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Au rythme de l'année liturgique - Page 107

  • Musique liturgique. Diffusion janvier 2022 : « Le Chant des premiers chrétiens », par l’Ensemble Organum (dir. Marcel Pérès) :

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  • La pêche miraculeuse

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    La pêche miraculeuse, homélie du Père Simon Noël (sur son blog)

    Jésus enseigne la foule depuis la barque de Pierre. Cette barque symbolise bien l’Église, avec le pape, successeur de saint Pierre, à sa tête. Cela nous rappelle que c'est maintenant par l’Église que Jésus nous enseigne ce que nous devons croire ou faire pour obtenir la vie éternelle. Le catéchisme de Belgique disait cela très bien : La doctrine chrétienne, dont le catéchisme est le résumé, est la doctrine que Jésus-Christ est venu annoncer au monde, que les apôtres ont prêchée et que l’Église continue à enseigner.

    Après avoir donné son enseignement, Jésus va opérer le miracle de la pêche miraculeuse. Les miracles sont une autre façon d'enseigner de Jésus-Christ. Il donne ici une parole pour les futurs apôtres : Jetez vos filets. Et Jésus dit à Pierre : A partir de maintenant ce sont des hommes que tu prendras.

    On commence à être apôtre, coopérateur du Christ, quand on fait plus que de rendre des services dans une institution ou une paroisse, quand on accepte d'être responsable des personnes : pêcheur d'hommes.

    Le prêtre est donc un apôtre, un pêcheur d'hommes, parce qu'il doit être un père spirituel, quelqu'un qui cherche à donner la vraie vie de l'âme, la vie spirituelle, la vie surnaturelle, la vie de la grâce. Il n'y a pas d'autre but pour un prêtre, que ce soit en annonçant la Parole ou en donnant les sacrements.

    Mais ce jour-là Pierre s'est écrié : Éloigne-toi de moi, car je suis un pécheur. Pierre croyait connaître Jésus mais il est pris d'une crainte soudaine. Il vient de sentir le passage de Dieu dans sa vie. Il a été pénétré au plus intime de lui-même. C'est un premier acte de foi en la divinité de Jésus-Christ. Mais le Christ a besoin de pécheurs pour sauver les pécheurs.

    Cela nous renvoie à l'expérience d'Isaïe dans la première lecture. En présence du Dieu trois fois saint, Isaïe se sent pécheur, il est envahi par la crainte révérencielle, qui n'est pas de la peur, non pas à cause d'un péché particulier, mais à cause de sa propre nature. Il se sent comme un néant en face de ce Dieu qui l'enveloppe de sa présence.

    Plus nous nous approchons de Dieu, plus nous ressentons la profondeur de notre misère. Dans la lumière de Dieu, nous voyons toujours mieux les taches de notre âme, que sont nos péchés. C'est donc une illusion de penser que nous arriverons un jour à une harmonie ou un équilibre intérieur qui nous permettront de faire enfin sans difficulté la volonté de Dieu. Nous connaîtrons plutôt la fatigue, la pesanteur et l'aridité. C'est alors que nous grandirons dans la foi qui nous sauve et qui plaît à Dieu. C'est alors que nous pourrons vraiment le laisser faire, Lui. Et ce sera souvent dans l'ignorance de son action en nous. Et si nous pressentons que nous allons rester longtemps dans l'aridité ou la désolation, peut-être toute notre vie, voyons cela comme une bénédiction et non un malheur, car le Seigneur veut ainsi nous rendre plus saint et nous préparer un ciel plus beau.

  • À l’école canoniale de saint Augustin : vie commune, liturgie, activité pastorale

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    chanoines-rA©guliers-de-saint-augustin.jpg

    Chanoine régulier de Saint-Victor (rattaché à la grande branche des chanoines réguliers de Saint-Augustin), le Père Martin de La Roncière a œuvré pour l’unité des chrétiens en Roumanie et en France. Il nous parle de son Ordre, de son ministère et de ses écrits, de la liturgie et du motu proprio « Traditionis custodes » du pape François,  triste et inquiétant. Lu dans le mensuel « La Nef » :

    La Nef – Vous êtes chanoine régulier de saint Augustin : pourriez-vous nous dire un mot sur votre Ordre ? Quand a-t-il été fondé et par qui ?
    Père Martin de La Roncière
     – Notre Ordre n’a pas de fondateur à proprement parler. Les chanoines réguliers sont apparus au IVe siècle, lorsque certains évêques comme saint Eusèbe à Vercelli (en Italie) et saint Augustin à Hippone (en Afrique du Nord) ont organisé la vie commune de leur clergé. Bien plus tard, le futur pape Grégoire VII, au Synode du Latran de 1059, a obtenu que tous les chanoines réguliers adoptent la Règle de saint Augustin, d’où le nom actuel de notre Ordre.

    Pourriez-vous nous expliquer les trois piliers de la vie canoniale ?
    La vie canoniale est effectivement structurée autour de trois piliers qui sont : 1) la vie commune fraternelle dans la charité ; 2) la liturgie, dans laquelle se ressource constamment la communion fraternelle ; elle comprend l’Office divin, célébré au chœur avec une certaine solennité, et la célébration de l’Eucharistie, « signe de l’unité et lien de la charité », selon la belle expression de saint Augustin ; 3) l’activité pastorale, qui se vit dans une grande diversité de ministères : charge de paroisses, mais aussi aumôneries diverses, prédication de retraites, enseignement théologique, accompagnement de camps de jeunes et de pèlerinages, etc.

    Vous vous réclamez du grand saint Augustin : que vous a-t-il apporté, en quoi êtes-vous ses héritiers et en quoi parle-t-il encore aux hommes d’aujourd’hui ?
    Saint Augustin nous a donné avant tout sa Règle, fondement de notre vie commune, mais aussi son esprit, dont nous nous efforçons de vivre et qui se caractérise par la cordialité des relations et un grand amour de l’Église. Un certain nombre de laïcs, que nous appelons des « familiers », nous sont associés spirituellement.
    Saint Augustin reste très actuel, notamment du fait qu’il n’a pas eu une trajectoire rectiligne. Dans sa jeunesse, il a tourné le dos au catholicisme de son enfance, il s’est laissé séduire par des courants non-chrétiens tels que le manichéisme et a vécu en concubinage. Il avait plus de trente ans quand il s’est converti, a été baptisé et s’est consacré entièrement au Christ. Sa pensée et son langage parlent au cœur et sont donc accessibles à nos contemporains.

    Pourriez-vous nous dire un mot de l’importance pour votre Ordre du bienheureux Alain de Solminihac ?
    Le bienheureux Alain de Solminihac (1593-1659), malheureusement trop peu connu, est une belle figure du grand renouveau spirituel qu’a connu l’Église catholique en France au XVIIe siècle. Nommé très jeune abbé de Chancelade, près de Périgueux (où notre Congrégation est aujourd’hui présente), il a fait revivre cette abbaye de chanoines réguliers de saint Augustin où la vie religieuse avait cessé durant les guerres de Religion. Nommé évêque de Cahors, il s’est donné sans compter au service des âmes, visitant inlassablement son immense diocèse et fondant l’un des premiers séminaires de France. Il est donc pour nous un modèle à la fois comme religieux et comme pasteur.

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  • Liturgie : Au Bénin, Mgr Pascal N’Koué, archevêque de Parakou donne une interprétation bantoue du Motu Proprio « Traditionis Custodes » du pape François

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    Lu sur le site web du Forum Catholique :

    mons-nkoue-arcivescovo11.jpg« Comme je l’évoquais dans la Vie Diocésaine du mois d’août 2021, le Pape François a publié un document intitulé "Traditionis Custodes", le 16 juillet 2021. Il y aborde la question des formes liturgiques. En peu de mots, il limite les possibilités de la célébration de la messe selon le missel ancien dit "de saint Pie V". Mais il ne l’abroge pas comme certains parmi nous le pensent et le clament tout haut.

    Ce texte, qui se veut normatif et non dogmatique, a été écrit par le propre mouvement (initiative) du Pape, d’où le nom latin de "Motu Proprio". Sa portée est donc, par nature, différente d’autres documents magistériels. Une exhortation post-synodale, par exemple, est revêtue d’une autorité plus grande. Une encyclique encore davantage. Cependant, cet écrit propose un cadre liturgique que les évêques doivent mettre en place. Cela étant, des dispenses peuvent être obtenues de Rome si les évêques estiment que le bien spirituel de leurs propres diocèses le demande (cf. CIC 1983, c. 87 § 1).

    Le Motu Proprio qui nous occupe vient modifier la discipline proposée par saint Jean-Paul II et confortée par le pape émérite Benoît XVI. Plus qu’une opposition de principe, il faut vraisemblablement y voir deux appréhensions d’une seule situation, deux façons différentes de chercher le bien du Corps Mystique du Christ. Peut-être que le prochain pape restera sur la voie de François. Peut-être qu’il reviendra à ce que préconisaient les précédents pontifes. Peut-être même qu’il proposera une troisième voie. Bien malin qui peut le savoir avec une certitude absolue aujourd’hui !

    Les réactions à ce Motu Proprio ont été nombreuses et variées, tantôt pour, tantôt contre ; parfois on a utilisé des textes normatifs de la liturgie sacrée comme un pilon pour écraser celui qui n’est pas d’accord, parfois même contre l’Autorité suprême de l’Église. Alors qu’en fait, il ne s’agit pas tant d’être pour ou contre un document pas plus que d’être pour Paul, Apollos ou Pierre. Il s’agit d’être uni au Christ, pour étendre son règne parmi les nations.

    Je crois qu’il est temps pour les catholiques du monde entier de faire preuve d’un amour vrai (non d’une vague sympathie ou simple affection) envers le Saint-Siège, et cela dans un respect filial et une soumission authentique envers le Saint-Père.

    Pour aider à atteindre cet objectif de paix et d’union, je voudrais faire quelques considérations au sujet de ce Motu Proprio, tant sur son fond que sur les raisons qui ont poussé le Pape François à rédiger ce document. Ma contribution modeste n’apportera probablement pas d’éléments nouveaux à tout ce qui a déjà été dit et écrit sur le sujet. Mais elle pourra avoir son utilité pour le peuple de Dieu de Parakou un peu embrouillé.

    Remarquons d’emblée que si cette problématique est essentiellement occidentale, du fait de l’histoire, elle ne l’est pas exclusivement, car l’Église est universelle. Il suffit de regarder les origines si variées des cardinaux qui se sont exprimés à ce sujet : un Asiatique, le cardinal Zen ; un Européen, le cardinal Müller ; un Africain, le cardinal Sarah ; un Américain, le cardinal Burke etc.

    Ensuite, je comprends que le Pape s’inquiète des déviances et durcissements. C’est son rôle de Pasteur universel de veiller au grain. Je le soutiens de tout mon cœur dans son désir de communion. Lorsqu’il parle de certaines attitudes négatives qui l’ont amené à faire son choix, et qu’il expose ses craintes, il est manifestement sincère. Je ne peux aussi qu’être d’accord avec lui lorsqu’il évoque la nécessité de la reconnaissance par tous de la légitimité du Missel Romain de Paul VI. Mais parmi les prêtres utilisant habituellement l’ancien missel, les travers mis en causes sont, je pense, assez rares et minoritaires. En tout cas dans notre diocèse, nous ne rencontrons aucun problème sur cette réalité.

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  • Lumen ad revelationem gentium

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    R. Lumen ad revelatiónem géntium,

    Lumière pour éclairer les nations

    et glóriam plebis tuae Israel.

    et gloire de ton peuple Israël

    1. Nunc dimíttis servum tuum, Dómine, secúndum verbum tuum in pace. R.

    Maintenant, Seigneur, tu peux laisser s'en aller ton serviteur en paix selon ta parole

    2. Quia vidérunt óculi mei salutáre tuum. R.

    Parce que mes yeux ont vu ton salut

    3. Quod parásti ante fáciem ómnium populórum. R.

    Que tu as préparé devant la face de tous les peuples

    4. Gloria Patri et Filio, et Spiritui Sancto. R.

    Gloire au Père et au Fils et au Seint Esprit

    5. Sicut erat in principio, et nunc, et semper, et in saecula saeculorum. Amen. R.

  • Le missel de Vatican II et le missel de Trente devenus inconciliables ?

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    Si quelqu’un dit que la liturgie tridentine reste « lex orandi » : anathema sit ? Réponse de l’abbé Claude Barthe dans la Lettre mensuelle  d'information et d'analyse "Res Novae"  de février 2022 :

    « La violence de l’offensive déclenchée par le pape François contre la liturgie traditionnelle, coupable de prospérer alors qu’elle jure trop visiblement avec la liturgie nouvelle, a surpris jusque dans les milieux progressistes. Cette violence est d’abord dans le fond : Traditionis custodes annule Summorum Pontificum sur un point majeur: « Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église [le missel promulgué par Paul VI et le missel promulgué par Pie V et réédité par Jean XIII] n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain », disait Benoît XVI. Ce qu’infirme François : « Les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont la seule expression de la lex orandi du Rite Romain ».

    Mais Traditionis custodes n’est pas un retour pur et simple à la promulgation de la réforme par Paul VI. Succédant à Summorum Pontificum, c’est un renforcement de sa signification.

    Rappel sur l’adage Lex orandi, lex credendi

    On prie ce que l’on croit, on croit ce que l’on prie. Le culte divin dont use l’Église est un vecteur privilégié de la profession de foi. Le fameux adage : lex orandi, lex credendi exprime les rapports étroits du culte divin, avec ses prières, gestes, symboles, et de la profession de foi, catéchisme, dogme. « Par la manière dont nous devons prier, apprenons ce que nous devons croire : legem credendi statuat lex supplicandi, que la loi de la prière règle la loi de la foi », disait une lettre aux évêques de Gaule attribuée au pape Célestin Ier, (il s’appuyait sur les « ces formules de prières sacerdotales », les collectes de la messe, pour répondre à l’hérésie pélagienne).

    Pie XII avait donné une précision dans l’encyclique Mediator Dei, que les experts audacieux du Mouvement liturgique auxquels elle s’adressaient auraient dû prendre au sérieux : la liturgie n’est pas un terrain d’expérience qu’approuve ensuite l’Église, comme si le magistère était à la remorque des pratiques, mais c’est d’abord parce qu’elle est soumise au suprême magistère que la prière de l’Église « fixe » la règle de foi comme un des modes d’expression de ce même magistère.

    Ce qui, rapporté aux modifications – généralement très lentes, organiques comme on dit – que l’Église romaine approuve dans telle partie de son culte, ou de celles qu’elle apporte en édictant un office ou une messe, ou en procédant à telle réorganisation dans le calendrier, le rituel, le bréviaire, nous assure qu’au minimum elles ne contiennent pas d’erreur, et qu’elles peuvent aussi apporter des précisions doctrinales (l’institution de la messe et de l’office du Christ-Roi par Pie XI).

    Par la nature de ce qu’est le magistère – la transmission du dépôt révélé –, la formulation postérieure ne contredit jamais l’ancienne, mais elle l’éclaire. Par exempleles mots transsubstantié, transsubstantiation, canonisés au XIIIe siècle par Innocent III et le 4ème concile du Latran, explicitent le terme de conversio du pain et vin en Corps et Sang, utilisé par saint Ambroise dans son De Sacramentis. Parler aujourd’hui de conversio reste parfaitement catholique ; mais en revanche, s’en tenir au terme de conversio en refusant celui de transsubstantiation serait fort suspect.

    On ne peut faire une analogie rigoureuse avec la succession des « formulations » du culte, mais le principe est identique : « De même, en effet, qu’aucun catholique sérieux ne peut, dans le but de revenir aux anciennes formules employées par les premiers conciles, écarter les expressions de la doctrine chrétienne que l’Église, sous l’inspiration et la conduite du divin Esprit, a dans des âges plus récents élaborées et décrété devoir être tenues, […], de même, quand il s’agit de liturgie sacrée, quiconque voudrait revenir aux antiques rites et coutumes, en rejetant les normes introduites sous l’action de la Providence, à raison du changement des circonstances, celui-là évidemment, ne serait point mû par une sollicitude sage et juste[1]. »

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  • "Cette parole, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit" (4e dimanche du T.O.)

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    Evangile du 4e dimanche du temps ordinaire : Luc, chapitre 4, 21-30

    Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
    Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »

    Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !' »

    Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.

    Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »

    A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
    Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
    Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

     

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Archive 2010 - Homelies.fr)

    « Cette Parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit » : avec quelle joie Jésus ne devait-il pas prononcer ces paroles solennelles qui inaugurent son ministère ! Elles en constituent à la fois le programme et anticipent son accomplissement.

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  • Liturgie : nouvelles attaques du Pape François contre les « rigidités » qui selon lui menacent l’Eglise

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    pape (1).jpgLe dialogue avec le pape actuel n’est pas pour demain : dans son homélie de la messe de la Parole de Dieu du 23 janvier, François a blâmé une nouvelle fois les « tentations perverses de rigidité » présentes selon lui dans l’Église. Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    « Durant la messe, le pape François a, dans son homélie, dénoncé vigoureusement les rigidités qui menacent aujourd’hui l’Église. Mettant d’abord en garde contre la « tentation de nous enfermer dans une religiosité sacrale qui se réduit à un culte extérieur », il a insisté sur le fait que Jésus n’était pas venu « remettre une liste de normes ni présider une cérémonie religieuse ». Au contraire, il est « descendu dans les rues du monde pour rencontrer l’humanité blessée ».

    Il a alors fustigé les « tentations de rigidité », une véritable « perversion » selon lui. Puis il a considéré que les personnes pensant trouver Dieu en étant inflexibles suivaient en réalité une idole. « Et une idole, ce n’est pas Dieu », a-t-il insisté, invitant à écouter la Parole de Dieu qui « transforme ».

    En improvisant largement, il a également dénoncé une autre tentation présente dans l’Église, celle de la « spiritualité angélique », ces mouvements spirituels « gnostiques » qui proposent une « Parole de Dieu qui vous met “en orbite” et ne vous laissent pas toucher la réalité ». Or l’Évangile « nous place dans la vie, dans les situations quotidiennes, dans l’écoute des souffrances de nos frères et sœurs ». Le pape avait quelques instants auparavant déploré avec douleur le fait de voir « nos frères et sœurs mourir en mer parce qu’ils ne sont pas autorisés à débarquer ».

    En conclusion, le chef de l’Église catholique a appelé les chrétiens à remettre la Parole de Dieu « au centre » de la vie de l’Église. « Ainsi, nous serons libérés de tout pélagianisme rigide, de toute rigidité, et nous serons libérés de l’illusion des spiritualités qui vous mettent ‘en orbite’ sans se soucier de nos frères et sœurs ».

    Ref. Le pape fustige les « tentations de rigidité » qui menacent l'Église

  • Motu proprio sur la liturgie : « Pourquoi chercher à éradiquer une mouvance qui est une source précieuse de conversions ? »

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    16-novembre-2013-messe-action-grace-latin-selon-missel-romain-1962les-25-Fraternite-Sacerdotale-Saint-Pierre-presidee-Abbe-Vincent-Ribeton-leglise-Saint-Sulpice-Paris_0.jpgA propos d’un motu proprio qui ne passe décidément pas la rampe :  tribune du journaliste et écrivain Laurent Dandrieu dans le journal « La Croix » du 25 janvier 2021 :

    « TRIBUNE. Le débat continue autour du motu proprio Traditionis Custodes du pape François dans les colonnes de La Croix. Pour le journaliste et écrivain Laurent Dandrieu, le rite ancien ne sent pas le renfermé mais est au contraire « éminemment missionnaire » et à la source de « nombre de vocations » dont l’Église a tant besoin.

    Dans une tribune publiée le 27 décembre dans La Croix, Mgr François Blondel s’en prend aux catholiques traditionalistes. Sa thèse est résumée dès le titre : la « violence réactionnaire » de leurs réactions au motu proprio Traditionis Custodes du pape François montre tout le bien-fondé de celui-ci. Notons que Mgr Blondel ne donne aucun exemple de cette « violence réactionnaire » : pour notre part, nous avons entendu des réactions blessées, un fort sentiment d’injustice, beaucoup d’incompréhension, de la colère même, mais rien qui puisse justifier cette expression.

    Une sorte de réserve d’Indiens ecclésiale

    Blessure, sentiment d’injustice, incompréhension, colère : ces réactions des traditionalistes devant le motu proprio Traditionis Custodes (partagées par beaucoup de fidèles qui ne fréquentent aucunement la liturgie traditionnelle) sont-elles illégitimes ? Mgr Blondel les accuse de ne pas supporter qu’on leur « fasse des remarques » : l’expression paraît faible pour qualifier les mesures extrêmement dures prises à leur encontre par le pape François.

    → ANALYSE. Dans les milieux traditionalistes, « l’incompréhension » domine après le motu proprio du pape François

    En demandant aux évêques de ne pas autoriser de nouvelles célébrations traditionnelles, en exigeant que celles existantes soient chassées des églises paroissiales, en soumettant leur autorisation à un contrôle de la « conformité ecclésiale » de ces communautés (ce qui introduit à leur égard un soupçon de non-communion), en soumettant les nouveaux prêtres désireux de célébrer selon ce rite à une autorisation préalable de Rome (curieuse conception de la synodalité…), le pape dresse un véritable cordon sanitaire autour des traditionalistes, relégués dans une sorte de réserve d’Indiens ecclésiale. Jusqu’à extinction, puisque le pape précise dans une lettre aux évêques que le rite ancien ne sera autorisé que le temps dont ces fidèles auront besoin « pour revenir au rite romain ».

    Une dureté sans trace de « sollicitude paternelle »

    La raison de cette dureté ? Le rite traditionnel, écrit le pape, aurait été instrumentalisé pour rejeter le concile Vatican II et entretenir le « rejet de l’Église et de ses institutions » par des fidèles et des prêtres qui se considéreraient comme « la vraie Église ». Le ton est sec, disciplinaire, sans aucune trace de cette « sollicitude paternelle » affirmée par le Saint-Père au début de son motu proprio. Il justifie le sentiment de blessure et la colère, naturelle quand cette sollicitude à laquelle on vous reconnaît le droit vous est pratiquement déniée.

    → TRIBUNE. Motu proprio : « La nostalgie pour le passé ne peut plus servir de modèle pastoral »

    Quant à l’injustice, elle naît de cette description biaisée dans laquelle les traditionalistes ne reconnaissent rien de ce qu’ils vivent au jour le jour. L’expérience montre au contraire que, grâce à la libéralité du motu proprio Summorum pontificum promulgué en 2007 par Benoît XVI (et abrogé par celui de François), les catholiques « des deux rites » avaient cessé de se regarder en chiens de faïence, pour voir leurs ressemblances plutôt que ce qui les séparait. Contrairement à ce qui est dit, l’immense majorité des traditionalistes ne rechigne aucunement à fréquenter également le rite selon le missel de Paul VI. Dans les paroisses où les deux rites sont célébrés, on a appris à se connaître et à travailler ensemble.

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  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : messe de la fête de la Chandeleur chantée en grégorien le mercredi 2 février 2022 à 18h00

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    Eglise du Saint-Sacrement à Liège

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    Bd d’Avroy, 132 

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    Mercredi 2 février 2022 à 18h 

    Présentation de Jésus au Temple et Purification de Notre-Dame

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    Bénédiction et distribution des cierges

    Procession dans l’église à la lueur des cierges

    Messe grégorienne (Kyriale IX – Credo IV)

     

    → Les cierges sont allumés pour l’Evangile et du Sanctus au Pater

    Bénédiction de saint Blaise (pour protéger la gorge)

    → Avec cette fête, le cycle de Noël prend fin et la crèche est démontée

    Plus de renseignements sursumcorda@skynet.be ou 04 344 10 89

     

  • KTO : Traditionis Custodes, dialogue sans langue de buis

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    Le motu proprio Traditionis custodes du pape François et les responsa du Vatican publiées en décembre restreignent de manière importante l’usage du missel de 1962, d’avant le Concile Vatican II. Les réactions du monde tradi sont extrêmement vives : colère, incompréhension, douleur, incertitudes. Comment comprendre cette décision du pape ? Quel impact pour les catholiques attachés à ce qu’on appelait depuis 2007 la forme extraordinaire du rite romain ? Qu’implique la fidélité au successeur de Pierre ? Quel chemin possible ? Nous en parlerons sans langue de buis avec l’abbé Guillaume de Tanouärn, de l’Institut du Bon pasteur, Christophe Geffroy, directeur de La Nef, Mgr Dominique Lebrun, co-responsable de l’instance de dialogue établie par la Conférence des évêques de France et le Frère dominicain Henry Donneaud. Vous aussi, vous pouvez nourrir ce débat par vos questions. Par mail à sanslanguedebuis@ktotv.com Traditionis custodes sans langue de buis, c’est ce vendredi en direct à 20h40 sur KTO et ktotv.com :

     

  • La liturgie, le pape François et le droit propre des religieux : vers une confrontation imminente ?

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    « Le pape et le droit propre des religieux », une note du Père L.-M. de Blignières, prieur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier publiée sur le site web du bimensuel l’ « Homme Nouveau » ce 18 janvier 2022 :

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    « Fondateur et prieur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier de Chémeré-le-Roi, le Père Louis-Marie de Blignières développe ici le « droit propre des religieux » dans le nouveau contexte né de la parution du motu proprio Traditonis custodes (la traduction française n'est toujours pas disponible sur le site du Vatican) et des Responsa explicatives, rendant aujourd'hui quasi impossible la célébration de l'ensemble des sacrements – à l'exception de la messe dans certaines limites – selon les livres liturgiques d'avant la réforme liturgique.

    À la suite des récents Responsa de la Congrégation pour le culte divin, comme l’ont fait d’autres supérieurs, j’ai soutenu (Message de Noël du 23 décembre, entrevue dans Présent du 28 décembre) le point de vue que les normes édictées ne nous concernaient pas, du fait que notre droit propre nous garantissait l’usage des quatre livres liturgiques traditionnels. En effet, « une loi universelle ne déroge en aucune manière au droit particulier ou spécial, sauf autre disposition expresse du droit » (CIC, can. 20). Cette importance du droit propre, dans la ligne la plus classique du principe de subsidiarité, de la doctrine sociale de l’Église, et de la pratique canonique, est aujourd’hui gravement méconnue : tant du côté de théologiens progressistes que de certains traditionalistes. C’est un effet conjugué du centralisme presque jacobin des sociétés modernes, d’une philosophie du droit lourdement positiviste et d’une ecclésiologie ultra-romaine, qui voit en l’Église une « monarchie absolue » et dans le Pape une sorte de potentat aux pouvoirs illimités…

    C’est ainsi que l’on nous a objecté notamment :

    « Le pape peut parfaitement modifier des statuts de communautés ou associations, voire les supprimer, s’il le juge prudentiellement opportun : ces communautés émanent de lui parce que lui ou ses prédécesseurs les ont érigées quand ils l’ont jugé opportun ».

    Il n’est en fait pas exact de dire, sans autre précision, que le pape puisse « changer les Constitutions approuvées par lui ». Fondamentalement, la pratique effective des conseils évangéliques est un don qui vient du Christ, et elle constitue un droit des fidèles. L’Église le conserve fidèlement (cf. can. 575).  C’est là un enseignement constant du magistère dès le IVe siècle (cf. Léon 1e, Denzinger-Schönmetzer, n°321), jusqu’à Vatican II (Lumen Gentium, n°43, avec des références au magistère de Pie XI et Pie XII) et à l’Exhortation apostolique Vita consecrata  (1996) :

    « La profession des conseils évangéliques est une partie intégrante de la vie de l'Église, à laquelle elle donne un élan précieux pour une cohérence évangélique toujours plus grande » (n° 3).

    Ensuite, l’organisation canonique de l’observance de ces conseils est requise pour qu’ils constituent un état public de perfection dans l’Église (cf. can. 576). Mais attention ! La hiérarchie ne crée pas les différentes formes de vie religieuse, qui expriment – comme on dit aujourd’hui – divers charismes. Il est contraire à la réalité ecclésiale et historique (et au fond assez monstrueux) de prétendre que ces formes et ces charismes « émanent » de la hiérarchie. Elle les vérifie, elle les améliore, elle en écarte les erreurs éventuelles (comme la pauvreté absolue des franciscains spirituels) ou les pratiques imprudentes ou dangereuses pour la perfection de la vie morale, etc.

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