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Actualité - Page 1110

  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 97, hiver 2015

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    verité et esperance n° 97406.jpg

    Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’hiver. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

    Au sommaire de ce numéro n° 97 (4e trimestre 2015) : 

    À la Nativité par l’Angélus

    Faut-il en finir avec le péché originel ?

    Lettre pastorale de l’évêque de Liège pour l’année jubilaire de la miséricorde

    Famille : le synode de la confusion

    Djihad : le choc de deux sociétés en crise 

    Fabrice Hadjadj : prendre le glaive pour étendre le royaume de l’amour

    Annie Laurent : l’islam est fragile

    La Belgique, base arrière du terrorisme islamique

    Cardinal Danneels : une biographie qui fait du bruit

    Succession de Mgr Léonard : la désignation de l’évêque de Bruges, Mgr De Kesel, réjouit le landerneau médiatique

    Monseigneur Léonard : adieu, Belgique

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC

  • Chrétiens d'Orient, le courage et la foi

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    1786986-gf.jpgDes chrétiens martyrs en Orient

    Essai
    Chrétiens d’Orient. Le courage et la foi
    Jean Mohsen Fahmy
    Médiaspaul
    Montréal, 2015, 196 pages

    Compte-rendu de Louis Cornellier publié sur le site de "LeDevoir.com" :

    Les médias en parlent si peu qu’on finit par l’oublier, mais le fait demeure, rappelé ici par Jean Mohsen Fahmy : « Les adeptes de la religion la plus persécutée aujourd’hui dans le monde sont les chrétiens. » On estime, en effet, que ces derniers« subissent aujourd’hui 75 % de toutes les persécutions religieuses dans le monde ». En Corée du Nord, en Chine, au Vietnam, à Cuba, au Congo, en Inde, au Pakistan et en Malaisie, être chrétien vous expose à de mauvais traitements.

    Franco-Ontarien d’origine égyptienne, diplômé en littérature de l’Université du Caire, de l’Université de Montréal et de l’Université McGill, le romancier, essayiste et professeur Jean Mohsen Fahmy, dans Chrétiens d’Orient, se penche plus spécifiquement sur la difficile situation des chrétiens de l’Égypte, de l’Irak, du Liban, de la Syrie, de la Palestine et d’Israël, victimes, écrit-il, d’un « lent génocide silencieux », résultat de vagues d’émigration et de conversion engendrées par les persécutions qu’ils subissent.

    Il y avait 1,3 million de chrétiens en Irak du temps de Saddam Hussein. Aujourd’hui, terrorisés par al-Qaïda et le groupe État islamique, ils ne sont plus que 300 000. En Terre sainte (Palestine et Israël), il y a 40 ans, les chrétiens représentaient 20 % de la population. Aujourd’hui, ils ne comptent que pour moins de 2 %. En Égypte, les Coptes restent nombreux, malgré une forte émigration, mais ils sont en proie à d’incessantes exactions.

    Cri du coeur

    Le malheur des chrétiens d’Orient, déplore toutefois Fahmy, ne fait pas souvent les manchettes en Occident. Serait-ce, comme le suggère le philosophe Régis Debray, parce qu’ils sont « trop chrétiens pour intéresser la gauche, trop étrangers pour intéresser la droite » ? Fahmy, pour sa part, invite les chrétiens occidentaux à se préoccuper du sort de leurs coreligionnaires, qui sont à l’origine de leur foi, et ajoute, dans un cri du coeur, que tous les humains de bonne volonté doivent faire de même,« car, au-delà de la dimension religieuse, le sort des chrétiens d’Orient est manifestement une question de défense des droits humains [sic] ».

    Le portrait actuel de la situation est désespérant. Voir, en début de 2015, 21 Coptes se faire décapiter sur une plage libyenne par des assassins affiliés au groupe État islamique donnait froid dans le dos. Assister au sauve-qui-peut des chrétiens arméniens de la ville syrienne d’Alep, ville qui les avait accueillis 100 ans plus tôt alors qu’ils fuyaient la tentative de génocide orchestrée par les Ottomans, afflige.

    L’histoire des chrétiens d’Orient, Fahmy le montre bien, est jalonnée de persécutions. Dans cette région, les disciples du Christ, jusqu’au début du IVe siècle, ont subi les attaques de l’Empire romain. Après l’arrivée des armées musulmanes sur le territoire, au VIIe siècle, ils ont été sans cesse ostracisés et maltraités. Les violences dont ils sont actuellement les victimes rappellent ces sombres épisodes et menacent leur existence même.

    Islam moderne

    Le fatalisme, pourtant, ne doit pas s’imposer. La guerre civile n’est pas inscrite dans l’ADN de ces régions. « Partout en Orient, rappelle Fahmy, musulmans et chrétiens, pendant les soixante premières années du XXe siècle, s’allièrent pour construire ensemble une société moderne et pour dépasser les clivages d’antan. » L’affirmation, évidemment, doit être nuancée, quand on tient compte du génocide arménien en 1915-1916.

    Il reste, écrit Fahmy, que cette époque fut, en Égypte, « le véritable âge d’or de la coexistence des musulmans et des Coptes ». Cette détente est attribuable à la présence d’un courant moderniste dans l’islam, qui conteste l’interprétation littérale des textes sacrés et prône une alliance nationale entre musulmans et chrétiens contre l’occupant anglais. La Confrérie des Frères musulmans, fondée en 1928, s’opposera violemment à cette bonne entente, au nom d’un islam radical.

    La coexistence pacifique dans cette région n’aura pas duré longtemps, mais le fait qu’elle a déjà existé montre qu’elle n’est pas impossible, à condition que l’interprétation rétrograde de l’islam soit remplacée par une version moderne de cette religion. On veut croire Fahmy quand il écrit que « cette évolution est souhaitée par la grande majorité des gens d’Orient, chrétiens et musulmans confondus », et qu’elle« dépendra, dans une large mesure, d’un débat qui a cours au sein des populations musulmanes ». En attendant, nous avons, en Occident, le devoir moral de nous informer de la situation, d’aider matériellement ces chrétiens persécutés et de veiller à ce que nos gouvernants ne les abandonnent pas.

    Excellent résumé de la riche histoire des chrétiens d’Orient et plaidoyer très senti pour leur survie sur la terre d’origine du christianisme, l’essai de Jean Mohsen Fahmy, dont le seul petit défaut est de ne pas citer suffisamment ses sources, est un retentissant coup de semonce visant à briser notre indifférence envers des alliés en danger de mort.

  • Enquête sur le planning familial, supermarché de l'avortement

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    C'est en France mais assurément pas très différent de ce qui se produit chez nous :

    PLANNING FAMILIAL : ENQUÊTE SUR LE SUPERMARCHÉ DE L’AVORTEMENT

     de genethique.org :

    Banalisation de l’avortement, incitations à avorter et illégalité sont les informations les plus marquantes des trois pages consacrées au Planning familial dans le Valeurs Actuelles de cette semaine.

    Même si l’un des principaux objectifs du Planning familial est d’ « écouter et d’orienter », « sa mission excède largement celle consistant à informer et accompagner les femmes qui s’interrogent sur la poursuite de leur maternité. ». Il participe notamment à l’information sur la contraception, sur la sexualité, sur les maladies sexuellement transmissibles et « accompagne les personnes qui le demandent à l’accouchement anonyme, à la procréation médicalement assistée (PMA) ou encore à l’adoption. »

    C’est surtout sur sa position vis-à-vis de l’avortement que le Planning familial est interrogé.  « Toutes les animatrices défendent l’idée d’un acte non traumatisant, et même sans incidence » ; une jeune militante d’Asnières, dans les Hauts-de-Seine, affirme qu’il n’y a « aucune séquelle, même psychique. » Le Planning familial de Maisons-Alfort va encore plus loin. Face à une jeune femme dans une situation financière délicate, le discours est direct : « Bon, la sage-femme est là. Si on fait une prise de sang maintenant, dès lundi l’avortement par voie médicamenteuse est possible ! » ; face à la question du respect délai de réflexion avant une IVG, qui est encore dans la loi, ce Planning répond : « Oh ! Vous savez, ici, on n’applique pas la période de réflexion de sept jours, on prend des distances avec la loi ! »

    « Au final, l’avortement est présenté comme anodin et son recours n’est généralement pas interrogé », conclut Valeurs Actuelles.

    Interrogée dans le même numéro, Evelyne Sullerot, fondatrice de la Maternité Heureuse (qui est devenu en 1960 le Planning familial), reconnait le caractère militant du planning familial : « rapidement, le succès a gagné l’association et certaines personnes, férocement en faveur de l’avortement, ont absolument cherché à mettre sur le même plan avortement et contraception. » C’est pourquoi « en 1967, Marie-Andrée Lagroua et moi-même avons démissionné face à la politisation du Planning familial. »

    Sources: Valeurs Actuelles (31/12/2015)

  • Le jour de l'an, "le plus sot des jours de l'année"...

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau (Didier Rance) :

    Le plus sot des jours de l’année

    Qu’écrire quand la « Carte blanche » que je vous adresse doit être envoyée pour le jour de l’An ? Qui aurait le cœur à se contenter de pieuses banalités au-dessus de ce chaudron d’interrogations voire d’angoisse qui a nom 2016 ? Faut-il jouer les Cassandre, ou au contraire se rassurer à coup d’optimisme, ces deux caricatures de l’espérance chrétienne ? Ni l’un ni l’autre. Nous avons, nous ou nos parents, connu d’autres temps troublés ; demandons-nous quels ont été alors les mots qui nous ont réellement fortifiés, ceux d’un ami personnel ou ceux que nous avons pu trouver dans les pages d’un ami de cœur ?

    Pour ma part, je me suis nourri plus d’une fois de ceux de Bernanos, en des temps qui ne le cédaient en rien aux nôtres. Pourtant, soyons clairs, il n’aimait pas le jour de l’An, le « plus sot des jours de l’année », « bête à porter comme une paire de gants neufs », parce qu’alors, « la foire aux sourires bat son plein », et que cet homme entier ne détestait rien de plus que l’hypocrisie ou les baisers Lamourette.

    On peut glaner dans sa correspondance matière à un Anti-Manuel de vœux du Jour de l’An, mais je me contenterai de 1934. Alors que 1933 avait été l’année de la venue d’Hitler au pouvoir et, en France, deux jours avant le réveillon, le début de l’affaire Stavisky, Bernanos écrit à Jacques Vallery-Radot : « Je me refuse de dire un mot de l’année 1934, n’étant absolument pour rien dans la récente promotion de cette imbécile ». Avec le père de ce dernier, son ami Robert, il est encore plus direct : « Je ne vous parle pas de l’année 1934, sinon pour vous déclarer, sauf respect que je l’emm…e (les trois petits points sont de moi, Bernanos n’a pas de ces pudeurs, nda) et avec elle toutes celles qui la suivront jusqu’à l’avènement du Royaume de Dieu ». L’Histoire allait donner raison aux grognements du lutteur pour le Royaume : 1934 fut, elle, l’année du début de la Grande Terreur en Union soviétique, de la nuit des Longs Couteaux en Allemagne, de la guerre civile en Autriche et, dans une France avec 13, 5 % de chômeurs et une dette à 200 % du PIB (cela ne vous dit rien ?), les évènements du 6 février à Paris firent vaciller la République.

    Pour en revenir à Bernanos, l’amitié l’emporte parfois sur le courroux et il écrit aussi en ce début de 1934 des mots que je fais miens et vous adresse : « Mon cher ami, mes chers amis, grands et petits, jeunes et moins jeunes (si peu moins !), j’ai l’honneur de vous souhaiter une bonne année. Pour la réalisation effective de ce souhait, vous devrez vous adresser au bon Dieu, dont l’adresse est connue quoi qu’on en dise ».

  • Grande-Bretagne : les personnes dyslexiques interdites de dons de sperme

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    LA PLUS GRANDE BANQUE DE SPERME BRITANNIQUE PRATIQUE L’EUGÉNISME

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    La London Sperm Bank, plus grande banque de sperme britannique, refuse les dons de sperme des personnes dyslexiques.

    Elle distribue une brochure aux donneurs de sperme potentiels qui recommande de « ne pas souffrir de déficit de l'attention, ni d'hyperactivité, ni d'autisme, ni du syndrome d'Asperger, mais aussi ne pas être dyslexique », afin de « minimiser le risque de transmission de maladies génétiques ou de malformations. » Ainsi « Fred Fisher, un dyslexique de 30 ans diplômé d'Oxford, s'est vu refuser son sperme et a accusé la banque d'eugénisme. »

    La haute autorité britannique qui surveille le don de sperme a déclaré que « le fait de refuser les donneurs souffrants de dyslexie était contraire à sa politique générale et a diligenté une enquête. » De 1 à 10% de la population souffrirait d'une forme de dyslexie à des degrés divers. 

    Dans The Guardian, Steve O'Brien, l'un des dirigeants de l'Association internationale des dyslexiques, dénonce : « C'est de l'eugénisme. Cela envoie un message: les dyslexiques n'ont pas leur place dans la société. En suggérant que vous ne pouvez pas donner votre sperme parce que vous êtes dyslexique, vous heurtez la confiance des gens. Ce genre de pratique fait que les personnes sont ensuite intimidées et n'osent pas admettre qu'elles sont dyslexiques et demander de l'aide. »

    Le Figaro rappelle que « les problèmes éthiques que soulève la procréation médicalement assistée avec donneurs anonymes sont nombreux. Dès lors que l'on peut, contrairement à la fécondation naturelle, choisir à discrétion le donneur, la tentation est grande de sélectionner celui ayant les meilleures caractéristiques génétiques. »

    Sources: Le Figaro (30/12/2015) ; The Guardian (29/12/2015)

  • 2015 : une recrudescence inouïe des opérateurs pastoraux tués à travers le monde

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    VATICAN - Les Operateurs Pastoraux tués durant l’année 2015

    Cité du Vatican (Agence Fides) – La traînée des opérateurs pastoraux tués révèle, en cette époque historique de l’humanité, une recrudescence inouïe. Elle semble ne pas avoir d’égale dans l’histoire, parce qu’est en cours une persécution au niveau mondial. En effet, les chrétiens tués au cours de cette année, que notre Agence enregistre ponctuellement, appartiennent à quatre des cinq continents. L’Amérique, depuis sept ans déjà, jouit du triste primat avec huit opérateurs pastoraux tués. Elle est suivie par l’Asie avec sept, l’Afrique avec cinq et enfin l’Europe, avec deux prêtres tués en Espagne.

    Ces chiffres ne sont que la pointe de l’iceberg de la persécution diffuse à l’encontre des chrétiens, comme on peut le lire déjà dans la Lettre à Diognète : ils aiment tout un chacun et sont persécutés par tous. Le prétendu « Etat islamique », Boko Haram, la discrimination dans différents pays où la religion constitue une affaire d’Etat, rendent difficile et héroïque le fait d’être chrétiens, objets d’attentats et de massacres. Il est nécessaire que le Christ soit en agonie jusqu’à la fin de ce monde, lorsque viendra Son Royaume de justice et de paix.

    Au travers de ce dossier et des informations ponctuelles relatives à cette persécution, notre Agence veut mettre en lumière ces drames de l’humanité, afin de réveiller la conscience de tous les hommes de Bonne Volonté en vue de la construction d’une société plus juste et plus solidaire. (p.Vito Del Prete, PIME)

    Cité du Vatican (Agence Fides) – Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, au cours de l’année 2015, 22 opérateurs pastoraux ont été tués de par le monde. Pour la septième année consécutive, le plus fort nombre d’opérateurs pastoraux tués est enregistré en Amérique. De 2000 à 2015, ce sont 396 opérateurs pastoraux qui ont été tués de par le monde, dont 5 Evêques.

    En 2015, sont morts de manière violente 13 prêtres, 4 religieuses et 5 laïcs. Selon la répartition par continent, en Amérique ont été tués 8 opérateurs pastoraux – 7 prêtres et 1 religieuse ; en Afrique, ont été tués 5 opérateurs pastoraux – 3 prêtres, 1 religieuse et une laïque ; en Asie, ce sont 7 opérateurs pastoraux qui ont été tués – 1 prêtre, 2 religieuses et 4 laïcs alors qu’en Europe, ont été tués deux prêtres.

    Comme cela est le cas depuis ces dernières années, la majeure partie des opérateurs pastoraux tués a trouvé la mort suite à des vols ou à des cambriolages, perpétrés par ailleurs avec férocité, dans des contextes marqués par la dégradation morale, la pauvreté économique et culturelle, l'intolérance, la violence comme règle de comportement, le manque de respect pour la vie, dans lesquels vivent de nombreuses populations. Dans ces contextes, similaires à toutes les latitudes, les prêtres, religieuses et laïcs tués vivaient leur témoignage dans la normalité quotidienne, en administrant les sacrements, en aidant les pauvres et les plus humbles, en s’occupant des orphelins et des toxicomanes, en suivant des projets de développement ou simplement en conservant leur porte ouverte à quiconque. Et certains ont été tués par les personnes mêmes qu'ils aidaient. « Hier comme aujourd’hui, apparaissent les ténèbres du refus de la vie, mais brille encore plus forte la lumière de l’amour, qui l’emporte sur la haine et inaugure un monde nouveau » (S.S. François, Angelus du 26 décembre 2015).

    La liste annuelle établie par Fides, sans doute incomplète, ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict mais tous les opérateurs pastoraux morts de façon violente. Nous n’utilisons pas de fait le terme « martyre », sauf dans son sens étymologique de « témoin », pour ne pas devancer le jugement que l’Église pourra éventuellement donner à certains d’entre eux, mais aussi à cause de la pauvreté des informations que, dans la majorité des cas, il est possible de recueillir sur leur vie et sur les circonstances mêmes de leur mort.

    Aux listes provisoires établies annuellement par l'Agence Fides, doit toujours s'ajouter la longue liste de ceux dont nous n'aurons jamais connaissance ou dont on ne connaîtra pas même le nom qui, dans tous les coins du monde, souffrent et paient de leur vie leur foi en Jésus Christ. (SL) (Agence Fides 30/12/2015)

     
  • “Das alte Jahr vergangen ist” (La vieille année s’en est allée)

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    Samuel Scheidt (1587-1654)

     

    Johann Sebastian Bach (1685--1750)

    JPSC

  • Voeux 2016: une année dans la joie de Dieu

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    Lu sur le blog « Chrétiens dans la Cité » sous la signature de Denis Sureauessayiste, théologien et éditeur catholique français (lettre d'information Chrétiens dans la Cité, mensuel et livres Transmettre) :

    « Voici les 8 moyens pour se conserver toujours dans cette joie, selon le Pècrbst_gui.pngre Ambroise de Lombez (1708-1778), dans son Traité de la joie de l'âme chrétienne:

    Se maintenir dans la justice (bien agir). Une conscience tranquille et bien réglée est dans la joie.

    Occuper son esprit de ce qui peut réjouir le cœur. « La dignité de notre âme, son extraction divine, sa ressemblance avec son principe, son éternelle destinée : voilà votre gloire, votre bonheur, voilà le sujet de votre véritable joie. »

    Demander instamment la joie à Dieu dans nos prières, puisqu'elle est un bien surnaturel, que seul Dieu peut nous donner.

    L'amour de Dieu et la ferveur dans son service, par la prière. « L'oraison est le grand remède à la tristesse... Quel bonheur que de pouvoir s'entretenir avec Dieu, lui parler à cœur ouvert, avec la dernière simplicité et la plus grande confiance ! »

    Se mettre, par un entier dégagement, dans la véritable liberté. « Ayez une entière confiance en Dieu, et ne cherchez que lui, et vous serez toujours dans la joie. Ce qui la trouble, ce sont les désirs et les craintes. Celui à qui Dieu suffit, ne désire rien et celui qui à Dieu pour lui, que peut-il craindre ? »

    Ne prendre jamais trop sur soi-même. Se garder des engagements multiples, du travail excessif, de la multiplication des dévotions. Varier les occupations. Veiller sur sa santé.

    Se contenter de peu. Savoir maîtriser nos désirs de richesse ou d'honneurs, regarder ceux qui en ont moins que nous.

    La confiance en Dieu. Penser à Dieu en toute circonstance, lui demander son aide. »

    Ref. Voeux 2016: une année dans la joie de Dieu

    JPSC

  • Les 30 raisons pour lesquelles, chez aleteia.org, on aime le pape François...

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    Lu sur aleteia.org :

    30 raisons pour lesquelles nous aimons le pape François 

    • Il se rend chez son opticien de quartier pour refaire ses lunettes
    • Ses chaussures sont un peu usées, comme les nôtres
    • Il est bon envers sa mère, commence et termine chacun de ses voyages par une visite à la Basilique Sainte-Marie-Majeure et offre des prières.
    • Il lui apporte quelques fois des présents, comme des fleurs ou une balle de football!
    • Il a toujours un rosaire en poche.
    • Il signe en toute simplicité “François”.
    • Il voyage souvent en “Fiat” 500, une légende roulante!
    • Il se régale de parts de pizza, tel un authentique habitant de Rome ou Brooklyn.
    • Les nonnes se pâment devant lui, comme Elvis.
    • Il boit du maté comme un chef.
    • Il aime le tango.
    • Il n’a qu’un rein mais semble inépuisable.
    • Il embrasse et enlace les gens que nous avons du mal à aimer, voire même à regarder
    • Ses actions font ressortir la valeur et la dignité en chaque être humain
    • Il adore son prédécesseur, le pape Émérite, et le cite plus souvent encore qu’il ne lui rend visite.
    • Il vous emmène pour un tour de Papa-mobile
    • Il a donné son cœur à une jolie fille, pour ensuite “découvrir sa vocation religieuse”
    • Il lit Tolkien.
    • Il ouvre les portes saintes tel un super héros.
    • Celui qui n’est que miséricorde travailla jadis comme videur pour payer ses études
    • Il change régulièrement de bonnet
    • Il est toujours partant pour un selfie
    • Son tableau préféré est la « Crucifixion blanche » de Chagall.
    • Il nous encourage toujours à prier.
    • Il a béni des milliers de motards lors du 110e anniversaire de Harley-Davidson à Saint Pierre de Rome
    • Il n’hésite pas à nous passer un coup de fil si l’envie lui prend
    • Il a appris à se servir d’un écran tactile avec un élève de cours élémentaire
    • Il trouve les Popemojis plus beaux que nature !
    • Il nous enseigne la miséricorde
    • Il adore les bébés! N’hésitez pas à les lui amener !
  • Une approche géopolitique du Vatican

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    1507-1-51e77.jpgLu sur "le rouge et le noir" :

    La géopolitique du Vatican

    Historien et géopolitologue, Jean-Baptiste Noé est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’Église. Il vient de faire paraître au Presses Universitaires de France une des premières géopolitiques du Vatican . Œuvre de catholique, son livre témoigne d’une grande érudition mais aussi d’une volonté de vulgarisation qui n’enlève rien, ni à la profondeur ni à la richesse des idées évoquées.

    Jean-Baptiste Noé revient avec une honnêteté intellectuelle certaine sur ce qui fonde la spécificité au travers des siècles de la géopolitique du Saint-Siège : sa capacité à être l’un des États les plus influents à l’échelle mondiale sans pour autant posséder les atouts traditionnels qui fondent la puissance de ses voisins.

    S’il revient abondamment sur l’histoire du Vatican et des évêques de Rome qui y ont séjourné, la réflexion générale de Jean-Baptiste Noé se place et se développe principalement sur une période historique qui s’étend de 1870 – date de la perte des États pontificaux – à nos jours. C’est donc une géopolitique contemporaine qui nous est présentée.

    Elle se déroule au travers de trois grands axes : « Les lieux du Vatican » qui présente au lecteur un ensemble de rappels historiques sur les lieux du plus petit État du monde et une analyse globale de ses relations géopolitiques au cours du XXe siècle ; « Les préoccupations du Vatican » où Jean-Baptiste Noé revient sur ce qui fonde l’essence de la géopolitique de cet État à la fois temporel et spirituel ; « Les idées du Vatican » enfin, où sont exposés les moyens mis en œuvre par le Saint-Siège – à la fois culturels, politiques et économiques –, pour assurer la bonne promotion de ses idées.

    Jean Baptise Noé, dont l’ouvrage a déjà été relayé par plusieurs médias, a bien voulu répondre à nos questions.

    Le R&N : Ce qui ressort à la lecture de votre livre est que le Vatican est l’un des États les plus influents à l’échelle mondiale et cela grâce à ses spécificités. En quelques mots, pourriez-vous nous rappeler quelles sont-elles ?

    Jean-Baptiste Noé : Les États de l’Église comptent parmi les plus anciens États au monde, puisqu’ils furent officiellement fondés en 752, grâce à une donation territoriale de Pépin le Bref. En 1870, le royaume de Piémont-Sardaigne envahit le Latium et Rome. C’est la debellatio, la perte de la souveraineté territoriale. C’est en 1929, avec les accords du Latran, que le Saint-Siège retrouve cette souveraineté, sur un territoire plus restreint : la cité du Vatican.Son influence repose sur trois critères essentiels : sa profondeur historique, la densité de son réseau d’information, son indépendance.

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  • La laïcité : un concept équivoque

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    La « libre-pensée » militante vient de lancer un buzz médiatique pour tester  la capacité de résistance du nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr De Kesel, réputé introverti et plutôt timide.

    Lors d’une interview publiée ces jours-ci dans la presse néerlandophone, le prélat a déclaré incidemment que, selon lui, la clause de conscience compatible avec la  législation permissive en matière éthique valait non seulement pour les personnes physiques mais aussi pour les personnes morales qu’elles génèrent : par exemple dans le réseau éducatif ou celui des soins de santé.

    Tollé dans la presse ! Mais, peut-être, l’archevêque fraîchement nommé ne l’a-t-il pas fait « exprès » et, au sein de l’Eglise même,  quelques mentors  ne manqueront pas de lui expliquer comment se mettre aux normes de la langue de bois.

    Entretemps, pour lui faire peur, les médias ressortent une vieille lune : il faut inscrire la laïcité dans la constitution belge. Encore faudrait-il savoir de quoi l’on parle.

    La notion même de laïcité (le mot dérive de laïc, non clerc, qui est d’origine ecclésiale) n’est pas univoque, ni en termes de sociologie, ni en termes de droit positif. La question se pose alors de savoir si une notion aussi imprécise, voire confuse, présente une vraie utilité opérationnelle pour les sciences humaines.

    L’article 1er de la constitution française de 1958 proclame que la France est un Etat laïc, sans définir ce qu’il entend par là.

    Rien n’est simple. Ainsi, le concept de laïcité n’est pas forcément synonyme de séparation des Eglises et de l’Etat. De ce point de vue même, la célèbre loi de 1905 expulsant l’Eglise de la sphère publique française n’a pas empêché la République d’entretenir des liens avec elle : loi sur les édifices publics mis à la disposition du culte (1907), rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (1921), applicabilité du concordat de 1801 en Alsace-Moselle (1925), loi Debré sur les rapports entre l’Etat et les établissements scolaires privés (1959), accord avec le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes délivrés par l’enseignement supérieur catholique (2008) etc.

    Ajoutant à la perplexité de l’observateur étranger, l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, lors de sa réception paradoxale (pour le Chef d’un Etat séparé de l’Eglise) comme chanoine honoraire de l’archi-basilique du Latran à Rome (2007), avait appelé de ses vœux l’avènement d’une laïcité positive reconnaissant que les religions constituent un atout sociétal ![1]

    Les choses sont-elles plus claires en Belgique ?

    L’Etat belge n’est pas laïc en ce sens qu’il serait porteur de valeurs publiques transcendant les religions privées, ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux : la laïcité est assimilée, par la loi, aux cultes reconnus, en tant que philosophie du « libre examen ». 

    Parler de séparation de l’Eglise et de l’Etat serait aussi inapproprié, si l’on entend par là qu’ils n’ont rien à voir ensemble. Les dispositions constitutionnelles et légales organisent plutôt une certaine indépendance dans le respect mutuel [2]. Et même un peu plus : à ce titre, on peut citer, la rémunération par l’Etat des ministres des cultes reconnus et divers privilèges ou contraintes connexes, la répression pénale propre aux désordres et outrages touchant à l’exercice ou aux objets du culte, à la personne de ses ministres ou à leur habit officiel ; l’organisation de préséances protocolaires ou diplomatiques; les honneurs civils et militaires rendus lors de certaines cérémonies religieuses officielles, comme le « Te Deum », mais aussi les poursuites pénales spécifiques contre les ministres du culte qui attaqueraient « directement » un acte de l’autorité publique ou célébreraient le mariage religieux des époux avant leur mariage civil.

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  • Les déclarations de Mgr De Kesel et le débat sur l'inscription de la laïcité dans la Constitution : l'éclairage d'Eric de Beukelaer

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    Cher Archevêque… Ne pensez pas. Ne parlez plus.

    La Libre.be publie une opinion parue sur le blog de l'abbé Eric de Beukelaer.

    Cette année, durant les fêtes de Noël, il fut beaucoup question de Catholicisme dans les médias en Belgique. Qui plus est – en bien : le pape, l’homélie du nouvel archevêque, la messe en prison à Marche-en-Famenne, etc… Ceci mérite d’être salué, mais une petite voix en moi – vilain réflexe d’ancien porte-parole des évêques – me murmurait cependant… "Cela ne vas pas durer".

    J’avais raison – hélas. Lors d’une longue interview, donnée le week-end dernier au quotidien régional flamand ‘Belang van Limburg’, Mgr De Kesel, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, répondit après avoir abordé bien d’autres sujets, à une question sur l’euthanasie et l’avortement. Il glissa qu’il comprenait que des non-croyants jugent ces actes moralement acceptables, mais ajouta : "Je pense que nous (= catholiques) avons le droit de ne pas l’appliquer au niveau de nos institutions".

    Depuis – les critiques pleuvent sur le prélat. Jusqu’à ce commentaire d’une journaliste du JT de la RTBF, déclarant : "Ses commentaires révèlent l’image d’un homme conservateur, en décalage assumé avec les lois dépénalisant l’euthanasie et l’avortement". Euh, les amis… Il s’agit d’un archevêque catholique. Un catholique est-il "conservateur" quand il adhère au "credo" chrétien ? Ou encore, quand il défend les principes moraux de base de son Eglise… qui – grand scoop – et sans juger les personnes, ne sont pas favorables à l’euthanasie active ou à l’avortement?

    Mais revenons-en au fond du débat : Un hôpital catholique a-t-il le droit, en tant qu’institution, de refuser d’appliquer l’euthanasie et l’avortement? Oui – déclarent les juristes, comme j’ai pu le lire dans le quotidien progressiste flamand ‘De Morgen’ – peu suspect de cléricalisme : Ce fut stipulé noir sur blanc par la commission de la Chambre en 2002, déclare le professeur en droit médical Herman Nys (KUL – Université de Leuven).

    Que ceci soit contesté par d’aucuns, je puis l’entendre, vu que ces hôpitaux sont lourdement subsidiés par la puissance publique. Il suffit cependant que chaque institution déclare publiquement quelle est sa pratique en la matière, pour que les patients puissent choisir en âme et conscience où se faire soigner. (En fait, la plupart de ces hôpitaux appliquent la loi – ce que nos critiques savent fort bien).

    Mais surtout… Qu’un archevêque, qui vient d’être nommé et n’a même pas encore défait ses valises, ne puisse dire "je pense", sans provoquer un tempête médiatique – cela me laisse perplexe. Liberté d’expression ? De surcroît – il ne s’agit pas d’une déclaration formelle des évêques sur la question, mais d’une pensée glissée par Mgr De Kesel, dans une gentille et longue interview de Noël, qui traitait de tout et de rien.

    Je sais bien que nous sommes entre les fêtes et que l’actualité chaude manque aux rédactions. Il n’empêche… Que d’aucuns soulignent sobrement qu’ils ne partagent pas l’analyse de l’archevêque à ce sujet, est une chose. Mais en faire une "info" me semble hors propos. Une façon implicite d’inviter l’archevêque à ne plus se prononce sur des débats d’intérêt public?

    Ceci m’amène à l’autre sujet religieux du moment : Faut-il inscrire la laïcité dans la Constitution ? J’avoue ne pas avoir une allergie de principe à cette question. Mais je m’interroge : Cela va-t-il améliorer le vivre-ensemble ? La France est un pays laïque. Est-elle moins touchée par le terrorisme, pour autant ? Et puis – concrètement – cela va changer quoi ?"Ne plus admettre de signes religieux ostentatoires (= femmes voilées) dans l’administration", répond-on. Soit. Quoi que…

    Mais encore ? J’aimerais une réponse claire de la part de chaque parti politique. En quoi pareille inscription dans la Constitution changera-t-elle la place du religieux en Belgique : Financement des cultes ? Législation sur les bâtiments du culte ? Réseaux scolaires ? Hôpitaux ? Objection de conscience à certaines lois éthiques ? Parole publique sur des sujets éthiques de la part de responsables religieux ? Sans oublier les "Te deum" et autres questions de protocole (qui ne m’empêchent pas de dormir). Quand une réponse claire sera fournie à toutes ces questions, alors seulement, un débat politique transparent pourra être mené.

    Chat échaudé… La question du remplacement des cours de religion à l’école par des cours de citoyenneté, a été lancée chez nous, après les attentats "Charlie". Qui, pourtant, n’avaient aucun lien direct avec ce dossier. Aujourd’hui, la question de la laïcité dans la Constitution fleurit suite aux attentats de Paris. S’agit-il de lutter contre le radicalisme ? Ou de profiter de la peur du fondamentalisme islamiste, pour enfermer toute parole religieuse dans l’espace privé ? Laissant l’expression d’opinions dans l’espace publique à ceux qui se déclarent sans religion ? Ainsi, au moins, l’archevêque n’aura plus souci à se faire. Je ne prétends pas que tel est le projet derrière l’inscription de la laïcité dans la Constitution. Mais je ne suis pas rassuré. Et j’aimerais l’être.

    Lire également : Hervé Hasquin: "Le principe de laïcité n'est pas nécessaire pour la bonne conduite de notre pays"