abrazos, no balazos » (« des câlins, pas des balles ») contre le crime organisé.

    L’idée derrière cette stratégie était de s’attaquer aux causes profondes de la violence avec des programmes sociaux plutôt que de réprimer les cartels de la drogue par une application rigoureuse de la loi. 

    Ce contexte de violence et « de vide de pouvoir et de démantèlement de l’État de droit », a déclaré le prêtre, a obligé les agents pastoraux, les laïcs, les prêtres et les ministres d’autres Églises à assumer « le rôle que les autorités ont refusé ».

    « Quelqu’un doit assumer la responsabilité de ce que l’État n’a pas réussi à faire, par incapacité ou, pire encore, en collusion avec les malfaiteurs criminels dans une combinaison destructrice : la corruption et l’impunité », a souligné Sotelo.

    Le rapport du CCM documente également d’autres formes d’agression qui entravent le travail des prêtres catholiques, telles que les menaces, les vols et les actes de violence.

    Parmi les meurtres les plus médiatisés, celui du cardinal Juan Jesús Posadas Ocampo, archevêque de Guadalajara, a été abattu le 24 mai 1993 à l'aéroport de Guadalajara. Le crime est resté non résolu pendant 31 ans. Son successeur, le cardinal Juan Sandoval Íñiguez, a affirmé que le meurtre avait été orchestré par des acteurs étatiques . 

    Les six dernières années

    Selon le rapport du CCM, pendant le mandat de six ans de López Obrador, 10 prêtres ont été assassinés, 14 autres prêtres et évêques ont été attaqués, une moyenne hebdomadaire de 26 églises ont été attaquées, profanées ou agressées, et près de 900 cas d'extorsion et de menaces de mort contre des membres de l'Église catholique ont été enregistrés.

    Le rapport a constaté une diminution des homicides par rapport aux six années précédentes. Sous le gouvernement de Felipe Calderón (2006-2012), 17 prêtres catholiques ont été assassinés, et sous le gouvernement d'Enrique Peña Nieto (2012-2018), ce chiffre est passé à 19.

    Prêtres

    Le premier cas enregistré sous le gouvernement de López Obrador a eu lieu en octobre 2018, lorsque le père Ícmar Arturo Orta Llamas, de l'archidiocèse de Tijuana, dans l'État de Basse-Californie, a été retrouvé mort dans son véhicule avec des « blessures par balle ».

    En 2019, le père José Martín Guzmán Vega , prêtre du diocèse de Matamoros, dans l’État de Tamaulipas, a également été assassiné. Selon le rapport du CCM, il dénonçait « avec fermeté et sévérité le gouvernement de l’État ».

    L’année 2021 a été particulièrement tragique. Le père Juan Antonio Orozco Alvarado , prêtre franciscain, est mort dans un « échange de tirs » lors d’un affrontement entre cartels à la frontière des États de Durango et de Zacatecas. Le père Gumersindo Cortés González et le père José Guadalupe Popoca Soto ont été assassinés respectivement dans les États de Guanajuato et de Morelos.

    En 2022, trois prêtres ont également été assassinés. Parmi eux se trouvait le père José Guadalupe Rivas , de l'archidiocèse de Tijuana, qui défendait les droits des migrants.

    Cette même année, l’un des cas les plus emblématiques de violence contre les prêtres a eu lieu : les jésuites Javier Campos Morales et Joaquín César Mora Salazar ont été assassinés dans leur église d’une communauté indigène de l’État de Chihuahua. Les prêtres tentaient de protéger un homme qui cherchait refuge dans l’église de la ville de Cerocahui, située dans la Sierra Tarahumara, alors qu’il était poursuivi par un criminel armé.

    La violence s'est poursuivie en 2023 avec l'assassinat du père José Angulo Fonseca, du clergé du diocèse de San Juan de los Lagos, dans l'État de Jalisco, aux mains de son propre frère, et du père Javier García Villafaña, de l'archidiocèse de Morelia, tué par balle alors qu'il conduisait dans l'État de Michoacán.

    Séminaristes

    En 2022, le séminariste José Dorian Piña , qui était en troisième année de théologie au séminaire de l'État de Zacatecas, a été assassiné lorsque des criminels ont ouvert le feu sur sa famille alors qu'ils tentaient de voler leur voiture.

    Attaques contre des évêques et des prêtres

    Le CCM a documenté au moins six attaques contre des évêques. Parmi elles, le cas de l’archevêque de Durango, Faustino Armendáriz Jiménez , se distingue. En 2023, il a été agressé par un homme de 80 ans armé d’un couteau. Lors d’un autre incident, des hommes armés ont fait irruption dans un presbytère du diocèse de Cancún-Chetumal en 2024, faisant plusieurs victimes parmi le clergé. Au total, sept attaques graves contre des prêtres ont été enregistrées.

    Les églises, cibles d’extorsion

    Selon le rapport, environ 26 sites sacrés chaque semaine, « depuis de petites chapelles et oratoires jusqu’à de grandes églises ou des locaux dans toute l’Église, sont profanés par la commission de crimes à fort impact, de délits mineurs, de sacrilèges ou de profanations ».

    Le rapport souligne également que 42 % des attaques contre des sites religieux sont commises par des « professionnels du crime organisé spécialisés dans le vol d’objets d’art sacré ». 37 % sont le fait de groupes qui « attaquent pour divers motifs d’intolérance religieuse et de discrimination », tandis que 21 % des attaques sont le fait de « criminels spécialisés dans le vol rapide d’objets religieux à petite échelle et de faible valeur ».

    En ce qui concerne l’extorsion et la fraude, le rapport souligne que ces pratiques « sont en augmentation ». Il prévient cependant que « le nombre de cas non signalés est supérieur au nombre de plaintes déposées », ce qui signifie qu’« il n’existe pas de tableau clair des chiffres de la criminalité et des diocèses où la prévalence de ces crimes est la plus élevée ».

    Ces informations proviennent de plaintes relayées par les médias et les réseaux sociaux. Cependant, le montant exact des pertes financières reste inconnu.

    Perspectives

    Sotelo a fait part à ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA, de son inquiétude face à la tendance aux meurtres dans le pays, avertissant qu'« il pourrait y avoir davantage d'effusions de sang et davantage d'incidents violents ».

    Il a souligné que depuis le début de l'administration de la nouvelle présidente Claudia Sheinbaum, depuis le 1er octobre, « nous avons vu des massacres se produire dans plusieurs endroits du pays » ciblant des civils. Il a également souligné que « plusieurs prêtres au Mexique sont victimes d'extorsion ou de menaces de mort », ce qui montre clairement que la situation « est latente ».

    Bien qu'il ait exprimé l'espoir que cela n'arrive pas, il a déploré que « les tendances soient, malheureusement, défavorables ».

    « Ce n’est pas ce que nous voulons, j’espère que nous nous trompons. Croyez-moi, nous aimerions vraiment nous tromper sur cette situation », a déclaré le prêtre mexicain.

    Quelques semaines après le début du mandat de Sheinbaum, le 20 octobre, on a appris l’assassinat du père Marcelo Pérez, abattu par deux hommes après avoir célébré la messe. Le prêtre était connu pour être un fervent défenseur des peuples indigènes du Chiapas et un « apôtre infatigable de la paix ».

    Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

    Diego López Colín est diplômé de l'École de journalisme Carlos Septién García (Mexique). Il est correspondant d'ACI Prensa au Mexique depuis 2023.
  • Les organisateurs du Jubilé hésitent à parler de la journée LGBT prévue à Rome le 6 septembre

    IMPRIMER

    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Les organisateurs du Jubilé et les partisans de l'initiative hésitent à parler de la journée LGBT prévue à Rome

    Les organisateurs du Jubilé du Vatican affirment qu'ils ne soutiennent ni ne s'opposent à l'événement, tandis que les personnalités qui en sont à l'origine se refusent à tout commentaire.

    11 décembre 2024

    Une association italienne de chrétiens LGBT a déclaré avoir reçu l'approbation officielle du Vatican pour effectuer un pèlerinage au Jubilé de l'année prochaine à Rome, bien que les organisateurs du Jubilé du Vatican disent qu'ils ne soutiennent ni ne s'opposent à l'événement, tandis que les personnalités qui en sont à l'origine se refusent à tout commentaire. 

    L'association La Tenda di Gionata (la tente de Jonathan) a demandé à ses membres de « retenir la date » du 6 septembre 2025 à 15 heures et a invité « toutes les associations et tous les groupes qui soutiennent les personnes LGBT+ et leurs familles à se joindre à nous lorsque nous franchirons officiellement la Porte Sainte du Jubilé à la basilique Saint-Pierre ».

    Le soir, les pèlerins LGBT, leurs parents et les agents pastoraux sont invités à une messe à l'église jésuite du Gesù, l'église baroque historique du centre de Rome, célébrée par le vice-président de la Conférence épiscopale italienne, Mgr Francesco Savino. Le Gesù accueillera également une veillée de prière pour les pèlerins la veille au soir. 

    Le Jubilé 2025, qui commence avec l'ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre le 24 décembre et se termine le 6 janvier 2026, devrait attirer à Rome 32 millions de pèlerins du monde entier, qui pourront bénéficier d'une indulgence plénière et assister à une série d'événements spirituels et culturels. 

    Agnese Palmucci, porte-parole officiel du Jubilé, a déclaré au Register que l'association La Tenda di Gionata avait proposé de faire un pèlerinage à la Porte Sainte et qu'il avait donc été « inclus dans le calendrier général en tant que pèlerinage, au même titre que tous les autres pèlerinages que feront les autres diocèses ». 

    « Il ne s'agit pas d'un événement du Jubilé parrainé ou organisé par nous », a poursuivi M. Palmucci. « Il s'agit d'un pèlerinage organisé par cette association qui, comme les autres diocèses, organismes et associations, fera le pèlerinage comme elle l'entend. 

    Le quotidien italien Il Messaggero a qualifié l'événement prévu de « nouveauté absolue, impensable il y a encore quelques années, fruit d'une pastorale qui s'étend à des groupes habituellement considérés comme marginaux ». 

    Francis DeBernardo, rédacteur en chef du site web de défense des LGBT New Ways Ministry, a déclaré que la nouvelle l'avait profondément touché, car il se souvenait de la résistance à l'homosexualité à Rome lors du Jubilé de 2000. « Si l'événement de 2025 peut sembler un petit pas, si on le compare à la façon dont le Vatican a réagi à la présence d'homosexuels à Rome en 2000, nous pouvons constater qu'un changement radical s'est produit en termes de réponse aux personnes LGBTQ+ », a-t-il écrit sur le site web de New Ways. « Cette évolution ne s'est pas produite du jour au lendemain, mais elle est le fruit de nombreux petits pas qui ont préparé le terrain. New Ways a été dénoncé à la fois par la conférence épiscopale américaine et par le bureau doctrinal du Vatican pour avoir semé la confusion parmi les fidèles catholiques en matière de morale sexuelle.

    Dans le quotidien catholique La Nuova Bussola Quotidiana, Luisella Scrosati a qualifié les événements prévus de « défaite non seulement de la doctrine morale de l'Église, mais aussi de son activité pastorale » et a noté que ces associations qui promeuvent l'homosexualité en tant qu'identité et ne tolèrent pas d'être corrigées « entreront à Saint-Pierre ». 

    Madame Scrosati a également noté que les membres de ces associations « ont été créés par Dieu homme ou femme » mais qu'on leur « dit le grand mensonge que leur tendance, complètement disharmonieuse avec ce qui est exprimé par leur corps, n'est pas désordonnée ». 

    Il Messaggero a rapporté que la proposition avait rencontré une « résistance interne » mais que le pape François avait « accepté l'idée du père Pino Piva, un jésuite de Bologne, qui s'est toujours consacré au monde de l'arc-en-ciel ». 

    The Register a demandé au porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, si le pape soutenait les événements prévus par l'association, mais il n'a pas répondu. 

    Les médias italiens ont également indiqué que le cardinal Matteo Maria Zuppi, archevêque de Bologne et chef des évêques italiens, l'archevêque Rino Fisichella, organisateur de l'Année sainte, et le supérieur général des Jésuites, le père Arturo Sosa, ont tous apporté leur soutien à l'initiative. 

    Interrogé par e-mail par le Register pour confirmer qu'il soutenait l'événement et pour savoir s'il craignait qu'il n'aggrave les divisions dans l'Église, le cardinal Zuppi a répondu que « la question devrait être posée aux organisateurs du Jubilé au Saint-Siège ». Lorsqu'on lui a demandé à nouveau s'il soutenait ou non l'initiative, il n'a pas répondu.

    Le recteur de l'église du Gesù a également été contacté pour un commentaire, mais il a déclaré qu'il ne donnerait pas d'interviews par téléphone. Le Register lui a alors envoyé par courrier électronique une série de questions auxquelles il n'a pas répondu. 

    La Tenda di Gionata n'a pas non plus répondu aux questions générales sur l'événement, y compris la question pressante de savoir si les couples de même sexe recevront des bénédictions non liturgiques dans l'église du Gesù, comme l'autorise la déclaration vaticane de 2023 Fiducia Supplicans. 

    Interrogé sur le fait de savoir si les organisateurs du Jubilé soutenaient ou non l'événement, M. Palmucci a déclaré : « En réalité, nous ne soutenons pas toutes les associations ou entités qui proposent et organisent leur pèlerinage : « En réalité, nous ne soutenons pas toutes les associations ou entités qui proposent et effectuent leur pèlerinage. Il ne s'agit pas de soutenir ou de ne pas soutenir. Nous n'accordons notre soutien à personne, nous ne donnons pas notre approbation, nous ne portons pas de jugement sur un événement. Donc chaque diocèse, chaque association, chaque entité qui veut passer la Porte Sainte nous le demande, et nous l'inscrivons au calendrier ; mais c'est un événement qui est, disons, autonome ». 

    Il poursuit : « Étant donné qu'en tant que dicastère nous gérons les entrées des Portes Saintes, si une association vient nous voir et demande à pouvoir passer la Porte Sainte à telle date, ce que nous faisons, c'est simplement de voir si cette date est libre. » Si c'est le cas, ils enregistrent le groupe et le nombre de pèlerins afin qu'ils puissent passer la Porte Sainte ce jour-là. C'est tout ce que nous faisons. 

    Palmucci a déclaré que le bureau du Jubilé ne gère réellement que « les grands événements du Jubilé », qui sont au nombre de 36 au total, et « ce sont ceux qui figurent dans le calendrier [principal] ». Le Register a demandé à Palmucci s'il y avait des groupes que les organisateurs n'autoriseraient pas à passer la Porte Sainte, mais il n'a pas répondu.  

    Mme Scrosati a déclaré qu'avec cet événement jubilaire, « la fausse miséricorde entrera triomphalement à Saint-Pierre, avec la bénédiction du pape, des cardinaux et des évêques ». 

    Citant Matthieu 24:15, elle a demandé : « Serait-ce la nouvelle 'abomination de la désolation' qui se dresse dans un lieu saint ?

    The Register a demandé au cardinal Gerhard Müller ainsi qu'à deux évêques africains opposés à de tels événements - l'archevêque Andrew Nkea de Bamenda, au Cameroun, et l'évêque Emmanuel Badejo d'Oyo, au Nigeria - s'ils souhaitaient commenter ces projets, mais ils n'avaient pas répondu à l'heure où nous mettions sous presse. 

    Edward Pentin est collaborateur principal du Register et analyste du Vatican pour EWTN News. Il a commencé à faire des reportages sur le Pape et le Vatican à Radio Vatican avant de devenir le correspondant à Rome du National Catholic Register d'EWTN. Il a également fait des reportages sur le Saint-Siège et l'Église catholique pour un certain nombre d'autres publications, dont Newsweek, Newsmax, Zenit, The Catholic Herald et The Holy Land Review, une publication franciscaine spécialisée dans l'Église et le Moyen-Orient. Edward est l'auteur de The Next Pope : The Leading Cardinal Candidates (Sophia Institute Press, 2020) et de The Rigging of a Vatican Synod ? An Investigation into Alleged Manipulation at the Extraordinary Synod on the Family (Ignatius Press, 2015). Suivez-le sur Twitter à @edwardpentin

  • Nicaragua : d'ici la fin de l'année, toutes les religieuses devront quitter le pays

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AMÉRIQUE/NICARAGUA - D'ici la fin de l'année, toutes les religieuses devront quitter le pays

    11 décembre 2024
     


    Il s'agit de la dernière mesure punitive à l'égard des réalités ecclésiales prise par le gouvernement du président Daniel Ortega qui avait expulsé Carlos Enrique Herrera Gutiérrez, évêque de Jinotega et président de la Conférence épiscopale du Nicaragua, dans la soirée du 13 novembre (voir Fides 16/11/2024).

    « Les religieuses avaient déjà vu leurs organisations à but non lucratif bloquées (voir Fides 18/1/2024). Maintenant, tous leurs biens seront confisqués et la plupart d'entre elles ont déjà quitté le Nicaragua », rapporte l'avocate nicaraguayenne Martha Patricia Molina depuis son exil au Texas.

    En novembre, trois autres prêtres ont été interdits d'entrée dans le pays. Il s'agit du père Asdrúbal Zeledón Ruiz, du diocèse de Jinotega, et du père Floriano Ceferino Vargas, qui s'est exilé au Panama après avoir été enlevé par des agents de l'appareil à l'issue d'une messe célébrée dans l'église San Martín du diocèse de Bluefields, suffragant de l'archidiocèse de Managua.

    « La Providence aimante du Seigneur est l'unique guide sûr », avait écrit le Pape François dans un message adressé au peuple de Dieu en pèlerinage au Nicaragua à l'occasion de la célébration de la neuvaine de l'Immaculée Conception (voir Fides 2/12/2024). « C'est précisément dans les moments les plus difficiles, quand il est humainement impossible de comprendre ce que Dieu attend de nous, que nous sommes appelés à ne pas douter de sa sollicitude et de sa miséricorde. La confiance filiale que vous avez en Lui et votre fidélité à l'Église sont les deux grands phares qui illuminent votre existence », a conclu le pape dans la missive adressée aux Nicaraguayens.

    Selon les estimations du rapport préparé par le Molino « Nicaragua ¿Una Iglesia perseguida ? », depuis avril 2018, plus de 250 religieux ont été expulsés, bannis ou contraints à l'exil en raison du blocus migratoire.

    (AP) (Agence Fides 11/12/2024)