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  • Les agressions contre le clergé sont en hausse en Pologne. « Il ne s'agit pas d'un phénomène marginal »

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    De Tomasz Zielenkiewicz sur  ONET.pl :

    Les agressions contre le clergé sont en hausse en Pologne. « Il ne s'agit pas d'un phénomène marginal.

    Selon le dernier rapport de l'Institut des statistiques de l'Église catholique (ISKK), la moitié des prêtres polonais ont été victimes d'une agression au cours de l'année écoulée. L'étude montre que la violence à l'encontre du clergé prend diverses formes - des attaques verbales aux agressions physiques, en passant par les attaques contre les lieux de culte. 85 % des personnes interrogées estiment que les agressions contre les prêtres ont augmenté au cours de la dernière décennie. En outre, les prêtres se sentent moins en sécurité lorsqu'ils se déplacent en tenue ecclésiastique.

    4 avril 2025

    Selon l'enquête, les manifestations d'agression les plus courantes sont les railleries, les menaces et les insultes, subies par plus de 40 % des prêtres interrogés. Un membre du clergé sur trois a été victime d'une agression sur l'internet, ce qui montre le rôle important de l'espace numérique dans l'escalade de la violence. Les agressions physiques n'ont touché qu'un faible pourcentage de prêtres, mais leur occurrence confirme la réalité de la menace.

    "Près de la moitié des prêtres polonais ont été victimes d'une agression au cours de l'année écoulée", souligne le Dr Karol Leszczyński, de l'Institut des statistiques de l'Église catholique. - Nous pouvons donc dire qu'il s'agit d'un phénomène répandu si la moitié des personnes interrogées déclarent avoir été confrontées à ce type de comportement. Cela signifie qu'il s'agit d'un phénomène d'agression très répandu. J'insiste sur le fait que nous ne parlons que des 12 derniers mois précédant l'enquête », a-t-il précisé.

    La forme la plus courante est l'agression verbale à l'égard d'un prêtre. - Ce qui caractérise les personnes interrogées, c'est leur faible propension à signaler ces phénomènes. Moins de 19 % seulement signalent ces incidents, estimant dans la plupart des cas qu'ils ne sont pas suffisamment graves pour en informer les autorités, a ajouté le Dr Leszczyński. Si les prêtres le font, c'est principalement auprès des autorités laïques, c'est-à-dire des organes de l'État, et seulement dans certains cas auprès des autorités ecclésiastiques. La principale raison invoquée par les personnes interrogées est la minimisation des incidents ou le refus de se conformer aux formalités. Certains prêtres ont également indiqué qu'ils n'avaient pas confiance dans les forces de l'ordre.

    Lors de la présentation du rapport, le Dr Leszczyński a également parlé du sentiment de sécurité des prêtres. - Les prêtres se sentent plutôt ou tout à fait en sécurité dans leur paroisse. C'est ce qu'ont répondu 90 % des personnes interrogées. Un peu moins en dehors de la paroisse », a-t-il souligné. Cependant, le sentiment d'insécurité est multiplié par 20 en dehors de la paroisse lorsque les prêtres sont en tenue cléricale.

    Le rapport de l'ISKK montre que l'espace numérique est devenu un lieu important pour les manifestations d'agression contre le clergé. Pas moins de 33,6 % des prêtres ont été victimes d'attaques en ligne au cours de l'année écoulée, notamment de hejt, de discours de haine ou de fausses accusations. L'anonymat et l'incohérence en ligne favorisent l'escalade de ce type de comportement. Les prêtres soulignent que l'image négative créée sur les médias sociaux se traduit par une menace réelle et aggrave leur sentiment de sécurité.

    Les chiffres concernant les attaques contre les sites religieux sont également inquiétants. Près d'un prêtre sur cinq a signalé des incidents liés à la destruction d'églises ou d'autres lieux de culte, et certaines personnes interrogées ont indiqué que des services avaient été perturbés ou des tombes vandalisées.

    Selon les personnes interrogées, les principales causes d'agression sont l'image négative du clergé dans les médias et les tensions sociopolitiques croissantes. Plus de 85 % des prêtres estiment que le niveau de violence à leur encontre a augmenté au cours de la dernière décennie.

  • La dévotion des cinq premiers samedis du mois

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    Parmi les temps forts et les "balises" qui rythmaient la dévotion chrétienne jusqu'à ce que l'ère post-conciliaire aie trouvé bon de balayer tout cela, il y avait la dévotion à la Vierge, les cinq premiers samedis du mois, introduite lors des apparitions de Fatima :

    Le 1° novembre 1927, Soeur Lucie écrivait à sa marraine, Dona Maria de Miranda :
    « Je ne sais pas si vous connaissez déjà la dévotion de réparation des cinq samedis au Coeur Immaculé de Marie. Comme elle est encore récente, j'aimerais vous inspirer de faire cette pratique, parce que c'est demandé par Notre chère Mère Divine, et Jésus a manifesté un désir qu'elle soit pratiquée. En plus, il me semble que vous seriez fortunée, chère marraine, pas seulement de la connaître et de donner à Jésus la consolation de la pratiquer, mais encore à la faire connaître et enlacer par beaucoup d'autres personnes.
    Elle consiste en cela: Pendant cinq mois au premier samedi, de recevoir Jésus dans la communion, de réciter un Rosaire, de garder compagnie avec Notre Dame pendant quinze minutes en méditant sur les mystères du Rosaire, et de faire une confession. La confession peut être faite quelques jours auparavant, et si dans cette confession précédente vous avez oublié l'intention (requise), l'intention suivante peut être offerte, pourvu qu'au premier samedi l'on reçoit la communion sacrée dans un état de grâce, avec l'intention de réparer des offenses contre la Vierge la Plus Sacrée et qui affligent Son Coeur Immaculé.
    Il me semble, ma chère marraine, que nous sommes fortunés d'être capables de donner à Notre chère Mère Divine cette preuve d'amour, parce que nous savons qu'Elle la désire. Quant à moi, j'avoue que je ne suis jamais si heureuse qu'à l'arrivée du premier samedi. N'est-il pas vrai que notre bonheur le plus grand, c'est d'appartenir entièrement à Jésus et Marie et de Les aimer uniquement, sans réserve ? Nous voyons cela si clairement dans les vies des saints ... Ils étaient heureux parce qu'ils aimaient, et nous, ma chère marraine, nous devons chercher d'aimer comme eux, pas simplement de sentir de la joie en pensant à Jésus, ce qui est le moins important - parce que si nous ne l'aimons pas ici-bas, nous l'aimerons en haut au ciel - mais de donner à Jésus et Marie la consolation pour être aimé ... et que dans cet échange d'amour Ils pourraient sauver beaucoup d'âmes. »

    Voir : La dévotion des cinq premiers samedis du mois

  • Vénérer le Coeur Immaculé de Marie le premier samedi du mois

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    coeur_immacule_Marie.jpgAujourd'hui, premier samedi du mois, on se tourne vers le Coeur Immaculé de Marie. Voici la notice proposée par Evangile au Quotidien (evangelizo.org) :

             La propagation de la dévotion au Cœur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l'unissant à celle du Sacré-Cœur de Jésus.

             Au cours du XIXe siècle, sa sainteté Pie VII d'abord, et Pie IX ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Cœur très pur de Marie fixée au dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Cœur. Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Cœur immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du Rosaire. (cliquer sur "lire la suite")

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  • "Va et rebâtis mon Église !" : Rassemblement annuel des chefs et cheftaines des Guides et Scouts d’Europe de Belgique (4-6 avril)

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    Communiqué de Presse


    Bruxelles, le 4 avril 2025

    Va et rebâtis mon Église !

    Rassemblement annuel des chefs et cheftaines des Guides et Scouts d’Europe de Belgique

    Du 4 au 6 avril 2025, quelque 230 jeunes chefs et cheftaines des Guides et Scouts d’Europe de Belgique se réuniront à Beauraing, dans la province de Namur, pour leur traditionnel week-end national.

    Venus des quatre coins du pays — Flandres, Brabant, Wallonie — mais aussi rejoints par des participants de France, du Luxembourg et de Pologne, ces jeunes adultes engagés dans le mouvement scout européen  vivront ensemble un temps fort de formation, de fraternité et de ressourcement.

    Un thème inspiré de Saint François d’Assise

    Le thème de cette édition, « Va et rebâtis mon Église ! », s’inspire de l’appel que le Christ adresse à Saint François d’Assise dans la chapelle en ruine de San Damiano.
    Ce message résonne aujourd’hui dans l’engagement de ces jeunes, prêts à retrousser leurs manches pour une action concrète au service du patrimoine religieux local.

    En partenariat avec l’association SOS Calvaire, ils mettront leur énergie et leur enthousiasme au service de la restauration de sites religieux de la région de Beauraing, témoins vivants de la foi populaire et de l’histoire spirituelle de l’Europe.

    Un programme riche : fraternité, jeux, service et prière

    Ce week-end sera aussi l’occasion de renforcer les liens fraternels qui unissent les chefs et cheftaines à travers des temps de jeux, de partage, de veillée festive.

    Le rassemblement se clôturera par la messe dominicale animée par les participants, célébrée à la basilique du sanctuaire de Beauraing, le dimanche 6 avril à 10h30, ouverte à tous.

  • Saint Vincent Ferrier (5 avril)

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    Du fr. Louis-Marie de Blignières sur le site de la Fraternité saint Vincent Ferrier :

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    Saint Vincent Ferrier

    Né en 1350 à Valence (Espagne), ce dominicain est un apôtre des temps difficiles. Son siècle est bouleversé par de nombreuses guerres, la peste et le Grand Schisme qui divise la chrétienté.

    Vincent parcourt alors l'Europe ; il prêche aux peuples, pacifie les cités et combat pour l'unité de l'Église. Sa sainteté, comme ses nombreux miracles, entraînent les foules. Chrétiens, juifs et musulmans se convertissent à sa parole en flammée qui rappelle l'imminence du jugement de Dieu.

    Mort à Vannes le 5 mai 1419, saint Vincent laisse un chef-d'œuvre de spiritualité, son Traité de la vie spirituelle.

    Un saint pour temps de crise

    Est-ce que saint Vincent Ferrier (1350 - 5 avril 1419) a quelque chose à nous dire aujourd'hui ?

    Voilà 575 ans qu'il est dans la vision de Dieu, et il me semble que trois rayons de sa gloire peuvent venir nous réchauffer. Oui, ce frère prêcheur du Moyen-Âge finissant, déchiré par le schisme et une guerre centenaire, miné par la décadence philosophique qui engendra la Réforme, a un message très actuel pour aujourd'hui. Tout simplement parce que notre monde post-chrétien et post-moderne est éminemment temps de crise comme le sien.

    Vincent est ange du jugement. Au lieu de gémir sur les malheurs des temps, il soulève, du dedans, la tristesse d'un monde mauvais, par l'annonce d'une bonne nouvelle éternelle (Ap 14, 6). Il rappelle sans se lasser que l'absurde ne triomphe que si nous acceptons de nous laisser séduire, que le mal est vaincu par la lumière dans les cœurs qui attendent le Christ. Craignez Dieu et rendez lui gloire, car voici l'heure du jugement (Ap 14, 7). Vincent a prêché les grandes vérités qui nous bouleversent et ouvrent dans nos âmes, par le saisissement des immenses perspectives eschatologiques, les sources de la pénitence et les chemins de l'amour. N'avons-nous pas besoin que le tonnerre de cette voix de prophète nous réveille, dans nos existences compliquées et pesantes dont est trop souvent absente la pensée de la vie éternelle ? Oui, le cri de Vincent nous juge sur l'amour, parce qu'il annonce l'Époux (cf. Mt 25, 6).

    Vincent est apôtre de chrétienté. Il a une conception totale de sa foi. À une époque où tout craque, où les pouvoirs temporels et spirituels ne s'entendent plus, où la naissance des antagonismes nationaux désagrège le corps de la chrétienté, où les hommes de la pensée perdent le sain réalisme de l'être, Vincent ne se résigne pas. Savant, nourri de Thomas d'Aquin, il enseigne sans relâche les clercs, conseille les princes, protège et convertit juifs et musulmans, apaise les querelles des cités. Devenu « légat du Christ », il jette toutes ses forces dans une gigantesque croisade pacifique, où, durant vingt ans, il sillonne l'Europe pour prêcher la royauté du Christ sur toute la création et en particulier sur les sociétés humaines (CEC, n° 2105). « Cette fameuse mission constitue l'un des faits les plus extraordinaires et les plus importants de l'histoire de l'Église » (Père Bernadot). La foi conquérante de Vincent fouette nos timidités, à l'heure où le profond désespoir de l'humanité contemporaine cache, « plus que nous ne le pensons, une silencieuse espérance qu'une chrétienté renouvelée pourrait constituer une alternative »(cardinal J. Ratzinger).

    Vincent est homme apostolique, à l'image de son père Dominique. Qu'est-ce à dire ? C'est un contemplatif dont le cœur parle aux hommes. Tous les jours, il marche sur les routes comme un pauvre, il chante la messe (« l'œuvre la plus haute de la contemplation », dira-t-il), puis il prêche. Et les grands et les humbles, accourus écouter le bonhomme Vincent, cet homme qui ne parle que de Dieu ou qu'avec lui, le sentent tout proche d'eux, le comprennent et l'aiment. C'est qu'il présente à tous, en même temps que l'Évangile de son maître Jésus, le miracle qui l'accrédite : lui-même, sa vie héroïque, son enthousiasme communicatif. Il est bien de ces hommes évangéliques qu'il a décrits dans son Traité de la vie spirituelle, « très pauvres, très simples et très doux, ne pensant qu'à Jésus, ne parlant que de Jésus, ne goûtant que Jésus et Jésus crucifié ». Se mettre au contact de l'âme de Vincent, c'est se laisser envahir de cette soif apostolique qui consumait son cœur, et dont on retrouve l'écho dans la prière embrasée de Montfort.

    On est confondu, n'est-ce pas, devant la confiance de ces saints en la grâce divine. C'est tout simplement qu'ils croient à l'Évangile. Qu'est-ce qui nous empêche d'en faire autant, pour obtenir du Cœur de Jésus, par Marie, les artisans de la Nouvelle Évangélisation ?

  • Quand le Père de Clorivière décryptait les temps apocalyptiques que nous vivons

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    De Don Pio Pace sur Res Novae :

    La Révolution, un événement de l’Apocalypse

    EXPLICATION LITTÉRALE DU TEXTE DE L’APOCALYPSE - Tome I

    Les éditions Saint-Rémi publient depuis l’an passé l’Explication littérale du texte de l’Apocalypse du P. Pierre Picot de Clorivière, grand mystique jésuite à la personnalité exceptionnelle (5 volumes parus à ce jour). Le manuscrit en sept volumes reliés de cuir était déposé aux archives de France de la Compagnie de Jésus. Ce commentaire du dernier livre du Nouveau Testament jamais publié, était souvent évoqué, cité par bribes, il avait seulement fait l’objet de quelques copies dactylographiées avant la dernière guerre au sein de l’Institut du Cœur de Jésus à la diffusion très restreinte.

    Pierre de Clorivière, né à Saint-Malo en 1735, avait fait ses vœux définitifs dans la Compagnie de Jésus la veille du jour où elle fut supprimée, en 1773. Il resta en France durant la Révolution, exerçant un apostolat clandestin. Il constitua avec quelques prêtres un institut de religieux « dans le monde », la Société du Cœur de Jésus, et avec Adélaïde-Marie Champion de Cicé une Société du Cœur de Marie. Emprisonné de 1804 à 1809, parce que soupçonné d’avoir participé au complot de la machine infernale contre le premier consul (auquel son neveu, Joseph Pierre Picot de Limoëlan avait effectivement participé), il fut ensuite chargé de la restauration en France de la Compagnie et mourut en 1820 laissant une œuvre spirituelle marquante.

    Ce mystique fut aussi un des penseurs contre-révolutionnaires français, mais dans une veine spirituelle. Ses Études sur la Révolution ont été publiées en 1926 dans Pierre de Clorivière, contemporain et juge de la Révolution, 1735-1820, avec une préface de René Bazin. Clorivière y examinait la Déclaration des Droits de l’Homme (dans ses versions de 1789 et de 1798), dénonçant notamment le droit de la manifestation libre des opinions (« liberté qui nous affranchit de tout devoir envers Dieu et envers nous-mêmes »), la loi conçue comme expression de la volonté générale (« nos législateurs rejettent la loi naturelle, la loi divine et la plupart des lois humaines »), l’affirmation que la souveraineté réside dans la nation (« la souveraineté appartient tellement au peuple qu’elle ne dérive pas de la volonté libre de Dieu »), et concluant au caractère objectivement satanique de la Révolution : « Depuis la naissance du christianisme, depuis le commencement du monde, il ne s’est point vu, en réalité, de révolution où l’impiété se soit montrée si à découvert […]. Le peuple français dans toute sa vie publique ne connaît plus son Dieu. » Un tel jugement sur le satanisme de cet événement déprédateur se retrouve d’ailleurs chez d’autres auteurs contemporains, La Harpe dans Le triomphe de la Religion ou le Roi martyr (« Et la France sans Roi, sans autel et sans prêtres/Aura pour dieu Satan et ses agens pour maîtres ») ou Chateaubriand dans Les Martyrs où il imagine le peuple des damnés préfigurant celui de la Révolution.

    Le commentaire de l’Apocalypse, que le P. de Clorivière appelle « l’histoire prophétique de l’Église », écrit entre 1792 et 1808, est une occasion de reprendre ce thème à propos du cinquième âge[1] et du sixième âge[2] de l’Église. Le cinquième âge correspond dans l’Explication à cette époque dont Clorivière pense voir la fin : « L’hérésie de Luther et une foule d’autres hérésies qui vinrent à sa suite » ont causé une dévastation déplorable en Occident ; le Concile de Trente a valeureusement réagi sur l’ordre de Dieu, d’où un âge de saints avec « la pratique de l’oraison, la fréquentation des sacrements » ; mais le protestantisme a évolué vers l’indifférentisme et ouvert la voie à « l’incrédulité moderne décorée du nom de philosophie » ; et à travers elle a surgi la Révolution avec les ravages qu’elle cause, la persécution de la foi chrétienne, l’apostasie officielle.

    Mais « l’effusion de la fiole du cinquième âge n’est pas encore complète », écrit Clorivière en 1803. Il considère que sa description du sixième âge, au moment où il écrit, est pour le futur, après un temps de répit : viendra une révolution développant celle de 1789. « Il faut que cette révolution, non seulement renverse l’ordre établi dans la société civile, mais encore qu’elle ne respecte pas davantage cette société surnaturelle et divine que Jésus-Christ a établi sur la terre. » L’Apocalypse parle du soleil qui deviendra « noir comme un cilice » : la lumière de Jésus-Christ sera obscurcie par les « tourbillons de poussière » levés par les mécréants. De nombreuses étoiles qui tomberont du ciel : l’Église est ce ciel d’où tombent les étoiles, commente Clorivière, et celles-ci sont ces hommes dont les fonctions étaient supérieures à celles des anges, autrement dit les évêques, que Clorivière évite de désigner comme tels. Ces hommes, que Jésus-Christ « avait spécialement choisis pour être ses Ministres, ses Envoyés, ses Ambassadeurs », abandonnent le haut rang qu’ils tiennent auprès de Dieu pour se précipiter « dans la fange des choses de la terre ».

    Mais non pas toutes les étoiles, « parce qu’autrement les portes de l’Enfer auraient prévalu contre l’Église, ce qui est impossible », mais cependant un très grand nombre de chefs. D’où « on peut conjecturer avec quelque certitude, que, parmi les simples fidèles, la prévarication sera presque générale ».

    Au moment où il écrivait, le P. de Clorivière, souhaitant le retour des Bourbons, espérait donc un période de répit pour l’Église qui reprendrait sa splendeur avec des pasteurs en tout conformes à l’idéal tridentin. Comme tous les auteurs contre-révolutionnaires, Maistre par exemple, il souhaitait un resserrement autour de l’Église de Rome et une exaltation du pape infaillible (les sept tonnerres du sixième âge, Apoc. 10, 3, symbolisent les décrets infaillibles des Souverains Pontifes), sentiments qui formeront le contexte de ce que sera la papauté du XIXe siècle, sous Pie IX spécialement. Clorivière dans son 7ème volume imaginait même un concile général réformateur comme celui de Trente. Annonçait-il sans le savoir le premier concile du Vatican ? Ou bien à plus long terme un troisième concile du Vatican ? Sûrement pas le deuxième.


    [1] Explication littérale du texte de l’Apocalypse, op. cit. , t. 1, pp. 319-351.

    [2] Explication littérale du texte de l’Apocalypse, op. cit. , t. 2, pp. 82-233.

  • Les données du Pew Research Center présentent les caractéristiques démographiques, les croyances et les pratiques des catholiques américains

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    De Tyler Arnold sur CNA :

    Les données du Pew Research Center présentent les caractéristiques démographiques, les croyances et les pratiques des catholiques américains.

    Salle de presse de Washington, DC, 3 avril 2025

    Près de 20 % des adultes aux États-Unis, soit environ 50 millions de personnes, se disent catholiques, mais la population catholique américaine est diversifiée dans ses croyances, son adhésion à l’enseignement de l’Église et ses pratiques religieuses ainsi que dans ses opinions sociales et politiques.

    Une grande partie de ces données a été révélée dans l’étude sur le paysage religieux 2023-2024 menée par le Pew Research Center, publiée plus tôt cette année.

    L'analyse de Pew révèle que la proportion de la population catholique aux États-Unis a diminué au cours des quinze dernières années, environ 24 % de la population du pays s'identifiant comme catholique en 2007. La religiosité de ceux qui s'identifient comme catholiques a également diminué au cours de cette période.

    Les immigrants représentent actuellement environ 29 % de la population catholique américaine, et les enfants d'immigrants 14 %, soit 43 % du total. Les catholiques hispaniques représentent la majorité des immigrants ou des catholiques de première génération et représentent également une part plus importante de la population catholique du pays, augmentant de 7 points depuis 2007 pour représenter désormais 36 % des catholiques américains.

    Gregory Smith, directeur associé principal de la recherche chez Pew, a expliqué à CNA que ce phénomène était principalement dû à la part croissante des Hispaniques dans la population totale des États-Unis. Le pourcentage d'Hispaniques se déclarant catholiques a cependant diminué.

    « Ces deux choses peuvent se produire en même temps », a déclaré Smith, qui a présenté les conclusions plus larges de l’étude sur le paysage religieux lors de la conférence annuelle 2025 de la Religion News Association à Arlington, en Virginie, le 3 avril.

    Un pourcentage important de catholiques, environ 78 %, ont une opinion favorable du pape François. La cote de popularité du Saint-Père auprès des catholiques américains a fluctué entre un pic de 90 % en février 2015 et un creux de 72 % en septembre 2018.

    La plupart des catholiques prient, mais moins nombreux sont ceux qui assistent à la messe

    L'enquête a révélé qu'environ 51 % des catholiques prient tous les jours et 31 % au moins une fois par semaine ou par mois, tandis que seulement 18 % répondent qu'ils prient rarement, voire jamais. Environ 22 % participent à des groupes de prière au moins plusieurs fois par an, dont 8 % chaque semaine et 5 % une ou deux fois par mois.

    La fréquentation hebdomadaire de la messe par les catholiques n'était cependant que d'environ 29 %, mais 11 % d'entre eux y allaient une ou deux fois par mois et 27 % y allaient plusieurs fois par an. Environ 32 % allaient rarement, voire jamais, à la messe.

    Tous les indicateurs ci-dessus sont inférieurs à ceux de 2007, selon les chiffres de Pew. Environ 58 % des catholiques priaient quotidiennement cette année-là, et 13 % priaient rarement, voire jamais. La fréquentation hebdomadaire de la messe en 2007 était de 41 %, ce qui signifie que ce chiffre a diminué de 12 points. Cette année-là, seulement 19 % des catholiques assistaient rarement, voire jamais, à la messe, et ce chiffre est aujourd'hui supérieur de 13 points.

    Environ 66 % des catholiques interrogés ont déclaré avoir assisté à la messe chaque semaine durant leur enfance. Environ 57 % ont déclaré que la religion était très importante pour leur famille pendant leur enfance, et 32 ​​% ont déclaré qu'elle était assez importante.

    De nombreuses autres traditions chrétiennes ont également souffert d’un déclin de la religiosité.

    « En général, je dirais que les tendances chez les catholiques sont assez similaires [à celles des autres confessions] », a déclaré Smith à CNA.

    Un pourcentage plus faible de catholiques lisent régulièrement la Bible. Environ 14 % la lisent au moins une fois par semaine, contre 21 % en 2007. Environ 67 % des catholiques la lisent rarement, voire jamais, contre 57 % en 2007.

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  • Le Vatican publie un document intitulé « Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur – 1700e anniversaire du Concile œcuménique de Nicée 325-2025 »

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    De kath.net :

    Le Credo de Nicée : la carte d'identité des chrétiens

    Le Vatican publie un document intitulé « Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur – 1700e anniversaire du Concile œcuménique de Nicée 325-2025 »

    Vatican (kath.net) La Commission théologique internationale a publié un document intitulé « Jésus-Christ, Fils de Dieu, Rédempteur – 1700e anniversaire du concile œcuménique de Nicée 325-2025 ». Il s’agit de l’assemblée qui est entrée dans l’histoire par sa confession de foi. Quatre chapitres consacrés à l’œcuménisme et à la synodalité ecclésiastique.

    Le 20 mai, le monde chrétien célébrera le 1700e anniversaire de la naissance de Jésus. Anniversaire de l'ouverture du premier concile œcuménique, qui eut lieu à Nicée en 325. Il est entré dans l'histoire principalement à cause du credo (aussi : symbole, grec symbolon) : ici a été résumée, définie et proclamée la foi dans le salut en Jésus-Christ et dans le Dieu unique en trois personnes (Père, Fils et Saint-Esprit). Avec un ajout effectué ultérieurement par le concile de Constantinople en 381, le Credo de Nicée est devenu en pratique la carte d'identité de la foi professée par l'Église.

    C'est pourquoi la Commission théologique internationale (CTI) a décidé de consacrer un document de près de soixante-dix pages au Concile convoqué par l'empereur Constantin en Asie Mineure. D’une part, le texte rappelle l’importance fondamentale du credo ; d'autre part, il met en évidence les ressources extraordinaires de cette confession, notamment en vue de la nouvelle étape d'évangélisation que l'Église s'est fixée au tournant actuel. De plus, cet anniversaire tombe pendant l’Année Sainte de l’Espérance et aussi dans une année où tous les chrétiens d’Orient et d’Occident célèbrent Pâques en même temps.

    « Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur – 1700e anniversaire du Concile œcuménique de Nicée 325-2025 » : tel est le titre du document publié aujourd’hui, jeudi 3 avril. Il ne se veut pas un simple texte académique, mais plutôt une sorte de synthèse pour aider à approfondir la foi et à en témoigner dans la vie de la communauté chrétienne. Après tout, à Nicée, pour la première fois, l’unité et la mission de l’Église ont été exprimées à un niveau universel (d’où le terme « œcuménique ») dans sa forme spécifiquement synodale de progression – un point de référence, une inspiration également pour le processus synodal que l’Église catholique mène actuellement.

    Deux théologiens ont contribué au document

    Le document est divisé en 124 points ; Le point de départ est l’intention du CTI d’examiner plus en détail la pertinence dogmatique de Nicée sur une période de cinq ans. Les travaux ont été réalisés par une sous-commission présidée par le prêtre français Philippe Vallin, et comprenant les évêques Antonio Luiz Catelan Ferreira et Etienne Vetö, les prêtres Mario Angel Flores Ramos, Gaby Alfred Hachem et Karl-Heinz Menke, et les professeurs Marianne Schlosser et Robin Darling Young. Le texte a été adopté à l'unanimité in forma specifica en 2024 et ensuite soumis au président de la Commission, le cardinal Víctor Manuel Fernández, pour approbation. Fernández est préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, où est établie la commission. Après l'approbation du pape François, le cardinal argentin a autorisé la publication le 16 décembre.

    Les théologiens divisent leurs réflexions en quatre chapitres. Ceux-ci sont précédés d’une introduction intitulée « Doxologie, Théologie et Proclamation ».

    Une lecture doxologique du Credo

    Le premier chapitre, « Le Credo de la Rédemption : doxologie et théologie du dogme de Nicée » (n° 7-47), est le plus complet. Elle propose une « lecture doxologique du Credo (...) afin d’en révéler la fécondité sotériologique et donc christologique, trinitaire et anthropologique », dans le but de « recevoir une inspiration nouvelle pour la récupération de l’unité des chrétiens ». Le texte développe la signification œcuménique du Credo de Nicée et exprime – conformément aux déclarations répétées du pape François – l’espoir d’une date commune pour la célébration de Pâques. Dans le numéro 43, il est souligné que cette année 2025 représente pour tous les chrétiens « une occasion unique (introduction de l’éditeur) de souligner que ce que nous avons en commun est quantitativement et qualitativement beaucoup plus fort que ce qui nous divise :

    Ensemble, nous croyons au Dieu trinitaire, au Christ, vrai homme et vrai Dieu, au salut par Jésus-Christ, selon les Écritures lues en Église et sous la conduite du Saint-Esprit. » C'est pourquoi, comme le souligne le CTI au n° 45, « les désaccords entre chrétiens sur la fête la plus importante de leur calendrier causent des dommages pastoraux au sein des communautés, allant jusqu'à diviser les familles, et offensent les non-chrétiens, compromettant ainsi le témoignage de l'Évangile. »

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  • Quand les États-Unis sortent de la mondialisation

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    De Stefano Magni sur la NBQ :

    « JOUR DE LA LIBÉRATION »

    Les États-Unis sortent de la mondialisation

    Trump annonce une nouvelle politique tarifaire. Des tarifs élevés et pour tous. Des pays pauvres massacrés comme le Lesotho, des pays aliénés comme Taiwan et Israël, l'UE s'en sort avec 20 % sur nos exportations. Bonus pour ceux qui achètent américain : « seulement » 10 % de droits de douane. Il n’y a ni politique ni réciprocité : juste une tentative radicale d’éliminer le déficit commercial des États-Unis avec le reste du monde.

    04_04_2025

    Lors d’une cérémonie solennelle qui s’est tenue dans la roseraie de la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a annoncé le « jour de la libération ». Une politique tarifaire sur les importations en provenance du monde entier qui constitue une révolution dans la politique commerciale des États-Unis. Et que, comme toutes les révolutions, « ce n'est pas un dîner de gala » (l'expression est attribuée à Lénine) et sera douloureux pour tout le monde, très probablement même pour les Américains eux-mêmes, comme l'indique l'effondrement des marchés boursiers hier.

    Les tarifs annoncés sont bien plus importants et plus élevés que ceux annoncés et diffusés par la Maison Blanche elle-même. Le taux le plus élevé est de 73% pour l'île de la Réunion (qui est un département de la France, donc de l'UE...), puis de 50% pour le pauvre (à peine 2 milliards de dollars de PIB) le Lesotho . Un pays sud-africain que Trump a également moqué dans son discours devant la Chambre (« personne n'en a entendu parler ») et qui est coupable d'avoir beaucoup plus d'exportations vers les États-Unis qu'il ne peut se permettre d'importer, également à cause d'une filiale de Levi's Jeans qui vend principalement à des clients américains. La Chine s’en est-elle mieux sortie ? Théoriquement oui, car les droits sur ses importations ne sont « que » de 36%, mais à cela s'ajoute le tarif de 20% déjà en vigueur depuis mars, de sorte que les produits chinois sont soumis à des droits de 56%. Et l’Union européenne ? Nous « nous en sortons déjà bien » avec un taux de 20 %.

    Il n'y a pas d'amis ni d'ennemis. Tout le monde se voit facturer un minimum de 10 %, tandis que les « méchants » se voient attribuer des pourcentages plus élevés. Et il n’y a pas de critère de réciprocité, même si c’est ce qu’a déclaré Trump hier à la Maison Blanche. Israël a supprimé plus tôt cette semaine tous ses droits de douane sur les importations américaines, mais doit désormais s'acquitter d'un droit de douane de 17 % sur ses exportations. Le Vietnam a tenté de réduire tous les droits de douane sur les produits américains au cours de l’année écoulée, mais il est toujours confronté à des droits de douane de 46 %. Taïwan est touché presque aussi durement que la Chine, avec un tarif punitif de 32 %. L’Indonésie, qui bénéficie du statut de « nation la plus favorisée », est également confrontée au même niveau de droits de douane, soit 32 %.

    Mais alors comment sont calculés ces pourcentages ? Selon Trump, il s’agit d’une réponse (et d’une réponse modérée) aux coûts imposés aux exportations américaines par leurs pays respectifs. Pour être précis : la moitié des coûts imposés aux exportations américaines par leurs pays respectifs. Mais si l’on considère les obligations des pays concernés, les chiffres ne correspondent pas. Même la Chine, qui est beaucoup plus protectionniste, impose en moyenne 23 % de droits de douane sur les importations américaines, soit la moitié des droits de douane américains. Et Israël est le cas le plus frappant : à zéro tarif, Trump répond par un droit de douane de 17 %. Il serait incorrect d’ajouter des taxes nationales aux tarifs douaniers, car elles sont imposées sur tous les produits, nationaux et étrangers. L'administration Trump a ajouté l'estimation de ce que sont les « barrières non tarifaires », donc les lois défavorables aux exportations américaines (comme le Digital Services Act dans l'UE, qui frappe les Big Tech) et les prétendues manipulations de la monnaie en faveur de la production locale.

    On soupçonne également que ceux qui ont fait ces calculs ne savent littéralement pas de quoi ils parlent. L'imposition d'un tarif de 10 % sur les îles Heard et McDonald, près de l'Antarctique, des terres gelées peuplées uniquement de pingouins, a provoqué un tollé mondial. Ou 10% au territoire britannique de l'océan Indien, habité uniquement par des Américains, civils et militaires employés de la base de Diego Garcia. La formule par laquelle ces barrières non tarifaires ont été traduites en pourcentages fait encore l’objet de débats. Le journaliste économique James Surowiecki a noté que tous les pourcentages fixés par la Maison Blanche sont le résultat d'un calcul économique de ce type : le montant du déficit commercial divisé par le montant total des importations américaines en provenance de chaque pays.

    Pour donner un exemple : les États-Unis exportent des biens et services vers l’UE pour 370,189 millions de dollars, importent pour 605,750 millions de dollars et donc la balance commerciale est déficitaire de 235,571 millions de dollars. La formule inventée par l’administration Trump pour justifier les tarifs douaniers est la suivante : déficit (235 571 millions de dollars) divisé par les importations (605 750 millions de dollars), ce qui équivaut à 0,39. Trump dénonce donc les « barrières européennes » de 39 % et, parce qu’il se sent magnanime, nous impose des droits de douane de 20 %, soit la moitié de ce montant. Mais ces 39% ne correspondent pas aux droits de douane, ni à l’évaluation économique des effets des barrières juridiques ou des manipulations monétaires. Il s’agit simplement du déficit commercial, de ce que les Européens n’importent pas des États-Unis, pour diverses raisons, par rapport à ce que les Américains importent de nous, pour diverses raisons.

    Qu’en est-il du taux de base de 10 % ? Cela s’applique aux pays où la balance commerciale des États-Unis est excédentaire, ceux où les exportations américaines sont supérieures aux importations, comme le Royaume-Uni, l’Australie, presque tous les pays d’Amérique latine et les pays arabes. Le Bureau du représentant américain au commerce a répondu que la formule n'était pas si simple et a publié une formule complète , utilisée pour calculer quels tarifs appliquer et combien. Mais les chiffres s’additionnent et sont pratiquement les mêmes que la formule simplifiée montrée par Surowiecki.

    Et surtout, le concept est identique . Les nouveaux tarifs américains ne sont pas calculés comme une réponse proportionnée aux droits imposés par les partenaires commerciaux, afin de répondre au critère tant vanté de réciprocité. Et il ne s’agit même pas de mesures politiques visant à punir les ennemis et à récompenser les amis. Il s’agit simplement de tentatives visant à corriger la balance commerciale américaine. Par conséquent, les tarifs douaniers sont plus élevés pour les pays dont les États-Unis importent beaucoup plus qu’ils n’exportent. Les tarifs sont calculés uniquement sur la base de ce critère. L’objectif le plus ambitieux est d’éliminer le déficit commercial, dans le cadre d’une politique plus complexe de réduction de la dette publique. Que la manœuvre réussisse ou échoue, le temps nous le dira. Mais l’important est de le comprendre et de savoir que les États-Unis n’entendent pas négocier avec une logique de récompenses et de punitions, mais veulent « simplement » se détacher de la mondialisation.

  • L’Église catholique est-elle un anglicanisme comme les autres ?

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    De Philippe Maxence sur Caelum et Terra (L'Homme Nouveau) :

    L’Église catholique est-elle un anglicanisme comme les autres ? Cette question, je me la pose depuis des années, en voyant l’évolution et la division dans l’Église. 

    Depuis longtemps, je m’intéresse, en effet, aux grands convertis de l’anglicanisme, qui derrière celui qui allait devenir le cardinal Newman, ont franchi le Rubicon pour trouver « le port du Salut » au sein de l’Église catholique. Je vous parlais justement la semaine dernière du moment où John Henry Newman, sans esprit de retour, a demandé à entrer dans l’Église catholique, lors d’une nuit pluvieuse d’un mois d’octobre. 

    En quittant l’anglicanisme, ils perdaient souvent leurs amis, voyaient certains liens familiaux se distendre et renonçaient à la beauté grandiose de certaines liturgies anglicanes. Mais ils trouvaient, en revanche, la certitude et l’unité doctrinale, assurée par une autorité, celle du Pontife romain."

    Un grand mouvement de conversions 

    Il fut loin d’être le seul. Cette nuit-là, deux de ses amis firent la même démarche. D’autres suivirent ensuite. Je pense notamment au futur cardinal (lui aussi) Manning, au père Faber, qui fut un grand auteur spirituel à succès, bien au-delà des frontières de son pays. Dans la génération suivante, Robert Hugh Benson, qui allait notamment devenir célèbre pour son Maître de la terre, roman d’anticipation sur fond d’apocalypse, avait cette particularité d’être le propre fils de l’archevêque de Canterbury, le primat de l’Église anglicane. Robert Hugh Benson a raconté dans Les Confessions d’un converti, rééditées par les Éditions de L’Homme Nouveau, son pèlerinage vers Rome, expliquant les raisons qui le poussèrent à devenir catholique. Il y eut encore d’autres convertis, notamment parmi les écrivains, à l’instar de G.K. Chesterton, son ami Maurice Baring ou encore Graham Greene et Evelyn Waugh

  • Au Pérou, 200 000 personnes ont défilé pour la vie et la famille

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    D'Anne Van Merris sur zenit.org :

    La « Corso Por La Vida Y La Familia » a eu lieu Au Pérou

    La « Corso por la Vida y la Familia » a eu lieu au Pérou samedi 29 mars 2025 © facebook.com/DiloFuerteArequipa

    Samedi 29 Mars 2025 © Facebook.Com/DiloFuerteArequipa

    Au Pérou, 200 000 personnes défilent pour la vie et la famille  Une participation historique en faveur de la dignité de la vie humaine 

    3 avril 2025

    Le 18ᵉ Défilé pour la vie et la famille (« Corso por la Vida y la Familia ») s’est tenu ce samedi 29 mars 2025 au Pérou dans les villes d’Arequipa et de Lima. Il a rassemblé plus de 200 000 personnes désirant soutenir les valeurs familiales et la vie humaine dès sa conception. « Vive la vie, vive la famille, vive Jésus-Christ ! »

    « Vive la vie, vive la famille, vive Jésus-Christ ! » © facebook.com/DiloFuerteArequipa

    © facebook.com/DiloFuerteArequipa

    Historiquement encouragée par l’Église catholique, cette marche commémore depuis 2006 la Journée internationale de l’enfant à naître, célébrée chaque année le 25 mars. Un événement organisé par la Coordination régionale pour la vie (CORVIDA), qui rassemble de nombreux fidèles catholiques, des personnalités publiques du Pérou ainsi que diverses institutions éducatives, des paroisses et des mouvements.

    Dans le sud du pays, l’archevêque d’Arequipa a partagé sa joie devant l’immense foule réunie dans une ambiance festive et joyeuse. Selon lui, le nombre de personnes participant à cette marche ne cesse d’augmenter avec les années. Ce défilé « est bien plus qu’un défilé de rue ; c’est le témoignage public d’une ville qui défend la dignité de chaque personne, de la conception à la mort naturelle » a déclaré Mgr Javier Del Río qui, en remerciant le grand nombre de bénévoles investis dans l’organisation, a ajouté : « Vive la vie, vive la famille, vive Jésus-Christ ! »

    Pour la présidente de la CORVIDA, Guadalupe Valdez, cette « participation historique dépasse toutes nos attentes. Voir des familles entières, des grands-parents aux bébés, réunies dans cette célébration de la vie confirme qu’Arequipa reste fidèle à ses valeurs fondamentales ».

    Au Pérou, 200 000 personnes défilent pour la vie et la famille  | ZENIT - Français

  • Liturgie 52 ‒ Comment mettre en œuvre concrètement la liturgie reçue de l’Église ? (48 mn) (Denis Crouan)

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    Thèmes abordés : La notion de beauté en liturgie ; La notion d’« intégrité », qui est ce par quoi rayonne la beauté ; Application à la liturgie romaine : La question de la concélébration ; L’exemple que doivent donner nos prêtres ; Les dangers de transformer la liturgie en spectacle.
     
    A la suite des travaux de Don Guéranger et des documents de l’Église publiés par le pape Benoît XVI et le pape François, il est possible de se faire une idée très concrète de l’application liturgique telle que l’Église la demande et de comprendre d’abord la notion de « beauté » qui n’est pas seulement une subjectivité mais qui est « l’harmonie de tout l’être humain dans son rapport surnaturel avec Dieu ». La liturgie se doit d’être belle sans subjectivité excessive, mais posée comme il le faut en harmonie avec ce qu’elle est à savoir « le culte de Dieu ».
     

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2024

    Pour accéder à la totalité de la playlist :

    Institut Docteur Angélique

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch.
    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin.

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2025