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Le cycle de formation « Bâtir sa maison sur le Roc » s’adresse aux couples de fiancés ou jeunes mariés, qui souhaitent fonder les bases de leur mariage sur le Christ, pour bâtir leur foyer « sur le roc » et prendre un départ solide dans la vie conjugale.
Il vise également à réfléchir et à approfondir avec des couples déjà mariés les réalités de l’amour conjugal et du mariage, à la lumière de l’enseignement de l’Eglise catholique. Cette réflexion les aidera à persévérer et à consolider leur engagement afin de rayonner cet amour dans leur foyer et vers l’extérieur..
Deuxnouveauxcyclesdeformation à l'amour et au mariage "Bâtir sa maison sur le roc", seront organisés en parallèle, l’un à Rixensart, chez et animé par Véronique et Christophe Depreter (première soirée le samedi 20 octobre 2018), l’autre à Bruxelles (WSL), chez et animé par Oriane et Christophe de Hemptinne (première soirée le samedi 27 octobre 2018).
Le nombre de places est limité.
Pour toutes informations, y compris les dates des cycles de cette nouvelle saison, voir le site www.batirsamaisonsurleroc.be.
Visitez la page facebook, sur laquelle vous trouverez de nombreuses publications enrichissantes.
Chaque couple a son histoire. Et quand un couple règne sur la Belgique, il appartient aussi à l'Histoire. Bernadette Chovelon retrace ici la vie du roi Baudouin et de son épouse Fabiola, depuis leur romanesque rencontre jusqu'à ce que la mort les sépare. Elle nous fait découvrir l'intimité de leur vie spirituelle comme leur action publique face aux événements qui ont bouleversé l'histoire de la Belgique.
Cet ouvrage, unique dans son approche, révèle le lien le plus fort de leur mariage : leurs vies étroitement unies sous le regard de Dieu et données aux autres. On ne pouvait laisser sous le boisseau cette spiritualité vécue à deux, tant elle rayonne et peut inspirer tous les couples !
Bernadette Chovelon, enseignante, titulaire d'une licence de philosophie et d'un doctorat de lettres, a écrit avec Bernard Chovelon, son mari, L'aventure du mariage chrétien, ouvrant ainsi au grand public les lignes de la spiritualité conjugale, tracées par le père Caffarel, fondateur des Équipes Notre-Dame.
L'épitre de saint Paul recommandant aux femmes d'être soumises à leurs maris lue dimanche dernier dans les églises a servi de prétexte au ministre flamand de la culture pour mettre en cause la diffusion des messes sur les ondes de la VRT (voir ici). Du côté francophone, on tient également à exploiter cette opportunité pour priver les auditeurs, encore nombreux parmi les plus âgés, de ce service comme on peut le lire dans l'édition du Soir de ce jour (p. 5) :
La messe diffusée le dimanche, le débat se pose aussi à la RTBF
Côté francophone, on est proche du silence… religieux. Pourtant, la même séquence a bien été lue et retransmise en direct dimanche dernier sur les ondes de La Première. Inadmissible pour Daniel Soudant, administrateur (MR) de la RTBF : « Comment peut-on encore lire des choses pareilles ? Je ne peux pas entendre ça sur les ondes de la RTBF ! » Ce membre du CA propose de supprimer purement et simplement la diffusion du culte en radio (actuellement tous les dimanches matins) et en télé (une semaine sur deux). La retransmission de l’office religieux remonte aux années 70 : l’objectif est alors de permettre aux croyants qui ne sont pas en mesure de se rendre à l’église de pratiquer leur culte. Un argument qui n’est plus pertinent aujourd’hui, estime l’administrateur selon lequel la messe ne rassemblerait plus que 10.000 téléspectateurs et 30.000 auditeurs : « A l’époque, il y avait beaucoup plus de pratiquants. Et aujourd’hui, ceux qui le désirent ont à leur disposition des radios catholiques, des chaînes sur Internet, etc. » … Au sein du Conseil d’administration, on ne retrouve pas franchement la même détermination. Tout d’abord, le président du CA, Jean-François Raskin, étiqueté CDH, est formel : « Ce sujet revient fréquemment sur la table du CA, mais ce n’est pas de notre compétence. C’est le gouvernement qui fixe la liste des émissions concédées. » S’il admet que les propos de la Lettre de Saint-Paul le heurtent, il se montre réservé sur l’opportunité de supprimer ces émissions : « Si cela n’intéresse effectivement plus personne, et que les taux d’audience sont si faibles, je veux bien discuter de tout. Mais il me semble que cela nécessite une analyse un peu plus fine que de dire simplement que ça n’a plus de sens aujourd’hui ! »
Le dimanche 2 septembreprochain, 15eme après la Pentecôte, sera aussi celui de la rentrée après les vacances d’été.
L’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) offrira à 10 heures une célébration particulièrement soignée sur le plan musical.
Les mélodies grégoriennes au programme illustreront les paroles associant au récit de la résurrection du fils de la veuve de Naïm la miséricorde du Seigneur rappelant les pauvres pécheurs à la vie spirituelle par le sacrement du pardon. L’offertoire, l’élévation et la communion seront aussi accompagnés au violon et au violoncelle par l’Ensemble instrumental Darius qui jouera des extraits d’œuvres d’Antonio Vivaldi et d’Arcangelo Corelli, deux figures emblématiques du répertoire baroque. A l’orgue : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers
La messe sera l’occasion d’accueillir l’abbé Marc-Antoine Dor, nouveau membre de l’équipe pastorale affectée à l’église du Saint-Sacrement.
Extrait musical: le graduel du XVe dimanche après la pentecôte:
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Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.
Faire un don pour la restauration de l’église ? Compte bancaire : IBAN BE58 0003 2522 9579 BIC BPOTBEB1 de l’asbl « Sursum Corda, Vinâve d’île ,20/64, 4000 Liège. Mention : « pour la restauration de l’église ».
Lu dans l'édition de ce jour de La Dernière Heure, p. 5 :
La religion catholique séduit de moins en moins
La religion catholique est de moins en moins pratiquée en Belgique. Même si elle reste officiellement la première religion pratiquée en Belgique – près de 50 % de la population belge se définit comme catholique, selon le dernier rapport de l’Orela (Observatoire des religions et de la laïcité) –, la pratique religieuse catholique est en fort déclin depuis plusieurs années. Selon l’observatoire, moins de cinq pour cent de la population se rend à la messe tous les dimanches et ce pourcentage tombe sous la barre des 3,5 % à Bruxelles. La proportion d’enfants baptisés est également beaucoup plus basse que le nombre de personnes se déclarant catholiques (un nouveau-né sur quatre baptisé en 2007) et un mariage civil sur deux environ est suivi d’un mariage religieux catholique. … L’Observatoire constate ainsi un plus grand dynamisme religieux dans la population musulmane que dans la population catholique “bien que les rites du catholicisme et de l’islam ne peuvent être comparés et que les deux religions évoluent en Belgique dans des contextes très différents”. … L’ORELA constate par ailleurs une expansion d’autres cultes telles que le christianisme orthodoxe, les Églises orientales et des courants religieux orientaux, et plus particulièrement du bouddhisme et de l’hindouïsme.
Communiqué de presse : agression à l’évêché de Liège
Dans la nuit du 14 au 15 août, des voleurs se sont introduits à l’évêché de Liège par une fenêtre de la toilette du rez-de-chaussée. Ils ont agressé l’évêque, ainsi que son filleul présent dans la maison. Ils ont exigé, de manière menaçante d’avoir de l’argent liquide, croyant que l’argent des collectes dans les églises était concentré à l’évêché.
L’évêque n’ayant pas d’argent liquide dans la maison a dû donner une somme déposée chez lui par son filleul en vue d’un voyage à l’étranger. Ils ont ensuite demandé de l’or : l’évêque n’a pu que donner les trois calices conservés dans l’oratoire et la chapelle de l’évêché. Ensuite ils ont demandé des peintures de valeur et exigeaient des Picasso. L’évêque leur a indiqué quatre albâtres du 17e s. qui décoraient la salle du conseil.
Les voleurs étaient masqués et professionnels, ils ont expliqué chercher de l’argent pour guérir la petite fille de l’un d’entre eux, âgée de 5ans et malade. Ils parlaient allemand ainsi qu’une langue étrangère non identifiée et s’exprimaient mal en français.
Après avoir frappé une des victimes et avoir menacé de la tuer, ils n’ont pas commis d’autre violence physique. Ils ont alors enfermé l’évêque et son filleul dans une salle de bain, où ceux-ci ont été retrouvés, sains et saufs le lendemain matin.
A Liège, en Outremeuse le 15 août de chaque année, la piété mariale se mêle volontiers au folklore populaire et c’est très bien ainsi !
Plus insolite: sur l’autre rive du fleuve, au Centre-Ville, un groupe de chanteurs issu des conservatoires royaux de Liège et de Mons a aussi voulu se réunir cette année pour célébrer la Madone de l’Assomption avec les plus beaux motets mariaux du répertoire classique. Au programme: William Byrd, Arcadelt, Aichinger, Arcadelt, César Franck et Diogo Dias Melgas.
Cela se passe au cours de la messe célébrée le mercredi 15 août 2018 à 10h en l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132: avec les solistes du plain-chant et l’Ensemble polyphonique « VocA4 » réuni par Arnaud François, avec l’appui de l’association Foliamusica pour la promotion des jeunes talents (dir. C. Leleux). A l’orgue: Patrick Wilwerth, chef du chœur universitaire de Liège et professeur au conservatoire de Verviers.
Bienvenue à tous (libre et gratuit). Plus de détails sur l’affiche reproduite ci-dessus et heureuse fête de Sainte Marie à chacun. Rens. Tel. 04.344.10.89 email sursumcorda@skynet.be
LES ORIGINES DE LA FÊTE DE L’ASSOMPTION
Très tôt, les premiers chrétiens ont eu le pressentiment que la Mère de Dieu, préservée de tout péché, ne pouvait pas avoir connu la corruption de la mort. Une intuition qui sera ensuite approfondie par les Pères de l’Eglise. Au VIe siècle, la fête de la Dormition est déjà célébrée en Orient, vers la mi-janvier. Plus tard, l’empereur byzantin Maurice (582-602) la fixera définitivement au 15 août.
La fête arrive à Rome grâce au pape Théodore (642-649), originaire de Constantinople. Elle se diffuse petit à petit en Occident : en 813, le concile de Mayence l’impose à l’ensemble de l’Empire franc. Peu à peu, la fête va prendre le nom d’Assomption mais l’Eglise ne ressent pas le besoin d’ériger en dogme cette croyance.
C’est après la proclamation par Pie IX du dogme de l’Immaculée Conception, dans le grand courant de dévotion mariale du XIXe siècle, que des pétitions commencent à affluer à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption.
C’est ce que fit solennellement le pape Pie XII le 1er novembre 1950 sur la place Saint-Pierre à Rome: « Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la vie céleste » (constitution apostolique « Munificentissimus Deus »).
Quelques extraits du programme des chants
Jacques Arcadelt (Namur,1507- Paris,1568): Ave Maria
William Byrd (Londres,1539- Stondon Massey, Esses, 1623):
messe à 3 voix
Gregor Aichinger (Ratisbonne,1564- Augsbourg,1628): Regina Caeli
Diogo Dias Melgas (Cuba, Portugal,1638-Evora, 1700): Salve Regina
Une initiative de "Sursum Corda" asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège.Tel. 04.344.10.89.
La presse internationale s’est saisie d’une information qui circule déjà depuis plusieurs semaines en Belgique : deux enfants âgés de neuf et de 11 ans sont présentés comme les « bénéficiaires » les plus jeunes au monde de l’euthanasie. Cela s’est passé en Belgique, où l’euthanasie des mineurs a été légalisée en 2014, sans limite d’âge. La présentation de cette nouvelle ne tient pas compte d’une réalité hélas plus large, puisque le « laisser mourir » – l’euthanasie lente – des nouveau-nés et des bébés jugés en trop mauvais état pour pouvoir « vivre dignement » s’installe de plus en plus dans les mœurs dans de nombreux pays.
Mais en Belgique, ce qui fait la différence, c’est la possibilité d’administrer une piqûre létale aux mineurs qui ne supportent plus les souffrances occasionnée par une maladie grave. Selon la commission de suivi des euthanasies en Belgique, la CFCEE, trois mineurs ont obtenu une telle mise à mort au cours des années 2016 et 2017 : un jeune de 17 ans souffrant de dystrophie musculaire, et donc cet enfant de neuf ans atteint d’une tumeur cérébrale et cet autre, 11 ans, victime de fibrose cystique.
Deux euthanasies d’enfants Belgique en 2016 et 2017
Aux Pays-Bas, l’euthanasie des mineurs n’est envisagée qu’à partir de 12 ans, avec une autorisation écrite des parents jusqu’à 16 ans. En Belgique, les parents doivent exprimer leur accord par écrit pour tout mineur demandant l’euthanasie.
Pour les deux enfants belges concernés, les médecins ont établi des rapports très détaillés où l’on peut lire notamment qu’ils étaient en « phase terminale » de leur maladie et que leur dossier a été soumis à un grand nombre de médecins et de soignants, au-delà des exigences habituelles de la loi. La commission d’évaluation des euthanasies les a jugés conformes.
Il faut dire que le président de la commission d’évaluation, Wim Distelmans, est lui-même un médecin spécialiste d’éthique et de la fin de vie très favorable à l’euthanasie, et a participé à de nombreux cas jugés limites ou transgressifs même à l’aune de la loi belge, extrêmement libérale. « Il n’y a pas d’âge pour souffrir », a-t-il déclaré, ajoutant que de toute manière, l’euthanasie d’enfants resterait toujours « très exceptionnelle ». « N’y aurait-il eu qu’une euthanasie de jeunes, la loi aurait fait la preuve de sa grande utilité » a-t-il jugé.
Le vice-président de la commission, le Dr Luc Proot de Bruges, a été tout à fait ravi lui aussi de la modification législative. « Tant mieux qu’il n’y ait pas de limite d’âge chez nous », a-t-il déclaré. « Les pédopsychiatres ont pu établir pour les trois quarts que ces mineurs étaient fortement capables d’exprimer leur volonté et qu’ils savaient très bien où ils en étaient », assure-t-il. On n’en saura pas davantage, par respect de la vie privée des intéressés.
Des enfants euthanasiés à 9 et 11 ans : une première mondiale
La presse belge n’émet pas le moindre jugement négatif. C’est notamment dans la presse britannique que l’on rappelle les déclarations de 162 pédiatres belges déclarant au moment de l’adoption de la loi : « Aujourd’hui, nous sommes capables de contrôler parfaitement la douleur physique, l’étouffement ou l’anxiété à l’approche de la mort. » Le pédiatre oncologue Stefaan Van Gool ajoutait : « Il n’existe en réalité aucun outil objectif qui vous permette réellement de dire : “Cet enfant a entière compétence et capacité pour donner son consentement informé en pleine connaissance de cause.” »
L’affaire des euthanasies d’enfants est de fait utilisée dans la presse belge pour promouvoir la cause de l’euthanasie qui devient de plus en plus banale et acceptée par la population. En 2016 et 2017, pas moins de 4.337 personnes ont officiellement obtenu une euthanasie (il s’agit des euthanasies déclarées), dont la plupart souffrant de cancer.
Mais les victimes comprennent aussi 710 personnes, pour la plupart âgées, souffrant d’affections telles la cécité ou l’incontinence. 70 personnes ont « choisi » de mourir pour cause de souffrances psychiatriques « insupportables ». Et l’on compte 19 jeunes de 18 à 29 ans qui ont obtenu l’euthanasie au cours de cette période. Les règles sont appliquées de manière de plus en plus laxiste : l’an dernier, le neurologue Ludo Vanopdenbosch a démissionné de la CFCEE pour manifester son opposition à l’approbation de la commission d’une euthanasie sur une patiente démente qui n’avait pas donné son consentement. Et un nombre croissant de médecins s’insurge contre l’euthanasie des malades psychiatriques.
En Belgique, aujourd'hui, l'euthanasie est "sacrée"
Willem Lemmens Professor of Modern Philosophy and Ethics at the U
Willem Lemmens est professeur de philosophie et d'éthique à l'université d'Anvers en Belgique. Il est intervenu lors d'un symposium organisé à Oxford au Royaume Uni au cours, une demi-journée était consacrée aux questions d'éthique autour de la fin de vie et de l'euthanasie.
En Belgique et aux Pays-Bas où l'euthanasie pour « souffrance psychique » a commencé d'être autorisée , la question s'avère d'une acuité particulière : « En l'espace de quelques années, les demandes d'euthanasie en psychiatrie sont devenues de plus en plus acceptable et habituelle », explique le philosophe, et ce, bien que tous les médecins y compris ceux favorables à l'euthanasie, considèrent que la loi a été uniquement mise en place pour soulager les souffrances somatiques des malades en phase terminale.
Pour le philosophe, le changement culturel est profond parce que l'euthanasie est devenue une option pour des patients qui souffrent de tendances suicidaires et les psychiatres subissent souvent des pressions pour « garantir » l'euthanasie, parfois même de la part de la famille.
Des cas inquiétants ont été relatés : des familles ont raconté qu'un être cher qui souffrait de désordre mental avait été euthanasié sans le consentement de la famille et contre l'avis de certains médecins. Une part des préoccupations provient du fait que les patients suivis en psychiatrie cherchent eux-mêmes des praticiens complaisants et beaucoup de psychiatres s'alarment parce qu'« ils ont de la sorte perdu certains de leurs patients les plus vulnérables ».
« Typiquement », poursuit l'intervenant, « la loi sur l'euthanasie de 2002 est vue comme une loi qui veut briser le tabou de la 'mort volontaire'. Cependant, la pratique créée par cette loi a engendré de nouveaux tabous : les psychiatres qui s'opposent à l'application trop large et indulgente de la loi sont méprisés, accusés d'être inhumain, de manquer d'empathie vis à vis des souffrances insupportables ». Il constate que « le climat moral a complètement changé » et l'euthanasie est considérée par certains comme « un droit fondamental et la mort comme une solution thérapeutique ». De cette façon, « l'euthanasie est, pour ainsi dire, sacralisée et toute critique est rejetée comme étant inhumaine et dès alors immorale ». Il y a aussi une méfiance croissante et une culture de l' 'omerta' entre les psychanalystes, certains préférant ne pas parler ouvertement de leurs craintes. Ainsi, « une minorité farouchement en faveur de l'euthanasie de leurs patients reçoivent une large attention dans les médias et sont souvent présentés comme des pionniers et de vrais humanistes ».
Pour le Prof. Willem Lemmens, il faudrait que les congrès professionnels et les associations de psychiatres encouragent ouvertement l'ouverture d'une discussion et d'un débat, plutôt que de faire taire les voix critiques comme c'est souvent le cas. Il réclame « une prise en charge attentive de la souffrance psychique, en renonçant à faire de l'euthanasie une option thérapeutique, car celle-ci signifie en fait la fin de toute thérapie ».
En 2013, une célébration eucharistique présidée par le cardinal Danneels a eu lieu en la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule, à l’occasion du vingtième anniversaire de la mort du Roi Baudouin. Voici en intégralité l’homélie qui a été prononcée à l’occasion de cet hommage rendu en présence de la famille royale (source).
« Il y a vingt ans – presque jour pour jour – beaucoup d’entre nous étaient déjà dans cette cathédrale de Bruxelles Saints Michel et Gudule, pour prier. Réunis autour du corps de notre cher Roi Baudouin, nous l’avons rendu à notre mère la terre, ce corps qui tout au long de sa vie, a été le temple de son âme immortelle. Le jour viendra où ce corps ressuscitera par la grâce et la force de Dieu, maître de la vie. Ce jour-là où les tombes s’ouvriront à la vie, nous le verrons face-à-face dans la gloire de la résurrection. Le roi et beaucoup d’entre nous ont vécu dans cette foi dans la résurrection. Son corps se tait maintenant, mais non son cœur qui n’arrête de nous parler. « Defunctus adhuc loquitur » – les morts continuent à nous parler.
Oui, le roi Baudouin nous parle. Ecoutons-le. Mais aussi: regardons-le. Car le roi Baudouin était un roi tel le roi David dans la Bible, l’icône de toute royauté véritable. En effet il y a des rois qui sont plus que des rois: ils sont les bergers de leur peuple. Il y a des rois qui connaissent leurs devoirs et accomplissent leur devoir admirablement. Ils respectent le droit et prêtent serment de fidélité à leur pays et à ses lois.
Mais les bergers sont plus. Ils aiment leur peuple. Les bergers ne sont pas que des hommes de devoir. Ils aiment chacune de leurs brebis. Les rois-bergers règnent aussi avec leur cœur. Tel fut le roi Baudouin: un roi-berger. Il appartient aux historiens de faire l’évaluation d’un règne. Mais ce que fut le roi Baudouin aux yeux de Dieu, il appartient à Dieu de faire l’évaluation. Mais aussi quelque peu à des hommes qui ont reçu la grâce et le regard de la foi. Peut-être Dieu – loin au-delà de mes mérites – m’a-t-il fait le don de parler un moment du roi. Après moi d’ailleurs, d’autres sans doute viendront pour en parler mieux que moi et pour approfondir ce regard de la foi sur lui. Le roi Baudouin fut un roi qui fut aussi berger. Les hommes l’aimaient et il les aimait. Pour d’innombrables hommes et femmes de ce pays, il a été ce qu’était David pour le peuple de Dieu.
Bien sûr Dieu seul est le véritable Bon Pasteur. Son Fils Jésus a dit : « Je suis le Bon Pasteur ». Mais il y a des hommes, qui par un don d’en haut partagent cette charge. Le Bon Pasteur fait deux choses. Et il les fait simultanément. Ce qui n’est possible que pour Dieu seul. Le Bon Pasteur a le pouvoir de la bilocation. Il précède le troupeau et en même temps il le suit. Il est devant et derrière. Le Bon Pasteur en effet doit aller devant son troupeau pour montrer le chemin. Il écarte les obstacles et les dangers, mais il montre aussi le chemin vers les meilleurs pâturages. Ce qu’a fait le roi Baudouin pendant toute sa vie de roi : montrer le chemin et faire avancer le troupeau sur le chemin de la véritable humanité et du vrai bonheur. Il était soucieux des valeurs et des normes pour rendre plus heureux son peuple. Et il les pratiquait lui-même. Mais le Bon Pasteur ne fait pas qu’aller devant le troupeau, il doit aussi le suivre. Car il y a toujours ce petit agneau blessé, qu’il droit prendre sur les épaules. Il doit le consoler, l‘encourager et panser ses plaies. Le roi Baudouin était le Bon Samaritain qui aurait voulu se pencher sur tous les hommes blessés sur le chemin de Jéricho. Le roi portait les hommes blessés et souffrants sur son cœur. Et il y a toujours des agneaux qui vont trop vite, d’autres qui ne peuvent pas suivre. Le roi cherchait le bon rythme pour la marche du troupeau. Dieu aime les rois de compassion.
Cher roi Baudouin, vous avez servi le pays avec sagesse et amour, avec compétence et dévouement, avec tendresse et don de soi, intercède auprès de Dieu pour nous et pour notre pays. Oui, on peut intercéder avant qu’on ait sa statue sur les autels avec des cierges et des fleurs. Si Dieu le veut, cela viendra. Mais les statues sur les places publiques et les autels dans les églises, ce n’est que l’extérieur de la sainteté. Dieu l’a vue déjà beaucoup plus tôt.
Ce jeudi 19 juillet 2018, le professeur René Lebrun, docteur Honoris Causa de l’université de Limoges, docteur en Philologie et Histoire orientales, licencié-agrégé en philologie classique et entre autres, professeur émérite à l’université catholique de Louvain-La-Neuve et à l’Institut catholique de Paris,nous a accordé un entretien pour Belgicatho.
Professeur, pourriez-vous brièvement nous retracer votre parcours académique et aborder les questions qui vous ont intéressé au long de cette vie professionnelle ?
Le début de ma carrière en tant que chercheur et enseignant à l’université, c’est en 1980 à Genève ; j’ai enseigné à Genève l’histoire de l’Anatolie et la langue hittite. L’année suivante en 81, j’ai été engagé à la KUL et j’y ai presté le hittite pendant dix ans, en néerlandais. En 86, je vais être engagé à Paris, en parallèle de la KUL, à l’Institut catholique de Paris, où je vais enseigner l’akkadien, le hittite et l’histoire de l’Anatolie et cela jusqu’en 2005. Au début des années 90, j’ai renoncé à Leuven et j’ai été engagé ici à l’UCL où j’ai été responsable des cours d’akkadien, ou de babylonien si vous voulez (c’est équivalent), de hittite, d’histoire de l’Anatolie et je suis devenu le président de l’Institut orientaliste. Maintenant, je reste actif : on est quelques professeurs émérites à avoir bénéficié tout récemment, il y a deux mois, d’un titre « émérite actif » ce qui me permet de conserver mon bureau et de garder les mêmes budgets pour les recherches ; on a droit à une secrétaire etc. Les voyages scientifiques à l’étranger sont payés par l’université. À côté de cela, je dirige plusieurs publications et collections dont la collection Homo religiosus fondée par le cardinal Ries. Quand il a fondé cette collection et le centre d’histoire des religions, j’ai immédiatement été son bras droit. Et c’est comme cela que je lui ai succédé tout naturellement car c’était son souhait. Cette collection est publiée chez Brepols.
Aujourd’hui, quelles sont les grandes questions qui sont encore discutées dans l’histoire de l’Anatolie ?
Ce qui reste passionnant c’est bien sûr le hittite avec ces textes en hittite, à peu près 76 000 textes, dont une grande partie n’est toujours pas publiée ! J’ai lancé, il y a quelques mois, une recherche ici, en vue d’une publication par l’Institut orientaliste ou dans la collection Homo religiosus concernant une édition scientifique des rituels hittites. Il y a plus de mille textes, donc on peut s’amuser ! Il y a aussi les nombreuses inscriptions en caractères glyphiques puisque les Hittites utilisaient deux systèmes d’écriture : une cunéiforme, surtout pour les tablettes d’argile, et d’autre part, pour tout ce qui était monuments ou les sceaux, c’était en écriture glyphique – avant on disait hiéroglyphique, par comparaison avec l’Égypte, même s’il n’y a aucun lien entre les deux -
Quand j’ai commencé mes études d’orientalisme, c’était encore une écriture très mystérieuse.