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Débats - Page 251

  • "Familia grande", le livre évènement de Camille Kouchner : une étude de mœurs propres à l’élite bourgeoise de gauche

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    La parution de ce livre fait grand bruit; l'analyse de Louis Daufresne sur La Sélection du Jour :

    Affaire Duhamel : sexe, mensonge et gros bobo

    Paru hier au Seuil, le témoignage de Camille Kouchner, la Familia grande, mérite d’être lu. Ses 200 pages sont scotchantes. L’auteur y parle peu d’inceste et beaucoup de résistance, comme si elle sortait d’une très longue apnée en milieu toxiqueLa Familia grande n’est pas un manifeste mais une étude de mœurs propre à « l’élite bourgeoise de gauche qui côtoyait les Pisier, Kouchner et Duhamel », comme le dit Ariane Chemin du Monde. Certes, il faut s’accrocher quand sa mère Évelyne Pisier lui dit (p. 39) : « Tu comprends, j’ai fait l’amour à l’âge de 12 ans. Faire l’amour, c’est la liberté. Et toi qu’est-ce que tu attends ? » Ou quand son beau-père caressait la jambe d’une femme à table, sa mère lui expliquait : « Il n’y a rien de mal à ça. La baise, c’est notre liberté. » On lui apprit à embrasser sur la bouche à 8 ans. Le lecteur conjugue Prozac et Balzac, égout et dégoût, béance et souffrance. Mais ça vaut le coup. Non point parce que ces lignes créent le scandale, bien au contraire : elles y mettent fin. Camille Kouchner tue le silence autour d’un secret familial qu’elle porte depuis 30 ans. En accusant son beau-père d’avoir violé son frère jumeau quand ils étaient adolescents, elle écrase la tête d’un serpent qui l’étouffait. Ce serpent (qu’elle cite très souvent) porte un nom : la culpabilité. N’avoir rien dit, alors qu’elle savait tout ou presque. Le silence n’est pas qu’une lâcheté. Beaucoup étaient ravis de devoir se taire (p.193) : « Être dans la confidence (…) est un moyen (…) de témoigner leur soumission à mon beau-père, l’outil le plus efficace pour (…) lui jurer fidélité. » « Il faut être dans le secret pour appartenir à la Cour. » Misère du pouvoir. « Leur silence sera notre prison », écrit-elle.

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  • Ne pas se faire vacciner : une attitude plus charitable et moralement louable ?

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    D' sur Smart Reading Press :

    CHRÉTIENNEMENT, EST-IL PLUS CHARITABLE ET MORALEMENT LOUABLE DE NE PAS SE FAIRE VACCINER ?

    8 Jan 2021

    L’épidémie de Coronavirus qui sévit depuis plus d’un an atteint non seulement les corps, mais aussi les psychismes, et elle bouleverse les sociétés à l’échelle mondiale. L’arrivée des premiers vaccins suscite de grands espoirs, mais aussi des doutes et des craintes. Elle pose des problèmes éthiques, mais aussi des problèmes de justice. Faut-il ou non se faire vacciner ? Prenant appui sur de récentes Notes du Vatican, Aline Lizotte nous apporte des éléments pour guider notre choix.

    Une note doctrinale émise par le Vatican le 29 décembre dernier, émanant de la Commission pour l’étude du Covid-19 et de l’Académie pour la vie1, propose à notre réflexion une étude en vingt points sur les phénomènes psycho-sociaux, moraux et spirituels que suscite chez les catholiques du monde entier la pandémie. L’infection touche aujourd’hui 85 220 240 cas dans le monde, dont 2 665 228 pour la France, tandis qu’elle décroît dans certaines îles (16 cas à Saint-Pierre-et-Miquelon, 1 cas au Vanuatu). Tous n’en meurent pas, mais tous sont touchés.

    Cette pandémie n’attaque pas uniquement les corps, elle atteint profondément les psychismes, engendrant violences et dépressions. Les querelles conjugales dégénèrent en violences, les jeunes sont privés de leur rencontre amicales, scolaires, sont en chômage partiel et se laissent aller à de graves dépressions. Le découragement augmente les suicides et les tentatives d’enfreindre la loi, comme l’ont fait 2 400 jeunes lors de ce rassemblement de Rennes où ils ont crié leur révolte dans la musique infernale, l’alcool et les stupéfiants. Les gouvernements, pas seulement le nôtre, sont dépassés.
    La Note du Vatican commence par un avertissement sévère : il faudra accepter et se préparer à ce que le remède à cette crise prenne du temps, beaucoup de temps. Il faudra guérir la peur qui a été le motif évoqué de toutes parts par les gouvernements pour que le peuple accepte de porter un masque toute la journée et de vivre à un mètre de distance des autres, comme si le corps social s’effritait en mille miettes. De cette peur, les populations dans leur majorité en ont assez et sont prêtes non pas à en sortir raisonnablement, mais par n’importe quel acte manifestant un élan de survie.

    Il faudra affronter de graves ralentissements économiques, dont souffriront les plus faibles et les plus démunis. Accepter, comme le répète assidûment le pape François, qu’ils ont droit à la priorité de nos soucis et qu’ils demanderont une aide non seulement financière, mais sociale. Il va nous falloir du temps pour reconstruire les amitiés sociales, la confiance mutuelle, l’unité politique et, soyons réalistes, l’assiduité religieuse.

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  • La situation des pro-life américains se complique

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    De Matt Hadro sur Catholic News Agency :

    Analyse : Les pro-vie vont devoir se battre au Sénat lors de stratégies cachées sur le financement de l'avortement

    Washington D.C., 7 janvier 2021

    Avec les démocrates qui devraient gagner les élections sénatoriales de mardi en Géorgie, le paysage politique pour les pro-vie est maintenant clair - ils se défendront sur de multiples fronts contre un lobby de l'avortement enhardi. 

    Avec 50 sièges au Sénat et le vote décisif du vice-président élu Kamala Harris, les démocrates auront la plus faible majorité au Sénat. Alors qu'il faut normalement 60 voix pour adopter une loi en conservant l'obstruction, une simple majorité au Sénat peut approuver les candidats à la magistrature et adopter certains projets de loi budgétaires. Comme les démocrates détiennent déjà la Chambre et la Maison Blanche, c'est dans ce goulot d'étranglement du Sénat que les pro-vie ont encore le meilleur espoir de repousser les politiques pro-avortement. Ils auront besoin de la collaboration de démocrates, et un nouveau courtier en pouvoir - le sénateur modéré Joe Manchin (D-W.Va.) - sera leur meilleure option.

    Représentant un État conservateur, Manchin sera un vote "pivot" sur des textes de loi controversés et devra faire face à une immense pression de la part des dirigeants démocrates et républicains pour voter avec son caucus ou rompre avec eux. Pourtant, M. Manchin est soit un partisan de la vie, soit un vote peu fiable - tout dépend de qui vous parlez. "Il ne cède pas à la pression", a déclaré Kristen Day, directrice exécutive de Democrats for Life of America, à propos de Manchin. "La communauté pro-vie doit le soutenir." Cependant, d'autres défenseurs du pro-vie sont hésitants quant aux références pro-vie de Manchin. Il a soutenu des politiques pro-vie telles que l'interdiction de l'avortement pendant 20 semaines, un mandat de soins pour les bébés survivant à un avortement, et l'interdiction du financement par les contribuables des avortements volontaires. Il a également fait volte-face sur le financement public du Planned Parenthood, et s'est opposé à un amendement constitutionnel pro-vie de 2018 en Virginie-Occidentale - que les électeurs ont promulgué en loi.

    Manchin "n'a pas toujours été cohérent", a déclaré à l'ANC Mallory Quigley, vice-présidente de la communication de la liste Susan B. Anthony. Il fera "tout ce qu'il peut" pour ne pas être le vote décisif "controversé" au Sénat, a prévenu Tom McClusky, président de l'action March for Life. "Quiconque de notre côté qui s'attend à ce que Joe Manchin soit le 51e vote en notre faveur ne connaît pas Joe Manchin", a déclaré McClusky. "Il sera le 52ème vote, mais il est très rarement le 51ème vote."

    Une des priorités du lobby de l'avortement est d'augmenter le financement de l'avortement par les contribuables, et Manchin pourrait très bientôt se retrouver au centre de ce combat. L'amendement Hyde, qui interdit le financement fédéral des avortements électifs dans le cadre de Medicaid, est devenu une cible des démocrates de la Chambre et même du président élu Biden ces dernières années. Ils ont attaqué cette politique comme étant discriminatoire envers les femmes à faible revenu qui sont plus susceptibles de recourir à Medicaid.

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  • Des vaccins acceptables et d'autres à éviter si possible

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    « Oui, il y a des vaccins acceptables et d’autres qui sont à éviter si les circonstances le permettent »

    Publié le : 7 janvier 2021

    Monseigneur Jacques Suaudeau, théologien et chercheur, explique la position de l’Eglise catholique sur les vaccins utilisant des cellules de fœtus avortés, sujet d’actualité dans la lutte contre le Covid. Le 21 décembre, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié une note sur cette question (cf. Vaccin et avortement : la Vatican donne des clés de discernement) qui reprenait, de façon simplifiée, des éléments d’une autre note publiée en 2005 par l’Académie pontificale pour la vie à propos du vaccin contre la rubéole préparé avec des cellules humaines provenant d’un avortement.

    « Oui, il y a des vaccins acceptables et d’autres qui sont à éviter si les circonstances le permettent, comme le vaccin AstraZeneca », explique Monseigneur Suaudeau. En effet, le vecteur adénoviral employé pour produire ce vaccin est « obtenu et propagé dans des cellules particulières, les T-RexHEK293 », qui viennent elles-mêmes de la lignée HEK293, « générée en 1973 à partir de cellules de rein humain fœtal, extraites des restes d’un fœtus avorté volontairement, en Hollande »« Même si ce mal a été perpétré il y a quarante ans », la question est celle de la coopération au mal de l’avortement par l’usage de tels vaccins.

    L’Église distingue différents degrés de coopération au mal : active[1] ou passive[2] ; formelle[3] ou matérielle[4]. La coopération matérielle peut elle-même être divisée en coopération immédiate[5] ou médiate[6]. Et la coopération matérielle médiate peut encore être divisée en coopération « à proximité » ou « à distance », selon la chronologie et l’espace qui sépare l’acte de coopération de l’acte mauvais. La coopération matérielle médiate, qui apparait comme plus lointaine, doit cependant « toujours être considérée comme illicite » lorsqu’elle concerne une matière grave comme une atteinte à la vie humaine. La gravité diminue toutefois avec l’accroissement de la distance. Dans le cas des lignées de cellules de fœtus avortés, la distance de quarante ans implique une « imputabilité négligeable », mais « le fait de la coopération demeure car l’avortement ne peut être effacé de l’histoire et de la mémoire ».

    Selon cet enseignement, « les personnes qui, connaissant l’origine des cellules humaines utilisées pour la préparation du vaccin, ne protestent pas contre l’usage de ces vaccins et ne font rien contre leur utilisation sont coupables de coopération passive, et donc imputable ». Les autorités nationales et internationales, ont un niveau de responsabilité élevé dès lors qu’elles sont au courant du problème éthique mais « n’en tiennent pas compte, et autorisent ou même imposent l’emploi dudit vaccin ». Au niveau moral, « la préparation, la distribution et la commercialisation de [tels] vaccins (…) » sont condamnables, avec des degrés variés selon la position de l’agent coopérant dans la chaîne. Ainsi, les médecins et les utilisateurs du vaccin « réalisent une forme de coopération très éloignée, sans conséquence sur le plan de la responsabilité et de l’imputabilité », à moins qu’ils n’approuvent l’acte d’avortement volontaire qui a permis le développement du vaccin. Il faut donc « s’abstenir d’utiliser les vaccins posant des problèmes éthiques si cela peut se faire sans mettre en danger la santé des personnes. Dans le cas contraire, il convient d’avoir recours à un vaccin alternatif ».

    Si le vaccin protège d’une maladie grave voire mortelle et qu’aucun vaccin alternatif n’est disponible, « le vaccin qui pose des problèmes éthiques sera utilisé, mais il doit être clairement dit que cette acceptation ne signifie pas approbation, mais choix d’un moindre mal, en vue du bien commun ». Mais pour Monseigneur Suaudeau, « on ne voit pas où et quand une telle situation de pénurie de vaccins pourrait se produire. Il y a actuellement 48 vaccins contre le SARS-Cov-2, qui ne posent pas de problème éthique, et qui sont arrivés aujourd’hui au stade de l’utilisation clinique. Parmi ces 48, les vaccins à ARN messager Pfizer/BioNTech et Moderna, se distinguent par leur grande efficacité (95%) et leur sûreté. On peut donc sans problèmes se passer du vaccin AstraZeneca (dont l’efficacité est d’ailleurs relativement basse : 70%) ». Il rappelle aussi que « se taire sur le caractère non éthique du vaccin AstraZeneca reviendrait à coopérer au mal de l’avortement et à encourager d’autres compagnies à avoir elles aussi recours à des lignées cellulaires venant de fœtus humains volontairement avortés ».

    NDLR: L’Institut européen de bioéthique a mis en ligne une liste des vaccins anti-Covid disponibles faisant apparaître l’utilisation de lignées de cellules foetales aux différentes étapes de production : Vaccins contre le Coronavirus et utilisation de cellules de fœtus avortés : état des lieux

    [1] « Accomplissement d’un acte de coopération à une action mauvaise qui est exécutée par une autre personne ».

    [2] « Omission d’un acte de dénonciation ou d’entrave à une action mauvaise ».

    [3] « L’agent moral coopère à l’action immorale d’une autre personne, en partageant l’intention mauvaise de cette dernière » ; par exemple, la coopération en partageant l’intention à la réalisation d’un avortement volontaire dans le but de produire des vaccins.

    [4] « L’agent moral concourt matériellement à la réalisation de l’acte mauvais, sans partager l’intention mauvaise de l’acte ».

    [5] « Le sujet coopère directement à l’acte mauvais ».

    [6] « Le sujet ne participe pas à l’acte immoral mais son action en facilite indirectement l’exécution ».

    Source : Aleteia, Mgr Suaudeau (25/12/2020)

  • L'intention de prière du pape pour ce mois de janvier : la fraternité interreligieuse

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Vidéo du pape : en ce mois de janvier, François appelle à la fraternité interreligieuse.

    7 Jan 2021

    Comme tous les mois, le pape François a publié début janvier son « intention de prière » sous la forme d’une courte vidéo destinée à tous, et spécialement, vu son format, aux catholiques du rang soucieux de s’unir à la prière de l’Eglise. « La Vidéo du pape » propose en ce début de 2021 de prier « au service de la fraternité », dans la droite ligne de l’encyclique Fratelli Tutti et de la Déclaration d’Abu Dhabi – et dans un évident syncrétisme qui n’a sans doute jamais été aussi visible dans sa simplicité et dans sa concision.

    C’est en un message de moins de 160 mots que François lance son appel à prier comme et avec tous les croyants, au moyen d’une iconographie qui met en avant les différences religieuses et qui les valorise.

    Après les premières images du pape, qui s’exprime en son espagnol natif bien argentin, on voit ainsi une femme qui égrène pieusement son chapelet. Sans transition, on passe à une jeune musulmane voilée qui accomplit sa prière rituelle sur un tapis ; quelques secondes plus tard, c’est au tour d’un juif de se balancer, calotte sur la tête et talit – châle rituel – sur les épaules.

    Les trois « orants » envoient ensuite (s’envoient mutuellement, sans doute) un smiley « prière » depuis leurs téléphones portables et se retrouvent peu après, masqués, pour servir une soupe populaire (apparemment végétarienne, composée de pois chiches chauds !) à des démunis de type caucasien.

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  • La santé va-t-elle devenir la nouvelle morale ?

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    Une synthèse de gènéthique.org :

    La santé est-t-elle en passe de devenir la nouvelle morale ?

    5 janvier 2021

    « Même si nous ne le sommes pas, nous vivons d’une certaine manière comme des malades. » Avec la pandémie, explique Claire Marin, philosophe, « ce que l’on découvre, c’est que l’on ne vit pas avec une maladie ou sa menace, mais qu’on s’efforce de vivre malgré elle, c’est-à-dire dans la restriction de libertés, dans la perte de contact, dans une vie réduite, souvent appauvrie sur le plan professionnel, social et affectif. Une vie où les projections, les anticipations sont suspendues, où tout est susceptible d’être remis en question du jour au lendemain ». Pour Claire Marin, « cette existence sur le mode de l’incertitude et de l’inquiétude est celle que connaissent les malades au long cours. Elle concerne désormais chacun de nous ». Tout en précisant que « nous sommes confinés mentalement bien plus encore que nous ne l’avons été physiquement ».

    Dans cette pandémie, « l’intimité est d’autant plus interdite au malade (…) que cette maladie nous oblige à l’exposer, à nous signaler comme malade ». La philosophe regrette qu’ « atteints du Covid, nous ne sommes pas ‘seulement’ des victimes, nous devenons une menace ».

    Enfin, « la logique sanitaire crée des ‘malades potentiels’ ». En effet, « la maladie s’est immiscée dans nos vies, dans nos gestes, nos habitudes et notre imaginaire. Elle est le nom d’une nouvelle inquiétude contemporaine ».

    L’inquiétude ne se fait pas sentir que du côté des individus, collectivement, « ce qui est dangereux, c’est que le pouvoir se transforme en ‘bio-pouvoir’. » La philosophe Julia de Funès quant à elle déplore l’entrée de l’hygiénisme, de la santé dans le pouvoir. « La santé est devenue une morale. La vie saine est la vie bonne », déplore Julia de Funès qui constate que « la santé est devenue du civisme, nos comportements sociaux sont dictés par les gestes barrières. La santé est devenue politique, puisque les politiques se sont énormément appuyés sur les conseils scientifiques. Elle prend la place dans toutes les sphères sociales, et c’est ce qui me semble le plus inquiétant ».

    Le Monde, Nicolas Truong (27/12/2020) ; Europe 1, Nicolas Barré (27/12/2020)

  • (USA) Jeff Fortenberry, élu républicain catholique : la tempête du Capitole est un "signe de dégradation culturelle"

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    Du National Catholic Register :

    Jeff Fortenberry, représentant catholique : la tempête du Capitole sape la démocratie et est un "signe de dégradation culturelle"

    S'exprimant avec le Register (Lauretta Brown) depuis son bureau au Capitole à propos du lockdown, M. Fortenberry a déclaré que l'Église catholique doit prendre l'initiative pour repousser le tribalisme politique qui a déclenché la violence actuelle à Washington.

    7 janvier 2021

    Des scènes chaotiques et inquiétantes ont eu lieu mercredi après-midi sur la colline du Capitole, alors que le bâtiment était fermé à clé lorsque les partisans de Trump l'ont pris d'assaut et ont interrompu le vote du Congrès pour certifier les résultats de l'élection présidentielle. Les législateurs ont été évacués lorsque des émeutiers ont brisé des fenêtres, un épisode armé s'est produit à la porte d'entrée de l'étage de la Chambre, et une manifestante a été abattue dans un couloir et est décédée par la suite. 

    Malgré la violence sans précédent qui a éclaté entre les murs du Congrès américain, le processus de certification des résultats des élections a repris tard mercredi soir après la sécurisation du bâtiment et du terrain.

    Le député Jeff Fortenberry, représentant républicain du Nebraska, un législateur catholique diplômé en théologie de l'Université franciscaine de Steubenville, s'est entretenu avec le Register mercredi soir par téléphone depuis son bureau au Capitole, en plein lockdown. Il a déclaré que la prise d'assaut du Capitole "sapait le principe même de la démocratie" et "déchirait le tissu de ce que nous sommes en tant que nation". 

    Fortenberry a déploré le tribalisme en politique qui a conduit les gens à considérer la violence comme une solution et a exhorté l'Eglise à mettre fin à sa "passivité" face au déclin culturel.

    Quelle a été votre expérience aujourd'hui au Capitole ?

    Mon expérience est différente des autres car j'étais en fait dans mon bureau. Pour certaines raisons, je devais être dans mon bureau. J'ai donc suivi les débats à la télévision et j'ai commencé à entendre des explosions par la fenêtre. Je suis dans mon bureau, dans le bâtiment situé au sud du Capitole, et il était clair que ces explosions provenaient d'une sorte de souffle. J'ai reçu une information indiquant que la police du Capitole faisait exploser des colis suspects. Je suis du côté sud, plus éloigné de tout cela, donc je n'étais pas piégé dans le Capitole lui-même. 

    Quels sont, selon vous, les facteurs qui ont conduit à cet événement ? 

    Dans tout drame humain tragique comme celui que nous avons vu aujourd'hui, il y a toujours de multiples facteurs. Les gens sont bouleversés par le résultat de cette élection, beaucoup de gens à travers le pays se sentent privés de leur droit de vote et opprimés par les systèmes sociaux, économiques et politiques qui les entourent. Le président Trump a eu la capacité étonnante d'exploiter cette profonde méfiance des gens à l'égard des systèmes qui les entourent et de créer un mouvement autour de cela, et ce mouvement est très puissant.

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  • Europe : vous avez dit "Etat de Droit" ?

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    De la revue de presse ("Au quotidien") de l'Homme Nouveau :

    Dans une tribune libre publié dans le Figaro du 29 décembre dernier, Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public, analyse les sous-entendus idéologiques que révèlent l’opposition de l’Union européenne envers certains membres comme la Pologne et la Hongrie.

    Les accusations de violation de « l’État de droit » portées contre certains États de l’Union européenne, membres de ce que l’on appelle le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), soulèvent la très grave question de la manipulation des concepts juridiques opérée dans le but de refuser aux nations européennes leur droit à l’autodétermination démocratique.

    La notion d’État de droit (Rechtsstaat), forgée par les juristes allemands du XIXe siècle, recouvrait deux significations différentes selon les auteurs. Certains voyaient dans l’idée de soumission de l’État au droit un moyen d’assurer un gouvernement libéral et modéré, les autres seulement une technique d’organisation hiérarchisée de l’administration destinée à éviter l’arbitraire et à garantir la sécurité juridique en obligeant fonctionnaires et juges à décider en fonction de lois générales préétablies, connues de tous et égales pour tous. La première conception visait le contenu de la décision publique, la seconde était neutre sur le fond. Les deux, fort imprécises, se rejoignaient cependant sur deux points : la nécessité d’une hiérarchie des normes appliquées - mais non créées - par une justice indépendante. (…)

    Il suffit de lire les mises en accusation de la Hongrie et de la Pologne par le Parlement ou les juges européens pour constater les détournements de procédure ainsi réalisés. Les principaux reproches s’adressent aux Constitutions mêmes des États concernés auxquels est donc refusée la première des libertés, celle de s’autodéterminer par l’exercice souverain du pouvoir constituant. Ainsi est-il par exemple reproché à la Constitution hongroise de retenir une « conception obsolète de la famille ». Cette ingérence se fait au mépris de l’article 4 du traité sur l’Union européenne : « L’Union respecte l’égalité des États membres devant les traités ainsi que leur identité nationale, inhérente à leurs structures fondamentales politiques et constitutionnelles, y compris en ce qui concerne l’autonomie locale et régionale. » Les institutions européennes se permettent aussi d’ignorer le protocole no 30 au traité de Lisbonne sur l’application de la Charte des droits fondamentaux à la Pologne et au Royaume-Uni, qui stipule : « La Charte n’étend pas la faculté de la Cour de justice de l’Union européenne, ou de toute juridiction de la Pologne ou du Royaume-Uni, d’estimer que les lois, règlements ou dispositions, pratiques ou actions administratives de ces États sont incompatibles avec les droits, les libertés et les principes fondamentaux qu’elle réaffirme. »

    S’agissant de l’indépendance des juges, le deux poids, deux mesures est encore flagrant. Il est reproché à la Pologne d’avoir avancé l’âge de départ à la retraite de ses juges à 65 ans. La belle affaire ! Fort étrangement, nul ne songe à dénoncer le mode de désignation, sans nul doute exemplaire, du Conseil d’État ou du Conseil constitutionnel français. Et lorsque, aux États-Unis, les démocrates envisagent d’augmenter le nombre de juges à la Cour suprême ou de leur fixer une limite d’âge, dans le but avoué de faire basculer la majorité en leur faveur, l’on n’entend aucune grande conscience progressiste s’élever contre la violation du rule of law. (…)

    Il reste alors à se poser les questions majeures auxquelles il va falloir honnêtement répondre. Oui ou non, les peuples des États membres de l’UE ont-ils encore le droit de s’autodéterminer par des élections et des référendums libres ? Oui ou non, le choix d’un bulletin de vote « conservateur » est-il encore possible en Europe ou seuls sont-ils acceptés les bulletins estampillés « progressiste » ? Oui ou non, sommes-nous tous tenus d’adhérer à une « société ouverte », toute autre option étant« fermée » par de lourdes sanctions ?

  • Etats-Unis : l'IVG au coeur de batailles législatives dans plusieurs états

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Aux USA, l’IVG au cœur de batailles législatives, en Ohio, au Massachussetts, en Arkansas…

    Publié le : 4 janvier 2021

    Aux Etats-Unis dans l’Etat de l’Ohio, le gouverneur Mike DeWine a signé le 30 décembre 2020 une loi obligeant à enterrer ou incinérer les fœtus avortés par voie instrumentale. Ces fœtus devront obligatoirement être placés « dans un cercueil, un caveau ou une urne ». Les frais seront à la charge de la femme enceinte. Le non-respect de cette obligation constituera « un délit de premier degré ».

    Au Massachusetts, la veille de Noël, le gouverneur Charlie Baker a opposé son veto à un projet de loi facilitant l’accès à l’avortement. Mais, outrepassant ce droit de véto, le Sénat a quand même fait adopter la loi le 29 décembre. Cette loi, appelée ROE Act, élargit les conditions d’accès à l’avortement. L’âge minimum pour un avortement sans consentement parental est abaissé de 18 à 16 ans. Les avortements deviennent possibles après 24 semaines, et jusqu’au terme, en cas de malformation mortelle du fœtus, ou si un médecin le juge utile « pour préserver la santé physique ou mentale de la patiente ».

    En Arkansas, quatre lois restreignant l’accès à l’avortement ont de nouveau été bloquées par ordonnance d’un juge fédéral, quelques heures après leur entrée en vigueur. La première loi interdit la technique de « dilatation et évacuation », couramment utilisée au deuxième trimestre de grossesse. La seconde règlemente le rebut des tissus fœtaux issus des IVG. La troisième interdit les avortements basés uniquement sur le sexe du fœtus. Et la dernière impose aux médecins des mesures supplémentaires de préservation des tissus fœtaux lorsque la patiente a moins de 14 ans, et les oblige à informer la police du lieu de résidence de la jeune fille. Ces quatre lois ont été votées en 2017 (cf. IVG : L’Etat de l’Arkansas en passe d’accorder un droit de veto aux pères), elles avaient été immédiatement bloquées par la juge Kristine Baker. En août dernier, la 8ème Cour d’Appel a levé ce blocage et imposé un réexamen à la lumière des décisions récentes de la Cour Suprême. La nouvelle ordonnance de blocage temporaire est valable jusqu’au 5 janvier, à moins qu’elle ne soit reconduite.

    Sources : FOX News, Elizabeth Elizalde (03/01/2021) ; NPR, Vanessa Romo (29/12/2020) ; ABC (23/12/2020)

  • L’Etat face aux Religions : de la laïcité française aux concepts belges de neutralité et de pluralisme

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    Laïcité ou religion républicaine

    Lu dans le mensuel « La Nef » de ce mois de janvier 2021 :

    " La laïcité « à la française » n’est pas quelque chose en creux, une absence, un non-cléricalisme, mais bien l’élément central d’une doctrine active et prosélyte, une foi. Alain Bauer, professeur au Conservatoire des Arts et Métiers et ancien grand maître du Grand Orient de France (GOF), dans un débat face à Éric Zemmour, sur la chaîne Cnews, le 27 septembre dernier, l’a dit explicitement : il existe bien une « religion de la République », dont le corpus dogmatique est constitué par la philosophie des Lumières et dont l’« Église » – ou plus exactement la « contre-Église » – se confond avec la franc-maçonnerie. L’action de cette « contre-Église » émancipatrice se déploie sur deux axes, un axe défensif, se protéger contre les religions concurrentes en les confinant (c’est le cas de le dire !) à la sphère privée, la sphère publique, elle, étant le domaine réservé de la religion républicaine, et un axe offensif visant, sinon à éliminer, du moins à affaiblir les concurrentes. Longtemps ce fut la lutte contre l’Église catholique. La dernière « offensive », aux dires mêmes de Bauer, eut lieu en 1984, lors de la tentative d’instaurer un « grand service unifié et laïque de l’éducation », dont l’idée émanait directement du GOF. Échec du fait de la mobilisation catholique. Il ne resta plus que le harcèlement, la moquerie… le blasphème !

    L’insulte n’est pas un droit

    Blasphemein, en grec, signifie « insulte ». Théoriquement l’insulte n’est pas un droit, mais un délit. Seulement voilà, ce délit ne s’applique qu’aux personnes physiques, réelles, pas aux personnages fictifs. Ainsi l’on peut, en toute impunité, injurier l’inspecteur Javert des Misérables ou encore l’ignoble Iznogoud de la bande dessinée. Et, bien entendu, pour les athées, Dieu n’est qu’un produit de l’imagination, bref, un non-être. Par conséquent, pas de limite, taïaut, taïaut !… Toutefois, railler l’Église catholique ne paye plus, comme le dit Bauer : « on ne tire pas sur une ambulance » ; reste l’autre concurrente, celle-ci en plein essor, l’islam. Désormais, c’est elle qu’il faut attaquer, confiner, diminuer ; c’est elle la nouvelle figure de l’obscurantisme croyant. Alors, que se déchaînent les caricatures sous l’égide de la liberté d’expression ! Mais le combat contre la tentation hégémonique de l’islam radical embarrasse l’Église de la République. Comment, en effet, disjoindre une religion de ses fidèles ? L’islam des musulmans, afin de ne pas tomber dans l’accusation de racisme ? Et comment ne pas associer l’islamisme à la radicalité extrême de certains passages du Coran, tel le verset 30 de la sourate 9 : « les chrétiens ont dit : “Jésus est fils de Dieu”. Telle est leur parole venant de leur bouche. Que Dieu les anéantisse ! » La hantise de l’islamophobie pétrifie les « républicains ». Leur solution ? L’humour ! Histoire de dire : « Ne prenez pas tout ça personnellement, c’est juste pour rire ! » Faute d’appeler courageusement un chat un chat, l’on a recours à la badinerie moqueuse… et libertaire ! Quid alors du fameux « vivre ensemble » ? Railler n’est pas rallier, diffamer n’est pas rassembler, médire n’est pas dire. L’injure sème la zizanie et non la concorde, la guerre civile et non pas ce que les Romains appelaient Yotium, cette tranquillité, gage de paix entre les citoyens.

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  • Année saint Joseph : Comment sortir du trouble par rapport au pape François et resserrer les rangs autour de son pontificat

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    D'Arnaud Dumouch :

    Année saint Joseph : Comment sortir du trouble par rapport au pape François et resserrer les rangs autour de son pontificat (30 mn) 

    https://youtu.be/qC3zBS5EYQI 

    En cette année saint Joseph, un premier bilan du Pontificat du pape François :  

    Le pontificat du pape François a été fragilisé et attaqué selon cinq axes :  

    1° L’affaire Vigano est terminée. Monseigneur Vigano a montré sa fragilité par sa croyance aux vastes théories du complot, comme celles du vaccin et de la 5G. 

    2° Les communications imprudentes du pape François avec un journaliste falsificateur. 

    3° La faute des médias maintream et des médias anti-maintream : l’absence de lecture en direct des textes. 

    4° Les prophéties (saint Malachie, La Salette) mal comprises et répandues par des prophétesses d’Internet (Maria de la miséricorde, Fabienne Guerrero). Sur le secret de la Salette : "Rome perdra la foi et deviendra le siège de l'Antéchrist", qui ne figure pas dans l’original retrouvé par l'abbé Corteville au début des années 2000. 

    5° Le vrai trouble est venu des positions pastorales du pape François, mal comprises par les théologiens de la doctrine universelle : Or il a canonisé Jean XXIII et Jean-Paul II ensemble pour expliquer son pontificat. Quelques propositions problématiques :  

    « C’est une sage volonté de Dieu qu’il y ait plusieurs religions ». 

    « La peine de mort n’est plus admissible en aucun cas ».  

    « Un chrétien pourrait volontairement choisir de violer une loi divine connue de lui sans commettre un péché mortel » 

    Devenons-nous adhérer au revenu universel, aux "unions" civiles homosexuelles, à la suppression de la peine de mort et aussi de celle de l'enfermement à vie à laquelle le Pape s'est montré opposé ? Devons-nous ouvrir de larges voies pour l'immigration, en particulier musulmane, à laquelle le Pape François est favorable ? Devenons-nous considérer comme le dit le Pape qu'il faut "toujours faire passer la sécurité personnelle [des migrants] avant la sécurité nationale", que "chaque pays est aussi celui de l'étranger" ? S'agit-il de considérations politiques, ou d’interdits impératifs moraux posés par le Pape ?  

  • Qui le Parlement européen offense-t-il en célébrant dignement Noël ?

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    De Francis Vassallo* en opinion sur le Times of Malta :

    Qui le Parlement européen offense-t-il en célébrant dignement Noël ?

    J'ai lu récemment que la députée européenne espagnole Isabel Benjumea a tenté d'organiser l'installation d'une crèche au Parlement européen pendant les festivités de Noël. Après avoir écrit aux plus hautes autorités, elle a finalement été informée que la décision devait venir du service qui s'occupe de l'entretien du bâtiment du Parlement européen. Elle a reçu plus tard une réponse de ce service disant que le Parlement européen n'a pas pour politique d'installer une crèche, qui célèbre la naissance du Christ, car cela pourrait "offenser les autres".

    Puis-je poliment demander qui sont ces autres personnes qui seraient offensées par l'installation d'une crèche au Parlement européen ?

    L'Europe, jusqu'à présent, est chrétienne et le Parlement européen devrait représenter les valeurs chrétiennes.

    Je suis tout à fait conscient qu'il y a aujourd'hui en Europe des personnes de différentes races et religions mais, pour autant que je sache, la majorité est encore censée être de foi chrétienne, même si beaucoup de ceux qui sont censés être chrétiens ne pratiquent pas du tout leur foi car le matérialisme a malheureusement pris le dessus dans de nombreux secteurs de notre société. Là encore, je pose la question : qui est offensé ?

    Si quelqu'un doit être offensé, qu'il s'exprime et ne profite donc pas des jours fériés en Europe et ne travaille pas le jour de Noël.

    Alors pourquoi installons-nous toutes ces décorations de rue dans le monde entier en décembre ? Est-ce parce que nous célébrons le mois de l'électricité ?

    Le 25 décembre est le jour où notre Seigneur Jésus-Christ est né et le monde chrétien célèbre ce jour non seulement comme une fête mais aussi comme une fête religieuse.

    L'éclairage de nos rues et les décorations que nous installons ont pour but de célébrer la naissance du Christ, mais l'image la plus symbolique de cet événement est la crèche, qui nous enseigne et nous rappelle, à nous chrétiens, la naissance du Christ.

    Jusqu'à présent, l'Europe est chrétienne et le Parlement européen devrait représenter les valeurs chrétiennes
    Le mot lui-même, Noël, signifie le Christ.

    Pourquoi, alors, nous donnons-nous des cadeaux les uns aux autres à Noël ? Cela symbolise les cadeaux que les trois rois mages offraient : l'or, qui représente la royauté sur terre, l'encens, symbole de la divinité, et la myrrhe, une huile d'embaumement, symbole de la mort.

    Il est donc assez ironique que, lors de la célébration de l'anniversaire du Christ, nous offrions des cadeaux à tout le monde, sauf à l'enfant dont c'est l'anniversaire, le Christ lui-même. Nous essayons même d'oublier qu'il existe en refusant de célébrer son anniversaire.

    Je ne m'attends pas à voir de telles décorations et une crèche dans un pays non chrétien, mais à ce que notre propre Parlement européen prétende que la raison pour laquelle on ne veut pas de crèche pour ne pas offenser une minorité est offensante pour la majorité.

    Il est évident que le Parlement européen est absolument sans pitié. J'invite le président du Parlement européen à reconsidérer une décision aussi offensive et à changer de politique. Il devrait également s'excuser d'avoir offensé la majorité d'entre nous, chrétiens, en refusant d'exposer un berceau.

    Puis-je demander combien il y a de députés européens non chrétiens ? Je suis sûr que la réponse serait une minorité certaine.

    Si c'est exact, alors le Parlement européen est prêt à faire plaisir à cette minorité et à offenser la majorité.

    Il s'agit donc d'une nouvelle définition de la "démocratie" !

    Je reconnais tout à fait que mon argument tombera dans l'oreille d'un sourd car les seuls députés européens qui pourraient lire mon article sont les Maltais qui sont chrétiens.

    Je leur demande donc de protester contre cette question car, bien que nous ne soyons qu'une minorité, il semble que les minorités soient plus respectées au Parlement européen que la majorité.

    Je leur suggère également, comme beau geste, que chaque gouvernement des États membres de l'Union européenne fasse don d'une crèche au Parlement européen pour montrer que l'Europe est une affaire de valeurs chrétiennes.

    * Francis Vassallo, ancien gouverneur de la Banque centrale de Malte