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Belgique - Page 263

  • Pourquoi un médecin catholique ne peut pas recourir à l'euthanasie

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    Le 21 septembre, sur le site de La Croix, Isabelle de Gaulmyn faisait écho en des termes assez ambigus à la parution du livre de Corinne Van Oost ("Médecin et catholique, je pratique l'euthanasie"). Le Docteur Catherine Dopchie a réagi à cet article en ces termes : 

    De quoi parle-t-on, en effet ?

    En cette rentrée, c’est par des militants que l’euthanasie revient au-devant de la scène. La loi belge définit clairement le terme « euthanasie » et met le cadre. Elle l’a imposée au colloque singulier de la relation soignants-soignés. Faire un livre d’une pratique, un article d’une demande acceptée, n’a rien de neutre. Un médecin qui pose un acte d’euthanasie, même si à côté de cela il a une pratique en soins palliatifs, sort du cadre des soins palliatifs. Ces derniers, en effet, « n’entendent ni accélérer ni repousser la mort » (définition O.M.S.2002). Celui qui se dit catholique a rencontré Jésus. « Qui dit : «  Je le connais » , alors qu’il ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est pas en lui. » (1 Jn 2, 4). « Le droit à l’euthanasie » n’existe pas, même en Belgique, seul le droit à la demander est l’objet d’une loi de dépénalisation sous conditions pour le médecin qui accède à cet homicide.

    Maintenir des clivages qui sont loin d’être simplistes.

    Le courage n’est pas toujours où l’on croit. En étant confronté au quotidien à la souffrance globale de nos patients, en devant faire face à la demande d’euthanasie dans un pays qui l’a dépénalisée, la tentation euthanasique existe. Elle est parfois vive, violente, oppressante.

    Nous avons, le Dr Van Oost et moi, commencé à travailler en soins palliatifs à la même époque. Nous avons appris, ensemble et avec nos équipes interdisciplinaires, à soulager les souffrances physiques et sommes devenus experts. Mais soulager la souffrance physique ne suffit pas. La souffrance humaine touche à toutes les dimensions de la personne. Nous sommes faits pour la plénitude de la vie. On voit combien aujourd’hui l’euthanasie est le remède proposé pour la souffrance de la perte de sens à vivre ou même de la perte du sens d’une vie. Nous avons dû apprendre à discerner où était notre juste place quand nous voulions offrir notre compétence à ceux qui souffrent au point de demander l’euthanasie avec insistance. 

    La souffrance de la non maîtrise, souvent à l’origine de la demande d’euthanasie, atteint aussi la personne du médecin. Comment soulager l’autre dans cette souffrance si personnelle alors qu’il n’arrive plus à en avoir le désir ? Comment se respecter soi-même tout en respectant l’autre qui maintient sa demande d’euthanasie ? Comment continuer à se donner pleinement à celui qui souffre comme c’est notre vocation et éviter la compromission avec un acte que l’on juge mauvais, alors que l’on souhaite éviter un maximum d’euthanasies grâce aux soins palliatifs? Le piège était là. Devant le manque, l’être humain vit une vraie crise existentielle. L’attention que nous portons les uns aux autres dans la vie quotidienne ou dans la relation de soin, si elle est respectueuse, patiente, persévérante et espérante, nous porte. Mais nous ne pouvons sauver l’autre dans sa globalité. Un jour ou l’autre, le souffrant, comme l’aidant, doit affronter sa solitude face au manque. Celui qui souffre, s’il accueille la vie qui est en lui jusqu’au bout, garde la liberté de se tourner vers elle et la choisir.

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  • BXL : l'Institut Sophia organise un Atelier de bioéthique ouvert à tous

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    201409euthanasie.jpgAtelier de bioéthique pour tous!

    Le lundi 29 septembre commence cet atelier de bioéthique !

    Il est ouvert à TOUS !

    L’objectif poursuivi est de donner les outils aux participants pour comprendre, dialoguer et accueillir.

    L’actualité souligne la nécessité d’avoir des chrétiens bien formés : demain l’EUTHANASIE des personnes atteintes de démence mais aussi la question de la GPA (mères porteuses).

    Cet atelier INTERACTIF se donnera tous les LUNDIS - De 13h30 à 15h40 durant 12 semaines. (congés scolaires exclus)
    Les échanges sont très riches de par la dynamique du petit groupe (8 à 15 participants)

    Lieu : IET, boulevard Louis Schmidt 24 – 2ème étage – 10 40 Bruxelles (Square Montgomery)

    Animatrice : Carine Brochier Tél. 00 32 (0) 477 042 367

    Il est important de s’inscrire par mail :  institutsophia@yahoo.fr

    • La bioéthique est-elle réservée aux scientifiques et aux politiciens ? 
    • Le public comprend-t-il toujours les termes techniques utilisés dans la presse ? 
    • Comment le citoyen peut-il s’informer pour participer au débat et exercer judicieusement certains choix difficiles ? 
    • Quid de l’engagement et de la communication en tant que catholiques?

     

  • Le témoignage de Frank Van Den Bleeken

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    Témoignage de Frank Van Den Bleeken (sept.2014) (Ce détenu de la prison de Merksplas qui a demandé l’euthanasie):

    Quand je pense à mes 30 ans en prison, alors je me rends compte que les entretiens avec les aumôniers ont été importants. Dans ces rencontres, on peut parler de sa foi, mais on est surtout écouté, on reçoit leur confiance et de la chaleur humaine.

    Depuis 9 ans, depuis que ma mère est décédée, je pense souvent : ça suffit, il est temps d’en finir.

    L’aumônier confirme que mon enfermement sans thérapie n’est pas correct, et cela me fait du bien de me sentir pris au sérieux et reconnu dans la souffrance que j’endure.

    Nous pouvons parler sans que j’aie l’impression d’être un détenu, et que l’autre est un aumônier, simplement d’humain à humain.

    Grâce aux aumôniers, je me suis fait des amis avec les bénévoles et les musiciens.

    Concernant ma demande d’euthanasie, je suis conscient que les chrétiens ont des difficultés, et malgré tout ils ne me condamnent pas et font un bout de chemin avec moi.
    Nous nous rencontrons de manière très humaine et normale, et nous cherchons ensemble des alternatives.

    Nous pouvons nous confier aux aumôniers et vider notre sac, sans qu’il y ait de conséquences.
    Quand je dis mes frustrations à un psychologue, je pense à mon dossier et les conséquences de ce que je dis qui peut être utilisé contre moi. Je n’y pense pas chez l’aumônier.

    Depuis un an et demi, je n’ai vu aucun psychiatre ou psychologue.
    Les seules personnes avec qui j’ai des contacts et du soutien, c’est ma famille, et ce sont les aumôniers et leurs bénévoles.

    Grâce au soutien des aumôniers, j’ai tenu le coup pendant cette longue procédure de demande d’euthanasie qui dure depuis 3 ans.

    Je vois qu’il y a des tentatives pour améliorer la situation, mais je suis très déçu.
    Un directeur me donnait un jour cette image : la situation évolue comme une plante de lierre. Cela commence très petit, mais ça pousse et ça grandit.

    Mais moi j’ai l’impression qu’il y a quelqu’un qui coupe toujours cette plante qui pousse et ça me décourage tant, que je n’y crois plus.

    Dans la prison il y a trop peu d’humanité, et les aumôniers en apportent. Il faudrait qu’il y en ait beaucoup plus !

  • Euthanasie : la Belgique, c'est déjà "le meilleur des mondes" ?

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    Une opinion de Valérie Hendrikx et Stéphane Rixhon parue sur le site de LaLibre.be :

    Euthanasie : la Belgique vers le “meilleur des mondes” ?

    Personnes déprimées, en début d’Alzheimer, insatisfaites par leur opération de changement de sexe ou jumeaux aveugles : la “souffrance psychologique” ouvre grande la porte pour une euthanasie. 

    Frank Van Den Bleeken. Nous espérons que ce nom reste dans les mémoires comme porte-étendard d’une évolution inquiétante de notre société.

    Ce détenu condamné à la réclusion pour viol et meurtre souffre de graves troubles psychiatriques. Il demande son transfert aux Pays-Bas pour recevoir des soins mais cela lui est refusé; en désespoir de cause, il veut être euthanasié.

    Les autorités ont refusé son transfert mais accepté qu’il soit euthanasié. Si nous ne connaissons pas les détails du dossier, une telle situation ne peut toutefois que préoccuper les citoyens que nous sommes. En 2002, la Belgique devenait l’un des premiers pays à autoriser l’euthanasie dans des conditions strictes. Il est délicat – et ce n’est pas notre propos – de poser un jugement moral sur le choix d’adultes responsables confrontés à la situation inextricable de leur propre mort. Il est également difficile de contester le courage d’un législateur souhaitant encadrer cette pratique.

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  • À Bruxelles, la paroisse Sainte-Catherine s’inspire du Père Zanotti-Sorkine

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    24 (1).jpgLe commentaire de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne », ce 22 septembre, sous la plume de Matthieu Bruynseels :

    « Fermée depuis plusieurs années, cette église de la capitale belge a été reprise par des jeunes prêtres de la Fraternité des Saints-Apôtres, une communauté inspirée par le Père Zanotti-Zorkine.

    Les fêtards connaissent le quartier pour la boîte de nuit « Madame Moustache » située juste à côté de l’église, et les libres-penseurs, pour son musée de la Franc-maçonnerie à 500 mètres de là. À Bruxelles, l’église Saint-Catherine est une sorte d’ovni au cœur d’un secteur complètement déchristianisé. Un ovni qui a fermé il y a trois ans, le diocèse trouvant l’église trop chère à entretenir et n’ayant plus assez de prêtres pour la laisser en activité.

    Enterré, le projet de halle aux poissons ! 

    Ce samedi 20 septembre, tout a changé. Mgr André-Joseph Léonard a procédé à la réouverture de la paroisse, en y nommant trois prêtres récemment ordonnés de la Fraternité des Saints-Apôtres. Cette communauté, fondée par l’archevêque de Malines-Bruxelles, s’inspire de l’abbé Michel-Marie Zanotti-Sorkine. Si la venue du curé de la Canebière lui-même à la paroisse Sainte-Catherine a été un temps évoquée, elle n’est plus d’actualité aujourd’hui, depuis sa nomination officielle au sanctuaire Notre-Dame du Laus (Hautes-Alpes).

    « Cette église est devenue chaleureuse par le travail de ceux qui l’ont transformée ! », se réjouit Mgr André-Joseph Léonard. En effet, à Sainte-Catherine, les travaux de rénovation de ce véritable paquebot, qui avait beaucoup souffert des trois ans de fermeture, ont été intégralement pris en charge par des simples fidèles. Un projet visait même à transformer cette immense église en une halle aux poissons… « C’est inacceptable de transformer une église en centre commercial. Quand on voit que Jésus a chassé les marchands du Temple ! » pestent Martine et André, un couple venu pour l’occasion.

    Une volonté de dialogue, notamment avec les musulmans

    « Il y a beaucoup de gens qui attendaient la réouverture de cette église », déclare de son côté Jean-Désiré, habitant le quartier depuis douze ans. Le profil des nouveaux prêtres ne laisse pas cet Africain indifférent : « Ils ont un grand souci de la liturgie, je crains juste que ça ne hérisse les soi-disants progressistes ».

    Il faut dire qu’une dizaine de jeunes hommes en soutane (les trois prêtres et plusieurs séminaristes), ça ne se voit pas tous les jours. Une marque de fabrique de cette petite communauté, rappelée par Mgr Léonard dans son homélie : « Je demande à mes trois collègues d’aller à la rencontre des gens. Ils seront clairement identifiables comme prêtres, et comme nous avons beaucoup de frères musulmans qui portent un habit religieux, le dialogue s’instaurera ».

    Une volonté de s’affirmer sans entrer en confrontation mais sans se cacher non plus, partagée par les fidèles présents, qu’ils soient pratiquants réguliers ou non. « Je ne vais pas à l’église, mais je réfléchirai car c’est un superbe monument. Il faut qu’il reste ouvert », nous explique une dame. Une de ses amies est plus impliquée : « Je prie tous les jours pour qu’il y ait davantage de baptisés, et pour l’instant je suis exaucée ». 

    Réf. À Bruxelles, la paroisse Sainte-Catherine s’inspire du Père Zanotti-Sorkine

    JPSC

  • Soyez un vrai Nazrani!

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    Soyez un vrai Nazrani!

    « Voyez comment ils s'aiment », on disait des premiers chrétiens. Comment pouvons-nous nous appeler  des chrétiens et en même temps rester indifférents, alors que beaucoup de nos coreligionnaires sont pourchassés et massacrés et leurs femmes et leurs enfants emportés, souvent au nom d'une version barbare de « Allah »?

    Nos frères persécutés au Moyen-Orient sont souvent appelés « Nazrani », disciples de Jésus le Nazaréen. Comme c'est arrivé sous Hitler avec les Juifs, ils reçoivent un signe : la «ن" , la première lettre de leur nom arabe.

    Allons-nous subir cela résignés dans notre fauteuil TV ?

    Laissons ce fauteuil vide le samedi 27 septembre et laissons-nous faire nous-mêmes partie des nouvelles de la journée. Avec beaucoup d'autres et comme « Nazranis » solidaires,  laissons-nous secouer la communauté internationale face à la souffrance de la communauté de foi la plus persécutée dans le monde entier.

    Venez et laissez entendre votre voix au service de nos frères et sœurs dans une grande détresse !

    MANIFESTATION CONTRE LA PERSÉCUTION DES CHRÉTIENS

    Samedi 27 septembre 2014 à 15 h.

    MALINES, VEEMARKT

    Cet événement est une initiative conjointe d'une large plate-forme de chrétiens engagés et d’organisations chrétiennes, dont le Forum laïc Catholique-romain.

    www.stopchristenvervolging.be

  • Exposition : Centenaire de la naissance de Pierre Froidebise

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    FroidebiseLTournemireR.gifDu 23 septembre au 25 octobre (lundi à vendredi de 9h à 18h; samedi de 9h à 12h).

    Grand Séminaire, rue des Prémontrés, 40, 4000 Liège

    Entrée gratuite

    Le Grand Séminaire de Liège et l’asbl Art et Orgue en Wallonie présentent une exposition pour marquer le centenaire de la naissance du compositeur Pierre Froidebise, né à Ohey, le 15 mai 1914.

    L’exposition comportera de nombreux panneaux thématiques illustrés retraçant la vie et le parcours du musicien, ses réalisations et son influence.

    Divers objets, photos, programmes, affiches, extraits de presse, partitions, lettres... seront également présentés.

    Pierre Froidebise (1914-1962) est une figure marquante de la vie musicale en BelgiqueFroidebise (1).jpg dans la seconde moitié du vingtième siècle. Après ses études à Dinant, Namur et Bruxelles, il s’établit, en 1942, à Liège où il fut professeur au Conservatoire, organiste de l’église Saint-Jacques puis maître de chapelle au Grand Séminaire. Musicien éclectique, il s’illustra dans de nombreux domaines. Comme organiste, il fut l’un des premiers à s’intéresser à la musique ancienne et au patrimoine des orgues anciens. Ses enregistrements dans ce domaine firent autorité et furent récompensés deux fois en France par un «Grand Prix du Disque». Comme compositeur et pédagogue, il s’intéressa dès l’immédiat après-guerre aux courants les plus modernes de la musique de son temps et influença la carrière de jeunes compositeurs, comme Henri Pousseur et Philippe Boesmans, et de l’organiste Hubert Schoonbroodt.

    Ce fut aussi un homme de radio ; il participa à la naissance du troisième programme de la RTB, aujourd’hui Musiq’3, par la réalisation d’émissions de vulgarisation sur de nombreux sujets musicaux et par la composition de décors sonores. Après son décès prématuré, à l’âge de 48 ans, les Jeunesses musicales de Liège organisèrent pendant une quinzaine d’années un cycle de concerts portant son nom.

    L’exposition aura lieu dans le cloître du Grand Séminaire dans la partie librairie-bibliothèque au rez-de-chaussée.

    De 9 à 18h du lundi au vendredi et le samedi de 9 à 12h. Entrée libre.

    Une organisation du Grand Séminaire de Liège et de l’asbl Art et Orgue en Wallonie avec le soutien de la Wallonie, l’Institut du Patrimoine wallon, la Province de Liège et son Service Culture, le Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Ville de Liège et la Commune d’Ohey.

    Consultez la brochure de l'exposition

    Contacts

    Rue des Prémontrés 40Postcode: 4000City Liège 1T : 04 367 09 44Jean-Paul.Pirard@ulg.ac.be

    JPSC 

  • Réouverture de l'église Sainte-Catherine présidée par Mgr Léonard

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    Ce samedi 20 septembre, S.E. Mgr A-J. Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles a présidé la messe pontificale marquant la réouverture de l'église Sainte-Catherine. Cette église située en plein centre-ville avait été fermée par le diocèse en 2011 et il avait été question de la désacraliser pour en faire un marché aux légumes.

    Les concélébrants étaient MM. les abbés Bernier, Prima et Schaub (Fraternité des Saints Apôtres) et M. l'abbé Claude Castiau (doyen de Bruxelles-Centre).

    Le Pater a été chanté en latin et un acolyte tenait un plateau de communion devant chaque personne allant communier. 

    De nombreux badauds venus faire les emplettes dans ce quartier fort animé ont assisté à la messe et prenaient des photos avec leurs smartphones. 

    Des feuillets avec horaires de messe, chapelet et adoration ont été distribués.

    La messe pontificale a été suivie d'un cocktail sur le parvis et d'un concert d'enfants alsaciens, auquel a assisté S.E. l'archevêque.

    Lire également : 

    http://eglisesaintecatherine.be/

    http://fraternitedessaintsapotres.com/

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  • Quand la Belgique se jette à corps perdu dans l'euthanasie

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne :

    La Belgique, à corps perdu dans l’euthanasie

    Par Matthieu Bruynseel

    En Belgique, le nombre d’euthanasies a augmenté de 50 % en deux ans… et encore, il ne s’agit que des euthanasies déclarées. Au cœur du problème : la peur de souffrir ou de perdre son autonomie.

    Les années passent et les statistiques ne cessent de progresser à grande vitesse. Selon le dernier rapport de la commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie, publié fin août, 3 239 déclarations d’euthanasie ont été enregistrées en Belgique sur la période 2012-2013, contre 2 086 les deux années précédentes. A en croire le rapport, cette hausse spectaculaire des euthanasies (+ 55%) s’expliquerait par « la diffusion progressive de l’information relative aux décisions en fin de vie auprès du public et des médias ».

    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’euthanasie ne concerne pas que des personnes âgées, voire très âgées. Les demandes proviennent majoritairement (2 088 sur 3 239, soit 65 %) de personnes d’âge moyen, entre 40 et 80 ans. Les derniers chiffres montrent cependant une augmentation du nombre de déclarations chez les plus de 80 ans.

    Qu’est-ce qui motive alors ces gens dans la fleur de l’âge à vouloir mourir ? Bien souvent, il s’agit de la peur de se voir diminuer. « On entend souvent le patient dire : “Je ne veux pas être dépendant” », explique de Dr Timothy Devos, du service hématologie à l’hôpital universitaire de Louvain. Pour cette génération fortement touchée par le cancer, le simple risque de ne plus pouvoir être autonome est insupportable… même dans les cas où une rémission est possible. Si on ne peut que respecter cette peur de souffrir, il faut remarquer que c’est la banalisation de l’euthanasie qui fait croire aux patients que leur diminution physique leur enlèverait toute dignité.

    Les exemples sordides d’euthanasie pour raisons psychologiques ne manquent pas.

    Dans la plupart des cas, l’euthanasie est demandée suite à des souffrances physiques. Mais le rapport national indique que le nombre d’euthanasies pour raisons psychiques devient presque aussi élevé. Un violeur condamné à trente ans de prison ; un transsexuel dont l’opération de changement de sexe avait échoué… les exemples sordides d’euthanasie pour raisons psychologiques ne manquent pas. Une dérive qui était pourtant considérée comme improbable il y a quelques années.

    Pour le médecin flamand, « on peut dire que les mentalités ont profondément changé. La loi a eu une influence énorme. Pour la faire passer, on a présenté des cas extrêmes, mais la pente glissante a aujourd'hui été dépassée ».  Une preuve a posteriori que la loi belge de 2002 a également modifié la conception de la dignité des malades, en favorisant l’idée selon laquelle ceux qui souffrent n’auraient plus de raison de vivre.

    Les vrais chiffres : une histoire belge ?

    Sujet d’étonnement : la très grande différence entre la pratique en zone flamande (au nord du pays) et en zone francophone (au sud). En effet, 80 % des déclarations d’euthanasies proviennent de Flandre. Une différence du simple au quadruple ! Une situation qui interpelle d’autant plus qu’elle ne correspond pas au ratio démographique.  « Les Flamands sont plus proches de la mentalité hollandaise. Il est possible que les gens aient été influencés par la proximité avec les Pays-Bas », analyse le Dr Devos.

    Mais cela révèle surtout un problème sous-jacent : les chiffres officiels ne reflètent pas la situation réelle. En effet, ce sont les médecins eux-mêmes qui doivent transmettre le chiffre des euthanasies à la commission. Or, un grand nombre d’entre eux avouent ne tenir aucune donnée des euthanasies qu’ils pratiquent. Une situation reconnue par la commission, qui admet quelle « n’a pas la possibilité d’évaluer la proportion du nombre d’euthanasies déclarées par rapport au nombre d’euthanasies réellement pratiquées ». Ce qui relativise de facto la différence observée entre les euthanasies chez les francophones et celles en Flandre.

    On peut donc penser que le nombre réel d’euthanasies est bien supérieur aux chiffres donnés par la commission. Contrairement à ce qu’évoque le rapport, les euthanasies pourraient constituer bien plus que les  1,5 % du nombre total de décès dans le petit royaume.

     Lire également : Un détenu belge va être euthanasié (Alliance Vita)

  • Le terrorisme djihadiste s'invite en Belgique

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Le parquet aurait déjoué des attentats jihadistes planifiés en Belgique

    Nos confrères de l'Echo ont révélé l'information ce samedi matin: des attentats auraient été déjoués sur le sol belge. Le parquet fédéral aurait fait échouer plusieurs attaques au fil de ces derniers mois. D'après l'article, elles auraient été fomentées par des combattants belges revenus de Syrie. Et les services de sécurité et la justice auraient volontairement tu ces informations pour ne pas alarmer la population.

    Ces informations ne sont pas confirmées officiellement. Disons qu'il y a du vrai: des personnes au profil très agressif auraient été arrêtées, mais officiellement personne ne confirme qu'on aurait déjoué des attentats. 

    Du côté du ministre de l'Intérieur, on se refuse à tout commentaire, vu la sensibilité du dossier. On nous dit seulement que beaucoup d'énergie est consacrée au dossier et que de nombreuses personnes y travaillent. 

    Au Parquet fédéral aussi, même refus de confirmer si des attentats ont été déjoués. Mais on parle quand même d'opérations et de mandats d'arrêts délivrés dans le cadre d'un travail très long et continu sur ces dossiers liés au retour des combattants partis en Syrie. Jean-Pascal Toreau, porte-parole du parquet fédéral explique la section anti-terrorisme du parquet fédéral s'occupe "du terrorisme en général et plus précisément de cette problématique de ces personnes qui reviennent de Syrie. Tout ça donne lieu concrètement à l'exécution d'opérations qui ont eu lieu, elles-même suivies de mandats d'arrêt. Les efforts seront continus pour garantir la sécurité en Belgique".

    D'autres sources évoquent trois ou quatre personnes arrêtées ces derniers mois. Des combattants de retour de Syrie qui avaient des profils très agressifs et auraient manifesté l'intention de commettre des actes terroristes. Ces gens auraient donc été neutralisés. 

    Par contre, impossible de quantifier la menace nous dit-on. Tout estimation sur la proportion de terroristes revenus de Syrie serait tout-à-fait fantaisiste.

    Odile Leherte

  • Martin Maindiaux, un "héros" belge et cambodgien

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    (Via Liberté Politique)
    [Enfants du Mékong]  Il y a des réputations surfaites, des vedettes qui n’en sont pas. Mais on découvre parfois des gens remarquables qui vous réconcilient avec l’humanité. Ils sont rares ! Si l’on met la main dessus, ne les lâchons pas ! Tel est Martin Maindiaux, directeur Cambodge d’Enfants du Mékong. Belge, autant que cambodgien, Martin a eu une vie de mouvement et d’aventure, mais toujours au service des autres.

    Sa vie est intéressante, parce que l’on se dit : « voilà vraiment un modèle pour tous les humanitaires sur le terrain »… Martin "Bambou" depuis 17 ans au Cambodge, vient d'être nommé sous-secrétaire à l'Education du royaume.

    Il y a un an, Enfants du Mékong a fait la rencontre de Frédérique Bedos, une ancienne journaliste internationale renommée. Frédérique a décidé il y a quelques années de lancer un média philanthropique, pour mettre en avant des personnes qui se donnent, des exemples de vie, des héros humbles et anonymes en montant www.leprojetimagine.com
    En janvier dernier, Frédérique Bedos, et son équipe (tous bénévoles !) sont partis à la rencontre de Martin à Sisophon.

  • Califat Islamique : le cdH demande un plan d'action ferme

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    Communiqué de presse (16 septembre)

    Le cdH demande un plan d’action ferme pour secourir et protéger au plus vite tous les groupes persécutés par le Daesh et les autres mouvements islamistes

    Benoît LUTGEN, Président du cdH, Georges DALLEMAGNE et Vanessa MATZ, Députés fédéraux, ont présenté des pistes d’actions du cdH au niveau humanitaire, politique et militaire pour secourir et protéger les Chrétiens d’Orient, les Yezidis et d’autres groupes persécutés par le Daesh (Etat islamique).

    L’ensemble des Députés cdH sont profondément choqués par les persécutions, l’exode forcé, la confiscation des biens et la destruction de lieux de culte des Chrétiens de Mossul. Il s’agit clairement de crimes contre l’humanité qui, non seulement touchent ces communautés, mais affectent violemment nos valeurs humanistes, notre sécurité et la paix du monde.

    Fort de son expérience humanitaire (ancien Directeur des opérations de Médecins sans frontières et ancien Directeur général de Handicap International), Georges DALLEMAGNE s'est rendu la semaine dernière auprès des victimes chrétiennes, yezidis, chiites... au Kurdistan irakien. Il y a recueilli de nombreux témoignages bouleversants et a rencontré des déplacés, hauts commandants, responsables militaires, membres du Gouvernement kurde… dans différents villages et villes aux environs d'Erbil, de Dohuk et de Zakho. (Vous trouverez un descriptif de sa mission en annexe.)

    Grâce à l’expertise de Georges DALLEMAGNE, le cdH a défini des pistes d’actions prioritaires à mener au niveau humanitaire, politique et militaire pour secourir les Chrétiens d’Orient et les Yezidis, combattre le Daesh et restaurer la sécurité dans toute la région. Le sauvetage de plus de 7.000 otages yezidis constitue une urgence absolue.

    1. Niveau humanitaire

    Depuis janvier 2014 et surtout depuis début août, l’offensive du Daesh sur les Chrétiens en Orient, les Yezidis et d’autres groupes religieux et ethniques, ont provoqué la fuite de 850.000 personnes au Kurdistan irakien. En tout, avec les réfugiés syriens, 1.800.000 personnes y ont trouvé refuge ces 2 dernières années.

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