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Débats - Page 187

  • Liturgie : la congrégation romaine du culte divin ouvre les hostilités pratiques contre les « tradis » récalcitrants

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    Sur le site web du « salon beige », on peut découvrir le plus récent épisode de la guerre des deux messes déclarée par le pape François aux catholiques traditionalistes :

    « Ce matin, la Congrégation pour le culte divin a publié des réponses sur certaines dispositions de la Lettre Apostolique en forme de « Motu Proprio » Traditionis Custodes. Nous avons interrogé l’abbé Claude Barthe.

    M l’Abbé, l’offensive contre la liturgie traditionnelle semble s’intensifier considérablement à en juger par la publication, ce 18 décembre, de responsa, réponses à des questions posées ou censées avoir été posées à la Congrégation pour le Culte divin.

    En effet, les jusqu’au-boutistes romains sont extrêmement déterminés, comme le montre le déroulement programmé de leur action : disparition de la Commission ED ; enquête auprès des évêques ; motu proprio ; lettre du cardinal-vicaire de Rome ; réponses d’aujourd’hui qui explicitent Traditionis custodes. Ils veulent clairement créer l’irréversible. Ces réponses étaient connues pour l’essentiel par la lettre du Cardinal De Donatis du 7 octobre dernier pour le diocèse de Rome.

    Est-il possible que de simples réponses de Congrégation amplifient un motu proprio du pape ?

    Du point de vue technico-juridico, oui : l’Eglise est une monarchie absolue et les ministres du pape peuvent en son nom et sur son mandat dire la loi. En l’espèce, ils précisent l’intention du législateur. À peine pourra-t-on discuter parce que le pape a approuvé ces réponses en forme générique (une approbation faible) et non en forme spécifique (l’approbation maximale). Mais du point de vue juridico-théologique, non : si Summorum Pontificum avait constaté que la messe ancienne n’était pas abrogée et était une des expressions de la lex orandi, étendant ce constat par ses dispositions aux autres livres (bréviaire, pontifical, etc.), cela reposait sur un jugement doctrinal de fond. Toute « loi » contraire est sans force.

    Un constat de Summorum Pontificum qu’infirme pourtant Traditionis custodes.

    Et les responsa explicitent et soulignent : Traditionis custodes a posé que les livres liturgiques nouveaux sont la seule expression de la lex orandi ; était cependant toléré, provisoirement, pour « faciliter la communion ecclésiale », un usage plus restreint du missel ancien ; mais les autres livres liturgiques traditionnels (rituel, pontifical) n’entrent pas dans cette tolérance provisoire et sont donc interdits (sauf le rituel dans les paroisses personnelles et si l’évêque le permet).

    Tout le dispositif est donc fondé sur le constat de Traditionis custodes qui prétend invalider celui de Summorum Pontificum, mais qui, par le fait se relativise lui-même, très exactement comme la liberté religieuse qui prétendait invalider le magistère antérieur jusqu’à Pie XII.

    Concrètement qu’est-ce qui sera interdit ? 

    Les conséquences les plus sensibles de ces mesures, si elles étaient acceptées par les intéressés, seraient : l’interdiction, sauf dans les paroisses personnelles, des mariages traditionnels (mais en fait, un certain nombre de curés, auxquels on demandera leur église pour les célébrer, fermeront les yeux) ; l’interdiction des confirmations traditionnelles (mais on peut penser que bien des parents d’enfants à confirmer vont s’adresser aux évêques de la FSSPX) ; et surtout l’interdiction des ordinations traditionnelles. C’est de loin le plus grave, car la spécificité même des séminaires traditionnels est ainsi visée. Les instituts Ecclesia Dei n’accepteront pas, pas plus qu’ils n’accepteront l’introduction de la messe nouvelle au côté de la messe traditionnelle dans leur séminaire, que les visites canoniques organisées par la Congrégation des Religieux voudront leur imposer. Ce serait un suicide : les candidats se retireraient et les vocations cesseraient d’affluer.

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  • La basilique Saint-Pierre accomodée à la sauce "Fratelli Tutti"

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Saint-Pierre de Rome comme Notre-Dame de Paris ? François lance la Fondation Fratelli Tutti pour en faire un centre de promotion de ses idées globalistes

    Le pape François a lancé mercredi la Fondation Fratelli Tutti, rattachée à la basilique Saint-Pierre de Rome, en signant un chirographe – un décret papal limité à la Curie romaine – qui établit officiellement cette nouvelle entité visant à encourager « la fraternité et le dialogue » parmi les pèlerins et les touristes visitant le Vatican.
     
    Le document a été signé le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, et communiqué une semaine plus tard à la Salle de presse du Vatican, en même temps que la nouvelle de la nomination de son président, le cardinal Mauro Gambetti, archiprêtre de la basilique, vicaire général pour l’État du Vatican et président de la Fabrique de Saint-Pierre. C’est en cette dernière qualité, à la tête de l’institution chargée de la conservation et de l’entretien de la basilique, qu’il a désormais les coudées franches pour l’animation culturelle et spirituelle de la basilique elle-même et de la place Saint-Pierre, dans l’« étreinte » de la colonnade du Bernin, selon l’expression reprise par le chirographe.
     
    Il faut préciser que le cardinal Gambetti est l’initiateur de la nouvelle Fondation ; il a présenté son projet au monde en octobre dernier (voir la photo ci-dessus) le décrivant comme un « rêve » né à Assise avant même que Fratelli Tutti ne fût écrit, mais ajoutant que l’encyclique est « la vision à laquelle nous devons aspirer au niveau global ».
     
  • Le Guatemala sera la capitale pro-vie de l'Amérique latine en 2022

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    De Luca Volontè sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Guatemala, un président catholique qui protège la vie

    18-12-2021

    Le président du Guatemala a déclaré que son pays deviendrait la capitale pro-vie de l'Amérique latine dès le début de l'année 2022, tandis que Biden nomme des avorteurs à des postes clés de son administration et à l'Unicef. Et à cause de cela, il isole le Guatemala, le vilipende. Il y a une manière et une façon d'être catholique en politique.

    La nouvelle a fait le tour du monde, grâce à la presse catholique et aux différentes confessions chrétiennes. Le président Alejandro Giammattei a annoncé son intention de faire du Guatemala la capitale de la vie en Amérique latine lors d'un discours prononcé le 6 décembre à l'hôtel Willard de Washington. Giammattei a prononcé son discours en tant qu'invité d'honneur d'un événement organisé par l'Institute for Women's Health, une organisation pro-vie fondée par Valerie Huber, ancienne cadre du département de la santé et des services sociaux de l'administration Trump, et l'International Human Rights Group (un autre institut américain qui promeut les droits de l'homme, à commencer par ceux de l'enfant conçu). Comme l'indique une déclaration de l'Institute for Women's Health, Mr Giammattei n'a pas été invitée au "Sommet de la démocratie" organisé par le président Joe Biden, où se sont réunis plusieurs dirigeants des démocraties du monde (dont certains étaient des tyrans féroces).

    Le Guatemala n'a pas été invité à participer au sommet, des divergences sur le droit à la vie étant peut-être la raison principale de l'omission du pays. Dans son discours lors de l'événement, Giammattei avait amplement présenté sa passion et son partage convaincu pour les initiatives et les défis auxquels sont confrontés les défenseurs de la vie et annoncé que le Guatemala deviendra la capitale de la vie en Ibéro-Amérique le 9 mars 2022 : "Toute personne mérite que sa vie soit protégée, de la conception à la mort naturelle. (...) Il est totalement faux que l'avortement soit un droit humain. Tout effort pour tenter d'imposer l'avortement dans un pays constitue une ingérence indue dans les affaires internationales". L'Association guatémaltèque pour la famille (AFI) a salué la récente annonce du président Alejandro Giammattei et, dans une déclaration, a réaffirmé qu'"elle est le résultat d'années de travail, tant de la part de la société civile et des organisations qui œuvrent activement en faveur de la vie, de la famille et de la liberté, que de la part des fonctionnaires de divers départements gouvernementaux".

    Il a été repris par l'un des leaders évangéliques, Aàron Lara, qui a ajouté que l'intention de Giammattei avait été officiellement déclarée devant le Congrès interaméricain pour la vie, l'OEA (Organisation des États américains) et des représentants du gouvernement américain, et qu'un "monument pour la vie à partir de cet événement de l'histoire" du pays serait inauguré. Ce n'est pas la première fois que le président du Guatemala montre son engagement en faveur des questions de vie, telles que la famille naturelle. Giammattei avait signé pour son pays, le 12 octobre, la "Déclaration du consensus de Genève", promue par Trump et répudiée par Biden, qui affirme qu'"il n'existe pas de droit international à l'avortement". La reconnaissance imminente du Guatemala comme capitale pro-vie de l'Amérique latine est un autre résultat d'un bon gouvernement soucieux de la vie, de l'éducation des enfants, de la protection des femmes et des familles dans le pays, qui a approuvé cet été un plan interministériel de politique publique sur 20 ans (2021-2032) pour la protection de la vie et de la famille.

    Élu le 11 août 2019, comme nous l'avions prophétiquement décrit, jusqu'en 2024, le président Giammatei a tout le temps nécessaire pour faire de son pays le véritable cœur battant du pro-vie en Amérique latine. Le pays est avec lui et même les protestations de l'été dernier, qui étaient tout sauf spontanées, se sont en fait évanouies, face à la "caravane" populaire pour la famille qui s'est terminée sur la place de la capitale le 8 août. Les très puissants lobbies LGBTI et les multinationales de l'avortement, hors-la-loi au Guatemala, ont montré leur soif de vengeance et leur énorme pouvoir en retirant le Guatemala de la liste des " pays démocratiques " de l'administration Biden, tout comme la Hongrie. Oui, le très "fervent catholique" qui siège à la Maison Blanche a non seulement évité une confrontation sur la démocratie avec Giammattei, mais a fait plus et pire. Dans les mêmes jours, le 9 décembre, M. Biden a nommé Geeta Rao Gupta à la tête de l'important Bureau des questions mondiales relatives aux femmes au Département d'État. Selon Alexis McGill Johnson, présidente de Planned Parenthood, Mme Gupta "jouera un rôle clé" dans la promotion de "la santé et des droits sexuels et génésiques dans la politique étrangère des États-Unis".

    Biden ne s'est pas arrêté là : le 10 décembre, les Nations unies ont annoncé la nomination de Catherine Russell, une collaboratrice (super avorteuse) du président américain Joe Biden, comme prochaine directrice exécutive de l'agence pour l'enfance Unicef. Vous imaginez ? Un avorteur endurci à l'Unicef pour aider les enfants. Il y a des catholiques et des catholiques en politique, mais il y a aussi une démocratie qui préserve la vie et une autre qui colonise le monde avec des meurtres et des idéologies tyranniques.

  • Le cardinal Pell a une question pour le cardinal Becciu : "Peut-il nous dire à quoi a servi l'argent envoyé en Australie ?"

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    De Joan Frawley Desmond  sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Pell a une question pour le cardinal Becciu : "Peut-il nous dire à quoi a servi l'argent envoyé ?"

    16 décembre 2021

    Lorsque le cardinal George Pell a pris un congé en 2018 de son poste de préfet inaugural du Secrétariat à l'économie et est retourné en Australie pour être jugé pour son affaire d'"abus sexuels historiques", il était le plus haut responsable de l'Église à être emporté dans un scandale mondial de plusieurs décennies qui a brisé les victimes et fait des ravages sur la crédibilité morale de l'Église.

    Reconnu coupable en 2018, il passera 402 jours en prison, la plupart du temps à l'isolement, avant que son verdict de culpabilité ne soit annulé par la plus haute juridiction australienne en 2020. 

    Pendant son incarcération, l'ancien archevêque de Melbourne de 1996 à 2001 et de Sydney de 2001 à 2014 s'est vu interdire de célébrer la messe, ce qui l'a obligé à creuser profondément dans sa foi et sa vie de prière. Il a toutefois été encouragé par le flux constant de lettres d'amis et de sympathisants qui lui ont offert des prières, des conseils spirituels et des lectures.

    Tout en travaillant avec ses avocats pour faire appel de sa condamnation, le cardinal a commencé à tenir un journal, dans lequel il a consigné les contraintes soudaines imposées à sa routine quotidienne, ses réflexions sur les Écritures saintes et ses réactions aux événements qui se déroulaient à Rome, notamment les preuves des investissements immobiliers problématiques du Saint-Siège à Londres. 

    Les révélations ultérieures de corruption financière à haut niveau, qui ont conduit à un procès en cours au Vatican, ont également soulevé des questions quant à savoir si les responsables de la curie, qui s'étaient opposés à l'insistance du cardinal sur la nécessité d'un audit externe de toutes les finances du Vatican, avaient contribué à porter son affaire devant les tribunaux. En cause : 2,3 millions de dollars australiens (1,65 million de dollars) de fonds du Vatican envoyés en Australie et qui n'ont toujours pas été comptabilisés.

    Depuis son acquittement et sa libération de prison, le cardinal, désormais à la retraite, partage son temps entre Rome et Sydney. En décembre, il s'est rendu à San Francisco, la ville d'origine de son éditeur américain, Ignatius Press, qui a publié trois parties de son Prison Journal. 

    A Menlo Park, en Californie, le cardinal Pell s'est entretenu avec Joan Frawley Desmond, rédactrice en chef du Register, de l'impact spirituel de l'incarcération, de sa décision de pardonner à son accusateur et du procès pour corruption financière du Vatican qui pourrait être lié à son propre cas.

    "J'ai une question pour le cardinal Becciu", a déclaré le cardinal Pell au Register, en faisant référence à l'ancien chef de cabinet de la Secrétairerie d'État du Vatican, actuellement accusé de détournement de fonds et d'abus de pouvoir. "Va-t-il simplement nous dire à quoi servait l'argent envoyé ?"

    Au début de votre journal de prison, vous observez ironiquement que vous étiez "en retard pour une retraite". On dit que la prison peut être un monastère. Pourquoi est-ce le cas ? 

    Si vous êtes à l'isolement, vous avez beaucoup de temps calme. J'avais mon bréviaire, j'avais des chapelets, j'avais quelques livres spirituels. Et j'avais un programme quotidien de prières, que je suivais simplement.

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  • Le cardinal Müller se défend d'accusations d'antisémitisme

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    De Lothar C. Rilinger sur le site de la CNA Deutsch :

    16 December, 2021

    Après une interview controversée : Müller se défend contre les critiques

    Selon le cardinal Müller, il n'y a pas de "codes antisémites" dans l'interview récemment publiée sur la politique liée au Corona. Il défend la thèse du "Big Reset" du monde global.

    Le cardinal Gerhard Ludwig Müller s'est exprimé dans un bref entretien avec l'institut catholique autrichien "St. Bonifatius" sur la relation entre l'eucharistie et les règles d'hygiène médicale et donc sur la relation entre la théologie et la médecine dans le contexte de la peste Covid-19.
     
    A cette occasion, le cardinal a estimé que les milieux intéressés utilisaient la pandémie pour "mettre maintenant les gens au pas, les soumettre à un contrôle total, établir un Etat de surveillance". Il a en outre expliqué que certains "philanthropes" utiliseraient l'épidémie "pour imposer leur agenda", le nouvel ordre mondial qu'ils souhaitent. Le cardinal Müller a désigné le fondateur de Microsoft Bill Gates ainsi que George Soros et Klaus Schwab, qui veulent certes faire le bien avec leurs fondations, mais qui tentent d'imposer au monde leur vision du monde, qui n'est plus chrétienne. Cette interview - en partie reproduite de manière totalement abrégée - a suscité de vives critiques, (l'accusant même d'antisémitisme) sur lesquelles le cardinal s'est exprimé auprès de CNA Deutsch.
      
    Lothar C. Rilinger : Eminence, dans l'interview que vous avez accordée à l'Institut Saint-Boniface, vous mettez en garde contre le fait de refuser les sacrements aux personnes qui ne sont pas vaccinées. Comment évaluez-vous les prescriptions de l'État et de l'Église concernant la fréquentation des messes en Allemagne, qui ne serait autorisée qu'après avoir respecté les règles des 2 G (complètement vacciné ou guéri) ?
     
    Cardinal Gerhard Ludwig Müller : Ici, le thème théologique de l'accès aux sacrements est confondu et mélangé avec le thème pratique et médical de la prévention sanitaire.  Aucun homme ne peut refuser l'accès aux sacrements à un autre, car ce sont des dons de Dieu. Les évêques et, concrètement, les aumôniers sur place, en tant que serviteurs responsables du Christ, doivent seulement veiller aux conditions spirituelles, c'est-à-dire à la disposition spirituelle, du côté du bénéficiaire. Pour l'illustrer par l'exemple du baptême : Seuls ceux qui croient au Dieu trinitaire et qui le professent publiquement peuvent être valablement baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Celui qui pense que le baptême n'est qu'un rite social d'admission doit être informé avec bonté et patience de son erreur par son pasteur et conduit à une compréhension plus profonde, mais il ne doit en aucun cas être rejeté brutalement.
     
    Il en va tout autrement de l'observation et de la mise en pratique des mesures d'hygiène nécessaires (vaccination, port du masque, etc.) afin de réduire ou d'exclure autant que possible tout risque de contagion. Personnellement, je me suis déjà fait vacciner trois fois et je respecte bien sûr les règles de sécurité. Ceci pour ce qui concerne "les opposants à la vaccination et les négationnistes de la corona".
     
    Le citoyen est en droit d'attendre des autorités publiques compétentes que les différentes mesures ne se contredisent pas logiquement. La rigueur n'est souvent pas perceptible. Personne ne sait en effet pourquoi, par exemple, il faut maintenir une "distance sociale" - une association de mots d'ailleurs difficile à comprendre - dans un aéroport, alors que dans un avion, les passagers sont entassés dans un espace très restreint.

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  • L’ensemble des sacrements dans la forme traditionnelle bientôt interdit ?

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    Nous lisons sur "Riposte catholique" :

    "Selon notre confrère anglophone le blog Rorate Caelila Congrégation pour le Culte Divin (présidée par Mgr Artur) publierait dans quelques jours le décret d’application du Motu Proprio Traditionis Custodes, dans lequel l’ensemble des sacrements dans la forme traditionnelle serait interdit, sauf la messe elle-même (reprenant ainsi ce qui a été publié pour le diocèse de Rome)."

    Or, selon Edward Pentin (sur le National Catholic Register) :

    L'interdiction des sacrements en rite traditionnel à Rome est critiquée par les canonistes

    Rome, 15 déc. 21 (ACI).- Les canonistes et les experts en liturgie considèrent que l'instruction pastorale du diocèse de Rome interdisant la célébration de tous les sacrements, à l'exception de l'Eucharistie, dans la forme traditionnelle du rite romain avant la réforme du Concile Vatican II, est illégale et nuisible aux âmes si elle reste en vigueur.

    Les directives, publiées dans une lettre du 7 octobre signée par le vicaire de Rome, le cardinal Angelo De Donatis, indiquent qu'à la lumière du motu proprio Traditionis custodes (gardiens de la tradition) du pape François, "il n'est plus possible d'utiliser le Rituale Romanum et d'autres livres liturgiques du "rite ancien" pour la célébration des sacrements et des sacramentaux (par exemple, pas même le rituel de réconciliation des pénitents selon la forme ancienne)".

    Ces sacrements, dit De Donatis, sont "expressément interdits et seul l'usage du Missale Romanum de 1962 reste autorisé."

    Le diocèse a donc interdit toutes les formes sacramentelles traditionnelles de baptême, de mariage, d'ordination, de pénitence, de confirmation et d'extrême-onction, ou onction des malades. L'instruction interdisait également la célébration du Triduum pascal selon le rite traditionnel dans toute église du diocèse. Le titulaire du diocèse de Rome est le pape. Le pape étant responsable de l'Église universelle, c'est au vicaire général qu'il revient d'administrer les affaires courantes du diocèse.

    Le cardinal De Donatis a déclaré qu'il avait publié cette instruction afin de fournir des "directives précises" pour la mise en œuvre de Traditionis custodes et "pour le bien spirituel des fidèles".

    Traditionis custodes restreint radicalement la messe traditionnelle, également connue sous le nom de messe tridentine, qui était célébrée avant les réformes liturgiques de 1970 du pape Saint Paul VI.

    Le motu proprio révoque les décrets papaux des 35 dernières années qui libéralisaient l'utilisation de l'ancienne forme de la messe, en particulier la lettre apostolique Summorum pontificum de 2007 de Benoît XVI, qui étendait à tous les prêtres le droit de célébrer la messe en utilisant le Missel romain de 1962.

    Traditionis custodes stipule que les prêtres qui veulent célébrer le rite traditionnel doivent demander une autorisation écrite à l'évêque diocésain. Elle a également mis fin au droit de célébrer la messe traditionnelle dans les églises paroissiales.

    Le pape François a déclaré qu'il souhaitait un "retour en temps utile" à la liturgie instituée après le concile Vatican II et qu'il avait imposé ce décret parce que certains fidèles traditionnels rejettent Vatican II et affirment que la liturgie réformée trahit "la tradition et la "véritable Église"". Il a donc déclaré qu'il se sentait poussé à prendre une mesure aussi radicale "pour défendre l'unité du Corps du Christ" après que les libéralisations précédentes de l'ancien rite aient été, selon lui, exploitées pour exposer l'Église "au danger de la division".

    Selon les critiques, l'instruction de Rome va bien au-delà du décret du pape, qui ne mentionnait pas l'interdiction des anciens rites liturgiques.

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  • En est-on arrivé à devoir sauver Noël ?

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    Magnifique intervention de François-Xavier Bellamy au Parlement européen le 15 décembre 2021, dans le cadre du débat sur les « Lignes directrices de la Commission européenne sur le langage inclusif » suite à la publication puis au retrait du « guide du vocabulaire inclusif » de la commissaire européenne #Helena_Dalli. « Nier ce qui nous relie, c'est détruire toute possibilité d'appartenir à une culture commune. Joyeux Noël. » #lexique_inclusif

  • Quand, par la volonté du pape, les portes s'entrouvrent à un "divorce catholique"

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    On sait que le Pape François parle sans retenue dans les conférences de presse en avion, pour dire tout et son contraire. Mais il prend également son envol lorsqu’il rencontre les évêques italiens à huis clos.

    Pour preuve, les deux heures de colloque secret qu’il a eu avec les évêques italiens réunis en assemblée plénière fin novembre. Officiellement, rien n’a filtré au-dehors. Mais il n’y a eu qu’une seule matière sur laquelle le Pape a étrillé son malheureux auditoire. Celle-là même qu’il avait incorporée le 26 novembre, au terme de la séance, dans un motu proprio tout autre qu’amical, par lequel il chargeait une commission « ad hoc » d’inspecter un à un les quelque deux cent diocèses italiens pour s’assurer de leur obéissance ou pas à ce que le Pape François avait décidé concernant les procès en nullité matrimoniale.

    La modification de ces procédures aura sans doute été la plus grande nouveauté pratique de ce pontificat, lancée par surprise en août 2015, dans l’intervalle entre les deux synodes pour la famille, avec le motu proprio « Mitis Iudex ».

    François avait introduit cette innovation dans le dos des pères synodaux, qu’il savait en grande partie réfractaires, et en ignorant l’avis contraire de son théologien et cardinal de confiance Walter Kasper qui, en février 2014, en prononçant le discours inaugural du premier et dernier consistoire des cardinaux de ce pontificat, tout en invoquant le feu vert à la communion des divorcés remariés, avait mis en garde contre « un élargissement des procédures en nullité » qui en réalité « donneraient la dangereuse impression que l’Église serait en train de procéder de manière malhonnête à accorder ce qui serait en réalité des divorces ».

    Mais cet élargissement, François le voulait à tout prix et à sa manière, en particulier en confiant le rôle de vérifier les motifs de nullité et de prononcer les jugement non plus à des tribunaux ecclésiastiques régionaux, avec leurs magistrats et avocats dans le respect du droit, mais aux évêques eux-mêmes, en tant que pasteurs « et donc eux-mêmes juges » de leurs fidèles, avec des procédures drastiquement simplifiées et de manière extra-judiciaire, dans un régime de gratuité totale pour les demandeurs.

    Afin de couler sa volonté dans une loi, le Pape avait mandaté en 2014 une commission, mais surtout un homme, Mgr Pio Vito Pinto, qui était à l’époque doyen de la Rote Romaine.

    Cette commission avait rédigé une réglementation qui avait immédiatement suscité un déluge de critiques de la part de canonistes incontestablement plus compétents que l’auteur matériel du motu proprio « Mitis Iudes ». Mais François n’en a tenu aucun compte, même au risque de mettre en premier lieu l’Église italienne dans de graves difficultés, alors que cette dernière était l’une des mieux organisées au monde dans cette matière, avec un réseau efficace de tribunaux régionaux et des coûts de procédure réduits, s’échelonnant d’un maximum de 525 EUR jusqu’à la gratuité totale en fonction du niveau de vie des demandeurs. Les juges et les avocats commis d’office étaient directement rémunérés par la Conférence épiscopale, avec les revenus du denier du culte. Rien de comparable avec ce qui se passait dans d’autres régions du monde, dont certaines étaient totalement dépourvues de tribunaux, surtout en Amérique latine, le continent d’où provient le Pape.

    Immédiatement mis sous pression par François et ses émissaires – avec à leur tête le secrétaire général de la CEI de l’époque, Mgr Nuzio Galantino -, les évêques italiens ont d’abord tenté de parer le coup en changeant le nom des tribunaux ecclésiastiques, qui sont passés de « régionaux » à « interdiocésains ». Mais dans certaines régions, surtout du Sud de l’Italie, certains diocèses ont commencé à faire cavaliers seuls en exigeant un tribunal propre, avec des résultats partout désastreux par manque de personnel compétent.

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  • Consubstantiel : la fin d’une formule ambiguë

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    Nicaea_icon.jpgLe 28 novembre 2021, les fidèles du « novus ordo missae » (1970) ont pu enfin redécouvrir l’une des plus essentielles formules théologiques définies par l’Église au IVe siècle : la consubstantialité, mettant fin à la traduction erronée « de même nature que le Père  ». Une réflexion d’Annie Laurent lue sur le site web de la revue « France Catholique » :

    « Parmi les changements apportés à la nouvelle traduction du Missel romain, qui entre en vigueur le premier dimanche de l’Avent, il en est un qui revêt une signification d’une grande importance puisqu’il s’applique explicitement à l’expression de la foi catholique. C’est, en effet, rien de moins que la profession de foi en la divinité du Christ dont il s’agit. La formule « de même nature que le Père », contenue dans le Credo de la messe – forme ordinaire –, est remplacée par «  consubstantiel au Père  », qui est la traduction exacte en français du latin consubstantialem Patri.

    L’usage du français à la messe est un fruit de Vatican II. Dans sa Constitution Sacrosanctum concilium (1963), le concile préconisait l’emploi des langues locales (§ 36) afin de favoriser «  la participation pleine, consciente et active à la liturgie  » (§ 14, 21). Le latin perdait alors son exclusivité dans le rite romain.

    Traduction gallicane

    Mais, anticipant la promulgation du nouveau Missel par saint Paul VI (1969), une traduction «  gallicane  », mise à l’essai dans les paroisses, connut un trop rapide succès, ce qui entraîna de vives réactions d’intellectuels catholiques, justement à propos du Credo. Ainsi de «  Suis-je schismatique ?  » : cette tribune publiée sous ce titre par le philosophe Étienne Gilson dans La France Catholique du 2 juillet 1965 est particulièrement explicite. L’auteur se dit gêné par ce « de même nature que le Père  ». Comment la consubstantialité pouvait-elle être changée en une simple connaturalité, se demandait-il : « Deux êtres de même nature ne sont pas nécessairement de même substance. Deux hommes sont de même nature, mais chacun d’eux est une substance distincte, et c’est même pourquoi ils sont deux. »

    Admettant que l’Église agissait ainsi « pour faciliter aux fidèles l’accès des textes liturgiques », il commentait : « On le veut si ardemment qu’on va jusqu’à éliminer du français certains mots théologiquement précis, pour leur en substituer d’autres qui le sont moins, mais dont on pense, à tort ou à raison, qu’ils “diront quelque chose” aux simples fidèles. De même nature semble plus facile à comprendre que de même substance.  » Voulant à tout prix éviter de soupçonner l’Église d’intention hérétique, Gilson voyait néanmoins dans la nouvelle formule « une sorte d’avachissement de la pensée théologique ».

    Ref. Consubstantiel : la fin d’une formule ambiguë

    Restauration ? oui et non puisque le choix est donné entre le credo de Nicée-Constantinople et celui, plus elliptique, du symbole des apôtres et sous réserve de savoir par ailleurs si le choix réservé entre ces deux versions sera lui-même respecté dans le contexte de la permissivité liturgique en usage de fait au sein du nouvel ordo missae…

  • Du "politiquement correct"

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    De Federico Cenci sur IFAMNEWS.com :

    Le virus du politiquement correct

    Luca Ricolfi, sociologue et co-auteur du "Manifeste de la libre pensée", s'élève contre une maladie devenue chronique : le politiquement correct.

    12 décembre, 2021

    “Une grande ombre plane sur nous. C’est un climat oppressant, fait de censure et d’intimidation, qui plane sur nos moindres paroles et pensées, avec des impositions et des interdictions plus ou moins voilées sur ce qu’il est bon de dire et de penser.” Le terrible diagnostic de l’état de notre démocratie est l’œuvre de Luca Ricolfi et Paola Mastrocola, auteurs du… Manifeste de la Libre Pensée. Le “climat oppressant” répond au nom de “politiquement correct” : une étiquette de conformisme, le verbe de l’establishment, qui comme tout postulat idéologique a ses propres prêtres et ses gardiens zélés, prêts à neutraliser toute hérésie. Ricolfi, sociologue, professeur d’université, essayiste à succès et personnalité de la télévision, en parle avec iFamNews.

    Prof. Ricolfi, dans quelle période historique peut-on situer la genèse du “politiquement correct” ?

    Elle est controversée : aux États-Unis, peut-être déjà à la fin des années 1960, en Italie certainement dans les années 1970.

    Au moment où le “politiquement correct” se répandait dans le langage en Italie, des voix se sont-elles élevées à contre-courant ?

    À ma connaissance, la seule voix autorisée qui s’est élevée contre elle, dénonçant l’hypocrisie des changements linguistiques passés pour un réel progrès, a été l’écrivain Natalia Ginzburg (1916-1991), qui depuis le début des années 1980, a pris position avec quelques beaux articles publiés dans La Stampa et L’Unità.

    Ces derniers jours, le lycée classique Cavour de Turin a décidé d’adopter, dans les communications officielles destinées aux élèves, l’astérisque à la place des désinences de genre. Pourtant, le mois dernier l’Accademia della Crusca s’est exprimée sur le sujet, en soulignant qu’il est préférable d’utiliser le pluriel masculin traditionnel. L’avis de la plus haute autorité linguistique ne compte-t-il plus non plus ?

    L’idée qu’écrire “tutti”, qui signifie “tout le monde”, au lieu de “tutt*” – avec un astérisque remplaçant le “i” masculin – est discriminatoire ou peu inclusif est tout simplement stupide et devrait tomber dans le ridicule par lui-même. Le fait même de consulter l’Accademia della Crusca est une folie. Si nous vivions dans un monde qui avait le sens des proportions, personne ne prendrait une telle idée au sérieux. Et le fait que la principale objection à l’astérisque n’est pas qu’il soit absurde, mais seulement qu’il soit inutilisable à l’oral (car il ne peut pas être prononcé), montre à quel point la maladie à progressé.

    Il a été écrit qu'”il fut un temps où la censure était de droite, et la liberté d’expression de gauche”. Est-ce le contraire aujourd’hui ?

    Non, il y a heureusement une partie de la gauche qui défend encore la liberté d’expression. Le problème est que, à quelques exceptions près (Piero Sansonetti, par exemple, directeur du journal Il Riformista), les gens de gauche n’ont pas le courage de s’exprimer ouvertement par crainte des critiques des partisans radicaux du “politiquement correct”. Pensez au cas de Kathleen Stock, la conférencière contrainte de démissionner de l’université du Sussex, à Brighton en Angleterre, pour ses opinions sur l’identité sexuelle. Pouvez-vous imaginer que pratiquement aucun des médias progressistes n’a mené une bataille pour la défendre ? Quant à la droite, le risque est que sa défense de la liberté d’expression se transforme en complaisance avec les discours de haine.

    La conséquence inévitable du “politiquement correct” n’est-elle pas la soi-disant “culture de l’annulation”, qui abat les statues et prétend réécrire l’histoire de A à Z sur la base de paramètres apparemment “plus contemporains”, mais en réalité idéologiques ?

    Malheureusement, la “culture de l’annulation” n’est qu’une des manifestations actuelles du “politiquement correct”. j’en ai compté cinq autres dans un essai que j’ai publié dans Repubblica.. Et la mutation qui m’inquiète le plus est le racisme inversé, qui blâme le simple fait d’être blanc, masculin et hétérosexuel, et qui prétend attribuer des avantages indus en fonction de la couleur de la peau et du sexe. (...)

    Mais est-ce le sort des intellectuels qui défient la pensée dominante, d’être marginalisés de l’espace public ?

    Cela dépend en grande partie de leur autorité et de leur popularité. Ils ont essayé de marginaliser l’ancien maire de Venise, Massimo Cacciari, mais ils n’ont pas encore réussi. Mais oui, aujourd’hui il y a très peu de place pour la dissidence, du moins dans les médias qui comptent. Mais il y a aussi le revers de la médaille : dans les médias qui ne comptent pas, ou peu, on donne trop souvent la parole à des dissidents disqualifiés. Toute dissidence n’est pas noble.

    Pensez-vous que la liberté d’expression est en danger ?

    Oui, et sous de nombreuses formes. Bien sûr, il y a des enseignants sanctionnés ou obligés de démissionner, mais il y a surtout l’autocensure préventive qui accable tout le monde dans tant de domaines. Les journalistes doivent faire attention à la manière dont ils rapportent les faits, les écrivains doivent se méfier des lecteurs sensibles lorsqu’ils soumettent un manuscrit aux maisons d’édition, les personnes à la recherche d’un emploi doivent cacher ce qu’elles écrivent ou ce qu’elles ont posté sur l’internet.

  • Eglise et pédophilie : affirmer le caractère systémique est «une faute majeure des évêques»

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    De sur le site du Figaro :

    Pédophilie dans l'Église : accepter le caractère systémique est «une faute majeure des évêques», pour Pierre Manent

    Le rapport très médiatique de la CIASE ou commission Sauvé sur les crimes de pédophilies dans l'Église a avancé des chiffres terribles sur les crimes pédophiles commis au sein de l'Église depuis les années 1950. Après cet examen de conscience et comme un mea culpa, les évêques avaient exprimé, en la parole de Monseigneur de Moulins-Beaufort, leur «honte» et leur «effroi».
     

    Quelques semaines plus tard, une étude critique des chiffres du rapport Sauvé a été envoyée au pape François par huit intellectuels de l'Académie catholique de France. Cette étude souligne « la méthodologie défaillante et contradictoire », le « manque de rigueur scientifique », « l'hostilité vis-à-vis de l'Église », les « biais » et les « a priori idéologiques » contenus dans le rapport de la CIASE, autant de qualificatifs qui ont rapidement fait réagir Jean-Marc Sauvé dénonçant un «tissu d'attaques venimeuses».

    Un des auteurs de cette étude critique, le philosophe Pierre Manent, a dénoncé à nouveau, sur l'antenne de RCF Anjou , les conclusions «extrêmement graves» de la commission Sauvé. Le philosophe critique en particulier «la notion de caractère systémique» qui suggère que «la structure même» de l'Église «est coupable». «Quelles en sont les conséquences ? Tout d'abord, que les membres individuels, c'est-à-dire les véritables coupables, sont exonérés de leur faute puisque c'est l'organisation qui est coupable. D'autre part, si le système est coupable, cela veut dire que la réforme du système ne peut pas venir de l'organisation elle-même», a analysé le philosophe ajoutant que la réforme que promet la commission «c'est la déconstruction du prêtre catholique. On touche au sacrement... à la confession... [...] quelle est la légitimité de cette commission qui ne se présente pas (à juste titre) comme catholique mais qui propose pourtant une réforme entière de l'Église catholique ?».

    «Extrapolation statistique fragile»

    L'intellectuel déplore en effet que la commission Sauvé ait «dressé des extrapolations hasardeuses et a ensuite pris prétexte de ce travail pour proposer des réformes. Ce qui dépasse largement son mandat».

    Pierre Manent est également revenu lors de cette interview sur la façon dont le rapport Sauvé a été annoncé à l'opinion publique. «48 heures avant la remise du rapport, les médias ne parlaient déjà que de cela et annonçaient que l'Église allait être submergée par un tsunami de révélations sur le fléau de la pédophilie. Le rapport a été remis, non pas véritablement au président de la CEF, mais à l'opinion publique. […] Sans que la CEF n'ait eu le temps de prendre connaissance du contenu de ce rapport qu'elle avait elle-même demandé. Elle a donc été, pendant quelques jours, assommée par un chiffre faramineux, que tout le monde a pris pour l'addition réelle des faits avérés».

    Le texte critique des 8 membres de l'Académie catholique revient en effet sur le chiffre principal de 330.000 victimes, une «extrapolation statistique fragile et non adaptée au type d'actes que l'on veut inventorier».

    Ecouter, sur RCF, l'entretien accordé par Pierre Manent :

    L'entretien en son intégralité :

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  • USA : plus de la moitié des États limiteraient ou interdiraient totalement l'avortement dès que cela serait possible

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    De Kath.Net/News :

    L'avortement interdit dans 26 Etats américains si 'Roe v. Wade' tombe

    12 décembre 2021

    Plus de la moitié des États limiteraient ou interdiraient totalement l'avortement dès que cela serait possible.

    Washington D.C. (kath.net/LifeNews/jg)

    26 des 50 Etats américains souhaitent interdire totalement ou en grande partie l'avortement si la Cour suprême annule l'arrêt "Roe v. Wade", qui constitue la base de la réglementation permissive de l'avortement actuellement en vigueur aux Etats-Unis. C'est ce qu'a révélé une recherche du Guttmacher Institute.

    21 Etats auraient déjà adopté des interdictions d'avortement plus ou moins étendues, qui entreraient immédiatement en vigueur dès que "Roe v. Wade" serait abrogé. Cinq autres Etats auraient adopté ces dernières années une série de lois visant à protéger les enfants à naître et, selon les estimations du Guttmacher Institute, ils restreindraient encore plus l'avortement dès que possible.

    La Cour suprême des États-Unis se penche actuellement sur l'affaire "Dobbs v. Jackson Women's Health", qui remet en question la réglementation actuellement en vigueur. Avec l'arrêt "Roe v. Wade", la Cour suprême a interdit en 1973 aux États de restreindre les avortements tant que l'enfant à naître n'est pas viable en dehors du ventre de sa mère.

    Le Guttmacher Institute milite pour une réglementation libérale de l'avortement. En acceptant l'affaire "Dobbs v. Jackson Women's Health", la Cour suprême a signalé sa volonté de soumettre la légalité de l'avortement à un examen, a constaté l'institut.