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  • L'Église catholique d'Angleterre sonne la charge contre la loi pro-euthanasie

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    De Patricia Gooding Williams sur la NBQ :

    L'Église anglaise sonne la charge contre la loi pro-euthanasie

    Alors que le processus d'approbation de la loi visant à introduire la « mort assistée » se déroule à pas forcés au Parlement, le cardinal Nichols lance un appel à tous les catholiques pour qu'ils fassent pression sur les parlementaires. Pendant ce temps, même au sein du Parti travailliste, des doutes émergent quant à un texte excessivement permissif.

    11_04_2025

    Tous les catholiques du Royaume-Uni devraient s’opposer à ce « projet de loi profondément imparfait, aux conséquences imprévues incalculables » et faire pression sur « leurs députés pour qu’ils votent contre le projet de loi sur les adultes en fin de vie ». C'est l'appel du cardinal Vincent Nichols ( photo ), archevêque de Westminster, signé par tous les évêques d'Angleterre et du Pays de Galles, contenu dans une lettre pastorale qu'il a écrite le 1er avril et lue dans chaque paroisse catholique du Royaume-Uni le week-end dernier, les 5 et 6 avril.

    Ce n’est pas la première fois que le cardinal exhorte les catholiques à faire pression sur leurs parlementaires sur des questions ayant des implications éthiques. Mais l’importance particulière qu’il attache à la perspective de l’introduction du suicide assisté au Royaume-Uni est clairement démontrée par son appel aux 22 diocèses d’Angleterre et du Pays de Galles à adopter une position unie pour bloquer le projet de loi qui, selon lui, « risque d’entraîner un lent glissement pour tous les professionnels de la santé du devoir de guérir vers le devoir de tuer ».

    Dans cette deuxième lettre pastorale consacrée au projet de loi sur la « mort assistée », la cible principale est « le processus totalement erroné suivi jusqu’à présent au Parlement ». « Le projet de loi lui-même », écrit Nichols, « est long et complexe, et a été soumis aux législateurs quelques jours seulement avant leur vote, ce qui leur a laissé peu de temps pour le consulter ou y réfléchir. Le temps de débat a été minime. La commission qui a examiné le projet de loi n'a mis que trois jours à recueillir des preuves : toutes les voix n'ont pas été entendues, et la liste comprenait trop de partisans du projet de loi. En bref, ce n'est pas une façon de légiférer sur une question aussi importante et moralement complexe », a poursuivi le cardinal.

    Considérant que le projet de loi a été examiné pendant moins de cinq mois et qu'il comporte encore des questions fondamentales non résolues, les inquiétudes du cardinal sont plus que fondées.
    Lorsque le projet de loi a été présenté en octobre 2024, la représentante Kim Leadbeater a exhorté ses collègues à soutenir son projet d'introduire le « service » d'ici 2027. Mais elle a depuis été contrainte de revenir en arrière et de reporter sa mise en œuvre jusqu'en 2029 après que les fonctionnaires qui ont rédigé les amendements lui ont dit que le projet de loi était inapplicable dans plusieurs domaines clés. Il ne contient pas de détails sur le fonctionnement des services d’aide au suicide, les coûts pour le contribuable, son impact sur le reste du NHS et la manière dont le projet de loi pourrait être mis en œuvre pour protéger les personnes vulnérables.

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  • Katalin Novak : la véritable urgence mondiale est l’effondrement des naissances

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    Novak : La véritable urgence mondiale est l’effondrement des naissances

    Aujourd’hui, 75 % des pays du monde ont des taux de fécondité inférieurs au seuil de remplacement des générations. Il est urgent d’inverser la tendance pour éviter un désastre économique et social. Aujourd’hui en Occident il est commode de ne pas avoir d’enfants, les États doivent empêcher cette discrimination et créer un environnement favorable à la famille et à la vie. Katalin Novak, ancienne présidente de la République hongroise et fondatrice d'une ONG internationale qui lutte contre la crise démographique, prend la parole.   

    11_04_2025

    Katalin Novak

    « L’effondrement démographique est une urgence mondiale et doit être placé au premier rang des priorités dans les relations internationales ». C'est ce qu'affirme Katalin Novak, ancienne ministre de la Famille et ancienne présidente de la République en Hongrie, où les politiques familiales et natalistes des 15 dernières années ont obtenu des succès significatifs. Nous l'avons rencontrée à Londres en février dernier, lors de la Conférence ARC dont elle était l'une des promotrices et où elle a présenté la nouvelle organisation non gouvernementale XY Worldwide qu'elle a fondée avec le démographe Stephen Shaw. En effet, la tendance démographique mondiale est alarmante : s’il est vrai que l’hiver démographique est particulièrement rigoureux dans les pays développés, où le déclin des naissances dure depuis des décennies, 75 % des pays du monde ont désormais des taux de fécondité inférieurs à 2,1 enfants par femme, qui est le niveau de remplacement de la population. Et à ce rythme, d’ici la fin du siècle, tous les pays le seront, avec de graves conséquences économiques et sociales. Aujourd'hui déjà, le taux de fécondité mondial est de 2,2 enfants par femme, l'ONU prévoit une baisse à 1,68 d'ici 2050 et à 1,57 d'ici 2100. D'ici là, la population mondiale aura diminué en chiffres absolus pendant au moins vingt ans.

    Katalin Novak, mariée et mère de trois enfants, véritable architecte des politiques familiales et natalistes de la Hongrie, après sa démission forcée de la présidence de la République en février 2024, a donc décidé de passer de la Hongrie de laboratoire aux politiques globales.

    Madame Novak, la Hongrie est souvent citée en exemple par ceux qui prônent des politiques pro-famille et pro-natalité. Quel est le véritable équilibre de votre expérience ?

    J'ai été responsable des politiques familiales pendant huit ans et les résultats ont été très positifs. Lorsque j’ai commencé en 2010 en Hongrie, le taux de fécondité était très bas et en 2011, il a atteint un niveau historiquement bas de 1,21 enfant par femme. Depuis, la tendance s'est inversée : le taux de fécondité a augmenté de 25 %, ce qui est un véritable succès. Au cours des mêmes années, le nombre de mariages a doublé et les avortements ont diminué de moitié. Malheureusement, la tendance s’est interrompue avec la pandémie de Covid, puis avec la guerre en Ukraine, avec toutes les conséquences économiques que cela a entraînées. Cependant, une culture pro-famille a été créée qui, je crois, nous permettra de revenir sur la bonne voie.
    Mais maintenant, je m’attaque à ces problèmes à l’échelle mondiale, car il s’agit d’une urgence mondiale et nous souhaitons donc y remédier.

    Que comptez-vous faire avec votre association ?

    Nous faisons d’abord des recherches pour comprendre et expliquer les raisons de ces faibles taux de fécondité, puis nous travaillons sur la communication et ensuite en tant que consultants auprès des gouvernements, des États, des collectivités locales ; même les entreprises, car elles souhaitent changer le climat autour du choix d’avoir des enfants et mieux comprendre les implications négatives de ces faibles taux de fécondité.

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  • Banneux, 24 mai : Pèlerinage de l'Espérance (nature, marche, méditations, échanges)

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  • France : plus de 17.000 adultes et ados seront baptisés cette année à Pâques

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    Du site de l'Eglise catholique en France :

    Ce sont plus de 17.000 adultes et ados qui seront baptisés cette année à Pâques

    10 384 adultes seront baptisés cette année dans la nuit de Pâques, et plus de 7 400 adolescents âgés de 11 à 17 ans. Portant ainsi à plus de 17 800, au total, le nombre de catéchumènes qui recevront cette année le baptême en France, soit une hausse, pour les adultes, de 45 % par rapport à l’année 2024.

    Ces résultats, dépassant encore les chiffres record collectés l’an dernier, sont les plus élevés jamais enregistrés depuis la création de cette enquête par la CEF il y a plus de vingt ans (en 2002) – enquête faisant désormais référence. Par ailleurs, une tendance, déjà notée dans l’étude de l’an dernier, se confirme et se conforte très sensiblement : la part croissante, et désormais majoritaire, des jeunes parmi l’ensemble des catéchumènes :

    • Chez les nouveaux baptisés adultes, la part des 18-25 ans, composée d’étudiants et de  «jeunes pros », représente aujourd’hui 42 % des catéchumènes, et a donc dépassé la tranche des 26-40 ans, qui représentait jusqu’à présent le cœur de cible historique des catéchumènes adultes.
    • Le nombre de catéchumènes adolescents a fortement augmenté cette année encore. On observe une hausse de 33 % pour les diocèses dont nous avons les chiffres pour les deux années consécutives 2024 et 2025.

    À noter : parallèlement à l’essor des catéchumènes, les diocèses constatent, depuis 2022, une hausse substantielle des « confirmands » adultes, souvent désignés comme « recommençants », c’est-à-dire ayant été baptisés dans l’enfance et qui, après avoir cessé de pratiquer pour diverses raisons, en particulier à l’adolescence, reprennent le chemin de l’Église pour approfondir leur foi, une fois adulte. En 2024, plus de 9 000 adultes ont ainsi reçu le sacrement de la confirmation à la Pentecôte (fête à laquelle ont lieu, dans l’Église catholique, les confirmations d’adultes – cinquante jours après Pâques), soit deux fois plus qu’il y a deux ans.

    Ce dossier propose un panorama du catéchuménat des adolescents et des adultes en France, des chiffres, mais aussi des tendances observées chaque année :

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  • Avec une augmentation de +64% des recherches pour le mercredi des Cendres, Egliseinfo.be, la première start-up catho, recense plus de 4.000 célébrations de Pâques en Belgique francophone

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    Communiqué de presse

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    Avec une augmentation de +64% des recherches pour le mercredi des Cendres, Egliseinfo.be, la première start-up catho, recense plus de 4.000 célébrations de Pâques en Belgique francophone

    Liège, le 10 avril 2025.

    Egliseinfo.be, le GPS des clochers en Belgique francophone, annonce que sa plateforme internet collaborative et gratuite propose plus de 4.000 offices et messes de la semaine Sainte et de Pâques 2025. Cela concerne 350 unités pastorales, les aumôneries d'hôpitaux et toutes les abbayes de Belgique francophone regroupant plus de 2.500 clochers. Ces célébrations de Pâques rassemblent des centaines de milliers de belges.

    +64% de recherches d’horaires des messes du Mercredi des Cendres

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    La plateforme, lancée à Pâques 2014, observe une croissance continue des recherches des horaires de messes. En particulier, egliseinfo.be a connu une croissance de +64% du nombre de recherches de la célébration du mercredi des cendres 2025.

    Cette célébration marque le début des 40 jours du carême qui mènent à Pâques. Le célébrant marque le front des participants d’une croix à partir de cendres. Le sens de cette imposition est une évocation symbolique de la mort, un appel à la conversion, un symbole de renaissance, une image de la pauvreté de l'être humain et le signe de la miséricorde de Dieu.

    Curé de l’Unité Pastorale Sainte-Croix et du pôle Jeunes XL à Ixelles-Flagey, l’abbé Emmanuel de Ruyver témoigne : « pour le mercredi des Cendres, nos 3 messes ont rassemblé environ 1.000 participants, soit +65% par rapport à 2024. C’est intéressant. Par ailleurs, beaucoup de jeunes fréquentent notre messe des jeunes du mercredi soir à Flagey. Ils cherchent et nous trouvent via des amis ou internet. Cette année, notre équipe accompagne 8 catéchumènes vers leur baptême à Pâques, dont 6 adolescents de 15 à 18 ans. C’est important d’avoir des lieux identifiés pour l’accueil des jeunes. Du coup, la plateforme egliseinfo.be est utile. »

    (...)

    « J’observe que de nombreux jeunes sont intéressés par la démarche du carême catholique. Il y a un désir croissant de sens et de retrouver ses racines. Des ados m’ont contacté par les réseaux sociaux pour me demander comment vivre le carême. Ils veulent vivre des règles, même strictes, et se former », explique le chanoine François Barbieux, vicaire épiscopal du diocèse de Namur pour les jeunes, les familles et les vocations ainsi que pour la communication, également curé de Marloie-On-Hargimont. Il poursuit : « Or, le réflexe des jeunes est de chercher les horaires sur leur smartphone, et donc tombent sur egliseinfo.be, plutôt que de venir voir le panneau accroché sur la façade de l’église. Pour le mercredi des Cendres, nous avons par exemple accueilli un jeune couple qui a fait une étape dans son voyage en train pour participer à notre célébration à Marloie. Ils avaient trouvé l’horaire sur egliseinfo.be. ».

    Témoignage : « egliseinfo.be a été important dans ma conversion »

    Lucas, 29 ans, originaire de Flémalle, raconte qu’Egliseinfo.be a été important dans son chemin de foi. « J’ai perdu le contact avec la foi lors de mon adolescence. A 27 ans, je suis tombé sur des vidéos YouTube du frère dominicain Paul-Adrien et j’en ai regardé beaucoup. Cela m’a touché et motivé à acheter une bible et lire les évangiles. Ce fut déterminant dans ma conversion. Ensuite, j’ai régulièrement utilisé egliseinfo.be pour découvrir des communautés chrétiennes dans mon coin. »

    La grande enquête menée et publiée ce 9 avril par Aleteia et Famille Chrétienne auprès de plusieurs centaines de catéchumènes en France confirme ces tendances en Belgique auprès de ces adultes et grands adolescents qui se préparent au baptême. Les catéchumènes sont jeunes, voire très jeunes, largement influencés par les réseaux sociaux et aspirent à être épaulés dans leur foi après leur baptême. L’enquête révèle que 83% des catéchumènes confient être allés à la messe avant d’entrer en catéchuménat, comme si elle était un déclencheur et, à tout le moins, un véritable appui dans leur cheminement. On goûte la foi à la messe. 59% ont lu régulièrement ou occasionnellement la bible avant de demander le baptême. 78% considèrent que les réseaux sociaux ont joué un rôle dans la découverte ou l’approfondissement de leur foi. Et dans le détail, ils sont même 46% a estimé que cela a beaucoup compté pour eux. 84% des catéchumènes qui ont répondu à l’enquête suivent un, ou plusieurs  influenceurs sur les réseaux sociaux. Nul doute qu’ils sont très nombreux à rechercher des lieux de culte et des horaires de messes via les moteurs de recherche et tombent dès lors sur la plateforme egliseinfo.be.

    600.000 recherches par an

    Lancée à Pâques 2014 par des laïcs dans le but de faciliter la recherche des horaires de messes en Belgique francophone, la 1ère start-up catholique egliseinfo.be est devenue la plateforme de référence pour la localisation des clochers et des horaires de messes. La plateforme reçoit 600.000 recherches par an qui génèrent 2.2 millions de pages vues. C’est un des 3 sites catholiques belges francophones les plus fréquentés. Également fort présente sur les réseaux sociaux, egliseinfo.be a une couverture d’environ 1 million de contacts par an sur Facebook et Instagram.

    « En lançant egliseinfo.be en 2014, mon intuition était de faciliter la recherche digitale des clochers et des horaires des messes, surtout par les pratiquants occasionnels ou en itinérance », dit Jacques Galloy, initiateur de la plateforme egliseinfo.be. « Suivant la tendance baissière de la pratique cultuelle, les clochers se regroupent logiquement pour former des « unités pastorales ». Les horaires et les lieux peuvent donc varier d’une semaine à l’autre, ce qui ne facilite pas la communication des horaires et des lieux de célébration. Plus globalement, cela devient naturel de rechercher les informations sur les moteurs internet ou des app d’intelligence artificielle. La mission d’egliseinfo.be est de faciliter les recherches dans le but de mener à des rencontres humaines. Cette évolution que nous observons sur egliseinfo.be est réjouissante et illustre la vigueur de l’Eglise catholique en Belgique francophone ». 

    « Les gens ne pratiquent plus nécessairement sur leur lieu de résidence, mais dans des lieux d’élections. Chez les jeunes, il y a en particulier un phénomène d’attraction via des amis et des animations. Les recherches par internet sont utiles et egliseinfo.be nous aide », explique l’abbé Pascal Roger, doyen du Pays d’Arlon. « Nous observons une recrudescence de participants aux célébrations. Par exemple nous avons 14 catéchumènes qui se préparent au baptême, la plupart a moins de 35 ans mais cela va jusque 60 ans. »

    550 contributeurs bénévoles

    Gabriel Crutzen, webmaster d’egliseinfo.be, ajoute : « Avec plus de 550 contributeurs bénévoles liés au réseau des paroisses et monastères catholiques, notre mission est d’aider les internautes à trouver le plus rapidement possible les bons horaires des messes, en partenariat avec les diocèses et CathoBel. Encore une fois, la forte implication de tous les volontaires permet de référencer plus de 4.000 messes et offices durant la semaine sainte en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous organisons souvent des webinaires pour accueillir les nouveaux bénévoles. »

    La plateforme recense les heures de diffusion des messes en direct sur les grands médias : la RTBF TV et Radio (en partenariat avec CathoBel), KTO TV et les radios RCF. Elle reprend dorénavant les horaires de temps de prières tels que les chapelets, adorations, Taizé, groupes de prière. Si votre clocher n’est pas correctement référencé ou n’est pas encore à jour, n’hésitez pas à donner un coup de main à votre curé ou prieur. Devenez contributeur bénévole.

    Contacts :
    Gabriel Crutzen, webmaster, +32 470 03 21 74, support@egliseinfo.be
    Jacques Galloy, initiateur, +32 (4) 374 23 74, info@egliseinfo.be
    Gaudeto sprl - Chemin du Frise 46, 4671 Saive

    A propos d’Egliseinfo.be
    Egliseinfo.be est une start-up catholique belge qui géolocalise gratuitement les clochers et les horaires des célébrations. Lancée à Pâques 2014, elle regroupe 2.500, soit 95%, des clochers et paroisses de Belgique francophone. Ce projet collaboratif est porté par 550 contributeurs bénévoles en partenariat avec des diocèses belges francophones et CathoBel. www.egliseinfo.be -
    https://www.facebook.com/egliseinfo.be - https://www.instagram.com/egliseinfo.be

  • Gemma Galgani, la stigmatisée de Lucques (11 avril)

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    Fêtée aujourd'hui : sainte Gemma Galgani (source)
     

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    Modèle de vie eucharistique, modèle de vie mariale, la stigmatisée de Lucques apporte à notre monde un message qu'il a besoin d'entendre
     
    L'emprise de Dieu

    Gemma Galgani est née à Camigliono, près de Lucques ( Italie ), le 12 mars 1878. Dès son enfance, on remarque l'emprise de Dieu sur cette enfant dont la physionomie aimable est empreinte de gravité. L'amour maternel a en effet élevé l'âme de Gemma vers les réalités surnaturelles: que de fois Madame Galgani, prenant sa fillette sur ses genoux, lui fait réciter ses prières et lui parle du Christ. Les récits de la maman ne sont jamais assez longs pour Gemma, qui sent grandir en son coeur l'amour pour le Crucifié.

    À l'âge de 7 ans, Gemma a la douleur de perdre sa mère, emportée par la tuberculose. Ainsi frappée dans ses affections humaines, la petite se tourne vers Dieu. Depuis l'âge de 6 ans elle supplie qu'on lui fasse faire sa première communion. À l'âge de 10 ans sa demande se fait plus pressante: «Donnez-moi Jésus... Donnez-Le-moi, je sens que je me consume et je n'y tiens plus ! »

    Enfin on accède à son désir, et le jour de sa première communion est fixé au 18 juin 1887, fête du Sacré-Coeur. Pour s'y préparer, Gemma fait chez des religieuses une retraite de dix jours pendant laquelle naît en son coeur « un grand désir de connaître en détail toute la vie de Jésus et de Sa Passion ». Le Seigneur embrase cette âme prédestinée qu'il prépare à revivre Sa Voie douloureuse.

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  • Tué pendant la messe, saint Stanislas de Cracovie (11 avril) est devenu un patron bien-aimé du peuple polonais

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    Du NCR :

    Tué pendant la messe, saint Stanislas de Cracovie est devenu un patron bien-aimé du peuple polonais

    Saint Stanislas de Cracovie CNA US Catholic News 4 5 13

    Saint Stanislas de Cracovie. | Crédit : Domaine public

    11 avril 2025

    Le 11 avril, l'Église catholique honore la mémoire de l'évêque et martyr du XIe siècle saint Stanislas de Cracovie, mort pour la foi aux mains du roi Boleslas II.

    Canonisé en 1253, saint Stanislas est un saint patron apprécié de la nation et du peuple polonais. Dans son pays, il est commémoré le 8 mai, jour de sa mort en 1079.

    Le pape Jean-Paul II, qui fut archevêque de Cracovie sur le « siège de saint Stanislas » avant de devenir pape, lui a souvent rendu hommage durant son pontificat. Dans une lettre adressée en 2003 à l'Église polonaise, il rappelait comment saint Stanislas « a proclamé la foi en Dieu à nos ancêtres et a inculqué en eux… la puissance salvifique de la passion et de la résurrection de Jésus-Christ ».

    « Il a enseigné l'ordre moral au sein de la famille, fondé sur le mariage sacramentel. Il a enseigné l'ordre moral au sein de l'État, rappelant même au roi que, dans ses actions, il devait garder à l'esprit la loi immuable de Dieu », a écrit Jean-Paul II. Par l'intermédiaire de saint Stanislas, Dieu a enseigné à la patrie du pape polonais à respecter « la loi de Dieu et les justes droits de chaque personne ».

    Né près de Cracovie en juillet 1030, Stanislas Szczepanowski était le fils de Bélislas et de Bogna. Ses parents, issus de la noblesse, firent preuve d'un grand zèle et d'une grande charité dans leur pratique de la foi catholique. Leur fils étudia quelque temps dans son pays, puis étudia la théologie et le droit canon à Paris. À la mort de ses parents, il laissa un important héritage qu'il légua aux pauvres.

    Après son ordination sacerdotale, Stanislas servit l'Église de Cracovie à divers postes pastoraux et administratifs. Après la mort du chef du diocèse, l'évêque Lambert Zula, Stanislas fut choisi comme successeur en 1071. Il refusa cette charge, mais obéit à l'ordre du pape Alexandre II de l'accepter. Ce faisant, il se révéla un prédicateur audacieux de l'Évangile.

    Cette audace le mit en conflit avec le souverain polonais, le roi Boleslas II, qui devenait célèbre pour son mode de vie violent et dépravé. Après une série de disputes concernant son comportement scandaleux et d'autres affaires, Stanislas ne parvint pas à réformer le roi.

    Il excommunia le souverain, qui réagit avec une colère furieuse en envoyant des hommes de main tuer l'évêque. Devant leur réticence ou leur incapacité, Boleslas prit les choses en main. Il tendit une embuscade à Stanislas et le frappa d'un coup d'épée pendant qu'il célébrait la messe.

    Saint Stanislas fut rapidement proclamé martyr, tandis que Boleslas II perdit le pouvoir et quitta la Pologne. On raconte que, plus tard, le monarque déchu vécut dans un monastère, se repentant de son meurtre.

  • Les prêtres nicaraguayens doivent soumettre leurs homélies à la censure de la police

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    D'Edgar Beltrán sur The Pillar :

    Les prêtres nicaraguayens doivent soumettre leurs homélies à l'inspection de la police

    Les prêtres doivent se présenter aux postes de police pour un interrogatoire hebdomadaire et un examen de leurs homélies et de leurs activités.

    La police nicaraguayenne exige désormais que les prêtres se présentent chaque semaine dans les commissariats de police pour être interrogés et soumettent leurs homélies hebdomadaires et la liste de leurs activités pour examen, selon un nouveau rapport.

    Cette répression fait suite à une déclaration du gouvernement nicaraguayen faite en février, qui évoquait la possibilité que le régime d'Ortega cesse de reconnaître les nouvelles nominations épiscopales faites par le Vatican.

    Selon un rapport de Christian Solidarity Worldwide (CSW) publié la semaine dernière, les prêtres catholiques de plusieurs diocèses sont désormais tenus de se rendre chaque semaine au poste de police le plus proche pour y être interrogés. Certains d'entre eux ont indiqué qu'un agent de surveillance leur avait été assigné en permanence et qu'ils étaient avertis qu'ils ne pouvaient pas quitter leur communauté sans autorisation.

    Cette dernière disposition touche particulièrement les diocèses qui comptent un grand nombre de prêtres exilés, comme Matagalpa, qui ont dû faire appel à des prêtres d’autres diocèses venant chaque semaine pour servir les paroisses comptant des pasteurs exilés.

    Lors de l'interrogatoire, ces prêtres seraient contraints de présenter des copies de leurs homélies à la police pour vérifier qu'elles ne contiennent aucun message critique à l'égard du régime.

    Le journal local « La Prensa » rapporte que dans d’autres diocèses, les prêtres ne sont pas obligés de se rendre au commissariat de police, mais que la police se rend dans les paroisses et leur demande un résumé des activités paroissiales hebdomadaires.

    « Ils viennent à la paroisse et demandent le programme hebdomadaire des activités du prêtre et, si possible, de l'évêque… Ils doivent inclure les messes, les activités missionnaires, les rencontres avec les agents pastoraux et demander la permission s'ils sortent de leur « juridiction », a déclaré un prêtre à La Prensa.

    La répression intervient quelques semaines après que l'évêque Rolando Álvarez de Matagalpa a accordé une interview à EWTN, la première interview approfondie depuis son exil à Rome en janvier 2024, dans laquelle il a déclaré qu'il continuerait à exercer ses fonctions en exil.

    « J'ai été ordonné évêque de Matagalpa, je suis le chef visible de [l'Église de] Matagalpa et l'administrateur apostolique d'Estelí [le diocèse voisin d'] et je continuerai à l'être jusqu'à ce que Dieu le veuille. »

    Le régime nicaraguayen a répondu à l'interview deux jours plus tard, la qualifiant d'« attaque » contre la souveraineté nicaraguayenne par les « sites Web et plateformes » du Vatican.

    Le communiqué du gouvernement qualifie le Vatican d’institution « dépravée et pédophile » et affirme que l’Église du pays est remplie de « menteurs et de pharisiens » qui veulent influencer la politique intérieure.

    La déclaration du régime affirmait en outre que « rien n’autorise l’État du Vatican, qui doit suivre les règles du droit international et respecter les gouvernements et les institutions nationales, à procéder à quelque nomination que ce soit sur le territoire souverain de notre Nicaragua ».

    Cette déclaration a laissé penser que le gouvernement pourrait refuser de reconnaître les futures nominations épiscopales dans le pays et ne reconnaîtrait pas Álvarez et d’autres évêques exilés comme les évêques légitimes de leurs sièges.

    La dernière nomination épiscopale dans le pays remonte à 2020, lorsque l'évêque Francisco Tigerino a été nommé évêque de Bluefields, le plus petit diocèse du Nicaragua.

    Avant que la persécution contre l'Église ne s'intensifie en 2022, le seul siège sans évêque était celui d'Estelí, dont Álvarez a été nommé administrateur apostolique en 2021.

    Deux évêques ont eu 75 ans l'année dernière, dépassant l'âge nominal de la retraite : le cardinal Leopoldo Brenes, du siège de la capitale Managua, et l'évêque Carlos Herrera, récemment exilé, de Jinotega, qui est également président de la conférence épiscopale.

    En raison de l'importance de leurs rôles, Brenes et Herrera étaient déjà censés servir au-delà de l'âge de la retraite, mais il est de plus en plus difficile de savoir quand et comment le Vatican sera en mesure d'identifier et de nommer des successeurs potentiels dans un avenir prévisible.

    Cherchant à consolider son emprise sur le pouvoir, le dictateur nicaraguayen Daniel Ortega a entrepris un programme de réforme de la constitution du pays, élevant sa femme, Rosario Murillo, de vice-présidente à « co-présidente » et la positionnant comme successeur probable.

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  • On évoque souvent Parolin comme candidat, mais est-ce crédible ?

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    On évoque souvent Parolin comme candidat, mais c’est un canard boiteux

    La santé précaire du Pape François alimente les conjectures sur la proximité d’un conclave. Entretemps, le fait que le cardinal Pietro Parolin, 70 ans, fasse fonction dans l’intérim, semble faire de lui la personne toute désignée pour assurer la transition et la succession, fort de cet équilibre prudent dont il fait preuve en ce moment difficile.

    Rien n’est plus illusoire. François n’a jamais totalement compté sur Parolin, et ce dernier ne semble pas non plus en mesure de faire en sorte que les cardinaux lui accordent la large confiance nécessaire en vue d’une élection.

    Entre Parolin et le Pape François, les contacts sont bien plus rares et froids que ce qu’on pourrait penser, même en ce moment où leur collaboration semble plus nécessaire qu’auparavant. En réponse à la question des journalistes quelques jours après le retour du Pape de l’hôpital, le cardinal a répondu qu’il ne savait rien, ou pas grand-chose : « À ce que je sache, pour le moment le Pape ne voit personne, il ne reçoit pas et je n’ai pas d’autres informations ».

    Mais Parolin a subi bien pire que cela pendant l’hospitalisation du Pape à la Polyclinique Gemelli.

    La première visite du Secrétaire d’État au Pape François avait été fixée au 19 février. Mais plutôt que lui, le Pape a préféré recevoir la première ministre italienne Giorgia Meloni, à laquelle il a affirmé être au courant « que certains prient pour ma mort » mais qu’en attendant « le Seigneur de la moisson a préféré me laisser ici ».

    Il aura fallu attendre le 24 février pour que le Pape accorde une visite à Parolin, à la condition qu’il soit accompagné de son « substitut » Edgar Peña Parra, qui est dans les bonnes grâces du Pape bien plus que lui.

    Idem le 2 mars, deux jours après la pire crise respiratoire qu’ai connu le Pape. Ce dernier a cependant laissé Parolin poireauter derrière la porte en n’autorisant que Peña Parra à entrer.

    Le 9 mars, ils ont tous deux ont autorisés à le rencontrer. Ensuite, plus aucune rencontre avec Parolin jusqu’au 7 avril, quinze jours après le retour de de François au Vatican, le 23 mars.

    Un peu avant son mois passé à l’hôpital, le Pape avait infligé une autre humiliation à Parolin le 6 février, en prolongeant à durée interminée en tant que doyen du collège des cardinaux le nonagénaire Giovanni Battista Re, pourtant arrivé en fin de mandat. Le doyen est chargé de diriger le pré-conclave et le conclave et Parolin avait toutes les cartes en mains pour être élu comme nouveau doyen par le cercle restreint des « cardinaux évêques » qui ont la faculté de faire ce choix, et dont il fait également partie. Mais de toute évidence, le Pape François ne souhaitait pas que Parolin prenne en charge sa succession.

    Et en effet, Parolin aura davantage subi le pontificat de François qu’il ne l’aura soutenu. D’abord exclu du comité restreint, appelé C9, des cardinaux appelés par le Pape à le conseiller dans le gouvernement de l’Église universelle, il aura vu les pouvoirs de la Secrétairerie d’État fondre comme neige au soleil, année après année, jusqu’à ce qu’on lui coupe tous ses budgets. Sans parler de la piètre réputation que lui a valu le procès au Vatican portant sur l’acquisition malheureuse d’un immeuble à Londres situé Sloane Avenue : un procès où Parolin n’était pas assis au banc des accusés mais qui aura cependant démontré son incapacité à gouverner la machine de la Secrétairerie d’État placée sous sa direction.

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  • Des experts se réunissent à Budapest pour discuter de la crise existentielle qui touche la famille en Occident

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    De Solène Tadié sur CNA :

    Des experts se réunissent à Budapest pour discuter de la crise existentielle qui touche la famille en Occident

    Conférence de Budapest

    Les intervenants de la conférence internationale « Formation de la famille et avenir », qui se tiendra les 1er et 2 avril 2025 à l'Institut du Danube à Budapest, en Hongrie, débattront des crises qui touchent la famille. | Crédit : Photo : gracieuseté de l'Institut du Danube

    Budapest, Hongrie, 9 avril 2025

    Alors que les taux de natalité chutent, que la solitude augmente et que le tissu de la vie sociale s’effrite dans une grande partie du monde occidental, la question de savoir comment soutenir la formation de la famille est devenue un défi politique, culturel et même civilisationnel.

    Lors de la conférence « Formation de la famille et avenir » organisée par l’Institut du Danube à Budapest, en Hongrie, du 1er au 2 avril, des experts des États-Unis et d’Europe ont exploré les causes complexes et entrelacées de cette crise sans précédent en Occident et ont proposé des mesures ambitieuses pour restaurer le mariage comme épine dorsale de la société.

    Le message contenu dans le panel intitulé « Mariage, famille et politique publique » était clair : sans familles fortes, les sociétés s’affaiblissent – ​​et aucune croissance économique ou progrès technologique ne peut compenser cette perte.

    Le pays qui a accueilli ces discussions, la Hongrie, a souvent servi d'étude de cas aux participants. Avec ses politiques audacieuses en faveur de la famille, elle est devenue une sorte de laboratoire, un modèle dont les autres pays occidentaux s'inspirent de plus en plus. Si le pays n'a pas inversé toutes les tendances mondiales, ses efforts ciblés pour rendre le mariage et l'éducation des enfants plus viables ont suscité l'attention internationale.

    Malgré leurs points de vue différents, les intervenants ont tous convergé vers l’idée que la crise familiale est réelle, multiforme et politiquement inévitable – et que la renaissance de la famille n’est pas seulement une préoccupation privée mais un impératif public.

    Le coût de l'éclatement de la famille

    Fiona Bruce, une ancienne députée qui a passé plus d'une décennie au Parlement britannique à défendre des politiques favorables à la famille, a ouvert la session avec un diagnostic brutal : près de la moitié des enfants britanniques connaissent une instabilité familiale avant l'âge de 5 ans, ce qui entraîne des problèmes de santé mentale généralisés et une augmentation des placements en famille d'accueil.

    Bruce a relaté sa longue campagne en faveur des « centres familiaux » pour soutenir les parents et les communautés, déplorant que malgré ses efforts, le Royaume-Uni demeure l'un des pays où les taux de rupture familiale et d'absence de père sont les plus élevés. Sa contribution a rappelé avec force que le déclin de la famille n'est plus une simple théorie : il se manifeste en temps réel, avec des conséquences mesurables pour la génération suivante.

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  • La synodalité contre l’épiscopat ?

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    De George Weigel sur le NCR :

    La synodalité contre l’épiscopat ?

    COMMENTAIRE : Certains enseignements cruciaux de l’Église ont été remis en question, voire contredits, par divers aspects du projet de synodalité.

    Concile Vatican II
    Concile Vatican II (photo : Lothar Wolleh / Domaine public)

    Après avoir défini , dans des limites strictes, l'infaillibilité de l'enseignement pontifical sur la foi et les mœurs, le premier concile du Vatican entendait aborder la question parallèle de l'autorité des évêques dans l'Église. Mais la guerre franco-prussienne interrompit Vatican I en 1870 ; le concile ne fut jamais convoqué à nouveau, et il revint au deuxième concile du Vatican de préciser qui exerce l'autorité, et comment, dans l'Église.

    Vatican II l'a fait dans deux documents : sa Constitution dogmatique fondamentale sur l'Église ( Lumen Gentium ) et son Décret concernant la fonction pastorale des évêques dans l'Église ( Christus Dominus ). Ces textes enseignaient que les évêques de l'Église sont les héritiers des apôtres nommés par le Christ ; que les évêques forment un « collège » successeur du « collège » apostolique d'Actes 15 ; et que ce « collège », avec et sous sa direction, l'évêque de Rome, a « le pouvoir suprême et plénier sur l'Église universelle ».

    Vatican II a corrigé un déséquilibre dans la relation entre le pape et les évêques, qui s'était insinué dans la théologie et la pratique catholiques depuis Vatican I, en enseignant que les évêques sont de véritables vicaires du Christ dans leurs Églises locales, et non de simples administrateurs de l'Église catholique, Inc., exécutant les instructions du directeur général à Rome. Il en est ainsi car l'ordination à l'épiscopat confère à l'évêque les trois fonctions de docteur, de sanctificateur et de gouverneur. Le bon exercice de l'autorité épiscopale dépend de la communion de l'évêque local avec l'évêque de Rome. L' autorité elle-même est une réalité sacramentelle conférée par la réception des ordres sacrés au plus haut degré.

    Ces enseignements cruciaux sont désormais remis en question, voire contredits, par divers aspects du projet de synodalité, encore amorphe, mais néanmoins protéiforme.

    Le 15 septembre 1965, le pape Paul VI institua un Synode des évêques qui se réunirait occasionnellement pour l'assister dans son gouvernement de l'Église universelle. Ce nouvel organisme était un synode des évêques ; il ne s'agissait pas d'un parlement où les différents états de l'Église (clergé, religieux consacrés, laïcs) jouaient des rôles équivalents. Le Synode de Paul VI était donc une expression de l'enseignement de Vatican II sur l'épiscopat comme « collège » gouvernant l'Église en union avec le pape.

    La situation a radicalement changé en octobre 2023 et octobre 2024, lorsque le « Synode des évêques » est devenu le « Synode » : un organisme composé d’évêques, de religieux consacrés, de prêtres et de laïcs, tous disposant du droit de parole et de vote. La composition de cet organisme novateur a été délibérément conçue pour réunir dans la salle du Synode un nombre suffisant de voix exprimant les points de vue « corrects », et son fonctionnement a été soigneusement contrôlé (certains diraient même manipulé) par le biais du processus dit des « Conversations dans l’Esprit ».

    Le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, a informé l'épiscopat mondial qu'un nouveau processus synodal de trois ans, culminant avec une « Assemblée ecclésiale » en 2028, évaluera la mise en œuvre des Synodes de 2023 et de 2024. Lors de cette « Assemblée ecclésiale » – un terme sans précédent dans la tradition catholique –, les évêques ne seront qu'un élément parmi d'autres, et en préparation de l'Assemblée, ils devront « accompagner » leur peuple, c'est-à-dire le guider. Ainsi, l'enseignement de Vatican II sur l'autorité des évêques en tant qu'organe directeur de l'Église, avec et sous l'autorité du Pape, continue d'être fortement atténué.

    Il y a ensuite la constitution apostolique Praedicate Evangelium de 2022 , qui reconfigure la Curie romaine. Selon ce texte, le fondement de l'autorité dirigeante dans les départements de la Curie (dicasters) est la nomination papale à une fonction, point final, et non l'autorité dirigeante conférée sacramentellement par les Ordres sacrés.

    Lorsque les cardinaux de l'Église se sont réunis en août 2022 pour discuter des nouvelles structures de la Curie, le cardinal George Pell a demandé au cardinal Gianfranco Ghirlanda, une influence majeure sur Praedicate Evangelium : « Cela signifie-t-il qu'une religieuse ou une laïque pourrait être préfète du Dicastère pour les évêques ? » Le cardinal Ghirlanda a répondu allègrement : « Oh, cela n'arriverait jamais. » Ce à quoi le cardinal Pell a répondu, à juste titre : « La question, Votre Éminence, n'est pas de savoir si cela arriverait ; la question est de savoir si cela peut arriver. »

    Dans cet échange, le cardinal Pell était la voix authentique du concile Vatican II. Le cardinal Ghirlanda, quant à lui, était la voix de l'autocratie papale absolutiste, une distorsion de l'ecclésiologie caractéristique de la pensée catholique entre Vatican I et Vatican II.

    Vatican II a rejeté de manière décisive le tsarisme catholique, apportant une correction à la conception que l'Église avait d'elle-même, que Jean-Paul II et Benoît XVI ont tous deux considérée comme l'une des grandes réussites du Concile.

    L'incendie ecclésiastique des douze dernières années a été marqué par de nombreuses ironies. Le retour de l'autocratie papale parmi les progressistes catholiques, et la dégradation des évêques qui en a résulté, est certainement l'une des plus frappantes – et des plus inquiétantes.

  • Alors que la société n’est plus chrétienne : que faire ?

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    D'Emmanuel Cabello sur didoc.be :

    La société n’est plus chrétienne : que faire ?

    8 avril 2025

    La sécularisation suscite de nombreux débats. Voici une brève réflexion sur la question.

    C’est en 380 que l’empereur Théodose a proclamé le christianisme religion officielle et obligatoire de l’empire romain. Depuis lors, le christianisme, dans ses diverses branches orientales et occidentales (catholicisme, protestantisme, anglicanisme), a joui d’un monopole religieux et moral en Europe qui s’est étendu à l’Amérique. Au fil des siècles, ce monopole a subi une érosion. Il a fortement décliné dans la deuxième moitié du 20ème siècle jusqu’à disparaître en ces premières décennies du 21ème : aujourd’hui ni la foi ni la morale ne sont inspirées par les chrétiens, devenus minoritaires. Ce constat mériterait des nuances géographiques et chronologiques qui débordent du cadre de ce bref article.

    A l’heure actuelle, dans certains milieux, le christianisme est jugé avec sévérité et même combattu : on lui reproche le rôle hégémonique et oppresseur qu’il aurait joué dans le passé. Par ailleurs, certains « concurrents » tentent de remplir le vide qui s’est créé : l’agnosticisme relativiste, le transhumanisme athée, l’islam, un écologisme qui déborde ses compétences et s’affirme comme religion civile.

    Pour les générations plus âgées de chrétiens, cette évolution est vécue comme une épreuve. Mais il convient de raison garder — une raison éclairée par la foi — pour aborder la question : « Que faire ? »

    Certains — parmi eux des « chrétiens » — diront que la société n’a pas besoin d’être chrétienne. Pour eux, il suffirait, au nom de l’humilité, que quelques-uns de ses membres le soient, sous-entendant par là qu’ils doivent renoncer au droit et au devoir de travailler à un bien commun inspiré par l’Evangile. Nous reviendrons sur cette objection.

    En première instance, il faut bien constater qu’au beau milieu de la « concurrence », le christianisme est assez bien placé : il surpasse — et de loin — l’horizon fermé des idéologies sans transcendance ; au démiurge technologique — qui prétend refaire l’humanité — il oppose une vision splendide de l’homme, image et ressemblance de Dieu ; il refuse de réduire l’homme à un intrus qui perturberait l’ordre de la nature ; il présente un message d’une grande cohérence, qui résiste à l’épreuve de la raison, et qui promeut la paix, l’égale dignité de tous, la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le christianisme révèle un Dieu miséricordieux, qui nous a donné la plus grande preuve de son amour en prenant notre nature et en donnant sa vie pour tous les hommes, les destinant à une éternité de bonheur.

    La question est alors : comment présenter ce message de façon pertinente à un monde apparemment indifférent ?

    Il ne s’agit évidemment pas de l’imposer par la force. Que dire de l’idée — qui circule dans certains milieux catholiques — que la seule voie serait le témoignage silencieux d’une vie chrétienne cohérente ?

    Dans les premières pages de l’Evangile selon saint Jean, on lit qu’André et Philippe ont rencontré Jésus, et qu’André en a parlé d’emblée à son frère Simon : « Nous avons trouvé le Messie ! » Philippe fait de même avec son ami Nathanaël. Dans les Actes des Apôtres, saint Luc nous raconte qu’Aquila et Priscille, écoutant la prédication d’Apollos, le prennent à part pour lui exposer plus précisément la doctrine du Christ.

    Bien plus proche de nous, le Concile Vatican II nous a laissé un « Décret sur l’apostolat des laïcs », où nous pouvons lire les paroles suivantes (au n. 6) : « Les laïcs ont d’innombrables occasions d’exercer l’apostolat d’évangélisation (…) Cet apostolat ne consiste pas dans le seul témoignage de la vie ; le véritable apôtre, cherche les occasions d’annoncer le Christ par la parole, soit aux incroyants pour les aider à cheminer vers la foi, soit aux fidèles pour les instruire, les fortifier, les inciter à une vie plus fervente, car la charité du Christ nous presse ».

    Il va de soi que le Concile ne prétend pas demander aux laïcs de devenir des prédicateurs itinérants. Il leur rappelle en premier lieu le devoir joyeux d’éduquer leurs enfants dans la foi. Mais il y d’autres possibilités pour un fidèle laïc de transmettre son amour à Jésus-Christ, car un chrétien cohérent ne reste pas dans sa tour d’ivoire, fermé à l’amitié sincère et aux besoins de ceux qui l’entourent. De cette amitié et de ce service surgiront de multiples occasions de proposer le trésor du message chrétien, par l’exemple et par la parole.

    Un autre aspect important de l’apostolat des laïcs réside dans leur contribution au bien commun, à travers leur travail quotidien. C’est dans leur milieu familial, dans leur occupation professionnelle, au sein de leur engagement social que les laïcs peuvent contribuer à insuffler un esprit chrétien dans toutes les structures de la société. Ils participent ainsi, avec une intention droite, au moyen de leur compétence professionnelle et animés d’un esprit de service, à l’œuvre de la création et de la rédemption, en vivant la charité et en promouvant la justice.

    Il n’y a ici aucun danger d’hégémonie et d’oppression si le chrétien, dans son apostolat personnel et dans l’exercice de sa profession, sait respecter et promouvoir un pluralisme légitime dans le domaine politique, économique, social, etc. Car il n’y a pas une solution chrétienne à chaque problème du monde mais des solutions de chrétiens et d’autres personnes de bonne volonté.

    En conclusion : entre la prétention d’une hégémonie et le modèle à minima du témoignage silencieux, il y a un vaste espace pour l’initiative apostolique des laïcs : une tâche difficile mais exaltante, à réaliser sans le moindre complexe. « La charité du Christ nous presse » (2 Co 5, 14).

    Emmanuel Cabello est prêtre, Docteur en Sciences de l’Education et en Théologie.