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Actualité - Page 676

  • Les rites Pachamama ne sont pas de l’inculturation

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    De Marco Tosatti sur la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    Müller: les rites Pachamama ne sont pas de l’inculturation

    3 novembre 2019D

    Dans l’homélie d’une messe célébrée à Denver (USA) à l’occasion d’une tournée aux Etats-Unis, le Cardinal Müller a attaqué l’affaire Scalfari et les rites animistes au Vatican.

    Ces jours derniers, le cardinal Gerhard Müller, ex-Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, s’est rendu aux Etats-Unis, où il a participé à un congrès pour prêtres organisé à Denver (Colorado), et où il a concélébré une messe avec des dizaines de prêtres et le cardinal Raymond Burke. L’homélie de la messe a été prononcée par Müller, sans texte écrit au préalable, ni même notes de soutien. Un des prêtres présents, Brian WQ. Harrison en a écrit un compte-rendu, publié par LifeSiteNews, avec les principaux points abordés par le cardinal.

    Ce fut, semble-t-il, une homélie plutôt sévère à l’égard des derniers événements romains. Le cardinal a commencé par critiquer la « réponse tiède » du Vatican au récent article d’Eugenio Scalfari sur la Repubblica, dans lequel le fondateur de 94 ans du quotidien romain affirmait qu’au cours de plusieurs conversations, le Pape François lui avait dit croire que Jésus, pendant son temps sur terre, était seulement un grand homme et non le Fils de Dieu. Le Vatican a finalement démenti la déclaration de Scalfari, affirmant que le pape François ne l’avait jamais dit. Mais Müller, rappelant les paroles immortelles du premier Pape à notre Seigneur – « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » – a dit que dans cette situation, nous aurions dû entendre cette profession de foi venir immédiatement et directement de la bouche du successeur de Pierre en personne, pas seulement de celle d’un attaché de presse du Vatican.

    Müller a ensuite condamné fermement les récents événements au Vatican et dans les environs, centrés sur les statuettes de la Pachamama (en réalité, une divinité de la « Mère Terre » vénérée dans les Andes plus que par le peuple amazonien). Ces rituels ont eu lieu dans les jardins du Vatican en présence du Pape François et d’autres dignitaires du Vatican, et plus tard, pendant le Synode, ils se sont poursuivis dans l’église romaine de Santa Maria in Traspontina. Son Eminence a affirmé que c’est un grave abus que de tels rites animistes aient été autorisés dans ces lieux, et les a dénoncés en appliquant la tonnante dénonciation biblique des dieux païens comme démons (cf. Dt 32, 17 ; Ps 95, 5, 10, 105, 37 ; I Co 10, 20). Le cardinal a souligné que le seul Époux de l’Église est le Christ, et que l’Église ne se tourne pas vers les divinités ou les esprits pour s’éclairer.

    Le cardinal Müller a ajouté que les activités de culte comme les récents rituels de la Pachamama n’ont « rien à voir avec l’inculturation authentique » de l’Evangile. Parce qu’ils représentent une régression vers les mythes païens au lieu de purifier et d’élever la culture indigène traditionnelle à la lumière du message du Christ. Müller a rappelé que lorsque le christianisme a été progressivement incorporé dans les anciennes cultures grecques et romaines, l’Eglise n’a pas cherché à maintenir vivant ou à raviver le culte des divinités masculines et féminines du panthéon classique, ni à les mélanger d’une manière ou d’une autre au culte catholique. Il a dit au contraire, se référant à l’encyclique Fides et Ratio du Pape Jean-Paul II, que l’Église a pris les meilleurs éléments de ces cultures – en particulier les connaissances profondes de la raison humaine développées par de grands philosophes comme Platon et Aristote – et les a utilisés pour expliquer et promouvoir plus efficacement la révélation suprême de Dieu en Christ.

    Le Cardinal Müller a conclu sa puissante homélie en soulignant que le pilier central de toute culture authentiquement formée par l’Évangile n’est pas l’assimilation des humains dans une « interconnexion » exagérée avec les animaux, les plantes, les rivières et la terre, mais plutôt une reconnaissance de la dignité unique de la personne humaine créée à l’image de Dieu et élevée par l’incarnation du Christ et la rédemption du sacrifice à la dignité surnaturelle des fils et filles adoptés par Dieu.

  • Un expert en « gender studies » avoue avoir falsifié les conclusions de ses recherches

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    Du site du Point :

    Théorie du genre : confessions d'un homme dangereux

    VIDÉO. Un historien canadien, expert en « gender studies », avoue avoir falsifié les conclusions de ses recherches, au service de sa propre idéologie politique.

    Par Christopher Dummitt* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)

     

  • Pas de place pour un débat authentique

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    De Denis Sureau sur le site de La Nef :

    Le débat impossible

    Jean Ferré, le fondateur de Radio Courtoisie, conseillait à ses « patrons d’émission » de n’organiser des débats qu’entre des interlocuteurs partageant les mêmes convictions. Suggestion qui peut sembler paradoxale, voire burlesque d’un premier abord, mais qui mérite réflexion. Alasdair MacIntyre, le grand penseur qui a donné un nouveau souffle à la philosophie morale, a montré avec une argumentation serrée que le débat n’est réellement possible qu’à l’intérieur d’une tradition de pensée, elle-même incarnée dans une communauté de pratique. Plus simplement, disons que sans un accord minimal sur les principes (tel que la loi naturelle), les normes, les langages, un échange rationnel est illusoire.

    L’une des caractéristiques de la vie politique moderne est qu’elle exclut tout débat sur les principes fondateurs. Recherche intellectuelle et débat politique sont aujourd’hui antinomiques. Les professionnels de la politique excluent toute confrontation avec des questions fondamentales (par exemple la valeur d’un mode de vie) risquant de remettre en cause l’organisation de systèmes oligarchiques qui fonctionnent sous apparence de démocraties. MacIntyre remarque : « Les débats contemporains au sein des systèmes politiques modernes opposent presque exclusivement des libéraux conservateurs, des libéraux centristes et des libéraux de gauche. Cela ne laisse que peu de place pour la critique du système lui-même, c’est-à-dire pour la remise en question du libéralisme » (1). La pluralité des intérêts, la compétition entre groupes rivaux, l’absence d’un niveau suffisant de culture partagée sont telles que toute réflexion sur les finalités et les limites du politique est désormais impossible. Faute d’une poursuite d’un bien commun, ne subsistent que des rapports de force et des jeux de pouvoir.

    Le cas exemplaire de la bioéthique

    De fait, l’exemple des controverses sur la réforme des lois de bioéthique illustre cette thèse. Il n’y a eu que des simulacres de débats manipulés par l’appareil idéologique d’État (Comité consultatif national d’éthique, États généraux de la bioéthique, Conseil d’État, Parlement…) et les gros médias qui s’y rattachent n’ont en rien modifié le projet de loi initial voulu par le pouvoir sous la pression des groupes féministes/homosexualistes. On a constaté une incompréhension radicale sur des notions pourtant élémentaires – comme la paternité – qui paraissaient jusqu’à peu relever d’un gros bon sens unanimement partagé.

    L’impossibilité d’un débat authentique – et non d’une joute rhétorique – se constate par la multiplication des procédés diffamatoires. Comme le déclarait justement Alain Finkielkraut, « si aujourd’hui vous trouvez à redire à la procréation médicalement assistée pour toutes et tous, vous êtes immédiatement désigné comme réactionnaire. Mais c’est un coup très dur porté à la démocratie au premier sens, parce que comment voulez-vous déployer une véritable conversation civique si l’un des deux points de vue est immédiatement discrédité en tant qu’antidémocratique ? C’est toujours la démocratie contre ses ennemis » (2). Et d’évoquer les listes noires qui s’allongent sans cesse de penseurs qui mettent plus ou moins en cause la vision progressiste de l’histoire – vieux procédé stalinien, si l’on se souvient des imprécations communistes contre les « bourgeois » et « réactionnaires », mais que pratiquaient déjà les Jacobins sous la Terreur. Deviennent ainsi réactionnaires des penseurs insuffisamment à gauche comme les Girondins au temps des sans-culottes.

    Si le débat entre tenants de traditions de pensée rivales est impossible, il conviendrait que les évêques comprennent que la production de documents tels que ceux de la commission de bioéthique animée par Mgr Pierre d’Ornellas est inefficace ad extra, en dehors de la communauté chrétienne. Évidemment, cela ne signifie pas pour autant que l’effort intellectuel soit superflu car, pourvu qu’elle soit correctement menée, la réflexion peut être utile ad intra, pour enrichir les catholiques. Une tradition de pensée, pour demeurer vivante, doit d’ailleurs évoluer, se confronter à ses propres difficultés (MacIntyre explique que lorsqu’elle n’y parvient plus, elle meurt). Il est d’ailleurs fort souhaitable que les chrétiens retrouvent le goût et la pratique du débat intellectuel, philosophique et théologique, en évitant les méthodes injurieuses de la police de la pensée.

    Denis Sureau

    (1) Quelle justice ? Quelle rationalité ? Puf, 1993, p. 423.

    (2) Répliques, France culture, 28 septembre 2019.

    Denis Sureau est directeur de la lettre Chrétiens dans la Cité et du mensuel de catéchèse Transmettre. Il est aussi l’auteur de Pour une nouvelle théologie politique (Parole et Silence, 2008).

  • La Fraternité Saint-Pie X entre dans la cinquantième année de son existence

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    La Fraternité Saint-Pie X entre dans la cinquantième année de son existence (source)

    01 NOVEMBRE, 2019

    C'est en effet le 1er novembre 1970 que Mgr François Charrière, évêque de Genève, Lausanne et Fribourg, érigea canoniquement l'œuvre de formation sacerdotale que Mgr Marcel Lefebvre appelait de ses vœux.

    L’ancien Supérieur général des Pères du Saint-Esprit voyait de nombreux jeunes gens se tourner vers lui depuis l’ouverture de la maison de Fribourg un an plus tôt. Tous désiraient recevoir une formation solide, alliant la doctrine à la piété, dont la spiritualité serait entièrement centrée sur le saint sacrifice de la messe dans son rite inchangé. L’acquisition de la maison d’Ecône, dans le Valais, allait bientôt permettre d’accueillir toujours plus de jeunes lévites.

    Aujourd’hui, la Fraternité Saint-Pie X compte 3 évêques, 654 prêtres, 138 frères profès et 74 sœurs oblates. Dans ses 198 maisons réparties à travers le monde collaborent aussi 17 prêtres associés et 25 communautés de Sœurs de la Fraternité Saint-Pie X.

    Ses six séminaires accueillent pour l’année académique 2019 quelque 206 candidats dont 47 en année de spiritualité, la première année de formation. S’y ajoutent 38 jeunes gens qui se préparent à y entrer par une année d’humanités ou de pré-séminaire. Les noviciats totalisent 25 frères postulants, novices ou en année de formation.

    Entrée dans la cinquantième année de son existence, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X célèbrera l’année prochaine son jubilé d’or. Plus que jamais en ces temps d’extrême confusion et d’apostasie générale, « elle continue d’œuvrer pour le triomphe du Christ-Roi et invite toutes les âmes de bonne volonté à se joindre à elle dans cette entreprise surnaturelle exaltante » (Adresse du Chapitre général de 2018).

    (FSSPX.MG - FSSPX.Actualités 1/11/2019)

  • Le siècle rouge : les mondes communistes de 1919 à 1989

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    Le siècle rouge

    Le siècle rouge

    JEAN-CHRISTOPHE BUISSON

    Une histoire-monde illustrée, des communismes de la fondation de la IIIe Internationale à la chute du mur de Berlin. « Le grand livre rouge ».

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    PRÉSENTATION
    Jean-Christophe Buisson

    Jean-Christophe Buisson - Directeur adjoint du Figaro-Magazine

    Né avec la révolution d’Octobre, mort avec la fin de l’URSS, le communisme a connu la durée de vie classique d’un être humain, soit trois quarts de siècle (1919-1991) ; mais trois quarts de siècle qui ont bouleversé la planète, débordant largement la matrice politique pour « révolutionner » les sphères économiques, sociales et culturelles. Touchant tous les continents et presque tous les pays, son idéologie, son action, les artistes et grands écrivains mobilisés en sa faveur durant trois générations, ses nombreuses guerres (civiles et extérieures) comme ses leaders charismatiques (Lénine, Mao, Staline, Castro…), ses victoires, son déclin puis sa chute n’ont jamais été explorés dans leur globalité au moyen d’un grand récit chronologique à la fois accessible, documenté aux meilleures sources et richement illustré.

    Tel est le pari relevé de main de maître par Jean-Christophe Buisson, dans la lignée de son magistral 1917, l’année qui a changé le monde. Les entrées sélectives, très écrites et toujours contextualisées, s’appuient sur de nombreuses cartes et illustrations souvent spectaculaires. Elles reflètent les espoirs, les combats, les divisions et les drames de millions d’êtres portés par leur croyance dans une idéologie dont ils furent les militants avant, pour la plupart, d’en devenir les victimes.
    Une union idéale entre la clarté du texte et la puissance des images, indispensable pour comprendre et connaître le XXe siècle.

    Voir ICI

  • Prêtres mariés : la lucarne des diacres permanents

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    Lu sur le site web de bimensuel « L’Homme Nouveau » ce billet rédigé par l'abbé Claude Barthe* le 27 octobre 2019 dans Res Novae 

    diacres-permanents.png« Personne ne le conteste : le Pape François est un politique génial. Le document final de l’assemblée du Synode sur l’Amazonie le montre une fois encore.

    Tout le monde attendait que le document demande simpliciter que soit désormais possible l’ordination sacerdotale d’hommes mûrs et éprouvés, des viri probati. Il n’en est rien, du moins apparemment : comme si les critiques très fortes venues de toute part avaient été entendues, l’assemblée, guidée d’une main sûre, ne s’est pas engagée en ce sens.

    Elargissement

    En revanche, elle propose, au n. 111 du document, l’ordination sacerdotale de diacres permanents, éventuellement mariés : il est demandé que l’autorité compétente établisse des critères pour ordonner prêtres des « hommes idoines et reconnus par la communauté, qui exercent un diaconat permanent fécond », lesquels pourront avoir une « famille stable légitimement établie ». Lucarne fort astucieuse par laquelle va pouvoir passer l’ordination des prêtres mariés, sans en avoir trop l’air.

    On pourra même se prévaloir du fait que l’on se calque sur la discipline des Eglises orientales, qui font du diaconat une sorte de cliquet : les candidats au sacerdoce qui entendent se marier doivent l’être avant le diaconat, sinon, ils seront tenus au célibat sacerdotal.

    Mesure « libératrice »

    Ainsi donc, on pourra désormais ordonner prêtres ces presque prêtres que sont les diacres mariés. Et pour accéder au sacerdoce, les candidats mariés pourront d’abord être ordonnés diacres « permanents ». L’étape du diaconat étant au reste une obligation disciplinaire rigoureuse.

    Du coup, la mesure « libératrice » n’aura aucun mal à devenir universelle. On devine que les évêques de nos régions, aussi pauvres en prêtres que l’Amazonie, à Langres, à Rodez, à Auch, ne vont pas tarder à demander à pouvoir ordonner prêtres leurs diacres permanents. Le célibat sacerdotal à l’imitation du Christ, gloire ascétique de l’Eglise romaine, aura vécu. »

    Ref.Prêtres mariés : la lucarne des diacres permanents

    Génial? Il y a de bons et de mauvais génies.  Le diaconat permanent restauré à la suite du concile Vatican II peine déjà aujourd’hui à trouver sa propre voie. Une telle mesure lui porterait un coup mortel …

    JPSC

    * L'abbé Claude Barthe dirige la lettre mensuelle internationale (français, anglais et italien)d'analyse et de prospective Res Novae, proposée en version papier et en version numérique.

    Pour s'abonner à la version papier de Res Novae, il suffit de cliquer ici.

    Pour s'abonner à la version numérique de Res Novae, il suffit de cliquer là.

     

  • En Amazonie, le jeu dangereux du pape

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    pape bergoglio SIPA_SIPAUSA30185924_000021_0.jpg

    Sous la signature d’Edouard Husson, sur le site de « Valeurs actuelles », ce 3 novembre 2019 :

    « À force de mépriser les plus fidèles soutiens de l'Église, François prend le risque de voir se nouer une “ convergence des luttes ” au sein de laïcs catholiques plus fidèles au catholicisme qu'au Saint-Père lui-même, analyse Edouard Husson, historien.

    Le synode pour l'Amazonie s'est terminé le 27 octobre, au terme de trois semaines de débats sur un résultat prévisible. Les “ pères du synode ” ont voté en faveur de l'ordination d'hommes mariés, demandé au pape de rouvrir le dossier de l'ordination de femmes au diaconat, réclamé la création d'une liturgie amazonienne spécifique.

    Le document de travail préparatoire au synode avait inquiété par ses références néo païennes et son enracinement dans la vieille théologie marxiste dite “ de la libération ”. Le document final est plus soigné. On y a réintroduit du langage d'Église. On a remis la communion eucharistique au centre : le document préparatoire lui substituait un peu trop visiblement une très rousseauiste communion avec la nature. Le document n'est pas moins jargonnant pour autant. Mais c'est une caractéristique des documents ecclésiastiques depuis qu'existent des conférences épiscopales bureaucratisées. Et puis, rassurez-vous, il y a bien un peu de politique encore : on propose un fonds pour l'Amazonie, on suppose une taxe pour l'alimenter. Au total, même s'il y a eu des débats, plus nourris que prévu, dans la salle du synode, les promoteurs de la réunion, qui ont grandi dans le marxisme, avaient projeté d'utiliser les bonnes vieilles méthodes : suffisamment d'opposants pour qu'il y ait débat ; mais pas assez pour empêcher les points les plus controversés de passer à la majorité des deux tiers.

    Des provocations poussées trop loin ?

    À présent, c'est au pape de dire quelles conclusions il retient. Aussi progressiste soit-il, le Saint-Père sait que son prestige ne subsiste que parce que les catholiques modérés à travers le monde continuent à respecter l'autorité pontificale. François va donc faire en sorte d'apparaître comme un modéré par rapport aux propositions les plus audacieuses du synode : attendons-nous par exemple à ce que l'ordination d'hommes mariés soit limitée strictement à l'Amazonie, à titre d'expérimentation, dans l'exhortation apostolique à venir. Cela n'empêchera pas que les évêques d'Allemagne poussent à la multiplication des expériences. Libre à François de céder, un jour, à la pression de telle ou telle conférence épiscopale…

    Le pape s'adonne donc à son sport favori : rouler sur la ligne blanche, au milieu de la route. Régulièrement il fait lancer des ballons d'essai, puis il reprend la main en modérant la proposition qui lui a été faite, tout en morigénant les catholiques des générations Jean-Paul II et Benoît XVI. En trois semaines, François aura réussi à s'en prendre à trois reprises aux plus fidèles soutiens de l'Église : les opposants résolus au synode sur l'Amazonie auront été traités de « rigides », d'« élitistes » et de « pharisiens ». C'est à se demander si le pape ne roule pas de plus en plus à gauche de la ligne blanche, au risque d'une grave collision. Lui-même a eu du mal à se dépêtrer de l'image désastreuse laissée par la procession et l'exposition de statuettes d'une idole païenne, Pachamama, à Saint-Pierre de Rome puis à Santa Maria in Traspontina. Le 23 octobre, des catholiques fidèles au premier commandement ( « Tu n'auras pas d'autre Dieu que moi ») se sont emparés des Pachamama et les ont jetées dans le Tibre. Le pape s'est fendu d'un petit discours d'excuses vis-à-vis des sensibilités amazoniennes blessées, avant de se lancer dans un récit abracadabrantesque selon lequel les idoles avaient été repêchées dans le Tibre et les  carabinieri les protégeaient en attendant leur éventuelle procession lors de la messe de clôture du synode. Devant le lancement d'une pétition, sur LifeSiteNews.com, pour refuser un nouveau geste d'idolâtrie dans la basilique Saint-Pierre, le pape n'a pas insisté.

    François a-t-il poussé les provocations trop loin ? Au point de devoir se trouver pour la première fois devant une opposition laïque ? La vraie nouveauté des semaines du synode est en effet la “ convergence des luttes ”, sur les réseaux sociaux, entre des laïcs qui ont grandi dans le sillage de Jean-Paul II et Benoît XVI, et d'autres issus de la mouvance traditionaliste. Tous pensent que les évêques, même conservateurs, ne sont pas assez engagés pour admonester fraternellement le Saint-Père. Ils ont désormais un ennemi commun : le modernisme. Et un hashtag pour se retrouver : #unitetheclans. Parti d'Amérique du Nord, autour de personnalités comme John-Henry Westen, Taylor Marshall, Michael J. Matt, ce mouvement fait des émules en Amérique latine, où un certain nombre de catholiques apprécient peu un synode qui, disent-ils, va les affaiblir un peu plus face au succès des prédicateurs évangélistes, et en Europe, où la lecture des ouvrages du Canadien Michael O'Brien est en train de devenir un signe de ralliement : en particulier le roman  Père Elijah, publié en 2008, extraordinaire anticipation d'une apostasie dans l'Église. Sans mauvais jeu de mots, il se pourrait que François ait mangé son pain blanc. En effet, si son autorité sur la hiérarchie épiscopale semble inentamée, au-delà de quelques voix dissidentes, il lui sera beaucoup plus difficile de contrôler des laïcs, rebelles à son autorité au nom de la fidélité au catholicisme.

    Ref. En Amazonie, le jeu dangereux du pape

    JPSC

  • Quand Arte programme une nouvelle fois "Amen"

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    Amen, le film de Costa-Gavras qui accable le pape Pie XII pour le rôle qu'il aurait joué dans la Shoah, est au programme de la chaîne Arte ce dimanche soir. Belgicatho est revenu de nombreuses fois sur ces évènements pour rendre justice au pape Pacelli :

    Nous vous conseillons d'aller consulter ce site consacré à ce pape calomnié  : http://www.pie12.com/index.php?

    avec les rubriques suivantes :

  • 14-24 novembre : festival "Venite adoremus", quand l'adoration prolonge l'Eucharistie

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    FESTIVAL VENITE ADOREMUS – L’ADORATION PROLONGE L’EUCHARISTIE (source)

    Du 14 au 24 novembre, dix jours et dix nuits dans une quarantaine de lieux du diocèse de Liège, pour adorer le Saint-Sacrement en chants, silences, méditations, chapelets, en accompagnant les jeunes et en invitant les passants à partager un moment de recueillement.

    Comme la semence tombée dans un terreau fertile, une phrase lancée voici 13 ans joue les prolongations partout en Belgique et recueille des échos en Pologne, au Grand Duché et aux Pays-Bas. « Lors du discours de clôture de Toussaint 2006, raconte Marie-Agnès Misonne, coordinatrice du Festival, animatrice pastorale à la basilique de Koekelberg et Vierge consacrée, le cardinal Danneels avait souhaité que Bruxelles devienne une ville eucharistique. Il la comparait à une maison possédant un âtre rassembleur pour adorer le Saint-Sacrement.« 

    Multiplication des lieux

    En juin 2007, un paroissien qui avait capté le message assista à une nuit d’adoration, suivie l’année après par trois lieux se relayant pour former un triduum. « Puis, précise la coordinatrice, au lieu du mois de juin, l’Adoration passa en novembre, période moins chargée dans les paroisses et – date qui a du sens – aboutit à la fête du Christ-Roi. » Après Bruxelles, le Festival est aujourd’hui un peu partout en Belgique dans des paroisses, des communautés voire des maisons de repos. Il a d’ailleurs la bénédiction de la hiérarchie ecclésiale: « Je vous remercie de tout cœur et que le Seigneur vous bénisse et vous donne toutes les grâces« , écrit le cardinal De Kesel sur le site internet du Festival.

    C’est une réponse à l’appel du Christ qui lui-même se retirait pour prier. Notre interlocutrice précise: « Chacun de nous éprouve des difficultés à consacrer du temps ‘gratuit’ pour se retirer dans la prière. Là existe une rencontre avec Lui, pacifiante, unifiante et humanisante. Le Festival est un incitant ponctuel pour retrouver l’essentiel.« 

    Faire naître du bonheur

    Dans de nombreux lieux, des fidèles invitent les passants à entrer dans l’église pour déposer une petite bougie. Bien des personnes le font et ressortent heureuses de cette expérience d’intériorité. « Dans le doyenné du Pays de Herve, relève Marie-Agnès Misonne, quand un monsieur qui n’avait plus l’habitude de prier apprit que sa paroisse avait prévu 24 heures d’adoration en continu, il releva le défi et vint prier de 3 à 4h du matin. Dans cette autre paroisse, on invitait à entrer dans l’église et à y déposer un lumignon. Un homme disait à une responsable qu’il ne s’en trouvait pas digne, avouant sortir de prison. Mais elle souligna que c’est justement pour lui que le Christ est venu. Finalement, il entra, tira au sort une parole de la Bible dans le panier posé aux pieds du Saint-Sacrement. C’était: ‘recherche la paix avec tous’ et repartit en exprimant sa reconnaissance. »

    On laissera le dernier mot à saint Jean-Paul II: « L’Église et le monde ont grand besoin du culte eucharistique. Jésus nous attend dans ce sacrement de l’amour. Ne refusons pas le temps pour aller le rencontrer dans l’adoration, la contemplation pleine de foi et ouverte à réparer les fautes graves et les délits du monde.« 

    Thierry De GYNS

    Pour trouver les lieux et les moments d’adoration de notre diocèse, consultez le site internet http://veniteadoremus.be ou l’agenda de notre site diocésain (https://www.evechedeliege.be/agenda/) => lancez une recherche sur notre site diocésain avec le mot clé ‘Venite Adoremus’ ou consultez les rubriques ‘Venez prier avec nous !’ ou ‘Célébrations’ aux dates du 14 au 24 novembre 2019.

  • Ce que croient les Français sur ce qui se passe après la mort : surprenant!

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    Sondage exclusif : les (surprenantes) croyances des Français sur ce qui se passe après la mort

    A l'occasion de la fête des morts, l'IFOP a réalisé un sondage exclusif pour Atlantico sur les croyances et les représentations de l'au-delà pour les Français. 49% des Français estiment que l'être humain disparaît totalement après la mort. 14% des sondés considèrent que l'âme humaine devient immortelle.

    Jérôme Fourquet : Aujourd’hui 49% des Français y adhèrent, ce qui représente une progression de 7 points par rapport au précédent sondage. Deuxièmement, si 14% des Français -le chiffre reste stable- estiment toujours que l’âme humaine est immortelle ; on note également une baisse de 4 points sur la question des corps et de l’âme (de 11% à 7%). Ainsi, les Français estimant que l’âme humaine est en attente de la résurrection des corps sont de moins en moins nombreux. Il en va de même au sujet de la réincarnation (baisse de 3 points, de 13% à 10%).

    Lorsque l’on rentre dans le détail, on s'aperçoit donc que la croyance héritée du catholicisme selon laquelle l’âme humaine devient immortelle ou est en attente de résurrection des corps reste minoritaire. Ce qui est d’autant plus intéressant puisque les scores demeurent assez faibles chez les individus qui se définissent comme étant catholiques et pratiquants. Seuls 47% des catholiques pratiquants disent croire à l’existence de l’âme (26% croient en l’immortalité de l’âme humaine, 21% estiment que l’âme humaine est en attente de résurrection des corps).

    Ces chiffres nous montrent donc que l’empreinte du catholicisme continue de régresser dans notre société (53% des non catholiques pensent que la mort est finale).

    Atlantico.fr : L'IFOP a réalisé un sondage pour Atlantico, à l'occasion de la fête des morts, sur les représentations de l'au-delà pour les Français. Ce sondage est particulièrement surprenant. En quoi montre-t-il notamment une déchristianisation massive et une disparition du dogme, qui touche aussi, paradoxalement, les catholiques pratiquants ?

    Jérôme Fourquet : Pour cette enquête réalisée à l’occasion de la Toussaint, nous avons repris les résultats et les libellés d’une enquête précédente réalisée il y a vingt ans. Cette comparaison nous a permis de nous rendre compte de l’évolution de la perception des Français sur l’au-delà et sur une éventuelle forme de vie après la mort.

    A partir de cette comparaison, nous avons fait plusieurs constats. Premièrement, l’idée -déjà majoritaire il y a vingt ans- selon laquelle l’homme disparaîtrait totalement après sa mort a nettement progressée. Aujourd’hui 49% des Français y adhèrent, ce qui représente une progression de 7 points par rapport au précédent sondage. Deuxièmement, si 14% des Français -le chiffre reste stable- estiment toujours que l’âme humaine est immortelle ; on note également une baisse de 4 points sur la question des corps et de l’âme (de 11% à 7%). Ainsi, les Français estimant que l’âme humaine est en attente de la résurrection des corps sont de moins en moins nombreux. Il en va de même au sujet de la réincarnation (baisse de 3 points, de 13% à 10%).

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  • Quand Jésus te demande de venir chez toi comme il l'a fait avec Zachée, t'appelant par ton nom...

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    « Les JMJ commencent aujourd’hui et continuent demain, à la maison » (source)

    Homélie du pape François pour la messe de clôture des JMJ de Cracovie (31 juillet 2016) (texte intégral)

    Messe de clôture des JMJ de Cracovie, Pologne

    Messe De Clôture Des JMJ De Cracovie, Pologne

    Les JMJ « commencent aujourd’hui et continuent demain, à la maison, parce que c’est là que Jésus veut te rencontrer à partir de maintenant », a assuré le pape François lors de la messe de clôture des Journées mondiales de la jeunesse de Cracovie, le 31 juillet 2016. Devant 2 millions de jeunes – d’après les médias polonais – le pape a mis en garde contre la tristesse et l’anesthésie de l’âme, exhortant  « au vrai courage : être plus forts que le mal en aimant chacun, même les ennemis ».

    « Dieu nous aime ainsi comme nous sommes, et aucun péché, défaut ou erreur ne le fera changer d’idée », a déclaré le pape durant son homélie au Campus misericordiae, au dernier jour de son voyage apostolique en Pologne. « Chers jeunes, a-t-il invité, n’ayez pas honte de tout lui porter, spécialement vos faiblesses, vos peines et vos péchés dans la confession : Lui saura vous surprendre avec son pardon et sa paix. N’ayez pas peur de lui dire “oui” avec tout l’élan de votre cœur, de lui répondre généreusement, de le suivre ! »

    Homélie du pape François

    Chers jeunes, vous êtes venus à Cracovie pour rencontrer Jésus. Et l’Évangile aujourd’hui nous parle justement de la rencontre entre Jésus et un homme, Zachée, à Jéricho (cf. Lc 19, 1-10). Là, Jésus ne se limite pas à prêcher, ou à saluer chacun, mais il veut – dit l’Évangéliste – traverser la ville (cf. v. 1). Jésus désire, en d’autres termes, s’approcher de la vie de chacun, parcourir notre chemin jusqu’au bout, afin que sa vie et notre vie se rencontrent vraiment.

    Arrive ainsi la rencontre la plus surprenante, celle avec Zachée, le chef des “publicains”, c’est-à-dire des collecteurs d’impôts. Zachée était donc un riche collaborateur des occupants romains détestés ; c’était un exploiteur du peuple, quelqu’un qui, à cause de sa mauvaise réputation, ne pouvait même pas s’approcher du Maître. Mais la rencontre avec Jésus change sa vie, comme cela a été et peut être chaque jour pour chacun de nous. Zachée, cependant, a dû affronter certains obstacles pour rencontrer Jésus : au moins trois, qui peuvent nous dire quelque chose à nous aussi.

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  • HolyWins 2019 à Cornillon (Liège) : un joli succès avec 170 participants pour cette fête familiale autour de tous les saints

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    Joli succès pour la 12ème édition de HolyWins, fête familiale autour de tous les saints

    Liège, le 31 octobre 2019. Plus de 170 enfants et adultes ont fêté tous les saints ce mercredi 30 octobre après-midi au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège. La plupart des enfants étaient déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches.

    Tout a commencé par un grand jeu par équipe où chaque stand proposait une animation menant à la découverte d'un saint ou bienheureux belge, connus comme le père Damien, saint Hubert, saint Lambert, sainte Julienne ou moins connus comme Marie-Thérèse Haze, Hugues de Fosses ou Eve de saint Martin. Ensuite, le théâtre de marionnettes de l'Etoile a joué deux pièces qui ont régalés les enfants et leurs parents ou grands-parents. D'abord, un extrait de la vie de saint Hubert, grand chasseur devenu évêque de Maastricht-Liège, célèbre pour sa rencontre avec un cerf dans les bois de Fourons. Ensuite, une histoire très amusante de Tchantchès arrivant chez saint Pierre, donc au paradis. Les enfants ont été ensuite invités à vivre un temps de prière en musique et en chansons. Après un petit temps de prière méditative, ils ont pu déposer une bougie - électrique - au pied du saint Sacrement pour une intention de leur choix. Pour clôturer cette belle fête, un goûter gourmand a régalé petits et grands : gaufres et  chocolat chaud préparés par les soeurs clarisses, et bien entendu des dizaines de crêpes au sucre de canne ou au choco !

    Florence, co-organisatrice explique: "Holywins est une initiative de familles de la Communauté de l'Emmanuel impliquées dans leurs paroisses de la région liégeoise. Depuis 12 ans, nous organisons cette petite fête pour nos propres enfants, nos amis et tous ceux que cela intéresse. C'est intéressant de constater qu'elle grandit d'année en année. Plus de 600 enfants ont déjà participé à cette belle fête durant la semaine des congés de la Toussaint."

    Nathalie, maman participante, dit: "C'est une grande joie de fêter les saints avec nos enfants. Je suis venue à Holywins avec mes enfants pour qu'ils apprennent la vie des saints qui sont un modèle sur nos chemins. Ce genre d'activités ouvre leur coeur."

    Emma, enfant participante, déguisée en ange : "Je trouve que c'était chouette, un bon moment pour se regrouper avec les amis, les jeux étaient bien et le goûter aussi."

    Pierre-Yves, participant, déclare: "Cela me semble important de vivre une après-midi sur le thème de la sainteté, de la lumière, surtout à un moment où certains célèbrent la mort et les ténèbres, car je crois que la mort est un passage vers la lumière."

    Cette fête familiale Holywins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, aux Philippines, en France, en Italie ... et en Belgique.

    Contact: holywins.liege (at) gmail.com
    Page web d’Holywins: 
    https://www.saintejulienne.org/fr/holywins/
    Page facebook: 
    https://www.facebook.com/HolyWinsBelgique/

    Inscrivez-vous si vous voulez être tenus informés pour Holywins 2020:
    https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSffYX3xBEspIFMM5vlVRFXSK89XICrGHImyc2311D5akI3C1Q/viewform