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Actualité - Page 903

  • Le pape aux religieux et religieuses : "Vous êtes l'aube sans fin de l'Eglise"

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    L'homélie du pape aux religieux et religieuses à l'occasion de la journée de la vie consacrée (2 février) (source)

    Quarante jours après Noël, nous célébrons le Seigneur qui, en entrant dans le temple, va à la rencontre de son peuple. Dans l’Orient chrétien, cette fête est précisément désignée comme la ‘‘Fête de la rencontre’’: c’est la rencontre entre le Divin Enfant, qui apporte la nouveauté, et l’humanité en attente, représentée par les anciens du temple.

    Dans le temple se produit également une autre rencontre, celle entre deux couples : d’une part les jeunes gens Marie et Joseph, d’autre part les anciens Siméon et Anne. Les anciens reçoivent des jeunes gens, les jeunes gens se ressourcent auprès des anciens. Marie et Joseph retrouvent en effet dans le temple les racines du peuple, et c’est important, car la promesse de Dieu ne se réalise pas individuellement et d’un seul coup, mais ensemble et tout au long de l’histoire. Et ils trouvent aussi les racines de la foi, car la foi n’est pas une notion à apprendre dans un livre, mais l’art de vivre avec Dieu, qui s’apprend par l’expérience de ceux qui nous ont précédés sur le chemin. Ainsi, les deux jeunes, en rencontrant les anciens, se retrouvent eux-mêmes. Et les deux anciens, vers la fin de leurs jours, reçoivent Jésus, le sens de leur vie. Cet épisode accomplit ainsi la prophétie de Joël : « Vos anciens seront instruits par des songes, et vos jeunes gens par des visions » (3, 1). Dans cette rencontre, les jeunes voient leur mission et les anciens réalisent leurs rêves. Tout cela parce qu’au centre de la rencontre se trouve Jésus.

    Regardons-nous, chers frères et sœurs consacrés. Tout a commencé par la rencontre avec le Seigneur. D’une rencontre et d’un appel, est né le chemin de consécration. Il faut en faire mémoire. Et si nous faisons bien mémoire, nous verrons que dans cette rencontre nous n’étions pas seuls avec Jésus : il y avait également le peuple de Dieu, l’Église, les jeunes et les anciens, comme dans l’Évangile. Il y a là un détail intéressant : tandis que les jeunes gens Marie et Joseph observent fidèlement les prescriptions de la Loi – l’Évangile le dit quatre fois – ils ne parlent jamais ; les anciens Siméon et Anne arrivent et prophétisent. Ce devrait être le contraire : en général, ce sont les jeunes qui parlent avec enthousiasme de l’avenir, tandis que les anciens gardent le passé. Dans l’Evangile c’est l’inverse qui se passe, car quand on rencontre le Seigneur, les surprises de Dieu arrivent à point nommé. Pour leur permettre d’avoir lieu dans la vie consacrée, il convient de se rappeler qu’on ne peut pas renouveler la rencontre avec le Seigneur sans l’autre : ne jamais laisser quelqu’un derrière, ne jamais faire de mise à l’écart générationnelle, mais s’accompagner chaque jour, mettant le Seigneur au centre. Car si les jeunes sont appelés à ouvrir de nouvelles portes, les anciens ont les clefs. Et la jeunesse d’un institut se trouve dans le ressourcement aux racines, en écoutant les anciens. Il n’y a pas d’avenir sans cette rencontre entre les anciens et les jeunes; il n’y a pas de croissance sans racines et il n’y a pas de floraison sans de nouveaux bourgeons. Jamais de prophétie sans mémoire, jamais de mémoire sans prophétie ; et il faut toujours se rencontrer.

    La vie frénétique d’aujourd’hui conduit à fermer de nombreuses portes à la rencontre, souvent par peur de l’autre. – Les portes des centres commerciaux et les connexions de réseau demeurent toujours ouvertes -. Mais que dans la vie consacrée ceci ne se produise pas : le frère et la sœur que Dieu me donne font partie de mon histoire, ils sont des dons à protéger. Qu’il n’arrive pas de regarder l’écran du portable plus que les yeux du frère ou de s’attacher à nos programmes plus qu’au Seigneur. Car quand on place au centre les projets, les techniques et les structures, la vie consacrée cesse d’attirer et ne communique plus ; elle ne fleurit pas, parce qu’elle oublie ‘‘ce qu’elle a sous terre’’, c’est-à-dire les racines.

    La vie consacrée naît et renaît de la rencontre avec Jésus tel qu’il est : pauvre, chaste et obéissant. Il y a une double voie qu’elle emprunte : d’une part l’initiative d’amour de Dieu, d’où tout part et à laquelle nous devons toujours retourner ; d’autre part, notre réponse, qui est la réponse d’un amour authentique quand il est sans si et sans mais, quand il imite Jésus pauvre, chaste et obéissant. Ainsi, tandis que la vie du monde cherche à accaparer, la vie consacrée renonce aux richesses qui passent pour embrasser Celui qui reste. La vie du monde poursuit les plaisirs et les aspirations personnelles, la vie consacrée libère l’affection de toute possession pour aimer pleinement Dieu et les autres. La vie du monde s’obstine à faire ce qu’elle veut, la vie consacrée choisit l’obéissance humble comme une liberté plus grande. Et tandis que la vie du monde laisse rapidement vides les mains et le cœur, la vie selon Jésus remplit de paix jusqu’à la fin, comme dans l’Évangile, où les anciens arrivent heureux au soir de leur vie, avec le Seigneur entre les mains et la joie dans le cœur.

    Que de bien cela nous fait, comme à Siméon, de tenir le Seigneur « dans les bras » (Lc 2, 28) ! Non pas dans la tête et dans le cœur, mais dans les mains, en tout ce que nous faisons : dans la prière, au travail, à table, au téléphone, à l’école, auprès des pauvres, partout. Avoir le Seigneur dans les mains, c’est l’antidote contre le mysticisme isolé et l’activisme effréné, car la rencontre réelle avec Jésus redresse aussi bien les sentimentalistes dévots que les affairistes frénétiques. Vivre la rencontre avec Jésus, c’est aussi le remède à la paralysie de la normalité, c’est s’ouvrir au remue-ménage quotidien de la grâce. Se laisser rencontrer par Jésus, faire rencontrer Jésus : c’est le secret pour maintenir vivante la flamme de la vie spirituelle. C’est la manière de ne pas se faire absorber par une vie morne, où les plaintes, l’amertume et les inévitables déceptions prennent le dessus… Se rencontrer en Jésus comme frères et sœurs, comme jeunes et anciens, pour surmonter la rhétorique stérile des ‘‘beaux temps passés’’, pour faire taire le ‘‘ici plus rien ne va’’. Si on rencontre chaque jour Jésus et les frères, le cœur ne se polarise pas vers le passé ou vers l’avenir, mais il vit l’aujourd’hui de Dieu en paix avec tous.

    À la fin des Évangiles, il y a une autre rencontre avec Jésus qui peut inspirer la vie consacrée : celle des femmes au tombeau. Elles étaient allées rencontrer un mort, leur chemin semblait inutile. Vous aussi, vous allez à contre-courant dans le monde : la vie du monde rejette facilement la pauvreté, la chasteté et l’obéissance. Mais, comme ces femmes, vous allez de l’avant, malgré les préoccupations concernant les lourdes pierres à enlever (cf. Mc 16, 3). Et comme ces femmes, les premiers, vous rencontrez le Seigneur ressuscité et vivant, vous l’étreignez (cf. Mt 28, 9) et vous l’annoncez immédiatement aux frères, les yeux pétillants d’une grande joie (cf. v. 8).

    Vous êtes aussi l’aube sans fin de l’Église. Vous êtes l’aube sans fin de l’Eglise ! Je vous souhaite de raviver aujourd’hui même la rencontre avec Jésus, en marchant ensemble vers lui : cela donnera de la lumière à vos yeux et de la vigueur à vos pas.

  • La valorisation du patrimoine religieux à l'ordre du jour

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    D'Angélique Tasiaux sur le site officiel de l'Eglise en Belgique francophone :

    Valorisation du patrimoine religieux

    2018 a été décrétée Année européenne du patrimoine culturel. La COMECE, l’Eglise catholique dans l’Union européenne, a bien saisi les enjeux sous-jacents à cette nomination, favorable au .

    Intitulée « Promouvoir l’héritage chrétien de l’Europe », la rencontre du 31 janvier entendait se pencher sur une initiative « qui pourrait représenter une belle opportunité pour l’Eglise de mettre en valeur son patrimoine et d’assurer une meilleure visibilité et une plus grande accessibilité du patrimoine religieux au public. Dans un contexte de division et de questionnement au sein de l’Union européenne, l’année du patrimoine culturel pourrait également renforcer le sentiment de communauté entre peuples et nations européennes. »

    En décembre dernier, Tibor Navracsics, membre de la Commission chargé de l’éducation, de la culture, de la jeunesse et du sport, observait combien « Le patrimoine culturel est au coeur du mode de vie européen. Il définit qui nous sommes et crée un sentiment d’appartenance. Le patrimoine culturel n’est pas seulement fait de littérature, d’art et d’objets, on le trouve aussi dans les techniques qui nous sont transmises, dans les histoires que nous racontons, dans la nourriture que nous mangeons et dans les films que nous regardons. (…) Il nous permet de comprendre le passé et de construire notre avenir. » A l’annonce de la thématique sélectionnée, la Commission européenne se réjouissait déjà de la foison de coutumes et d’habitudes locales, y voyant des occasions d’échanges renforcés entre les communautés, un ferment de curiosité pour toutes les parties concernées. « La richesse de la diversité nationale, régionale et locale de l’Union européenne est de nature à favoriser les échanges entre personnes de tous âges, milieux sociaux et cultures. »

    L’héritage chrétien au premier plan

    Le concept d’une identité commune à travers des espaces différents n’est pas neuf pour les croyants. Comme le soulignait déjà en septembre 2017 Stefan Lunte dans la revue Europeinfos, « Il suffit de penser aux monastères bénédictins ou cisterciens, aux églises romanes, gothiques ou baroques, mais aussi aux routes de pèlerinages qui ont façonné la géographie humaine et culturelle de notre continent… » Le rayonnement des monastères a notamment assuré l’essor des connaissances avant même la création d’un espace européen transfrontalier. Il appartient aux catholiques d’être attentifs à ce vent contemporain favorable, en rendant leurs lieux de culte accessibles aux visiteurs en quête spirituelle. Au-delà des édifices-phares, il en est de plus humbles qui retiennent l’attention des passants. Accompagner dans leur intérêt patrimonial de jeunes visiteurs, moins enclins à suivre les offices ou carrément coupés de leurs racines, représente une formidable occasion de partager des connaissances mais aussi, et surtout, un témoignage de foi.

    Angélique TASIAUX

  • Humanae Vitae : saint Jean-Paul II au rancart ?

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    Cinquante ans après sa publication, l’encyclique de Paul VI « Humanae vitae » contre la contraception artificielle est désormais en plein chantier de refonte, comme l’a expliqué Settimo Cielo dans un article précédent.

    De toute évidence, l’intention du Pape François est de faire volte-face – c’est-à-dire en pratique de légitimer les contraceptifs – de la manière la plus tranquillisante qui soit, comme s’il s’agissait d’une évolution naturelle et nécessaire, sans rupture, en parfaite continuité avec le magistère précédent de l’Eglise et avec la même « véritable » dynamique profonde de l’encyclique.

    Mais dès qu’on regarde un peu en arrière, cet artifice ne semble nullement facile à réaliser. Certaines déclarations des prédécesseurs de François s’érigent en montagne contre un changement de la doctrine de « Humanae vitae ».

    Ces déclarations, les promoteurs du changement se gardent bien de les citer. Mais elles sont pourtant là, immuables.

    Il y a en particulier ce discours de Jean-Paul II du 12 novembre 1988 qui suffirait à lui seul à barrer cette route.

    A l’occasion des vingt ans de la publication de « Humanae vitae », le Pape Karol Wojtyla avait saisi l’occasion pour la défendre comme jamais en gravant les paroles suivants dans le roc :

    « Il ne s’agit pas d’une doctrine inventée par l’homme : elle a été inscrite par la main créatrice de Dieu dans la nature même de la personne humaine et a été confirmée par lui dans la révélation. La remettre en question revient donc à refuser à Dieu lui-même l’obéissance de notre intelligence.  Cela revient à préférer les lumières de notre raison à l’éclat de la sagesse divine et à tomber dans l’obscurité de l’erreur pour finir par porter atteinte à d’autres piliers fondamentaux de la doctrine chrétienne ».

    Devant lui se trouvaient des évêques et des théologiens du monde entier, rassemblés à Rome pour un grand congrès qui portait justement sur « Humanae vitae ».

    Et Jean-Paul II avait précisément voulu pointer du doigt et réfuter les raisons qui avaient mené tant de théologiens et de pasteurs à refuser ce qui avait été enseigné par Paul VI dans cette encyclique.

    *

    La première de ces raisons – disait-il – repose sur une compréhension erronée du rôle de la conscience :

    « Pendant ces années, à la suite de la contestation de ‘Humanae vitae’, on a remis en question la doctrine chrétienne de la conscience morale elle-même, en acceptant l’idée d’une conscience créatrice de la norme morale. De cette façon, on a radicalement rompu ce lien d’obéissance à la sainte volonté du Créateur qui est constitutif de la dignité même de l’homme.  La conscience, en fait, est le ‘lieu’ dans lequel l’homme est illuminé par une lumière qui n’est pas issue de sa raison créée et toujours faillible, mais de la sagesse même du Verbe, dans lequel tout a été créé.  ‘La conscience – écrit merveilleusement Vatican II – est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre’ (Gaudium et Spes, 16) ».

    Et à partir de là – poursuit-il – se développe une mauvaise compréhension du magistère de l’Église :

    « Etant donné que le Magistère de l’Église a été institué par le Christ Seigneur pour illuminer la conscience, […] on ne peut donc pas affirmer qu’un fidèle a entrepris une recherche diligente de la vérité s’il ne tient pas compte de ce que le Magistère enseigne ; si, en le comparant à n’importe quelle autre source de connaissance, il s’en fait lui-même le juge ; si, dans le doute, il poursuit plutôt sa propre opinion ou celle des théologiens et qu’il la préfère à l’enseignement certain du Magistère ».

    Tout comme cela porte atteinte à la force contraignante de la norme morale :

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  • L'Eglise dédaignerait-elle le sacrifice des martyrs chinois ?

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    Alors que le Vatican serait sur le point de reconnaître sept évêques nommés par Pékin, Mgr Negri, archevêque émérite de Ferrare-Comacchio a publié cet éditorial sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana (notre traduction) :

    Ne touchez pas aux martyrs chinois. Ils sont le trésor de l'Église

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    Chine, une campagne est organisée où les croix sont enlevées

    Dans la situation confuse de la structure ecclésiastique italienne (et au-delà), nous luttons pour nous sortir d'une série d'événements et de prises de positions qui sont inquiétantes :  il y a eu le moment où nous avons été instruits sur l'incertitude concernant les paroles réelles de Jésus-Christ dans les Evangiles, parce qu'alors il n'y avait pas d'enregistreurs; puis l’on assiste à une série d'interventions qui relativisent le mal, en particulier en reléguant la figure du diable et, par conséquent, en rendant la différence entre le bien et le mal complètement formelle et du même coup celle  entre l'enfer et le paradis. En même temps, la propagande insensée et idéologique sur le réformateur Luther s’est poursuivie. Et ainsi de suite et ainsi de suite ...

    Nous avons assisté à la profanation des églises transformées en restaurants, sans même que cela réponde un besoin objectif, mais plutôt à une idéologie sous-jacente selon laquelle les églises ne sont pas (comme l'Église le pensait depuis 2000 ans) le lieu de la présence de Dieu et du culte, mais essentiellement le lieu où l'assemblée de la communauté s'exprime en fraternité selon ses divers besoins, donc également celui de se sustenter. Il est donc tout à fait légitime et innovant que les églises soient utilisées comme restaurants, à bas prix bien sûr, au prix de la valeur que l'on donne au culte et à la présence réelle.

    Il y a une série de circonstances, de paroles, d’attitudes au sujet desquelles je pense pouvoir dire - non seulement en mon nom personnel, mais en incorporant également les réactions de tant de prêtres, de frères et de tant de gens de bonne volonté – qu'elles sont ambiguës voire déconcertantes. Il est difficile de voir où cela va se terminer : il est certain que cela va se terminer mais, dans cette situation, on ne sait pas où ... et chaque jour apporte sa peine.

    Nous avons été bouleversés par ces nouvelles lues ces jours-ci : «En décembre dernier, Mgr. Pierre Zhuang Jianjian de Shantou (Guangdong) a été forcé de se rendre à Pékin où « un prélat étranger » du Vatican lui a demandé d’abandonner son siège épiscopal à Mgr Joseph Huang Bingzhang, un évêque illicite. La même demande lui a été faite en octobre dernier ». Tout cela est aggravé par les déclarations interpelantes  du cardinal Joseph Zen Ze-Kiun. De là a commencé une tornade médiatique de fuites ou de nouvelles présumées. Pour tenter de faire la lumière sont venues alors les clarifications du Bureau de Presse du Vatican et l'intervention dans la presse du Cardinal Secrétaire d'Etat.

    Dans ces circonstances, on ne peut que se remémorer  l'histoire des évêques chinois qui ont annoncé l'Evangile, défendu la foi et instruit le peuple de Dieu, dans les situations les plus difficiles, généralement dans la persécution ouverte, supportant fréquemment  la souffrance, l'emprisonnement, la torture ou le martyre. Si toutes les nouvelles qui, dans ces heures, sont transmises par des personnes dignes d'estime et, depuis toujours, en première ligne dans la défense de la liberté de l'Église, même au prix de leur sang, étaient vraies, la situation serait vraiment délicate et sérieuse.

    L'Église chinoise vit - et existe encore aujourd'hui - parce qu'elle a été construite sur le sang offert par ceux qui défendaient sa liberté contre toute ingérence extérieure; en sachant offrir leur propre sang en l'unissant à celui offert par le Christ sur la Croix. C’est ce qui s’est passé pour l'écrasante majorité des communautés ecclésiales de fondation ancienne ou plus récente. C'est aussi ce qui s’est produit pour la communauté ecclésiale de Rome, baignée dans le sang très précieux des Saints Apôtres Pierre et Paul.

    Les martyrs sont le trésor de l'Église! Pour cette raison, depuis les premiers jours de son histoire, l'Eglise a toujours gardé les reliques de ceux qui avaient professé la foi jusqu’à répandre leur sang, dans les situations les plus diverses, dans les circonstances les plus difficiles : des enfants, des adolescents ou un peu plus que des adolescents, comme quelques-uns des grands martyrs de l'Église catholique des premiers siècles, jusqu'à la longue théorie des martyrs qui, de génération en génération, assurent par leur présence et leur témoignage la conformité de l'Église d'aujourd'hui avec l'Église du Seigneur.

    Si tout ce que nous entendons est vrai, c’est que les martyrs ont été escamotés! L'Église depuis toujours a élevé ses martyrs sur les autels et leur a consacré ses plus belles églises! Ceux qui les renieraient se rendraient coresponsables d'une page terrible de l'histoire de l'Église.

    Lorsque l'Église oublie ses martyrs ou même les défie ou les combat, alors nous pourrions raisonnablement considérer toujours plus proche  l'heure de l’épreuve et des ténèbres. Selon la saine tradition de l'Église, il est plus nécessaire que jamais que le peuple chrétien redécouvre son identité qui découle de la présence du Christ et retrouve son chemin quotidien de mission et de témoignage. Il n'y a pas de circonstances, de difficultés, de divergences d'opinions à l'extérieur ou à l'intérieur de l'Église qui peuvent diminuer le désir qu'un vrai chrétien doit toujours avoir de servir la mission du Christ, de l'annoncer et de le rendre présent à tous les hommes, aux extrémités du monde, jusqu’au sacrifice de son propre sang.

  • Qu’est-ce que la prière ? Le Cardinal Sarah répond

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    Il n’est pas surprenant que la foi bien tempérée de l’establishment clérical s’émeuve du témoignage incongru que pourrait apporter le Cardinal Sarah parmi les brebis de son troupeau mondain. « Dieu ou rien », cela fait mauvais genre chez les bourgeois. Comme le même Cardinal est aussi l’auteur de  « La force du silence », trêve de commentaires : voyons plutôt ce qu’il en dit à propos de la prière. Cela éclaire mieux son type de radicalité :

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    «  Si l’homme ne possède pas de puits, il ne peut puiser d’eau. De la même manière, sans la prière, l’homme se dessèche car il n’a plus ni profondeur, ni intériorité, ni fontaine pour irriguer sa vue. La prière ouvre sur un oasis sans limites […]

    En fait, la prière consiste finalement à se taire pour écouter Dieu qui nous parle et pour entendre l’Esprit-Saint qui parle en nous. Je crois  important de dire que nous ne savons pas  et ne pouvons pas prier seuls : c’est l’Esprit-Saint qui prie en nous et pour nous. Saint Paul nous dit : «  L’Esprit en personne se joint à notre esprit  pour attester que nous sommes enfants de Dieu ». Il poursuit : « Pareillement, l’Esprit vient au secours de notre faiblesse. Car nous ne savons que demander pour prier comme il faut. Mais l’Esprit lui-même intercède pour nous dans des gémissements ineffables. Celui qui sonde les cœurs sait quel est le désir de l’Esprit-Saint » (Rm 8, 16-26).

    Bien sûr, il ne fait aucun doute que les hommes doivent parler à Dieu ; mais la véritable prière laisse Dieu libre de venir à nous selon sa volonté. Nous devons savoir l’attendre dans le silence. Il faut durer dans le silence, dans l’abandon  et dans la confiance. Prier, c’est savoir se taire longtemps ; nous sommes si souvent sourds, distraits par nos paroles […]

    Hélas, il n’est pas évident que nous sachions écouter l’Esprit-Saint qui prie pour nous. Plus nous persévérerons dans le silence, plus nous aurons la chance d’écouter le  murmure de Dieu. Souvenons-nous que le prophète Elie est resté longtemps caché dans une grotte avant d’entendre le doux murmure du Ciel. Oui, je le redis, la prière consiste d’abord à rester longtemps silencieux. Il nous faut souvent nous blottir auprès de la Vierge du silence pour lui demander demander de nous obtenir la grâce du silence de l’amour et de la virginité intérieure, c’est-à-dire une pureté du cœur et une disponibilité à l’écoute qui bannit toute présence qui n’est pas celle de Dieu. L’Esprit-Saint est en nous, mais nous sommes souvent remplis d’orchestres qui couvrent sa voix…  

    Je crois que la prière appelle en quelque sorte une absence de mots, car le seul langage que Dieu entende vraiment est le silence de l’amour. La contemplation des saints se nourrit exclusivement d’un face à face avec Dieu dans l’abandon. Il n’y a de fécondité spirituelle que dans un silence virginal, qui ne soit pas mêlé de trop de mots et de bruit intérieur. Il faut savoir se mettre à nu devant Dieu, sans fard. La prière a besoin de l’honnêteté d’un cœur sans tache. La virginité est l’essence même de l’absolu où Dieu nous garde […]

    Lorsque Jean-Paul II priait, il était abîmé en Dieu et pris par une présence invisible, comme un roc qui semblait totalement étranger à ce qui se passait autour de lui. Karol Wojtyla était toujours à genoux devant Dieu, immobile, pétrifié, et comme mort dans le silence devant la grandeur de son Père. En pensant à ce saint successeur de Pierre, je me remémore souvent cette phrase de Jean de la Croix dans la Montée au Carmel : « Pour jouir de l’union divine, tout ce qui est dans l’âme, grand ou petit, peu ou beaucoup, doit mourir » […]

    Ainsi, je pense depuis longtemps que la prière ne peut prendre corps que dans la nuit. Dans l’obscurité, nous ne sommes illuminés que par Dieu. Comme Jacob, et à l’exemple des moines, il est important d’apprendre à prier en pleine nuit, alors que toute la création cherche le sommeil. La prière de la nuit nous replonge dans les ténèbres de la mort de Jésus-Christ, que nous commémorons au cours des célébrations de la nuit pascale. Alors, selon Thomas Merton dans Le Signe de Jonas, « l’obscurité sera comme une fontaine d’où nous sortirons lavés et illuminés, non plus séparés mais unis dans le Christ ressuscité ».

    Par la prière, l’homme est recréé dans l’immensité de Dieu ; elle est une petite anticipation de l’éternité. Par la prière, nous ressemblons au Christ qui aimait se recueillir toute la nuit : « Or il advint, en ces jours-là, qu’il s’en alla dans la montagne pour prier, et il passait toute la nuit à prier Dieu » (Lc, 6, 12).

    (Extrait de Robert Sarah, Dieu ou rien, Fayard, 2015, pp 299 et sq.)

     JPSC

  • Eglise : la réforme en cours peut-elle aboutir ?

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    Du site de la revue "catholica" :

    La « réforme de l’Église » peut-elle réussir ?

    L’Église, en tant qu’institution humaine hiérarchique d’extension mondiale, est naturellement l’objet de pressions extérieures et d’autres tentatives visant à obtenir de sa part reconnaissance et appui. D’une manière générale, l’Église des temps modernes a conservé son indépendance, s’attirant pour cela des censures cinglantes, et des persécutions ouvertes. En revanche en son intérieur même s’est développé […]

    L’Église, en tant qu’institution humaine hiérarchique d’extension mondiale, est naturellement l’objet de pressions extérieures et d’autres tentatives visant à obtenir de sa part reconnaissance et appui. D’une manière générale, l’Église des temps modernes a conservé son indépendance, s’attirant pour cela des censures cinglantes, et des persécutions ouvertes. En revanche en son intérieur même s’est développé à partir du XIXe siècle un courant dit « libéral » désireux de faire alliance avec le monde issu des Lumières, courant pénétrant certains secteurs du clergé et des milieux intellectuels. Ce parti – au sens très large du terme –, longtemps contenu et rejeté par les papes, a pesé de manière forte au cours du XXe siècle, même s’il a longtemps continué d’être rejeté dans son principe, bien que parfois avec certains manques de cohérence en matière politique, comme l’ont illustré les diverses consignes de « ralliement » (France, Belgique, Espagne…) ou autres pactes de conciliation. Pie XII continua de brider le catholicisme libéral dans ses aspects les plus théologiques (Humani generis, 1950), suffisamment pour que la réunion du concile Vatican II apparaisse à ses adeptes comme une occasion exceptionnelle pour conquérir une pleine liberté d’action. Ce qui fut le cas dès la fin de la première semaine de la première session de l’assemblée conciliaire, sous la forme d’une inversion de l’initiative dans la direction des travaux. Les réprimés de la veille sont devenus les maîtres de l’ordre du jour, à même d’orienter sur les points cruciaux débats et rédaction des textes ayant valeur de cadres pour l’avenir. Toute une machinerie s’est mise en place pour ancrer dans la doctrine, la pratique et les signes visibles ce retournement de situation. Et pourtant, au fil des années qui ont suivi, lentement mais sûrement, ce qui avait pu apparaître comme la spectaculaire revanche d’un parti libéral toujours insatisfait ne fut, du point de vue de ses composantes, qu’une demi-victoire, et cela de manière toujours plus évidente – ce qui n’enlève rien au fait qu’une profonde empreinte libérale ait été laissée tant sur les textes conciliaires que sur la théorie et la pratique du demi-siècle qui a suivi. La promulgation de l’encyclique Humanae vitae par Paul VI, en 1968, l’action stabilisatrice de Jean-Paul II et sa dénonciation insistante de la « culture de mort », la destitution du caractère superdogmatique des textes et orientations pastorales conciliaires par Benoît XVI, ainsi que la réhabilitation par ce dernier de la liturgie d’avant 1970 ont été ressenties comme autant de blessures par les tenants de l’activisme libéral.

    L’arrivée de Jorge Mario Bergoglio, dans les conditions d’une démission de Benoît XVI non encore limpidement expliquée, a donc constitué l’occasion exceptionnelle d’en revenir aux fondamentaux de la « réconciliation avec le monde », et une nouvelle tentative de revanche.

    ***

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  • Chaque année, un millier de morts provoquées sans consentement en Belgique

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    1.000 morts provoquées sans consentement en Belgique (source)

    Chaque année en Belgique, à peu près 1.000 personnes voient leur vie abrégée sans leur demande ni consentement.

    C’est ce qu’a déclaré Marc Cosyns, médecin et défenseur de l’euthanasie en Belgique, lors du procès de Ivo Poppe le 29 janvier dernier. Ce sont le plus souvent les infirmiers qui abrègent discrètement la vie de leurs patients sans qu'ils l'aient demandé. Ils s’y sentent obligés parce que les médecins refusent de le faire eux-mêmes, affirme le Docteur Cosyns.

    Ce dernier a toujours affirmé ne pas avoir besoin d'une loi dépénalisant l'euthanasie, car selon lui, le médecin agit en conscience pour le bien de son patient et " l'accompagne" dans le processus de mourir. Il n'appelle pas cela euthanasie et ne les déclare par conséquent pas toujours à la Commission Fédérale de Controle et d'Evaluation de l'Euthanasie. De par le contexte médical entourant l’acte posé par les infirmiers, et même sans que le patient n'y ait consenti, cela n’aurait, selon le Docteur Cosyns, rien à voir avec un meurtre.

    Il plaide pour plus de transparence, mais sans représailles, afin d’alléger la conscience du personnel médical concerné.

    Source : De Standaard

  • Le cardinal Sarah sera à Stockel le 7 février et cela ne semble pas réjouir tout le monde

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    Nous avons annoncé la venue du cardinal Sarah à Stockel le 7 février (Conférence et messe concélébrée avec le cardinal De Kesel). Cela suscite des réserves de la part de l'abbé Mawet, responsable de l'Unité Pastorale, complaisamment relayées par Christian Laporte dans la Libre

  • Une excellente initiative : la traduction française d’un ouvrage inédit d’Etienne Gilson

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    Une excellente initiative : la traduction française d’un ouvrage inédit d’Etienne Gilson

    Lu sur le blog « Salon Beige » :

    Gilson 9782910769505.jpg« L'abbaye Notre-Dame de Fontgombault vient d'éditer la traduction d'un ouvrage de Gilson, précédé d’une préface de Rémi Brague, initialement écrit en anglais : Éléments de philosophie chrétienne. Etienne Gilson (1884-1978) fut professeur à la Sorbonne, à l’École pratique des hautes études, à Harvard et au Collège de France. Il fut élu à l’Académie française en 1946. Il a renouvelé l’étude de la pensée de saint Thomas d’Aquin en y dégageant une métaphysique de l’acte d’être. En 1929, il fonda à Toronto l’Institute of Mediæval Studies.

    Etienne Gilson avait fait paraître cet ouvrage sur les fondements de la philosophie chrétienne en 1960 en Amérique et personne ne l’avait traduit en français. Il s’agit d’une somme de philosophie chrétienne, qui couvre des questions fondamentales : Dieu, l’être, l’homme. Dans une partie consacrée à Dieu, il aborde son existence, les approches métaphysiques permettant de le connaître, son essence : 

    « Pour nous, connaître quelque chose, c’est connaître ce qu’elle est. Si Dieu n’a pas d’essence, il n’a pas de « ce qu’il est », en sorte qu’à la question : Qu’est-ce que Dieu ? la réponse correcte serait : Rien. Bien des mystiques n’ont pas hésité à parler ainsi, dans le sens bien déterminé que Dieu n’est nulle-chose, mais ils ne doutaient certainement pas de son existence. Dire que Dieu n’a pas d’essence serait le rendre entièrement impensable. Et plus important encore, ce serait trahir le sens authentique de la méthode négative en théologie. Une négation requiert nécessairement une affirmation, à savoir l’affirmation même qu’elle rejette. Dire que Dieu n’a pas d’essence, cela signifie en réalité que Dieu est comme un au-delà de l’essence. Pour mieux le dire, Dieu est l’être dont l’essence est d’être au-delà de l’essence ; autrement dit, Dieu est l’être dont l’essence est d’être. » (p. 214‑215)

    « Si nous disions que Dieu est ceci, fût-ce même l’essence, notre proposition entraînerait comme corollaire que Dieu n’est pas cela. Au contraire, le fait de dire que Dieu n’est ni ceci ni cela nous fait affirmer de façon implicite qu’il n’y a rien qu’à sa manière propre, qui est transcendante, Dieu ne soit. Affirmer que Dieu n’est qu’être revient à nier à son propos tout ce qui, parce que c’est une détermination de l’être, en est une négation. » (p. 217)

    A l'heure de la révision des lois bioéthiques, cette citation révèle toute son importance :

    « Pour modifier la nature de façon utile, il faut obéir à ses lois propres. Mais la nature ne peut être modifiée que dans certaines limites. Il est excessivement dangereux d’imaginer que, contrairement à la nature physique, la nature humaine et les sociétés humaines sont des créations libres de l’homme, et que par conséquent elles sont entièrement au pouvoir de l’homme. Le châtiment d’une telle erreur est terrible. Toute société qui méprise les lois fondamentales de la nature humaine et l’ordre établi par Dieu provoque sa propre destruction. » (p. 463)

    Michel Janva

    Ref. Traduction d'un ouvrage inédit d'Etienne Gilson

    JPSC

  • Synode romain sur les jeunes et la foi : vers une orientation sélective ?

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    scouts d'europe.jpg

    Dans un communiqué diffusé le 30 janvier, l’Association des guides et scouts d’Europe fait part de son étonnement et de son incompréhension face à l’absence d’un représentant du scoutisme parmi les trois jeunes délégués pour représenter la France au pré-synode des jeunes. Après la polémique sur le MRJC, il lui parait également « incohérent » de maintenir le membre issu de ce mouvement parmi ces mêmes délégués. D’Antoine Pasquier sur le site de « Famille Chrétienne » :

    Pré-synode des jeunes : les Scouts d’Europe contestent le choix des délégués français

     « Il y a dix jours, nous prenions connaissance des noms des trois jeunes que la conférence des évêques déléguait pour représenter la France au pré-synode de mars (en préparation du synode des évêques sur les jeunes, la foi et le discernement à la vocation d’octobre prochain). Nous avons été étonnés qu’il n’y ait, parmi eux, aucun représentant d’un mouvement de scoutisme alors que le scoutisme a été si souvent cité comme un point important dans les réponses au questionnaire que le Saint Père avait proposé aux jeunes. D’ailleurs, la synthèse de ces réponses soulignait clairement la place du scoutisme dans l’appréhension de la foi et le discernement de la vocation humaine.

    Cet étonnement initial s’est doublé d’une incompréhension quand nous avons découvert qu’un des trois délégués appartenait à un mouvement dont les prises de position vont à l’encontre des enseignements de l’Eglise, particulièrement pour les questions liées à la protection de la vie. Le communiqué du MRJC (1) dans le contexte des débats sur la bioéthique prend une résonnance d’autant plus forte et incompréhensible.

    Notre présidente avait d’ailleurs fait part de notre questionnement par un courrier à la directrice du Service National pour l’Evangélisation des Jeunes et pour les Vocations(SNEJV).

    Suite à la réaction de Monseigneur Ginoux et aux prises de position de plusieurs mouvements dans la presse, il nous est apparu nécessaire de faire connaitre notre position sur les enseignements fondamentaux de l’Eglise qui nous semblent relativisés par les déclarations faites. C’est pourquoi nous venons d’écrire à Monseigneur Percerou, président du conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes :

    « Mouvement d’éducation catholique utilisant la méthode scoute, le mouvement des Guides et Scouts d’Europe s’emploie à répondre à sa mission de mouvement catholique, fidèlement, en donnant le primat à la vocation de chacun à la sainteté. Nous nous efforçons de faire vivre concrètement l’enseignement de l’Eglise à nos jeunes, dans un environnement souvent hostile. Au sein de ces enseignements, celui relatif à la défense de la vie est fondamental. Il est donc particulièrement regrettable que ces attaques contre le respect de la vie soient le fait d’associations reconnues comme catholiques. Certes, à l’occasion de la réunion du 29 janvier du Conseil des évêques pour les mouvements et associations de fidèles (CMAF), un communiqué de presse a été publié mais il ne permet pas d’apaiser le trouble causé ; bien plus il entretient une regrettable confusion. A sa lecture, il semblerait qu’il est donc possible d’avoir « une diversité d’approches » dans le cadre de « la liberté de parole », même sur des questions de fond. Aussi, c’est cette même liberté qui nous conduit à affirmer qu’en cette matière la parole de l’Eglise doit être forte et sans ambiguïté pour ne pas abandonner ceux qui, au quotidien, tentent, dans la difficulté, de rester fidèles à la Foi de l’Eglise.

    Dans ce contexte, il paraitrait incohérent de maintenir le choix de ce jeune comme délégué de l’Eglise de France et de la parole portée par les jeunes de notre pays auprès des pères du synode ».

    Claire VERDIER, Présidente

    Isabelle NICPON-RS, Commissaire Générale Guide

    Michel-Henri FAIVRE, Commissaire Général Scout

    Abbé Cyril GORDIEN, Conseiller Religieux National »

    Ref. Pré-synode des jeunes : les Scouts d’Europe contestent le choix des délégués français

    JPSC

    (1) Voici le texte de ce communiqué du MRJC (ndB) :

    Le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne se désolidarise de La Marche pour la Vie organisée ce dimanche 21 janvier 2018

    En tant que mouvement chrétien, nous ne nous reconnaissons pas dans cet appel relayé par de nombreuses associations, fidèles et responsables catholiques. Nous dénonçons les messages de culpabilisation, d’intolérance et de haine portés lors de cette marche, sous couvert de valeurs chrétiennes.

    « Nous ne voulons pas imposer une manière de penser la foi mais nous voulons vivre l’ouverture et le dialogue pour nous faire grandir les uns et les autres. » 

    Extrait du Rapport d’Orientation du MRJC 2014-2021

    Nous défendons le droit fondamental pour les femmes et les couples d’avoir recours à l’IVG. Ce droit assure la liberté de conscience. L’IVG est une démarche personnelle parfois complexe et difficile notamment au vue des démarches administratives et médicales pouvant être lourdes et culpabilisantes. 

    C’est pourquoi nous défendons avant tout le droit pour toutes les personnes d’avoir accès à l’information sur les sexualités et les moyens de contraceptions, à des soins gynécologiques, et à un accompagnement dans leurs démarches notamment de parentalité. En ce sens la fermeture de planning familiaux et la multiplication des déserts médicaux dans nos banlieues et dans nos campagnes ne fait qu’accroitre les inégalités d’accès au soin. Nous défendons une présence locale et régulière des acteur.e.s de la santé pour conseiller, sensibiliser et soigner les habitant.e.s de ces territoires.

    Nous, mouvement chrétien, sommes solidaires des combats pour l’émancipation personnelle et collective !

  • La rétrospective 2017 de l'Institut Européen de Bioéthique

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    RETROSPECTIVE 2017

    Institut Européen de Bioéthique

    Institut Européen de Bioéthique

    Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique - Bruxelles - Le 30 janvier 2018

    GPA

    DOSSIERS publiés en 2017 

    Pour les lecteurs qui  aiment avoir une vue d'ensemble des documents publiés au cours de l'année 2017.

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    FICHES DIDACTIQUES

    DOSSIERS in ENGLISH

  • Famille Marie-Jeunesse : fermetures et restructuration

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    De Véronique Demers sur le site presence-info.ca :

    Fermetures et restructuration pour la Famille Marie-Jeunesse

    La Famille Marie-Jeunesse (FMJ) fermera toutes ses maisons dans le monde et ne conservera que sa maison-mère de Sherbrooke. La communauté religieuse, fondée à Québec en 1982, donne ainsi le coup d’envoi à une «restructuration en profondeur».

    Présence annonçait déjà la semaine dernière la fermeture de la maison de Québec. Mais la communauté refusait encore de préciser les raisons de cette fermeture. Or, dans un communiqué daté du 23 janvier 2018, elle indique qu’après son premier chapitre général qui a eu lieu du 26 juin au 31 juillet 2017, elle s’engage désormais dans une période de «refondation».

    «Pour vivre ce travail de la manière la plus fructueuse, il nous est apparu nécessaire de fermer toutes nos auberges de mission d’ici septembre 2018», précise-t-elle. «Cette décision est prise en vue d’une conversion pastorale pour remplir de mieux en mieux notre mission d’évangélisation au sein de l’Église.»

    Après Québec, ce sera au tour des maisons – ou auberges, selon le terme employé par la FMJ – de Tahiti (Polynésie française), de Ciney (Belgique) et de Tampon (Île de la Réunion) de fermer.

    «Ces maisons seront vendues. Il n’y a pas de garantie que Marie-Jeunesse y retourne», indique père Francis Gadoury, supérieur de la communauté, en entrevue.

    Au total, près d’une trentaine de membres de vie consacrée (frères, sœurs et couples à l’extérieur des maisons) devront déménager à Sherbrooke. Cette décision survient alors leur nombre est passé de 100 à 60 au cours des dernières années.

    Crise structurelle, pas financière

    La communauté affirme vivre «des passages exigeants demandant courage, audace et confiance».

    «On a décidé de se rassembler à Sherbrooke pour amorcer une restructuration en profondeur. Notre réflexion de longue haleine va durer d’un à trois ans, après quoi nos travaux seront officialisés dans un document lors du prochain chapitre», détaille le père Gadoury, qui précise au passage que la question financière n’a rien à voir dans leur décision.

    Plusieurs documents normatifs sont à dépoussiérer, aux dires du supérieur, dont le guide de la vie en communauté, inchangé depuis le début du mouvement, qui a pris naissance en 1982 dans la paroisse Saint-Michel-de Sillery, à Québec.

    L’appel à restructurer la FMJ n’est pas non plus venu de Rome. «Ça aurait pu arriver, mais ce n’est pas le cas. On voulait préserver ce qui va bien, pendant qu’on est encore petit et modeste. On n’a pas de scandale sur les bras, et j’espère que ça va continuer», souhaite le père Gadoury.

    Une essence à préserver

    Malgré la fermeture des missions à l’étranger, le supérieur tient à garder le contact avec les membres voulant continuer de livrer l’essence de la communauté.

    «Partager l’Évangile aux jeunes, dans la beauté et la joie de Dieu fait partie de notre raison d’être, tout comme les services paroissiaux. J’arrive de Belgique, où j’ai rencontré notamment un jeune de 25 ans. Il allait aux réunions de Marie-Jeunesse depuis qu’il a 15 ans, et c’est là aussi qu’il a connu sa femme. Cette famille veut nous aider», témoigne le père Gadoury.

    Unité à maintenir

    Le père Daniel Cadrin, directeur de l’Institut de pastorale des dominicains à Montréal, a été l’un des médiateurs lors du chapitre général de la FMJ l’été dernier. Le dominicain se dit optimiste de cette rencontre.

    «La Famille Marie-Jeunesse entre dans une nouvelle étape visant à répartir ses forces. C’est un peu éparpillé: ils sont à beaucoup d’endroits et font beaucoup de choses, mais ils veulent justement prendre le temps de s’arrêter pour s’organiser, au lieu de rester sur un erre d’aller. C’est une bonne chose. Mais une condition importante doit être remplie: garder l’unité», estime-t-il.

    «Marie Sagesse»

    Le père Gadoury insiste sur l’importance de préserver le mouvement, sans toutefois qu’il devienne une Église parallèle à l’Église catholique.

    «C’est important de se remettre en question, sans quoi on risque de fermer. Ça fait 20 ans que je suis dans la communauté. Au début, c’était une gang de jeunes; c’est devenu une communauté et les membres ont vieilli. On fait souvent des blagues en appelant Marie-Jeunesse ‘Marie sagesse’», dit-il avec le sourire.

    Selon le supérieur de la FMJ, le terme «jeunesse» revendiqué par la communauté renvoie par ailleurs à la jeunesse de Marie lors de l’Annonciation et de la Visitation. «Il y a la jeunesse, oui, mais aussi le fait d’être à la disposition de Dieu, d’être à l’écoute et être au service de son prochain. Nous voulons faire les choses à la manière de Marie, une femme de foi, de caractère», assure-t-il.