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Au rythme de l'année liturgique - Page 105

  • Lumen ad revelationem gentium

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    R. Lumen ad revelatiónem géntium,

    Lumière pour éclairer les nations

    et glóriam plebis tuae Israel.

    et gloire de ton peuple Israël

    1. Nunc dimíttis servum tuum, Dómine, secúndum verbum tuum in pace. R.

    Maintenant, Seigneur, tu peux laisser s'en aller ton serviteur en paix selon ta parole

    2. Quia vidérunt óculi mei salutáre tuum. R.

    Parce que mes yeux ont vu ton salut

    3. Quod parásti ante fáciem ómnium populórum. R.

    Que tu as préparé devant la face de tous les peuples

    4. Gloria Patri et Filio, et Spiritui Sancto. R.

    Gloire au Père et au Fils et au Seint Esprit

    5. Sicut erat in principio, et nunc, et semper, et in saecula saeculorum. Amen. R.

  • Le missel de Vatican II et le missel de Trente devenus inconciliables ?

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    Si quelqu’un dit que la liturgie tridentine reste « lex orandi » : anathema sit ? Réponse de l’abbé Claude Barthe dans la Lettre mensuelle  d'information et d'analyse "Res Novae"  de février 2022 :

    « La violence de l’offensive déclenchée par le pape François contre la liturgie traditionnelle, coupable de prospérer alors qu’elle jure trop visiblement avec la liturgie nouvelle, a surpris jusque dans les milieux progressistes. Cette violence est d’abord dans le fond : Traditionis custodes annule Summorum Pontificum sur un point majeur: « Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église [le missel promulgué par Paul VI et le missel promulgué par Pie V et réédité par Jean XIII] n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain », disait Benoît XVI. Ce qu’infirme François : « Les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont la seule expression de la lex orandi du Rite Romain ».

    Mais Traditionis custodes n’est pas un retour pur et simple à la promulgation de la réforme par Paul VI. Succédant à Summorum Pontificum, c’est un renforcement de sa signification.

    Rappel sur l’adage Lex orandi, lex credendi

    On prie ce que l’on croit, on croit ce que l’on prie. Le culte divin dont use l’Église est un vecteur privilégié de la profession de foi. Le fameux adage : lex orandi, lex credendi exprime les rapports étroits du culte divin, avec ses prières, gestes, symboles, et de la profession de foi, catéchisme, dogme. « Par la manière dont nous devons prier, apprenons ce que nous devons croire : legem credendi statuat lex supplicandi, que la loi de la prière règle la loi de la foi », disait une lettre aux évêques de Gaule attribuée au pape Célestin Ier, (il s’appuyait sur les « ces formules de prières sacerdotales », les collectes de la messe, pour répondre à l’hérésie pélagienne).

    Pie XII avait donné une précision dans l’encyclique Mediator Dei, que les experts audacieux du Mouvement liturgique auxquels elle s’adressaient auraient dû prendre au sérieux : la liturgie n’est pas un terrain d’expérience qu’approuve ensuite l’Église, comme si le magistère était à la remorque des pratiques, mais c’est d’abord parce qu’elle est soumise au suprême magistère que la prière de l’Église « fixe » la règle de foi comme un des modes d’expression de ce même magistère.

    Ce qui, rapporté aux modifications – généralement très lentes, organiques comme on dit – que l’Église romaine approuve dans telle partie de son culte, ou de celles qu’elle apporte en édictant un office ou une messe, ou en procédant à telle réorganisation dans le calendrier, le rituel, le bréviaire, nous assure qu’au minimum elles ne contiennent pas d’erreur, et qu’elles peuvent aussi apporter des précisions doctrinales (l’institution de la messe et de l’office du Christ-Roi par Pie XI).

    Par la nature de ce qu’est le magistère – la transmission du dépôt révélé –, la formulation postérieure ne contredit jamais l’ancienne, mais elle l’éclaire. Par exempleles mots transsubstantié, transsubstantiation, canonisés au XIIIe siècle par Innocent III et le 4ème concile du Latran, explicitent le terme de conversio du pain et vin en Corps et Sang, utilisé par saint Ambroise dans son De Sacramentis. Parler aujourd’hui de conversio reste parfaitement catholique ; mais en revanche, s’en tenir au terme de conversio en refusant celui de transsubstantiation serait fort suspect.

    On ne peut faire une analogie rigoureuse avec la succession des « formulations » du culte, mais le principe est identique : « De même, en effet, qu’aucun catholique sérieux ne peut, dans le but de revenir aux anciennes formules employées par les premiers conciles, écarter les expressions de la doctrine chrétienne que l’Église, sous l’inspiration et la conduite du divin Esprit, a dans des âges plus récents élaborées et décrété devoir être tenues, […], de même, quand il s’agit de liturgie sacrée, quiconque voudrait revenir aux antiques rites et coutumes, en rejetant les normes introduites sous l’action de la Providence, à raison du changement des circonstances, celui-là évidemment, ne serait point mû par une sollicitude sage et juste[1]. »

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  • "Cette parole, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit" (4e dimanche du T.O.)

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    Evangile du 4e dimanche du temps ordinaire : Luc, chapitre 4, 21-30

    Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
    Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »

    Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !' »

    Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.

    Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »

    A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
    Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
    Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

     

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Archive 2010 - Homelies.fr)

    « Cette Parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit » : avec quelle joie Jésus ne devait-il pas prononcer ces paroles solennelles qui inaugurent son ministère ! Elles en constituent à la fois le programme et anticipent son accomplissement.

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  • Liturgie : nouvelles attaques du Pape François contre les « rigidités » qui selon lui menacent l’Eglise

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    pape (1).jpgLe dialogue avec le pape actuel n’est pas pour demain : dans son homélie de la messe de la Parole de Dieu du 23 janvier, François a blâmé une nouvelle fois les « tentations perverses de rigidité » présentes selon lui dans l’Église. Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    « Durant la messe, le pape François a, dans son homélie, dénoncé vigoureusement les rigidités qui menacent aujourd’hui l’Église. Mettant d’abord en garde contre la « tentation de nous enfermer dans une religiosité sacrale qui se réduit à un culte extérieur », il a insisté sur le fait que Jésus n’était pas venu « remettre une liste de normes ni présider une cérémonie religieuse ». Au contraire, il est « descendu dans les rues du monde pour rencontrer l’humanité blessée ».

    Il a alors fustigé les « tentations de rigidité », une véritable « perversion » selon lui. Puis il a considéré que les personnes pensant trouver Dieu en étant inflexibles suivaient en réalité une idole. « Et une idole, ce n’est pas Dieu », a-t-il insisté, invitant à écouter la Parole de Dieu qui « transforme ».

    En improvisant largement, il a également dénoncé une autre tentation présente dans l’Église, celle de la « spiritualité angélique », ces mouvements spirituels « gnostiques » qui proposent une « Parole de Dieu qui vous met “en orbite” et ne vous laissent pas toucher la réalité ». Or l’Évangile « nous place dans la vie, dans les situations quotidiennes, dans l’écoute des souffrances de nos frères et sœurs ». Le pape avait quelques instants auparavant déploré avec douleur le fait de voir « nos frères et sœurs mourir en mer parce qu’ils ne sont pas autorisés à débarquer ».

    En conclusion, le chef de l’Église catholique a appelé les chrétiens à remettre la Parole de Dieu « au centre » de la vie de l’Église. « Ainsi, nous serons libérés de tout pélagianisme rigide, de toute rigidité, et nous serons libérés de l’illusion des spiritualités qui vous mettent ‘en orbite’ sans se soucier de nos frères et sœurs ».

    Ref. Le pape fustige les « tentations de rigidité » qui menacent l'Église

  • Motu proprio sur la liturgie : « Pourquoi chercher à éradiquer une mouvance qui est une source précieuse de conversions ? »

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    16-novembre-2013-messe-action-grace-latin-selon-missel-romain-1962les-25-Fraternite-Sacerdotale-Saint-Pierre-presidee-Abbe-Vincent-Ribeton-leglise-Saint-Sulpice-Paris_0.jpgA propos d’un motu proprio qui ne passe décidément pas la rampe :  tribune du journaliste et écrivain Laurent Dandrieu dans le journal « La Croix » du 25 janvier 2021 :

    « TRIBUNE. Le débat continue autour du motu proprio Traditionis Custodes du pape François dans les colonnes de La Croix. Pour le journaliste et écrivain Laurent Dandrieu, le rite ancien ne sent pas le renfermé mais est au contraire « éminemment missionnaire » et à la source de « nombre de vocations » dont l’Église a tant besoin.

    Dans une tribune publiée le 27 décembre dans La Croix, Mgr François Blondel s’en prend aux catholiques traditionalistes. Sa thèse est résumée dès le titre : la « violence réactionnaire » de leurs réactions au motu proprio Traditionis Custodes du pape François montre tout le bien-fondé de celui-ci. Notons que Mgr Blondel ne donne aucun exemple de cette « violence réactionnaire » : pour notre part, nous avons entendu des réactions blessées, un fort sentiment d’injustice, beaucoup d’incompréhension, de la colère même, mais rien qui puisse justifier cette expression.

    Une sorte de réserve d’Indiens ecclésiale

    Blessure, sentiment d’injustice, incompréhension, colère : ces réactions des traditionalistes devant le motu proprio Traditionis Custodes (partagées par beaucoup de fidèles qui ne fréquentent aucunement la liturgie traditionnelle) sont-elles illégitimes ? Mgr Blondel les accuse de ne pas supporter qu’on leur « fasse des remarques » : l’expression paraît faible pour qualifier les mesures extrêmement dures prises à leur encontre par le pape François.

    → ANALYSE. Dans les milieux traditionalistes, « l’incompréhension » domine après le motu proprio du pape François

    En demandant aux évêques de ne pas autoriser de nouvelles célébrations traditionnelles, en exigeant que celles existantes soient chassées des églises paroissiales, en soumettant leur autorisation à un contrôle de la « conformité ecclésiale » de ces communautés (ce qui introduit à leur égard un soupçon de non-communion), en soumettant les nouveaux prêtres désireux de célébrer selon ce rite à une autorisation préalable de Rome (curieuse conception de la synodalité…), le pape dresse un véritable cordon sanitaire autour des traditionalistes, relégués dans une sorte de réserve d’Indiens ecclésiale. Jusqu’à extinction, puisque le pape précise dans une lettre aux évêques que le rite ancien ne sera autorisé que le temps dont ces fidèles auront besoin « pour revenir au rite romain ».

    Une dureté sans trace de « sollicitude paternelle »

    La raison de cette dureté ? Le rite traditionnel, écrit le pape, aurait été instrumentalisé pour rejeter le concile Vatican II et entretenir le « rejet de l’Église et de ses institutions » par des fidèles et des prêtres qui se considéreraient comme « la vraie Église ». Le ton est sec, disciplinaire, sans aucune trace de cette « sollicitude paternelle » affirmée par le Saint-Père au début de son motu proprio. Il justifie le sentiment de blessure et la colère, naturelle quand cette sollicitude à laquelle on vous reconnaît le droit vous est pratiquement déniée.

    → TRIBUNE. Motu proprio : « La nostalgie pour le passé ne peut plus servir de modèle pastoral »

    Quant à l’injustice, elle naît de cette description biaisée dans laquelle les traditionalistes ne reconnaissent rien de ce qu’ils vivent au jour le jour. L’expérience montre au contraire que, grâce à la libéralité du motu proprio Summorum pontificum promulgué en 2007 par Benoît XVI (et abrogé par celui de François), les catholiques « des deux rites » avaient cessé de se regarder en chiens de faïence, pour voir leurs ressemblances plutôt que ce qui les séparait. Contrairement à ce qui est dit, l’immense majorité des traditionalistes ne rechigne aucunement à fréquenter également le rite selon le missel de Paul VI. Dans les paroisses où les deux rites sont célébrés, on a appris à se connaître et à travailler ensemble.

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  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : messe de la fête de la Chandeleur chantée en grégorien le mercredi 2 février 2022 à 18h00

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    Eglise du Saint-Sacrement à Liège

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    Bd d’Avroy, 132 

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    Mercredi 2 février 2022 à 18h 

    Présentation de Jésus au Temple et Purification de Notre-Dame

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    Bénédiction et distribution des cierges

    Procession dans l’église à la lueur des cierges

    Messe grégorienne (Kyriale IX – Credo IV)

     

    → Les cierges sont allumés pour l’Evangile et du Sanctus au Pater

    Bénédiction de saint Blaise (pour protéger la gorge)

    → Avec cette fête, le cycle de Noël prend fin et la crèche est démontée

    Plus de renseignements sursumcorda@skynet.be ou 04 344 10 89

     

  • KTO : Traditionis Custodes, dialogue sans langue de buis

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    Le motu proprio Traditionis custodes du pape François et les responsa du Vatican publiées en décembre restreignent de manière importante l’usage du missel de 1962, d’avant le Concile Vatican II. Les réactions du monde tradi sont extrêmement vives : colère, incompréhension, douleur, incertitudes. Comment comprendre cette décision du pape ? Quel impact pour les catholiques attachés à ce qu’on appelait depuis 2007 la forme extraordinaire du rite romain ? Qu’implique la fidélité au successeur de Pierre ? Quel chemin possible ? Nous en parlerons sans langue de buis avec l’abbé Guillaume de Tanouärn, de l’Institut du Bon pasteur, Christophe Geffroy, directeur de La Nef, Mgr Dominique Lebrun, co-responsable de l’instance de dialogue établie par la Conférence des évêques de France et le Frère dominicain Henry Donneaud. Vous aussi, vous pouvez nourrir ce débat par vos questions. Par mail à sanslanguedebuis@ktotv.com Traditionis custodes sans langue de buis, c’est ce vendredi en direct à 20h40 sur KTO et ktotv.com :

     

  • La liturgie, le pape François et le droit propre des religieux : vers une confrontation imminente ?

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    « Le pape et le droit propre des religieux », une note du Père L.-M. de Blignières, prieur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier publiée sur le site web du bimensuel l’ « Homme Nouveau » ce 18 janvier 2022 :

    Blignieres.jpg

    « Fondateur et prieur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier de Chémeré-le-Roi, le Père Louis-Marie de Blignières développe ici le « droit propre des religieux » dans le nouveau contexte né de la parution du motu proprio Traditonis custodes (la traduction française n'est toujours pas disponible sur le site du Vatican) et des Responsa explicatives, rendant aujourd'hui quasi impossible la célébration de l'ensemble des sacrements – à l'exception de la messe dans certaines limites – selon les livres liturgiques d'avant la réforme liturgique.

    À la suite des récents Responsa de la Congrégation pour le culte divin, comme l’ont fait d’autres supérieurs, j’ai soutenu (Message de Noël du 23 décembre, entrevue dans Présent du 28 décembre) le point de vue que les normes édictées ne nous concernaient pas, du fait que notre droit propre nous garantissait l’usage des quatre livres liturgiques traditionnels. En effet, « une loi universelle ne déroge en aucune manière au droit particulier ou spécial, sauf autre disposition expresse du droit » (CIC, can. 20). Cette importance du droit propre, dans la ligne la plus classique du principe de subsidiarité, de la doctrine sociale de l’Église, et de la pratique canonique, est aujourd’hui gravement méconnue : tant du côté de théologiens progressistes que de certains traditionalistes. C’est un effet conjugué du centralisme presque jacobin des sociétés modernes, d’une philosophie du droit lourdement positiviste et d’une ecclésiologie ultra-romaine, qui voit en l’Église une « monarchie absolue » et dans le Pape une sorte de potentat aux pouvoirs illimités…

    C’est ainsi que l’on nous a objecté notamment :

    « Le pape peut parfaitement modifier des statuts de communautés ou associations, voire les supprimer, s’il le juge prudentiellement opportun : ces communautés émanent de lui parce que lui ou ses prédécesseurs les ont érigées quand ils l’ont jugé opportun ».

    Il n’est en fait pas exact de dire, sans autre précision, que le pape puisse « changer les Constitutions approuvées par lui ». Fondamentalement, la pratique effective des conseils évangéliques est un don qui vient du Christ, et elle constitue un droit des fidèles. L’Église le conserve fidèlement (cf. can. 575).  C’est là un enseignement constant du magistère dès le IVe siècle (cf. Léon 1e, Denzinger-Schönmetzer, n°321), jusqu’à Vatican II (Lumen Gentium, n°43, avec des références au magistère de Pie XI et Pie XII) et à l’Exhortation apostolique Vita consecrata  (1996) :

    « La profession des conseils évangéliques est une partie intégrante de la vie de l'Église, à laquelle elle donne un élan précieux pour une cohérence évangélique toujours plus grande » (n° 3).

    Ensuite, l’organisation canonique de l’observance de ces conseils est requise pour qu’ils constituent un état public de perfection dans l’Église (cf. can. 576). Mais attention ! La hiérarchie ne crée pas les différentes formes de vie religieuse, qui expriment – comme on dit aujourd’hui – divers charismes. Il est contraire à la réalité ecclésiale et historique (et au fond assez monstrueux) de prétendre que ces formes et ces charismes « émanent » de la hiérarchie. Elle les vérifie, elle les améliore, elle en écarte les erreurs éventuelles (comme la pauvreté absolue des franciscains spirituels) ou les pratiques imprudentes ou dangereuses pour la perfection de la vie morale, etc.

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  • Suite du Motu Proprio « Traditionis Custodes » du pape François: les réponses de la Curie pontificale aux dubia exprimés signent-elles la mort du monde traditionnel ?

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    Retrouvez ici le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc. Le Club reprend pour l'année 2022.

    Pour cette première émission les membres du Club se sont intéressés aux  « responsa ad dubia » données par la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements aux questions d'interprétation du motu proprio pontifical. Les échanges entre l'abbé Barthe, l'abbé Celier, l'abbé Guelfucci et Jean-Pierre Maugendre sont placés sous la direction de Philippe Maxence :

  • Chicago : manifestations contre le cardinal Cupich après les restrictions de la messe traditionnelle

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    Cupich 0uinqtsm9dn3y0waps8ljt142581kfp7yc5ziqq.jpgL'archevêque de Chicago a sévèrement restreint les options pour célébrer la « vieille » messe. Maintenant, la résistance s'agite dans l'archidiocèse. Lu sur le site web Kath net :

    « Un groupe de manifestants s'est rassemblé devant la cathédrale de Chicago le 8 janvier pour protester contre les restrictions imposées à la messe traditionnelle en latin par le cardinal Blaise Cupich, archevêque de Chicago. Ils tenaient une affiche adressée au pape François et à l'archevêque Cupich avec la demande suivante : « Mettre fin à la guerre contre notre foi intemporelle ».

    La manifestation faisait partie d'une campagne menée par la Coalition for Cancelled Priests, le Lepanto Institute et Regina Magazine . La campagne s'intitule « Sauvez la messe latine ».

    Le groupe a également manifesté lors de l'apparition de Cupich à la Marche pour la vie à Chicago, qui a eu lieu le même jour.

    Une pétition sur Internet appelant le cardinal Cupich à démissionner a désormais trouvé plus de 52 000 partisans.

    En décembre, Cupich a établi de nouvelles règles avec lesquelles les possibilités de célébrer l'ancienne messe ont été sévèrement restreintes. Ce sont les réglementations les plus strictes actuellement en vigueur aux USA en ce qui concerne la foi traditionnelle. Par exemple, les messes de l'ancien rite étaient interdites à Noël, le dimanche de Pâques et d'autres jours fériés.

    « Les restrictions visent à renforcer l'unité de l'archidiocèse de Chicago et à donner à tous les catholiques de l'archidiocèse la possibilité de professer le Concile Vatican II et ses livres liturgiques, a ‘expliqué’ le cardinal Cupich. »

    Curieuse argumentation…

    Ref. manifestations contre le cardinal Cupich après les restrictions de la messe traditionnelle

  • "Telle est votre tâche tout au long de votre vie : préserver l’identité chrétienne de vos enfants"

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    De zenit.org (Hélène Ginabat) :

    Baptême du Christ, baptême des enfants : ils viennent « l’âme nue »

    Homélie en la fête du Baptême du Seigneur (Texte entier)

    Les nouveau-nés présentés par leurs parents au baptême sont là, « l’âme nue » pour « recevoir la justification de Dieu, la force de Jésus, la force d’aller de l’avant dans la vie. Ils viennent pour recevoir l’identité chrétienne », a dit le pape François dans sa brève homélie sur le baptême du Christ.

    Le pape François a célébré la messe en la fête du Baptême du Seigneur, ce dimanche 9 janvier 2022, dans la Chapelle Sixtine et a baptisé 16 nouveau-nés, enfants de salariés du Saint-Siège, reprenant une tradition qui avait dû être interrompue en janvier 2021, en raison de la pandémie. Pour ne pas lasser les enfants, le pape n’a prononcé que quelques paroles en guise d’homélie.

    Le pape François a comparé ces petits enfants au peuple d’Israël qui, selon « un très bel hymne liturgique » en la fête du Baptême du Christ, « allait au Jourdain “les pieds nus et l’âme nue“, c’est-à-dire une âme qui voulait être baignée par Dieu, qui n’avait pas de richesse, qui avait besoin de Dieu ». Eux aussi sont venus les pieds « nus » et l’âme « nue », a-t-il expliqué, pour « recevoir l’identité chrétienne ».

    Homélie du pape François

    Aujourd’hui, nous commémorons le Baptême du Seigneur. Il y a un très bel hymne liturgique dans la fête d’aujourd’hui qui dit que le peuple d’Israël allait au Jourdain « les pieds nus et l’âme nue », c’est-à-dire une âme qui voulait être baignée par Dieu, qui n’avait pas de richesse, qui avait besoin de Dieu. Ces enfants d’aujourd’hui viennent aussi ici avec « des pieds et des âmes nus » pour recevoir la justification de Dieu, la force de Jésus, la force d’aller de l’avant dans la vie. Ils viennent pour recevoir l’identité chrétienne. C’est cela, simplement. Vos enfants recevront aujourd’hui l’identité chrétienne. Et vous, parents et parrains, devez préserver cette identité. Telle est votre tâche tout au long de votre vie : préserver l’identité chrétienne de vos enfants. C’est un engagement quotidien : les aider à grandir avec la lumière qu’ils recevront aujourd’hui. C’est tout ce que je voulais vous dire, c’est le message d’aujourd’hui : préservez l’identité chrétienne que vous avez apportée aujourd’hui pour que vos enfants puissent la recevoir.

    Cette cérémonie est un peu longue, et les enfants se sentent étranges ici, dans un environnement qu’ils ne connaissent pas. S’il vous plaît, ce sont eux les protagonistes : faites-en sorte qu’ils n’aient pas trop chaud, qu’ils se sentent à leur aise… Et s’ils ont faim, vous pouvez les allaiter ici tranquillement, devant le Seigneur, ce n’est pas un problème. Et s’ils crient, qu’ils crient, parce qu’ils ont un esprit communautaire, disons un « esprit de bande », un esprit d’ensemble, et il suffit que l’un d’entre eux commence — parce qu’ils sont tous musicaux — et aussitôt arrive l’orchestre ! Laissez-les pleurer tranquillement, qu’ils se sentent libres. Mais ne les laissez pas avoir trop chaud, et s’ils ont faim, qu’ils ne demeurent pas sans manger.

    Et donc, avec cette paix, allons de l’avant dans la cérémonie. Et n’oubliez pas: ils recevront l’identité chrétienne et votre tâche sera de préserver cette identité chrétienne. Merci.

    Copyright © Traduction Dicastère pour la communication, Librairie éditrice vaticane

  • Saint Hilaire de Poitiers (13 janvier)

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    Saint-Hilaire-de-Poitiers1.jpgLors de l'audience du mercredi 10 octobre 2007, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Hilaire de Poitiers :

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd'hui, je voudrais parler d'un grand Père de l'Eglise d'Occident, saint Hilaire de Poitiers, l'une des grandes figures d'Evêques qui ont marqué le IV siècle. Au cours de la confrontation avec les ariens, qui considéraient le Fils de Dieu Jésus comme une créature, certes éminente, mais toutefois uniquement comme une créature, Hilaire a consacré toute sa vie à la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu comme le Père, qui l'a engendré de toute éternité.

    Nous ne disposons pas d'informations certaines sur la plus grande partie de la vie d'Hilaire. Les sources antiques disent qu'il naquit à Poitiers, probablement vers l'année 310. Issu d'une famille aisée, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits. Il ne semble pas qu'il ait grandi dans un milieu chrétien. Lui-même nous parle d'un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle. Baptisé vers 345, il fut élu Evêque de sa ville natale autour de 353-354. Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l'Evangile de Matthieu. Il s'agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Evangile. En 356, Hilaire assiste comme Evêque au Synode de Béziers, dans le sud de la France, le "synode des faux Apôtres", comme il l'appelle lui-même, car la réunion fut dominée par des Evêques philo-ariens, qui niaient la divinité de Jésus Christ. Ces "faux apôtres" demandèrent à l'empereur Constance la condamnation à l'exil de l'Evêque de Poitiers. Hilaire fut ainsi obligé de quitter la Gaule au cours de l'été 356.

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