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Actualité - Page 89

  • Mgr Athanasius Schneider : la conscience de l'Église

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    De sur Crisis Magazine :

    Mgr Athanasius Schneider : La conscience de l'Église

    Une grande partie de ce à quoi l’évêque Schneider se sent obligé de répondre (et ce à quoi l’Église devrait répondre) est une « maladie » qui divise le monde dans sa lutte avec lui-même et avec Dieu.

    Né au Kirghizistan sous la répression soviétique, de parents catholiques très pratiquants, le futur évêque auxiliaire Athanasius Schneider a été élevé essentiellement dans la clandestinité catholique. Ses parents, qui avaient été prisonniers du goulag, parcouraient souvent des dizaines de kilomètres à la faveur de la nuit pour assister à la messe. S'ils avaient été capturés, les conséquences auraient été graves : goulag, perte de statut professionnel, voire pire.

    Lorsqu'il s'installe en Allemagne de l'Ouest dans les années 1970, lui et sa famille sont étonnés de voir les changements radicaux apportés par Vatican II, en particulier ceux apportés à la messe catholique, influencés par la révolution culturelle des années 60 et son sens diminué du sacré.

    L'évêque Schneider a observé que de nombreux enseignements du clergé de l'Église étaient plutôt ambigus et incertains. L'Église, suggère-t- il , a maintenant atteint le « point culminant » de ce qui a commencé dans les années 60 avec « l'ambiguïté » et constitue désormais un effort pour plaire au monde. 

    Dans de nombreux endroits, explique Schneider, le culte « est devenu une sorte de divertissement. Et ainsi, le centre est devenu l’homme. » Dieu a été marginalisé à la périphérie, et nous avons commencé à nous adorer nous-mêmes, ce qui « est la mort de tout véritable sens religieux. »

    La tâche qui nous attend aujourd’hui, affirme Schneider, est de « rétablir d’urgence dans l’Église catholique les formes de culte éprouvées, vieilles de plusieurs millénaires, qui étaient pratiquées avec amour et avec foi. » 

    D’abord et avant tout, l’auteur estime que la restauration de la messe tridentine devrait être l’effort prioritaire – comme règle plutôt que comme une exception « autorisée » à la messe selon le Novus Ordo.

    L'évêque conseille à ceux qui cherchent un catholicisme plus traditionnel de consulter les anciens catéchismes qui sont sans ambiguïté. L'évêque lui-même a écrit un catéchisme actualisé intitulé Credo, qui aborde les questions morales d'aujourd'hui ainsi que la manière de restaurer la société : la croyance juste, l'action morale juste, la prière et le culte.

    Il y a deux ans, le pape François s’exprimait lors du septième Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles à Nur-Sultan (Astana), au Kazakhstan, où réside l’évêque Schneider.

    Lors de la réunion, une déclaration du congrès a été publiée, reprenant presque mot pour mot le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune , signé par le pape François et un éminent cheikh à Abou Dhabi en février 2019, qui stipule : « Le pluralisme et la diversité des religions, des couleurs, des sexes, des races et des langues sont voulus par Dieu dans sa sagesse, à travers laquelle il a créé les êtres humains », selon la version publiée par le Vatican.

    S'adressant à EWTN au Kazakhstan, l'évêque Schneider a déclaré que le congrès auquel participait le pape François risquait de donner l'impression d'un « supermarché des religions ».

    Tout en félicitant le congrès pour avoir promu « la compréhension, l’harmonie et la paix », Schneider a averti , selon le National Catholic Reporter, qu’« il existe également un danger que l’Église catholique n’apparaisse simplement comme l’une des nombreuses religions ».

    En octobre dernier, Sophia Institute Press a publié Credo : Compendium de la foi catholique de l'évêque Schneider. Cet ouvrage est le premier du genre rédigé par un évêque catholique depuis plus de 50 ans. Essentiellement un catéchisme pour laïcs, le texte vise à aider le lecteur à savoir ce qu'il doit croire, comment vivre et comment prier comme le Christ l'a enseigné.

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  • À l'ombre de la culture de la mort

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    De Jonathan Van Maren sur European Conservative :

    À l'ombre de la culture de la mort

  • Et si l'on suivait vraiment ce que nous dit la science ?

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    De sur The Catholing Thing (dans le contexte des prochaines élections présidentielles américaines):

    Suivons vraiment la science

    Mais les gens ne comprennent pas vraiment le message et ne font pas face à la triste vérité.  L’avortement est la fin d’une vie humaine. Quand on regarde la vérité en face, tous les discours sur la « santé reproductive » et le « choix en matière de reproduction » deviennent nocifs.

    Vous voulez avoir le « droit » de mettre fin à une vie ? Mettre fin à une vie, c'est « soigner » ? Depuis quand injecter du poison dans un corps humain, c'est « soigner » ? Vous êtes contre l'injection létale pour les meurtriers condamnés ? Bien. Et qu'en est-il des bébés innocents ? Vous êtes végétarien et vous abhorrez le fait de tuer des animaux ? Vous pensez qu'il devrait y avoir des peines sévères pour quiconque tue un aigle, un cerf ou un bébé baleine. Mais est-il acceptable de tuer un enfant à naître ? Comment cela fonctionne-t-il ?

    Je vois d’autres exhortations de la part de divers intellectuels catholiques à ne pas voter pour un seul sujet. Je ne connais personne qui souhaite voter pour un seul sujet. La plupart des gens préféreraient voter pour des sujets comme l’économie, le déficit budgétaire, la politique d’immigration, la politique énergétique et l’éducation. Mais des vies humaines sont en jeu. (...)

    Et que dire du déficit budgétaire actuel de près de 2 000 milliards de dollars depuis le début de l'année ? Que dire du pourcentage d'écoliers qui ne savent ni lire, ni écrire, ni faire les mathématiques de base ? Que dire de la fragilité croissante du réseau électrique ? Que dire du problème des sans-abri ? Que dire de la politique d'immigration ? Que dire de la faillite prochaine du système de sécurité sociale ? (...)

    Personne ne veut voter pour un seul sujet. Mais certains semblent penser que les lois interdisant de mettre fin à la vie humaine sont « oppressives ». Certains philosophes disent des choses comme « ce n’est pas une personne » ; d’autres crient : « c’est un fœtus ! » Mais ce sont là des jeux de langage, pas de la science.

    Il est indéniable que l’avortement met fin à une vie humaine.

    Si vous tuez une adolescente, vous ne pouvez pas accepter de crier : « Ce n’était qu’une adolescente ! » Le mot que vous utilisez ne change pas la réalité de la personne. L’histoire nous apprend que beaucoup de gens dans le passé pensaient que les Noirs et les Mexicains indigènes étaient des « êtres humains », mais pas des « personnes à part entière ». Cette distinction a toujours été une erreur, et c’est l’une des pires erreurs que nous ayons jamais commises.

    Il n'y a pas d'autre raison que la conception lorsque cet être en développement devient « magiquement » humain. Il est donc indéniable que l'avortement met fin à une vie humaine. Nous devons donc être honnêtes et admettre que ce dont il est question ici, c'est du droit de mettre fin à des vies humaines non désirées.

    Et pour l’amour du ciel, ne brouillons pas le problème avec un double langage orwellien comme « justice reproductive » (à moins que « justice » ne signifie « ne pas tuer des bébés innocents ») ou « l’avortement est un soin de santé » (le genre de « soin » où une personne meurt toujours).

    Le Wall Street Journal a récemment publié un article sur le dilemme d'une pauvre étudiante en médecine de l'Indiana, intitulé : « Rester chez soi ou déménager là où l'avortement est protégé ? » Où l'avortement est protégé ? Et pourquoi ne pas rester dans l'Indiana, où la vie des jeunes est protégée ?

    Dans l’article, l’auteur déplore « la suppression des protections constitutionnelles pour l’avortement ». S’agirait-il de protections « constitutionnelles » qui n’ont jamais été constitutionnelles, comme l’arrêt Dred Scott ne l’a jamais été ? (Saviez-vous qu’Abraham Lincoln a aliéné de nombreuses personnes qui ont fait sécession de l’Union parce qu’elles craignaient qu’il ne supprime « les protections constitutionnelles » pour la possession d’esclaves ? Terrifiant.) Appelons cet article ce qu’il est : une obscurcissement délibéré.

    Et puis il y a cet étudiant de l’Université de Louvain qui a dit qu’il ne pouvait pas croire que « dans le monde moderne » le pape François puisse dire que « l’avortement est un meurtre ». Ce type n’a-t-il pas entendu parler de la théorie de l’âme du XIIIe siècle ? C’est la science moderne qui nous dit que la vie humaine commence à la conception. Mais oui, certains d’entre nous pensent encore que la vie humaine a une dignité infinie et qu’il faut prendre soin des pauvres, payer un salaire décent et ne pas appliquer des taux d’intérêt usuraires. Quelle « manière médiévale » de notre part.

    Il est temps d'entrer dans le monde moderne, mon garçon. C'est une vie humaine, une personne humaine, et tu as autant d'obligations envers cette vie qu'envers n'importe quel sans-abri, n'importe quel immigré ou n'importe quel travailleur opprimé. Alors ne me dis pas que tu vas remuer ciel et terre pour protéger ces gens si tu n'es pas prêt à lever le petit doigt pour protéger les enfants sans défense dans le ventre de ta mère.

    Non seulement vous vous mentez à vous-même, mais vous soutenez une culture du « choix » individuel qui n’aidera jamais les gens à développer les vertus et les traits de caractère nécessaires pour protéger tous ceux que vous prétendez vouloir protéger. Ils seront tout aussi « jetables », invisibles et oubliés que cet enfant à naître.

    Si vous ne me croyez pas, demandez-vous simplement : que dirait Mère Teresa de Calcutta ? On n'aide pas les plus pauvres en tuant des bébés. Alors, soit vous vous joignez à elle et à l'Église, soit vous admettez que vous êtes du côté de ceux qui pensent que les êtres humains indésirables sont jetables.

  • Des évêques norvégiens et plus de 30 groupes chrétiens signent une déclaration contre l'idéologie du genre

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    De Daniel Payne sur CNA :

    Des évêques norvégiens et plus de 30 groupes chrétiens signent une déclaration contre l'idéologie du genre

    15 octobre 2024

    Les évêques norvégiens ont rejoint plus de 30 communautés chrétiennes de ce pays pour publier une déclaration en faveur de la « réalité biologique » et contre des mouvements tels que l’idéologie du genre et la « théorie queer ».

    La  Déclaration œcuménique sur « la diversité de genre et sexuelle », publiée mardi, cite à la fois « la confession de la Bible comme parole de Dieu » ainsi que la « réalité biologique » pour critiquer ces mouvements.

    Dans leur déclaration, les 31 signataires — dont le Conseil des évêques catholiques norvégiens, la Société missionnaire luthérienne norvégienne, Foursquare Norvège et Value Alliance — soulignent qu’il n’existe « que deux sexes biologiques : masculin et féminin. Le sexe d’une personne est déterminé au moment de la conception. »

    « L’idée selon laquelle il existe un genre subjectif et une « identité de genre » librement choisie et basée sur des sentiments est le résultat d’une idéologie et n’a aucun fondement biologique ou scientifique », indique le communiqué.

    Ces dernières années, dans de nombreux pays, les autorités ont fait la promotion de l’idéologie du genre auprès des jeunes élèves. Les signataires de leur lettre décrivent comme « extrêmement problématique » le fait de « confronter les enfants et les jeunes en classe à l’idée qu’il existe des « garçons, des filles et d’autres genres » ».

    « Cette influence peut conduire à la confusion, à l’insécurité et à des choix de vie destructeurs pour de nombreux enfants et jeunes », indique le communiqué.

    La déclaration soutient que « les organismes gouvernementaux et les autorités publiques abusent de leur mandat et de leur pouvoir lorsqu'ils tentent de faire pression sur les citoyens et les organisations pour qu'ils se conforment à la « théorie queer » en matière de genre, de sexualité et de mariage. »

    En plus de ses critiques sur l’idéologie du genre, la déclaration critique également l’insémination artificielle et la maternité de substitution, qualifiant leur utilisation de « violation de la volonté créatrice de Dieu et des droits de l’enfant ».

    « L’être humain est créé à partir de l’ovule d’une femme et du sperme d’un homme », dit-il. « Ni la mère, ni le père, ni les autres membres de la famille ne sont dispensables ou superflus dans la vie d’un enfant. »

    Les signataires écrivent qu’ils sont « contre l’intimidation et l’exclusion, la manipulation et la coercition, le harcèlement et la haine, l’ostracisme et la violence sous toutes ses formes », mais ils stipulent qu’ils « ne feront aucune concession au détriment des vérités bibliques, même si ces vérités entrent en conflit avec les orientations politiques ou les tendances sociales actuelles ».

    « Nous pensons que la plupart des notions modernes de « diversité de genre » et de « diversité sexuelle » ne reposent pas sur des connaissances médicales ni sur des sciences naturelles », écrivent-ils. « Cette idéologie du genre est également incompatible avec notre foi chrétienne et notre compréhension de la réalité. »

    « La vision anthropologique chrétienne »

    Dans  une interview accordée mardi à CNA Deutsch , l'évêque de Trondheim, Erik Varden, président de la Conférence des évêques nordiques, a déclaré que le contexte de la déclaration est basé sur la théologie qui sous-tend  une déclaration similaire de 2016 sur le mariage  signée par environ trois douzaines de groupes chrétiens norvégiens. 

    « Il est important de montrer que la vision anthropologique chrétienne, sa vision de ce qu’est une personne, de ce que signifie être une femme ou un homme, est cohérente avec les données empiriques », a déclaré l’évêque. « Une compréhension chrétienne de la vie est éminemment concrète. »

    « Essayer d’ajuster la réalité en fonction de la perception personnelle est une entreprise risquée, surtout quand elle commence à faire des promesses impossibles aux personnes vulnérables, seules et blessées », a souligné le prélat.

    Les signataires « ne se font aucune illusion sur la complexité de la vie et des relations humaines », a déclaré l’évêque. « Nous voulons accompagner les situations complexes avec compassion et créativité. »

    Varden a noté qu’un nombre croissant de personnes lésées par l’idéologie du genre commencent à en parler. Il a cité l’exemple de la clinique d’identité sexuelle de Tavistock en Angleterre, qui a traité pendant des années des enfants dès l’âge de 10 ans souffrant de dysphorie de genre avec des « bloqueurs de puberté » et des traitements hormonaux. Le gouvernement a fermé la clinique en 2022 à la suite d’une évaluation indépendante critique.

    « Les conséquences de l’affaire de la clinique Tavistock en Angleterre sont un exemple bien connu de la façon de gérer ces blessures ; ce n’est en aucun cas le seul », a-t-il déclaré. « Le chœur des voix qui veulent se faire entendre se fait de plus en plus fort. C’est une bonne chose. »

    L'évêque a déclaré que les signataires de la lettre cherchent à « contribuer de manière constructive ».

    « Notre déclaration n’est ni une déclaration de colère ni une déclaration de principe », a-t-il déclaré. « Elle émane, dans la prière, de notre engagement envers notre nation et de notre désir de la construire. »

    « Nous réaffirmons la préciosité de la vie, de chaque personne – en qui nous voulons reconnaître une sœur, un frère, un ami potentiel – en les voyant autant que possible comme Dieu les voit, c'est-à-dire avec une immense espérance », a-t-il déclaré.

     

    Daniel Payne est rédacteur en chef de Catholic News Agency. Il a précédemment travaillé pour College Fix et Just the News. Il vit en Virginie avec sa famille.

  • Dieu ou rien ? La science moderne ne nous indique qu'une seule voie selon Michel-Yves Bolloré

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    De Philippe d'Avillez sur le Pillar :

    Dieu ou rien ? La science moderne ne nous indique qu'une seule voie, affirme un auteur français

    14 octobre 2024

    Michel-Yves Bolloré est le co-auteur de « Dieu : la science, la preuve », un nouveau livre qui vise à exposer les preuves scientifiques de l’existence de Dieu. 

    Dans un texte de près de 600 pages, lui et son co-auteur Olivier Bonassies expliquent comment des facteurs tels que la mort thermique et l'expansion de l'univers, ainsi que son réglage fin, donnent du poids à l'existence d'un créateur comme explication la plus rationnelle.

    L'avant-propos du livre est écrit par le prix Nobel et physicien Robert Wilson, et environ 30 autres scientifiques, issus de domaines variés, ont contribué à l'ouvrage, qui examine également brièvement les preuves historiques, philosophiques et morales de l'existence de Dieu, ainsi qu'un examen détaillé du miracle de Fatima. 

    Une traduction anglaise du livre est actuellement en cours de réalisation et devrait être publiée début 2025. 

    Le Pillar s'est entretenu avec Bolloré lors d'un voyage à Lisbonne, pour promouvoir le livre. 

    Le titre de votre livre est « Dieu : la science, la preuve », et le sous-titre est « L’aube d’une révolution ».
    Vous soutenez dans le livre que, contrairement à ce qui était attendu il y a environ 125 ans, la science actuelle semble soutenir massivement l’existence d’un Dieu créateur. 
    Pourriez-vous nous expliquer votre argumentation ?

    De la Renaissance jusqu’en 1900, de Copernic à Freud, toutes les découvertes semblaient dire qu’il était possible d’expliquer notre monde et l’univers sans un Dieu créateur. 

    Après Copernic, il y a eu Galilée, puis Newton, Laplace, puis Buffon – qui nous a dit que la Terre avait bien plus que quelques milliers d’années – et puis l’évolution, avec Lamarck et Darwin. 

    Et toutes ces découvertes nous ont appris que nous n'avons pas besoin d'un Dieu pour expliquer le fonctionnement du soleil, de la lune, de la mer, des montagnes ou de l'électricité. Tout cela n'est que la loi de l'univers. Les gens ont donc pensé que si Dieu n'était pas nécessaire pour expliquer le monde, alors Il n'était pas essentiel, et donc Il n'existait probablement pas. 

    Ensuite, il y a eu des intellectuels comme Karl Marx et Freud, qui ont dit que non seulement Dieu n’existe pas, mais que le fait que les gens continuent à penser qu’il existe détruit leur vie. Si les gens veulent être heureux, ils doivent se débarrasser non seulement de Dieu, mais aussi de l’idée de Dieu et de toute religion, car la religion est « l’opium du peuple ».

    Tous les intellectuels pensaient que plus nous en savons, plus nous avons de science, plus il est certain que « Dieu est mort » et n’existe pas du tout.

    Étonnamment, c’est exactement le contraire qui s’est produit. Après 1900, les découvertes se sont succédées et ont fait exactement le contraire : il n’est plus possible d’expliquer notre univers sans un Dieu créateur. 

    Et c'est une histoire que nous voulons raconter aux gens, que depuis quatre siècles les gens vous disent que la science dit que Dieu n'existe pas, et maintenant c'est le contraire, et la science fournit la preuve qu'il y a un Dieu créateur. 

    Nous tentons de décrire cette révolution intellectuelle en utilisant un langage simple.

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  • Qu'est-ce que l'Église synodale au sens catholique du terme ?

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    Du cardinal G. Müller sur kath.net/news :

    « Qu'est-ce que l'Église synodale au sens catholique du terme ? »

    « Souvent, II. Dans l'herméneutique néognostique et anticatholique, Vatican II est mal interprété comme s'il était le début d'une nouvelle ère d'une Église compatible avec les anthropologies woke-athées, qui se débarrasse élégamment de la croix du Christ ».

    15 octobre 2024

    Rome (kath.net) Pour la vision d'une Eglise synodale, on se réfère volontiers à la formule finale des sept épîtres de l'Apocalypse : « Entendez ce que le Seigneur dit aux Eglises » (Ap 2, 7.11.17.29 ; 3, 6.13.22). Il s'agit cependant d'une invitation à rester fidèle à Jésus-Christ, « qui est le même hier, aujourd'hui et à jamais » (He 13, 8). Les chrétiens ne doivent en aucun cas « se laisser égarer par diverses doctrines étrangères » (He 13, 9). Ils ne peuvent jamais aller au-delà de l'auto-révélation de Dieu en Jésus-Christ en direction d'une Église « moderniste ou progressiste », qui doit soi-disant rattraper les Lumières, mais qui ne fait que tomber dans son naturalisme (sans le Dieu de la révélation) et qui, en tant que religion civile, se soumet sans dignité à l'État absolu (dans le sens de Hobbes, Hegel et Marx).

    Dans une herméneutique néognostique et anticatholique, Vatican II est souvent mal interprété comme s'il était le début de la Nouvelle Ère d'une Église compatible avec les anthropologies woke-athéistes et qui, comme autrefois les abbés français de salon, se débarrasse élégamment de la croix du Christ. Du point de vue de la théologie de l'histoire, le royaume du Père et du Fils n'est en aucun cas suivi d'un royaume intramondain du Saint-Esprit au sens de Joachim de Fiore ou de Hegel.

    Le christianisme incarnationnel ne peut pas être surmonté par un christianisme spirituel montaniste ou exalté, sans dogme, sacrement et magistère apostolique. Nous ne pouvons pas non plus, à l'instar des anciens gnostiques, faire passer l'Église catholique à un stade supérieur de son existence historique et masquer cette trahison par la belle étiquette d'une Église synodale.

    La catholicité de l'Église est l'un de ses attributs essentiels, que nous confessons comme des vérités de la révélation. La synodalité signifie simplement, par analogie avec la collégialité des évêques lors des conciles œcuméniques et régionaux, un instrument et une méthode de coordination et de coopération des laïcs, des religieux et des clercs dans leur participation propre au ministère pastoral, enseignant et sacerdotal du Christ, chef de l'Église. En effet, l'Esprit Saint « prépare et dirige l'Église par les divers dons hiérarchiques et charismatiques et l'orne de ses fruits ». (Lumen gentium 4) Ce n'est pas nous qui donnons un avenir à l'Église par une réforme organisationnelle de ses structures. C'est plutôt l'Esprit du Père et du Fils qui, « par la puissance de l'Évangile, permet à l'Église de rajeunir sans cesse pour la conduire à l'union parfaite avec son Époux ». (Lumen gentium 4).

    Mais, de même que la quadrature du cercle est contraire aux principes de la géométrie, de même, dans l'ecclésiologie catholique, une combinaison du concept protestant de synodalité, qui repose sur la négation de l'ordo sacramentel institué par le Christ dans l'Église et de la constitution épiscopale de l'Église de droit divin, avec le concept catholique de synode et de synodalité est par principe vouée à l'échec.

    Dans son ouvrage « An Essay on Development of Christian Doctrine » (1845), John Henry Newman a démontré, en se référant à l'Église des Pères, que l'anglicanisme, en tant que voie médiane (via media) entre les conceptions protestante et catholique, a échoué et ne constitue pas une option pour l'œcuménisme catholique.

    Dans Lumen gentium 10, Vatican II indique une autre voie. L'unité dans l'action et la diversité dans la mission des laïcs en raison du baptême et des évêques et prêtres en raison du sacrement de l'ordre s'enracinent dans la participation à l'unique sacerdoce du Christ. Il est la tête du corps, représenté dans ses membres par tous les baptisés et spécifiquement comme tête par les évêques et les presbytres.

    La constitution sacramentelle de l'Église est fondée sur son unité de vie avec le Christ et ne doit en aucun cas être confondue ou mélangée avec les constitutions des communautés politiques. La notion grecque de constitution hiérarchique de l'Église, qui chez le pseudo-Denis l'Aréopagite (De ecclesiastica hierarchia) inclut également les charismes des fidèles, ne signifie rien d'autre dans la langue latine de l'Église que la sacramentalité de l'Église. Elle n'a rien à voir avec une forme sociologique de domination « du haut vers le bas », qui pourrait ou devrait être remplacée en temps de démocratie par une domination « du bas vers le haut ».

    Ce serait un péché contre l'Esprit Saint de l'unité de l'Église dans la vérité révélée que d'impliquer les porteurs de la mission globale de l'Église dans l'apostolat des laïcs, la vie consacrée des religieux et l'épiscopat dans une lutte pour le pouvoir au sens politique du terme, au lieu de comprendre que l'Esprit Saint guide leur coopération symphonique pour que tous convergent vers l'unité en Christ.

    En réalité, tous doivent se surpasser dans le service de l'édification du royaume de Dieu.

    Conclusion théologique :

    La synodalité au sens catholique n'est donc pas la construction d'une Église post-catholique ou sa transformation en une ONG conforme à l'idéologie woke, mais désigne la coopération, guidée par l'Esprit Saint, de tous les laïcs, religieux, diacres, prêtres, évêques, sous la direction du successeur de Pierre (Lumen gentium 23), afin que sur le visage de l'Église du Dieu trinitaire resplendisse Jésus-Christ comme la lumière des nations, « annonçant l'Évangile à toute créature ». (Lumen gentium 1).

  • Suicide assisté : le percutant réquisitoire du cardinal Nichols

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    De John Burger - Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    Suicide assisté : le percutant réquisitoire d’un cardinal anglais

    14/10/24

    Un projet de loi visant à légaliser le suicide assisté en Grande-Bretagne doit être présenté à la Chambre des communes par un député travailliste le 16 octobre. L’archevêque de Westminster, le cardinal Vincent Nichols, y a répondu en trois points simples et percutants.

  • Ce que l'Occident doit à l'Église

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    Du site des Librairies Indépendantes :

  • France : la série noire des églises incendiées pose une question de civilisation

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    La série noire des églises incendiées pose une question de civilisation

    L'incendie de l'église Saint-Hilaire-le-Grand à Poitiers, le 3 octobre, s'inscrit dans une série impressionnante de sinistres dans toute la France. On ne peut plus raisonnablement invoquer un malheureux hasard. Il y a certes un manque d'entretien des 45 000 édifices catholiques que compte la France. Mais l'arrestation d'incendiaires et de profanateurs exige une réponse politique et pénale.

    Incendie à Poitiers : L'église Saint-Hilaire, classée à l'Unesco, ravagée  par les flammes - ChretienTV - Votre média chrétien

    Saint-Hilaire-le-Grand : cette célèbre église de Poitiers (Vienne), chef-d'œuvre de l'art romain classé au patrimoine mondial de l'Unesco, s'est ajoutée, le 3 octobre, à la série noire des édifices religieux incendiés et profanés en France. Aucun doute pour les enquêteurs quant à l'origine du sinistre : ils ont ouvert une enquête pour « dégradation volontaire d'un lieu de culte » — et pas n'importe lequel : cette église du Xe siècle a été bâtie sur le tombeau de saint Hilaire (315-367), premier évêque de Poitiers et docteur de l'Église. L'édifice a échappé de justesse à une destruction totale, l'incendie n'ayant touché ni sa structure ni sa toiture, mais les dégâts causés par les flammes sont « considérables » selon la préfecture de la Vienne (La Croix, 3 octobre). Aux pertes matérielles s'ajoutent les blessures psychologiques et morales infligées par cet acte de malveillance, a réagi Mgr Wintzer, archevêque de Sens-Auxerre et administrateur du diocèse de Poitiers, dont les propos sont rapportés par le site Aleteia (4 octobre) : « Je mesure combien d'hommes, de femmes, d'enfants sont à leur tour blessés par un tel acte, jusqu'à en pleurer. »

    « Il est urgent de mettre fin à cette série de dégradations constatées dans les églises de Poitiers »alerte un communiqué de la mairie. L'incendie volontaire de Saint-Hilaire-le-Grand a en effet été précédé par de semblables actes de malveillance : le 14 mai dernier, un départ de feu avait été provoqué dans l'église Sainte-Thérèse de Poitiers à partir d'un empilement de bancs et de chaises, et une statue de la Vierge Marie avait été décapitée. Quelques semaines plus tard, le 9 juin, l'église abbatiale Saint-Jean-de-Montierneuf était à son tour visée par une série de dégradations allant jusqu'à la profanation du tabernacle qui avait été descellé (« L'acte le plus symbolique et le plus sacrilège pour les fidèles » soulignait alors un article du quotidien de la Vienne Centre presse). Une statue du Sacré-Cœur avait aussi été détruite dans l'église Saint-Porchaire de Poitiers en janvier 2022.

    La cité poitevine serait-elle symboliquement visée comme lieu de la bataille de 732 qui a stoppé l'avancée des Sarrasins en France ? C'est sans doute prêter aux profanateurs et incendiaires une culture historique à laquelle ils sont étrangers... En réalité, c'est dans tout le pays que sévit ce fléau. Rien que depuis le début de l'année, des dizaines d'églises ont été profanées ou vandalisées en France. Un mois avant Saint-Hilaire-le-Grand, dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024, l'église de l'Immaculée-Conception de Saint-Omer (Pas-de-Calais) qui venait d'être restaurée pour près de 5 millions d'euros, a subi un violent incendie qui a ravagé sa toiture et son clocher. L'incendiaire a été arrêté et a reconnu les faits. Sans profession et sans domicile, c'est un multi-récidiviste, condamné 26 fois dont 8 pour « dégradation d'un édifice religieux  ».

    « Incendies, vols, dégradations, profanations… 854 actes antichrétiens ont été enregistrés en France en 2023, dont 90 % sont des atteintes aux biens, comme des cimetières ou des églises. 923 faits avaient été recensés en 2022, contre 857 en 2021. Soit une moyenne d'au moins deux par jour… » rappelle Le Figaro (12 septembre). « Qu'ils soient volontaires (actes anti-religieux, vandalisme) ou non (…) les sinistres d'édifices chrétiens posent le problème du financement de la reconstruction et de la conservation de ce patrimoine religieux » commente Boulevard Voltaire (3 octobre). Mais comment sécuriser les 45 000 édifices catholiques que compte la France... quand le nombre de fidèles les faisant vivre par leur présence est tombé à un étiage historique (à peine 4 % de catholiques pratiquants) ?

    Cela n'exonère pas l'État de sa responsabilité : « Mais que faisait ce multirécidiviste [de Saint-Omer] en liberté ? Combien a-t-il déjà coûté à la société ? » s'est indignée Valérie Boyer, sénatrice LR des Bouches-du-Rhône. Elle estime que « ces dégradations volontaires participent à l'angoisse identitaire des Français. » Voilà des années qu'elle réclame la création d'une commission d'enquête sur les dégradations et profanations des lieux de culte, cimetières et calvaires. Elle réfléchit d'ailleurs à« une proposition de loi qui créerait, par exemple, un crime de destruction d'un édifice classé, comme c'est aujourd'hui le cas pour un incendie volontaire de forêt qui serait de nature à créer un dommage irréversible à l'environnement. » (citée par Le Figaro, en lien également ci-dessous).

    Quelles que soient l'intention et la responsabilité de tel ou tel profanateur, ces actes s'inscrivent dans un climat d'anti-christianisme dont l'ampleur devrait préoccuper tous les Français à commencer par les responsables politiques. « La seule église qui illumine est celle qui brûle  » s'étaient réjouis des militants d'extrême-gauche « antifa » en avril 2019, après l'incendie de Notre-Dame de Paris (Valeurs Actuelles, 17/04/2019).

    La sélection

    Incendies, profanations, vols… Ce vandalisme contre les églises qui « participe à l’angoisse identitaire des Français »
     
  • Pourquoi Rod Dreher votera pour Trump

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    De Rod Dreher sur European Conservative :

    L'ennemi de mon ennemi est Donald J. Trump

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  • Le Journal du synode de Larry Chapp : le sujet de l’abandon de la foi par les jeunes

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    De First Things :

    Journal du synode de Larry Chapp

    13 octobre 2024

    Chaque fois que ma femme et moi venons à Rome, nous faisons toujours un pèlerinage à l'église Saint-Augustin pour prier sur la tombe de la mère de saint Augustin, sainte Monique. Nous apportons avec nous d'innombrables demandes de prière de la part d'amis et de parents nous demandant de prier pour leurs enfants qui se sont éloignés de la foi ou qui s'orientent dans cette direction. Nous avons réitéré ce pèlerinage la semaine dernière, après quoi j'ai publié sur les réseaux sociaux une photo de ma femme, Carrie, en train de prier sur la tombe de sainte Monique. Ce message a suscité la plus grande réponse que j'aie jamais reçue à tout ce que j'ai publié sur les réseaux sociaux, et cela en dit long. 

    De toute évidence, le sujet de l’abandon de la foi par les jeunes a touché une corde sensible, ce qui est corroboré, comme presque tout le monde le sait aujourd’hui, par les tristes statistiques montrant à quel point l’Église perd des jeunes de ses bancs. Les causes de cette triste réalité sont sans aucun doute multiples, mais une chose est sûre : ce phénomène ne se limite pas à l’Église catholique et on observe un déclin brutal de la religiosité chez les jeunes des cultures libérales occidentales, dans tous les systèmes de croyances. Par conséquent, on est en droit d’identifier la laïcité en tant que telle comme un facteur clé – sinon le facteur central – de cette érosion de la foi religieuse en Occident. 

    C’est une réalité sociologique qui, curieusement, n’est généralement pas mentionnée par les catholiques progressistes, qui continuent à faire valoir que la seule façon pour l’Église d’enrayer l’hémorragie des jeunes est de faire pression pour qu’elle modifie nombre de ses enseignements les plus « impopulaires » afin de les rendre conformes à la modernité laïque. Par exemple, l’évêque Georg Bätzing de Limbourg, en Allemagne (président de la conférence épiscopale allemande), a déclaré, en réponse au fait que l’Église allemande a perdu près de 1,7 million de fidèles au cours des cinq dernières années, que cela prouve la nécessité de poursuivre les réformes supposées du Synodale Weg (chemin synodal) allemand. Peu importe que les églises protestantes allemandes – qui ont toutes déjà institué ces changements sécularisants depuis des décennies maintenant – aient subi des déclins encore plus marqués. Peu importe tout cela, car le récit de la « réforme en tant que libéralisation laïque » doit aller de l’avant à tout prix, même si son efficacité en tant que stratégie pastorale a été démontrée à plusieurs reprises comme étant nulle.

    Nous avons vu ce même argument être à nouveau avancé l’autre jour, lors d’une conférence de presse du Synode 2024, où le diacre Geert De Cubber, de Belgique, a affirmé que , si l’Église ne poursuit pas une « voie synodale » sans revenir en arrière, l’Église en Belgique ne survivra pas. Comme d’habitude lors de ce Synode, il n’a pas pris la peine de définir ce qu’il entendait par synodalité. Il n’a pas non plus abordé les causes pour lesquelles l’Église belge, qui est selon tous les indicateurs extérieurs déjà moribonde et sous assistance respiratoire, se trouve déjà dans une situation aussi désespérée. En effet, on ne peut qu’être étonné par l’influence démesurée des Européens au Synode, puisque les diocèses qu’ils représentent constituent un témoignage vivant de ce qui ne devrait pas être fait pastoralement. 

    Ce qui ressort de ce synode, c’est que l’objectif des catholiques progressistes n’est pas simplement une Église qui « écoute » davantage les laïcs, mais une Église qui n’écoute que les laïcs qui cherchent à modifier les enseignements éternels de l’Église sur la morale sexuelle et l’ordination des femmes. Tout ce qui ne correspond pas à cela est considéré comme une « déception » et un « échec » du processus synodal. Derrière ces affirmations se cache l’idée qu’une Église à l’écoute est une Église plus « démocratique », dans laquelle l’opinion majoritaire des laïcs de l’Occident laïc devrait être considérée comme un indicateur de la parole du Saint-Esprit à l’Église. Par conséquent, ne pas réagir à ces impulsions prétendument populistes revient également à ne pas obéir aux incitations de « l’Esprit ». 

    On peut trouver d’autres preuves de ce récit progressiste et de son projet dans le rapport remis à l’assemblée synodale par le Groupe d’étude sur les questions controversées de théologie morale créé par le pape François. L’espace ne permet pas de passer en revue longuement ses divers arguments. Il suffit de dire qu’il s’agit d’un appel à un retour aux théologies morales proportionnalistes qui ont été définitivement rejetées par le pape Jean-Paul II dans Veritatis Splendor . Ce qui revient, comme nous l’avons vu dans les itérations précédentes de ces théologies, à baptiser la révolution sexuelle par le biais de la réduction de toute prise de décision morale à une considération des « expériences vécues » dans toutes nos « circonstances complexes ». En d’autres termes, et pour rester sur mon point principal, il s’agit d’un appel à un changement radical par rapport aux enseignements pérennes de l’Église fondés sur la loi naturelle, et à une adhésion plus large aux valeurs sexuelles de la laïcité moderne.

    Revenant à mon point de départ, la question se pose de la stratégie pastorale à adopter pour regagner un peu de traction évangélique auprès des jeunes catholiques. Et de mon point de vue, il y a beaucoup trop de réponses simplistes à ce problème proposées des deux côtés de l’échiquier ecclésial. La voie du doublement de la laïcité est clairement une impasse, et on espère que le synode de 2024 résistera au chant des sirènes de la popularité mondaine que semblent chanter les dirigeants synodaux importants. Mais tout aussi problématique est l’affirmation de nombreux soi-disant traditionalistes selon laquelle l’impasse de la laïcité signifie que nous devons nous engager dans un rejet de la terre brûlée de tout ce qui est moderne – un rejet qui inclut Vatican II et le magistère post-Vatican II – et revenir à une Église largement médiévale/tridentine/baroque de messes latines et à une lecture claustrophobiquement étroite de l’extra ecclesiam nulla salus (hors de l’Église, il n’y a pas de salut). 

    J’ai eu une conversation l’autre jour avec une religieuse qui travaille à Rome, qui m’a fait remarquer que les « catholiques moyens » ne se soucient tout simplement pas du synode de 2024. Ils ne savent pas ce que c’est ou, dans la plupart des cas, ils ne savent même pas que c’est le cas. Elle a déclaré que les préoccupations de la plupart, cachées sous leurs opinions sur diverses « questions », sont les préoccupations éternelles de voir dans l’Église quelque chose de surnaturel, quelque chose de Dieu et quelque chose qui montre que le Christ est vraiment réel et vivant. 

    Mais notre « écoute » synodale est-elle en phase avec cette tonalité ? Avec les tons du surnaturel ? Je me souviens d’une brève interview que j’ai vue l’autre jour avec l’historien populaire Tom Holland (auteur du merveilleux livre Dominion ), qui a déclaré avec audace que la seule véritable voie à suivre pour l’Église est de rendre le christianisme à nouveau « étrange » en soulignant, de toutes les manières imaginables, la réalité du surnaturel. Et de poursuivre en réitérant le message central de l’Église : que toutes les choses de ce monde sont une éruption sacramentelle, iconique et épiphanique dans le temps et l’espace d’un « Royaume qui n’est pas de ce monde ». 

    La réinterprétation du christianisme serait un excellent synode, car celui-ci est un exercice pastoral monumental qui passe à côté de l'essentiel.

    Le Dr Larry Chapp est un professeur de théologie à la retraite de l'Université De Sales et le cofondateur de la Dorothy Day Catholic Worker Farm à Harveys Lake, en Pennsylvanie.

  • La sainteté comme remède à la crise de l'Église

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    De Francisco Javier Bronchalo sur Religión en Libertad (via Il Nuovo Sismografo) :

    La sainteté comme remède à la crise de l'Église

    Plaie de la « méfiance » dans l'Église.

    Nous assistons à un grand désintérêt et à une grande méfiance à l'égard du Synode. Ce qui, l'année dernière, avait été la crainte de changements substantiels dans la doctrine morale de l'Église, s'est transformé cette année en indifférence. Entre les deux synodes se trouve Fiducia Supplicans. Ce document a causé une profonde blessure dans l'Église. Une blessure de confiance.

    Les bénédictions accordées aux couples de même sexe ont franchi une ligne dangereuse. Ce qui est en jeu, c'est que l'Église cesse de suivre Dieu pour suivre une doctrine changeante des hommes. Bien qu'il soit clair qu'il y avait auparavant des inquiétudes, un terrain fertile pour une suspicion très sérieuse a été créé. Fidicia Supplicans a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je fais référence aux réactions de nombreux évêques, en particulier ceux des pays les plus pauvres.

    C'est, à mon avis, la cause du découragement et du désintérêt général pour ce qui vient de Rome. Beaucoup d'entre nous se demandent : pouvons-nous continuer à faire confiance aux documents à venir ? Il y a aussi la crainte que nous allions trop loin sur des questions d'ordre moral.

    Les prêtres qui commettent des abus liturgiques se multiplient. Nous vivons une époque très confuse, ce n'est un secret pour personne. Et cela décourage pas mal de prêtres et de laïcs. Sans parler de ceux qui vont jusqu'à l'extrême trompeur du sédévacantisme, ce qui est très douloureux pour l'Église.

    La solution ?

    Nous pouvons tirer des leçons de l'histoire. L'Église a connu des périodes de grande persécution. La réponse a été la foi des martyrs.

    À d'autres époques, il y avait plus d'ariens (qui niaient la divinité du Christ) que de chrétiens. La réponse des saints était de confesser leur foi, même s'ils étaient seuls.

    Même l'Église a vu des papes indignes se tenir au balcon de Saint-Pierre avec leurs femmes et leurs enfants.

    N'y avait-il pas un pape à Rome ? La sainteté de Catherine lui donnait l'autorité nécessaire pour lui parler franchement et charitablement du mal qu'il causait.

    Luther créait-il des divisions ? Ignace a inventé les exercices spirituels et a parlé de conversion personnelle et d'évangélisation dans des lieux reculés.

    Plus récemment, les prêtres sont-ils devenus marxistes ? Mère Teresa est allée s'occuper des pauvres que ces personnages n'auraient jamais osé toucher.a

    La révolution sexuelle entre-t-elle dans l'Église ? Jean-Paul II a passé six ans à donner des catéchismes hebdomadaires sur la vraie affection et la sexualité.

    La solution des crises est toujours dans la sainteté des membres qui vivent, parlent et agissent avec liberté et fidélité à la tête qui est le Christ, le médecin qui guérit les blessures de l'Église son épouse.

    Tout le monde ne sera pas disposé à le faire : soit nous nous crucifions nous-mêmes, soit nous Le crucifions.