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Au rythme de l'année liturgique - Page 105

  • Liturgie : l’incompréhension du motu proprio papal « Traditionis custodes » ne retombe pas

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    Lu sur le site web « aleteia », sous la signature d’Agnès Pinard Legry :

    medium messe tridentine.jpg« La publication samedi 18 décembre par le Vatican d’un document répondant à des questions sur le motu proprio Traditionis custodes restreignant la messe tridentine a suscité une vive incompréhension de la part des milieux traditionalistes mais aussi chez de nombreux fidèles.

    Cinq mois après la publication de Traditionis custodes, le motu proprio encadrant strictement l’usage du rite extraordinaire, le Vatican a publié samedi 18 décembre une série de réponses concernant l’application du texte. Formulées par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements en réponse à onze « dubia » (objections ou demandes d’éclaircissement formulées par des évêques), elles n’ont pas manqué suscité de l’incompréhension, du désarroi, de la tristesse… et de la colère.

    Dans la foulée de la publication du document le cardinal Sarah, ancien préfet pour le culte divin, a publié sur Twitter une simple photo de trois prêtres célébrant la messe sous la forme préconciliaire. Une façon de montrer son attachement au rite extraordinaire.

    « La publication des modalités d’application […] nous laisse sans voix », a dénoncé la Voie romaine dans un communiqué. « Au nom de l’unité, de l’amour de l’Église et du sacerdoce blessé de ces nombreux prêtres qui se sont engagés dans la voie qui leur a été ouverte par saint Jean Paul II et par Benoît XVI, nous vous invitons à témoigner massivement de la richesse infinie de cette liturgie indispensable à la vie de l’Église. »

    Dans un esprit d’apaisement mais néanmoins clair, le père Pierre Amar a seulement repris les propos de Jean Paul II, « Laissez-les prier », prononcé alors qu’il passant en 1980 devant Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris. Un autre internaute, membre d’une communauté paroissiale qui ne célèbre pas la messe traditionnelle a néanmoins tenu à écrire une courte lettre à son évêque afin de soutenir les fidèles qui pratiquent cette forme liturgique.

    D’autres fidèles ont témoigné plus vivement de leur incompréhension. « C’était quoi, déjà, les fameux quatre verbes du Pape ? « Accueillir, protéger, promouvoir, intégrer ». Pour tout le monde, SAUF les tradis », a réagi l’un d’entre eux. « La tyrannie continue », lance une autre. Un autre regrette aussi le moment choisi pour publier ce document, c’est-à-dire une semaine à peine avant Noël, connu pour être une période de paix par excellence. « La charité envers tout le monde, sauf envers les Tradis », s’indigne un autre.

    Les douze principaux instituts traditionalistes qui avaient écrit aux évêques le 1er septembre dernier à propos de Traditionis custodes ne se sont pas encore fait entendre. Certainement dans un esprit d’apaisement à l’approche de Noël où l’Église célèbre la naissance du prince de la Paix. Mais le sujet pourrait rapidement revenir avec force au cœur des débats en début d’année prochaine. »

    Ref. Traditionis custodes : l’incompréhension ne retombe pas

  • Mais d'où vient Jésus ?

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    De Benoît XVI (Audience du 2 janvier 2013) :

    Il a été conçu du Saint-Esprit

    Chers frères et sœurs,

    Le Noël du Seigneur illumine encore une fois avec sa lumière les ténèbres qui enveloppent souvent notre monde et notre cœur et il apporte l’espérance et la joie. D’où vient cette lumière ? De la grotte de Bethléem, où les pasteurs trouvèrent « Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire » (Lc 2, 16). Face à cette Sainte Famille naît une autre question plus profonde : comment cet enfant petit et faible peut-il avoir apporté une nouveauté aussi radicale dans le monde au point de changer le cours de l’histoire ? N’y a-t-il pas quelque chose de mystérieux dans son origine qui va au-delà de cette grotte ?

    Toujours à nouveau réapparaît ainsi la question sur l’origine de Jésus, la même que lui pose le procureur Ponce Pilate au cours du procès : « D’où es-tu ? » (Jn 19, 29). Et pourtant il s’agit d’une origine bien claire. Dans l’Évangile de Jean, quand le Seigneur affirme : « Je suis le pain descendu du ciel », les juifs réagissent en murmurant : « Cet homme-là n'est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire : “Je suis descendu du ciel” ? » (Jn 6, 42). Et peu après, les citoyens de Jérusalem s’opposent avec force à la prétendue condition messianique de Jésus, en affirmant que l’on sait bien « d'où il est. Or, lorsque le Messie viendra, personne ne saura d'où il est » (Jn 7, 27). Jésus lui-même fait remarquer à quel point est vaine leur prétention de connaître son origine, et avec cela il offre déjà une orientation pour savoir d’où il vient : « Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m'a envoyé dit la vérité, lui que vous ne connaissez pas » (Jn 7, 28). Certes Jésus est originaire de Nazareth, il est né à Bethléem, mais que sait-on de son origine véritable ?

    Dans les quatre Évangiles apparaît avec clarté la réponse à la question « d’où » vient Jésus : sa véritable origine est le Père, Dieu ; Il provient totalement de Lui, mais d’une manière différente de n’importe quel prophète ou envoyé de Dieu, qui l’ont précédé. Cette origine du mystère de Dieu, « que personne ne connaît », est déjà contenue dans les récits de l’enfance des Évangiles de Matthieu et de Luc, que nous lisons en ce temps de Noël. L’ange Gabriel annonce : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1, 35). Nous répétons ces paroles chaque fois que nous récitons le Credo, la profession de foi : « et incarnatus est de Spiritu Sancto, ex Maria Vergine », « par l’œuvre de l’Esprit Saint il s’est incarné dans le sein de la Vierge Marie ». À cette phrase, nous nous agenouillons car le voile qui cachait Dieu est, pour ainsi dire, levé et son mystère insondable et inaccessible nous touche : Dieu devient l’Emmanuel, « Dieu-avec-nous ». Quand nous écoutons les Messes composées par les grands maîtres de la musique sacrée, je pense par exemple à la Messe du Couronnement de Mozart, nous remarquons immédiatement comment elles s’arrêtent en particulier sur cette phrase, presque comme pour chercher à exprimer avec le langage universel de la musique ce que les paroles ne peuvent pas manifester : le grand mystère de Dieu qui s’incarne, qui se fait homme.

    Si nous considérons attentivement l’expression « par l’œuvre de l’Esprit Saint né dans le sein de la Vierge Marie », nous trouvons que celle-ci inclut quatre sujets qui agissent. De manière explicite sont mentionnés l’Esprit Saint et Marie, mais « Il » est sous-entendu, c’est-à-dire le Fils, qui s’est fait chair dans le sein de la Vierge. Dans la profession de foi, le Credo, Jésus est défini par diverses appellations : « Seigneur..., Jésus Christ, le Fils unique de Dieu... Il est Dieu, né de Dieu, Lumière, né de la Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu... de même nature que le Père » (Credo de Nicée-Constantinople). Nous voyons alors qu’« Il » renvoie à une autre personne, celle du Père. Le premier sujet de cette phrase est donc le Père qui, avec le Fils et l’Esprit Saint, est l’unique Dieu.

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  • À Liège, en l’église du Saint-Sacrement le samedi 25 décembre 2021 à 10h00 : messe du jour de Noël célébrée avec le concours de l’Ensemble polyphonique « Gaudete »

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    Eglise du Saint-Sacrement à Liège

    Boulevard d’Avroy, 132

    SAMEDI 25 DÉCEMBRE 2021 À 10 HEURES

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    MESSE DU JOUR DE LA FÊTE DE NOËL

    célébrée selon le missel de saint Jean XXIII

    avec le concours de l’Ensemble polyphonique liégeois « Gaudete »

    qui interprétera :

    Le Kyriale de la Messe de Baldassare Galuppi (Venise, 1706-1785)

    Kyrie, Gloria, Sanctus, Agnus Dei

    et

    Trois motets traditionnels du temps de Noël

    O come Emmanuel (mélodie anonyme, XIIIe siècle)

    If Ye Love Me (Thomas Tallis, 1505-1585)

    Gaudete (extrait des Piae cantiones, 1582) 

    Le propre grégorien de la messe sera assuré par la Schola du Saint-Sacrement

    À l’orgue : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers

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    Plus d’informations : email sursumcorda@skynet.be

  • Liturgie : la congrégation romaine du culte divin ouvre les hostilités pratiques contre les « tradis » récalcitrants

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    Sur le site web du « salon beige », on peut découvrir le plus récent épisode de la guerre des deux messes déclarée par le pape François aux catholiques traditionalistes :

    « Ce matin, la Congrégation pour le culte divin a publié des réponses sur certaines dispositions de la Lettre Apostolique en forme de « Motu Proprio » Traditionis Custodes. Nous avons interrogé l’abbé Claude Barthe.

    M l’Abbé, l’offensive contre la liturgie traditionnelle semble s’intensifier considérablement à en juger par la publication, ce 18 décembre, de responsa, réponses à des questions posées ou censées avoir été posées à la Congrégation pour le Culte divin.

    En effet, les jusqu’au-boutistes romains sont extrêmement déterminés, comme le montre le déroulement programmé de leur action : disparition de la Commission ED ; enquête auprès des évêques ; motu proprio ; lettre du cardinal-vicaire de Rome ; réponses d’aujourd’hui qui explicitent Traditionis custodes. Ils veulent clairement créer l’irréversible. Ces réponses étaient connues pour l’essentiel par la lettre du Cardinal De Donatis du 7 octobre dernier pour le diocèse de Rome.

    Est-il possible que de simples réponses de Congrégation amplifient un motu proprio du pape ?

    Du point de vue technico-juridico, oui : l’Eglise est une monarchie absolue et les ministres du pape peuvent en son nom et sur son mandat dire la loi. En l’espèce, ils précisent l’intention du législateur. À peine pourra-t-on discuter parce que le pape a approuvé ces réponses en forme générique (une approbation faible) et non en forme spécifique (l’approbation maximale). Mais du point de vue juridico-théologique, non : si Summorum Pontificum avait constaté que la messe ancienne n’était pas abrogée et était une des expressions de la lex orandi, étendant ce constat par ses dispositions aux autres livres (bréviaire, pontifical, etc.), cela reposait sur un jugement doctrinal de fond. Toute « loi » contraire est sans force.

    Un constat de Summorum Pontificum qu’infirme pourtant Traditionis custodes.

    Et les responsa explicitent et soulignent : Traditionis custodes a posé que les livres liturgiques nouveaux sont la seule expression de la lex orandi ; était cependant toléré, provisoirement, pour « faciliter la communion ecclésiale », un usage plus restreint du missel ancien ; mais les autres livres liturgiques traditionnels (rituel, pontifical) n’entrent pas dans cette tolérance provisoire et sont donc interdits (sauf le rituel dans les paroisses personnelles et si l’évêque le permet).

    Tout le dispositif est donc fondé sur le constat de Traditionis custodes qui prétend invalider celui de Summorum Pontificum, mais qui, par le fait se relativise lui-même, très exactement comme la liberté religieuse qui prétendait invalider le magistère antérieur jusqu’à Pie XII.

    Concrètement qu’est-ce qui sera interdit ? 

    Les conséquences les plus sensibles de ces mesures, si elles étaient acceptées par les intéressés, seraient : l’interdiction, sauf dans les paroisses personnelles, des mariages traditionnels (mais en fait, un certain nombre de curés, auxquels on demandera leur église pour les célébrer, fermeront les yeux) ; l’interdiction des confirmations traditionnelles (mais on peut penser que bien des parents d’enfants à confirmer vont s’adresser aux évêques de la FSSPX) ; et surtout l’interdiction des ordinations traditionnelles. C’est de loin le plus grave, car la spécificité même des séminaires traditionnels est ainsi visée. Les instituts Ecclesia Dei n’accepteront pas, pas plus qu’ils n’accepteront l’introduction de la messe nouvelle au côté de la messe traditionnelle dans leur séminaire, que les visites canoniques organisées par la Congrégation des Religieux voudront leur imposer. Ce serait un suicide : les candidats se retireraient et les vocations cesseraient d’affluer.

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  • Bruxelles, 17 décembre : procession aux flambeaux aux Minimes

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    Ce vendredi 17 décembre, le troisième vendredi de l’Avent, la Paroisse des Saints Jean et Etienne « aux Minimes » (rue des Minimes 62, 1000 Bruxelles) ouvre ses portes pour la troisième soirée « nocturne aux Minimes ». 

    Nous vous invitons à la Messe (à 18h30). Après la Messe nous partagerons la soupe populaire et pénitentielle afin de consentir un sacrifice alimentaire en ce jour de pénitence. Ensuite, cette soirée d’Avent pour le Seigneur se poursuivra avec la Procession aux flambeaux.

    Ce vendredi d’Avent « nocturne aux Minimes » est ouvert à tous. Venez nombreux et invitez largement autour de vous.  

  • Consubstantiel : la fin d’une formule ambiguë

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    Nicaea_icon.jpgLe 28 novembre 2021, les fidèles du « novus ordo missae » (1970) ont pu enfin redécouvrir l’une des plus essentielles formules théologiques définies par l’Église au IVe siècle : la consubstantialité, mettant fin à la traduction erronée « de même nature que le Père  ». Une réflexion d’Annie Laurent lue sur le site web de la revue « France Catholique » :

    « Parmi les changements apportés à la nouvelle traduction du Missel romain, qui entre en vigueur le premier dimanche de l’Avent, il en est un qui revêt une signification d’une grande importance puisqu’il s’applique explicitement à l’expression de la foi catholique. C’est, en effet, rien de moins que la profession de foi en la divinité du Christ dont il s’agit. La formule « de même nature que le Père », contenue dans le Credo de la messe – forme ordinaire –, est remplacée par «  consubstantiel au Père  », qui est la traduction exacte en français du latin consubstantialem Patri.

    L’usage du français à la messe est un fruit de Vatican II. Dans sa Constitution Sacrosanctum concilium (1963), le concile préconisait l’emploi des langues locales (§ 36) afin de favoriser «  la participation pleine, consciente et active à la liturgie  » (§ 14, 21). Le latin perdait alors son exclusivité dans le rite romain.

    Traduction gallicane

    Mais, anticipant la promulgation du nouveau Missel par saint Paul VI (1969), une traduction «  gallicane  », mise à l’essai dans les paroisses, connut un trop rapide succès, ce qui entraîna de vives réactions d’intellectuels catholiques, justement à propos du Credo. Ainsi de «  Suis-je schismatique ?  » : cette tribune publiée sous ce titre par le philosophe Étienne Gilson dans La France Catholique du 2 juillet 1965 est particulièrement explicite. L’auteur se dit gêné par ce « de même nature que le Père  ». Comment la consubstantialité pouvait-elle être changée en une simple connaturalité, se demandait-il : « Deux êtres de même nature ne sont pas nécessairement de même substance. Deux hommes sont de même nature, mais chacun d’eux est une substance distincte, et c’est même pourquoi ils sont deux. »

    Admettant que l’Église agissait ainsi « pour faciliter aux fidèles l’accès des textes liturgiques », il commentait : « On le veut si ardemment qu’on va jusqu’à éliminer du français certains mots théologiquement précis, pour leur en substituer d’autres qui le sont moins, mais dont on pense, à tort ou à raison, qu’ils “diront quelque chose” aux simples fidèles. De même nature semble plus facile à comprendre que de même substance.  » Voulant à tout prix éviter de soupçonner l’Église d’intention hérétique, Gilson voyait néanmoins dans la nouvelle formule « une sorte d’avachissement de la pensée théologique ».

    Ref. Consubstantiel : la fin d’une formule ambiguë

    Restauration ? oui et non puisque le choix est donné entre le credo de Nicée-Constantinople et celui, plus elliptique, du symbole des apôtres et sous réserve de savoir par ailleurs si le choix réservé entre ces deux versions sera lui-même respecté dans le contexte de la permissivité liturgique en usage de fait au sein du nouvel ordo missae…

  • Veni, Veni Emmanuel

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    Zoltán Kodály

    Veni, veni Emmanuel, Hymne de l'Avent des anciens livres liturgiques français - texte et mélodie du XVIIIème siècle, polyphonie adaptée d’après Zoltan Kodaly (1882 + 1967) – cet hymne énumère les 7 noms divins chantés par les grandes antiennes d’O, antiennes qui se chantent aux Magnificat des vêpres des 7 derniers jours avant Noël.

    1. Veni, veni Emmanuel,

    Captivum solve Israël,

    Qui gemit in exilio,

    Privatus Dei Filio.

    R/. Gaude ! Gaude !

    Emmanuel nascetur pro te Israël.

    Viens, viens Emmanuel

    Libère Israël captif

    Qui gémit en exil

    Privé du Fils de Dieu

    Réjouis-toi, réjouis-toi,

    l’Emmanuel naitra pour toi Israël.

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  • Pour que, partout dans le monde, Noël reste une bonne nouvelle...

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    https://www.egliseendetresse.be/

  • Saint Juan Diego (9 décembre)

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    Juan-Diego.jpgSur ce site, une étude approfondie du saint que l'on vénère aujourd'hui :

    «  Juantzin, Juan Diegotzin  !  »

    Au lieu de l’effrayer, l’appel très suave, très doux, enflamme d’amour le cœur du macehualli, du campesino. La voix féminine, très caressante, appelle vers le sommet de la colline du Tepeyac, dans la direction du levant. Depuis un moment, Juan Diego fixe l’endroit des yeux parce qu’un ramage insolite s’y fait entendre, comme un concert d’oiseaux rares dont le chant harmonieux surpasse celui du cascabel, de la litorne marine et autres espèces au chant renommé qui peuplent les bosquets du Mexique. Soudain la musique s’est tue, le calme est revenu et une voix enchanteresse l’a appelé tendrement  : «  Mon petit Jean, mon petit Jean-Jacques  !   » Mais ni la traduction française ni la traduction espagnole  : «  ¡ Juanito, Juan Dieguito  !   » ne sauraient rendre exactement la nuance d’exquise courtoisie, de quasi révérence qui relève la familiarité contenue dans le suffixe nahuatl «  tzin   ».

    Cuauhtlatóatzin–diminutif de Cuauhtla-tóhuac, «  celui qui parle comme l’aigle  » – a été baptisé sous le nom de Juan Diego en 1524. À cinquante-sept ans, c’est un homme encore alerte. Depuis qu’il a perdu sa femme, sa bien-aimée Lucía, il n’a plus de pensée que pour le Ciel. Aussi, en entendant cette musique merveilleuse, il se croit en paradis. Il racontera plus tard le tumulte de ses pensées, qu’un délicieux récit indigène, en langue nahuatl, a conservé fidèlement  : «  Est-ce que je le mérite  ? Suis-je digne d’entendre une telle merveille  ? Peut-être suis-je tout simplement en train de rêver  ? Où suis-je  ? Peut-être dans la Terre Fleurie dont nous parlaient les anciens, nos grands-parents, la Terre nourricière  ? Peut-être suis-je au Ciel  ?   »

    Voilà bien, pris sur le vif, le syncrétisme dont demeure imprégnée la mentalité de ces néophytes, dix ans après la Conquête, au témoignage même de toutes les chroniques missionnaires. D’emblée, c’est une note d’authenticité qui va s’affirmer de mille autres manières au long du récit. (…) Nous suivrons ici, en la paraphrasant librement, la version qu’a publiée la revue savante du Centro de Estudios Guadalupanos. (…) Cette traduction espagnole rend d’une manière particulièrement heureuse la fraîcheur colorée et l’inimitable familiarité, mêlée de révérence religieuse et d’exquise courtoisie, de ce premier dialogue que le Ciel engage avec la terre au seuil de nos temps modernes… en langue aztèque  !

    LA DAME ENTRE LES ROCHERS

    Juan Diego, le cœur battant d’allégresse, grimpa là où on l’appelait et découvrit une ravissante jeune fille, éblouissante de lumière, qui se tenait debout et lui demandait d’approcher. Quand il fut tout près, c’est elle qui engagea le dialogue d’amour  :

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  • Horion-Hozémont (16-24 décembre) : Neuvaine de Noël au Sanctuaire de l'Enfant Jésus de Prague

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    Télécharger le PDF de présentation de la neuvaine

  • Viens Seigneur Jésus !

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    « Viens Seigneur Jésus » en chinois, en espagnol ou en latin… un chant magnifique pour attendre Noël

    Avec "Ven Señor Jesús, Maranathá", le chœur familial Harpa Dei livre une méditation vocale qui invite à entrer dans le mystère de Noël tout en douceur.

    Cri de foi et prière pour la venue du Seigneur, « Maranatha » signifie « Viens Seigneur » en araméen. Au crépuscule d’une année éprouvante pour beaucoup, ce chant plein de douceur interprété a capella avec des voix d’homme et de femmes nous invite à une douce attente dans différentes langues. Il est interprété par le chœur Harpa Dei, composé de quatre frère et sœurs, Nikolai, Lucia, Marie-Elisée et Mirjana Gerstner. Nés en Allemagne, ils ont grandi en Équateur et interprètent des chants sacrés issus de diverses traditions. Saurez-vous retrouver le passage où ils chantent en français ?

  • En Avent : bienheureux les cœurs éveillés

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    Lu sur le site web de « France catholique » , de P. Paul D. Scalia, traduit par Bernadette Cosyn:

    « La somnolence peut être une chose dangereuse. Au travail, elle peut conduire à une terrible faute de frappe, un courriel mal inspiré ou une erreur de calcul. Elle peut aussi nous mettre physiquement en danger. D’où les bandes rugueuses sur le bord de l’autoroute et les avertissements sur les boîtes de médicaments : peut provoquer somnolence et vertiges ; ne pas conduire d’engins durant le traitement.

    Voilà pour la somnolence physique. Aujourd’hui notre Seigneur nous parle d’une autre forme de somnolence, plus dangereuse, celle du cœur : veillez à ce que vos cœurs ne s’endorment pas dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie quotidienne. Dans les Écritures, le cœur indique plus qu’un organe ou le siège des émotions. Il décrit la dimension la plus intime de la personne, où résident les pensées, les choix et – plus que tout – l’amour. Cette somnolence est donc une léthargie de l’intelligence, de la volonté et de la capacité d’aimer. Ses dangers ressemblent à ceux de la fatigue physique mais sont bien plus mortels. Elle apporte finalement le danger de devenir un zombie spirituel : déambulant et fonctionnant mais étant vraiment mort à l’intérieur.

    De sa nature même, l’amour requiert la vigilance. Nos cœurs ont besoin d’être vigilants et attentifs pour agir convenablement. Quand ils deviennent somnolents, nous perdons la discipline nécessaire pour aimer convenablement. Nous commençons à faire des erreurs et des choix médiocres. Comme la somnolence physique affecte nos yeux, ainsi la somnolence spirituelle affecte les yeux de notre esprit. Nous mésévaluons ce qui est authentiquement bon et digne de notre amour et ensuite comment aimer. Nos affections dégénèrent et se heurtent à de mauvaises choses. Si le cœur n’est pas revigoré et vigilant, il est aisément égaré.

    Cette sorte de somnolence a sa part dans la plupart du mal que nous commettons. Nous ne choisissons pas habituellement le mal parce que nous savons que c’est mal ou parce que nous voulons faire le mal. C’est plutôt que nous choisissons le mal et le péché parce que notre cœur est devenu somnolent. Il devient alors lentement mais sûrement incapable de discerner le vrai et le bien. Il devient indiscipliné dans ses choix et s’englue dans la voie de la facilité. Plutôt que pour le bien ardu, il opte pour ce qui est facile, populaire et confortable.

    Notre Seigneur indique deux causes à cette somnolence. D’abord « la débauche et l’ivresse ». Maintenant, ne pensez pas ne pas être concernés parce que vous ne faites pas la bringue et n’êtes jamais ivre. Cette phrase ne dénonce pas uniquement ces vices spécifiques mais l’indulgence envers le corps en général. Cela signifie donner à la nourriture, la boisson et autres plaisirs physiques plus d’importance qu’ils n’en méritent et par là leur permettre d’exercer une influence démesurée sur nos choix.

    Ces habitudes de la chair portent, lentement mais sûrement, le cœur à somnoler. Avez-vous jamais été plus vigilant après un repas copieux bien arrosé ? N’étiez-vous pas fatigué le matin suivant ? La personne qui a peu de contrôle de soi concernant la nourriture, la boisson et le sexe prend habituellement de plus en plus de décisions médiocres parce que ces attentions entraînent le cœur des plus hautes choses spirituelles vers les choses charnelles.

    Cela marche également très bien d’une autre façon. Peu importe à quel point nous nous comportons irrationnellement, nous restons des créatures rationnelles et avons besoin de justifier nos actions. Plus nous sommes attachés aux petits plaisirs de la chair et plus nous devons contraindre notre intelligence pour justifier nos actes. Nous la faisons descendre de sa place privilégiée pour justifier les désirs du corps.

    La seconde cause de cette somnolence est ce que notre Seigneur appelle « les soucis de la vie quotidienne ». Nous devenons spirituellement insensibles quand nous permettons aux nécessités du jour – la tyrannie de l’urgence – de prendre le pas sur nos pratiques spirituelles. Quand le rythme de vie que nous avons créé pousse Dieu hors de l’emploi du temps et nous invite à renoncer à notre prière, notre lecture spirituelle, notre confession et même notre messe parce que... eh bien, nous sommes trop occupés. Quelque chose doit céder.

    Bien qu’à l’opposé de la débauche et de l’ivrognerie, cette agitation produit le même résultat : l’insipidité en ce qui regarde l’âme. L’inquiétude est à la fois un symptôme et une cause d’une trop grande implication dans ce monde et d’une négligence envers le monde à venir.

    Donc nous aboutissons à une somnolence du cœur en alternant l’indulgence envers le corps et la fabrication d’une agitation. De vrai, les extrêmes de l’indulgence et de la préoccupation marchent très bien ensemble. Nous devenons inquiets en raison de notre agitation ; nous nous accordons les plaisirs de la chair pour nous requinquer ce qui ne fait que nous mener à plus d’anxiété. D’une façon ou d’une autre le cœur devient las, fatigué, somnolent et susceptible de faux amours. Et notre culture semble sinistrement douée pour produire ces deux extrêmes. Il n’y a peut-être jamais eu de culture aussi indulgente et anxieuse à la fois.

    La sévérité de cet évangile pourrait sembler inappropriée à cette époque de l’année. Déjà dans le course vers Noël, beaucoup de gens s’attendent à un message plus joyeux. Cependant, ce dont nous avons besoin vraiment maintenant, c’est précisément un avertissement contre la débauche, l’ivrognerie et les inquiétudes concernant la vie quotidienne. C’est à cette période de l’année que nous cédons à la nourriture, la boisson et devenons – quelle ironie – stressés par les jours de congé.

    L’Avent est le moment propice pour rejeter la somnolence de cœur. C’est un temps pénitentiel durant lequel nous nous détachons à la fois de l’assouvissement et de l’agitation. La façon de nous préparer à la naissance de notre Seigneur, c’est de nous priver d’excès de nourriture et de boisson et de maîtriser nos emplois du temps, afin que nous ne devenions pas somnolents par assouvissement ou anxiété. Le Christ est né de grand matin. La célébration de sa naissance n’est pas pour les cœurs somnolents. Seuls les éveillés peuvent saisir la joie de Noël. »

    Voir en ligne : The Catholic Thing

    Et, autrement décliné, voici peut-être votre prochain rendez-vous dominical, sur le même thème pénitentiel de l'Avent :

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