Regula Mühlemann: Rejoice greatly, O daughter of Zion - G. F. Handel (The Messiah)
Au rythme de l'année liturgique - Page 105
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Rejoice !
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Laetare, Ierusalem
Introit
Iz 66, 10-11; Ps 121,1
Laetare, Ierusalem: et conventum facite, omnes qui diligitis eam: gaudete cum laetitia, qui in tristitia fuistis: ut exsultetis, et satiemini ab uberibus consolationis vestrae. Ps. Laetatus sum in his, que dicta sunt mihi: in domum Domini ibimus.Réjouis-toi, Jérusalem ;
et rassemblez-vous, vous tous qui l'aimez :
soyez dans le bonheur et la joie,
vous qui étiez dans la tristesse ;
soyez pleins d'allégresse
et venez puiser auprès d'elle votre consolation.Je me suis réjoui de ces paroles qui me furent dites : nous irons dans la maison du Seigneur
Textes et homélies du jour : http://homelies.fr/
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Liège, 25 mars : célébration de la fête de l'Annonciation à l'église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132)
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"Vers toi j’ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel" (troisième dimanche de carême)
Palestrina: Ad Te Levavi Oculos Meos · Sistine Chapel Choir · Massimo Palombella
Ad te levavi oculos meos a 4 (Giovanni Pierluigi da Palestrina)
Ps. 122 Ad te levavi oculos meos qui habitas in caelis. Ecce, sicut oculi servorum in manibus dominorum suorum, Sicut oculi ancillae in manibus dominae suae, Ita oculi nostri ad Dominum Deum nostrum donec misereatur nostri. Miserere nostri Domine, miserere nostri, quia multum repleti sumus despectione, Quia multum repleta est anima nostra, opprobrium abundantibus et despectio superbis.
Psaume 122, 1-3
01 Vers toi j’ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel.
02 Comme les yeux de l’esclave vers la main de son maître, + comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, * nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu, attendent sa pitié.
03 Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous : notre âme est rassasiée de mépris.
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Carême, liturgie... Quelles différences entre catholiques et orthodoxes ?
Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc.
Les abbé Guelfucci, Celier et Benoit ainsi que Guillaume de Thieulloy sont les invités de Philippe Maxence pour le Club des hommes en noir de la semaine. Au programme : l'orthodoxie. Qu'est-ce qui sépare encore les catholiques et les orthodoxes ? Ces derniers peuvent-ils nous apporter des éléments liturgiques ? Une rigueur ?
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Le pape va consacrer la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie le 25 mars
Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :
" Le geste est fort : le pape François consacrera la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie, au cours d'une célébration pénitentielle le 25 mars 2022 dans la basilique Saint-Pierre, vient d'annoncer le Bureau de presse du Saint-Siège ce 15 mars.
Alors que la guerre bat son plein en Ukraine, le pape François va consacrer la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie, durant une célébration pénitentielle le 25 mars 2022 dans la basilique Saint-Pierre, a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège le 15 mars. Le même geste sera accompli le même jour depuis le sanctuaire de Fatima au Portugal, par l’aumônier apostolique le cardinal Konrad Krajewski.
Depuis l’invasion de l’armée russe en Ukraine le 25 février dernier, l’évêque de Rome a lancé maints appels à faire cesser cette « guerre atroce » et ces « fleuves de sang et de larmes ». Jusqu’alors, il n’avait pas prononcé le nom de la Russie – une omission qui a pu faire couler beaucoup d’encre. Le pontife va donc briser ce silence par un geste à forte valeur spirituelle : lors d’une célébration pénitentielle de carême, il unira les deux pays de l’Est en les consacrant ensemble à la Sainte Vierge.
À lire aussi : « J’espère que la guerre sera finie à Pâques » : avec les réfugiés d'Ukraine fuyant l’enfer
Le deuxième secret de Fatima
Ce geste s’inscrit dans une tradition prophétique, la consécration de la Russie au Cœur immaculé de Marie étant l’un des trois “secrets” que la Vierge de Fatima a confiés aux enfants voyants, Lucie dos Santos, Jacinthe et Francisco Marto, sur les terres de Cova da Iria en 1917. Dans le deuxième “secret”, qui décrit une nouvelle guerre pire que la Première Guerre mondiale, la Vierge Marie demande en effet de consacrer la Russie à son Cœur immaculé pour éviter que le pays ne répande « ses erreurs à travers le monde » en détruisant des nations. « Si on accepte mes demandes, dit la Mère de Dieu, la Russie se convertira et l’on aura la paix. »
En découvrant ces paroles, Pie XII le premier consacrera le monde au Cœur immaculé de Marie, le 8 décembre 1942 en pleine Seconde Guerre mondiale. Cependant il ne cite pas nommément la Russie. Dix ans plus tard, le 7 juillet 1952, il renouvelle la consécration dans une lettre apostolique, cette fois en mentionnant « tous les peuples de la Russie ».
Dans les décennies suivantes, les fameux secrets de Fatima continuent à susciter les passions au sein de l’Église. Paul VI est sollicité dès son élection par des évêques pour procéder à une nouvelle consécration de la Russie pendant la Guerre froide, ce qu’il fera le 21 novembre 1964. Puis Jean Paul II présidera un “acte de consécration” du monde le 7 juin 1981 à Rome, qu’il renouvellera le 13 mai 1982 à Fatima, et le 25 mars 1984 place Saint-Pierre, en union avec tous les évêques de la planète.
À lire aussi : « En France, je n'ai plus à craindre pour la vie de mes enfants » : Angers accueille ses premiers réfugiés ukrainiens
Consécration des deux pays
Néanmoins, des voix continuent à mettre en doute la validité de ces prières du pontife polonais, qui ne mentionnent pas explicitement la Russie mais seulement « ces hommes et ces nations qui ont particulièrement besoin de […] cette consécration ». En l’an 2000, au moment de la révélation publique du troisième secret de Fatima, le cardinal Tarcisio Bertone, alors secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, répond aux controverses. Citant une lettre de 1989 de Sœur Lucie, seule voyante encore vivante, il affirme que le désir de la Vierge Marie a été respecté dans la célébration du 25 mars 1984.
C’est donc 38 ans jour pour jour après le geste de Jean Paul II que le pape François renouvellera cette consécration. Comme annoncé par le Vatican, il devrait nommer la Russie, mais également l’Ukraine. Pour le Père Antonio Spadaro, jésuite proche du pontife ce choix de consacrer les deux pays, « dément toute forme de “Gott mit uns” [Dieu avec nous, ndlr] en rappelant la vision non-nationaliste de la foi chrétienne ». « Toute consécration d’une armée contre l’autre sonne faux et blasphème », a réagi le directeur de La Civiltà cattolica sur Twitter."
À lire aussi : Le maire de Kiev invite le pape à se rendre dans sa ville assiégée
Source : Agence I.Media
Ref. Le pape va consacrer la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie le 25 mars
Lire également : La Russie, la paix, et le cœur immaculé de Marie
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Homélie pour le 2ème dimanche du carême (année C)
Du Père Simon Noël osb :
Homélie 2ème dimanche du carême année C
12 Mar 2022
Jésus emmène trois de ses apôtres sur une montagne pour prier. Cette montagne fut le Thabor ou l'Hermon. Jésus aimait passer de longs moments dans la prière, et en particulier il aimait prier durant la nuit. La prière durant la nuit permet en effet plus de silence, de calme et de recueillement. Dom Helder Camara se levait chaque nuit à deux heures et passait le reste de la nuit dans la prière et la méditation. Il se reposait ensuite un petit peu avant de célébrer la messe. La transfiguration eut lieu sans doute pendant la prière nocturne du Christ, puisque, nous dit saint Luc, les trois disciples dormaient, comme ils dormiront durant l'agonie de Jésus au jardin des oliviers. Les trois sans doute s'éveillèrent à cause d'une lumière surnaturelle qui les entourait.
Pendant qu'il priait: répétition pleine d'emphase pour relever le rapport qui exista entre le prodige et la prière de Jésus. Pendant que le Sauveur était plongé dans sa profonde et mystérieuse oraison, sa personne devint tout à coup l'objet d'un merveilleux phénomène. La lumière qui émanait du Christ, de son visage et de ses vêtements était la lumière même de la divinité. Jésus est vraiment Dieu, il est par nature le Fils du Père éternel, il est la seconde personne de la Trinité.
Dans sa prière toute divine, Jésus s'entretenait avec Moïse et Élie, le premier représentait la Loi et le second les prophètes. Quant à Jésus, il était l’Évangile. Ce fait nous rappelle deux choses. D'abord dans la prière, nous conversons avec le Bon Dieu, mais nous pouvons aussi nous entretenir avec des saints, la Sainte Vierge, saint Joseph, notre ange gardien, par exemple. Dom Helder Camara avait une grande dévotion à son bon ange, que curieusement il appelait José. Ensuite, la présence des deux personnages de l'Ancien Testament nous rappelle aussi la nécessité de lire aussi la première partie de la Bible, qui nous parle du Christ d'une manière prophétique et allégorique. Car Le Christ, la Parole de Dieu, qui nous a parlé clairement dans l’Évangile, nous parle aussi mystérieusement dans le Premier Testament.
Jésus, Moïse et Élie parlaient de toutes les scènes du grand drame par lequel Jésus devait sortir de ce monde et remonter au ciel : la Passion, la croix, la mort, la Résurrection, l'Ascension. C'est là vraiment le centre de toute la Bible, tant de l'Ancien que du Nouveau Testament. La conversation cependant prend fin, et voici que les représentants de la Loi et des Prophètes commencent à s'éloigner. Saint Pierre s'en aperçoit et, désireux de prolonger le plus possible ces moments fortunés, il propose à son Maître de se mettre immédiatement à l’œuvre avec Jacques et Jean, pour construire trois abris qui permettront aux trois augustes interlocuteurs de rester longtemps sur la montagne.
Comme Pierre parlait ainsi, une nuée apparut et les couvrit ; et ils furent effrayés lorsqu’ils entrèrent dans la nuée. Ils entrèrent dans la nuée, qui était précisément destinée, dit Saint Ambroise, à leur permettre de supporter la présence de la divinité. Ce nuage brillant fut sans doute de même nature qui celui qui voila plus tard le Sauveur montant au ciel.
Et une voix sortit de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le. C'est ici le fait principal. Dieu lui-même prend la parole pour redire clairement les relations qui l'unissent à Jésus.
Concluons. La transfiguration de Jésus sur la montagne est un des épisodes majeurs de la vie sur terre du Seigneur, au cours duquel ses trois apôtres les plus intimes, les mêmes qui seront aussi témoins de son agonie à Gethsémani, ont reçu une révélation extraordinaire et bouleversante du mystère de Jésus. C'est aussi le quatrième des mystères lumineux du rosaire. Que la contemplation de ce mystère nous conduise nous aussi à la transfiguration de notre existence de tous les jours. Notre existence, en apparence si souvent banale, a une dimension surnaturelle, celle de notre vie d'enfant de Dieu, promise elle aussi dans l'éternité à une destinée glorieuse.
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Les saints de 1622 : la réponse de Dieu aux crises dans l'Église
Lu sur le site web du National Catholic Register, cet article du Père Raymond de Souza, fondateur du magazine « Convivium » :
« Ce samedi, le Vatican commémore le 400e anniversaire de la reconnaissance de la sainteté des saints. Thérèse d'Avila, François Xavier, Ignace de Loyola, Philippe Neri et Isidore de Madrid.
Les canonisations font partie de la routine de la vie de l'Église, mais certaines canonisations sont plus égales que d'autres. Pensez à Maria Goretti en 1950, où Assunta Goretti a été la première mère à assister à la canonisation de son propre enfant. Encore plus remarquable, Alessandro Serenelli, l'homme qui a assassiné Maria, était également présent, ayant eu une conversion complète de la vie en prison. Ou considérez, 50 ans plus tard, la canonisation de sœur Faustine Kowalska, la première sainte du nouveau millénaire, « l'apôtre de la miséricorde divine ».
Il n'y a cependant jamais eu de canonisation comme celle du 12 mars 1622, dont le 400e anniversaire sera célébré ce samedi. Le pape Grégoire XV a mené la plus grande cérémonie de canonisation de l'histoire, reconnaissant en même temps la sainteté d'Isidore le Laboureur (ca. 1070-1130), François Xavier (1506-1552), Ignace de Loyola (1491-1556), Thérèse d'Avila ( 1515-1582) et Philippe Neri (1515-1595).
Étant donné les deux saints jésuites, le pape François devrait assister à la principale célébration jésuite dans leur église principale à Rome, Il Gesu , Le Saint Nom de Jésus.
Assister à une canonisation pourrait être un événement unique dans une vie pour un catholique ordinaire. Il y a très peu d'événements uniques pour l'Église dans son ensemble, car sa vie est de deux millénaires et compte. Pourtant, ce mardi romain de 1622 était un événement unique pour la Sainte Mère l'Église. Hormis Saint-Isidore, les quatre autres étaient des géants du XVIe siècle, champions de la Réforme catholique.
Le pape Grégoire XV a servi dans une période post-conciliaire importante, celle du Concile de Trente. En janvier 1622, il institua l'une des réformes tridentines les plus importantes, créant Propaganda Fide , l'office romain clé pour promouvoir l'évangélisation des vastes territoires de mission qui étaient explorés. Ce qu'il a fait en janvier n'a peut-être pas été aussi important que ce qu'il a fait le 12 mars. Reconnaître de nouveaux saints peut être plus important que de créer de nouvelles structures. Les saints sont l'œuvre de Dieu, et les canonisations sont la reconnaissance de l'endroit où le doigt de Dieu a écrit ses desseins dans l'histoire. Les saints sont la réponse de Dieu aux crises de l'Église. Le XVIe siècle est une période de grande crise. L'Église en Europe occidentale a été déchirée. La réponse de Dieu fut, en partie, les saints de 1622 :
Sainte Thérèse d'Avila
Thérèse d'Avila était une maîtresse de la vie intérieure et une redoutable réformatrice. Elle a transformé la vie religieuse douce et réconfortante de son époque, sachant que les corruptions externes de l'Église du début du XVIe siècle étaient la manifestation d'une profonde dissolution interne. Les ordres religieux sont l'âme de l'Église, l'Église en prière et en adoration, contemplant les choses divines et recherchant la communion avec elles.
La vie religieuse dans certaines parties de l'Église aujourd'hui est florissante, mais il y a aussi beaucoup de dissolution, voire de décadence. Ce qui se passe maintenant s'est déjà produit auparavant ; nous avons encore besoin du même esprit réformateur de Thérèse. Sa sainte homonyme, Teresa de Calcutta, en est un exemple, ayant fondé l'ordre religieux féminin à la croissance la plus rapide de notre temps, consacré avec une égale rigueur à la prière et à la charité, au culte du Corps du Christ sur l'autel et au service de la Corps du Christ sous l'affreux déguisement du pauvre.
Nous appelons l'Église notre Mère, et tandis que les prélats de l'Église sont des hommes, l'Église elle-même est féminine. C'est théologiquement vrai, mais nous devons aussi en faire l'expérience. Là où les religieuses ont disparu, il est difficile de vivre la maternité de l'Église. Thérèse a dirigé la grande réforme de la vie religieuse des femmes à son époque ; il faut qu'elle intercède pour une autre réforme dans la nôtre.
Saint François Xavier et Saint Ignace de Loyola
François et Ignace nous rappellent que les disciples doivent rechercher l'excellence pour la plus grande gloire de Dieu - ad maiorem Dei gloriam, comme le dit la devise jésuite - au moins aussi ardemment qu'ils le font pour l'approbation humaine. La médiocrité n'est généralement pas un péché, mais elle peut saper l'énergie évangélique de l'Église. La léthargie et la paresse peuvent être plus meurtrières pour la vie de l'Église que la vie licencieuse, car la première se glisse plus subtilement.
Les premiers jésuites étaient un groupe de frères engagés dans la mission ; Ignatius, Francis Xavier et Peter Faber étaient tous colocataires universitaires à Paris. Frères en mission est une description appropriée de ce que signifie être chrétien. C'est ainsi que le pape François, le premier pape jésuite, a défini l'Église dans Evangelii Gaudium — une communion de disciples unis dans la mission.
Pour Ignace et François, cette mission était d'aller jusqu'aux extrémités de la Terre. François, le plus grand missionnaire depuis l'apôtre Paul, est mort au large de la Chine, après avoir évangélisé en Inde et au Japon.
Ignace a apporté son expérience militaire - combattant pour la gloire terrestre - au combat pour les âmes. De Rome, non seulement il envoya François Xavier en Extrême-Orient, mais les fils de saint Ignace furent les premiers missionnaires en Nouvelle-France et dans toute l'Amérique du Sud, en plus de devenir des martyrs en Europe protestante.
L'intérêt pour saint Ignace a connu un renouveau récemment, car de nombreux catholiques ont appris sa méthode de discernement à travers les Exercices Spirituels . Cette année, les jésuites célèbrent une « année ignatienne », commençant en mai dernier avec le 500e anniversaire de sa conversion et incluant cette année le 400e anniversaire de sa canonisation.
Saint Philippe Neri
Dans Redemptoris Missio , sa grande charte pour l'activité missionnaire, saint Jean-Paul II a enseigné que chaque chrétien doit être missionnaire et que chaque lieu est un territoire de mission.
Philip Neri a vécu cette réalité. Il voulait à l'origine partir à l'étranger comme Francis Xavier, mais son directeur spirituel lui a dit : « Rome sera tes Indes ». Rome était un territoire de mission !
Rome aux XVe et XVIe siècles était un gâchis spirituel. Pire que cela, c'était un scandale qui réclamait une réforme. Cette réforme produirait elle-même la douleur de la division dans la Réforme.
Saint Philippe a apporté cette réforme nécessaire à Rome même d'une manière tout à fait catholique. Il l'a fait en prêchant l'Evangile, de manière créative et séduisante, et en se consacrant au pardon des péchés dans le sacrement de pénitence.
Philippe était un génie pour se faire des amis et des pénitents, convertir ses amis et se lier d'amitié avec ses convertis. Il attirait plutôt qu'intimidait; il a proposé plutôt qu'imposé. De tous les saints de 1622, il était celui avec qui nous serions probablement le plus heureux de passer du temps, car sa joie était contagieuse - une contagion qui s'avérerait nécessaire pour soulager la lourdeur spirituelle de Rome.
Saint Isidore de Madrid
Contrairement aux quatre autres canonisés en 1622, il n'était pas un saint de la Réforme catholique. Il vécut quelques siècles plus tôt et mourut en 1130. Il ne doit pas être confondu avec le plus célèbre saint Isidore de Séville, bien qu'il porte le nom de ce saint.
Il est le saint patron de Madrid et était un agriculteur qui a vécu une vie conjugale sainte. En effet, sa femme, Maria, est également une sainte canonisée.
Saint Isidore nous enseigne le chemin ordinaire de la sainteté, même si le sien a été marqué par des événements miraculeux. Il a travaillé dur comme agriculteur et s'est également consacré à la prière, réalisant qu'une vie de prière n'était pas réservée aux prêtres et aux ordres religieux. Lui et Maria ont ouvert leur maison aux autres - en effet, certains des miracles de sa vie sont liés à sa capacité à nourrir plus d'invités qu'ils n'en avaient !
Saint Isidore a passé sa vie à faire des choses ordinaires d'une manière extraordinaire. Dépouillé des miracles, sa vie était faite de vie domestique quotidienne, version familiale du « Petit Chemin » de la Petite Fleur. Les autres saints de 1622 vécurent sur la grande scène de l'histoire ; Isidore a apporté le grand drame de l'histoire à sa famille, à sa maison et à ses travaux agricoles.
Saints de la Réforme
Les saints sont les réformateurs nécessaires à l' Ecclesia semper reformanda , l'Église étant toujours réformée. La réponse de l'Église à la Réforme protestante — doctrinalement et en termes de gouvernance et de pratique ecclésiale — est venue au Concile de Trente (1545-1563). C'était nécessaire et l'œuvre du Saint-Esprit.
Mais on peut dire qu'une réponse définitive fut donnée le 12 mars 1622, avec la plus grande canonisation de l'histoire. »
Ref. Les saints de 1622 : la réponse de Dieu aux crises dans l'Église
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Liturgie : Des mères de prêtres en route vers Rome pour le maintien du rite tridentin
Rassemblées au sein de l’association « La Voie Romaine », des mères de prêtres sont parties en pèlerinage à Rome le 6 mars pour obtenir du Pape François la libéralisation de la messe Saint Pie V. Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :
« Elles ont pris leur bâton de pèlerin, direction le Vatican. Dimanche 6 mars, des mères de prêtres sont parties à pied de Paris afin de demander au pape François le plein rétablissement du rite tridentin dont il a récemment restreint l’usage par le motu proprio Traditionis custodes. Une démarche filiale effectuée à la fois pour leurs fils prêtres et pour tous les catholiques attachés à ce rite, fidèles habituels ou épisodiques de la messe dite de Saint Pie V, dont elles acheminent plus de 1500 suppliques adressées au Saint Père. Une marche « porteuse d’unité et de foi » dont l’étendard rappelle que « tous les chemins mènent à Rome ».
2000 kilomètres et de nombreux rosaires
A l’issue d’une messe célébrée dans l’église Saint Roch à Paris, le chapitre de marcheuses a rejoint l’église Saint Symphorien de Versailles où les attendaient, au milieu d’une foule nombreuses, trois de leurs fils prêtres venus les encourager et leur offrir leur bénédiction. Un moment très émouvant. « Ma mère est dotée d’une formidable énergie. Je pense qu’au-delà de la messe traditionnelle qu’elle affectionne beaucoup et dans laquelle elle nous a élevés, il y a une volonté de défendre le choix d’un de ses enfants. C’est très touchant », confie l’abbé Jérôme Sévillia, prêtre de la Fraternité Saint Pierre. Sa mère, Diane Sévillia, est avec Stéphanie du Bouetiez, à l’origine de cette initiative baptisée « La Voie Romaine » qui rassemble des mères de prêtres de divers horizons : prêtres diocésains célébrant occasionnellement la messe dans le rite ancien et membres de communautés tradis « Ecclesia Dei ». « Cela offre une belle image d’unité dans l’Eglise », commente Stéphanie du Bouetiez.
À lire aussi :Le motu proprio ne s’applique pas à la Fraternité Saint Pierre, annonce le pape
Parmi la cinquantaine de marcheuses, un noyau de six femmes va suivre l’intégralité de l’itinéraire, les autres effectueront à tour de rôle des tronçons d’une semaine. Sur les 2000 kilomètres quvoiture afin d’arriver à Rome le 30 avril. Après Vézelay où elles ont fait halte le 7 mars, elles se dirigent actuellement vers Paray-le-Monial. Autres étapes emblématiques : Ars-sur-Formans, l’abbaye Notre Dame de Triors, celle du Barroux, Saint Maximin la Sainte Baume, Cotignac, Nice, où elles resteront quelques jours pour le Triduum Pascal avant de traverser la frontière franco-italienne. Les pèlerines sont escortées par deux « anges gardiens », proches ou amis chargés, pendant une semaine à tour de rôle, de leur ravitaillement et du transport de leurs sacs à dos.
Une rencontre avec le pape espérée
« L’ambiance est excellente et le temps idéal, se réjouit Diane Sévillia depuis les routes ensoleillées de la Bourgogne. Nous récitons un rosaire par jour. Un chapelet est dédié à la Voie Romaine et au Pape François, un autre à la paix dans le monde et le dernier pour les intentions particulières qui nous ont été confiées ».
À lire aussi : Défenseurs et opposants au motu proprio Traditionis Custodes débattent sur KTO
La récent décret du Pape François précisant que le motu proprio Traditionis custodes ne s’appliquait pas à la Fraternité Saint Pierre l’a beaucoup rassurée sans pour autant la démotiver. « Je suis très reconnaissante envers le Saint Père d’avoir reçu avec une bienveillance paternelle les deux prêtres de la Fraternité Saint Pierre le 4 février dernier. Il a compris leur douleur. Mais je souhaite que cette possibilité de célébrer selon le rite tridentin soit étendue à tous les prêtres qui le souhaitent », poursuit-elle. « Nous rendons grâce pour cette décision, mais l’incertitude demeure pour tous les autres prêtres », abonde Stéphanie du Bouetiez.
Dopées par le soutien de leurs familles et de milliers de fidèles, les marcheuses ont bon espoir d’obtenir une audience avec le Saint Père à leur arrivée. « Notre demande est restée sans réponse pour le moment, indique Stéphanie du Bouetiez, mais je veux croire que le Saint Père sera touché par notre démarche et qu’il nous recevra ».
À lire aussi : Dom Pateau : « Il faut sortir de ce combat liturgique qui épuise l’Église »
Elisabeth Caillemer
Addendum : lire aussi cette information, lue sur le site « Riposte catholique » à propos des Mères de prêtres de La Voie romaine parties de Paris dimanche dernier :
« Le groupe des Mères de prêtres a été béni et s’est élancé vers Rome avec plus de 2000 lettres de fidèles et de familles qui demandent au Saint-Père que la liturgie traditionnelle puisse continue à irriguer l’Eglise et les âmes.
Après un déjeuner dans le parc de Saint-Cloud, le cortège est parti pour Versailles accompagné par de nombreuses familles avec enfants. D’autres fidèles les ont rejoint à l’église Saint Symphorien de Versailles pour un temps de prière : 3 prêtres dont les mères font l’ensemble de la marche étaient présents. Les Mères ont quitté ensuite la région parisienne pour la Bourgogne pour une grosse jonction en voiture. Elles vont marcher pendant 2 mois plus de 1000 km pour arriver à Rome le 1er mai.
Il est toujours possible d’écrire des lettres au Pape François. (Les lettres seront ajoutées au fur et à mesure) »
NdlR
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"Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes"; l'Introït du 1er dimanche du Carême
Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes
Rédigé par Un moine de Triors le dans Religion sur le site de l'Homme Nouveau
Introït du premier dimanche de Carême :
« Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes et sous son pennage tu espéreras. Comme d'un bouclier, sa fidélité t'entourera. » (Psaume 90, 4-5)
Commentaire spirituel
Le psaume 90 (91 selon la tradition hébraïque) est un psaume de confiance. C'est pour cela qu'il a été placé par la liturgie à l'office des complies, au soir de la journée, et au premier dimanche de Carême, à toutes les pièces de la messe sans exception. La confiance est le sentiment que l'Église veut communiquer à ses enfants au seuil de l'austère quarantaine. Elle est tout spécialement le fruit de cet offertoire et de la communion qui reprendra exactement le même texte.
Dans ce texte, le Seigneur est comparé d'abord à un oiseau. On ne sait pas de quelle espèce il s'agit, d'un aigle ou d'un moineau, d'une poule ou d'un rossignol. Mais peu importe, au fond. L'idée, c'est que l'oiseau en question, quelle que soit son envergure, protège ses petits contre toutes sortes d'ennemis en étendant ses ailes au-dessus d'eux. Dans l'Évangile, le Seigneur a utilisé cette image en se comparant lui-même justement à une poule cherchant à rassembler sa progéniture non seulement autour d'elle mais sous elle, comme pour leur assurer la protection maximum. Tous les animaux et même les petits d'homme ont d'ailleurs ce réflexe de se réfugier dans le sein maternel. Et il est touchant d’observer avec quelle rapidité, quelle brutalité même parfois pour la maman qui se laisse faire, les poussins se jettent sous leur mère. Et si la mère se déplace, les petits se marchent dessus plutôt que de perdre la place de choix de cet asile. C'est une belle réalité naturelle et très émouvante. C'est que pour ces petits, il n'y a de sécurité dans leur vie si fragile, que dans ce sein d'où ils sont sortis mais où ils ont encore laissé tout leur amour. Pour un petit animal comme pour un petit d'homme, et cela peut durer longtemps chez ce dernier, la maman est son unique amour, sa force, son refuge.
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L'intention de prière du pape pour ce mois de mars : Recevoir le trésor qu’est la vie donnée par Dieu
De Daniel Régent sj sur zenit.org :
Intention de prière du pape François pour mars, « face aux nouveaux défis de la bioéthique »
3 mars 2022
Le pape François invite les catholiques à prier tout au long du mois de mars 2002 « pour que, face aux nouveaux défis de la bioéthique, les chrétiens promeuvent toujours la défense de la vie par la prière et l’engagement social« .
Recevoir le trésor qu’est la vie donnée par Dieu
Prions pour que, face aux nouveaux défis de la bioéthique, les chrétiens promeuvent toujours la défense de la vie par la prière et l’engagement social.
Ce magazine est réalisé au titre des croyants que nous sommes, des croyants qui souhaitons apporter notre contribution à la vie sociale de notre pays. Croire au Créateur, croire que Dieu est bienveillant pour sa création a longtemps été une référence qui n’était pas mise en question. Aujourd’hui, devant l’athéisme, les prétentions de la science, et devant le désir de l’homme d’être maître de son destin, de sa vie et de sa mort, le fait de croire apparaît pour des esprits forts comme une faiblesse. Pour le croyant lui-même, la décision de croire transforme sa manière de raisonner. Sa raison n’est pas son ultime référence.
Le sens de la vie se révèle dans la vie elle-même. Le sens fait signe et toujours échappe. Il murmure dans le silence à l’oreille de celui qui écoute et livre son message vivifiant. Les convictions ou les certitudes scientifiques sont d’un autre ordre : elles donnent une assurance dans des moyens et la puissance de l’efficacité qui peut faire fi du sens !
Lorsqu’un homme reconnaît qu’il est créé, il inscrit sa vie dans une relation qui inclut le respect vis-à-vis de son Créateur, a priori bienveillant envers lui. La vie humaine trouve là son sens ultime. La relation avec les autres et avec Dieu aide à entrer dans la connaissance de soi-même et de ses limites. Celui qui prend ce chemin difficile goûtera la miséricorde divine.
Jésus, dans sa vie et sa mort, ne cesse de dire combien son Père, le Créateur, croit à la bonté de la création. « Et Dieu vit que cela était bon, très bon ». Tel est le refrain du récit des origines. Jésus vit dans la confiance de cette œuvre belle, jusqu’à donner sa vie pour que les hommes ne meurent pas dans la méfiance vis-à-vis de la bonté de l’œuvre divine, comme si celle-ci pouvait priver la créature de sa liberté. Or reconnaître que l’on est créé est la condition d’une vraie liberté, la liberté d’agir en dialogue, qui est autre chose que de faire selon son idée.
Les défis de la bioéthique sont en partie techniques. Quelle conséquence sur l’avenir peut avoir ce que nous sommes capables d’expérimenter ou de pratiquer aujourd’hui ? Quel monde allons-nous laisser à nos descendants ? La bioéthique pose aussi la question du sens. Ce qui est techniquement possible est-il bon pour que l’homme grandisse dans une vie véritablement humaine ? Quelle place dans nos décisions pour le respect de la vie et sa fragilité si précieuse ? Ce souci essentiel n’est pas d’abord celui de la recherche scientifique et technique, car celle-ci est liée à des intérêts financiers et économiques puissants.
Confronté à une épreuve, chacun de nous est tenté de faire appel à la puissance, pour conjurer la fragilité du moment, au risque d’oublier ce qui est le plus précieux en nous : la vie qui se donne sans défense. Les réponses à apporter ne sont pas simples ; elles ne sont pas données à l’avance. Elles sollicitent chacun et l’ensemble de la société. Quelle vie voulons-nous vivre ?
Le pape nous invite à la prière et à l’engagement social. Dans la prière, nous accueillons le sens de nos vies et nous demandons la force de le mettre en œuvre. Dans l’engagement social, nous témoignons pour tous du trésor de la gratuité de la vie.
Daniel Régent sj,
directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France
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Carême, Jeûne, Pénitence et Partage : un Livret pour les fidèles
Carême, Jeûne, Pénitence et Partage
de l’église du Saint-Sacrement
et de la chapelle Saint-Augustin (Bavière) à Liège
ainsi que de l’église de Saint-Lambert à Verviers
Liège-Verviers, vendredi 4 mars 2022
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