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Les souffrances cachées de l’euthanasie Témoignages et expériences, bientôt une réalité en France ? Alors que le projet de loi sur l’euthanasie se précise, les AFC sont allées en Belgique pour écouter les voix divergentes. Celles qui dénoncent l’euthanasie et ses conséquences. Au travers de témoignages et d’expériences poignantes, découvrez le véritable enjeu qui se joue dans les familles. Les souffrances cachées de l’euthanasie, ou comment l’euthanasie déplace les souffrances sur les proches et les soignants. Une production CNAFC (Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques) grâce au soutien de ses bienfaiteurs. Scénario et réalisation par Benoît Hautier Tournage et montage par Owlview Production
262 marcheurs ont pris la route dès 5h du matin ce lundi pour la plus ancienne tradition de Herve
La procession Del Céqwemme a attiré encore un regain supplémentaire de participants ce lundi 20 mai 2024.
21-05-2024
L’année dernière, le président du Comité des processions de Herve, Joseph Hagelstein, se réjouissait déjà d’une hausse du taux de participation. La procession Del Céqwemme, établie depuis 1230, a encore connu un petit regain supplémentaire, ce lundi 20 mai 2024. “En matinée, à 5 heures, on était 262 marcheurs avec pas mal d’adultes de la quarantaine. C’est quelques-uns de plus que l’année passée, on était à 256. Et pour la rentrée à 14h dans l’église, elle était remplie, donc cela tourne dans les 800 personnes !”
Les participants clôturaient alors une marche de 15 km, au rythme des tambours de la Clique de la Royale Garde Saint-Jean, qui a animé Herve, Bolland, Battice, Bruyères,… Le parcours avait été amputé cette année d’un peu moins d’un kilomètre pour des raisons de sécurité et évitait Sur Les Vignes en restant Sur la Commune. “Le but de la procession, c’est de prier pour tous les quartiers que l’on traverse mais pas que… Il y a assez de motifs dans le monde, de personnes martyrisées, envoyées au front pour lesquelles formuler des intentions !”
Si des participants sont mus par des motivations religieuses, d’autres viennent pour le folklore. L’appel aux bénévoles avait également été entendu (gestion des reposoirs, porteurs,…).“Les pompiers ont participé à midi, c’était une première !”
Le Pape se rendra en Belgique et au Luxembourg en septembre
La Salle de presse du Saint-Siège a officialisé le voyage apostolique de François au Luxembourg et en Belgique au mois de septembre. L’évêque de Rome se rendra dans le grand-duché le 26 septembre et dans le royaume belge, du 26 au 29 septembre, s’arrêtant à Bruxelles, Louvain et Louvain-la-Neuve.
20 mai 2024
«Accueillant l’invitation des chefs d’État et des autorités ecclésiastiques respectives, le Pape François effectuera un voyage apostolique au Luxembourg le 26 septembre prochain, et en Belgique du 26 au 29 septembre, en se rendant à Bruxelles, à Louvain et à Louvain-la-Neuve», a annoncé la Salle de presse du Saint-Siège, lundi 20 mai, lundi de Pentecôte, férié en Belgique et au Luxembourg. Le programme du voyage sera publié ultérieurement.
Moins de deux semaines après un périple asiatique de douze jours, le Souverain pontife de 87 ans reprend la route des voyages apostoliques pour les deux pays francophones du Benelux. Le Pape François avait annoncé à un média mexicain le 12 décembre dernier son intention de visiter la Belgique en 2024. Une nouvelle qui avait réjoui les treize évêques du plat pays. Selon la conférence épiscopale belge, l’occasion serait le 600e anniversaire de l’université catholique de Louvain (UCLouvain), francophone, et de la KU Leuven, néerlandophone. Les deux universités étaient unies jusqu’en 1968.
Dans ce pays qui finance les cultes, le Pape visitera une Église sécularisée marquée par la crise des abus, relancée ces derniers temps par la diffusion le 10 novembre 2023, par la télévision flamande du reportage Godvergeten. Les évêques belges ont été auditionnés le 23 février dans le cadre de la nouvelle commission parlementaire spéciale sur les abus.
Comme en France voisine toutefois, une nouvelle vitalité spirituelle se dessine. Le nombre de catéchumènes a connu un bond exceptionnel cette année en Belgique. 362 adultes ont reçu le sacrement du baptême à Pâques, soit presque le double d'il y a dix ans.
François et la Belgique
Le 14 septembre 2023, le roi Philippe et la reine Mathilde étaient reçus en audience privée par le Successeur de Pierre au Vatican. Les anciens souverains, le roi Albert (89 ans) et la reine Paola (86 ans), avaient eux rencontré le Pape en avril 2023. François ne s’est jamais rendu en Belgique, son passage éclair dans les institutions européennes l’ayant conduit au Parlement de Strasbourg en novembre 2014.
Pour la succession du cardinal Jozef de Kesel, le Pape a nommé un jeune archevêque de 54 ans, Mgr Luc Terlinden, à la tête du diocèse de Malines-Bruxelles le 22 juin dernier lui remettant le pallium une semaine plus tard en la fête des saints Pierre et Paul.
Les visites pastorales de Jean-Paul II
Jean-Paul II s’était rendu deux fois en Belgique: en mai 1985, arpentant presque tous les diocèses du royaume: Bruxelles, Louvain, Beauraing, Namur, Anvers, Malines, Gand, Ypres, Louvain-la-Neuve, Banneux et Liège. Le Pape polonais est revenu en juin 1995 pour béatifier le père Damien, missionnaire à Hawaï, apôtre des Lépreux. Bien avant d'être élu sur le trône de Pierre, Karol Wojtyla avait même séjourné au collège pontifical belge à Rome de 1946 à 1948.
Luxembourg, une Église européenne de frontières
Dans le Grand-Duché aux 600 000 âmes, terre historiquement catholique, François visitera l’Église conduite par le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg et par ailleurs rapporteur général du synode sur la synodalité dont la deuxième session commence à Rome trois jours après la fin de ce voyage apostolique.
En cette année électorale européenne cruciale pour le continent, le Pape pourrait évoquer une nouvelle fois la construction européenne à Luxembourg, la ville accueillant d’importantes institutions de l’UE. Le 9 mai dernier, journée de l’Europe, huit évêques des diocèses de l’Euregio (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg) ont d’ailleurs prône l’union dans la diversité dans une lettre intitulée «Un nouveau souffle pour l’Europe». Le Pape Jean-Paul II s’était rendu au Luxembourg lors de son voyage apostolique en Belgique de 1985.
Le Luxembourg et le christianisme
Christianisée dès le IVe siècle à partir de Trèves, capitale romaine chrétienne, la région fut parsemée de vastes paroisses lors d’une phase de consolidation au VIe et VIIe siècle qui vit venir saint Willibrord (658-739), missionnaire anglo-saxon actif en Frisonie; il s’installa à Echternach où il fonda une abbaye bénédictine à grand rayonnement culturel.
Le Luxembourg, marqué par une forte présence d’ordres religieux médiévaux et modernes (jésuites), élit Notre-Dame Consolatrice des Affligés comme patronne de la Ville (1666) et du pays (1678) - dévotion nationale qui se poursuit aujourd’hui par l’«octave» mariale annuelle après Pâques. Le diocèse créé en 1870 fut érigé en archidiocèse par Jean-Paul II en 1988.
De Christian Boon Falleur (Institut Thomas More) :
Rhode-Saint-Genèse, le 1er mai 2024
Pourquoi suis-je contre le décret EVRAS
La Communauté française a ajouté en juillet 2012 l’Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle dans les missions de l’enseignement obligatoire. Toutefois jusqu’à la publication de la première version du Guide pour l’EVRAS en avril 2022 le contenu de ce programme d’Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle n’était pas défini.
Cette première version du Guide EVRAS a d’emblée suscité de vives réactions de la part de professionnels (pédopsychiatre, psychologues) , de personnes engagées depuis longtemps dans l’animation dans les écoles de sessions sur la vie relationnelle, affective et sexuelle et de parents quant à son contenu, ce qui a amené la Ministre de l’Enseignement Obligatoire, Madame Caroline Désir, à le faire revoir.
Une nouvelle version « amendée » est sortie début juillet 2023 qui à l’examen n’a rien changé de fondamental. Dans la foulée le Parlement de la Communauté française a voté le 7 septembre 2023 le décret portant assentiment à l’accord de coopération du 7 juillet 2023 entre la Communauté française, la Région wallonne et Commission communautaire française, ainsi qu’à l’Accord de coopération d’exécution entre les mêmes parties ayant adopté le « Guide pour l’EVRAS » comme cadre de référence commun pour les animations EVRAS rendues obligatoires.
Or qu’est-ce que ce guide nous démontre ? Fondamentalement que cette éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, telle que conçue par les promoteurs de cet EVRAS, ne peut pas être donnée de façon neutre car elle s’inscrit nécessairement dans une conception de la condition humaine et de sa destinée, ou non destinée, et dont découle les objectifs d’une éducation.
Ce qui frappe de premier abord dans ce projet d’« éducation », c’est sa très grande permissivité, voire totale permissivité, pour autant que le consentement de l’autre soit respecté, ce qui est la moindre des choses. Cette très grande permissivité se retrouve dans tous les sujets traités dans ce guide.
Nous sommes confrontés ici à une profonde divergence de vue quant à l’ « éducation » à donner à nos enfants. Je crois que de nombreux parents n’estimeront pas nécessaire ni opportun de parler dès l’âge des maternelles de la reproduction, du « plaisir non reproductif » et de la sexualité, d’apprendre à leurs enfants de 5 – 8 ans à exprimer leurs sentiments « amoureux », d’aborder la question des « intersexuations avec les 9 – 11 ans ni de leur parler de la possibilité de procréer autrement que par la pénétration vaginale, ni à encourager des relations amoureuses à leurs jeunes adolescents de 12 – 14 ans.
Il est aussi assez évident que de nombreux passages de ce guide pour l’EVRAS sont fortement influencés par la théorie du genre. Cette théorie relève plus d’une opinion convictionnelle que d’une donnée scientifique objective et de nombreux aspects de cette théorie vont à l’encontre du bon sens le plus élémentaire. C’est un choix des auteurs qui ne sera pas nécessairement partagé par de nombreux parents et ce de façon tout-à-fait légitime. Un tel guide et le programme qui y est développé n’a pas sa place en tant qu’animation obligatoire dans l’enseignement organisé ou subventionné par la Communauté française car ce serait là une grave atteinte au principe de neutralité que celle-ci doit respecter dans les matières obligatoires.
Ce qui dérange aussi profondément dans un certain nombre de passages de ce Guide c’est la place réservée aux parents, « personnes ressources des enfants » parmi d’autres, à l’influence desquels on n’hésite pas à chercher à distancier les enfants.
Ces quelques considérations, qui ne se prétendent pas exhaustives loin de là, me convainquent que l’Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle relève d’abord de la responsabilité des parents, comme toute éducation d’ailleurs. Dans la mesure où une telle éducation découle nécessairement de la vision d’un chacun quant à la condition humaine et sa destinée, ou non, ce n’est pas à l’État à intervenir dans ces questions « morales ». Son rôle à cet égard doit strictement se limiter à ce qui est nécessaire pour bien vivre-ensemble et favoriser l’information objective liée aux questions de santé publique.
On peut s'interroger sur ce qu'est cette "Eglise de Belgique" censée inclure tous les catholiques du pays et sur son fonctionnement. Quelle est la véritable légitimité des organes qui prétendent exprimer les attentes des fidèles belges ? Et dans quelle mesure ceux-ci se sentent-ils concernés par les délibérations du synode ? L'Eglise réelle, celle des braves paroissiens dociles et résignés qui malgré tout fréquentent encore les églises, est bien éloignée de ces fantaisies doctrinales que veulent promouvoir les apparatchiks progressistes...
Diaconat des femmes, ordination d’hommes mariés, décentralisation… Voici les points que l’Eglise de Belgique ira défendre au synode
17 mai 2024
Confrontée à de nombreux défis et désireuse d'emboîter le pas de la synodalité, l'Eglise de Belgique a elle aussi mené sa propre introspection. Plusieurs centaines d'acteurs du paysage catholique belge (diocèses, UP...) ont ainsi été consultés autour d'une même question : "Comment développer une nouvelle dynamique missionnaire ?"
Une démarche participative en vue d'une Eglise participative
Pour bien saisir la démarche entreprise par les instances ecclésiastiques belges, remontons un peu dans le temps.
Octobre 2023 : Le synode débouche sur un rapport de synthèse aux idées novatrices
Le 28 octobre 2023, les 344 membres de l'Assemblée Générale du Synode, dont des laïcs hommes et femmes, votent un rapport de synthèse compilant les points de convergence et de divergence qui ont émergé lors des quatre semaines de travaux. Le texte, qui doit servir de feuille de route jusqu’à la session finale du Synode prévue en octobre 2024, propose des pistes pour rendre l’Église catholique plus participative et avance des propositions novatrices sur des sujets sensibles comme le diaconat féminin, la gouvernance dans l’Église, une participation accrue des laïcs...
Alors confrontée à des défis qui touchent à la fois le pays (débat sociétal autour des abus...) et l'Europe occidentale (baisse de prêtres et religieux, méfiance à l'égard des institutions religieuses...), l'Eglise de Belgique voit dans cette réflexion sur la synodalité un bon moment pour relever le défi "fondamental" de la gestion du pouvoir.
Janvier 2024 : Les évêques de Belgique dressent trois axes prioritaires en vue de l'Eglise de demain
Une question est sur toutes les lèvres : Comment promouvoir une Église plus synodale, travaillant sur la prise de décision participative, pour relever les défis de la mission et des abus ? La Conférence des Évêques de Belgique décide de se réunir en janvier 2024 avec les membres belges du synode pour discuter ensemble du rapport de synthèse voté quelques mois auparavant. Les évêques de Belgique formulent alors trois priorités "à discuter au niveau de l'Église universelle". Trois axes prioritaires qui orientent l'Église vers une réflexion profonde sur sa mission, ses traditions et son organisation interne.
Une Église missionnaire en dialogue avec le monde
Une compréhension dynamique de la Tradition
Unité dans la diversité et responsabilité
Février 2024 : Lancement d'un processus de consultation à échelle nationale
Ces pistes de réflexion, et leurs implications concrètes, sont reprises dans un projet de texte qui, comme les évêques l'annoncent à l'époque, sera soumis à divers groupes et organes de l'Eglise belge pour consultation.
Et c'est exactement ce qu'il s'est passé ! Dès la publication du texte en février 2024, les différents organes consultatifs diocésains et interdiocésains ont l'occasion d’y réfléchir et d'envoyer leurs avis. Certains diocèses ont même proposé à leurs Unités Pastorales (regroupement de paroisses) d’en discuter ; d'autres, compte tenu du temps limité, restreignent la consultation à leurs Conseils existants.
Au total, plusieurs centaines de personnes ont été impliquées dans la consultation entre février et mai 2024.
Et aujourd'hui, qu'est-ce qui ressort de cette vaste réflexion ?
Le processus de consultation (au printemps 2024) a non seulement approuvé les trois priorités proposées par les évêques en vue de la session finale du Synode, mais les a également enrichies.
Examinons de plus près le fruit de ces consultations pour voir ce que l'Église de Belgique va demander à mettre à l'ordre du jour lors du prochain Synode :
1) Une Église missionnaire en dialogue avec le monde
À partir des consultations, l'Église de Belgique demande "que la culture de l’écoute réciproque et discernement soit également utilisée pour entrer en dialogue en tant qu'Église avec les développements actuels dans le monde qui nous entoure. En même temps, une Église synodale doit continuer à assumer son rôle prophétique face aux nombreuses injustices existantes. Elle nous aidera à mieux comprendre les signes des temps à la lumière de l'Évangile et à témoigner avec pertinence de la Bonne Nouvelle."
2) Une compréhension dynamique de la Tradition
À partir des consultations, l'Église de Belgique demande "que le Synode définisse notre ou nos Tradition(s) ecclésiale(s) comme dynamique(s) et en développement constant. À partir de là, la Tradition peut être relue en dialogue avec les développements récents de la théologie, de la philosophie et des sciences. Nous espérons que les groupes d'étude établis entre-temps au niveau de l'Église universelle prendront cette idée très à cœur".
3) Unité dans la diversité et responsabilité
À partir des consultations, l'Église de Belgique demande "qu'un travail concret soit effectué sur la décentralisation de certaines décisions dans l'Église, ce qui permet à une légitime diversité de travailler sans renoncer à l'unité. Nous demandons une concrétisation de la "responsabilité" des évêques et autres responsables pastoraux dans une Église synodale".
PROCESSION LE 19 MAI 2024 À HORION-HOZÉMONT (Liège)
COMME CHAQUE ANNÉE, LE SANCTUAIRE DE L’ENFANT JÉSUS DE PRAGUE À HORION-HOZÉMONT ORGANISE UNE PROCESSION LE TROISIÈME DIMANCHE DU MOIS DE MAI.
DIMANCHE 19 MAI 2024 (PENTECÔTE)
10h00 : Messe suivie de la procession 12h30 : Pique-nique ou petite restauration 14h00 : Présentation du Sanctuaire 15h00 : Office de l’Enfant Jésus de Prague et bénédiction particulière pour les enfants.
À l'occasion du mois de Marie, la Foi prise au mot propose d'approfondir le sens des apparitions mariales. Nous connaissons tous Lourdes ou Fatimà mais qu'en est-il de Banneux, La Salette ou Pontmain ? Et qu'ont toutes ces apparitions en commun ? Alors que la sainte Vierge était restée plutôt silencieuse depuis les deux paroles prononcées par elle dans les évangiles, on observe au XIXe siècle une multiplication de ces apparitions. « Le sens théologique des apparitions mariales est à chercher dans les Écritures saintes. À travers ces apparitions, la Vierge Marie exerce sa maternité à l'égard de tous les hommes ! », explique Marie-Gabrielle Lemaire, théologienne spécialiste des apparitions mariales. « La Vierge Marie pose une question : aimez-vous mon fils ? Puis une deuxième : m'aimez-vous ? Ce qui signifie qu'on aime la Vierge du même amour que celui que l'on porte à son fils », ajoute le Père Joël Rochette, Recteur du sanctuaire de Beauraing
« Nous sommes favorables à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution »
L’abandon de l’ancrage chrétien est l’une des conséquences de la transformation du CDH en Les Engagés. Pour certains, comme Jean-Luc Crucke, cette disparition du lien avec la religion chrétienne a rendu possible une arrivée au sein des troupes renouvelées de Maxime Prévot. Le processus de réflexion interne, qui a mené à la naissance du nouveau mouvement, s’était penché sur des dossiers très symboliques pour les anciens chrétiens-démocrates, comme celui du droit à l’avortement. Question qui reste toujours importante aujourd’hui, et sur laquelle Les Engagés disent « vouloir avancer sans tabou dans un débat serein et non caricatural ». Mais encore ? « D’abord, nous sommes favorables à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution. Nous sommes aussi en faveur de la dépénalisation de l’avortement, de la réduction du délai de réflexion et de l’allongement du délai pour avorter sans motif médical », avance le bourgmestre de Namur.
La Belgique de demain sera-t-elle confédérale ? Cette perspective n'est plus à exclure avec ce projet de révision de la Constitution dans laquelle on veut inscrire en même temps des "droits humains" tels que ceux de l'avortement ou de l'euthanasie. La dérive de nos institutions et les perversions éthiques sont ainsi appelées à "s'inscrire dans le marbre"...
Élections 2024: le gouvernement ouvre la porte à une réforme de l'État
3 mai 2024
Le gouvernement De Croo s'est accordé, vendredi, sur une liste d'articles de la Constitution à réviser. Il ouvre ainsi la porte à une réforme de l'État.
Les principaux ministres du gouvernement De Croo, réunis en kern ce vendredi, se sont accordés sur la liste des articles de la Constitution qu'ils souhaitent ouvrir à révision. Une liste "ambitieuse", affirme David Clarinval (MR), chargé avec Annelies Verlinden (CD&V) des réformes institutionnelles et du renouveau démocratique.
"La révision de l'article 195 permettra d'œuvrer à une nouvelle structure de l'État après les élections."
ANNELIES VERLINDEN
MINISTRE DE L'INTÉRIEUR
La liste arrêtée par le gouvernement comprend en effet l'article 195, qui peut être utilisé comme passe-partout institutionnel, puisqu'il règle la procédure de révision de la Constitution elle-même.
"La révision de l'article 195 permettra d'œuvrer à une nouvelle structure de l'État après les élections", souligne la ministre Verlinden, évoquant des paquets de compétences plus homogènes. "L'objectif est de renforcer l'autonomie des entités fédérées, et le pouvoir de l'État fédéral", assure le Premier ministre Alexander De Croo.
Une utilisation contestée
Une utilisation de l'article 195 que le constitutionnaliste Marc Verdussen qualifie de "détournement". "Si l'ouverture de cet article sert à entamer un vrai débat sur la procédure de révision de la Constitution, bravo. Mais si c'est pour, comme en 2010, réviser sous la prochaine législature une série d'articles qui n'ont pas été déclarés ouverts à révision, cela m'inquiète", explique le professeur de droit constitutionnel à l'UCLouvain.
Son confrère Christian Berhendt (ULiège) tempère. "La liste des articles à réviser est finalement beaucoup plus fournie que les 5 articles envisagés dans le préaccord de 2021. Cela rend d'autant moins impérieuse l'utilisation de l'article 195 comme "passe-partout"."
Le gouvernement De Croo ouvre aussi une série d'articles à révision afin de permettre un débat sur l'avenir du Sénat, que plusieurs partis souhaitent purement et simplement supprimer.
De nouveaux droits
La Vivaldi propose par ailleurs de moderniser les droits fondamentaux. Elle énumère ainsi une série de nouveaux articles qui pourront être insérés dans le titre II de la Constitution. "Cela permettra par exemple d'inclure le droit à la sécurité ou à un procès équitable, mais aussi de débattre de questions éthiques ou du droit à la neutralité de l'État", souligne David Clarinval.
"Il est aussi prévu d'insérer des articles nouveaux ayant trait aux droits déjà reconnus dans les conventions européennes et internationales, remarque Marc Verdussen. Cela ouvre des chantiers constitutionnels intéressants et importants, qui devraient permettre de moderniser la Constitution." Le constitutionnaliste regrette, par contre, qu'il ne soit pas prévu que la question du numérique fasse son entrée dans la Constitution.
En plus de permettre l'insertion d'une série de nouveaux articles, le gouvernement De Croo ouvre aussi dans ce titre II une série d'articles existants à révision, comme l'article 11 bis alinéa 2, pour garantir une représentation hommes-femmes plus équilibrée au sein des gouvernements, l'article 23, pour moderniser le secret de la correspondance, ou l'article 25, sur la liberté de la presse. "L'intention est d'aller de l'avant, pas de reculer sur les droits et libertés", insiste Alexander De Croo.
Il appartiendra au constituant de décider quelle révision il veut effectuer. Juridiquement, les déclarations du gouvernement actuel ne le lient pas.
Il revient maintenant à la Chambre et au Sénat la tâche de rédiger leurs propres déclarations. Seuls les articles qui figurent dans les trois listes seront ouverts à révision.
Il appartiendra ensuite au constituant, à savoir les députés et sénateurs désignés suite aux élections du 9 juin, de décider quelle révision il veut effectuer. Seule la liste des articles ouverts compte. Les déclarations d'intention du gouvernement actuel ne le lient pas.
La docilité avec laquelle ces hôpitaux "catholiques" se plient aux ukases de la Région bruxelloise nous interroge tout autant que l'absence (à notre connaissance) de protestations de la part de l'archevêché de Malines-Bruxelles, mais qui s'en étonnera ?
Les hôpitaux bruxellois désormais obligés de pratiquer l’IVG : "On est passés de zéro avortement à trois par semaine"
C’est un virage à 180 degrés pour certains hôpitaux de la capitale. A commencer par la Clinique Saint-Jean, située au cœur de Bruxelles. En un siècle d’existence, l’hôpital, de tradition catholique, n’avait jamais pratiqué d’interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais depuis le 1er janvier 2024, un arrêté de la Région bruxelloise l’y oblige.
"On n’avait pas développé ça jusqu’à présent car on était bien entourés par des plannings familiaux. Il se fait que la Région bruxelloise nous y a contraints. Je trouve que c’est plutôt un 'plus' pour les patientes" avance le Dr Jean-Paul Van Gossum, chef du service de gynécologie à la Clinique Saint-Jean.
Je ne me suis même pas posé la question. Pour moi, c’est évident qu’il faut accompagner ces patientes
Les médecins restent cependant libres d’accepter ou non de pratiquer l’IVG. Dans l’équipe de la Clinique Saint-Jean, un bon tiers des gynécologues a sauté le pas. Pour Irène Paquet, c’était une évidence. "Pour moi, c’est un droit fondamental. En tant que gynécologue, je prends soin des patientes, je les soigne. La détresse qui peut accompagner les grossesses non désirées fait partie, pour moi, d’un principe de base de prise en charge des patientes" explique-t-elle.
La mentalité des jeunes gynécologues est très différente.
Les mentalités seraient-elles en train d’évoluer dans le corps médical ? Pour le Dr Jean-Paul Van Gossum, assurément oui. "Effectivement, on est de tradition catholique mais cela change. On n’est plus comme avant. La mentalité des jeunes gynécologues est très différente, avec une ouverture et surtout une prise en charge des patientes dans leur globalité".
Une demande bien réelle
Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, l’hôpital Saint-Jean est passé de zéro avortement à environ trois IVG par semaine. "C’est une petite surprise" avoue le Dr Jean-Paul Van Gossum. "Je pensais que la demande serait moindre".
C’est une petite surprise
Le service a donc dû s’organiser. Un système de garde a été mis en place entre les gynécologues pratiquant l’IVG, afin de pouvoir répondre rapidement aux demandes des patientes. Le délai légal pour avorter étant fixé à douze semaines après la conception, il faut pouvoir être réactif et proposer un rendez-vous rapidement.
Des aménagements ont également dû être prévus dans l’équipe d’accompagnement psychologique. "Les psychologues et les psychiatres ont dû libérer des plages horaires dédiées à cela dans leurs consultations. Cela a donc nécessité une organisation tant des gynécologues, que des psychiatres, que de la salle d’opération qui doit libérer des plages si l’intervention est chirurgicale" détaille le Dr Jean-Paul Van Gossum.
De quoi compléter l’offre proposée par les plannings familiaux. En 2022, une interruption volontaire de grossesse sur cinq était réalisée dans un hôpital. Une proportion qui pourrait augmenter depuis la nouvelle réglementation. Aux Cliniques de l’Europe, hôpital traditionnellement catholique également, le nombre d’avortements a légèrement augmenté depuis l’arrêté paru en janvier.
Entre hôpital et planning familial, des différences de prise en charge
Il existe néanmoins des différences dans la prise en charge entre les hôpitaux et les plannings. A commencer par le coût : en planning, si la patiente est en ordre de mutuelle, elle ne devra débourser que cinq euros maximum. En hôpital, il faut compter au moins une centaine d’euros.
Les méthodes d’interruption de grossesse diffèrent également. La méthode médicamenteuse, envisageable jusqu’à sept semaines de grossesse, est proposée partout. Mais au-delà, il faut opter pour une intervention chirurgicale consistant à aspirer le contenu utérin. En planning familial, cette intervention est toujours réalisée en anesthésie locale. En hôpital, on opte la plupart du temps pour une anesthésie générale. Cela explique en partie la différence de coût.
C’est assez convivial
Par ailleurs, la prise en charge en planning serait plus personnalisée. "Il y a toujours du thé, du café, une pièce où il y a des lits, des bouillottes. C’est assez convivial et familial" explique Maud Poskin, médecin généraliste au planning familial Plan F. "Si la patiente opte pour la méthode médicamenteuse à la maison, on est présentes par téléphone en permanence" ajoute-t-elle.
Le planning dispose aussi de pièces où la patiente peut se reposer après l’intervention, seule ou accompagnée.
"En planning, c’est un accompagnement où on laisse beaucoup le choix, on est dans le non-jugement" ajoute Maud Poskin.
Il y a des endroits où c’est très culpabilisant
Des témoignages de femmes révèlent que dans certains hôpitaux, l’interruption volontaire de grossesse était stigmatisée. "Il y avait parfois un côté très jugeant, où on montrait l’échographie en disant 'tu vois, il y a un cœur qui bat'" relate Maud Poskin.
"Il y a des endroits où c’est très culpabilisant. Du coup, on récupère des femmes qui ont été très mal accueillies dans leur demande. Elles arrivent ici en étant sur la défensive car elles ont été mal reçues avant" poursuit-elle.
Une réalité qui devrait sans doute évoluer au fil du temps. La nouvelle réglementation bruxelloise aura, en tout cas, permis d’initier le changement dans certaines structures et de faire évoluer la pratique médicale sur le terrain.
Au cours de ce mois de mai 2024, l’église Saint-Vincent d’Haulchin (dans la paroisse de Binche-Estinnes, dans le diocèse de Tournai) accueillera une exposition consacrée à la Vierge Marie. La piété chrétienne a consacré depuis longtemps le mois de mai à la dévotion envers Marie, Mère de Dieu et des chrétiens. Dans chacune de nos paroisses et dans chaque foyer chrétien, le mois de mai était autrefois l’occasion de cérémonies et d’exercices de dévotion spéciaux en l’honneur de Marie. A défaut de ces célébrations, n’hésitons pas à profiter du mois de mai pour visiter l’un ou l’autre sanctuaire ou participer à un pèlerinage marial si nombreux dans notre pays.
La dévotion mariale en Belgique et ailleurs
C’est justement pour mettre en valeur ce riche patrimoine marial de Belgique et d’ailleurs que l’église d’Haulchin accueillera cette exposition sur la Vierge Marie. Son objectif est double : d’abord, il s‘agit de présenter la plupart des représentations des scènes de la vie de Notre Dame, qui furent une grande source d’inspiration pour les artistes de tous les temps, à travers la présentation de statues, icônes, images diverses, médailles…Ensuite, le second objet résidé dans la présentation de différents sanctuaires mariaux – certains très connus et d’autres moins – de Belgique et du monde.
Le contenu riche et diversifié de cette exposition permettra au visiteur de mesurer la place si importante que la Vierge Marie tient dans la vie de l’Eglise et dans le cœur des fidèles chrétiens. N’hésitez pas à venir nombreux en l’église d’Haulchin visiter cette belle exposition, témoignant des merveilles accomplies par Marie à travers les siècles !
Pour plus d’infos : tél. 0478 33 43 66 (Michael Deneufbourg, sacristain)
Michael Deneufbourg
Pourquoi le mois de mai est associé à Marie? Nous vous invitons à lire cet article très intéressant.