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Actualité - Page 1107

  • Le nombre d'avortements diminue en Allemagne

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    Lu sur le site d'Alliance Vita :

    L'IVG en Allemagne en baisse continue

    Les statistiques allemandes relatives à l’avortement pour 2015 confirment la tendance à la baisse du nombre d’IVG depuis 15 ans.

    L’Office Fédéral Allemand de Statistiques (Statistische Bundesamt) a publié comme chaque année depuis 1996 les chiffres relatifs au nombre d’avortements en Allemagne en 2015.

    En 2015, le nombre de femmes ayant fait le choix d’interrompre leur grossesse a diminué par rapport à l’année précédente. Près de 99.200 interruptions de grossesse ont été rapportées, soit une baisse de 0,5% par rapport à 2014. Depuis l’introduction de cette statistique en 1996, le point haut du nombre d’avortements a été atteint en 2001, avec 135.000 cas rapportés.

    Près des trois quarts des femmes (73%) ayant subi un avortement avaient entre 18 et 34 ans. 16% avaient entre 35 et 39 ans, 8% étaient âgées de 40 ans ou plus. 3% des femmes avaient moins de 18 ans.

    Selon la loi allemande en vigueur, l’avortement reste interdit (paragraphe 218 du code pénal), et n’est autorisé qu’au titre d’une liste d’exceptions (paragraphe 218a). La  principale exception (96% des cas) concerne les femmes qui ont suivi la règle d’obligation de conseil : elles ont consulté et reçu toute l’information nécessaire concernant l’acte et ses alternatives, et se sont vu délivrer un reçu qu’elles doivent présenter pour que l’acte puisse avoir lieu. De plus, la grossesse ne doit pas dépasser 12 semaines. Pour 4% d’entre elles, l’IVG a été validée pour raison de santé ou pour raison criminelle (femmes victimes de viol).

    Pour rappel, le taux d’avortement en France est deux fois plus élevé qu’en Allemagne (15,6 pour mille en France, versus 7 pour mille en Allemagne). Les dernières statistiques françaises sont en hausse : 229 000 avortements en 2013, pour 810 000 naissances.

    Alliance VITA demande avec insistance la mise en place d’une véritable politique de prévention de l’avortement en France, alors que les mesures successives prises ces deux dernières années conduisent à une déresponsabilisation des pouvoirs publics et de la société. Informer les femmes dont la grossesse est imprévue ou difficile sur les aides auxquelles elles ont droit serait pourtant essentiel pour que l’avortement ne soit pas une fatalité. Pour combler la carence des pouvoirs publics, VITA édite, depuis 2010, un guide des aides à l’attention des femmes enceintes : www.jesuisenceinteleguide.org

  • Quand Jean-Paul II s'opposait aux aventures guerrières des Etats-Unis en Irak...

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    Saint Jean-Paul II et l'Irak

    Le désastre du Proche-Orient

    Article paru dans La Nef n° 279 – Mars 2016 (Via "Clarifier")

    En déclenchant deux guerres contre l’Irak (1991 et 2003), les présidents américains George Bush, père et fils, se sont heurtés à l’opposition résolue de Jean-Paul II. Chaque fois, le saint pape refusa le label de légitimité mis en avant par les Etats-Unis pour justifier leurs projets belliqueux, rappelant qu’ils ne répondaient à aucun des critères de la guerre juste définis par la doctrine sociale de l’Eglise, notamment la légitime défense.

    La première attaque

    dite « guerre du Golfe » (janvier-mars 1991), eut pour motif officiel la libération du Koweït qui avait été envahi par l’armée irakienne le 2 août 1990. Après avoir, peu auparavant, laissé croire au président Saddam Hussein que l’opération en cours de préparation les laisserait indifférents, les Etats-Unis s’appliquèrent à imposer leur plan à l’ONU, ne laissant aucune chance à la négociation. Dès le début, George H. Bush entreprit de réunir une vaste coalition de 34 Etats qui entra en action sitôt l’ultimatum du 15 janvier expiré, tandis que le secrétaire général, Javier Perez de Cuellar, regrettait cette offensive qui n’était pas conduite sous le drapeau onusien. 

    De son côté, le Saint-Siège

    tout en condamnant sans équivoque l’invasion du Koweït, parce que contraire au droit international, rappela sans relâche la nécessité de recourir à des moyens pacifiques pour résoudre le conflit et insista sur le rôle de l’ONU. Dans un article paru le 17 novembre 1990, la revue jésuite Civilta Cattolica, qui reflète la position du Vatican, s’interrogeait sur les véritables intentions de Washington : libérer le Koweït ou abattre Saddam Hussein ?

    Le 12 janvier 1991, recevant les vœux du corps diplomatique, Jean-Paul II déclara :

     Laissant intactes les causes profondes de la violence dans cette partie du monde, la paix obtenue par les armes ne pourrait que préparer de nouvelles violences ».

    Il entrevoyait ainsi les conséquences funestes de l’« aventure sans retour » qu’il avait déjà dénoncée dans son message de Noël.

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  • Terrorisme en Belgique : le point de vue de Jean-François Godbille

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    Lu sur le site de « Famille chrétienne »

    Belge, Jean-François Godbille est engagé avec les scouts d’Europe dans un long travail de prévention auprès des familles musulmanes. Il est également avocat général près la cour d’appel de Bruxelles. Entretien sans langue de bois après les attentats du 22 mars :

    "Guilhelm Dargnies : Êtes-vous surpris par les attaques terroristes de mardi dernier ?

    hqdefault (2).jpgJean-François Godbille : C’était annoncé depuis longtemps. Daech avait mis notre pays sur sa liste noire. Dans nos enquêtes, une série de données indiquaient l’affaire imminente. D’ailleurs, nous étions en alerte 4 après le 13 novembre. Ce niveau d’alerte a temporairement été abaissé au niveau 3, ce qui restait une menace grave et imminente. Toutes les institutions qui analysent la menace l’avaient prédit. La seule question qu’on se posait, comme votre ministre de l’Intérieur, était de savoir quand et comment nous devions l’éviter.

    Selon vous, quelle était la cible de ces attaques ?

    C’est davantage le Royaume de Belgique, plus que les institutions européennes. Nos tribunaux n’ont de cesse de faire condamner des terroristes, que ce soit en première instance ou en appel. Il y a eu un grand nombre de jugements depuis plus d’un an.

    Michel Sapin, ministre français des Finances, a évoqué la « naïveté » de « certains responsables politiques » belges. Comment réagissez-vous à ce propos ?

    Je m’exprime à titre personnel sur ce sujet. Mon sentiment de magistrat et de belge est qu’il n’y a pas lieu à faire de polémique. Dire que l’on n’a jamais fait quoi que ce soit, alors que des dizaines de procès avec des peines lourdes ont eu lieu, c’est une contre-vérité, voire une insulte. C’est même pour cela, comme je l’ai dit, que nous sommes ciblés. Cette remarque est  aussi insultante par rapport à ce qui a été fait depuis des années en matière de lutte contre le terrorisme à travers des méthodes préventives.

    Justement, quel a été le travail des services de police et de justice, ces dernières années pour lutter contre le radicalisme ?

    La justice n’est pas là pour contrer les consciences religieuses de chacun. C’est hors de notre sphère de compétence. Par contre, quand il y a des actes délictueux, nous les réprimons. Ces dernières années, la Belgique a connu une hausse du nombre d’actes de délinquance. Plusieurs facteurs l’expliquent : notre société s’est s’ouverte à des marchés et à des influences extérieures, des populations de l’est sont arrivées après la chute du mur de Berlin, ainsi que d’autres, déracinées, issues de l’immigration en provenance du nord de l’Afrique. Si bien que nos tribunaux n’ont jamais autant réprimé ! Notamment en ce qui concerne la délinquance terroriste.

    > A lire aussi : « La Belgique semblait échapper aux vagues d'attentats »

     

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  • Face au jihad, le boboïsme ne fait pas le poids

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    L'équipe d'EEChO (Enjeux de l'Etude du Christianisme des Origines) commente les évènements de Bruxelles :

    Bruxelles, 22 mars 2016 : l’écho du jihad

    Le terrorisme jihadiste interpelle nos sociétés au plus profond. Saurons-nous l’appréhender en vérité ? La propagande radicale des islamistes exige une réponse radicale, à son niveau. Mais nos sociétés en semblent bien incapables …

    EEChO a été parmi les premiers à dénoncer le terrorisme jihadiste en Syrie, dont sont victimes les chrétiens, la population et l’Etat syrien. Nous avons annoncé que les islamo-Européens engagés dans le jihad là-bas se retourneraient bientôt contre leur(s) pays quand ils y reviendraient (bulletin de mars 2013). Le fait que certains pays d’Europe aient collaboré avec le terrorisme anti-syrien ne les arrêtera jamais ; aucune gratitude n’est à attendre de groupes terroristes, nos responsables des grands médias ou des affaires publiques feraient bien de s’en souvenir – mais font-ils autre chose que s’agiter puis se conformer aux ordres qu’ils reçoivent, tout en prétendant « lutter contre le terrorisme » ?

    Après les attentats de Paris (janvier et novembre 2015), ceux de Bruxelles, le 22 mars 2016, sont atrocement sanglants, même si il y aurait pu y avoir beaucoup plus de victimes encore, en particulier si la bombe dissimulée dans le métro avait explosé dans le tunnel plutôt qu’en arrivant à la station Maelbeek. En tout cas, cette station ne paraît pas avoir été choisie au hasard : elle se situe au cœur du quartier des institutions européennes. Autres circonstances troublantes : la deuxième cible, l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, représente elle aussi un lieu où passent de nombreux fonctionnaires internationaux, et les heures choisies pour les attentats sont celles précisément où ils arrivent à l’aéroport (8 h du matin) ou rejoignent ensuite leur bureau par le métro (une heure après).

    Les raisons des attentats ?

    On pense naturellement à une vengeance après l’arrestation, à Bruxelles le vendredi précédent, de Salah Abdeslam, impliqué dans les attentats de Paris. Possible. On y voit aussi une action de déstabilisation des dirigeants européens, qui ont déjà cédé à la Turquie islamiste du dictateur Erdogan tout ce qu’elle demandait, alors même que ce pays, avec d’autres, soutient activement les groupes terroristes, depuis 2013 selon le NY Timesvoire depuis plus longtemps encore.

    Mais on ne comprendra ces actes qu’en considérant les facteurs déterminants du terrorisme :

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  • Lettre d'un prêtre catholique aux journalistes

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    Cette lettre circule depuis quelque temps sur les réseaux sociaux mais elle n'en mérite pas moins d'être reproduite ici :

    Lettre d'un prêtre catholique aux journalistes

    Ami journaliste, ami lecteur, prenez 5 minutes pour lire cette lettre avant de la diffuser. Vous ne le regretterez pas : 

    Cher Frère Journaliste

    Je suis un simple prêtre catholique. Je me sens heureux et orgueilleux de ma vocation. Cela fait 20 ans que je vis en Angola comme missionnaire.

    Je lis dans de nombreux moyens de communication, surtout dans votre journal, l'amplification du thème des prêtres pédophiles, cela d'une manière morbide, recherchant en détail dans la vie de ces prêtres, les erreurs du passé.

    Il y en a un, dans une ville des Etats-Unis, dans les années 70, un autre, en Australie dans les années 80, et ainsi de suite, d'autres plus  récents..... Certainement tous des cas condamnables !

    Il y a des présentations journalistiques pondérées et équilibrées, d'autres amplifiées, remplies de préjudices et même de haine. Je ressens moi-même une grande douleur pour le mal immense que des personnes qui devraient être des signes de l'Amour de Dieu, soient un poignard dans la vie d'êtres innocents. Il n'y a pas de paroles pour justifier de tels actes. Il n'y a pas de doutes que l'Église ne peut être, sinon du coté des faibles, des plus démunis. Pour cette raison, toutes les mesures que l'on peut prendre pour la prévention et la protection de la dignité des enfants seront toujours une priorité absolue.

    Mais c'est curieux le peu de nouvelles et le manque d'intérêt pour les milliers de prêtres qui sacrifient leur vie et la consacrent pour des millions d'enfants, pour les adolescents et pour les plus défavorisés aux quatre coins du monde.

    Je pense qu'à votre journal, cela ne l'intéresse pas : 

    1) Que j'aie dû transporter beaucoup d'enfants faméliques par des chemins minés à cause de la guerre en l'année 2002 depuis Cangumbe à Lwena (Angola), car ni le gouvernement pouvait le faire ni les ONG n'y étaient autorisées ;

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  • Sur KTO : Belgique, Artisans de Paix / Edition Spéciale (24/3)

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    Le deuil national des Belges, durement éprouvés par la violence aveugle des attentats, coïncide avec les jours saints de la Passion. KTO propose une édition spéciale en direct de Bruxelles, avec une série de reportages et de témoignages. L'émission est diffusée depuis la chapelle de la Résurrection - chapelle catholique à orientation oecuménique, située au coeur du quartier européen de Bruxelles. Lieu de communion, de prière et de silence, la Chapelle, confiée aux jésuites, est aussi un lieu d'échange et de dialogue pour tous ceux qui sont engagés dans la construction européenne.

    Sur le plateau de KTO interviennent : Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, responsable du vicariat de Bruxelles, vice-Président de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté européenne), M. Salah Echallaoui, président du Conseil Exécutif des Musulmans Belges, et M. Philippe Markiewicz, Président du Consistoire Central des Juifs de Belgique.

    A la veille du Vendredi Saint, la question se pose tout spécialement aux chrétiens de savoir comment vivre ces événements en demeurant tournés vers l'Espérance de Pâques. Participe aussi à cette émission le Père Benoît Carniaux, Abbé de l'Abbaye de Leffe.

  • Bruxelles, cathédrale Saints Michel et Gudule, 28 mars : Veillée de prière oecuménique en mémoire des victimes du 22 mars

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    Veillée de prière en mémoire des victimes du 22 mars

    « Fais de nous un instrument de ta paix » (prière attribuée à Saint François d’Assise)

    Les Eglises chrétiennes reconnues en Belgique, catholique, orthodoxe, protestante et évangélique, et anglicane, invitent leurs fidèles, et tout homme et femme de bonne volonté, à une Veillée de prière en mémoire des victimes des attentats du 22 mars, de leurs familles et de leurs proches.

    Cette Veillée aura lieu en la Cathédrale des Saints-Michel et Gudule le Lundi de Pâques, 28 mars 2016 à 18.00 heures.

    Mgr. Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles
    Mgr. Athénagoras, Métropolite de Belgique
    ds. Steven H. Fuite, président du Conseil Synodal de l’Eglise protestante Unie de Belgique
    Geert W. Lorein, président du Synode Fédéral des Eglises protestantes et évangéliques de Belgique
    Rev. Dr. Jack Macdonald, président du Comité central du Culte anglican en Belgique

  • Aujourd'hui, c'est encore et toujours le Vendredi Saint

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    et de l'Agence Fides :

    Rome – Un appel à la prière pour la paix, avec une intention particulière pour le Père Tom Uzhunnalil, prêtre salésien ...
    Kasur – Fouzia Sadiqe, chrétienne qui vivait avec ses parents jusqu’à ce qu’un musulman ne l’enlève et ne ...
    New Delhi – Les chrétiens en Inde demandent au gouvernement la protection des églises et la sécurité en vue des célébrations ...
    Kinshasa - Un prêtre de l’Ordre des Clercs réguliers mineurs a été grièvement blessé dans une embuscade routière hier, Dimanche ...
  • Attentats : "la population innocente récolte ce que les cercles et les pouvoirs européens ont semé en Syrie et en Irak ces dernières années"

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    ASIE/SYRIE - Commentaires de l’Archevêque syro catholique d’Hassaké Nisibi sur les attentats de Bruxelles (fides.org)

    Hassakè – Dans le cadre des attentats terroristes de Bruxelles, après ceux de Paris, « malheureusement, la population innocente récolte également ce que les cercles et les pouvoirs européens ont semé en Syrie et en Irak ces dernières années ». Telle est l’amère réflexion que l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké Nisibi, S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, livre à l’Agence Fides, après les attentats d’hier dans la capitale belge.

    Selon l’analyse de Mgr Hindo, qui gouverne l’Archiéparchie syro-catholique d’Hassaké Nisibi, les graves responsabilités des responsables européens et occidentaux, conditionnées souvent par des intérêts égoïstes et à courte vue, se manifestent de manière évidente et en différents points.« Différents responsables européens avaient – remarque l’Archevêque – jusqu’à peu de temps en arrière comme principal objectif géopolitique la chute du gouvernement de Bachar al-Assad et visaient à accréditer les milices djihadistes d’al-Nusra elles-mêmes comme des « islamiques modérés », attaquant la Russie pour avoir frappé les places fortes des milices en question en affirmant que les initiatives russes devaient se limiter à frapper le seul prétendu « Etat islamique ». En outre, selon Mgr Hindo, de nombreux gouvernements occidentaux continuent encore aujourd’hui à ne pas mettre en cause les rapports privilégiés qu’ils entretiennent avec les nations et les groupes de pouvoir financier desquels proviennent les flux de ressources et les idéologies qui alimentent le réseau de la terreur. « Les responsables européens et tout l’Occident – rappelle l’Archevêque – entretiennent depuis des décennies l’axe préférentiel avec l’Arabie Saoudite et les autres émirats de la péninsule arabique. Au cours de ces dernières décennies, ils ont garanti à ces pays la possibilité de financer dans l’ensemble de l’Europe, et également en Belgique, la naissance d’un réseau de mosquées dans lesquelles est prêché le wahhabisme, l’idéologie qui envenime l’islam et sert de base idéologique à tous les groupes djihadistes et tout cela est arrivé parce que par-dessus tout prévalaient les logiques économiques et les contrats milliardaires avec les patrons du pétrole : des flux financiers et des ressources qui alimentent également les centrales de la terreur ». La réponse européenne face à l’urgence constituée par les flux de migrants représente également, selon l’Archevêque, un symptôme de la faiblesse et de la confusion dans lesquelles se trouvent les responsables européens : « L’Europe- fait remarquer Mgr Hindo – sur la question des réfugiés, a choisi de se transformer en otage de la Turquie. Je comprends les difficultés européennes mais je fais remarquer que les évacués accueillis en Europe en 2015 ne dépassent pas 0,2% de la population alors que dans un petit pays comme le Liban, leur part correspond désormais à la moitié de la population locale. Je comprends les larmes du Commissaire européen chargé de la politique étrangère. Mais je rappelle que, depuis 5 ans, des milliers de syriens musulmans et chrétiens, femmes, hommes et enfants, sont tués et qu’il n’y a pas de larmes pour eux »

  • Une Europe cosmopolite ?

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    Bruxelles, capitale de l’Europe, quel sens cela peut avoir dans la tête des djihadistes, qui y ont semé la désolation et la mort ? Le symbole d’une civilisation exécrée qu’il s’agit de détruire de fond en comble ? Mais en vis-à-vis, comment la même Europe se considère-t-elle ? A-t-elle des raisons de vivre suffisantes pour se défendre ? De Gérard Leclerc sur le site « France catholique » et « Radio Notre-Dame » :

    "Bruxelles prise pour cible, ce n’est pas seulement la capitale de la Belgique qui est visée, c’est aussi le siège des institutions européennes. L’Europe, donc. Mais que signifie l’Europe dans la tête des djihadistes ? Sans doute, pour reprendre un vocabulaire déjà employé, « le lieu des abominations et de la perversion » C’étaient les mots utilisés pour qualifier Paris à propos des massacres du 13 novembre dernier. Il est vrai que le texte de revendication ajoutait, à propos de notre capitale :« celle qui porte la bannière de la croix en Europe ». Ce type de rhétorique a de quoi nous surprendre et même nous confondre. S’en prendre d’un même élan à la perversion et au christianisme, c’est désigner l’ennemi sans trop de raffinement. L’Europe perverse demeure celle des Croisés. Et qu’importe qu’elle ne se reconnaisse nullement dans cette appréciation ! L’essentiel est de fourbir les armes du verbe, qui soient les mieux accordées aux armes des massacreurs.

    Mais, l’Europe elle-même, comment se comprend-elle, face à l’ennemi ? Comment s’identifie-t-elle ? L’éditorialiste du Monde parlait hier de Bruxelles comme d’une ville cosmopolite, pour mieux la louer. Cosmopolite, cela veut tout dire, tout et son contraire. Dans le cas précis le cosmopolitisme pourrait ne pas apparaître comme une vraie réussite. Lorsqu’on pense à un quartier comme Molenbeek, vivier du djihadisme terroriste, avec ses trafics de drogue faisant bon ménage avec le salafisme. Et si Bruxelles est visée comme capitale de l’Europe, quel idéal représente-t-elle ? Le cosmopolitisme encore, admettons qu’il y a quelque chose d’intéressant dans la vision d’un monde réconcilié ou globalisé…

    cosmopolitisme (1).jpgMais l’Europe ainsi évoquée n’échappe pas au malaise de l’à peu près et du n’importe quoi. Pure construction juridique, elle manque singulièrement de substance et d’âme vivante. À force de n’avoir aucun contenu discernable, elle apparaît comme un projet non politique, hors histoire, hors héritage, hors culture. Mais l’ennemi se charge de nous rappeler à la réalité. Non, nous n’avons pas quitté l’histoire et son tragique. Par ailleurs, il ne faudrait pas confondre l’universalisme et l’indistinction. Sinon, pourquoi nous défendre ?"

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 24 mars 2016.

    Ref. Une Europe cosmopolite ?

    L’Islam est fragile et réactif: peu soluble dans l’esprit des « Lumières » sous le couvert duquel l'’Europe pousse cependant au compromis entre les sociétés d’accueil et les populations immigrantes: une démarche d’ « intégration mutuelle » qu’elle promeut comme une grande accolade entre les religions, malgré les échecs cuisants que l’on constate aujourd’hui...   

     JPSC

  • Ce soir, à 21H00, une émission spéciale de KTO depuis Bruxelles : "Belgique, artisans de paix"

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    "Belgique, Artisans de Paix" - Edition spéciale 

    KTO, à 21h en direct de Bruxelles

    Le deuil national des belges, durement éprouvés par la violence aveugle des attentats, coïncide avec les jours saints de la Passion.

    KTO propose ce soir une édition spéciale en direct de Bruxelles, avec une série de reportages et de témoignages.

    L’émission sera diffusée depuis la chapelle de la Résurrection – chapelle catholique à orientation œcuménique, située au cœur du quartier européen de Bruxelles. Lieu de communion, de prière et de silence, la Chapelle, confiée aux jésuites, est aussi un lieu d’échange et de dialogue pour tous ceux qui sont engagés dans la construction européenne.

    Il s’agira naturellement de permettre l’expression des réactions aux tragiques événements, en particulier celles des responsables religieux, réunis dans le deuil et appelés à récuser ensemble de manière forte l’instrumentalisation du nom de Dieu, dans un contexte où les religions sont régulièrement soupçonnées de favoriser la haine et la violence. Il s’agira aussi de tenter de comprendre en vérité la situation à laquelle nous sommes confrontés, d’imaginer comment y faire face sans céder à la haine. Quel peut être le rôle de l’éducation ? Quels problèmes spécifiques l’Islam affronte-t-il aujourd’hui ? Les états modernes doivent-ils rechercher davantage ou moins de transcendance ? Comment les croyants peuvent-ils et doivent-ils être instruments de paix dans une société laïque ?
    Sur le plateau de KTO interviendront:

    - Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles responsable du vicariat de Bruxelles, vice-Président de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté européenne).
    - M Salah Achallaoui, président du Conseil Exécutif des Musulmans Belges
    - M Philippe Markiewicz, Président du Consistoire Central des Juifs de Belgique.

    A la veille du Vendredi Saint, la question se pose tout spécialement aux chrétiens de savoir comment vivre ces événements en demeurant tournés vers l’espérance de Pâques. Participeront aussi à cette émission:
    - le père Abbé de l’abbaye de Leffe, Benoît Carniaux
    - Christophe Herinckx, Directeur de la Fondation St-Paul et journaliste

    Edition Spéciale : « Belgique, Artisans de Paix », à 21h en direct sur KTO

    Accessible en Belgique que wwww.ktotv.com, Proximus TV canal 299 ou sur la silver box de Numericable/SFR.

  • Un rapprochement imminent entre Rome et les "lefebvristes" ?

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    Lu sur le site de La Vie :

    Mgr Fellay : « Le pape François veut nous laisser vivre et survivre »

    Depuis quelques semaines, des membres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) ont annoncé un rapprochement « imminent » des Lefebvriste avec Rome. Dans un long entretien paru le 22 mars sur le site d’information de la FSSPX, Mgr Bernard Fellay, qui avait opposé un démenti à ces annonces, estime que les discussions doctrinale « avancent » en effet, même s’il fait part de ses réserves à l’égard du pape François et de la nature réelle des pourparlers.

    « Est-ce que l’on avance vraiment ? Je pense que oui, mais c’est très certainement lent », explique Mgr Fellay, chef de file des traditionalistes, qui juge positivement les discussions actuelles avec le Saint-Siège. Celles-ci ont repris après le coup d’arrêt de février 2012, lorsque Mgr Fellay avait refusé de signer le préambule doctrinal proposé par Rome pour sceller la réconciliation, après des discussions doctrinales plus intenses, favorisées par la levée des excommunications de évêques ordonnés par Mgr Lefebvre. Ces pourparlers ont adopté une forme plus souple, donc « pas tout à fait officielle, mais plus qu’officieuse puisque ce sont des évêques qui ont été envoyés par Rome ». « J’estime que cela en vaut la peine », relève l’évêque lefebvriste.

    Éviter toute « compromission » reste la priorité de Bernard Fellay. « Evidemment cela nous rend rigides, (…) ce qui rend la chose plus difficile, mais il n’y a pas pour nous de solution facile. » Pour le Supérieur de la FSSPX, la question de fond est désormais la suivante « quelle amplitude, quelle liberté, nous seraient données (…), dans le cas d’une régularisation ? (…) à savoir précisément que nous soyons acceptés tels que nous sommes. »

    Pour le supérieur de la FSSPX, la bienveillance des papes Benoît XVI et François a quelque chose de paradoxal. « Le paradoxe d’une volonté d’avancer vers on peut presque dire « Vatican III », dans le pire sens qu’on puisse donner à cette expression, et d’autre part la volonté de dire à la Fraternité : vous êtes les bienvenus. C’est vraiment un paradoxe, presque une volonté d’associer les contraires. »

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