Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualité - Page 1174

  • Le libéralisme : un "marxisme blanc" ?

    IMPRIMER

    Du site de l'Observatoire socipolitique du diocèse Fréjus-Toulon, sous la plume de Jean-Claude Guillebaud :

    En matière d’économie, quelle est donc la nouvelle « vérité d’Évangile » ?

    Depuis l’effondrement final du communisme – d’abord en 1989, puis en août 1991 avec l’échec du « putsch » conservateur de Moscou –, nous sommes, dit-on, définitivement sortis de la croyance idéologique. La société ouverte et l’économie de marché sont présentées comme une victoire, non seulement de la liberté mais aussi de la simple raison et de l’agnosticisme idéologique. On affirme avoir évacué le subjectif au profit du vérifiable. L’économie est redevenue l’affaire des gens sérieux. Le descriptif a triomphé du dogme, le réel a pris sa revanche sur sa « reconstruction » fantasmatique. Nous voilà enfin réunis dans le « cercle de la raison » et principalement occupés à ce que Montesquieu appelait le doux commerce.

    Le discours économique dominant, celui du libéralisme, est imprégné de cette certitude. Il a pour lui la force de l’évidence. Il ressortit au savoir et non plus à la croyance. Il va de soi. Il prétend être justifié par ses résultats quantifiables, ses succès, ses indices de croissance, etc. Il fonctionne pour de bon, là même où les idéologies du XXe siècle échouaient pathétiquement. Les derniers débats encore envisageables concernent les méthodes et les techniques de gestion. Ils portent sur le savoir faire macro-économique, à l’exclusion de toute interrogation sur le système lui-même. Ainsi se présente à nous cette nouvelle ère de l’histoire humaine que Francis Fukuyama proposait d’appeler la « fin de l’Histoire ». De Shanghai à Chicago et de Madrid à Moscou ou Téhéran, on peut bien être dans la rivalité de puissance, on ne peut plus être dans le désaccord idéologique fondamental. Les « lois » intangibles de l’économie de marché recueillent, répète-t-on, l’assentiment de tous. Et parmi elles, une variante et une seule du capitalisme, l’école néoclassique américaine, celle de Milton Friedman et des théoriciens de Chicago. On est donc entré en certitude comme on entre en religion. Il n’y a plus quatre (ou cinq) approches possibles de l’économie de marché, il n’y a qu’une vérité néolibérale.

    Lire la suite sur le site de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon

  • L'Eglise et l'Islam : une carence de compréhension?

    IMPRIMER

    De Jacques Franck, sur la Libre du lundi 18 mai en page 6 du supplément "Lire", à propos d'un essai d'Alain Besançon (extrait) :

    "Quant à l'islam, le concile Vatican II l'a-t-il compris ? Il ne lui a inspiré que deux petits paragraphes, et de nos jours encore, l'Eglise semble en rester à un mélange de bons sentiments (on pense aux récentes déclarations des cardinaux Tauran et Ricard, ndBelgicatho), d'ignorance et de peur. Au terme d'une analyse très fine et tout autant lumineuse, Alain Besançon s'insurge contre son abusive inclusion parmi les religions dites "abrahamiques" ou "du Livre".

    Alors que le christianisme cherche ses lettres de créance dans l'Ancien Testament, ni l'Ancien ni le Nouveau Testament ne sont reçus dans l'islam. Celui-ci ignore ou récuse l'Alliance conclue par Dieu avec l'homme (Abraham, Moïse, Jésus). Il ignore la paternité de Dieu qui, par amour, a créé le ciel et la terre, créé l'homme à sa ressemblance, enseigné à l'appeler Père. Rien de tel dans l'islam qui n'exige que "soumission" au Coran, ne requiert ni ne dispense nul amour, ne se rattache en rien à la vision judaïque et chrétienne.

    Pourquoi l'Eglise se montre-t-elle envers lui d'une bonté inépuisable qui n'est guère payée de retour? Par la même prudence que d'aucuns ont tant reprochée à Pie XII face au nazisme? Ou par un outillage intellectuel déficient?"

  • 10 points-clés à propos de l'immigration clandestine, de l'Europe et de la Méditerranée

    IMPRIMER

    De Jean-Sylvestre MONGRENIER, chercheur associé à l'Institut Thomas More et Jean-Thomas LESUEUR, délégué général de l'Institut Thomas More (sur le site de cet Institut):

    Depuis plusieurs semaines, l’Union européenne et ses États membres doivent faire face à des flux migratoires accrus venus du sud de la Méditerranée. La traversée périlleuse de ces migrants, aux mains de trafiquants sans scrupules et souvent sur des bateaux de fortune, se solde régulièrement par des drames humains. Ces épisodes épouvantables sont prétextes à la mise en accusation des pays européens auxquels on reproche à la fois d’avoir créé, par leur politique extérieure, les conditions de cette immigration massive et de faire preuve d’un égoïsme inhumain en se refusant à accueillir ces nouveaux « damnés de la terre ». Contre-vérités, angélisme et haine de soi se mêlent ici dans de rares proportions. La situation actuelle et le contexte géopolitique global requièrent au contraire du sang froid, des décisions souveraines et un retour à l’esprit de notre civilisation.

    Du fait des conflits géopolitiques et des guerres au sud et à l’est de la Méditerranée, l’Union européenne (UE) et ses États membres doivent faire face à des flux migratoires croissants. Depuis la Libye, une partie des migrants est véhiculée clandestinement par les bateaux de réseaux criminels qui organisent une immigration illégale à destination de l’UE. Naufrages et drames humains suscitent de nombreuses critiques, voire la mise en accusation de l’Europe (l’UE et ses États membres), avec des points de vue contradictoires. Les uns voient dans l’intervention militaire en Libye (mars-octobre 2011) le point de départ et la cause première de ce phénomène migratoire. Ils veulent croire qu’une Europe en retrait de l’Histoire, dissimulée derrière ses « anciens parapets », serait définitivement à l’abri des vents mauvais. Plus nombreux sur la scène médiatique, d’autres se livrent à une forme d’angélisme moral et appellent à organiser cette nouvelle vague migratoire, sans souci des conséquences, au départ comme à l’arrivée de ces flux appelés à grossir. Cette crise et les conflits qui la sous-tendent appellent des décisions souveraines. 

    1. Le problème de l'immigration clandestine transméditerranéenne est devant nous

    274 000 : C'est le nombre d'immigrés entrés illégalement dans l'Union Européenne (UE) en 2014 – contre 100 000 en 2013 selon Frontex (+180%). Tout porte à penser que 2015, ce chiffre sera encore en forte augmentation. Sans qu’on puisse avancer de chiffre sûr, une très large majorité de ces migrants arrive par mer du sud et du sud-est méditerranéen – le reste du contingent arrive par voie de terre par l’est. Paradoxalement, les opérations de surveillance engagées par les pays européens (opération italienne « mare Nostrum » puis opération « Triton ») ont contribué à multiplier les lancements de bateaux (toujours plus délabrés) depuis les côtes libyennes mais aussi égyptiennes ou tunisiennes. En effet, puisque les États ont obligation de secourir les naufragés, les réseaux criminels ont exploité la présence des vaisseaux déployés à proximité des côtes pour « sécuriser » leur trafic… Bref, force est de constater que l’UE et ses pays membres se trouvent devant une menace en expansion et qu’il convient de se préparer au pire.

    Lire la suite sur le site de l'Institut Thomas More

  • A Lourdes, du 10 au 16 août, avec Mgr Léonard

    IMPRIMER

    unnamed (1).jpg

    Du 10 au 16/08/2015 : Pèlerinage de l’Assomption

    La joie de la mission

    (du Service de Communication du Vicariat de Bruxelles)

    La Vierge Marie a été la catéchiste de Bernadette. Elle a également demandé qu’on vienne en procession à Lourdes.

    Dès lors, tout pèlerinage est une occasion de catéchèse pour les pèlerins. Ceux-ci viennent à Lourdes pour rencontrer la Vierge et celle-ci « profite » de l’occasion pour les instruire dans la foi. 

    C’est en ce sens que les services du sanctuaire préparent chaque année un thème, source d’inspiration pour les organisateurs de pèlerinages.

    Pour cette année, les responsables ont choisi « La joie de la mission » comme thème.

    Bienvenue à tous et toutes pour ce pèlerinage vers Lourdes du 10 au 16 août, proposé par les Pèlerinages de Malines-Bruxelles !

    Et ce, en compagnie de Mgr Léonard et Mgr Lemmens.

    Pour plus d’informations, visitez www.lourdesmb.be.

    N’hésitez pas à contacter le Service des pèlerinages diocésains de Malines-Bruxelles :

    Rue de la Linière 14, 1060 Bruxelles

    Tél : 02 533 29 32 - Gsm : 0476 85 19 97 - E-mail : mb.sec@scarlet.be

    Pour les jeunes aussi !

    Organisé par l’équipe du pélé de Malines-Bruxelles, des prêtres, consacrés et des jeunes du diocèse, les services de la pastorale des jeunes et accompagné par Mgr Léonard archevêque de Malines-Bruxelles et Mgr Léon Lemmens, évêque auxiliaire pour le Brabant flamand. 

    Cette année le groupe jeunes « jean » sera encore tout à fait bilingue!

    Tu peux vivre une expérience forte de découverte de Lourdes. Te mettre sur les pas de Bernadette pour mieux connaître Marie.

    A travers différentes activités, jeux, marches, temps de prières, rencontres, services, partages en fraternité, célébrations et temps de prières, tu pourras approfondir ta foi, ta vie, tes questions avec d’autres jeunes de ton âge.

    Pour participer, tu dois venir en groupe accompagné de ta paroisse ou ton mouvement avec un animateur ou être un jeune d’une famille qui participe à l’ensemble du pèlerinage. Tu rejoindras le groupe saint Jean Berchmans à la découverte de Marie, Bernadette et Lourdes.

     

  • Le pape incite les évêques italiens à aller à contre-courant

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Le Pape appelle les évêques italiens à être à contre-courant

    (RV) « Notre vocation chrétienne et épiscopale est celle d’aller à contre-courant » : le Pape François s’est adressé aux évêques italiens lundi après-midi dans la salle du synode du Vatican à l’occasion de leur 68e assemblée générale. C’est par le biais de réflexions générales que le Pape leur a adressé quelques critiques indirectes. Son discours était centré sur ce qu’est la « sensibilité ecclésiale » que doivent posséder les évêques. (Ecouter les précisions de Xavier Sartre sur le site de Radio Vatican)

    C’est par l’humour que François a débuté cette rencontre. Revenant sur l’évangile de Marc lu précédemment, dans lequel l’évangéliste insiste sur le fait que Marie-Madeleine a abrité sept démons, le Pape s’est alors exclamé : « et moi, combien en ai-je accueillis ? et je me tais ». S’il a remercié son auditoire pour avoir choisi comme thème de cette rencontre son exhortation apostolique « Evangelii Gaudium », il n’a pas hésité à brosser le portrait du bon évêque. Autrement dit, celui qui doit être témoin joyeux du Christ Ressuscité pour transmettre joie et espoir aux autres.

    « Il nous est demandé de consoler, d’aider, d’encourager sans aucune distinction tous nos frères oppressés sous le poids de leur croix, les accompagnant, sans jamais se fatiguer, d’agir pour les soulager avec la force qui nous vient seulement de Dieu ». C’est pourquoi, a regretté le Pape, « c’est une mauvaise chose que de voir une personne consacrée abattue, démotivée ou éteinte : elle est comme un puits où les gens ne trouve plus d’eau pour se désaltérer. » 

    Mais le cœur de la réflexion du Pape ce lundi était cette « sensibilité ecclésiale », autrement dit « l’appropriation des sentiments mêmes du Christ, à savoir l’humilité, la compassion, la miséricorde, le caractère concret, la charité concrètedu Christ, et la sagesse ». Le Pape a alors rappelé aux évêques italiens quelques-uns de leurs devoirs : celui d’oser « dénoncer et combattre une mentalité diffuse de corruption publique et privée qui est parvenue à appauvrir, sans aucune honte, des familles, des retraités, d’honnêtes travailleurs, des communautés chrétiennes, jetant les jeunes systématiquement privés de tout espoir concernant leur futur, et surtout marginalisant les faibles et les personnes dans le besoin ». C’est pourquoi il est primordial que les évêques sortent vers le peuple de Dieu pour « le défendre des colonisations idéologiques qui lui enlèvent l’identité et la dignité humaine ».

    Autre travers dénoncé par le Pape : la propension à rédiger des documents abscons qui privilégie « l’aspect théorico-doctrinal abstrait ». Il faut au contraire « poursuivre l’effort de les traduire en propositions concrètes et compréhensibles ».

    François invite également l’épiscopat italien à laisser toute leur place aux « laïcs disposés à assumer les responsabilités qui leur incombent ». Bien plus que d’un évêque-pilote, « ils ont besoin de l’évêque-pasteur ».

    Le Pape ne manque pas non plus de fustiger la manière dont sont gérés les programmes diocésains, notamment « quand on organise une conférence ou un événement qui met en évidence les voix habituelles, et qui intoxique les communautés, homologuant les choix, les opinions et les personnes, plutôt que de se laisser porter vers ces horizons où l'Esprit Saint nous demande d'aller ».

    Enfin, le Pape s’est inquiété d’un phénomène qui démontre selon lui de l’absence de sensibilité ecclésiale : celui qui consiste à laisser « vieillir autant d’instituts religieux, de monastères et de congrégations, au point qu’il n’y ait plus de témoignages évangéliques fidèles au charisme fondateur. » « Pourquoi n’essaie-t-on pas de les unifier avant qu’il ne soit trop tard ? ».

    Si le Pape a bien tenu à souligner que ces réflexions lui sont venues après avoir accueilli tant de délégations d’évêques du monde et s’être rendu compte que ces problèmes sont mondiaux, c’est bien aux évêques italiens qu’il s’est adressé, les laissant débattre et poser toutes les questions qu’ils voulaient.

    Lire la suite

  • Le président du cdH et l'appel "pour l'arrêt immédiat de la gestation pour autrui"

    IMPRIMER

    Benoît Lutgen, président du cdH, a adressé un email aux membres de son parti pour leur recommander la lecture de la déclaration de 160 personnalités (de gauche pour la plupart) relative à la gestation pour autrui. Il souligne la pertinence des arguments invoqués et y voit une illustration des raisons qu'il y a à s'opposer aux propositions "déposées par d'autres formations politiques afin d'élargir le recours à la gestation pour autrui".

    Pour rappel, voici ce dont il s'agit (lefigaro.fr) :

    Des personnalités de gauche s'engagent contre la GPA

    Michel Onfray, Sylviane Agacinski, José Bové et d'autres ont signé une pétition pour l'interdiction universelle des mères porteuses.

    L'initiative internationale « Stop Surrogacy Now » a été lancée aux Etats-Unis.

    Quel est le point commun entre la féministe Sylviane Agacinski, le philosophe Michel Onfray et l'écologiste José Bové? Ces trois personnalités de gauche se sont engagées dans une tribune publiée dans Libération «Pour l'arrêt immédiat de la gestation pour autrui», en compagnie de 160 autres signataires. Parmi eux, on trouve également l'écrivain Eliette Abécassis, l'ex-ministre des Droits des femmes Yvette Roudy et la militante féministe Marie-Joe Bonnet.

    La GPA divise à gauche. En décembre 2010, une tribune favorable à l'encadrement de la GPA publiée dans Le Mondeavait été signée par 60 personnalités, dont l'actuelle ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, la philosophe Elisabeth Badinter, le ministre du travail François Rebsamen et l'ex-ministre Aurélie Fillipetti.

    Déjà, en juillet 2014, une lettre ouverte signée par Jacques Delors et Lionel Jospin (mari de Sylviane Agacinski) demandait publiquement à François Hollande de prendre position contre «l'admission par le droit des contrats de mère porteuse».

    La pétition parue en début de semaine fait partie d'un appel international pour l'abolition de la GPA. Elle a été signée par des personnalités de toutes nationalités: Ruchira Gupta, une activiste indienne qui lutte contre le trafic des femmes dans son pays, Alice Schwarzer, cofondatrice du MLF et éditrice du magazine allemand Emma, mais aussi des mères porteuses «repenties» qui se battent désormais pour l'abolition.

    Effort de mobilisation internationale

    C'est le Corp (Collectif pour le Respect de la Personne) qui a relayé en France cette initiative lancée par le Center for Bioethics and Culture aux Etats-Unis. Le Corp est une association lancée en juin 2013, qui se donne pour unique objectif de lutter contre la gestation pour autrui. Proche de personnalités de gauche comme Marie-Joe Bonnet et Sylviane Agacinski, le Corp veut coordonner les réseaux féministes et de protection contre les droits de l'Homme en lutte contre les mères porteuses.

    «Le triptyque Bové/Onfray/Agacinski est révélateur du souci de cohérence de notre démarche. Les gauches écologiste, antilibérale et féministe doivent s'unir contre la marchandisation du corps des femmes», résume la présidente du Corp, Marie Jauffret, au Figaro.

    Pourquoi se lancer dans une initiative mondiale? «L'interdiction française ne pourra tenir que si il y a un mouvement mondial abolitionniste. Il ne sert à rien d'interdire en France ce qu'on a le droit de faire à l'étranger», explique Marie Jauffret. «Nous demandons aux instances internationales de se positionner sur ce sujet primordial dans la lutte contre les violences faites aux femmes», ajoute-t-elle.

    Les milieux féministes sont très mobilisés contre la GPA, en particulier en Suède, où le combat abolitionniste contre la prostitution gagné depuis longtemps trouve un relais dans celui contre les mères porteuses. En France, si on trouve peu de féministes pour la GPA (hormis la position d'Elisabeth Badinter), les associations féministes n'en font pas un cheval de bataille prioritaire.

  • L'OSCE planche sur les discriminations envers les chrétiens

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    L'OSCE se penche sur les discriminations envers les chrétiens

    (RV) Le sort des chrétiens au cœur des réflexions de l’OSCE. L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe organise aujourd’hui à Vienne la seconde conférence internationale sur la prévention et la répression de l’intolérance, de la discrimination et des crimes de haine contre les chrétiens. Des délégations de cinquante-sept pays dont le Saint-Siège sont présents, ainsi que de nombreuses organisations non gouvernementales.

    La première rencontre de ce genre s’était déroulée à Rome en septembre 2011 à l’initiative de Massimo Introvigne, sociologue italien. C’est lui qui a ouvert les travaux de cette nouvelle conférence. Il a rappelé le mécanisme qui porte de l’intolérance aux crimes. « Un groupe religieux ou ethnique est d’abord ridiculisé ou victime de diffamation et d’intolérance, qui est un fait culturel. Il est donc discriminé par les lois et les règlements administratifs. A la fin, on arrive à de vrais crimes de haine et aux persécutions et certains, ou tant, le paient de leur vie ».

    Liberté d'expression, à manier avec précaution

    Le sociologue a également abordé la question délicate de la liberté d’expression et n’a pas hésité à parler du cas de Charlie Hebdo qui « a dramatiquement reposé ce problème. Il faut condamner fermement les terroristes assassins et en même temps, il faut réfléchir sereinement pour savoir si certains dessins publiés par l’hebdomadaire français n’étaient pas de leur côté intolérants ».

    Concernant la discrimination, Massimo Introvigne a critiqué la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg, qui, selon lui, protège à la fois les droits des chrétiens et considère la liberté religieuse comme moins importante des autres droits, en niant, par exemple, aux fonctionnaires communaux chrétiens le droit à l’objection de conscience et de ne pas célébrer les unions entre personnes du même sexe.

    Le chercheur a enfin rappelé à l’assistance que les crimes de haine contre les chrétiens ne concernent pas que l’Afrique et l’Asie mais qu’il y en a aussi en Europe : agressions, profanations d’églises, statues décapitées ou détruites. Pour éviter d’en arriver à telles extrémités, le sociologue a souligné que le dialogue entre les religions, avec les non-croyants et les gouvernants est une des clés pour éviter la spirale de l’intolérance qui porte inévitablement à la violence.

  • Le très habile message d'Abu Bakr al-Baghadi, calife de l'Etat Islamique

    IMPRIMER

    Le Père Samir Khalil Samir, islamologue jésuite que le pape François vient de placer à la tête de l'institut Pontifical Oriental, réagit à un discours d'Abu Bakr al-Baghadi, le "calife" de l'Etat Islamique. Ce discours (datant de la mi-mai) demandait à chaque musulman d'actualiser sa propre hégire en émigrant vers l'E.I. ou de combattre dans son propre pays, où qu'il soit (voir ICI). Le commentaire du Père Samir Khalil reproduit ci-dessous tranche avec les discours habituels affirmant que "l'islam, ce n'est pas cela" et que Abu Bakr al-Baghadi ne serait pas un authentique musulman (source) :

    UN MESSAGE TRÈS HABILE

    par Samir Khalil Samir, S.J.

    Ce message d’Abu Bakr al-Baghdadi est un message très habile parce qu'il correspond aux attentes d'une partie du monde islamique. Certainement, les groupes salafistes qui cherchent à ramener la société au style et à la pratique du temps de Mahomet, seront heureux et diront : Enfin, nous retrouvons le véritable islam !

    Il est à noter que quand il évoque l’émigration, il se réfère à la migration de Mahomet de la Mecque à Médine, celle que nous appelons l’Hégire et qui marque le début de l'histoire du monde musulman depuis 622, le début de l'ère islamique.

    Cette émigration marque le passage de l’islam pacifique à l’islam combattif. À la Mecque, Muhammad ne fit jamais la guerre ; mais, voyant que son message ne passait pas et que peu de gens l’écoutaient, et qu'il y avait en effet une vraie menace pour sa vie, il a envoyé un petit groupe de ses partisans pour émigrer en Éthiopie, un pays chrétien qui lui réserverait bon accueil. Ensuite, il a émigré à Médine. Là, il commença à prêcher, et un an plus tard il a commencé la lutte armée d’abord contre les Mecquois puis ensuite contre les tribus pour les convertir.

    Muhammad a gagné tous ces guerres : la majorité des tribus d'Arabie l’ont suivi. Mais il faut préciser qu’ils l’ont suivi plus comme un chef militaire que comme un chef religieux. La preuve est la suivante : quand Muhammad mourut en 634 (?), beaucoup de tribus se sont retirées en ne soutenant plus la guerre et en ne payant plus les taxes. Alors, le nouveau calife Abu Bakr leur a déclaré la guerre pour les forcer à retourner à l'islam.

    Et ils ont refusé : nous avons fait un pacte avec Muhammad, pas avec l'islam. Mais Abu Bakr les a vaincus et contraints de retourner au sein de l'islam. Et il est intéressant que ce nouveau « calife » ait choisi comme nom Abu Bakr et veuille lancer la guerre sainte dans le monde entier, pour soumettre tout le monde à l’islam.

    Son appel a pour signification de réveiller quelque chose qui sommeille dans la pensée profonde de l'islam, en disant : faisons tous notre hégire, laissons là tous ceux qui veulent un islam de paix, et passons à l'islam authentique qui a d’abord conquis l'Arabie saoudite, puis le Moyen-Orient et ensuite la Méditerranée. Ce serait la dernière phase de la lutte du prophète par l'intermédiaire de son nouveau représentant.

    Tout cela est très symbolique

    Il est vrai qu'il y a des nouvelles selon lesquelles l'État islamique serait en train de perdre des adeptes, et que certains jeunes, après leur arrivée en Syrie et en Irak pour combattre, auraient aujourd’hui pris leurs distances et seraient emprisonnés par les miliciens de l'ISIS. Le message vise alors à réveiller encore plus de musulmans pour recruter d’autres jeunes plus déterminés.

    Presque certainement, l'appel d'al-Baghdadi secouera les musulmans salafistes qui ont pour modèle l'islam primitif. Ils prennent comme modèle la première génération de l'islam, et cela déterminera beaucoup de musulmans traditionalistes à devenir salafistes et à combattre.

    Devant cet appel aux armes, que faire ?

    La lutte armée peut être nécessaire, mais elle ne sera pas déterminante. Des actions militaires peuvent réduire la violence, répandre moins de sang, faire régresser l'État islamique, mais le mouvement se poursuivra, parce qu’il fait partie de l'islam. La seule solution radicale est une réforme interne de la lecture de l'histoire islamique.

    Quand al-Baghdadi dit que « l'islam n'a jamais été une religion de paix », il exagère : l'islam a connu aussi des périodes de paix. Dire que l'islam est seulement la guerre, c’est une erreur. L'Islam est tout à la fois paix et guerre et il est temps que les musulmans revoient leur histoire.

    En outre, il est à noter que la guerre islamique n'est pas comparable aux croisades : les croisades étaient tout au plus une guerre limitée pour sauver Jérusalem et les lieux saints, mais pas une guerre totale, sainte, inspirée par l'Évangile.

    En revanche, la guerre de l'islam est toujours sainte si elle est menée pour élargir les frontières de l'islam et récupérer la terre de l'islam.

  • Bruxelles, 31 mai : procession aux Minimes en l'honneur de Notre-Dame de Lorette pour le 300e anniversaire de la paroisse

    IMPRIMER

    Sans titre.png

  • Les protestants évangéliques de France s'opposent à la bénédiction liturgique des couples de même sexe accordée par le synode de l'Eglise Protestante Unie

    IMPRIMER

    COMMUNIQUÉ DU CNEF CONSEIL NATIONAL DES ÉVANGÉLIQUES DE FRANCE

    Bénédiction des couples de même sexe, une décision consternante pour les protestants évangéliques

    En ouvrant la possibilité de pratiquer une bénédiction liturgique des couples de même sexe, le synode de l’Église Protestante Unie a pris, le 17 mai 2015 à Sète, une décision consternante. Le Conseil national des évangéliques de France redoutait un tel choix, mais a été surpris par le vote massif des délégués synodaux en sa faveur.

    Précédée par toute une réflexion sur le sens de la bénédiction, cette décision repose néanmoins sur des choix contestables. Le premier d’entre eux, c’est de confondre le souci louable d’accueillir en Église les personnes homosexuelles avec la bénédiction d’une pratique condamnée sans équivoque par la Bible. C’est ensuite de faire de la bénédiction un simple accompagnement de la volonté des personnes demandeuses au lieu d’en faire une occasion pastorale de découverte, avec elles, de la volonté de Dieu. C’est enfin de promouvoir une grâce à bon marché bien éloignée de l’Évangile de Jésus-Christ et de ses exigences en matière d'éthique de vie.

    Pour toutes ces raisons, alors qu’il est interrogé par de nombreux médias, le Conseil national des évangéliques de France juge nécessaire de rappeler que tous les protestants n’approuvent pas cette décision, en particulier les protestants évangéliques qui représentent plus de 70% des pratiquants réguliers du protestantisme en France.

    Pour autant, ces derniers ont le souci d’accueillir dans leurs Églises toutes les personnes, quel que soit leur arrière-plan social, culturel, religieux voire leur orientation sexuelle. 

    Mais ils ont soin de préciser qu’accueillir ne veut pas forcément dire cautionner. En outre ils ne veulent pas simplement suivre les tendances de la société, mais exprimer, à l’exemple des premiers Réformateurs, une voix libre. Leur préoccupation est avant tout d’appeler tout homme et toute femme à se convertir à Jésus-Christ, puis de les accompagner, avec sensibilité et respect, en les aidant à vivre selon l’Évangile.

    Nul doute que la décision de l’Église Protestante Unie marquera de façon négative les relations qu’elle entretient avec les protestants évangéliques et compliquera aussi les relations avec les autres Églises. 

  • Le cardinal Burke se défend d'être opposé au pape

    IMPRIMER

    cardinal-raymond-burke.jpgDu site de l'Homme Nouveau, cette traduction d'un entretien réalisé par le journaliste Riccardo Cascioli pour le blog "La Nuova Bussola".

    Je ne suis pas contre le Pape. Ils veulent discréditer ceux qui défendent l’enseignement de l’Église

    Ces derniers mois, il a été dénoncé comme un fanatique ultraconservateur, anti-conciliariste, comploteur contre le Pape François, et même préparé au schisme dans le cas où le Synode engageait des changements déplaisants. La campagne est si forte que, même en Italie, des évêques ont refusé d’accueillir dans leurs propres diocèses les conférences du cardinal. Et quand bien même la permission d’organiser une rencontre lui est accordée quelque part – comme récemment dans quelques villes d’Italie du Nord – il trouve immanquablement des prêtres qui le contestent et l’accusent de mener une campagne de propagande contre le Pape. « Ce ne sont que des sottises ; je ne comprends pas ce comportement. Je n’ai jamais rien dit contre le Pape ; je m’efforce seulement de servir la vérité, ce qui est d’ailleurs le devoir de tous. J’ai toujours considéré mes interventions, mes activités, comme un soutien au ministère pétrinien. Ceux qui me connaissent peuvent témoigner que je ne suis en rien un antipapiste. Au contraire, je suis toujours très loyal et j’ai toujours voulu servir le Saint-Père, ce que je continue à faire encore aujourd’hui »«Je ne suis pas contre le Pape, je n’ai jamais rien dit contre le Pape, j’ai toujours considéré mon activité comme un soutien au ministère pétrinien. Mon unique intention est de servir la vérité ». Le cardinal Raymond Leo Burke est attristé par la campagne négative qui s’est déchaînée à son endroit. 66 ans, consacré évêque par Jean-Paul II en 1995, expert reconnu et estimé en droit canonique, il est appelé à Rome par Benoît XVI en 2008 pour assumer la fonction de préfet du Tribunal Suprême de la Signature Apostolique, avant d’être créé cardinal en 2010.

    Lire la suite

  • Journées pour les vocations: du marketing au sacrilège

    IMPRIMER

    Sur le site Diakonos.be,  à l’en croire « le premier blog belge d’informations et d’approfondissement catholique en langue française. », cette réflexion  dAntonio Margheriti Mastino, d’après un article original en italien traduit et publié avec l’autorisation de l’auteur :

     vocations2012-300x200.jpg« Chaque année, à la même période, on nous bassine avec les « Journées de prière pour les vocations » qui le plus souvent se résument à un déferlement de sociologie de bas étage, de psychologie de bazar et de moralisme larmoyant ; le tout finissant par dégénérer en de soi-disant « stratégies » de marché ou, pire, en un véritable marketing des vocations.

    En règle générale, tout cela m’ennuie profondément parce que l’offre de « spiritualité » en tout genre est déjà abondante sur le marché, souvent à un niveau de professionnalisme plus élevé, et que cette pauvreté spirituelle ne permet en aucune manière un engagement durable pour toute la vie.

    Ce n’est certainement pas un hasard si cet état de fait, issu d’une logique de marché, a débouché sur le scandale de la soi-disant « traite des religieuses » des pays du tiers-monde (le cas de cette sœur étrangère tombée enceinte « à son insu » est emblématique). Voilà ce qui se passe lorsqu’on l’on ratisse large et que l’on importe des personnes – plus que des vocations – pour le moins boiteuses.  Cela est tellement vrai que, comme c’était à prévoir, c’est aujourd’hui l’édifice tout entier des congrégations religieuses qui tremble au point de se mettre à vaciller dangereusement : il fallait bien qu’un jour où l’autre, le couvercle de la boîte de Pandore finisse par sauter.

    Pour le reste, la bible elle-même nous rappelle de ne pas construire nos maisons sur le sable mais sur le rocher.  Ce rocher, c’est d’abord celui d’une formation solide, d’une vocation authentique et soigneusement éprouvée qui repose non pas sur un conditionnement mais sur la pleine maîtrise de soi ainsi que sur la capacité de compréhension et la volonté du candidat.  S’immiscer dans ce rapport aussi délicat qui ne regarde que Dieu et le candidat ou forcer le cours des choses pour « faire du chiffre » constitue un délit contre Dieu et contre la conscience.  Un délit pour lequel le ciel nous présentera bien plus tôt que nous ne le pensons une addition plutôt salée à régler.

    Lire la suite